Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 28 chapters

Published: 05-12-19

Last update: 03-01-20

 

Comments: 58 reviews

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DrameAction

 

Summary: NC-17 - Mick disparaît et son absence rouvre des plaies mal refermées...

 

Disclaimer: Les personnages de "Que passe un ange... " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Que passe un ange...

 

Chapter 22 :: Chapitre 22

Published: 28-12-19 - Last update: 28-12-19

Comments: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Désolée de n'avoir pu poster plus tôt, la matinée était chargée. Je pense que ce chapitre en ravira plus d'un(e). bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 22  

 

Après avoir fait son tour jusqu’à la gare pour voir s’il y avait des messages, Kaori rentra à l’appartement sans travail mais le coeur léger. Ils avaient enchaîné quelques missions et elle n’était pas contre un jour de repos. Elle croisa dans le salon Ryo qui finissait de remonter son arme après l’avoir nettoyée. C’était encore inhabituel pour elle de le trouver debout à cette heure mais c’était agréable. Il n’y avait que les matins suivant les soirs où il rentrait tard qu’il se levait plus tard et, ces matins-là, elle avait pris le pli d’aller le réveiller comme elle le faisait avant, la massue en moins.  

 

- Alors ?, lui demanda-t-il.  

- Pas de message. On est libres aujourd’hui., l’informa-t-elle.  

- Enfin…, lâcha-t-il, refermant le barillet de son arme et la rangeant dans son holster.  

- Tu files enfiler des vêtements plus confortables et des baskets. Prends un pull., lui dit-il.  

 

Elle cligna des yeux un moment sans bouger, comme si elle n’avait pas compris.  

 

- Allez, Kaori. Dépêche-toi., la rabroua-t-il gentiment.  

- Mais… Mais pourquoi ?  

- Leçon de confiance, ma grande. Fais ce que je te demande, s’il te plaît.  

 

Elle hésita une seconde puis s’exécuta. Il sortit deux sac à dos du placard et téléphona à Mick.  

 

- Tu te souviens du service que je t’avais demandé ?, lui demanda-t-il.  

- Oui.  

- On peut partir de suite ?  

- Le temps de mettre Samuel dans la voiture. Rejoignez-moi en bas.  

 

Il raccrocha quand Kaori descendit. Il eut le loisir d’admirer sa fine silhouette et eut du mal à en détacher les yeux.  

 

- Alors que fait-on ?, l’interrogea-t-elle.  

- On parfait ton entraînement., lui répondit-il mystérieux.  

 

Il la poussa vers la sortie et referma la porte derrière eux. Il la retint quand elle se dirigea vers le garage.  

 

- Ce n’est pas la peine : je nous ai trouvé un chauffeur.  

 

Voyant qu’il voulait la surprendre, elle ne dit rien et le suivit. Ils retrouvèrent Mick devant la porte. Kaori monta à l’arrière à côté de Samuel. Ryo se tourna vers elle, soucieux.  

 

- Tu veux venir devant ?  

- Non, ça va aller., répondit-elle, une lueur triste dans les yeux.  

- Tu es sûre, Kaori ?, s’inquiéta-t-il.  

 

Elle leva les yeux vers lui et essuya une larme qui perlait. C’était une semaine particulière pour eux deux, la semaine où Eirin aurait dû naître.  

 

- Oui, ça va aller., répéta-t-elle sans trembler.  

- Merci d’avoir fait vite, Mick. J’espère que ça ne perturbe pas trop Samuel., le remercia Ryo.  

- Tu parles, il est toujours partant pour une balade en voiture. En plus, il est en bonne compagnie, le chanceux., plaisanta-t-il, faisant un clin d’oeil à Kaori.  

- Il dort comme un bon., murmura-t-elle, admirative.  

 

Bien qu’il lui fit penser à sa fille, elle ne pouvait s’empêcher de l’observer et, une fois le premier élan de tristesse passé, elle sentit la tendresse poindre. Elle caressa la joue du bébé et le vit suçoter l’air. Ryo l’observait anxieux par le miroir passager sous l’oeil attentif de Mick. Il fut soulagé de la voir sourire légèrement. Leurs blessures cicatrisaient doucement. Ils s’étaient rapprochés, avaient repris leur collaboration professionnelle pleinement mais n’étaient pas encore un couple à proprement parler.  

 

- Kazue est à la maison ?, demanda Kaori.  

- Oui. Elle va profiter de notre absence pour se reposer un peu. Ca ne lui fera pas de mal.  

 

Ils discutèrent de tout et de rien pendant tout le temps du trajet. Deux heures plus tard, il les laissa dans le parc national de Chichibu Tama Kai.  

 

- Je reviens dans deux jours à seize heures comme prévu., leur dit-il avant de reprendre la route.  

 

Kaori le regarda partir puis se tourna vers Ryo.  

 

- Tu m’expliques ce qu’on fait là maintenant ?, l’interrogea-t-elle.  

- On vient faire un tour., répondit-il, un léger sourire aux lèvres en s’éloignant en direction de la forêt.  

- Pourquoi as-tu dit qu’on venait parfaire mon entraînement alors ?, lui demanda-t-elle, le rejoignant.  

- Stage de survie… Tiens. Tu ne peux te débrouiller qu’avec ce que tu as là dedans et ce que tu trouveras dans la nature. Interdiction d’user de tes massues., lui apprit-il.  

 

Elle mit le sac sur ses épaules, le trouvant assez léger.  

 

- Très bien. On dort où ?  

- Ici…, répondit-il en désignant la forêt.  

- Ok., murmura-t-elle.  

 

Elle le suivit dans la forêt. Elle ne s’opposa même pas quand il quitta les sentiers balisés pour s’enfoncer dans la végétation. Ils marchèrent ainsi pendant plus d’une heure, silencieux. D’abord anxieuse de savoir à quoi elle devait s’attendre, Kaori finit par se laisser imprégner par les lieux et se détendit un peu. Elle sentit soudain une main la saisir par le bras et se retrouva coincée contre un arbre, un bras musclé en travers de la gorge.  

 

- Leçon numéro un : toujours te tenir sur tes gardes même en pleine nature…, lui dit-il.  

- D’accord…, murmura-t-elle, surprise.  

 

Elle se sentait fébrile, prise en faute. Elle savait qu’elle devait toujours être vigilante mais elle s’était reposée sur lui comme d’habitude.  

 

- Je tiens à toi. Je ne veux pas te perdre., lui murmura-t-il.  

- Moi non plus. Je ferai plus attention., lui promit-elle.  

 

Il l’observa encore quelques secondes puis s’éloigna, reprenant le chemin. Elle le suivit et le rejoignit, se mettant à sa hauteur et laissant son regard scruter les environs. Quand il tenta de la surprendre à nouveau, elle le vit agir et para son attaque puis prit ses jambes à son cou pour mettre de la distance entre elle et lui. Elle n’était pas de poids à lutter contre lui, donc elle faisait ce qu’elle pouvait : elle gagnait du temps en s’enfuyant. Elle l’attendit quelques mètres plus loin, prête à réagir s’il lui jouait un nouveau tour, mais il attrapa juste sa main et la porta à ses lèvres.  

 

- Bien joué, Sugar. Tu as bien réagi., la félicita-t-il.  

- Je ne serais jamais à ton niveau, Ryo., soupira-t-elle.  

- Peut-être pas, mais tu es une excellente partenaire. N’en doute pas. Tu me comprends, Kaori. On se fait confiance, non ?  

- Oui., répondit-elle.  

- Cesse de te dévaloriser. Allez viens, on n’en a pas fini pour aujourd’hui.  

 

Elle le suivit sans mot dire et ils arrivèrent dans une partie un peu plus dégagée. Il s’arrêta et examina la zone puis posa son sac à dos.  

 

- Tu vas apprendre à voir sans tes yeux. Je vais te bander les yeux et me cacher. Tu devras me retrouver en utilisant tes autres sens.  

- Mais… ce n’est pas possible…, se crispa-t-elle.  

- Si, fais-toi confiance.  

 

Il passa derrière elle et lui masqua la vue. Quand il eut fini de nouer le bandeau, il la retourna vers lui et l’attira dans ses bras.  

 

- Qui sait peut-être qu’un jour, on utilisera ce bandeau pour un autre jeu…, susurra-t-il à son oreille.  

 

Elle se sentit frémir et se laissa guider quand il la fit tourner pour lui faire perdre ses repères. Il la lâcha et s’éloigna silencieusement. Elle attendit quelques minutes, se demandant s’il lui enverrait un signal, puis décida d’avancer. Elle marcha prudemment et se cogna dans un arbre. Elle se retourna et progressa dans l’autre direction mais se prit les pieds dans des racines et tomba par terre. Elle resta quelques secondes au sol. Elle retint un grognement de frustration et se releva. Elle y arriverait, elle le retrouverait. Que lui avait-il dit déjà ? Elle devait apprendre à voir sans ses yeux.  

 

De là où il était, il pouvait la voir. Il grimaça quand elle tomba et dut se retenir pour ne pas aller l’aider. Il se demanda à quoi elle pensait alors qu’elle restait immobile. Il se perdit dans ses pensées, observant la silhouette de sa partenaire, silhouette très agréable au demeurant, surtout nimbée par la lumière du soleil qui filtrait au travers des arbres. Il se prit à rêver de l’odeur de sa peau, de la douceur de ses lèvres et de ses caresses, de la chaleur de ses bras. Il se demanda ce qu’elle aimait, ce qui la ferait décoller et sentit son meilleur ami se manifester.  

 

- Tout doux…, murmura-t-il, tentant de réajuster son pantalon discrètement.  

 

Kaori sentit soudain une certaine chaleur l’envahir et se dirigea vers la source lentement. Elle reconnaîtrait cette sensation entre mille. Elle allait réussir…  

 

Quand il releva le regard, Ryo fut surpris de ne plus voir sa partenaire. Il la chercha et sentit une main se poser sur son épaule.  

 

- Trouvé., fit-elle, fière d’elle.  

- Bravo, bien joué., répondit-il.  

- Tu te caches mieux d’habitude. A quoi tu pensais ?, l’interrogea-t-elle.  

- Moi ? A rien., mentit-il, mal à l’aise.  

- A d’autres…, lâcha-t-elle, le regardant comme droit dans les yeux malgré le bandeau.  

- A ce qui te plairait sexuellement., avoua-t-il, se préparant à savourer le spectacle.  

 

Elle regarda dans sa direction, interdite un instant, puis se mit à rougir furieusement. De la vapeur sortit même de ses oreilles. Il se mit à rire et la prit dans ses bras. Elle se laissa faire malgré la honte et profita de ce moment de tendresse. Elle sentit ses doigts dans ses cheveux et le bandeau tomba, lui découvrant la vue.  

 

- Allez viens. On va trouver un endroit où passer la nuit., lui dit-il.  

- Tu étais vraiment sérieux ? On va dormir dans la forêt ?  

- Oui, à la belle étoile., confirma-t-il en tendant la main vers le ciel qui noircissait.  

 

Il sentit une goutte d’eau tomber sur sa main et la regarda, surpris. Malgré la situation, Kaori ne put s’empêcher de sourire.  

 

- Tu n’as pas regardé la météo avant de partir ?, l’interrogea-t-elle.  

- Non, pas vraiment. La décision a été un peu soudaine., dit-il alors que la pluie s’accentuait.  

- C’est vrai. Si on s’enfonçait dans la forêt, on serait un peu plus à couvert, non ?, proposa-t-elle.  

 

Il acquiesça et lui tendit la main. Elle la saisit et ils partirent. Ils confectionnèrent un abri de fortune et s’y réfugièrent assis l’un à côté de l’autre. Lorsque la pluie se calma enfin, ils trouvèrent quelques baies et fruits à grignoter avant de se coucher.  

 

Le matin les trouva enlacés et ils se réveillèrent légèrement désorientés. Ils se regardèrent un instant puis Kaori s’écarta, les joues en feu, ayant senti quelque chose de dur et chaud contre sa cuisse.  

 

- Désolé, je… je ne contrôle pas tout…, s’excusa-t-il.  

- Ce… ce n’est pas grave. J’ai… J’ai été surprise., bafouilla-t-elle.  

- Je… Je dois… enfin…, fit-elle, gênée.  

- Je ne regarderai pas.  

 

Elle se leva, rajustant son jean, et s’éloigna d’une dizaine de mètres. Elle revint quelques minutes plus tard et soupira.  

 

- Pas de café…, murmura-t-elle.  

- Non. Tiens, avale cela. Après on reprend la route.  

 

Elle prit les quelques fruits et les avala, affamée.  

 

- Demain, quand on rentre, on s’arrêtera chez le traiteur., lui dit-elle.  

- Ca devrait être mon idée cela, non ?, la taquina-t-il.  

- J’ai faim., fit-elle.  

- Je peux m’occuper de toi si tu veux. J’ai de quoi te faire oublier…, lui susurra-t-il, l’attirant dans ses bras.  

 

Il chercha ses lèvres mais se retrouva les quatre fers en l’air, surpris.  

 

- Mais pourquoi ?, gémit-il.  

- Ce n’était pas un test ?, s’étonna-t-elle.  

- Ben non… Je voulais juste t’embrasser.  

 

Elle le regarda surprise puis se mit à rire de bon coeur. Elle lui tendit la main et l’aida à se relever. Ils s’observèrent un moment puis reprirent leur chemin. Après deux heures de marche, ils firent face à un paroi rocheuse d’une dizaine de mètres de haut.  

 

- Tu me fais confiance ?, lui demanda-t-il.  

- Tu le sais bien., répondit-elle comme une évidence.  

- Très bien.  

 

Il ressortit de sa poche le bandeau noir et le tendit devant ses yeux.  

 

- Tu dois vraiment avoir un fantasme de domination…, pipa-t-elle, anxieuse.  

- Non, on va grimper la paroi tous les deux, à mains nues, sans rappel. C’est moi qui te guiderai.  

- Ryo…, l’interpela-t-elle.  

 

Elle avait beau lui faire confiance, c’était vraiment dangereux.  

 

- Aie confiance.  

 

Elle plongea dans son regard et y puisa sa force et son courage. Elle finit par acquiescer et il fixa le bandeau. Il la guida jusqu’à la paroi, posant les mains sur ses épaules.  

 

- Je te dirai quand te déplacer, quel membre et où. Je serai derrière toi, tu n’auras rien à craindre.  

- D’accord. Je… J’ai peur, Ryo.  

- C’est bien de l’admettre. Surmonte-la. Tout se passera bien et je te promets que la vue en vaut la peine., lui affirma-t-il.  

 

Elle chercha et posa la main sur la paroi rocheuse. Elle était prête. Il la guida patiemment et ils commencèrent à monter doucement.  

 

- Tu t’en sors bien, Kaori. Tu n’es pas fatiguée ?  

- Ca va. Ca glisse, Ryo. Fais attention.  

 

Il sourit à sa prévenance et recommença à la guider. Arrivés à mi-hauteur, Ryo sentit son pied déraper et lâcha prise quelques instants avant de se rattraper. Il grimaça à la pointe de douleur qui surgit lorsque ses articulations furent contraintes mais retint le grognement pour ne pas la faire paniquer. Entendant le bruit d’une glissade, Kaori s’immobilisa anxieuse.  

 

- Ryo ?, l’appela-t-elle, assurant sa prise.  

- Ryo !  

- Ca va. Ne bouge pas. J’ai glissé mais je vais bien. Pose ton pied droit sur la roche qui est juste au-dessus de là où tu es, à deux heures., lui dit-il.  

- Tu trouveras une roche pour ta main gauche juste au dessus, oui, c’est ça. On a encore trois mètres à faire et on sera arrivés.  

 

Ils avancèrent et bientôt ils arrivèrent au sommet. Kaori attendit patiemment qu’il défit le bandeau et découvrit avec lui le panorama. Ils n’étaient pas au point culminant mais étaient entourés par les huit sommets du parc. C’était beau et reposant. Les arbres se paraient de leurs atours printaniers.  

 

- C’est magnifique, Ryo., murmura-t-elle.  

- Je suis heureux que ça te plaise.  

 

Ils se regardèrent un moment, attirés l’un par l’autre, puis se détournèrent vers le paysage, intimidés. Ils reprirent la route et, vers la fin d’après-midi, trouvèrent un cours d’eau. Ryo enseigna à sa partenaire les rudiments de la pêche et l’activité tourna à la rigolade, les deux nettoyeurs finissant trempés. Malgré leurs déboires, ils attrapèrent quelques poissons qu’ils firent griller sur un feu de bois et eurent un dîner un peu plus copieux que leurs deux derniers repas. Dès qu’ils eurent finis, ils éteignirent le feu pour ne pas se faire repérer et éviter tout risque d’incendie et se couchèrent l’un face à l’autre. Ils s’observèrent un long moment avant de se rapprocher et de finir l’un contre l’autre, certainement pour lutter contre l’air fraîchissant de la nuit...  

 

Le lendemain matin, Ryo se réveilla seul et fut étonné et quelque peu inquiet. Quelques minutes plus tard, Kaori apparut avec des fruits dans les mains et les posa devant lui.  

 

- Je voulais te remercier pour cette escapade. Même si c’était dans le cadre de l’entraînement, ça m’a fait beaucoup de bien de partager cela avec toi.  

- A moi aussi, ma douce., dit-il, caressant sa joue.  

 

Il la fixa un moment, se demandant comment une belle personne comme elle pouvait être tombée amoureuse de lui, comment elle avait pu rester aussi longtemps malgré tout le mal qu’il lui avait fait, et il sentit la culpabilité revenir. Il la lâcha et se leva, rangeant ses affaires.  

 

- On devrait y aller. Nous avons encore quelques heures de route à faire.  

 

Elle le fixa sans comprendre : pourquoi était-il soudain devenu froid alors que ce moment avait été particulièrement tendre quelques secondes auparavant ? La réponse sembla jaillir tel un pantin de sa boîte en le voyant éviter son regard et lui tourner le dos délibérément. Son air sombre et la lueur de ses yeux quand il leva enfin le visage vers elle un quart de seconde pour lui dire qu’ils partaient confirmèrent ses doutes. Comment devait-elle réagir ? Quel était le meilleur moyen pour le rassurer ? Elle en avait une petite idée mais était-elle prête à le faire ?  

 

Ils marchèrent silencieusement pendant plusieurs heures, presque sans s’arrêter, et finirent par retrouver Mick à un autre accès du parc.  

 

- Alors cette promenade ?, les interrogea-t-il.  

- Rassérénant., répondit Kaori, heureuse de savoir qu’elle retrouverait bientôt sa maison et sa douche.  

 

Mick la regarda, un peu surpris, puis se tourna vers Ryo.  

 

- Elle a fait la balade que tu avais prévue ou vous avez cueilli des champignons ?, l’interrogea-t-il.  

- On a suivi le programme., lui répondit-il simplement, pensif.  

- Et ?  

- Et quoi ?, s’agaça le nettoyeur.  

- Ca a porté ses fruits ?  

- Oui.  

 

Ryo n’attendit pas plus longtemps et grimpa en voiture à l’arrière. Il avait besoin d’être un peu seul et de retrouver son appartement. Il avait besoin de réfléchir, de prendre du recul sur toute la situation.  

 

- Qu’est-ce qu’il a ? Vous vous êtes disputés ?, s’inquiéta Mick, regardant Kaori froncer les sourcils.  

- Non, pas du tout. La fatigue doit jouer. Rentrons. J’éclaircirai tout cela à la maison.  

 

Ils reprirent donc la route de Shinjuku et, deux heures plus tard, Mick les laissa devant la porte de l’immeuble. Ils retrouvèrent leur appartement avec contentement et allèrent chacun leur tour se doucher et changer. Le soir tombait quand Kaori vit Ryo redescendre après sa douche.  

 

- On pourrait aller dîner dehors, non ? Le frigo est vide.  

- Si tu veux.  

- J’aimerais aller voir Eirin avant. Tu veux venir avec moi ?, lui proposa-t-elle.  

 

Il l’observa un moment puis hocha la tête. Ils partirent donc tous deux jusqu’au cimetière. Ils se tenaient côte à côte devant la stèle, pensifs, quand Kaori se tourna vers lui et prit sa main. Elle se sentait fébrile mais, malgré tout, ne recula pas.  

 

- Ryo…, murmura-t-elle.  

- Regarde-moi, s’il te plaît.  

 

Il lutta mais finit par s’exécuter. Il se sentit un peu mieux en faisant face à son regard chaleureux. Il n’avait cessé de ressasser ses péchés de la journée et la culpabilité l’avait rongé petit à petit jusqu’à l’ébranler. Elle posa sa main douce et chaude sur sa joue.  

 

- Merci pour tout ce que tu as fait depuis que je suis revenue. Merci pour ta patience et ton abnégation. Tu es un homme bien, Ryo.  

- Je t’ai fait du mal., objecta-t-il.  

- Tu as fait des erreurs, comme j’en ai faites. Ryo, oublie tout cela. Je tire un trait sur le passé. Je veux aller de l’avant, pas que professionnellement., lui dit-elle, d’un ton serein.  

- Kaori…, souffla-t-il, surpris.  

- Je te pardonne.  

 

Il vit deux larmes rouler sur ses joues mais, à la lueur de ses yeux, ce n’était pas de la tristesse, plutôt du soulagement. Il les essuya puis l’attira dans ses bras, la serrant contre lui. Elle se lova avec plaisir sur son torse et écouta son coeur battre la chamade. Elle se sentait sereine et en sécurité.  

 

Au bout de quelques minutes, elle leva le visage vers lui et, croisant son regard aimant sur elle, un sourire fit son apparition. Elle se mit sur la pointe des pieds et posa les lèvres sur les siennes. D’abord étonné par son geste, Ryo laissa sa main remonter jusqu’à sa nuque puis répondit à son appel avec tous les sentiments qu’elle lui inspirait.  

 

- Je t’aime., murmura-t-elle, lorsqu’ils se séparèrent.  

 

Le coeur du nettoyeur aurait pu exploser à cet aveu mais il battit calmement comme rassuré, protégé par cet amour qui l’entourait.  

 

- Moi aussi. Il m’aura fallu du temps pour te le dire mais beaucoup moins pour le savoir.  

 

Main dans la main, ils repartirent du cimetière plongé dans le noir, le coeur léger. 

 


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