Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 28 chapters

Published: 05-12-19

Last update: 03-01-20

 

Comments: 58 reviews

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DrameAction

 

Summary: NC-17 - Mick disparaît et son absence rouvre des plaies mal refermées...

 

Disclaimer: Les personnages de "Que passe un ange... " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Que passe un ange...

 

Chapter 21 :: Chapitre 21

Published: 27-12-19 - Last update: 27-12-19

Comments: Bonjour, voici le chapitre suivant. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 21  

 

Il le savait, pensa Ryo en conduisant, les mains crispées sur le volant. Il le savait : même les plus simples missions pouvaient tourner au vinaigre. Pourquoi donc aurait-il été étonné que celle-ci eut dérapé ? Il s’était confronté à l’une des plus violentes familles de Tokyo après tout, il avait refusé de leur livrer le témoin et avait réussi à la soustraire à plusieurs attaques. Aiko était saine et sauve, physiquement en tout cas, et devait témoigner le lendemain si elle ne craquait pas avant. Alors c’était normal qu’acculé, le clan s’en fut pris à sa seule faiblesse connue : Kaori. Pourtant, il avait tout fait pour la tenir éloignée et elle avait respecté ses consignes mais, voilà, ce n’était pas quelque chose qui intéressait le clan du Lotus Noir. Maintenant, elle était entre leurs mains.  

 

Bien que soucieux, il avait bien dû la laisser aller faire les courses seule et, quand elle n’était pas rentrée au bout de deux heures, il ne se posa même pas la question. Quelques coups de fil plus tard, Aiko à l’abri avec Umibozu, il faisait le tour de ses indics du quartier proche de la supérette et apprit tout ce qu’il avait besoin de savoir : elle avait été enlevée avant même d’avoir mis un pied dans le magasin. Pourtant, elle s’était débattue comme une bougresse et avait même réussi à s’échapper mais elle était à pied et eux en voiture… accompagné d’un homme à moto qui l’avait poursuivie dans les ruelles. Le combat était inégal et elle avait faibli, logiquement.  

 

Il avait déjà visité plusieurs lieux appartenant au Lotus Noir et il ne comptait pas s’arrêter avant de l’avoir retrouvée. Le hasard avait voulu que son système de localisation tomba en panne ce matin-là et il devait s’en remettre à des fouilles en règle pour la revoir. Il arrêta la voiture à une centaine de mètres de l’entrepôt et sortit de la voiture après avoir vérifié son arme, prêt à défier le monde pour retrouver sa femme.  

 

Cela faisait maintenant plus d’une heure que Kaori était enfermée dans cette pièce. Elle avait eu le temps de récupérer de sa course-poursuite, même si elle n’aurait pas été contre un bain chaud pour détendre un peu plus ses muscles endoloris, et de déterminer les forces en présence au moins à son niveau. Repensant à toutes les idioties de Ryo, elle sentit la colère monter en elle et une massue apparut dans ses mains. D’un excellent mouvement de swing, elle éclata la porte en fer et put sortir de là.  

 

- Ne reste qu’à trouver la sortie…, murmura-t-elle.  

 

Elle ne s’attarda pas sur place, entendant des bruits de pas courant dans sa direction. Nul doute qu’ils avaient entendu l’énorme bruit de fracas… Elle s’enfuit de l’autre sens et s’engouffra dans une cage d’escalier sombre. Elle grimpa à toute allure et déboucha dans un couloir peu éclairé. Elle regarda rapidement de chaque côté puis partit sur sa gauche entendant les pas derrière elle. Elle tenta de tourner quelques poignées de porte et, lorsque l’une d’elles tourna enfin, elle pénétra dans la pièce, refermant discrètement derrière elle.  

 

- Où est-ce que je suis tombée…, fit-elle effarée.  

 

Elle sentit le rouge lui monter aux joues en voyant tout l’attirail que contenait la pièce. Il y avait des anneaux aux murs, des harnais, des masques, des fouets, ce qui devait faire office de lit recouvert de cuir noir et surtout toute une collection de sextoys.  

 

- Ryo est un ange à côté…  

 

A quelques kilomètres de là, le nettoyeur éternua et reprit son exploration.  

 

Kaori observa les lieux, chercha une fenêtre qui n’existait pas et écouta à la porte. Se rendant compte qu’ils testaient toutes les poignées comme elle l’avait fait, elle chercha désespérément une cachette. Elle retint son souffle lorsque la porte s’ouvrit et que deux hommes entrèrent dans la pièce. Elle vit leur regard lubrique se poser sur les jouets et se tassa dans son coin quand ils fouillèrent la pièce des yeux.  

 

- T’es déjà venu ici, toi ?, fit l’un.  

- Non, mais je sais que beaucoup de femmes y sont passées et plus pour son plaisir à lui que le leur…, ricana l’autre.  

- Ouais, paraît que c’est un sacré malade pour cela.  

 

La nettoyeuse déglutit difficilement et les regarda finir leur inspection avant de ressortir. Quand ils furent suffisamment éloignés, elle quitta son placard en grimaçant. Elle s’était cachée derrière une tenue en cuir dont l’odeur laissait présager de son utilisation.  

 

- Il y a vraiment des tarés sur Terre., maugréa-t-elle.  

 

Prudemment, elle sortit de la pièce et partit dans la direction par laquelle elle était venue.  

 

Ryo ressortit de l’entrepôt, contrarié. Elle n’était pas là et aucun des hommes ne savait où elle était. Il en eut ras la casquette de chercher à tout va et décida de s’adresser directement à Dieu plutôt qu’à ses saints. Il reprit la voiture et se dirigea sans plus attendre vers la villa du chef de clan. Il défonça la grille d’entrée et arrêta la mini dans un crissement de pneus devant l’entrée. L’heure n’était plus à la discrétion. Armé, il descendit de voiture et neutralisa les gardes qui arrivaient. Il pénétra dans l’immense demeure et, bravant les coups de feu, avança imperturbable dans le hall. Il désarma la plupart des hommes avant qu’ils n’eurent le temps de le toucher. Le champ étant libre, il avança jusqu’au salon, vide… Il continua sa progression dans la maison à la recherche du grand maître.  

 

Kaori plongea dans une alcôve à l’abri d’un grand rideau juste à temps pour échapper au groupe d’hommes qui venait d’arriver. Dominant sa peur et tentant de contrôler les battements de son coeur, elle se recroquevilla derrière la tenture sombre et patienta. Elle sentit soudain tout son être se tendre et entendit ensuite les coups de feu résonner quelque part dans la maison. Ryo, pensa-t-elle. Il était là, il était venu la chercher. Il ne l’avait pas abandonnée, elle devait se battre pour le rejoindre.  

 

Elle prit une profonde inspiration et passa la tête doucement derrière le rideau. Le chemin était libre. Elle sortit de sa cachette et avança le long du mur. Trouvant une nouvelle cage d’escaliers, elle l’emprunta et atterrit dans une autre partie de la maison. Elle réprima un cri de frustration et avança. Cet endroit était un vrai labyrinthe et, bien entendu, personne n’avait songé à laisser un plan en évidence pour les personnes qui chercheraient à le fuir… Elle tenta de se repérer au bruit des coups de feu mais les couloirs faisaient écho et elle n’y parvint pas. Elle continua donc de progresser à l’aveuglette.  

 

Ces hommes commençaient à lui chauffer les sangs, pensa Ryo sombrement. A l’heure qu’il était, il, enfin surtout elle, aurait dû être au fond de son lit à rêver de lui, et lui d’elle d’ailleurs, et, au lieu de cela, il arpentait une maison immense sans aucune trace de sa partenaire. Essuyant un feu nourri, il emprunta les escaliers qui descendaient et atterrit dans une partie humide et vraisemblablement enterrée de la bâtisse. Il déambula prudemment dans les couloirs et tomba sur une porte éventrée. Il jeta un œil dans la pièce et se mit à sourire : une massue trônait à l’entrée.  

 

- Je suis au moins au bon endroit. Reste à te retrouver, Sugar., murmura-t-il.  

 

Des pas venant dans sa direction, il se glissa derrière la massue et laissa les hommes passer.  

 

- Elle est montée., entendit-il.  

 

Elle n’avait pas pu attendre qu’il vint la délivrer. Elle jouait les héroïnes et il croisa les doigts pour qu’elle n’en souffrit pas. Il voulait vraiment la retrouver vivante. Il suivit à distance le groupe et monta les escaliers sombres qu’il trouva.  

 

Kaori déboucha dans une grande pièce illuminée de toutes parts. Elle fut soufflée par la beauté des lieux mais se reprit rapidement.  

 

- Ne bouge pas de là ou on tire !, hurla un homme de l’autre côté de la pièce.  

 

Surprise, elle recula d’un pas et se cogna contre un miroir. Déséquilibrée, elle attrapa le chandelier accroché au mur, tout en sentant son talon s’enfoncer dans le sol et le miroir pivota. Elle se retrouva dans un couloir obscur et commença à tâtonner pour trouver son chemin. Elle sentit sous ses doigts une forme dure et oblongue et la saisit, priant pour que ce ne fut pas l’une des petites fantaisies de la chambre qu’elle avait visitée plus tôt. Son pouce trouva un bouton qu’elle pressa, voyant avec soulagement de la lumière apparaître et éclairer les lieux. Ce n’était qu’une lampe torche. Elle aurait presque ri tant elle était nerveuse.  

 

- L’un de vous sait comment on actionne ce panneau ?, entendit-elle, en plus des coups portés sur le miroir.  

 

Elle ne s’attarda pas plus pour savoir lequel avait la réponse. Elle s’enfonça dans les ténèbres, emportant la deuxième lampe torche pour les priver de lumière. Elle n’avait aucune idée d’où elle allait atterrir mais elle n’avait pas vraiment d’autre choix que de continuer.  

 

Ryo déboucha sur un couloir aux lourdes tentures rouge. Il sourit cyniquement à cette décoration luxueuse et guindée, se sachant dans la maison d’un truand notoire. Il poursuivit son chemin à l’affût du moindre bruit et n’eut d’autre choix que de pénétrer dans l’une des pièces quand il entendit un groupe d’hommes arriver. Il ne craignait pas de les affronter mais il ne voulait pas manquer de munitions et, contrairement aux massues de Kaori, il ne pouvait les faire apparaître à profusion. Il eut un léger sourire en ayant cette pensée, sourire qui s’élargit en imaginant la tête qu’elle aurait faite si elle était entrée dans cette pièce. Apparemment, le clan du Lotus Noir appréciait certains jeux sexuels… Il se plut à détailler ce qu’il trouva mais n’y vit personnellement aucun intérêt. Il ne trouvait aucun plaisir dans ces pratiques-là. Il avait d’autres choses à découvrir avec Kaori, certainement beaucoup plus enrichissantes.  

 

Revenant à la réalité, il ressortit de la pièce et continua dans la direction qu’il avait prise initialement. Les couloirs semblaient dégagés et il entendait que ça remuait dans une autre direction. Malgré tout, son instinct lui disait de continuer et il avait confiance en son instinct.  

 

Kaori vit soudain un filet de lumière passer sous une cloison et éteignit la lampe torche. Elle avança doucement jusqu’à la paroi et plaque l’oreille contre le panneau. Elle n’entendait aucun son particulier et se décida, après quelques hésitations, à sortir de sa cachette. Elle chercha comment faire bouger le panneau et vit un bouton dans le mur. Elle le poussa sans grande conviction et le panneau s’ouvrit. Prudemment, elle avança dans la pièce. Elle se trouvait dans une chambre immense, une chambre d’homme à en juger la décoration assez sombre. Un grand lit envahissait le centre de la pièce, faisant face à une bibliothèque débordant de livres en tous genres. Elle se tourna pour voir l’autre côté de la pièce et aperçut une fenêtre vers laquelle elle se dirigea. Grâce aux rayons de la lune, elle s’aperçut qu’elle était au deuxième étage mais aussi qu’elle ne pourrait pas sortir par là. Juste en dessous de la fenêtre, il y avait une serre : elle ferait beaucoup trop de bruit si elle passait au travers et risquerait de se blesser plus ou moins grièvement.  

 

Il ne lui restait que deux possibilités : repartir d’où elle venait ou sortir par la porte. Elle se dirigea vers la porte mais fut stoppée par une main sur son bras, l’empoignant fermement.  

 

- Mademoiselle Makimura… Vous avez décidé de passer un peu de bon temps avec moi ?  

 

Elle se retourna et fit face au chef du Lotus Noir dont le regard noir la déshabillait. Elle déglutit face à son air sûr de lui. Si elle n’avait su qui il était, elle l’aurait certainement trouvé séduisant. A près de quarante-cinq ans, Nobuto Tanaka était un bel homme, bien bâti, ce qu’elle ne pouvait contester puisqu’il était uniquement vêtu d’une serviette autour des hanches. Il avait un regard pénétrant et une bouche aux lèvres pleines mais cela ne l’affecta pas car elle n’était attiré que par un homme et que celui-ci ne lui inspirait que mépris.  

 

- Je n’ai pas l’habitude de mêler travail et plaisir mais, pour une jolie femme comme vous, je peux faire une exception., fit-il, un sourire carnassier aux lèvres.  

- Vous ne me toucherez pas, sale pervers !, gronda Kaori.  

- Moi pervers ? Vous me navrez, ma chère. Il est des plaisirs qui ne s’adressent qu’aux connaisseurs. Nous avons un peu de temps pour vous initier : vous saurez certainement en apprécier les subtilités., lui affirma-t-il.  

 

Il s’approcha d’elle, faisant tomber sa serviette, et elle détourna les yeux, gênée. Mal lui en prit car il put ainsi la surprendre et l’attraper, la plaquant contre lui. Elle se débattit contre lui et détourna la tête à plusieurs reprises lorsqu’il tenta de l’embrasser. Elle finit par avoir suffisamment d’espace pour lui envoyer un coup de genou dans l’entrejambe, ce qui le fit se plier en deux. Elle s’échappa alors de son emprise et courut jusqu’à la porte. Celle-ci lui résista, ce qui la déstabilisa. Elle vit la clef et chercha à la tourner quand elle fut plaquée contre le panneau de bois brutalement. Prise au piège entre l’homme et l’obstacle, elle ne put que subir l’assaut de ses mains sur son corps, tentant de rester calme pour pouvoir réfléchir et s’en sortir.  

 

Sa main glissa le long de la porte et trouva la clef. Elle déverrouilla ainsi la porte : la prochaine fois, elle pourrait s’enfuir. Tanaka la retourna brutalement et se plaqua de nouveau contre elle, passant les doigts sous le tissu de ses vêtements provoquant un profond dégoût en elle. La contraignant, il la força à le suivre et la jeta sur le lit, la suivant de peu. Elle fut néanmoins rapide et l’envoya valser dans le décor en le poussant avec ses pieds. Il atterrit dans la bibliothèque. Elle n’attendit pas une seconde de plus et bondit sur ses pieds en direction de la porte. Elle tournait la poignée lorsqu’un coup de feu résonna et qu’un éclat de bois l’atteignit. Comme hypnotisée, elle fixa l’impact, signe que la balle était passée vraiment près d’elle.  

 

- Maintenant, tu vas cesser de te battre et venir ici. Je vais te posséder avant de t’envoyer en enfer avec ton partenaire et votre cliente. Viens ici, dépêche-toi !, lui ordonna-t-il, le visage déformé par la colère.  

- Arrête-toi là ! Mets ça, les mains dans ton dos., lui dit-il, lui envoyant une paire de menottes.  

 

Elle hésita mais il pointa l’arme sur elle de nouveau et elle obtempéra, un nœud à l’estomac. Elle se retrouva donc les mains menottées dans le dos à la merci de ce pervers qui voulait la violer. Elle pria pour que Ryo arriva à temps et ce fut la seule chose qui l’empêcha de paniquer. Elle le vit avancer vers elle, un rictus de satisfaction aux lèvres et redressa soudain le menton. Elle le fixa du regard sans une once de peur.  

 

- Je ne ferais pas un pas de plus si j’étais toi., lui conseilla-t-elle d’une voix calme et assurée.  

- Ah oui vraiment ? Et pourquoi donc ?  

- Parce qu’il va te tuer., répondit-elle.  

 

Dans le couloir, Ryo avait entendu le coup de feu. Il ne savait pas pourquoi mais il était sûr que s’il retrouvait ce tireur, il retrouverait Kaori. Il ne lui fallut pas plus de deux minutes pour arriver et il entendit les dernières paroles de l’homme qui annonçait vouloir s’en prendre physiquement à elle. Son sang ne fit qu’un tour mais il se contrôla néanmoins. Il tourna doucement la poignée et sentit la porte s’ouvrir légèrement. Il jeta un œil sur la scène mais ne vit que le dos de la jeune femme et ses mains menottées. A l’ouïe, il détermina la position de Tanaka et il n’aurait qu’une marge très limitée de tir, encore fallait-il qu’elle bougea légèrement et la bonne partie du corps.  

 

- La bonne blague… Qui il ? Le fantôme de l’opéra ?  

- Non, lui. City Hunter., dit-elle calmement.  

- Pose ton arme. C’est ce que tu as de mieux à faire., reprit-elle.  

 

Il éclata de rire et releva son revolver.  

 

- C’est toi qui vas mourir et lui après., rétorqua-t-il.  

- Je t’aurais prévenu., murmura-t-elle.  

 

Sans aucun doute, elle pencha la tête sur le côté et un coup de feu retentit. Elle sentit la balle passer à côté de son oreille, coupant quelques mèches de cheveux au passage, et la vit se loger dans la main de Tanaka, faisant voler son arme au loin. Celui-ci tomba à genoux par terre sous le coup de la douleur. Ryo attrapa Kaori par le bras et l’entraîna.  

 

- Viens, ne traînons pas ici., l’enjoignit-il.  

 

Elle le suivit sans mot dire, rassurée de le savoir à ses côtés. Il ne pouvait désormais plus rien lui arriver. Après avoir échappé encore à plusieurs tirs, ils finirent par sortir de la villa. Au loin, les sirènes de la police retentissaient, se faisant plus proches à chaque seconde qui passait.  

 

- Le jour se lève, Ryo., murmura Kaori, ayant du mal à croire qu’autant de temps était passé.  

- Oui. Ne traînons pas ici. Notre cliente nous attend., dit-il, l’aidant à grimper en voiture.  

 

Ils quittèrent les lieux au moment où les véhicules tournaient dans la rue et prirent la route du Cat’s.  

 

- Je suis désolé, Kaori. J’aurais dû mieux te protéger., murmura-t-il, se sentant coupable de ce qu’elle avait vécu.  

- Tu n’as pas à t’en vouloir, Ryo. Je connais les risques et tu ne m’as pas laissé tomber., répondit-elle.  

- Je voudrais pouvoir t’éviter ces peurs et ces dangers.  

- Je n’ai pas eu peur. Je savais que tu viendrais me chercher.  

 

Il la contempla un instant avant de se concentrer à nouveau sur la route. Ils finirent en silence et retrouvèrent bientôt Aiko au café. Umibozu débarrassa Kaori de ses menottes à son grand soulagement.  

 

- Tu es sûre de ne pas vouloir les garder ? Ca pourrait nous servir plus tard., susurra Ryo à son oreille.  

- Ah non ! J’ai vu assez de trucs dégoûtants là-bas pour toute une vie., s’exclama-t-elle, repensant à la fameuse pièce…  

- Oh… alors toi aussi, tu l’as vue ? Envie d’expérimenter certaines choses, Kaori ?, la taquina-t-il.  

- Aucune de celles-là en tous cas., marmonna-t-elle, rouge pivoine.  

 

Il la prit dans ses bras et se mit à rire, bien vite suivie par sa partenaire, qui se sentait bien dans ses bras. Aiko arriva sur ces entrefaites et fut soulagée de retrouver Kaori, saine et sauve.  

 

- Vous allez bien ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Oui, Aiko. Tout va bien. Et vous ?  

- Je ne tiendrai pas le coup. Je suis morte de trouille., avoua-t-elle.  

- Vous êtes tellement courageuse. Je m’en veux de ce qui vous est arrivé., ajouta-t-elle.  

- Ne vous en voulez pas. Au contraire, servez-vous de tout cela pour puiser la force d’avancer. Allez témoigner ce matin. Je… nous serons dans la salle avec vous., lui affirma Kaori, jetant un œil sur Ryo qui acquiesça.  

- Faites que tout cela n’ait pas servi à rien., lui demanda la nettoyeuse.  

 

Aiko baissa les yeux et se mordit la lèvre. Après quelques secondes, elle releva les yeux.  

 

- Vous avez raison. Je dois me montrer forte. Je vais témoigner., affirma-t-elle.  

- C’est une sage décision. Miki, on peut prendre une douche avant d’aller au tribunal ?  

- Une douche à deux ?, suggéra Ryo, rebondissant sur ses paroles.  

 

La nettoyeuse sentit ses joues se teinter violemment et lui tapa sur l’épaule.  

 

- Non !, s’écria-t-elle outrée.  

- Dommage…, fit-il, s’éloignant en lui faisant un clin d’oeil.  

 

Ryo prit sa douche en premier et laissa la place à sa partenaire. Pendant qu’elle se lavait, il raconta à Miki et Umibozu ce qu’il savait et notamment la scène qui avait eu lieu dans la chambre de Tanaka. Il achevait son récit lorsque Kaori parut et elle dut affronter les regards surpris et admiratifs de ses amis et cliente.  

 

- C’est vrai, Kaori ? Tu savais que Ryo était là et ce que tu devais faire ?, lui demanda Aiko.  

- C’est à dire que…, bafouilla la nettoyeuse.  

- C’était vraiment risqué de simplement pencher la tête pour lui offrir une fenêtre de tir., renchérit Miki, un léger sourire en coin.  

 

Kaori observa Ryo qui soutint son regard. Oui, ce qu’elle avait fait était certainement risqué pour toute autre personne mais ils n’étaient pas n’importe qui. Il existait ce lien particulier entre eux, cette espèce de télépathie qui faisaient qu’ils anticipaient la plupart de leurs mouvements et pensées dans le domaine professionnel. Elle avait senti sa présence, défini sa position et la trajectoire de sa balle et su ce qu’elle devait faire. Ca avait été instinctif comme l’avait été le fait qu’elle était sûre qu’il viendrait la chercher… comme avant…  

 

Dans l’action, ils n’étaient pas deux êtres, deux individualités. Ils ne formaient qu’un de corps et d’esprit. C’était ce qui rendait leur partenariat si performant professionnellement. C’était aussi ce qui leur manquait personnellement… mais ce n’était pas la préoccupation du jour.  

 

- Non, ce n’était pas risqué. Ca ne peut pas l’être lorsqu’on sait pouvoir confier sa vie à quelqu’un les yeux fermés., admit-elle, se sentant un peu plus légère.  

 

Ryo la regarda et son coeur battit un peu plus fort à son aveu. C’était ce qu’il ressentait. Il avait su qu’elle saurait, qu’elle ferait le bon choix au bon moment. C’était inné entre eux. Il s’avança vers elle et posa une main sur sa joue, un regard chaud posé sur elle. Après quelques secondes de cet échange qui leur fit du bien à tous deux, il se tourna vers les autres personnes.  

 

- Bon, si nous allions au tribunal maintenant. Allons montrer au Lotus Noir comment on se fait botter les fesses., fit-il sur un ton enjoué.  

 

Tous approuvèrent et ils arrivèrent un quart d’heure plus tard dans le bâtiment, y retrouvant Saeko qui vit son témoin arriver bien en vie avec soulagement, bien en vie et détendue, ce qui la surprit plus. Elle lança un regard interrogateur à Ryo qui posa une main sur l’épaule de Kaori.  

 

- C’est l’effet City Hunter, des muscles et un coeur., fit Ryo.  

- N’est-ce pas, partenaire ?  

 

Kaori le regarda, incrédule, puis son sourire s’élargit et elle acquiesça, heureuse. 

 


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