Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 28 chapters

Published: 05-12-19

Last update: 03-01-20

 

Comments: 58 reviews

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DrameAction

 

Summary: NC-17 - Mick disparaît et son absence rouvre des plaies mal refermées...

 

Disclaimer: Les personnages de "Que passe un ange... " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

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   Fanfiction :: Que passe un ange...

 

Chapter 11 :: Chapitre 11

Published: 16-12-19 - Last update: 16-12-19

Comments: Bonjour la suite. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 11  

 

Ryo et Kaori s’affrontèrent un long moment du regard. Elle avait mal de ce combat qu’ils menaient semblait-il l’un contre l’autre. Pour elle, cela correspondait plus que probablement à la fin de leur partenariat. D’habitude, ils se seraient enguirlandés et il aurait fini par céder, juste parce qu’elle le lui aurait demandé. Mais là, les mots qu’il avait eus étaient comme un arrêt de mort qu’on signait : ça ne lui suffisait plus. Il ne lui restait plus que la carte Kazue pour empêcher Ryo de commettre l’irréparable, Kazue qui attendait un enfant de Mick, Kazue qui attendait de savoir si elle retrouverait l’homme qu’elle aimait. Cela suffirait-il à ramener Ryo à la raison même s’il n’était pas au courant de sa grossesse ? Sauf si elle lui en avait parlé entre temps peut-être…  

 

Le nettoyeur regarda sa partenaire s’interposer pour sauver l’homme qui avait abusé d’elle, au moins au début, enfin c’était ce qu’il avait pensé jusqu’à présent… Cela ne fit que lever les derniers doutes qu’il avait : elle n’était plus à lui, elle s’était donnée à Mick. C’était la seule conclusion logique à son comportement. Il sentit une rage froide l’envahir à cette idée. Néanmoins, elle venait de lui rappeler quelque chose d’important. Il rangea son magnum dans son holster au grand soulagement de tous.  

 

- Tu as raison. J’ai fait une promesse à Kazue et je ne la romprais pas., répondit-il froidement.  

- Je vais à la clinique. On se retrouve là-bas., leur dit-il, tournant les talons.  

- Attends, Ryo. Je viens avec toi., cria Kaori, s’élançant à sa suite.  

 

Il s’immobilisa et se retourna, dardant un regard froid sur elle.  

 

- Je ne te veux pas à mes côtés. Je préfère rester seul.  

 

Elle recula sous le coup de la gifle verbale qu’elle venait de recevoir. Un grand froid l’envahit et elle sentit une larme couler le long de sa joue. Elle sentit une main se poser sur son épaule et leva le regard sur Umi qui se tenait à ses côtés.  

 

- Laisse-lui un peu de temps. Après les explications, ça ira certainement mieux., lui conseilla-t-il.  

- Je ne suis pas sûre, Umi., murmura-t-elle, la voix étranglée.  

- Je suis désolé, Kaori., s’excusa Mick, les ayant rejoints.  

- Je ne sais pas si vous pourrez me pardonner un jour mais je n’ai pas pu faire autrement.  

- Tu nous expliqueras tout cela à la clinique. Sache juste que nous n’avons rien dit à Kazue du mot où tu la quittais. On a essayé de lui cacher que tu avais enlevé Kaori mais elle l’a su., lui apprit le mercenaire.  

- Merci de l’avoir protégée.  

 

Umibozu acquiesça et s’en alla, les deux autres lui emboîtant le pas. Ils firent le trajet jusqu’à la clinique en silence et retrouvèrent dans une salle à l’écart Miki, Kazue et Ryo. Kaori remarqua de suite la main de Ryo sur l’épaule de la jeune femme et l’air protecteur qu’il affichait. Elle nota aussi le regard noir qu’il lui lança à leur arrivée et sentit son coeur se serrer. Elle baissa le regard, tentant de reprendre le contrôle de ses émotions, et se laissa guider par Umi vers un fauteuil. Il prit place à ses côtés, Mick de l’autre. Les trois autres membres du groupe leur firent face, Ryo tenant la main de Kazue en soutien. Elle se demanda soudain à quel point ils avaient pu se rapprocher. Kazue avait-elle cédé aux avances de Ryo ? Elle avait du mal à le croire mais, depuis cinq jours maintenant, tout semblait hors de contrôle, alors pourquoi pas ?  

 

Les six membres se regardèrent en chien de faïence un bon moment. Aucun n’osait briser le silence qui s’installait, appréhendant les explications qui arriveraient qui pouvaient à la fois soulager les peurs ou faire voler en éclat les derniers espoirs. Finalement, ce fut Umibozu qui se lança.  

 

- Si tu nous expliquais comment cela a commencé, Mick., lui proposa-t-il.  

- D’accord., soupira-t-il.  

 

L’américain jeta un regard circulaire, percevant les regards interrogateurs, curieux ou effrayés de chacun, puis fixa la table, retraçant les évènements, se demandant ce qu’il aurait pu faire autrement.  

 

- On ne va pas y passer la nuit !, cracha Ryo, d’un ton aigre.  

- Ryo, donne-lui du temps. Ca n’est facile pour personne., intervint Miki.  

- Non, il a raison. Ca ne sert à rien de ressasser. Nichols m’a contacté il y a quatre jours après qu’on se soit séparé au Cat’s…  

- Cinq jours., corrigea le nettoyeur japonais.  

- Ca me paraît une éternité…, soupira l’américain.  

- Quand on s’est séparés, j’ai été accosté par un homme qui m’a transmis un message venant d’un vieil ami : c’était Nichols qui me fixait rendez-vous au parc dans l’après-midi. Je m’y suis rendu…  

- Nous nous sommes rencontrés et tu m’as laissée à la supérette, c’est ça ?, demanda Kaori.  

 

Mick la regarda et lui adressa un léger sourire : cela avait été son dernier moment d’insouciance avant que tout ne bascula. Son attitude ne passa pas inaperçue et agaça d’autant plus Ryo.  

 

- Oui. Je me suis donc rendu au rendez-vous et j’ai retrouvé Nichols.  

- Tu as senti que tu étais suivi ?, lui demanda Ryo.  

- Oui. Depuis qu’on m’avait remis le mot mais je l’ai sciemment ignoré.  

- Pourquoi tu ne nous as pas prévenus ?, insista-t-il.  

- Je n’en voyais pas l’utilité.  

- Arrête, Ryo. Laisse-le parler., intervint Kaori.  

- C’est ça. Prends sa défense., gronda-t-il.  

 

Il lança un regard noir à sa partenaire qui ne put s’empêcher de baisser les yeux, malheureuse.  

 

- Ca suffit ! Reprends, Mick., les interrompit Umibozu.  

- Au départ, la conversation était bon enfant. On a repassé le passé comme deux copains puis il a abordé le sujet sérieux : il voulait que je devienne son associé sur le territoire japonais. Il voulait étendre son réseau ici avant de partir vers toute l’Asie. Il avait besoin de mes connaissances du terrain et de mes compétences de nettoyeur. Il m’a clairement dit que je devrais vous supprimer tous les quatre car vous le gêneriez. Il savait que vous ne vous rallieriez pas à son action. Quand il m’a tout exposé, il m’a montré des photos de Kazue prises le matin même. Il m’a dit que si je n’acceptais pas, je mourrai et elle aussi dans d’atroces souffrances., leur expliqua-t-il, se souvenant des hommes qui l’avaient entouré , armes à la main.  

 

Kazue réprima un sanglot et Mick releva les yeux vers elle et son visage livide.  

 

- Je sais que j’ai dû te faire du mal en disparaissant de la sorte mais je ne pouvais pas le laisser te tuer.  

- Je… je comprends…, murmura-t-elle, les larmes coulant sur ses joues.  

- Pourquoi avoir enlevé Kaori, Mick ?, demanda Miki.  

- Pour détourner les soupçons restant et trouver du soutien. Nichols n’avait pas encore éliminé Kazue de sa liste de personnes à abattre. Je devais donc lui faire comprendre qu’elle ne représentait rien pour moi et quoi de mieux qu’une autre femme ? Surtout qu’il m’avait pris en photo embrassant Kaori sur la joue au supermarché.  

 

Mick se leva et se mit à arpenter nerveusement la pièce.  

 

- Je vous ai suivis, Kaori et toi pendant deux jours. L’attaque du Cat’s, c’était moi. J’en suis désolé, Umi, Miki.  

- La belle affaire d’être désolé ! Tu aurais pu tuer Kazue et Kaori !, vociféra Ryo.  

- Je sais. Mais je devais prouver ma loyauté. J’ai laissé mon aura à découvert afin de vous laisser le temps de vous préparer mais je ne pouvais faire mieux.  

- Ca n’explique toujours pas l’enlèvement de Kaori., reprit Miki.  

 

Mick plongea son regard dans celui de Kaori qui le soutint un instant avant de le détourner.  

 

- J’ai persuadé Nichols que j’étais amoureux d’elle. Je l’ai persuadé qu’elle serait un précieux atout pour attirer Ryo dans un piège et qu’elle pourrait même nous aider à utiliser son réseau par la suite si j’arrivais à la convaincre de m’aimer.  

- Tu lui donnes bien trop de pouvoir…, ironisa le nettoyeur.  

 

Kaori leva un regard surpris et blessé sur son partenaire. Elle réprima les larmes qui menaçaient de tomber de ses yeux noisette et sentit la main d’Umibozu sur son genou en soutien.  

 

- Tu es un crétin, Ryo…, murmura Mick, jetant un regard désolé à son ami.  

- Répète un peu., cria Ryo en se levant, les poings serrés.  

- Tu es un crétin ! Parce que si je l’ai enlevée, c’était aussi en comptant sur le fait que tu viendrais chercher la femme que tu aimes, que tu remuerais ciel et terre pour elle !, hurla l’américain.  

 

Kaori osa un regard empli d’espoir vers son partenaire. Qu’allait-il répondre à cela ?  

 

- Moi chercher un garçon manqué ? Quelqu’un qui n’est pas digne d’être ma partenaire ? Tu rigoles ou quoi ?  

 

Ce fut plus qu’elle ne put en supporter : elle se leva et s’enfuit de la pièce, pleurant à chaudes larmes. Umi se leva et attrapa Ryo par le col.  

 

- Toi, tu viens avec moi et tu fermes ta grande gueule., lui enjoignit-il.  

- Je n’ai pas d’ordre…  

- Tu fermes ta gueule, j’ai dit ! Compris ? Ou je te bâillonne., insista-t-il.  

 

Ils sortirent tous deux de la pièce suivie de Miki qui préféra laisser le couple seul. La porte refermée, Mick observa un instant Kazue, restée assise pensive à sa place. Le coeur lourd, il vint s’asseoir à ses côtés, n’osant la toucher.  

 

- Comment tu vas ?  

- Ca va mieux. J’étais inquiète pour toi., lui avoua-t-elle.  

- Moi aussi. Tu es enceinte, Kazue ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle leva un regard surprise vers lui et il se fit triste.  

 

- C’est Kaori qui te l’a dit ? Elle m’avait pourtant promis…  

- Elle le sait ?  

 

Kazue acquiesça.  

 

- Elle ne m’en a pas parlé.  

- Alors comment ?  

- Je te connais. J’ai bien noté que certaines choses n’étaient pas arrivées ce mois-ci, que tu fuyais le café comme la peste et que tu n’étais pas bien en te levant. Tout cela en plus de ta sublime poitrine qui a pris du volume pour mon plus grand plaisir…, lui expliqua-t-il, charmeur.  

 

Elle ne put s’empêcher de rougir et elle était heureuse qu’il eut remarqué tous ces changements chez elle, signe qu’il la regardait encore.  

 

- J’ai été distant ces derniers temps et j’en suis désolé. Je me posais beaucoup de questions., s’excusa-t-il.  

- Kaori…, murmura-t-elle.  

- Oui. Je ne veux pas te mentir. Je ne savais plus où j’en étais. Disons que cette histoire aura au moins eu un point positif : j’ai vu où était ma place. J’ai su quelle était la femme avec qui je voulais finir ma vie et c’est toi., lui affirma-t-il sans aucun doute.  

 

Kazue le fixa un moment comme surprise et se jeta dans ses bras en pleurant. Il la serra contre lui, ne souhaitant plus la laisser partir mais il devait tout lui dire.  

 

- Kazue, j’ai fait des choses très moches pour te protéger : j’ai blessé Kaori physiquement et moralement. Je… Je l’ai touchée et embrassée de manière très intime.  

- Tu l’as violée ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Non mais… je… je l’ai forcée à avoir du plaisir avec mes mains et mes lèvres. Pour moi, c’est pareil…  

 

Elle le regarda, ne sachant qu’en penser. En tant que compagne, elle voulait le pardonner parce qu’il l’avait fait pour elle, mais, en tant que femme, elle était horrifiée et blessée.  

 

- Je… Je ne sais pas quoi te dire, Mick., avoua-t-elle.  

- C’est toi qui décideras de ce que nous deviendrons. J’accepterai ta décision. Je voudrais juste pouvoir connaître notre enfant et te soutenir quand tu en auras besoin.  

- D’accord. Donnons-nous un peu de temps., accepta-t-elle.  

 

Ils se turent et attendirent, assis l’un près de l’autre, main dans la main, contact dont ils avaient tous deux besoin.  

 

A l’extérieur, Umi lâcha sans ménagement Ryo et lança une arme à Miki.  

 

- S’il bouge, tire-lui dessus. Sa bêtise ne mérite pas mieux., lui ordonna-t-il.  

- Tu me laisses avec une belle femme. Tu peux être sûr que tu me retrouveras près d’elle, voire très près d’elle., fit-il remarquer narquoisement.  

- Miki sait se défendre. Vu le mal que tu fais à Kaori, je pense qu’elle se fera un plaisir de te le montrer si nécessaire., l’avertit-il.  

 

Ryo tourna la tête vers la jeune femme et rencontra son regard glacial.  

 

- Je suppose qu’il ne sert à rien de te proposer d’aller t’excuser auprès de ta partenaire., lui demanda-t-il.  

 

La seule réponse du nettoyeur fut de sortir une cigarette, l’allumer et rejeter la fumée avec dédain. Umibozu haussa les épaules et alla voir Kaori. Il se posta derrière elle alors qu’elle regardait l’étang, tentant de reprendre le dessus sur ses tourments, les bras serrés autour d’elle.  

 

- Ne le laisse pas t’atteindre, Kaori. Cette histoire nous a tous beaucoup ébranlés., lui conseilla-t-il.  

- Ce n’est pas que cette histoire, Umi. C’était déjà latent depuis quelques temps., répondit-elle d’une voix monocorde.  

- Il est blessé…  

- Moi aussi. Ce n’était pas une promenade de santé…, se fâcha-t-elle.  

- Je sais., dit-il, posant une main sur son épaule.  

- Les photos l’ont bouleversé.  

- Les photos ?, se retourna Kaori, livide.  

- Oui, des photos de Mick et toi, nus, à différents moments…, bredouilla le géant, virant au rouge.  

 

Elle posa une main sur sa bouche, réprimant les sanglots qui montaient. Umi l’attira à lui et, pour l’une des très rares fois dans sa vie, étreignit une jeune femme autre que sa femme pour lui apporter du réconfort. Kaori pleura dans ses bras toute la détresse et la honte qu’elle ressentait.  

 

- A ce train-là, elle pourra aussi tester le Professeur et je testerai la marchandise à mon tour. Elle aura expérimenté tous les hommes de la bande., ironisa Ryo, voyant sa partenaire dans les bras de son ami.  

- Tu es abject, Ryo., cracha Miki.  

- C’est ton droit d’être en colère mais attends au moins d’avoir tous les faits de l’histoire avant de donner ta sentence.  

- On verra bien. Va les chercher. J’en ai marre., lui demanda-t-il.  

 

S’il avait été honnête, il aurait admis qu’il voulait la tenir dans ses bras, être celui qui était là pour elle mais tout cela l’aurait mené à avouer qu’il l’aimait, qu’il avait eu peur pour elle et qu’il était jaloux de ce que Mick avait eu et pas lui… C’était cette même jalousie qui attisait sa colère à voir son américain d’ex-ami si proche d’elle malgré ce qu’il lui avait fait vivre, cette même jalousie qui avait poussé Umibozu à aller la consoler et non lui, cette même jalousie qui mettait en place un rouage infernal qui ne faisait que l’alimenter et l’empêcher de sortir de ce marasme total. Il tourna le dos à la scène en attendant que Miki revint et ils rentrèrent à quatre dans la clinique, retrouvant peu après Mick et Kazue, assis l’un à côté de l’autre, main dans la main.  

 

Un signe de tête de Miki prévint Mick de ne surtout pas bouger. Elle avait vu dans quel état était Ryo et ne voulait pas mettre plus d’huile sur le feu. Ils reprirent tous place, Umibozu plaçant Kaori entre lui et Miki pour la protéger.  

 

- Tu nous as expliqué pourquoi tu as enlevé Kaori. Que s’est-il passé ensuite ?, relança Umi.  

- J’ai dû faire en sorte que Kaori accepte le marché qu’on lui proposait qui était de rester vivante à mes côtés… en bref, de faire croire à Nichols qu’elle avait cédé et accepté de se mettre en couple avec moi.  

- Comment tu t’y es pris ?, s’inquiéta Miki, jetant un regard vers Kaori.  

- Peu importe la manière, ça a marché., coupa la nettoyeuse, d’une voix blanche.  

- Moi, je serais curieux de savoir comment., persifla son partenaire, dardant un regard accusateur sur elle.  

- Ryo, ça suffit !, tonna Umi.  

 

Le nettoyeur se recala dans son siège, signe qu’il battait en retraite.  

 

- Le lendemain, vous avez retrouvé la planque et on a fui peu avant que vous arriviez. J’ai défait les émetteurs de leur cachette pour que vous arriviez jusqu’à la chambre à la fois pour retrouver les affaires de Kaori et le briquet dans lequel j’avais laissé une puce réceptrice que j’ai activé l’après-midi même.  

- Tu avais mis un émetteur sur moi ?, s’étonna Kaori.  

- Oui, dans ton soutien-gorge, c’est pour cela que je t’ai… enfin tu vois dans la salle de commandement…, murmura Mick, détournant le regard.  

- On a l’impression que tu n’étais pas au courant de grand-chose, partenaire…, marmonna Ryo, une lueur malveillante dans le regard.  

- Elle n’était au courant de rien, Ryo. Je l’ai toujours traitée comme si j’étais passé de l’autre côté pour que ses réactions restent naturelles. Elle s’est battue bec et ongles contre moi, pour nous tous. J’ai essayé de lui passer des messages mais nous n’avons pas la même complicité qu’elle et toi. Peu sont passés., la défendit Mick.  

- Tu as eu beaucoup plus d’elle que moi et, dans certains corps à corps, elle n’avait pas l’air d’être en train de se battre., ironisa le nettoyeur.  

- C’est ça ton problème, Ryo ? Je l’ai tenue nue dans mes bras et pas toi. A qui la faute ?, répondit Mick.  

- Arrêtez !, hurla Kaori, à bout de nerf.  

- Ca suffit. Je vous en prie., murmura-t-elle, épuisée.  

 

Elle regarda les deux hommes qui se lançaient des regards emplis de rage. Mick baissa les yeux, se sentant coupable de s’être laissé emporter et du chaos qu’il avait mis dans leur vie. Ryo détourna le regard pour ne pas avoir à supporter celui de sa partenaire où brillait une détresse sans fonds.  

 

- Je pense qu’on a tous compris et que la fin de l’histoire est connue. Vous êtes arrivés, on s’est tous battus et Nichols est éliminé. L’attaque du commissariat a été évitée et des vies innocentes épargnées. Maintenant, nous devons reprendre le cours de nos vies, réparer ce qui peut l’être., poursuivit-elle, les regardant tous.  

- Et surtout, nous avons besoin de dormir afin d’éviter toute décision hâtive et fâcheuse., conclut-elle.  

 

Umi se leva, suivi de Miki.  

 

- Kaori a raison. Nous avons tous besoin de prendre du recul. Le café rouvrira demain., les informa-t-il, signe que leur présence serait la bienvenue après une bonne nuit de sommeil.  

- Tu veux rentrer avec nous, Kaori ?, lui proposa Miki, soucieuse.  

 

La nettoyeuse regarda son partenaire qui était en observation intense de ses chaussures.  

 

- Non. La vie doit reprendre son cours. Je rentre chez moi., affirma-t-elle, faisant preuve d’une résolution qu’elle était loin de ressentir.  

- D’accord. La porte est ouverte si tu as besoin., lui concéda-t-elle.  

- Merci, Miki.  

- Si on rentrait Mick ?, proposa Kazue à son tour, nerveuse.  

- Tu veux vraiment ?  

- Oui. On prendra le temps de résoudre nos problèmes. Je vais chercher mes affaires. Tu me retrouves devant ?  

- Dans cinq minutes., répondit-il.  

 

Elle acquiesça et sortit à son tour.  

 

- Tu lui as avoué que tu as couché avec son amie ?, demanda Ryo de but en blanc.  

- Je lui ai dit ce que j’avais fait à Kaori, que je l’avais touchée et forcée à avoir du plaisir., répondit Mick sans fléchir.  

- Tu appelles ça forcée ?, fit Ryo, sortant une des photos de sa poche.  

- Tu es un professionnel en la matière, Ryo. Je ne t’apprendrai rien de ce qu’on peut obtenir d’un corps même si la tête dit non.  

 

Le nettoyeur détourna les yeux. Il aurait voulu nier mais il ne put pas.  

 

- Et le sang et le sperme sur les draps alors ?, attaqua-t-il de nouveau.  

- Pour le sperme, je ne te ferai pas de dessin. J’avais une femme magnifique et nue dans les bras. Je ne suis qu’un homme. Pour le sang, c’est le sien., dit-il, pointant vers Kaori.  

- Je lui ai fait une légère incision à l’intérieur de la cuisse pour simuler la douleur et le saignement d’un premier rapport., expliqua-t-il, jetant un regard coupable à son amie.  

- Tu vas me faire croire que tu ne lui as rien fait ?, tenta une dernière fois Ryo, ébranlé malgré tout dans ses convictions.  

- Si j’en reste à mes convictions intimes, elle est toujours intacte. Je ne lui ai rien fait à part lui avoir demandé de me faire confiance comme à toi au moment crucial., répondit-il.  

 

Kaori regarda Ryo tout au long de l’échange : il tentait de se raccrocher à ce qu’il avait cru et elle avait mal de penser qu’il avait imaginé qu’elle accepta ainsi de se livrer à un autre homme que lui. Lorsque Mick se tourna vers elle, elle tenta de se montrer le plus digne possible.  

 

- J’espère que tu trouveras en toi la force de me pardonner un jour. Si je peux faire quelque chose pour t’aider, dis-le moi., s’excusa-t-il sincèrement.  

- Je suis contente de t’avoir retrouvé mais j’aurai besoin de temps, Mick.  

- Très bien. Si tu veux que je me tienne hors de ton chemin, dis-le. Ca me fera mal mais je comprendrai.  

 

Elle ne put qu’acquiescer, la gorge serrée, et le regarda partir. Quand la porte se referma, elle la regarda un long moment puis se tourna vers la dernière personne restant. Ryo n’avait pas bougé et fixait un point imaginaire. Sentant le regard posé sur lui, il releva la tête et fit face à sa partenaire…  

 


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