Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 2 :: Chapitre 2

Pubblicato: 20-10-19 - Ultimo aggiornamento: 20-10-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Merci pour l'accueil fait à cette nouvelle fic. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 2  

 

Ryo n’en revenait pas : devant lui, se tenait un mirage, la personne, les personnes, corrigea-t-il en voyant le petit garçon dans ses bras, qu’il ne pensait plus jamais voir de sa vie. Elle était si belle. Elle avait gagné en maturité et en beauté. Son coeur fit un bond dans sa poitrine puis son esprit se mit en branle et ses sourcils se froncèrent.  

 

- Entre, Sugar. Que fais-tu là ?  

- Bonjour Ryo., fit la jeune femme, pénétrant dans l’appartement.  

 

Elle jeta un œil sur l’appartement, le sourcil levé, et posa Kei, le tenant par la main. Elle ne pouvait pas dire que l’état de la pièce était compatible avec la présence d’un jeune enfant, surtout avec un Kei malicieux et aventureux.  

 

- Je vois que certaines choses ne changent pas…, dit-elle.  

- Quoi ?, fit Ryo, semblant ne pas se rendre compte de l’état désastreux de son appartement.  

- Tu te mets là, Kei, et tu ne bouges pas. Je vais te donner quelques jouets.  

 

Elle posa l’enfant sur le fauteuil, sortit quelques cubes et voitures de son sac et les lui donna. Ryo avait les yeux rivés sur son fils. Il le dévorait du regard, s’imprégnant de ses traits, de ses attitudes. Il sentait son coeur battre à tout rompre à le voir là, si grand, manipuler ses jouets et regarder de temps à autre son environnement avec curiosité. A un moment, il croisa son regard et les deux ne purent détacher les yeux l’un de l’autre. Ce fut un magazine reçu en pleine tête qui le sortit de sa contemplation.  

 

- Je ne peux pas croire que tu regardes ces cochonneries !, vociféra Kaori, rouge de honte.  

- Il faut bien que je m’occupe…, se justifia-t-il bêtement.  

- Je pensais que tu aurais mûri depuis le temps. Je suis trop naïve., se désespéra-t-elle.  

 

Inopinément, cette distraction était salutaire pour la jeune femme. Elle avait été nerveuse de se retrouver face à face avec Ryo, son grand amour, après deux ans d’absence. Elle se demandait si son amour pour lui serait toujours aussi vivace, comment il réagirait face à elle. Peut-être avait-il trouvé quelqu’un et qu’elle arriverait comme un cheveu sur la soupe… Elle savait surtout qu’elle allait devoir jouer enfin franc jeu avec lui et elle craignait sa réaction.  

 

Elle avait eu la réponse à sa première question quand il avait ouvert la porte et que son coeur avait raté un battement. Il provoquait toujours le même émoi, cet élan profond d’amour qui surgissait au simple regard. A juger l’état de son appartement, elle doutait qu’une femme y vécut et ça la rassura. En revanche, elle était déçue : à part s’être montré cordial, il n’avait eu aucun geste affectueux envers elle alors qu’elle aurait aimé sentir ses bras autour d’elle, ses lèvres sur les siennes. Apparemment, elle n’avait pas le même impact sur lui…  

 

Ryo observa la jeune femme et sourit. Il reconnaissait bien là le caractère trempé de son Sugar Boy et ça le rassurait de retrouver la jeune femme qu’il avait laissée. Il rêvait de l’approcher et de la toucher mais se demandait s’il en avait le droit. Il se sentait quelque peu intimidé : c’était étrange d’avoir parlé d’elle avec Hide quelques heures plus tôt et de la revoir maintenant.  

 

- Sugar, tu n’es pas venue ici pour faire le tour du proprio. Que fais-tu ici ?, reprit-il calmement.  

 

Kaori le regarda et se sentit réconfortée par son regard chaud et rassurant. Son calme l’apaisa.  

 

- On est en sécurité ici, n’est-ce pas ?, lui demanda-t-elle, soucieuse.  

- Oui. Tu n’as rien à craindre. Que se passe-t-il ?, s’inquiéta-t-il.  

- Je t’expliquerai tout quand Kei sera couché. Je ne veux pas l’inquiéter. Tu as peut-être envie de connaître ton fils ?  

 

Ryo observa son bonhomme entrain de jouer sagement sur le canapé et sentit son coeur fondre.  

 

- Oui., murmura-t-il.  

 

Elle prit sa main et l’entraîna vers le fauteuil. Ce contact l’électrisa et elle dut lutter pour ne pas se retourner, se jeter dans ses bras et l’embrasser.  

 

- Kei, mon grand. Tu te souviens de ce dont on a parlé dans l’avion ?, l’interrogea sa mère d’une voix douce.  

 

Il acquiesça et regarda Ryo avec un regard intimidé.  

 

- Kei, papa est là. Tu vas jouer avec lui ?  

 

Le petit garçon l’observa un instant puis lui tendit une voiture. La gorge serrée, Ryo la prit et le remercia. Il la fit rouler vers lui, ce qui amusa le petit qui lui en donna une autre. Kaori se releva.  

 

- La salle de bains est toujours en haut ? Je peux prendre une douche ?, s’enquit-elle.  

- Tu ne vas pas me laisser tout seul ?, s’inquiéta Ryo en jetant un regard perdu vers Kei.  

- Tu n’es pas tout seul : il y a Kei. Ne t’inquiète pas, tant que tu ne le laisses pas approcher d’un appareil électrique, d’une casserole d’eau chaude ou monter sur une chaise, tu ne crains rien. Après tout, c’est le fils de son père., répondit-elle, malicieuse.  

 

Cette réponse ne convainquit pas le nettoyeur mais il fut bien obligé de s’en contenter quand elle monta les escaliers.  

 

- Papa ! Tiens ! Voiture roule., lui demanda-t-il, avec un grand sourire.  

 

Ryo le regarda et s’exécuta. Ils jouèrent ainsi un long moment, s’apprivoisant. Il sentit son anxiété s’amenuiser pour faire place au plaisir. Il se mit à rire lorsque Kei rigola de bon coeur après avoir fait tomber une voiture du fauteuil.  

 

- Est tombée la voiture. Boum ! Papa, la voiture, dit-il pointant de son petit doigt vers la Porsche rouge miniature au sol.  

- C’est Saeko qui ne serait pas contente…, plaisanta Ryo.  

- Sako pas contente ? Méchante Sako., répéta Kei.  

- Très méchante, tu veux dire… Elle refuse de payer papa en tirant des coups., fit bêtement Ryo.  

 

La douleur fulgurante qu’il ressentit à l’arrière du crâne le prit par surprise. Se frottant la zone endolorie, il vit passer Sugar Boy le visage fermé qui, après avoir ramassé le livre qu’elle avait jeté, attrapa son fils.  

 

- Plutôt que de dire des âneries devant un enfant de deux ans et demi, rends-toi utile et commande à manger. Je suppose que tu n’as rien dans tes placards., gronda-t-elle, furieuse.  

 

Elle n’attendit pas de réponse et repartit avec Kei à la salle de bains.  

 

- On va prendre le bain, Kei.  

- Pas le bain. Je veux jouer. Maman, pas le bain ! Jouer !, hurla le garçon.  

 

Ryo entendit la litanie jusqu’à la fermeture de la porte de la salle de bains. S’il n’avait déjà été corrigé, il l’aurait certainement fait. Il aurait dû réfléchir avant de parler. Soupirant, il se leva et passa commande chez un traiteur puis, resté seul, il entreprit de ranger tous ses magazines pour les mettre hors de vue de Kei. Il n’arriverait pas à rendre l’appartement impeccable avant la fin du bain mais il pouvait déjà faire cela. Tout en ramassant la multitude d’objets du délit, il écoutait les rires qui provenaient de l’étage. Il hésita à monter les rejoindre puis se résigna à rester à l’écart. Il ne se sentait pas à sa place.  

 

Dans la salle de bains, Kaori regardait Kei jouer avec enthousiasme dans l’eau. Cela lui avait permis de se calmer après la bourde du père de son enfant. Elle s’était senti blessée lorsqu’il avait évoqué sa relation avec cette Saeko. Pourtant, s’il s’agissait bien de la même, Ryo chassait sur les terres d’Hideyuki et elle n’aimait pas cela à la fois pour elle et pour son frère. Le bruit s’amenuisant, Kaori se tourna vers Kei et le vit se frotter les yeux.  

 

- La journée a été longue, mon bonhomme. On va mettre le pyjama, manger et aller au dodo., lui dit-elle doucement.  

 

Il acquiesça et se laissa prendre par sa mère. Docilement, il enfila les vêtements et se serra contre elle quand elle le prit à bras pour descendre. Bien qu’il commença à être lourd, Kaori aimait ce moment où elle pouvait être proche de son fils. Elle sentait ses cheveux mouillés contre son cou, ses petits bras sur ses épaules. Ce contact était doux et apaisant et il permettait de faire oublier les moments plus difficiles.  

 

Lorsqu’ils redescendirent, Ryo mettait la table. Les plats venaient juste d’être livrés. Il attrapa Kei et l’assit. Le pauvre avait à peine le menton au niveau du plateau, ce qui fit sourire son père qui alla chercher deux coussins pour le surélever. Dès qu’il fut bien en place, il se jeta sur son assiette qu’il dévora avec appétit jusqu’au moment où la fatigue fut la plus forte.  

 

- C’est fini pour lui. Morphée l’appelle. Où peut-on dormir ?, demanda Kaori.  

- Je n’ai que deux chambres. Viens.  

 

Ils montèrent à l’étage et Ryo lui indiqua la chambre qu’il réservait aux clientes avec un lit d’une personne. Elle donna Kei à son père et fit rapidement le lit. Il se sentit gauche avec ce petit bout dans les bras qui se collait à lui en dégageant une chaleur énorme. La dernière fois qu’il l’avait tenu, un seul bras suffisait, il ne couvrait que la partie supérieure de son torse. Là, il sentait sa tête contre son épaule, son souffle sur son coeur et l’émotion qu’il ressentit était indescriptible.  

 

- Il y a une chambre plus proche de la mienne. On pourra bouger le lit si tu veux demain., lui proposa-t-il sans réfléchir.  

- Oui… si tu veux…, murmura-t-elle, sans trop comprendre pourquoi ils devraient changer de chambre.  

 

Une fois couché, Kei eut le droit à son histoire, calé contre sa mère, sous le regard curieux et attendri de son père. Quand ils le laissèrent, il s’était mis sur le côté, son doudou serré contre lui, et peinait à garder les yeux ouverts.  

 

- Je pense que, pour une fois, il ne fera pas d’histoire pour dormir.  

- Pourquoi ? C’est le cirque d’habitude ?, s’enquit Ryo.  

- Oui. Je peux y retourner trois à quatre fois chaque soir. Il profite de moi, je pense., soupira-t-elle.  

- Il aurait tort de s’en priver., murmura-t-il à son oreille.  

 

Sa voix sensuelle la fit frémir. Elle se remémora ces quelques nuits qu’ils avaient eues à deux et des mots qu’il lui disait à ces moments-là. Elle se retourna vers lui et fut happée par son regard. Il y dansait une lueur chaude qui laissait présager les plus délicieuses tortures…  

 

- C’est bon de te voir de nouveau, Sugar., lui dit-il, caressant sa joue.  

 

Il ne résista pas plus longtemps. Les raisons de son retour étaient bien moins importantes que le moment présent et l’envie qu’il avait de l’embrasser et oublier ses deux ans de solitude. Il l’attira dans ses bras et l’embrassa avidement. Rapidement, il envahit sa bouche, retrouvant les sensations qui l’avaient fait vibrer et passer des moments inoubliables. Il entendit bientôt son gémissement et ses bras fins passèrent autour de son cou. Les mains de Ryo descendirent le long de son dos et se positionnèrent sur ses fesses.  

 

- Tu m’as manqué, Sugar., souffla-t-il.  

- Tu m’as manqué aussi., répondit-elle.  

 

Elle sombra dans son regard, se sentant transportée dans un monde plein de sensations merveilleuses. Pour la première fois depuis deux ans, elle sut qu’elle n’aurait pas froid cette nuit, qu’elle se sentirait aimée et protégée. Elle se serra un peu plus contre lui, lui prouvant ainsi qu’ils étaient sur la même longueur d’onde. Il la souleva brusquement et elle accrocha ses longues jambes fuselées autour de ses hanches. Enfin à sa hauteur, elle vit le sourire mutin fendre son visage.  

 

- Ca me rappelle des souvenirs où une jeune femme sauvageonne bien qu’inexpérimentée a fait le même geste., lui expliqua-t-il.  

 

Elle se sentit rougir. Il était vrai que cette nuit-là, elle avait osé bien des choses, à commencer par draguer cet homme en prétendant être bien plus âgée qu’elle ne l’était réellement… Le contact de ses lèvres sur les siennes la ramena à la réalité et elle ne tarda pas à répondre à son appel. Elle sentit qu’ils bougeaient et reconnut bientôt la chambre où elle s’était donnée à lui. Elle sentit un malaise l’envahir en pensant aux autres femmes qu’il avait dû ramener ici, dans ce même lit. Elle n’avait pas espéré qu’il lui resterait fidèle alors qu’ils ne devaient plus jamais se voir mais elle ne voulait pas faire l’amour dans un lit où d’autres étaient passées.  

 

- Ryo…, l’interpela-t-elle d’une petite voix.  

- Quoi ?, grogna-t-il, mordillant la peau fine de son cou.  

- Je… Je ne peux pas., dit-elle, le coeur lourd.  

 

Il cessa avec beaucoup de difficulté sa très agréable activité et se redressa pour la regarder. Il lut son malaise, la douleur dans son regard, et ce fut comme s’il lisait en elle.  

 

- Aucune femme n’a été dans ce lit ni avant ni après toi. Je ne vais pas te mentir en te disant que je n’ai pas couché depuis le temps mais ça ne s’est jamais passé ici., la rassura-t-il.  

- Vraiment ?, murmura-t-elle.  

- Oui. Je ne veux pas d’une deuxième femme qui arrive pour me dire qu’elle est enceinte., la taquina-t-il.  

 

Elle détourna le regard, blessée. Elle avait pris sa remarque au premier degré, comme un reproche. Elle s’en voulait déjà assez de ce qui s’était passé et des conséquences que ça avait eues. Refroidie, elle s’échappa de ses bras et se releva.  

 

- Sugar…, l’appela Ryo, dans l’incompréhension.  

- J’ai compris. Laisse courir., répondit-elle, l’air fermé.  

- Compris quoi ?, insista-t-il.  

- Que je t’ai mis devant le fait accompli et que tu t’es senti obligé de m’aider.  

 

Il attrapa son poignet et l’attira à lui, la faisant tomber allongée sur le lit. Il se positionna au dessus d’elle, l’emprisonnant de ses bras.  

 

- Je ne me suis pas senti obligé de t’aider. C’est l’une des plus belles choses qui me soient arrivées. Tu es la seule femme que j’ai eue envie d’amener chez moi pour accomplir cet acte ancestral. La seule, Sugar., lui assura-t-il.  

 

Il attendit quelques instants que ses paroles eurent fait leur effet avant de l’embrasser de nouveau. Il la sentit se détendre progressivement et revenir dans une humeur plus compatible à leurs envies respectives. Malgré l’urgence qu’ils ressentaient à s’aimer et retrouver ce contact unique, ils réussirent à prendre le temps de se redécouvrir, de laisser les caresses, baisers et mots doux enflammer leurs sens, leur faire perdre la tête. Les vêtements furent enlevés sans hâte, avec le plaisir de découvrir les parcelles de peau dénudées.  

 

Lorsqu’ils s’unirent enfin, ce fut comme une libération après deux ans d’emprisonnement, de désir refoulé, d’attente… Leurs mouvements retrouvèrent vite leur rythme. Chacun partageait cette envie douloureuse mais ô combien enivrante de contenir la cadence, de faire durer le moment, ce moment unique et intense où les corps semblaient fusionner, où leurs coeurs battaient à l’unisson, où le plaisir les emmenait sur la même vague…  

 

Haletant, Ryo s’effondra sur Kaori, sentant ses bras s’agripper à ses épaules. Il sentait sa peau humide contre la sienne, sa poitrine se soulever sous lui, ses jambes encore nouées dans son dos. Les derniers spasmes de l’orgasme agitaient encore leurs muscles. Il avait du mal à redescendre et sa compagne aussi. Il n’y avait qu’elle pour le mettre dans un état pareil et, pourtant, il en avait connu des expériences sexuelles, certaines très sauvages, d’autres acrobatiques, d’autres encore en mode cadencé tout du long mais aucune femme n’avait été ainsi capable de le bouleverser à chaque fois.  

 

Il déposa un baiser au creux du cou de son Sugar Boy et la sentit frémir. Sa peau était salée et chaude. Il n’était pas encore rassasié. Il voulait plus d’elle et de ces moments. Il laissa donc sa bouche errer le long de son épaule, de sa nuque jusqu’à sa bouche. Quand elle dénoua ses jambes, il en profita pour explorer d’autres parties de son corps et toutes avaient le goût de leur précédent échange. Il savait qu’ils avaient des choses dont ils devaient discuter mais, pour le moment, ce n’était pas sa priorité. Sa priorité s’était de la combler et de rattraper le temps perdu avec elle. Il se rendait compte maintenant à quel point elle lui avait manqué, ils lui avaient manqué.  

 

Kaori se donna à lui comme elle l’avait toujours fait. Elle l’aimait de tout son être et, entière comme elle l’était, elle ne pouvait offrir son corps sans offrir son coeur. Mais, contrairement aux autres fois, elle avait cet arrière-goût amer d’une histoire qui risquait de se finir alors qu’elle n’en avait aucune envie parce qu’elle savait que d’ici quelques heures, elle allait devoir avouer à Ryo qu’elle était la petite sœur de son meilleur ami, qu’elle savait qui il était depuis le départ et qu’elle le lui avait caché sciemment. Elle n’avait aucune idée de la façon dont il allait réagir mais, si elle avait un pronostic à faire, elle aurait dit mal voire très mal. Leur histoire ne serait plus alors en suspens comme elle l’avait été dans sa tête ces deux dernières années mais terminée. Des larmes s’échappèrent de ses yeux mais, en pleine osmose, Ryo mit cela sur le compte de la jouissance. Il la serra dans ses bras le temps d’apaiser leurs corps et leurs coeurs puis ils sombrèrent enfin dans un sommeil réparateur.  

 

Le lendemain matin, les cris de Kei réveillèrent le couple. Kaori se leva précipitamment de peur qu’il ne se leva et tomba dans les escaliers puis, rassurée, descendit avec lui en cuisine pour leur préparer un petit-déjeuner. Elle souffla de soulagement lorsqu’elle trouva au moins une bouteille de lait, encore consommable, et quelques ingrédients pour cuisiner quelque chose de convenable. Il faudrait qu’elle songea à faire des courses… Elle grimaça à cette pensée. Elle prévoyait des choses qui ne se réaliseraient peut-être pas après la discussion qu’elle devait impérativement avoir avec Ryo. Elle s’en voulut même de ne pas lui en avoir parlé hier soir pour satisfaire de bas instincts.  

 

- Je ne suis qu’une idiote…, se morigéna-t-elle.  

 

Elle prépara du café et eut la surprise de voir arriver Ryo, douché et habillé, juste après.  

 

- Tu es bien matinal…, constata-t-elle, se souvenant du peu de réveils qu’ils avaient partagés.  

- Je n’ai pas tous les matins la chance de me réveiller auprès d’une beauté et de mon rejeton préféré., la taquina-t-il, ébouriffant les cheveux de Kei au passage.  

 

Le petit garçon se mit à rire puis, heureux, se mit à babiller à tout va. Lorsqu’ils eurent fini le repas, Kaori débarrassa, fit la vaisselle et rangea pendant que Ryo surveillait Kei. Elle les regarda un moment échanger tous les deux puis monta se doucher, le coeur lourd. Elle ne savait pas comment elle gérerait l’après s’ils venaient à se disputer. Kei avait besoin d’un père, de son père, et elle ne voulait pas envisager une relation avec un autre même si elle avait eu l’occasion de côtoyer d’autres hommes aux Etats-Unis.  

 

Après avoir également habillé Kei et rangé leurs affaires au cas où, Kaori redescendit et s’assit à côté de Ryo.  

 

- Il serait temps qu’on parle, non ?, commença-t-elle, anxieuse.  

- Oui. Et si tu commençais par répondre à ma question d’hier ? Que fais-tu ici, Sugar ?, lui demanda-t-il, prenant sa main.  

 

Elle regarda leurs doigts enlacés un moment puis releva les yeux vers lui.  

 

- Cela faisait plusieurs semaines que je me sentais épiée. Hier matin, deux hommes nous ont enlevés., lui dit-elle.  

- Quoi ? Vous n’avez rien eu ?, s’inquiéta Ryo, sentant une flambée de colère le prendre.  

- Non. J’ai même réussi à m’enfuir avec Kei puisqu’ils ne nous avaient pas séparés…  

- Comment tu as fait ?, lui demanda-t-il, impressionné qu’une jeune femme innocente eut réussi à le faire.  

- J’ai simplement ouvert la portière à un feu rouge, au moment où il passait au vert. Ils commençaient à rouler et ne pouvaient s’arrêter. Puis j’ai couru, couru jusqu’au premier métro. Je suis rentrée chez moi, j’ai jeté quelques affaires dans un sac, pris nos passeports et l’argent qu’il me restait puis direction l’aéroport.  

 

Il entoura ses épaules et la serra contre lui, soulagé de voir qu’elle allait bien et Kei aussi.  

 

- Je suis fier de toi. Mais pourquoi n’es-tu pas allée voir la police là-bas ?, lui demanda-t-il.  

 

Il n’était pas un fervent admirateur des autorités mais, pour elle, ça aurait été tellement plus logique…  

 

- Parce qu’il y avait plus important. J’ai écouté tout ce qu’ils ont dit et ils étaient bavards, tu sais. Je n’étais qu’un appât et leur cible finale n’était pas aux Etats-Unis.  

- Vraiment ? Explique-moi., fit Ryo, curieux.  

- D’après ce que j’ai compris, il y avait une organisation puissante derrière eux qui s’appelle le Trust.  

 

Ryo se tourna vivement vers elle, les yeux écarquillés. Elle avait été la cible de la même organisation qui essayait de s’installer au Japon. Se pourrait-il qu’ils eurent fait le lien entre elle et lui ? Il avait pourtant pris toutes ses précautions.  

 

- Ils voulaient m’emmener ici au Japon pour piéger quelqu’un et s’en servir d’appât pour ferrer un plus gros poisson encore. Ils te veulent toi…, lui apprit-elle en baissant les yeux.  

 

Son coeur se serra tant elle était inquiète pour lui, pour son frère et pour eux.  

 

- Qui veulent-ils appâter en me prenant en otage ?, se demanda-t-il, cherchant la logique de toute cette histoire..  

 

Après tout, il était plutôt le dernier maillon de la chaîne. Il n’avait de lien qu’avec Makimura et Sugar Boy. Il avait du pouvoir sur les organisations en place par l’usage de la force mais, s’il venait à être pris en otage, personne ne plierait pour lui sauver la vie. Au contraire, ils demanderaient plutôt une arme pour l’abattre, il ne se faisait pas d’illusion à ce sujet.  

 

- Ryo, tu n’es pas l’appât intermédiaire, tu es le gros poisson., lui précisa-t-elle.  

- Ils voulaient appâter ton coéquipier., lui murmura-t-elle.  

 

Sentant la tempête approcher, elle ressentit le besoin de s’éloigner, de se mettre en quelque sorte à une distance de sécurité et se posta contre le mur qui faisait face au divan.  

 

- Pourquoi t’utiliser pour attraper Maki ? Ca n’a aucun sens. S’ils t’utilisaient pour me toucher moi, je comprendrais, mais Maki ?, s’étonna-t-il.  

 

Elle prit une profonde inspiration : c’était le moment de vérité. Elle jeta un regard à Kei qui jouait calmement puis fixa de nouveau Ryo. Elle ne voulait pas échapper à son regard et se cacher en lui avouant ses omissions. Elle se para mentalement à ce qui allait certainement arriver.  

 

- Tu ne m’as jamais demandé comment je m’appelais, Ryo. Même lorsque Kei est né, tu n’as pas voulu avoir son certificat de naissance et tous les documents pour notre départ, c’est moi qui m’en suis chargée., lui rappela-t-elle.  

- Je ne voulais pas qu’on fasse le lien entre nous., se justifia-t-il, sentant une pointe de malaise.  

- Je sais et ce lien est bien resté caché. Je m’appelle Kaori., lui apprit-elle.  

 

Il la regarda et un sentiment d’inévitable catastrophe s’abattit sur lui.  

 

- Kaori Makimura pour être exacte. Je suis la sœur de ton partenaire, Hideyuki., acheva-t-elle, soutenant son regard, les yeux brillant de larmes. 

 


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