Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 28 chapters

Published: 05-12-19

Last update: 03-01-20

 

Comments: 58 reviews

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DrameAction

 

Summary: NC-17 - Mick disparaît et son absence rouvre des plaies mal refermées...

 

Disclaimer: Les personnages de "Que passe un ange... " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Que passe un ange...

 

Chapter 2 :: Chapitre 2

Published: 06-12-19 - Last update: 06-12-19

Comments: Bonjour, la suite de l'histoire. Merci pour votre commentaire didinebis et shaninXYZ. Notre Ryo toujours égal à lui-même va-t-il retrouver son vieux pote qui recommence à tourner auprès de sa belle? Comment va-t-il réagir face à cette situation? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 2  

 

Abasourdis, les City Hunter se regardèrent un instant avant que la nettoyeuse n’enlaça son amie pour la réconforter. Ryo alla se poster devant la fenêtre, pensif. Mick avait disparu… Que s’était-il passé ?  

 

- Ca ne sert à rien de s’affoler pour le moment., finit-il par dire.  

- Tant qu’on n’a pas plus d’éléments, on ne doit pas tirer des plans sur la comète.  

- Mick n’a jamais été absent si longtemps sans prévenir., intervint Kazue qui maîtrisait tant bien que mal son angoisse.  

- Je sais. Mais peux-tu me jurer en étant absolument sûre qu’il n’aurait pas pu fuir la maison une journée ?, lui demanda Ryo.  

- Ryo !, s’offusqua Kaori, lui lançant un regard outré.  

- Non, je ne peux pas., murmura Kazue, lançant un regard de coin à son amie qui ne s’en aperçut pas.  

 

Elle n’était pas dupe et avait bien remarqué la réserve grandissante de Mick à son égard et les regards de moins en moins masqués qu’il lançait à Kaori. Elle savait son couple à un tournant mais, malgré ses défauts, elle ne pouvait pas croire qu’il fuirait plutôt que de rompre correctement avec elle. Mick n’était pas un lâche et était responsable malgré les apparences.  

 

Ryo vit le coup d’oeil de la jeune femme mais ne le releva pas. Cela confirmait juste ce qu’il soupçonnait depuis un moment, que Mick se posait des questions et serait d’autant plus enclin à se rapprocher de Kaori… Avait-il voulu prendre du recul pour réfléchir à la situation ? Il en doutait car, malgré leurs désaccords, il l’aurait prévenu de son absence… Enfin, il l’espérait et, s’il ne s’était pas tourné vers lui, peut-être avait-il averti Umibozu…  

 

- Kazue, je préférerai que tu viennes t’installer ici le temps qu’on comprenne de quoi il retourne. Mick est moins exposé que nous mais il reste une cible et donc toi également., l’informa le nettoyeur.  

 

La jeune femme avait été sa cliente mais elle était maintenant une amie proche et il ne la laisserait pas seule et sans défense.  

 

- Non, ça va aller, Ryo.  

- Permets-moi d’insister. Tu es la compagne du nettoyeur numéro un des Etats-Unis.  

- Ex-nettoyeur, Ryo., le corrigea amèrement la jeune femme.  

- Mick n’a toujours pas digéré cela d’ailleurs.  

- Peut-être mais sa tête apporterait encore du prestige à quiconque déciderait de se faire un nom dans le milieu., lui indiqua-t-il.  

- Ryo a raison, Kazue. Tu ne peux pas rester seule. On va aller te chercher des affaires et lui laisser un mot. Comme cela, quand il rentrera, il saura où te trouver., l’encouragea Kaori, se levant et lui tendant la main.  

 

La doctoresse mit sa main dans la sienne et la suivit, soulagée de ne pas se retrouver seule. Arrivées à la porte, Kaori la laissa passer et la suivit, se retournant pour croiser le regard de son partenaire. Elle ne lui cacha pas son anxiété mais il lut toute la confiance qu’elle plaçait en lui pour retrouver leur ami. Juste avant de refermer, elle masqua ses sentiments réels sous une lueur calme et posée. Il se sentit fier d’elle même s’il savait déjà qu’il pouvait compter sur elle pour se montrer forte.  

 

Profitant de l’absence de Kazue, Ryo décrocha le téléphone et appela le Cat’s.  

 

- Le Cat’s Eye, bonsoir !, claironna la voix joyeuse de Miki.  

- Miki, passe-moi Umi, s’il te plaît., lui demanda-t-il, d’un ton ferme.  

- Tout de suite, Ryo.  

 

Le téléphone changea de main rapidement avec deux trois mots échangés entre les époux.  

 

- Je t’écoute.  

- Umi, Mick a disparu depuis hier soir. Tu as entendu quelque chose ?  

- Indirectement. Jack Nichols est arrivé au Japon depuis quelques jours., répondit Umi.  

- Nichols ? L’ancien partenaire de Mick ? Ca peut difficilement être une coïncidence…, déclara Ryo, le regard sérieux.  

- Je pense aussi. Tu connais sa réputation, Ryo.  

- Oui. Kazue vient s’installer à la maison.  

- C’est une bonne chose. Si j’ai plus de renseignements, je te recontacte.  

- Merci, Umi.  

 

Il raccrocha et vit par la fenêtre les deux jeunes femmes revenir. Quelques minutes plus tard, elles pénétraient dans l’appartement.  

 

- Kazue veut dormir dans ma chambre., l’informa Kaori.  

- Ben pourquoi ?, fit Ryo, déçu.  

 

Ca lui laissait beaucoup moins de possibilités de lui faire une visite nocturne.  

 

- Pour cette raison justement, pervers., répondit Kaori, consternée.  

- Quelle raison ?, rétorqua-t-il, innocemment.  

- Ne fais pas l’idiot. Je sais à quoi tu penses, Ryo. Tu es tellement transparent…  

- Ce n’est pas ce qu’on dit de moi, généralement…  

- C’est vrai sauf sur ce sujet-là et tu oublies une chose…, dit-elle avec un petit sourire en coin.  

- Ah oui laquelle ?  

- Kazue a déjà eu affaire à toi et ton comportement dépravé.  

- Et si ça ne te dissuade pas, Ryo, sache que j’ai emmené mes seringues avec moi., l’informa leur amie.  

 

Il recula prudemment de quelques pas, agitant les mains devant lui en panique.  

 

- C’est bon, j’ai compris. Pas de visite nocturne. Je vais sagement passer mes nuits à dormir.  

- La belle affaire. Enfin un peu de repos., souffla Kaori.  

 

Les deux amies partirent dans la chambre de la nettoyeuse où Kaori prépara le lit et Kazue rangea ses affaires.  

 

- Tu verras, Kazue, on le retrouvera. Mick reviendra et tout rentrera dans l’ordre.  

- Je l’espère, Kaori, mais je n’en suis pas si sûre., soupira-t-elle.  

 

La nettoyeuse se tourna vers son amie et la regarda un instant. Elle nota la tristesse dans ses yeux et s’approcha d’elle.  

 

- Que se passe-t-il ? Il y a un problème ? On peut en parler si tu veux.  

- C’est juste que… Mick est distant depuis quelques temps. Je le sens s’éloigner et je ne sais pas quoi faire pour ne pas le perdre.  

- Il t’aime tellement. J’ai du mal à croire qu’il puisse te quitter., tenta de la rassurer Kaori, posant une main sur la sienne.  

- Il m’aime, oui. Mais je ne suis pas sûre d’être la seule…  

- Tu crois qu’il a une maîtresse ? Il court beaucoup les filles dans la rue mais ce n’est pas sérieux. Il n’y a qu’à voir le regard qu’il pose sur toi quand vous êtes ensemble.  

- Non, Mick ne me trompe pas… Enfin pas physiquement en tout cas.  

- J’avoue que je ne te suis pas.  

 

Kazue baissa les yeux un moment puis se tourna vers son amie, décidée à affronter la réalité même si c’était dur.  

 

- Je pense qu’il est encore amoureux de toi et que les sentiments qu’il a pour toi sont en train de l’emporter sur ceux qu’il me porte., lui avoua-t-elle, les larmes aux yeux.  

 

Kaori la regarda, mal à l’aise. Elle pensait que tout cela était derrière eux mais elle ne pouvait nier que, dernièrement, elle ressentait cet étrange sentiment vis-à-vis de son ami, celui qu’il jouait sur deux plans avec elle, se réfugiant derrière celui de l’amitié pour masquer autre chose.  

 

- Je ne ferais jamais rien qui puisse te blesser. Mick est un ami pour moi et ça s’arrête là. Je te laisse t’installer tranquillement. Je t’appellerai quand le repas sera prêt si tu veux rester un peu ici seule., répondit Kaori avant de sortir.  

 

Encore émue par ce que son amie lui avait révélé, elle monta sur le toit pour remettre de l’ordre dans ses idées. Elle contempla un long moment la nuit tokyoïte et, progressivement, son agitation fit place au calme.  

 

- Où es-tu, Mick ? Reviens vite que l’on mette tout cela au clair., soupira-t-elle.  

 

Elle sentit derrière elle la présence de Ryo. Silencieusement, il vint s’accouder au garde-corps près d’elle.  

 

- Comment va Kazue ?, demanda-t-il, après un moment.  

- Pas très bien. Elle se pose beaucoup de questions parce que ça n’allait déjà pas très fort entre eux avant sa disparition.  

- Elle en avait marre de lui ?, tenta-t-il de plaisanter pour alléger l’ambiance.  

- Non. C’est lui qui s’éloignait d’elle… apparemment à cause de moi., murmura Kaori, se sentant coupable.  

 

Ryo serra les dents. Il ne voulait pas imaginer que Mick put de nouveau s’intéresser à Kaori, pas en ayant Kazue. Il s’en voulut de ne pas avoir imaginé son retour dans la course, certainement motivé par son propre comportement envers sa partenaire. Il avait certainement lui-même rouvert la porte à leur rivalité pour le coeur de Kaori.  

 

- Je n’ai pourtant rien fait de particulier. Tu crois que je l’ai attiré ?, lui demanda-t-elle, levant vers lui un regard inquiet.  

 

Elle avait besoin d’être rassurée. Il se sentit tressaillir sous son regard et dut lutter pour faire taire l’émoi qu’il provoquait en lui. Ca l’énerva de ne pas réussir à se maîtriser comme il le voulait en sa présence.  

 

- Tu es trop naïve, Kaori. Tout ce qui intéresse Mick, c’est le sexe. Et à l’en croire, tu as encore des choses à apprendre de ce côté-là…, répondit-il sèchement.  

 

Kaori réprima les larmes qu’elle sentit monter. Le dégoût qu’elle avait entendu dans sa voix était comme une gifle reçue en plein visage. Oui, elle était encore novice mais était-ce vraiment une tare de ne pas vouloir se donner à n’importe qui ? Elle prit sur elle pour ne pas laisser paraître sa douleur et changea de sujet.  

 

- Je suppose que tu as appelé Umi. Que t’a-t-il appris ?, demanda-t-elle d’une voix plus ou moins maîtrisée.  

 

Il lui fut gré de ce changement. Ils revenaient sur un terrain qu’il contrôlait mieux et ce serait préférable pour eux deux.  

 

- L’ancien mentor de Mick est au Japon, Jack Nichols.  

- Ce n’est certainement pas une coïncidence., dit-elle.  

 

Il sourit à sa déduction. Elle avait gagné en jugement et elle aurait pu le lui balancer dans les dents, comme quoi elle n’était pas si naïve que cela, si elle avait été rancunière. Mais la rancune n’était pas un de ses défauts…  

 

- Je ne pense pas non plus.  

- Tu l’as connu ?  

- Non. J’ai rencontré Mick peu après. Leurs chemins s’étaient séparés suite à un désaccord éthique., lui expliqua-t-il.  

- Tu sais de quoi il retournait ?, lui demanda-t-elle, cherchant à comprendre.  

- Nichols s’est mis au service d’un cartel qui voulait s’implanter aux Etats-Unis et qui employait des méthodes très sauvages pour réussir. Mick refusait de tuer des familles entières.  

- Tu penses que ce Nichols est venu ici pour tuer Mick ?, s’inquiéta Kaori.  

 

Elle sentit son coeur sombrer à cette éventualité. Elle ne voulait pas perdre quelqu’un qui lui était cher une nouvelle fois.  

 

- C’est une possibilité.  

- Tu en vois une autre ?, l’interrogea-t-elle, voyant son regard pensif errer sur la ville.  

- Que le cartel ait décidé d’étendre ses activités au Japon.  

- Que viendrait faire Mick dans l’histoire ?  

- Peut-être rien ou peut-être que Nichols veut se débarrasser de lui ou alors l’embaucher. Je n’ai pas encore assez d’éléments pour savoir.  

- Mais Mick ne voudra jamais adhérer et, s’il refuse la proposition…  

 

Kaori fut incapable de finir sa phrase. Elle était depuis trop longtemps plongée dans ce milieu pour se voiler la face. Si Mick refusait de participer après avoir été mis au courant, il serait éliminé comme tout témoin gênant.  

 

- Mick est un professionnel, Kaori. Il saura trouver le moyen de se sortir de cette situation et nous allons faire de notre mieux pour l’y aider., essaya-t-il de la rassurer.  

- Essaie de ne pas alerter Kazue. Elle n’a pas besoin de cela en plus de son inquiétude., lui demanda-t-il.  

 

C’était tout lui : il pouvait jouer les pervers insouciants à un moment et se montrer hyperprotecteur à un autre.  

 

- Je pense qu’on devrait être honnête avec elle mais, pour le moment, je suivrai ta position., concéda-t-elle.  

- Je vais aller préparer à manger.  

- Je fume une cigarette et j’arrive.  

 

Kaori acquiesça et s’éloigna de quelques pas avant de s’arrêter. Sentant la lassitude la gagner, incapable de lui faire face, elle tourna seulement la tête vers lui.  

 

- Ryo, j’aimerais tellement qu’on arrive à tout le temps se parler comme on vient de le faire, sans cris, sans injures, sans faux-semblants. Tout serait tellement plus facile…  

 

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et partit, regagnant l’abri de la maison. Le nettoyeur se tourna vers la ville et médita ses dernières paroles. Malgré le sérieux de la discussion, il était vrai que leur échange avait été harmonieux et s’était fait sans masque. Ils avaient parlé d’égal à égale comme les partenaires qu’ils savaient être professionnellement. Il savait qu’il ne tenait en grande partie qu’à lui que le même schéma s’appliqua dans leurs relations personnelles mais il n’arrivait à sauter le pas que lors d’évènements dramatiques. Il se sentait pitoyable…  

 

Après avoir fumé sa cigarette et remis une chape de plomb sur ses pensées personnelles, Ryo descendit. Entendant des sanglots étouffés venir de la chambre de Kaori, il s’approcha silencieusement. Kazue pleurait. Mal à l’aise, il faillit s’esquiver mais, finalement, ne put se résoudre à la laisser seule. Il entra et alla s’asseoir à ses côtés, passant un bras autour de ses épaules.  

 

- Calme-toi, on le retrouvera., lui chuchota-t-il.  

 

Elle s’accrocha à son tee-shirt et ses sanglots redoublèrent. Il ne la lâcha pas pour autant et la laissa évacuer sa peine.  

 

- Kazue, je te promets qu’on te le ramènera., lui dit-il quand elle se calma enfin.  

- Je sais. J’ai confiance en toi, Ryo., répondit-elle, la voix étranglée.  

- J’ai peur. J’ai tellement peur de le perdre quand il reviendra., lui avoua-t-elle.  

- Pourquoi voudrais-tu le perdre ? Je lui botterai les fesses s’il fait l’idiot et, si vraiment il te laisse, tu m’auras moi et mon corps d’Apollon., plaisanta-t-il.  

 

Elle s’écarta de lui et posa un regard sérieux sur lui. Elle mordit sa lèvre, fuyant son regard, puis revint sur lui.  

 

- Ca m’arrangerait que tu donnes ton corps d’Apollon et ton coeur à Kaori, que tu acceptes enfin les sentiments qui vous unissent. C’est la seule chose qui remettrait Mick sur les rails, qu’elle ne soit plus disponible., lui expliqua-t-elle.  

 

Ryo la lâcha et se leva, se postant face à la fenêtre, tendu. Il lui tournait le dos mais elle devinait facilement son visage fermé, sa mâchoire crispée. Elle sentait la force animale qui émanait de lui, quelque chose d’à la fois exaltant et effrayant. Elle ne pouvait nier la séduction qui venait de lui et elle aurait pu tomber sous son charme mais elle n’avait pas la patience et l’abnégation de Kaori pour déverrouiller tous les cadenas qui fermaient les chaînes qui entouraient le coeur de Ryo.  

 

- Tu ne vas pas t’y mettre. J’ai déjà Miki sur le dos., grogna-t-il.  

- A raison, Ryo. As-tu seulement idée des conséquences de tes choix ? Parce que ça ne se limite pas à faire du mal à Kaori. Nous sommes tous impactés. Nous essayons de ne pas nous immiscer dans votre relation mais ça nous fait mal de vous voir souffrir chacun de votre côté alors que vous pourriez être heureux à deux. Pour ma part, j’ai mal pour elle et j’ai mal pour moi parce que Mick pouvait passer des soirées à s’emporter contre toi et plaindre Kaori. Ces soirées, on ne les passait pas à parler de nous, de notre couple, et, quand il a enfin cessé d’en parler, il s’est muré dans un silence contemplatif qui ne m’a pas inquiétée au départ mais j’aurais dû parce que c’est à ce moment-là qu’il a commencé à s’éloigner de moi.  

 

Elle attendit une réponse de sa part qui ne vint pas mais elle comprit en voyant son immobilité. Ses paroles l’avaient atteint et il devait y réfléchir. Ils restèrent un moment dans le silence, chacun perdu dans ses pensées. Ce fut Kaori qui le brisa en arrivant.  

 

- Tout va bien ?, demanda-t-elle en voyant leurs postures respectives.  

- Le dîner est prêt., les informa-t-elle, n’obtenant aucune réponse.  

 

Toujours sans réponse, elle redescendit, perplexe. Kazue se leva et se dirigea vers la porte.  

 

- Je suis désolé., dit soudain Ryo, d’une voix tendue.  

- Pas autant que moi, Ryo. Le jour où tu accepteras que tu es un homme bien, les choses iront certainement mieux., lui dit-elle.  

- Je ne suis pas un homme bien, Kazue.  

- Tu te trompes, Ryo. Tu devrais te fier à ta partenaire sur ce point-là : elle sait très bien juger les personnes même si elle est trop prompte à donner sa confiance à ton goût.  

- Kaori mérite mieux qu’un tueur.  

- Tu as raison, elle mérite un homme qui l’aime et la respecte et, quand tu ne cherches pas à lutter contre toi-même, tu sais très bien le faire. C’est là où Mick a été meilleur que toi : il a abandonné le combat contre lui-même bien avant toi.  

- C’est lui qui a abandonné le combat pour Kaori avant même de s’être réellement battu, Kazue. Sans cela, tu ne serais pas là et c’est peut-être elle qui pleurerait sa disparition., rétorqua-t-il, l’attaquant.  

 

Cette conversation le mettait mal à l’aise. Il voulait en finir.  

 

- Bien tenté, Ryo. Tu oublies une chose : c’est toi qu’elle aime, pas Mick. C’est pour cela qu’il n’a pas insisté. Combien de temps vas-tu encore continuer ainsi ? Réfléchis bien : de ta réponse, dépend le bonheur de quatre personnes.  

 

Elle le planta là et descendit rejoindre son amie, sa rivale dans le coeur de celui qu’elle aimait. Malgré tout, elle n’arrivait pas à être en colère contre elle. Elle se sentait solidaire en tant que femme éconduite par l’homme aimé.  

 

- Ca va, Kazue ?, demanda Kaori.  

- Mick me manque. Je suis inquiète.  

- Je comprends. On va le retrouver. Tu n’es pas seule pour affronter cette épreuve.  

- Je sais. Tu es adorable, Kaori. Ca me fait du bien de vous avoir près de moi.  

 

Les deux jeunes femmes s’enlacèrent brièvement avant de s’asseoir à table où Ryo les rejoignit.  

 

Il avait remis son masque d’impassibilité, cachant les sentiments qu’avait fait naître sa conversation avec Kazue. Contrairement à Miki qui ne prenait que la défense de Kaori, la doctoresse lui avait fait appréhender les ramifications plus larges de ses décisions, ramifications auxquelles il n’avait jamais songé. Pour lui, sa position n’affectait que Kaori et lui, ce qui était déjà non négligeable. Il n’avait jamais envisagé que le couple de Mick et Kazue put également en pâtir, au point même de les faire rompre.  

 

Le repas se passa dans le plus grand silence. L’appétit n’était pas vraiment au rendez-vous mais tous se forcèrent à manger. Les deux jeunes femmes débarrassèrent ensuite la table et firent la vaisselle avant de tenter de se distraire sans succès devant la télévision. Elles finirent par éteindre et allèrent se préparer pour se coucher.  

 

- Je veux que tu portes cet émetteur pour sortir, Kazue. Tu n’iras pas seule à la clinique et on viendra t’y chercher., l’informa Ryo, la croisant dans le couloir.  

- Bref, je n’ai plus un moment de solitude.  

- Je suis navré : c’est pour ta sécurité., s’excusa-t-il.  

- Je comprends. Je ne ferai pas de zèle., le rassura-t-elle.  

 

Il acquiesça et la laissa. Passant devant la porte entrouverte de sa chambre, il croisa le regard de Kaori, un regard qu’il aurait aimé plus enjoué.  

 

- Bonne nuit, Kaori.  

- Bonne nuit, Ryo.  

 

Il sut que, cette nuit-là, comme tant d’autres, il vivrait avec elle ce qu’il ne pouvait se permettre de vivre le jour. C’était sa consolation, ce qui lui permettait de tenir bon.  

 

A leur insu, une ombre les observait d’une allée face à l’immeuble et attendit que toutes les lumières furent éteintes pour agir…  

 


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