Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 28 chapters

Published: 05-12-19

Last update: 03-01-20

 

Comments: 58 reviews

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DrameAction

 

Summary: NC-17 - Mick disparaît et son absence rouvre des plaies mal refermées...

 

Disclaimer: Les personnages de "Que passe un ange... " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

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   Fanfiction :: Que passe un ange...

 

Chapter 25 :: Chapitre 25

Published: 31-12-19 - Last update: 31-12-19

Comments: Bonjour, voici le dernier chapitre de l'année mais pas de l'histoire. Vêtez vos habits de fête, mariage il y a. Je vous souhaite à tous un excellent réveillon. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 25  

 

- Alors, ça y est, vieux frère ? Elle te passe la corde au cou., plaisanta Ryo.  

- Les choses changent mais je ne te l’apprendrai pas, je pense., répondit Mick, serein.  

 

Il avait toujours pensé que ce jour le rendrait nerveux… s’il y arrivait mais il se sentait bien et ne se posait aucune question. Depuis un an maintenant, il savait que Kazue était la femme de sa vie et il ne douterait pas, même s’il venait à poser les yeux sur son témoin, aussi belle fut-elle dans sa robe bustier de couleur rose pâle.  

 

- Toi et Kaori, ça va mieux ?  

- Oui. Je pense qu’on a tourné la page. On en ouvre une nouvelle., fit Ryo d’une voix posée.  

- C’est bien. Il était temps., répliqua Mick, soulagé.  

- Ca ne fait qu’un an. J’aurais pu en prendre pour bien plus.  

- Tu l’as attendue un an, elle sept. Oui, tu aurais pu en prendre pour bien plus., souligna l’américain.  

- Tu crois que ça suffira ?, demanda Ryo.  

 

Il tendit la main vers Mick, ouvrant un écrin où logeait un solitaire.  

 

- Oh mon chéri, je sais que tu éprouves de forts sentiments à mon égard mais mon coeur est pris. Je ne peux pas abandonner ma dulcinée et mon fils devant l’autel., fit Mick, les yeux en coeur, larmoyant.  

- Idiot…, pesta Ryo.  

- Quand vas-tu lui demander ?  

- Je ne sais pas encore. J’ai peur d’essuyer un refus., avoua le nettoyeur.  

 

Deux coups furent frappés à la porte et Umibozu entra.  

 

- Ca va être l’heure., les informa-t-il.  

- Eh Umi, Ryo va demander Kaori en mariage mais il a peur qu’elle refuse. Un pronostic ?, lança Mick.  

- Il était temps…, gronda le géant.  

- Ca ne tiendrait qu’à moi, je refuserai mais c’est Kaori : elle a un faible pour les causes désespérées., ajouta-t-il, une légère trace d’humour dans la voix.  

- Je ne sais pas comment je dois le prendre., marmonna Ryo.  

 

Il fut soudain surplombé par la présence massive de son ami qui le toisa de toute sa hauteur.  

 

- Si tu lui refais du mal, je te tue, Ryo. Tu as échappé à ma fureur une fois, pas deux. Compris ?, le prévint-il.  

- Je ne la blesserai plus, Umi. Je peux t’en faire la promesse., répondit-il très sérieusement.  

 

Il le jaugea un instant du regard puis cessa de se montrer menaçant envers lui. Il ne savait pourquoi il ressentait le besoin de protéger Kaori comme il le faisait mais il trouvait cela normal, peut-être comme à l’époque où il avait recueilli Miki dans la jungle ou peut-être parce qu’il voulait protéger la seule source de bonté pure et innocente de leur bande, celle qui les unissait et dont l’absence les avait tous blessés ou fait douter.  

 

- Très bien. Alors dépêchez-vous. Je n’aime pas être en retard.  

 

Les deux nettoyeurs le suivirent et rejoignirent le coeur de l’église.  

 

Dans une autre pièce, Eriko mettait une touche finale à la robe de Kazue, vérifiant que tout était en ordre sous le regard amusé de Miki et Kaori.  

 

- C’est parfait. On ne touche plus à rien., fit-elle.  

- Tu es superbe, Kazue., s’exclama Miki.  

- Merci, Miki. Je suis contente d’avoir retrouvé ma ligne d’avant grossesse. J’ai bien cru ne pas y arriver., répondit Kazue.  

 

Elle se rendit soudain compte que le sujet pouvait être sensible pour la quatrième femme du groupe et lui lança un regard contrit. Kaori ignora son regard et lui sourit.  

 

- C’est vrai. Tu es très belle. Mick sera époustouflé., la rassura la nettoyeuse, domptant son pincement au coeur.  

- Bon, les filles, il faut qu’on y aille., les incita Eriko.  

 

La styliste attrapa le bouquet, Miki prit Samuel qui dormait dans ses bras et toutes sortirent de la pièce. Elle s’arrêtèrent devant la double porte et attendirent que celle-ci s’ouvrit avant de pénétrer au son de la musique. D’abord, Eriko, puis Miki et le bébé suivie de Kaori et enfin la mariée s’avancèrent dans la nef. Soudain un pleur se fit entendre et Miki regarda atterrée Samuel qui s’était réveillé et a priori n’aimait pas la musique. Elles continuèrent leur chemin et la cérémonie commença, toujours sous les pleurs du bébé. De guerre lasse, Miki passa le garçon à Eriko qui tenta de le calmer pendant une dizaine de minutes mais n’y parvint pas.  

 

Le prêtre officiait adressant par moments des regards aux deux parents qui tentaient de rester concentrés. Kazue anxieuse ne cessait de se tourner vers son fils, Eriko ne savait plus quoi faire, la tension montait dans l’église… Soudain, Ryo vit Kaori dont le regard tourmenté n’avait cessé de voguer des parents, au bébé et à lui se diriger vers son amie et tendre les bras.  

 

- Tu es sûre ?, s’inquiéta Eriko.  

- Non mais on doit essayer., dit-elle d’une voix hésitante.  

 

Eriko glissa Samuel dans ses bras et elle le serra contre elle. L’émotion qui grandit en elle fut intense, réveillant des souvenirs vieux de quelques mois, de ces quelques heures où elle avait pu tenir sa fille contre elle. Elle se sentit vaciller un instant et releva les yeux, légèrement égarée, croisant immédiatement le regard de son homme. Ryo lui communiqua ses encouragements et de l’assurance et elle se calma légèrement. Elle cala le bébé contre elle comme elle l’avait fait avec Eirin et se replaça près de Kazue, le bébé se calmant progressivement avant de se rendormir.  

 

Elle ne perçut pas grand-chose de la fin de la cérémonie, submergée par la sensation de chaleur et le soulèvement de sa main au rythme de la respiration de Samuel. C’était nouveau pour elle : Eirin était restée immobile dans ses bras, n’avait pas fait de mouvement de succion, ni poussé de petits gémissements de contentement, son corps était froid contre elle. Elle tenait un bébé vivant dans ses bras et elle se rendit compte que c’était même la première fois qu’elle tenait Samuel depuis les brefs instants à la clinique, ses seuls autres contacts avec lui ayant été quelques baisers sur le front et son doigt glissant sur sa joue.  

 

Elle revint à la réalité quand elle sentit un bras se glisser autour de sa taille. Elle leva les yeux et Ryo était à ses côtés, soucieux.  

 

- Ca va ? Tu veux que je le prenne ?, lui proposa-t-il.  

- Je… Non, ça va. Il dort pour le moment., murmura-t-elle  

- Kaori, Samuel…, intervint Kazue, inquiète.  

- Il dort. Profite de la sortie de l’église, elle te le rendra juste après., répondit Ryo, lui faisant un clin d’oeil.  

 

Kazue lui sourit, reconnaissante. Elle se sentait un peu coupable mais elle ne se marierait pas tous les jours alors elle suivit le conseil de son ami et fut rassurée de ne pas avoir le bébé dans les bras quand ils furent aspergés de grains de riz : elle aurait eu trop peur d’en voir un se glisser dans sa petite bouche… Quand vint le moment du lancer de bouquet, ce fut Mick qui s’approcha de la nettoyeuse.  

 

- Ca va être à toi d’intervenir. Je vais reprendre mon braillard., lui dit-il, amusé.  

- Tu sais…, commença Kaori, baissant les yeux, ne voulant pas y aller.  

- Je ne sais rien, Kaori. La vie m’a appris à ne rien prendre pour acquis., lui dit-il en relevant son menton.  

- Va attraper ce bouquet. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour Kazue, elle m’en rebat les oreilles depuis qu’elle l’a choisi. Elle veut que ce soit toi qui l’attrape., l’encouragea-t-il.  

- D’accord.  

 

Kaori se souvint du dernier lancer de bouquet. Miki aussi avait voulu qu’elle reçut son bouquet et elle se souvenait parfaitement de la manière dont ça s’était terminé… Elle jeta un regard vers Ryo qui la fixait, un léger sourire aux lèvres. Il lui fit signe de regarder en l’air et, le temps qu’elle se détacha de son regard, elle se retrouva avec le bouquet dans les mains, incrédule. Kazue avait un sourire qui allait d’une oreille à l’autre, Mick semblait satisfait et Ryo avait un regard indéfinissable. L’attroupement se dispersa en direction des voitures et Kaori fut rejointe par son compagnon.  

 

- Félicitations, Sugar., fit-il d’une voix sensuelle.  

 

Elle se sentit frémir de la tête aux pieds, repensant aux soirées qu’il lui faisait vivre depuis un mois où il avait les mêmes intonations dans la voix. Ses joues rosirent et, attendri, il déposa un léger baiser sur ses lèvres avant de passer un bras autour d’elle pour l’emmener à leur voiture.  

 

- Je dois y voir un signe ?, la taquina-t-il, cachant sa nervosité en attendant sa réponse.  

- Je ne sais pas. Tu aimerais y voir un signe ?, lui rétorqua-t-elle, l’oeil pétillant.  

 

Il grogna de frustration mais lui offrit quand même un chaud sourire. C’était tellement agréable d’avoir retrouvé la femme qu’il aimait, son sourire, son rire. C’était beau de la voir rayonner enfin même si, par moments, quelques nuages obscurcissaient les traits de son visage. Ils avaient tourné la page mais ils n’oublieraient jamais…  

 

Ils retrouvèrent tous les autres sur le lieu de la réception. La journée fut gaie et emplie de rires. Umibozu fut la cible des quolibets de ses deux compères, les trois hommes veillèrent leurs compagnes respectives qui subissaient comme les autres jeunes femmes célibataires les assauts du Professeur, tout était revenu à la normale… presque normale en fait car un peu plus d’un an plus tôt, deux hommes auraient soulevé les jupes de ces dames, Ryo n’aurait pas invité à danser Kaori, la tenant si proche de lui, et, s’il l’avait fait, elle aurait certainement été rouge pivoine alors que là, elle se laissait aller contre lui en toute sérénité. Il y a un peu moins d’un an le témoin du marié lui aurait certainement sauté à la gorge pour le mal qu’il avait fait à la femme qu’il aimait, femme qui ne serait pas présente sur la photo souvenir que le couple de jeunes mariés tenait à faire. Tout était donc revenu à une nouvelle normalité, les relations s’étaient apaisées et renouées, péniblement pour certaines, mais chacun avait retrouvé sa place ou trouvé une nouvelle place dans cette configuration…  

 

Le soir venu, les deux nettoyeurs regagnèrent leurs pénates. Dans l’habitacle de la voiture, un silence confortable régnait. La journée avait été forte en émotions et chacun digérait d’une manière ou d’une autre.  

 

- Ca va ?, demanda doucement Ryo à sa compagne.  

- Hmm ? Oui. Un peu fatiguée peut-être., répondit-elle, sortant de sa contemplation du paysage.  

- Et toi ?  

- La journée ne fait que commencer, non ?, rétorqua-t-il, un sourire mutin aux lèvres.  

 

Elle lui sourit, sentant une chaleur maintenant familière naître dans le creux de son ventre.  

 

- La nuit de noces est réservée aux mariés, tu sais., répliqua-t-elle, malicieuse.  

- Vraiment ? Pourtant, je ne me souviens pas t’avoir passé la bague au doigt ce dernier mois., lui susurra-t-il, le regard pétillant.  

 

Elle sentit une chaleur beaucoup plus familière envahir son visage. Pourquoi lui parlait-il mariage pour la deuxième fois de la journée ? Devait-elle y voir un signe ? Elle stoppa net sa divagation. Ils venaient d’assister au mariage de leurs amis. Il jouait sur la thématique : elle ne devait pas voir plus loin…  

 

- Si j’étais chrétienne, tu me ferais vivre dans le péché…, plaisanta-t-elle.  

- Heureusement que tu es bouddhiste alors… il faut bien s’entraîner, non ?, fit-il.  

- S’entraîner pour quoi ?  

- Je ne sais pas. Il faut être prêt à toute éventualité., conclut-il, mystérieux, haussant les épaules.  

 

Ils arrivèrent bientôt chez eux et allèrent se coucher rapidement, la journée ayant été longue. Le nettoyeur regarda sa partenaire s’endormir et rapidement venir se nicher dans ses bras. Il l’accueillit sans hésitation, un léger sourire aux lèvres, et l’observa dormir un long moment. Ils avaient eu une belle journée, une journée qui resterait gravée dans leur mémoire non seulement pour l’occasion célébrée mais pour ce qu’elle avait symbolisé : la réunion d’une famille un temps malmenée.  

 

Il avait eu des frayeurs aussi, passagères mais bien réelles, surtout lorsqu’elle avait pris Samuel dans ses bras. Il savait que c’était quelque chose de difficile pour elle parce qu’ils en avaient déjà parlé, qu’elle lui avait déjà expliqué ne pas pouvoir donner cette place à un autre enfant que leur fille. C’était une des conversations qu’ils avaient eues ce dernier mois, depuis qu’elle avait réussi à se libérer de sa dernière retenue. Il l’avait vue flancher puis se relever avec courage et force puis s’immerger dans cette bulle de calme, oubliant le mariage en cours. Il avait remarqué son regard attendri et nostalgique posé sur le bébé et lut sur son visage les émotions qui l’avaient traversée. Ca avait été émouvant. Il la savait forte : ça n’en avait été qu’une preuve de plus.  

 

Il repensa à l’écrin dans sa veste et se demanda s’il n’aurait pas dû lui demander dans la journée. Il avait hésité. Il lui avait manqué ce petit coup de pouce comme celui qu’il avait reçu quelques semaines plus tôt de sa future belle-sœur. Lorsque Sayuri était revenue quelques jours après leur altercation, elle avait logée chez eux en toute logique. Les deux sœurs avaient passé beaucoup de moments ensemble mais ils s’étaient aussi retrouvés seuls à deux et ils avaient eu l’occasion de parler à coeurs ouverts après tout ce qui s’était passé.  

 

- Vous en êtes où maintenant ?, lui avait-elle demandé après qu’il eut résumé ces derniers mois.  

 

C’était une demande de Sayuri : fidèle à son rôle de journaliste, elle avait eu la version de sa sœur et, sans la trahir, avait voulu la version de Ryo. Il n’y avait aucune curiosité malsaine dans sa quête. Elle voulait simplement voir ces deux-là heureux enfin.  

 

- Il nous faudra certainement encore du temps pour régler les derniers points mais ça roule., avait répondu Ryo, mal à l’aise.  

- Que vous reste-t-il à régler ? Vous êtes vraiment en couple maintenant., s’était-elle étonnée.  

 

Il l’avait invitée à le suivre jusqu’à l’étage et lui avait montré la chambre de bébé. Sayuri n’avait pu s’empêcher de retenir son souffle.  

 

- C’est toi qui avait préparé tout cela ?  

- Oui. Quand elle était partie. Je voulais lui faire la surprise, lui montrer que je voulais vraiment qu’on avance mais ça ne s’est pas passé comme prévu., avait-il lâché, amer.  

- Je voudrais qu’on ait un autre enfant, mais Kaori… Kaori n’est pas très réceptive. Elle ne veut plus tomber enceinte., avait-il avoué.  

- Laisse-lui un peu de temps. Ca ne fait pas un an qu’Eirin nous a quittés., lui avait-elle conseillé.  

- Peut-être mais ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’elle ne s’approche pas non plus des autres enfants. Elle refuse de prendre Samuel dans les bras. Le plus qu’elle aie fait, c’est lui caresser la jouer et, quand elle l’embrasse, elle s’y sent plus contrainte qu’autre chose.  

- Ryo, elle a hésité à garder le bébé. Ce n’est peut-être pas lié mais elle se sent peut-être coupable.  

- Mais elle l’a perdu par accident. C’est irrationnel ! Ce n’était pas de sa faute., avait-il souligné.  

- Oui, on le sait tous les deux et certainement qu’elle le sait aussi mais les sentiments sont souvent irrationnels…  

 

Ils s’étaient observés un moment très sérieusement puis il avait acquiescé : c’était ce qui lui était arrivé l’année d’avant après tout… Esquissant un sourire, Sayuri passa un bras sous celui du nettoyeur, prenant des airs de conspiratrice.  

 

- Dis donc toi, si tu envisages de faire un bébé à ma sœur, tu ne penses pas que tu aurais autre chose à faire avant ?, avait-elle lancé, le regard pétillant.  

- Lui faire l’amour… mais on s’entraîne déjà, tu sais, et souvent…, avait-il répondu, avec une légère pointe d’arrogance.  

 

Il l’avait vue rougir légèrement avant de se reprendre et de lui taper sur le bras, faussement outrée.  

 

- L’épouser, idiot ! Tu pourrais peut-être l’épouser avant de lui faire un enfant., lui avait-elle rétorqué en lui faisant des gros yeux.  

- Ah oui, c’est une idée… Je dois te demander sa main ? Tu es sa dernière famille après tout.  

- Même pas besoin, je te la donne, je te l’ordonne même. Passe la bague au doigt de ma sœur et préviens-moi que je puisse assister à cela. Je refuse que vous fassiez un mariage à la sauvette.  

- L’idée pourrait me plaire…, avait-il lâché d’un ton rêveur, les yeux en coeur.  

- Arrête de penser à la nuit de noces ! Tu es impossible, Ryo.  

 

Le nettoyeur se frotta les cheveux, gêné, puis se mit à rire. Elle avait visé juste… enfin presque parce que la nuit de noces n’était que la deuxième image qui lui était venue en tête, la première avait été l’alliance qu’il passerait à son doigt.  

 

- Tu as de bonnes idées parfois., avait-il conclu, une lueur déterminée brillant dans ses yeux.  

- J’ai toujours de bonnes idées., l’avait-elle corrigé, avec un grand sourire aux lèvres.  

- Tu as raison. Autant ne pas contrarier ma future belle-sœur., avait-il répondu avec un clin d’oeil.  

 

Ils avaient éclaté de rire tous les deux et étaient sortis de la chambre.  

 

Ryo replaça doucement une mèche de cheveux de sa compagne endormie derrière son oreille.  

 

- J’espère que tu me diras oui, Sugar., murmura-t-il avant de fermer les yeux et de sombrer dans les bras de Morphée.  

 

Lorsqu’il se réveilla le lendemain matin, Ryo se trouvait seul dans le lit. Il fut un peu déçu de ne pouvoir voir s’éveiller sa compagne et se leva pour la retrouver. Il espérait bien qu’elle ne serait pas déjà partie à la gare. Passant sur le palier, il vit Kaori faisant du ménage dans le salon. Satisfait, il se dirigea vers la salle de bains pour en ressortir une dizaine de minutes plus tard, une serviette autour des hanches, mais Kaori n’était plus en vue. Son humeur s’assombrit passablement et il retourna dans sa chambre pour s’habiller. Ressortant de la chambre, il fut interpellé par des bruits provenant de la pièce d’en face. Il s’approcha discrètement et ouvrit la porte. Un léger sourire aux lèvres, il fit demi-tour.  

 

Kaori s’était réveillée tôt, entourée des bras de son compagnon. Elle s’était doucement retournée et l’avait regardé dormir un moment avant de décider de se lever. Elle avait besoin de réfléchir. Elle s’était donc douchée rapidement puis, habillée d’un jean et d’un débardeur, était descendue préparer le petit-déjeuner avant d’entamer une séance de ménage. Elle ne savait pas pourquoi soudain son regard avait été attiré vers l’étage. Il n’y avait aucun bruit, aucun mouvement et, sans s’en rendre vraiment compte, elle avait gravi les marches silencieusement et s’était retrouvée devant cette chambre dont elle n’avait pas ouvert la porte depuis des mois. Inspirant profondément, elle était entrée et en avait fait le tour. Il y avait des traces de doigts sur les meubles, signe d’un passage plus récent, et elle soupçonna Ryo d’être venu. Ca ne l’étonna pas car, après tout, il avait été franc avec elle : il voulait avoir un autre enfant. Peut-être venait-il réfléchir ici ? Prise d’une impulsion subite, elle redescendit avant de revenir armée du nécessaire. Elle referma la porte doucement avant de réaliser le premier ménage de la pièce.  

 

- Qu’est-ce que tu fais ?, demanda soudain Ryo d’une voix tendue.  

 

Elle avait plié la gigoteuse qu’elle avait posée sur le fauteuil et retirait les draps du lit. Il se dit soudain qu’il avait mal interprété et qu’elle rangeait la chambre, qu’elle avait arrêté sa décision et qu’il devrait accepter de ne pas être père à nouveau. Ca lui fit mal, très mal même. Ca raviva la douleur liée à la perte d’Eirin qui restait présente malgré les mois qui avaient passé. Surprise, Kaori se tourna vers lui, le drap dans les mains.  

 

- Le ménage… Les meubles étaient poussiéreux., répondit-elle.  

- Mais le lit ?  

- Je vais laver les draps et la gigoteuse. Ils ont pris l’odeur de renfermé parce que la pièce n’est pas assez aérée., lui dit-elle.  

- Et après ?, l’interrogea-t-il, tendu.  

- Après ? Je pensais les ranger dans l’armoire. Pourquoi ? Que veux-tu que j’en fasse ? Tu… Tu veux que je m’en débarrasse ?, lui demanda-t-elle, fébrile.  

- Non, tu sais bien que non., répondit-il, sentant l’espoir renaître.  

- Alors, je vais juste les ranger.  

 

Sa réponse le soulagea et quelque chose se libéra en lui, lui assurant que c’était le moment. Légèrement nerveux, il s’approcha d’elle et prit le drap de ses mains pour le reposer. Il sortit l’écrin de sa poche et l’ouvrit, faisant un effort pour ne pas trembler, avant de prendre sa main gauche dans la sienne. Kaori le regardait avec de grands yeux ébahis et ne bougeait plus comme tétanisée. Il s’éclaircit la voix avant de se lancer.  

 

- Je… Kaori, je t’aime. Je sais qu’on a eu des moments difficiles mais on en a eu aussi de très beaux, surtout depuis qu’on est ensemble. Me ferais-tu l’honneur de devenir ma femme et la mère de nos enfants ?, lui demanda-t-il, la voix rauque.  

- Ryo…, souffla-t-elle.  

 

Elle avait l’estomac noué par l’émotion et elle sentait son coeur battre à toute vitesse.  

 

- Pour les enfants, je peux patienter, on a le temps mais c’est vraiment un projet qui me tient à coeur. Mais je ne veux plus attendre pour t’épouser., argumenta-t-il, un regard chaud plongé dans le sien.  

 

Elle soutint son regard et il vit une larme rouler le long de sa joue. Il posa sa main sur l’ovale de son visage et l’essuya du pouce. Il lisait toutes ses émotions dans ses yeux et il en était bouleversé, renforcé, réchauffé.  

 

- Je t’aime., souffla-t-elle avant de se serrer contre lui.  

 

Il referma les bras sur elle et plongea le nez dans ses cheveux, en humant l’odeur délicieuse. Ils restèrent ainsi un long moment, sentant l’apaisement les gagner. Lorsqu’elle s’écarta de lui, ils se fixèrent à nouveau un moment.  

 

- Ca veut dire oui ?, murmura-t-il, nerveux.  

- Oui. Oui pour qu’on se marie et oui pour avoir un enfant… dans quelques temps., ajouta-t-elle, baissant les yeux.  

 

Elle craignait que sa réponse ne lui suffit pas mais il releva son visage et lui sourit.  

 

- Dans quelques temps, ça me va., la rassura-t-il.  

- Tu ne peux pas savoir comme ça me fait plaisir., souffla-t-il avant de l’embrasser tendrement.  

 

Elle se pendit à son cou et se laissa aller contre lui avec plaisir. Elle sentait ses lèvres voyager sur les siennes et se perdait dans les étincelles qui jaillissaient.  

 

- C’est prématuré de s’entraîner pour la nuit de noces ?, lui demanda-t-il, mutin.  

- On n’a pas joué à la dînette depuis un mois., répondit-elle, mordillant son menton.  

- C’est vrai., admit-il, lui adressant un regard chargé de désir.  

 

Il la souleva dans ses bras et elle enroula ses jambes autour de lui.  

 

- Tu vas me rendre dingue., souffla-t-il.  

- Je te laisserai prévenir ta sœur. Je ne voudrais pas me retrouver dans une nouvelle négociation avec elle., plaisanta-t-il.  

- C’est quoi cette histoire ?, fit Kaori, fronçant les sourcils.  

- Tu as demandé ma main à ma sœur ?  

- Demandé ? Non, elle me l’a donnée, voire même ordonné., répondit-il.  

 

Kaori se figea, blessée dans son orgueil.  

 

- Rien ne t’oblige à m’épouser…, dit-elle d’un ton amer, se redressant.  

- Kaori, arrête. Tu sais très bien que je ne fais rien que je n’ai envie de faire. Elle m’a tout au plus donné un coup de pouce. Je t’aime, Kaori. N’en doute pas.  

- Je n’ai aucun doute., le rassura-t-elle avec un léger sourire.  

- Alors, on s’entraîne ? Il y aura la nuit de noces puis les essais bébé., murmura-t-elle, rougissante.  

 

Il se pencha sur elle et l’embrassa avant de laisser ses lèvres errer sur le corps de sa compagne, future épouse et mère de leurs enfants. 

 


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