Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Author: Mercury80

Status: Completed

Series: City Hunter

 

Total: 28 chapters

Published: 05-12-19

Last update: 03-01-20

 

Comments: 58 reviews

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DrameAction

 

Summary: NC-17 - Mick disparaît et son absence rouvre des plaies mal refermées...

 

Disclaimer: Les personnages de "Que passe un ange... " sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

What is NC-17 fanfiction?

 

A NC-17 fanfiction is strictly forbidden to minors (17 years old or less). It can contain violence and graphically explicite sexual scenes. We try to set limits to the content of R fanfictions, but we don't have time to read evrything and trust the authors on knowing the boundaries. So if you read something that doesn't seem correctly rated, please contact me.

 

 

   Fanfiction :: Que passe un ange...

 

Chapter 28 :: Chapitre 28

Published: 03-01-20 - Last update: 03-01-20

Comments: Bonjour, voici le dernier chapitre. Merci d'avoir lu cette histoire jusqu'au bout. J'espère que vous y aurez pris plaisir malgré les moments douloureux. A demain pour une scène de ménage et dimanche pour le début d'une nouvelle histoire plus légère. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 28  

 

Allongés dans leur lit, Ryo tenait sa femme dans ses bras, caressant oisivement son bras du bout des doigts. Ni l’un ni l’autre ne dormait mais ils étaient silencieux et se contentaient de la présence de l’autre après un moment câlin. Le nettoyeur avait les yeux rivés sur le plafond et était plongé dans ses pensées, loin, bien loin de Tokyo. Il ne savait pas vraiment pourquoi il repensait soudain à ce passage de sa vie mais c’était là et, pour une fois, il n’avait pas envie de le chasser de son esprit. La main de Kaori était posée sur son ventre, non loin de son coeur, et le maintenait avec un pied dans cette réalité, adoucissant la violence de certaines images.  

 

Il sentit soudain sa tête bouger et baissa les yeux pour la regarder. Elle l’observait tendrement et lui fit un léger sourire.  

 

- A quoi penses-tu ?, lui demanda-t-elle.  

- A l’Amérique Centrale., répondit-il.  

 

Il sentit la légère tension dans son corps puis son rapprochement et la serra un peu plus contre lui.  

 

- Tu veux en parler ?, lui proposa-t-elle.  

 

Avait-il envie d’en parler ? Avant, il aurait déjà éludé la première question et trouvé le moyen de fuir ou détourner son attention mais aujourd’hui… Il contempla les traits de son épouse, la mère de ses enfants, la femme qu’il aimait par dessus tout et qu’il avait failli perdre. Aujourd’hui, les choses avaient changé. Il se remit à fixer le plafond et Kaori pensa qu’il ne voulait pas aller plus loin. Même si elle avait envie de savoir et de le comprendre, elle respecterait son choix et déposa un baiser sur son épaule pour le lui faire savoir. Ryo sourit, touché.  

 

- Pendant quelques mois, nous avons eu parmi nous un prêtre français.  

- Que faisait-il en pleine guérilla ?, demanda-t-elle.  

- Il voulait comprendre le conflit et essayer de le désarmer parce que ses grands-parents étaient originaires de là et avaient fui la région., lui expliqua-t-il.  

- Il ne nous a jamais imposé ses croyances mais nous parlait régulièrement, se montrait présent. C’était… réconfortant., dit-il, même si le mot paraissait totalement incongru dans le contexte.  

- Il avait une expression qu’il répétait souvent quand nous nous retrouvions le soir dans le camp, que nous étions tous regroupés et qu’un silence lourd pesait sur nous. Un ange passe, disait-il., se remémora Ryo, sombrement.  

- Ca arrivait souvent, même quand nous rentrions tous vivants après une bataille. On ressassait à n’en plus finir...  

 

Kaori l’écoutait sans dire un mot, son pouce caressant la peau dénudée de son homme. C’était rare qu’il se livra ainsi et elle ne l’aurait coupé pour rien au monde. C’était aussi un grand symbole pour elle, qu’il voulait vraiment l’intégrer à sa vie, qu’il s’était habitué à ce changement dans leur relation, qu’elle se révélait encore plus profonde… Il replongea son regard dans le sien et son intensité la fit frémir.  

 

- De tels anges, tu en as vus passer avec moi, Kaori., admit-il.  

- Nos années ensemble n’ont pas été sereines ni pour toi ni pour moi.  

- Il n’y a pas eu que du mauvais, Ryo., le contra-t-elle doucement.  

- Tu as appris à t’ouvrir pendant tout ce temps. Tu m’as laissé découvrir le vrai toi progressivement.  

- Peut-être mais que de non-dits et faux-semblants ont jalonné notre parcours. J’aurais pu te perdre à cause de cela. Je t’ai fait souffrir à cause de cela., regretta-t-il.  

- Aujourd’hui, nous sommes ensemble, Ryo. Nous avons deux beaux enfants en pleine santé. Nous formons une famille.  

- Le chemin a été dur pourtant. Je ne sais pas comment tu as pu supporter tout cela.  

 

Il caressa son visage et déposa un baiser sur son front, reconnaissant une fois de plus de l’amour qu’elle lui portait.  

 

- Je n’aurais pas dû laisser ces anges passer, Kaori. Depuis que tu es entrée dans ma vie, j’ai un ange à mes côtés. J’aurais dû te faire plus confiance. J’aurais dû t’ouvrir mon coeur., avoua-t-il.  

- C’est comme si tu m’avais toujours mise sur un piédestal, Ryo. J’ai toujours eu l’impression d’être à part. Je n’étais pas assez bien pour toi et, pourtant, dès que j’étais en danger, tu étais là, pensant d’abord à moi. Je ne savais pas comment te parler ni t’atteindre, je voulais te laisser du temps pour que tu apprennes à m’aimer…  

- Cela fait longtemps que je t’aime. Je ne te dirai pas au premier regard mais longtemps. Quand on s’est rencontrés, j’ai senti que tu étais spéciale, le reste s’est immiscé en moi. Il te suffisait d’être toi.  

 

Ils se regardèrent un long moment puis leurs visages s’approchèrent et leurs lèvres s’épousèrent amoureusement.  

 

- Il a fallu qu’un Angel passe pour que tout soit bousculé., souffla Kaori.  

- J’ai du mal à le voir en ange, en tous cas l’homme à cette époque-là., murmura Ryo sombrement.  

 

Il revoyait son ami tourner autour d’elle, ses sentiments refaisant surface, prêts à être dévoilés si elle lui en avait laissé l’opportunité. Bien qu’il les aient brûlées, les photos d’eux nus le marqueraient à jamais.  

 

- Ton prêtre ne vous a jamais parlé de Lucifer ?, l’interrogea Kaori.  

- Non, pourquoi ?, fit Ryo, curieux.  

- Lucifer était un ange déchu. Lucifer signifie porteur de lumière. Il était au ciel avant d’en être répudié., expliqua-t-elle.  

- C’est un peu ce qui est arrivé à Mick. Il s’est perdu mais il a retrouvé le chemin et, maintenant, tout va bien, non ?  

- Oui. Depuis quand tu t’y connais en religion chrétienne ?, lui demanda-t-il, le regard pétillant.  

- J’ai fait des études avec des options. Et il n’y a pas que dans la religion chrétienne qu’il y a des anges déchus, même le bouddhisme a le sien., répliqua-t-elle, amusée.  

 

Il la regarda, les yeux ronds, puis éclata de rire. Depuis qu’ils étaient ensemble, il se sentait tellement plus léger, plus serein.  

 

- Tu m’étonneras toujours…, lui dit-il en souriant.  

 

Ils s’observèrent un moment puis Kaori reposa la tête sur son torse, pensive.  

 

- Nous avons donné un ange au ciel., murmura-t-elle, son coeur ratant un battement.  

 

Ryo eut également un coup au coeur et pressa l’épaule de sa femme. Eirin était toujours proche même si elle n’était pas avec eux. Soudain, la porte s’ouvrit et deux petites bouilles d’anges firent leur apparition, doudou en main, tétine à la bouche. Le coeur des deux parents battirent un peu plus vite et ils se redressèrent dans le lit.  

 

- Allez, venez vous deux., les invita Kaori en tendant les bras.  

 

Les deux bambins coururent jusqu’à leur père qui les hissa sur le lit entre eux. Une grande séance de câlins entrecoupée de parties de chatouillis prit alors place entre les quatre et personne ne fut épargné, même le nettoyeur numéro un du Japon se laissa attraper et accepta l’assaut de vingt petits doigts sur son corps avec plaisir.  

 

- Faim !, fit Kei, au bout d’un quart d’heure.  

- Moi aussi !, renchérit Kimi.  

- Pas mieux !, ajouta Ryo.  

 

Kaori regarda sa troupe et sourit, heureuse. Quatre ans en arrière, elle n’aurait jamais imaginé cela. Ils quittèrent la chambre et se retrouvèrent dans la cuisine, entamant le rituel du matin avant de sortir. Arrivés à destination, ils avancèrent à travers les allées, main dans la main tous les quatre, jusqu’à s’arrêter devant une stèle.  

 

- Bonjour Eirin, bonjour Hide., fit Kaori, la gorge serrée.  

- Maman, c’est qui ?, demanda Kimi.  

 

Les deux parents se regardèrent, interrogateurs, puis Ryo fit un petit signe d’acquiescement. Kaori attrapa Kimi et Ryo Kei.  

 

- Hideyuki est mon frère et Eirin… votre sœur., dit-elle, la voix légèrement tremblante.  

- C’est quoi une sœur ?, demanda Kimi.  

- C’est un autre enfant que papa et maman ont eu., répondit-elle.  

 

Ryo regarda sa femme et vit la lueur de tristesse au fond de ses yeux. Il porta la main à son visage et le caressa doucement.  

 

- Est où ?, interrogea Kei.  

- Ils sont tous les deux au ciel, là-haut dans les nuages., répondit Ryo, pointant dans la direction.  

- Ils nous regardent et nous protègent.  

 

Un chat passa dans les allées et attira les deux enfants qui gigotèrent pour descendre et le suivre du regard. Ryo attrapa la main de Kaori et la pressa. Elle leva les yeux vers lui et lui sourit vaillamment.  

 

- Elle aurait eu trois ans aujourd’hui, Ryo., souffla-t-elle.  

- Oui. Elle me manque., admit-il.  

- A moi aussi.  

 

Ils restèrent un moment silencieux puis furent distraits par les jumeaux qui voulaient suivre le félin.  

 

- On ne l’a pas oublié, Kaori, malgré nos deux petits diables à bouille d’ange.  

- Non, elle est là., dit-elle, en mettant sa main toujours dans la sienne sur son coeur.  

- Au revoir, vous deux., fit Ryo en direction de la stèle, entraîné par Kimi.  

 

Suivant le chat, ils se dirigèrent vers la sortie et remontèrent en voiture. L’arrêt suivant se fit au Cat’s où les jumeaux se précipitèrent vers leurs tantes qui arboraient toutes deux un ventre bien rond et surtout leur idole, Samuel. Les trois enfants se mirent à babiller à tout va, dans un monde connu d’eux seuls.  

 

- Alors, les futures mamans, la forme ?, lança Ryo, un sourire au coin.  

- La forme, je ne sais pas, les formes, c’est sûr., plaisanta Miki.  

- Vous êtes ravissantes…, les rassura-t-il.  

- Tu essaies de draguer, ma femme ?, intervint Mick, arrivant de l’arrière-salle.  

- Il fut un temps j’aurais tenté mais ce temps est révolu.  

 

Il enlaça sa femme et déposa un baiser sur sa tempe. Elle lui sourit tendrement.  

 

- Ca va, ma belle ?, demanda Mick, faisant face à son amie.  

- Je sais que c’est un jour particulier…, ajouta-t-il, le regard plein de sollicitude.  

- Oui, merci de t’inquiéter. Ca fait trois ans maintenant. Elle est dans notre coeur et j’arrive à penser à elle sans pleurer. Ils aident à avancer., répondit-elle, désignant ses deux petits monstres.  

 

Mick la regarda, un élan de culpabilité le prenant à nouveau que Kaori décrypta très bien.  

 

- Tu l’as fait pour elle, Mick, pour lui aussi, pour votre enfant qui va arriver et ils en valent la peine. Ce qui est arrivé, ça a fait mal, ça a été dur mais on s’est tous relevés et je pense qu’on est plus forts individuellement et collectivement. On a tous appris sur nos limites et la manière de les dépasser. On a perdu Eirin mais Ryo et moi nous sommes enfin trouvés et il y a Kei et Kimi. Miki et Umi vont avoir leur enfant. Kazue et toi êtes mariés et vous avez Samuel et numéro deux. Oublie le passé, Mick. Si tu ne peux pas l’oublier, cesse de culpabiliser., lui dit-elle.  

- Je sais que tu m’as pardonné mais je n’arrive pas à me pardonner ce que je t’ai fait et ce à quoi ça a abouti., murmura-t-il, jetant un regard vers Ryo.  

 

Les deux hommes se dévisagèrent un moment.  

 

- Je ne sais quoi te conseiller pour ce que tu lui as fait si ce n’est de suivre son conseil., fit Ryo.  

- En ce qui concerne les autres conséquences, tu n’es pas responsable. C’est moi qui me suis leurré trop longtemps, moi qui ai joué jusqu’à m’en brûler les doigts. Ca n’excusera jamais ce que j’ai fait à Kaori mais je l’ai accepté et je le garde en mémoire pour ne plus jamais le refaire. Alors, oublie Mick. Va de l’avant.  

 

Il les regarda tous les deux, indécis. Kaori s’approcha de lui et l’enlaça. Il ne put retenir une larme plus due au soulagement qu’à de la tristesse. Certes, elle avait accepté son étreinte lorsqu’ils s’étaient reparlés la première fois après la mort d’Eirin mais, depuis, ça ne s’était plus reproduit et il l’avait mal vécu. Peut-être était-ce le début d’un renouveau pour eux également ? Peut-être qu’il allait enfin pouvoir guérir de ce regret…  

 

- Un ange passe…, souffla soudain Ryo, constatant le silence de l’assemblée, même des plus jeunes, comme si le temps était suspendu.  

- Non, plusieurs anges sont passés, ailés ou déchus., le corrigea Kaori, s’écartant de Mick et se tenant à égale distance des deux hommes.  

- Nous avons tous appris et tous grandi. Aujourd’hui, nous avons deux anges attitrés au ciel qui veillent sur nous. Faisons-leur honneur. Continuons à vivre, espérer et nous aimer comme la famille que nous sommes. Alors, tout cela n’aura pas été vain.  

- Regardez, il neige., fit soudain Samuel, enthousiaste, se tournant vers la fenêtre.  

 

Comme un seul homme, toute la bande approcha de la fenêtre et regarda les premiers flocons de l’année venir blanchir les rues de Tokyo.  

 

- Nous aurons un beau Noël cette année…, murmura Kaori, un sourire aux lèvres. 

 


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