Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 28 chapters

Published: 05-12-19

Last update: 03-01-20

 

Comments: 58 reviews

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DrameAction

 

Summary: NC-17 - Mick disparaît et son absence rouvre des plaies mal refermées...

 

Disclaimer: Les personnages de "Que passe un ange... " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Que passe un ange...

 

Chapter 23 :: Chapitre 23

Published: 29-12-19 - Last update: 29-12-19

Comments: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 23  

 

- Joyeux anniversaire, Ryo.  

 

Kaori se pencha et posa les lèvres sur celles de l’homme qu’elle aimait. Encore allongé dans son lit, peinant à se réveiller après la nuit agitée qu’il avait eue, il l’enlaça et l’attira contre lui. Elle se laissa faire et se blottit contre lui, consciente qu’elle aurait pu le perdre dans le duel qu’il avait dû relever.  

 

- J’ai eu peur, Ryo., lui avoua-t-elle.  

- Moi aussi mais j’avais la meilleure raison de rentrer., lui affirma-t-il.  

 

Elle leva un regard interrogateur vers lui et rougit face au regard chaud qu’il posa sur elle.  

 

- A vrai dire, deux même. Je me suis promis de ne plus te faire pleurer.  

- Et la deuxième ?  

- J’ai très envie de faire mokkori avec toi., répondit-il, un sourire de chenapan aux lèvres.  

 

Elle vira un peu plus au rouge. Ce n’était pas la première fois depuis deux semaines qu’il lui en parlait mais elle avait encore besoin d’un peu de temps pour cette étape-là et il avait dû le sentir car il ne pressait jamais le sujet plus loin. Il l’observa quelques instants de plus et déposa un baiser sur son front, poussant sa tête contre lui. Elle se laissa aller à ce moment de tendresse puis, au bout d’un moment, elle se releva.  

 

- Je dois aller à la gare., s’excusa-t-elle.  

- Si tu peux m’attendre, je viens avec toi., lui proposa-t-il.  

- Rien ne t’y oblige.  

- Je sais mais j’en ai envie.  

- D’accord. Je vais faire un peu de ménage en t’attendant.  

 

Il se dépêcha de déjeuner et de se préparer et ils partirent à la gare. Quand il commença à regarder les jolies jeunes femmes qu’il croisait, elle sentit l’appréhension monter. Allait-il repartir en mode pervers et sauter sur tous les décolletés et jupons, voler des sous-vêtements et se prendre des claques et sacs à main en pleine figure ? Elle ne le supporterait pas. Elle l’avait dit : elle n’utiliserait plus sa massue. Elle sentit soudain ses doigts frôler sa main, ce qui la tira de ses pensées. Comme s’il lisait en elle, il lui adressa un petit clin d’oeil complice qui la rassura. La foule se densifiant, il plaça sa main dans le bas de son dos comme s’il la guidait. Elle se sentait bien. Elle ne s’attendait pas à des balades dans Tokyo main dans la main, à des baisers en public ou de grandes démonstrations. Leur métier ne le leur permettait pas et Ryo n’était pas ce genre d’homme malgré les efforts qu’il avait déjà faits. Ces petits gestes, aussi discrets furent-ils, lui suffisaient amplement.  

 

Ils arrivèrent à la gare où le tableau était vide de messages. Ils firent demi-tour et se dirigèrent vers la sortie. La main toujours posée dans son dos, il la guida vers le parc.  

 

- Mais…  

- Nous ne sommes pas pressés, non ?  

- Je dois faire les courses., objecta-t-elle.  

- C’est mon anniversaire et je veux aller faire un tour au parc avec toi., contra-t-il, le regard déterminé.  

- Si c’est pour ton anniversaire, je ne peux pas m’y opposer alors., sourit-elle.  

- Tout à fait.  

 

Ils se dirigèrent donc vers le jardin public et y passèrent une bonne heure, déambulant dans les allées qui se paraient des couleurs blanche et rose des fleurs de cerisier. Lui faisant signe, il l’entraîna dans un recoin un peu à l’écart. Elle le suivit, cherchant du regard ce qu’il voulait lui montrer. Elle connaissait pourtant bien le lieu pour y avoir ressasser ses pensées sombres pendant des années mais peut-être avait-elle manqué quelque chose… Elle fut soudain tirée par le bras et se retrouva coincée contre un arbre, des lèvres gourmandes dévorant les siennes. Elle se laissa gagner par la sensualité du moment et passa les bras autour du cou de son homme qui se pressa un peu plus contre elle.  

 

Manquant d’air, il s’écarta d’elle, les yeux brillant d’un éclat chaud, et caressa ses lèvres du pouce. Il savait qu’il prenait un risque en s’affichant ainsi en public mais ce recoin était peu fréquenté et il avait vraiment eu envie de goûter à sa belle sans attendre d’être rentré. Sentant le désir monter en lui, il s’écarta à regret car il avait bien compris que ce n’était pas encore le moment pour eux d’aller plus loin.  

 

- Si on reprenait la route ?, proposa-t-il.  

 

Elle acquiesça, encore retournée par ce baiser passionné. Ils s’arrêtèrent au magasin pour faire quelques courses puis ils rentrèrent chez eux. Kaori confectionna pour le soir un gâteau sur lequel elle posa une bougie qu’il souffla avec plaisir. Ils passèrent la soirée ensemble tranquillement à discuter de tout et de rien, s’apercevant qu’au final, malgré sept ans passés sous le même toit, ils n’avaient que peu pris le temps de discuter librement. Kaori parla de son frère quand il était plus jeune, faisant découvrir à Ryo une autre facette de son ami, un peu moins blasée, beaucoup plus idéaliste. Il comprit ce qui l’avait poussé à intégrer les rangs de la police, bien loin de la simple admiration que pouvait avoir un fils pour son père, ce qui au final l’avait aussi fait décider de démissionner au-delà de l’échec de sa dernière mission.  

 

Prenant sur lui, d’habitude si secret et peu enclin aux confidences, il lui parla de sa vie aux Etats-Unis avec Mick, des quatre cents coups qu’ils avaient commis, des missions qu’ils avaient eues, des personnes qu’il avait pu rencontrer en plus de celles qu’elle avait découvertes par le plus grand des hasards. C’était un grand moment pour Kaori qui entendait et comprenait au-delà des mots l’homme qui se construisait au sortir de la guerre et de l’épreuve qu’il avait dû endurer avec la poussière d’ange. Il avait été soldat depuis sa plus tendre enfance et avait dû trouver les armes pour vivre dans un monde en paix. L’épreuve n’avait pas été facile mais il avait réussi. Il aurait pu rester dans le côté obscur mais il avait trouvé le chemin de la lumière et, même si ce qu’il faisait n’était pas toujours légal, il oeuvrait pour le bien du plus grand nombre, bien loin de l’éducation qu’il avait reçue.  

 

- Tu es un homme bien, Ryo., murmura-t-elle, posant une main sur sa joue.  

- Tu plaisantes ?, répliqua-t-il, gêné.  

- J’ai tué des hommes, Kaori.  

- Et tu en as sauvé combien d’autres ? Combien de réseau de drogues ou de trafic as-tu contribué à démanteler quand tu ne l’as pas fait seul ? Combien de personnes as-tu sauvé des griffes d’un assassin ?  

 

Il baissa les yeux, ne se sentant pas à la hauteur de l’admiration qu’elle lui vouait. Elle le força à relever le visage et posa ses lèvres sur les siennes, l’embrassant avec douceur et amour.  

 

- Tu m’as sauvée à de multiples reprises, Ryo. Sans toi, je ne serais plus là., murmura-t-elle, plongeant son regard dans le sien.  

- Sans moi, ta vie serait bien moins dangereuse et parsemée de douleur., la contra-t-il.  

- Sans toi, ma vie serait terne et froide. Je n’aurais pas trouvé mon âme sœur.  

 

Elle le bâillonna à nouveau de ses lèvres et il entoura sa taille de ses bras l’attirant à lui avant de les allonger sur le canapé. Ils s’embrassèrent ainsi pendant un long moment, entrecoupant les baisers de regards chauds et amoureux. Ne sentant pas les mains de sa compagne s’enhardir, le nettoyeur garda les siennes sagement posées dans le bas de son dos malgré l’envie pressante de partir à la découverte de son corps. Tard dans la soirée, ils décidèrent enfin d’aller se coucher et chacun regagna sa chambre avec une sensation de manque qui ne faisait que croître au fil des jours.  

 

Cinq jours plus tard, les deux amoureux se rendirent ensemble visiter leurs parents : cela faisait huit ans ce jour-là que Hideyuki était décédé. Kaori fêtait ses vingt-huit ans également. Silencieusement, elle déposa deux bouquets de fleurs, l’un blanc pour son frère, l’autre rose pâle pour leur fille, et elle se recueillit un moment, la présence de Ryo lui apportant du réconfort. Les années passaient tarissant les larmes mais la douleur pouvait revenir aussi vivace qu’au premier jour, d’autant plus que cette année, un autre être cher avait rejoint cet emplacement. Bien qu’ils furent dans un lieu public, Ryo passa les bras autour de ses épaules et la serra contre lui, le torse pressé contre son dos.  

 

- Ils me manquent tous les deux., avoua-t-il.  

- A moi aussi., murmura-t-elle, s’accrochant à ses avant-bras.  

 

Ils restèrent ainsi un long moment avant de prendre le chemin du retour. Ryo monta sans attendre fumer une cigarette sur le toit, ressentant le besoin de reprendre le contrôle de ses émotions, et laissa Kaori seule. Après avoir erré dans l’appartement, elle se retrouva devant la porte de la chambre de bébé. Elle esquissa un geste de recul puis, finalement, entra dans la pièce. Rien n’avait bougé depuis la dernière fois. Seule la poussière sur les meubles attestait du temps qui était passé. Elle attrapa la gigoteuse et traça les contours de l’ourson, émue. Elle la garda dans ses mains et fit le tour de la pièce lentement, ouvrant les commode et armoire, s’imaginant avec leur fille dans cette pièce et se retrouva assise, sans s’en rendre réellement compte, dans le fauteuil que Ryo avait installé, certainement pour les fois où il faudrait nourrir le bébé en pleine nuit. Son coeur se serra et elle dut faire un effort intense pour ne pas pleurer.  

 

- Je me demandais où tu étais…, entendit-elle soudain.  

 

Ryo était à la porte et la regardait, cherchant à discerner la tendance de son humeur. Il approcha d’elle et caressa son visage du bout des doigts. Elle les saisit instinctivement et posa sa joue dessus, fermant les yeux, profitant de sa chaleur.  

 

- Il serait peut-être temps de débarrasser la pièce, non ?, murmura-t-elle d’une voix tremblante.  

 

C’était dur de penser à cela mais ils devaient avancer. Garder des souvenirs comme celui-ci ne les aideraient pas mais affronter la réalité de leur perte leur serait certainement bénéfique. Cette pièce ne devait pas être un mausolée pour les souvenirs d’une vie perdue.  

 

- C’est vraiment ce que tu veux ?, lui demanda-t-il, le regard insondable.  

 

Il n’en avait pas envie mais, si elle en avait vraiment besoin, il le ferait. Il avait d’autres projets pour l’avenir, des projets qui incluaient l’utilisation de cette pièce telle qu’elle était.  

 

- Ce que je veux… je ne sais pas. Mais on doit avancer, non?, répondit-elle.  

- Oui, c’est vrai., admit-il.  

 

Ils restèrent un moment silencieux, Kaori serrant la gigoteuse dans ses mains, Ryo posant un regard pénétrant sur le mobile. Il avait rêvé veiller leur bébé cherchant le sommeil en regardant les images défiler.  

 

- Je n’ai pas envie de vider la pièce. Elle est très bien comme elle est., dit-il soudain.  

- On ne peut pas vivre dans les souvenirs éternellement., répondit-elle doucement.  

- Je ne te parle pas de souvenir, Kaori. Je te parle d’avenir. J’aimerais qu’on ait un autre enfant… quand nous serons prêts.  

 

Elle leva un regard surpris et douloureux sur lui. Elle avait compté sur le fait qu’il lui avait toujours dit que sa famille ne pouvait compter que deux personnes pour ne plus avoir à se poser la question de la maternité. Ryo voulait un enfant mais elle n’était pas sûre de le vouloir aussi. Enfin, c’était plus compliqué que cela : elle voulait un enfant mais ne voulait plus avoir à affronter la douleur qui va avec la perte. Or tomber enceinte de nouveau, c’était prendre le risque de devoir affronter tout cela une deuxième fois… Elle ne s’en sentait pas la force.  

 

- Je ne te parle pas d’aujourd’hui ou demain. On a le temps mais je voudrais vraiment qu’on fonde une famille à deux., ajouta-t-il.  

- Je ne sais pas si j’en ai envie., avoua-t-elle, baissant le regard.  

 

Il avait vu la douleur voiler ses yeux, la peur également. Il savait que, comme pour son frère, elle faisait le deuil d’Eirin en toute discrétion depuis qu’elle avait passé sa période de colère, qu’elle n’était pas encore remise et que ça pouvait encore prendre du temps. Il serait là, il essaierait de rester patient mais il voulait continuer d’espérer.  

 

- Tu as peur ?, lui demanda-t-il, et la vit acquiescer.  

- Tu as peur de perdre le bébé à nouveau ?  

- Oui., souffla-t-elle.  

- C’était un accident, Kaori, regrettable, malheureux et douloureux mais ce n’était qu’un accident. Tu te souviens de ce qu’a dit le Professeur : elle était parfaite, elle aurait même pu naître prématurément et vivre si on avait détecté l’anévrisme plus tôt. Il n’y a pas de raison que ça se reproduise., tenta-t-il de la rassurer.  

- Un accident qui peut se reproduire, Ryo., murmura-t-elle, les yeux luisant des larmes qu’elle retenait.  

- Tout peut se reproduire, Kaori, même nous…, fit-il dans son élan.  

 

Il se rendit soudain compte de ce que sous-entendait sa phrase sans le vouloir.  

 

- Enfin je veux dire… même nous… enfin notre couple… peut se reproduire… enfin renaître, je veux dire., bafouilla-t-il, nerveux de sa réaction.  

 

Elle l’observa un instant sans mot dire puis un sourire étira ses lèvres et elle éclata de rire. Il se laissa contaminer et se mit à rire également. Cela dura quelques minutes avant qu’ils ne réussirent enfin à se calmer. Kaori se leva et reposa la gigoteuse sur le lit puis s’approcha de lui, glissant ses mains autour de sa taille.  

 

- Merci, Ryo., dit-elle se lovant contre lui.  

- De rien, ma belle., répondit-il, en se demandant ce qu’il avait fait.  

- Tu as raison. Rien ne presse, la chambre peut rester ainsi encore quelques temps., admit-elle, émue.  

 

Il soupira intérieurement : elle n’avait pas dit qu’elle voulait un autre enfant mais, au moins, elle ne fermait pas la porte à cette éventualité. Le temps ferait certainement son œuvre en espérant qu’il alla dans son sens.  

 

Au bout d’un moment, ils ressortirent de là et allèrent préparer la petite fête qu’ils avaient organisée chez eux pour leurs anniversaires. Toute la bande se retrouva le soir-même dans l’appartement. Les deux couples, le Professeur et Saeko avaient déjà vu le couple ensemble depuis trois semaines maintenant mais Eriko venait juste de revenir de voyage et, bien qu’étant au courant, elle ne les avait pas encore vus ensemble. Elle fut surprise de les voir interagir si naturellement comme si cela faisait des années qu’ils étaient en couple. Ils communiquaient d’un regard, d’un sourire, ils semblaient comprendre lorsque l’autre avait besoin d’eux. Elle n’avait jamais vu Kaori aussi confiante, elle aurait presque resplendi si une fine trace de tristesse n’avait pas marqué ses traits. Eriko sentit son coeur se serrer en repensant à cette petite fille qu’elle avait vu grandir dans le ventre de sa mère et éprouva le besoin de sortir un moment.  

 

- Ca va, Eriko ?, lui demanda Mick, soucieux en la rejoignant.  

- Oui, oui, ne t’inquiète pas. C’est ton fils ?, le questionna-t-elle, caressant la joue du bébé.  

- Oui, Samuel. Il était un peu énervé, je lui fais prendre l’air. A quoi tu penses ?, s’enquit-il, conscient qu’elle avait tenté de noyer le poisson.  

- Kaori et Ryo… Je me sens triste et heureuse pour eux, c’est un peu compliqué à gérer. Je repense au bébé et j’imagine la douleur qu’ils doivent traverser. C’est dur de se dire qu’au moment où elle avait décidé d’avancer, elle a… elle a…, buta-t-elle, sentant sa gorge se serrer.  

- Perdu le bébé ?, compléta-t-il pour elle, déposant un baiser sur le crâne de son fils.  

- Oui.  

 

Ils restèrent silencieux un moment, observant la nuit noire.  

 

- Quand on est parties, elle était tellement en colère, Mick. Elle ne voulait pas parler du bébé. Dès que j’abordais le sujet, lui conseillais d’aller voir un médecin, elle me rembarrait sévèrement, me demandait de m’occuper de mes affaires. Ce n’était plus la femme que je connaissais. Sayuri a réussi à la faire sortir de sa carapace. Après, elle a commencé à remonter la pente jusqu’au moment où elle s’est sentie prête à rentrer.  

 

Mick digéra les paroles de la jeune femme sur les ravages qu’il avait contribué à créer.  

 

- Elle remonte la pente doucement depuis l’enterrement d’Eirin. D’après ce que j’ai compris, elle a failli partir mais a changé d’avis. Ryo s’est montré présent et a su l’atteindre. Il a dû être patient avec elle avant qu’elle accepte de lui pardonner comme elle l’avait fait avec moi., lui apprit-il.  

- Ryo avait changé avant son retour, n’est-ce pas ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui. D’après ce que j’ai compris, le départ de Kaori et l’annonce de sa grossesse ont été un électrochoc pour lui. Ca l’a comme aidé à dépasser ses peurs.  

- Quand elle a perdu le bébé, il a craqué devant moi., murmura Eriko, encore émue au souvenir.  

 

L’américain ne fut pas surpris outre mesure : il savait que, derrière ses airs froids, Ryo était très humain et d’autant plus lorsqu’un certaine jeune femme était concernée. Alors si cela concernait sa chair…  

 

- Tu crois qu’ils vont réussir à dépasser tout cela ?, s’inquiéta-t-elle.  

 

Elle n’osait imaginer l’état dans lequel serait Kaori si son couple venait à rompre. Mick réfléchit un instant à la question et jeta un œil sur Samuel endormi.  

 

- Je pense que oui. S’ils y arrivent, ils seront même plus forts qu’avant., répondit-il.  

- Vraiment ?  

- J’en suis sûr. Il n’y avait que Kaori pour faire grandir Ryo et il n’y avait que lui pour l’aider à remonter la pente.  

- Ils sont faits l’un pour l’autre.  

 

Ils se sourirent, confiants pour l’avenir de leurs amis, et redescendirent.  

 

- Tu étais où Eriko ? Je t’ai cherchée partout., s’enquit Kaori avec un grand sourire.  

- J’avais un peu chaud. J’ai pris l’air et croisé Mick., répondit-elle.  

- Comment tu vas, ma chérie ?  

 

Kaori la regarda, un léger voile de tristesse dans les yeux mais le sourire aux lèvres.  

 

- Mieux. Beaucoup mieux.  

- Alors Ryo et toi, ça y est ?  

- Oui. C’est récent mais ça y est., répondit la nettoyeuse avec un léger sourire.  

- Tu es heureuse avec lui ?  

 

Kaori tourna le visage vers Ryo non loin et il la regarda aussitôt. Pendant un moment, il ne sembla plus n’y avoir qu’eux et Eriko fut impressionnée par la force de la connexion qui existait entre eux.  

 

- Oui, je suis heureuse., répondit-elle enfin, se tournant de nouveau vers son amie.  

- Ca se voit. Je suis contente pour vous deux., fit Eriko, l’enlaçant.  

- Je dois m’inquiéter de voir ma femme partir avec une autre ?, plaisanta Ryo derrière elles.  

 

Eriko croisa son regard chargé d’humour qui se teinta de tendresse quand Kaori se tourna vers lui.  

 

- Qui sait ? Peut-être qu’elle trouverait son bonheur sous les caresses d’une autre., répondit Eriko, taquine.  

 

A sa grande surprise, il ne répondit pas mais elle vit entre les deux un échange muet qui détendit son amie. Kaori s’était crispée en entendant la phrase de son amie. Elle n’avait pas envie d’étaler leur absence de vie sexuelle devant tous et avait craint la réponse de son homme mais, heureusement, il s’était abstenu et elle lui en fut gré. Ce fut la teneur de leur échange pendant ce petit laps de temps.  

 

- Il serait peut-être temps de sortir le gâteau, non ?, fit-il soudain.  

- Oui, je vais le chercher., répondit Kaori.  

 

Il la suivit dans la cuisine et, la porte refermée, ils se précipitèrent dans les bras de l’autre. Leurs bouches se scellèrent en un baiser passionné. Il se prit à titiller sa belle et l’entendit gémir dans ses bras. Elle lui accorda l’accès à sa bouche et jouta avec la coquine langue qui s’était invitée. Pris dans le moment, Ryo la souleva et la posa sur le plan de travail, s’immisçant entre ses jambes pour pouvoir la serrer contre lui. Ils étaient tels deux affamés et semblaient ne plus vouloir, ne plus pouvoir se quitter. Finalement, le manque d’air eut raison d’eux et ils se séparèrent haletant.  

 

- Wouahou., lâcha Kaori, les joues rosies.  

- Ca te fera oublier l’idée de tester les plaisirs saphiques, j’espère ?, la taquina-t-il.  

- C’est en bonne voie., murmura-t-elle, malicieuse.  

- Tu oublieras vite, je peux te le promettre., dit-il, s’approchant de nouveau de ses lèvres.  

 

Elle interposa son doigt.  

 

- C’est très tentant mais nos amis attendent à côté., s’excusa-t-elle.  

 

Il poussa son doigt et ne fit qu’effleurer ses lèvres avant de l’aider à redescendre et amener le gâteau. Ils eurent droit à quelques sourires de connivence en revenant puis la soirée se passa rapidement.  

 

Ereintés, ils refermèrent la porte derrière Umibozu et Miki puis montèrent à l’étage se coucher. Arrivés devant la chambre de Kaori, Ryo la saisit par la taille et l’embrassa passionnément.  

 

- Dors avec moi cette nuit, Kaori., murmura-t-il.  

 

Elle se figea. Un grand froid l’envahit à l’idée d’être intime avec lui.  

 

- Juste dormir., éclaircit-il, voyant son trouble.  

- Je… Oui., accepta-t-elle.  

 

Sa réticence lui fit mal mais il s’en était sorti à bon compte jusqu’ici. Elle aurait pu lui en faire baver beaucoup plus, elle aurait pu être loin et, ce soir, elle dormirait entre ses bras. Ce n’était pas le final qu’il aurait aimé donner à cette soirée dans l’idéal mais c’était déjà une belle fin… et un bon début pour la journée qui suivrait... 

 


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