Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 28 chapters

Published: 05-12-19

Last update: 03-01-20

 

Comments: 58 reviews

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DrameAction

 

Summary: NC-17 - Mick disparaît et son absence rouvre des plaies mal refermées...

 

Disclaimer: Les personnages de "Que passe un ange... " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How many words are necessary in a chapter?

 

For normal fanfictions, the minimum is 600 words. For poetry, the minimum is 80 words and for song fics, the minimum is 200 words. These values can be change at any moment, if we think it's necessary. The average is 1500 words per chapter, so you can see that the minimum we're asking for is quite less.

 

 

   Fanfiction :: Que passe un ange...

 

Chapter 10 :: chapitre 10

Published: 15-12-19 - Last update: 15-12-19

Comments: Bonjour, la suite de l'histoire. Quelques éclaircissements en vue. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 10  

 

Consterné, Umibozu alla ramasser les morceaux du briquet éparpillés sur le sol du café.  

 

- C’est bon ? Tu as évacué ta colère ?, lui demanda-t-il.  

 

Ryo ne répondit pas et serra les poings. Non, il n’avait pas évacué sa colère : il avait envie de boxer Mick pour ce qu’il avait fait à Kaori. Il avait même envie de le tuer pour cela mais il attendrait au moins que Kazue ait eu le temps de lui parler. Peut-être que, d’ici là, ses explications calmeraient ses envies de meurtre…  

 

- Il va falloir que tu te maîtrises avant de faire une connerie supplémentaire, Ryo. Tu ne peux pas continuer ainsi., lui dit son ami.  

 

Il se releva, tenant un morceau du briquet entre les doigts, fronçant les sourcils. Il s’approcha du nettoyeur et le lui tendit. Ryo ouvrit machinalement la main pour recueillir l’objet.  

 

- Je pense que ce n’est pas une pièce normale d’un briquet.  

 

Le nettoyeur examina la petite puce et fronça les sourcils.  

 

- Non, c’est une puce réceptrice. Mick en utilise., murmura-t-il.  

- Tu as le matériel adéquat ?  

- Non, mais j’ai encore les clefs de leur appartement. Je sais où il le range.  

- Alors, qu’est-ce que tu attends ?, lui demanda Umibozu.  

 

Ryo lui jeta un regard incertain puis s’en alla, revenant une demie-heure plus tard avec le récepteur adéquat. Il inséra la puce et aussitôt un point apparu sur l’écran, point situé dans une partie reculée du port.  

 

- Tu crois que c’est un piège ?, interrogea Ryo.  

- Et toi ?  

- Umi, je ne brille pas par ma lucidité dernièrement., admit-il enfin.  

- Je ne crois pas. Si c’était un piège, il l’aurait rendu plus visible. Ce serait certainement passé par la rue.  

- Tu penses que tout cela n’était que mascarade ?  

- Je me demande. Seul Mick pourrait nous éclairer à ce sujet.  

- Donc on y va ?  

- Oui. Mais d’abord, tu t’assures que le commissariat est entre de bonnes mains.  

 

Les deux hommes descendirent à l’armurerie d’Umibozu pour se fournir en armes puis repartirent chacun de leur côté, le géant pour repérer les lieux sur le port, Ryo voir ses indics pour aider Saeko.  

 

- Alors Sam, des nouvelles ?, demanda le nettoyeur retrouvant son informateur.  

- On a repéré trois guetteurs aux angles des rues entourant le commissariat. Des gars à nous se sont positionnés non loin pour les surveiller.  

- Merci, Sam. Je vais faire le nécessaire.  

 

Ryo sortit de là et se dirigea vers le parc. Quelques minutes plus tard, Saeko le rejoignit.  

 

- Tu ne peux plus te passer de moi, on dirait.  

- Là, c’est toi qui vas me remercier. Le commissariat va être attaqué. On a déjà repéré trois guetteurs. Je te les donne et je te laisse gérer la suite.  

- Tu ne restes pas ?, s’étonna-t-elle.  

- Non, j’ai une autre bataille à mener. Peut-être celle où Nichols est éliminé ou alors celle où je disparaîtrai.  

- Ryo ?  

- Mick m’a filé un récepteur. On a localisé un entrepôt sur le port. Je ne sais pas si c’est un coup de pouce ou un piège mais je n’ai pas d’autre choix que d’y aller. Viens, profitons de la foule du midi pour que je te livre ces trois lascars.  

 

Ils sortirent du parc et repérèrent les trois guetteurs. Saeko repartit au commissariat, l’air de rien, et, quelques minutes plus tard, les trois hommes étaient discrètement ramenés dans l’enceinte du bâtiment et un plan de défense mis en place dans le quartier. Ryo était déjà loin et retrouva Umibozu dans le port peu après.  

 

- Qu’est-ce qu’on a ?  

- Ils sont nombreux. Une centaine d’hommes, je pense. A priori, ils prévoient une attaque de grande envergure voire deux même. Ca manœuvre sec., répondit Umi.  

- Tu les as vus ?, demanda Ryo, la mâchoire crispée.  

- J’ai vu Mick.  

 

Ils virent d’ailleurs l’intéressé ressortir et donner des instructions à un groupe d’hommes. Se retournant, il sembla même regarder dans leur direction avant de rentrer à nouveau dans le bâtiment.  

 

Assise dans un coin de ce qui était devenu la salle de commandement, Kaori observait Nichols opérer. Il était froid et autoritaire. Il lui faisait penser à Ryo au départ de leur collaboration. Croisant son regard, elle tressaillit et réévalua son jugement : non, ils n’avaient rien en commun. Ryo avait toujours eu une chaleur au fond du regard, ce que n’avait pas Nichols. Elle resserra les bras autour de ses jambes comme pour se protéger. Mick arriva, l’air déterminé, et la força à se lever.  

 

- Tu viens avec moi. J’ai besoin de soulager la tension avant de partir au combat., lui dit-il.  

- Mick., gronda Nichols.  

- Quoi ? C’est pas bon de partir tendu, tu le sais bien. J’en ai pour dix minutes. Le reste roule., rétorqua Angel, énervé.  

- Grouille-toi., abdiqua-t-il.  

 

Kaori le suivit, pâle de rage.  

 

- Ne crois pas que je te laisserai faire., grogna-t-elle.  

- Ne t’inquiète pas., lui murmura-t-il, entrant dans la salle de repos.  

 

Il n’y avait personne et il referma la porte derrière lui.  

 

- Allonge-toi sur le lit.  

- Mick…  

- Fais ce que je te dis, bon sang, Kaori ! On n’a pas beaucoup de temps devant nous., fit-il en enlevant sa chemise.  

 

Elle recula et se retrouva adossée au mur.  

 

- Comme tu veux…  

 

Il avança et la plaqua au mur, approchant son visage du sien.  

 

- Ryo et Umi sont là. Les choses risquent d’aller très vite. Alors, tiens-toi prête., dit-il glissant les mains sous son chemisier.  

 

Elle tressaillit en sentant le froid du métal dans son dos. Il inséra une arme dans la ceinture de sa jupe.  

 

- Mick…  

- On va être à quatre contre cent, ma belle. Si tu veux sortir de là vivante, il va falloir que tu vises juste. Tu peux le faire.  

- Tu les as prévenus ?, lui demanda-t-elle, se demandant comment il avait pu réussir.  

- J’ai laissé une bouteille à la mer. Apparemment, ils l’ont trouvée. Reste à savoir s’ils auront compris le message. Sinon on va se retrouver à deux contre deux contre cent. Embrasse-moi., lui dit-il soudain, sentant une présence dans le couloir.  

 

Il l’attrapa par les fesses et la souleva, positionnant ses cuisses sur ses hanches. Elle le sentit se mouvoir entre ses jambes, simulant l’acte sexuel, alors que la porte s’ouvrait. Kaori se cacha dans son cou, rouge de honte.  

 

- On peut se joindre à vous ?, plaisantèrent deux hommes.  

- Dégagez de là si vous ne voulez pas devenir eunuques., grogna Mick, tournant à peine la tête.  

 

Les hommes cessèrent de rire et ressortirent. Il la relâcha et elle détourna le regard, incapable de le regarder en face alors que leur corps à corps ne l’avait pas laissé de marbre.  

 

- Désolé mais je ne peux pas nier que tu me fais de l’effet., s’excusa-t-il.  

- Quand passe-t-on à l’attaque ?, demanda-t-elle, changeant de sujet.  

- Je ne sais pas. Tout dépendra d’eux. En attendant, il va falloir continuer à simuler.  

- D’accord., murmura-t-elle.  

 

Elle commençait enfin à retrouver l’homme qu’elle avait connu, ce qui la rassurait un peu. D’un autre côté, tant de choses s’étaient passées qu’elle ne savait pas comment tout cela se terminerait.  

 

- Il faut qu’on y retourne., fit Mick.  

- Attends, tu n’es pas assez crédible même si tu n’as passé que dix minutes à batifoler dans mes bras., l’arrêta-t-il.  

 

Il l’attrapa par la taille et l’embrassa sauvagement. Elle plaqua ses deux mains contre son torse pour le repousser mais il la tenait fortement. Il la relâcha enfin et elle lui lança un regard empli de colère.  

 

- Rassure-toi, ça sera certainement notre dernier baiser., murmura-t-il, lui ébouriffant les cheveux.  

- Même si j’aurais aimé d’autres circonstances, je les garderai tous en mémoire, Kaori., lui avoua-t-il, fixant ses lèvres gonflées.  

 

Il remit sa chemise et ils ressortirent de la pièce, se réajustant. Passant derrière elle, il tira un peu plus sur son chemisier pour cacher l’arme qu’elle portait. Arrivant à proximité de la salle de commandement, Mick arrêta Kaori. Il lui fit signe de se taire et écouta la conversation en cours.  

 

- Les hommes qu’on avait mis en planque autour du commissariat ont été arrêtés et on a repéré Saeba et Falcon non loin.  

- On a été trahis d’après toi, Tonio ?, demanda Nichols.  

- Je pense.  

- Qui ?  

- Tu sais très bien. Tu n’aurais jamais dû lui faire à nouveau confiance., répondit Tonio.  

- Très bien. Va les chercher, lui et la fille.  

 

Mick attrapa la main de Kaori et rebroussa chemin le plus discrètement possible. Il entra dans la pièce où les armes et explosifs étaient stockés et attrapa un sac planqué derrière des caisses ainsi que deux mitraillettes.  

 

- On donne le signal et on sort d’ici, ma belle., l’informa-t-il, lui tendant une des deux armes.  

- D’accord.  

 

Mick arma une bombe et régla le minuteur sur une minute puis ils sortirent, se dirigeant vers la sortie. Le temps écoulé, l’engin explosa, détruisant le stock d’armes et provoquant une plus grosse explosion qui troua le toit de l’entrepôt, laissant passer la fumée.  

 

Au loin, Ryo et Umibozu entendirent l’explosion et ne se posèrent pas de question. C’était leur meilleure ouverture. Ils quittèrent leur position et avancèrent, neutralisant les hommes qui avaient été envoyés pour les éliminer. Ils avancèrent prudemment et forcèrent leurs ennemis à ne venir que par un chemin dûment tracé à coups de bazooka par le géant.  

 

Mick dirigea Kaori du côté opposé de la position de leurs amis, plaçant des engins explosifs sous les camions. Il espérait bien ainsi obliger leurs ennemis à se diviser et ainsi leur faciliter la tâche. Quand un grand nombre serait éliminé, ils n’auraient plus qu’à resserrer l’étau, l’entrepôt étant pris entre la mer et une colline. Il positionna Kaori à un endroit relativement protégé pour elle et prit place à ses côtés.  

 

- Tu vises sur la gauche, je prends la droite. Ne te pose pas de question et tire, Kaori. Veille car Ryo et Umi arriveront d’en face., lui ordonna-t-il.  

- Pourquoi ne les rejoint-on pas ?, lui demanda-t-elle, souhaitant plus que tout retrouver son partenaire.  

- On divise les forces.  

 

Elle accepta sa réponse et, malgré sa répugnance à utiliser une telle arme, elle fit feu, suivie par son ami. Protégés par leur position, ils immobilisèrent de nombreux hommes, surtout après qu’il eut créé la panique en faisant exploser les bombes sous les véhicules.  

 

Soudain, Mick n’entendit plus le son de la mitraillette de son amie et se tourna vers elle. Il masqua sa surprise derrière un air impassible : Kaori était à genoux, une arme sur la tête, arme pointée par Tonio, Nichols se trouvant juste derrière lui pointant une arme dans sa direction.  

 

- Désolée, Mick, je ne les ai pas sentis arriver.  

 

Elle avait été concentrée sur la zone, sur le fait de ne pas tirer sur Ryo et Umi, et n’avait pas fait attention au reste.  

 

- Reste calme, tu sortiras de là., la rassura-t-il.  

- Tu me parais bien confiant, Mick. Allez, lâche ton arme., lui enjoignit Jack.  

 

L’américain s’exécuta et lança sa mitraillette par dessus le mur qui les protégeait.  

 

Ryo et Umibozu débouchèrent soudain de l’autre côté de l’entrepôt. Ils neutralisèrent les derniers hommes qu’ils rencontrèrent et avancèrent à découvert. Soudain, un reflet lumineux attira leur attention avant d’entendre un objet en métal tomber au sol. Remontant la source, ils virent Nichols accompagné d’un autre homme tenant quelqu’un en joue, probablement Kaori, faisant face à Mick. Malgré la distance, Ryo tira et toucha le deuxième homme à l’épaule.  

 

Lorsque Tonio lâcha un hurlement de douleur en même temps que son arme, surprenant Nichols quelques secondes, Kaori attrapa l’arme dans sa ceinture et la lança à Mick qui mit en joue son ex-ami.  

 

- Viens là, ma belle., l’encouragea Mick.  

 

Kaori se leva et se plaça derrière lui.  

 

- C’est fini, Jack. Rends-toi. Tu n’arriveras pas à mettre un pied au Japon ni en Asie.  

- Tu ne m’as pas habitué à jouer les rats, Mick. D’habitude, tu joues franc-jeu., ironisa Nichols.  

- Je sais mais tu ne m’as pas laissé le choix. J’ai fait ce qu’il fallait pour protéger la femme que j’aime., l’informa Mick.  

- Donc elle n’est pas cette femme-là., répondit Jack, désignant Kaori.  

- Je n’ai rien dit de tel., le contra Mick.  

- Trêve de bavardage. Pose ton arme.  

- Jamais.  

 

Nichols releva son arme et tira en même temps que Mick puis il partit se réfugier derrière un ventilateur. Le nettoyeur attrapa Kaori par la taille et l’entraîna à sa suite. Tonio s’effondra, mort. La balle de Mick que Jack avait évitée l’avait touché en plein thorax.  

 

D’en bas, Ryo et Umi virent la scène. Il ne put s’empêcher d’être fier du réflexe de sa partenaire quand elle envoya son arme à son ami mais aussi un peu jaloux de leur complicité apparente. Il sentit son sang se glacer d’effroi quand les deux hommes se tirèrent dessus, le temps semblant s’éterniser avant que le premier mouvement ne fut enclenché. Quand la fusillade reprit juste après, ils partirent en courant vers le bâtiment pour monter sur le toit les rejoindre. Ils réussiraient peut-être à prendre Nichols à revers.  

 

Sur le toit, Mick dégagea le chargeur de son emplacement et vérifia le nombre de balles. Il ne lui en restait plus que trois. Il soupira en fouillant ses poches puis le sac, ne trouvant pas d’autres chargeurs, uniquement des explosifs. Il posa la tête contre le tubage derrière lui, réfléchissant, puis se tourna vers Kaori. Sa décision était prise.  

 

- Kaori, je suis désolé pour ce que je t’ai fait. Je n’avais pas le choix. Dis à Kazue que je suis désolé du mal que je lui ai fait également., commença-t-il.  

- Mick, non. Ne dis pas ça. Ca sonne trop comme un adieu., murmura Kaori, livide.  

- C’en est un. Je n’ai plus que trois balles et je dois arrêter Nichols à tout prix. Je ne peux pas t’emmener avec moi dans la mort. Je t’aime, Kaori. Je ne peux pas laisser quelque chose t’arriver., lui avoua-t-il, l’attirant à lui.  

 

Il l’enlaça, profitant une dernière fois de sa chaleur, de son odeur, avant de la laisser s’écarter un peu, caressant ses lèvres avec envie.  

 

- Tu te trompes, Mick. Ce n’est pas moi la femme de ta vie. Je ne doute pas que tu m’aimes mais pas comme tu aimes Kazue. C’est son prénom que tu appelais en dormant, pas le mien. Tu as tout fait pour la sauver…  

- Elle n’est pas de notre monde., objecta-t-il.  

- Peut-être mais elle t’aime et tu l’aimes, ça se voit.  

- Tu n’imagines pas les sentiments que j’ai pour toi.  

- Je le sais, Mick. Mais ne confonds pas réalité et rêve. Tu idéalises ce que pourrait être notre relation. Kazue, c’est du réel et, parfois dans le réel, on doute, c’est moins beau. Mick, si tu m’avais aimée comme tu l’aimes elle, tu n’aurais jamais fait ce que tu as fait. Tu ne m’aurais pas embarquée dans cette galère, ni fait vivre tout cela.  

- Ne nie pas mes sentiments.  

- Je ne les nie pas. Seulement je veux que tu réalises où est ta place et elle est auprès de Kazue.  

 

Il l’observa un moment avant de baisser les yeux.  

 

- Et nous ?  

- Je suppose que nous pourrons de nouveau être amis un jour mais j’aurais besoin de temps pour digérer tout ça., murmura-t-elle.  

- Mais pour cela, il faut que tu vives.  

- D’accord.  

- Tu dors, Angel ? Ou tu t’envoies en l’air ?, ironisa Nichols.  

 

Ryo arriva sur le toit et entra en rage en entendant ses paroles. Il visa et la balle se planta au ras du nez du chef. Celui-ci se retourna blême et visa Ryo qui le désarma sans attendre.  

 

- Tu vas gentiment te lever, les mains en l’air., lui intima-t-il d’une voix dure.  

 

Nichols s’exécuta, le visage fermé.  

 

- Vous pouvez sortir ! La situation est sous contrôle.  

 

Mick et Kaori sortirent de leur cachette et approchèrent de leurs amis. La jeune femme, soulagée, se jeta dans les bras de son partenaire. Elle se sentait enfin en sécurité, protégée. Tout allait rentrer dans l’ordre.  

 

- Ce n’est pas le moment, Kaori !, fit Ryo, la repoussant froidement.  

- Euh oui, pardon., bredouilla-t-elle, déçue.  

- Alors Saeba, ça te fait quoi de savoir que ta partenaire s’est faite baiser par ton pote ?, ricana Nichols.  

- C’était sa première fois, tu sais. La pauvre, elle a douillé. J’ai vu ses larmes, entendu son cri de douleur mais les gémissements qui ont suivi… hmmm, crois-moi, elle n’avait plus mal ensuite., poursuivit-il.  

 

Le coeur de Ryo devint froid. Il leva son arme et tira avant que quiconque ait pu réagir. Nichols s’effondra, une balle en pleine tête. Mick, Umi et Kaori le regardèrent stupéfaits. L’américain s’approcha de son ami.  

 

- Ryo, il faut que je t’explique…  

 

Il n’eut pas le temps de finir qu’il reçut un poing dans la figure, suivi d’un autre dans le ventre. Il reçut encore deux coups avant d’arriver à en parer un. Le japonais frappait et frappait sans discontinuer, seule la rage perçant dans ses gestes et les grognements qu’il laissait échapper par moments. Il n’entendait plus les suppliques de sa partenaire, lui demandant d’arrêter, ni les appels d’Umibozu. Sa seule réalité, sa seule volonté, c’était de faire expier à cet homme qui s’était prétendu son ami le fait d’avoir couché avec la femme qu’il aimait. Mick parvint à le repousser au bout d’une dizaine de minutes et les deux hommes s’observèrent un long moment. Le regard froid, sans aucun état d’âme, Ryo sortit son magnum et le pointa sur Mick.  

 

- Tu n’aurais jamais dû lui faire ça., dit-il d’une voix froide.  

- Non !, hurla Kaori, se plaçant devant lui, les bras en croix.  

- Ne fais pas ça, Ryo ! Ca n’a pas été aussi loin que tu le crois., lui dit-elle.  

- Bouge de là, Kaori. Je ne veux pas te tuer., répondit-il d’une voix sombre.  

 

Elle le regarda sans faire un mouvement, le coeur battant la chamade. Où était l’homme qu’elle connaissait ? Celui qu’elle avait en face d’elle ne montrait aucun signe d’humanité. Que s’était-il passé ?  

 

- Je t’en supplie, Ryo. Ne le tue pas. Si tu ne le fais pas au nom de votre amitié, fais-le pour moi., le supplia-t-elle.  

- Ca ne suffit plus, Kaori., répliqua-t-il froidement, posant un regard glacial sur elle.  

 

Elle sentit un poignard lui traverser le coeur mais prit sur elle pour empêcher Ryo de commettre un acte fou. Umi ne fut pas surpris, ayant déjà vu la noirceur des sentiments qui agitaient son ami. Il pensait juste que la présence de la jeune femme calmerait les choses mais, apparemment, même elle ne l’atteignait plus. Quant à Mick, il se sentit coupable d’avoir entraîné ses amis dans un tel marasme et, quelle que fut la sanction que Ryo lui infligerait, il ne lui en tiendrait pas rigueur.  

 

- Si tu ne le fais pas pour moi, fais-le pour Kazue alors., lui demanda-t-elle d’une voix blanche. 

 


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