Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 14 :: chapitre 14

Pubblicato: 01-11-19 - Ultimo aggiornamento: 01-11-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Un peu d'action, un peu de souvenirs. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 14  

 

Essoufflée, les joues rouges, le coeur battant à tout rompre, Kaori courait dans les ruelles de Shinjuku.  

 

Comme tous les matins, elle était partie au tableau pour voir s’il y avait des messages, avait pris note de celui qui figurait sur le tableau pour une fois et était ressortie guillerette face à l’opportunité d’un travail. Elle savait qu’ils avaient un pécule avec l’argent que Ryo avait volé par deux fois à l’Union mais ne voulait pas s’en servir pour leur usage personnel. Il était hors de question de se servir d’argent sale pour les nourrir, les vêtir et vivre. Elle n’acceptait d’y toucher que pour les besoins de leur travail. Elle était donc satisfaite de savoir qu’une nouvelle rentrée d’argent allait venir agrémenter leur compte qui commençait à faire grise mine. Elle faisait une liste dans sa tête de ce dont elle aurait besoin, enfin surtout Kei qui grandissait vite, quand elle avait senti une tension l’entourer.  

 

Scrutant les environs, elle avait remarqué les hommes postés à différents endroits de la rue de manière à l’encercler. Si Ryo n’avait pas tenu à ce qu’elle connut tous les recoins du quartier, elle se serait faite avoir sur le champ. Mais grâce à lui, en une semaine, elle avait appris toutes les particularités de Shinjuku et connaissait les commerçants qui pouvaient lui apporter leur aide, simplement en la laissant passer par la petite porte. Elle obliqua donc vers l’une des boutiques faisant mine de flâner et sortant son portefeuille comme pour compter sa monnaie. Ne pas paniquer, se répétait-elle. Elle devait gagner du temps. Elle pénétra dans le commerce, une épicerie, salua le gérant et se dirigea vers le fond de la boutique en regardant les étals. Arrivée devant la porte de service, elle lui fit un signe de tête et il acquiesça. Elle n’attendit pas une seconde de plus avant de franchir la porte et se précipita vers la porte arrière.  

 

Sortant prudemment, elle observa les alentours pour voir si personne ne guettait de ce côté-ci et s’engagea dans la ruelle, s’éloignant un maximum des lieux sans courir pour ne pas faire de bruit inutilement. Elle était sortie de trois minutes à peine quand elle entendit des cris et des pas précipités non loin d’elle. Elle se mit alors à courir pour mettre de la distance entre eux et elle. Elle devrait penser à faire plus de séance d’endurance, le souffle commençait à lui manquer. Avisant un recoin propice à une planque, elle descendit une échelle de secours bruyamment pour laisser penser qu’elle s’y était engagée, se faufila dans une ouverture de fenêtre de sous-sol et ramena un container devant elle pour la cacher. Elle venait à peine de finir qu’elle entrevit les hommes qui la poursuivaient arriver.  

 

Leur chef ordonna à deux d’entre eux de monter par l’échelle de secours et aux autres de se répartir entre les ruelles. Avec effroi, elle le vit approcher du container, le regardant suspicieusement, et se retint de hurler quand elle sentit un frôlement sur ses chevilles puis vit un rat. Quand l’homme vit la bête apparaître, il réprima un frisson de dégoût et se retourna pour prendre une autre direction. Elle en aurait presque embrassé ce cher petit rongeur qui venait de la sauver… Elle patienta encore quelques minutes puis sortit de sa cachette prudemment. Elle prit quelques instants pour se repérer puis rebroussa un peu chemin avant de bifurquer dans une autre ruelle, regagnant une artère plus peuplée. Au pas de course, elle prit la direction de l’appartement.  

 

Elle marcha ainsi pendant cinq minutes quand soudain deux mains saisirent ses bras et la retinrent. Elle tourna la tête de chaque côté et reconnut ses poursuivants. Elle se débattit violemment et l’un d’eux lâcha prise. Elle s’empressa de frapper l’autre d’un violent coup de genou qui le fit se plier en deux et, lorsque l’autre se précipita vers elle, elle n’eut qu’à déplier la jambe pour l’assommer. Elle se redressa sans attendre et se retourna pour voir apparaître d’autres hommes.  

 

- C’est pas vrai ! Ils vont me lâcher la grappe !, s’exclama-t-elle.  

 

Elle se remit à courir à toute allure. Elle ne savait pas ce qu’elle devait faire. Devait-elle rentrer pour chercher l’aide de Ryo ou continuer à tourner en rond jusqu’à ce qu’ils cessèrent de la poursuivre ? Elle opta pour la première solution, espérant avoir le temps, et le souffle, de parcourir la distance qu’il lui restait à faire. Elle arriva enfin en vue de l’immeuble avec soulagement. Elle vit une voiture s’arrêter devant chez eux et Hide en sortir.  

 

- Hide !, cria-t-elle.  

 

Makimura se retourna au cri de sa sœur et vit avec stupéfaction la dizaine d’hommes qui lui couraient après. Il n’attendit pas une seconde pour se précipiter vers la porte d’entrée et la déverrouiller pour qu’elle put s’y réfugier dès qu’elle serait arrivée puis courut vers elle pour lui apporter son soutien. Soudain, elle trébucha et tomba lourdement, peinant à se relever. Hide parvint à ses côtés et l’aida mais ils furent vite entourés des hommes en question qui souriaient d’un air mauvais. Ils dégainèrent leurs armes imités par Hide et Kaori qui se tenaient dos à dos.  

 

Soudain, le frère et la sœur virent les armes tomber à terre, les hommes tenant leurs mains ensanglantées. Hide sourit, ayant perçu le bruit très léger mais distinctif d’une balle tirée avec un revolver muni d’un silencieux.  

 

- Ryo…, murmura-t-il.  

 

Sans attendre, il prit sa sœur par le coude et l’emmena à l’intérieur, verrouillant la porte d’entrée. Ils prirent les escaliers et croisèrent en route le nettoyeur qui tenait Kei dans ses bras.  

 

- Vous allez bien ?, leur demanda-t-il, soucieux.  

- Oui, je pense. Kao ?, s’inquiéta Hide.  

- Joker…, murmura-t-elle.  

 

Elle se sentait tremblante, la tête lui tournant légèrement. La poussée d’adrénaline qui l’avait tenue jusque là l’abandonnait et elle avait le sentiment qu’elle allait s’effondrer.  

 

- Il faut l’allonger., affirma Hide.  

 

Il la soutint jusqu’en haut et l’aida à se mettre sur le divan.  

 

- Maman ?, s’inquiéta Kei.  

- Elle va bien. Elle ira encore mieux si tu lui fais un gros câlin., lui suggéra Ryo, le déposant près d’elle.  

 

Il se glissa sur elle et la regarda. Malgré la sensation de ne plus avoir de force dans ses membres, elle leva le bras vers lui et lui caressa la joue tendrement en souriant. Le petit garçon s’apaisa et se blottit contre sa mère.  

 

- Que s’est-il passé, Kaori ?, lui demanda Ryo en s’asseyant à côté d’elle.  

- J’ai été suivie et ils ont essayé de m’attraper. J’ai réussi à m’enfuir grâce à tes cours de géographie sur Shinjuku et les cours d’auto-défense. Tiens, j’ai arraché cela sur l’un d’eux., dit-elle, lui tendant un écusson.  

 

Ryo le prit et l’examina. Il fronça les sourcils et son regard se fit plus dur.  

 

- C’est le Trust., les informa-t-il.  

 

Kaori frémit et se dit qu’elle avait eu de la chance de réussir à leur échapper une deuxième fois.  

 

- Apparemment la trêve est terminée. Je ne vais pas t’enfermer à la maison mais tu devras être sur tes gardes encore plus que d’habitude., la prévint son compagnon.  

- D’accord.  

 

Elle se releva peu après, se sentant mieux.  

 

- On avait un message pour du boulot. Le rendez-vous est à quatorze heures au Suncity hotel.  

- Je m’y rendrai., intervint Maki.  

- On s’y rendra., corrigea Ryo.  

- Moi, je fais quoi ?, demanda Kaori.  

- Tu vas bien me laisser un peu de boulot, non, petite sœur ?, la taquina-t-il.  

- D’accord., marmonna-t-elle.  

- Tu t’occuperas de ton fils. Je suis sûr que Kei sera ravi d’avoir sa maman pour lui tout seul.  

 

Elle le regarda, dubitative, non pas sur le fait que Kei apprécierait qu’elle lui donna de son temps mais de laisser les deux hommes gérer l’affaire. Elle appréciait d’aider les gens, de leur permettre de retrouver une vie meilleure.  

 

- Sugar, il y aura d’autres affaires. Je préfère te savoir en sécurité à la maison avec Kei.  

- Ok, ça va pour cette fois. Je vais préparer le repas. J’en connais deux qui ne vont pas tarder à râler. Tu manges avec nous, aniki ?  

- Je ne voudrais pas vous déranger.  

- Reste. Ca nous fera plaisir.  

 

Hide finit par accepter surtout quand Ryo lança sur lui Kei avec un regard implorant. Le repas terminé, il alla mettre son fils à la sieste, tentant de lui arracher un fou-rire à l’aide de chatouillis, en vain.  

 

- Tu en as mis du temps…, remarqua Kaori.  

- J’ai voulu taquiner Kei mais il n’était pas très réceptif.  

- Il était peut-être fatigué…, supposa la maman.  

- On y va, Ryo ?  

 

Il acquiesça, déposa un léger baiser sur les lèvres de sa compagne et les deux hommes partirent. Kaori s’allongea sur le fauteuil : son aventure du matin l’avait fatiguée et elle allait profiter de la sieste de Kei pour se reposer également. Elle s’endormit rapidement.  

 

Au Suncity, Ryo et Hideyuki rencontrèrent leur cliente, une jeune femme très séduisante qui flasha d’emblée sur le nettoyeur, attirée par son côté ténébreux. Jeune dirigeante d’entreprise, elle devait signer un gros contrat lors d’une soirée quelques jours plus tard et avait été menacée. Après une brève concertation, ils acceptèrent l’affaire et partirent avec la jeune femme chercher quelques affaires puisqu’elle logerait à l’appartement jusqu’à la soirée.  

 

Lorsqu’ils arrivèrent à l’immeuble, deux heures à peine s’étaient écoulées. Quand ils entrèrent dans l’appartement, ils furent surpris de ne trouver personne. Ryo grimpa l’escalier, un mauvais pressentiment le prenant aux tripes, et entra dans la chambre de Kei… qui était vide. Il redescendit et vit Maki s’approcher de lui, tenant un bout de papier.  

 

- Apparemment Kei est tombé malade et elle est partie avec lui à l’hôpital., l’informa-t-il.  

 

Ryo le regarda puis leur cliente, ne sachant quoi faire. Il était inquiet pour son fils mais ne voulait pas bâcler un travail.  

 

- Vas-y. Je vais rester avec mademoiselle Funatawa., l’incita Maki.  

- Tu es sûr ?  

- Oui. Tu penseras à me donner des nouvelles.  

 

Ryo ressortit de l’appartement et regagna la voiture. Sortant du garage, son regard fut attiré par un objet au sol. Il arrêta la voiture, sortit avec appréhension et ramassa l’objet qu’il observa sans y croire. Il ne pouvait qu’imaginer ce qui s’était déroulé ici même…  

 

Une demie heure après le départ de Ryo et Hide, Kaori fut réveillée par les pleurs de Kei. Peinant à rester éveillée, elle grimpa les escaliers et alla le trouver. Son lit était trempé tout comme ses cheveux et son corps qui luisaient de sueur. Elle posa une main sur son front et le sentit brûlant. Totalement réveillée, elle alla chercher le thermomètre et lui prit sa température qui approchait allègrement les quarante degrés. Après lui avoir donné un médicament contre la fièvre, elle avait changé Kei mais il n’avait vraiment pas l’air en forme et elle prit peur.  

 

Rapidement, elle l’enveloppa dans une couverture, coinçant son doudou contre lui, ce qui semblait le réconforter, puis descendit le tenant dans ses bras. Elle écrivit quelques mots sur une feuille pour que Ryo sut où la trouver à son retour et descendit avec son précieux fardeau dans la rue où elle allait tenter de trouver un taxi. Malheureusement, ce ne fut pas un taxi qu’elle trouva mais les mêmes hommes qui avaient essayé de l’enlever plus tôt dans la journée. Furieuse de cette mésaventure, elle se retourna jaugeant la distance à couvrir pour rentrer dans l’immeuble et sentit rapidement un canon de revolver pointé dans son dos. Deux hommes approchèrent pour lui prendre Kei et elle le serra contre elle pour le protéger.  

 

- Je vous suis., murmura-t-elle.  

- Sage décision., approuva le chef.  

 

Deux hommes l’agrippèrent par les bras et la firent grimper dans une voiture, l’entourant. Leurs premières expériences les avaient échaudés et ils étaient plus prudents. En l’emmenant, la couverture se défit et le doudou de Kei tomba par terre sur la chaussée. Aucun ne s’en aperçut et il resta là jusqu’à être trouvé par son père. Dire que Kaori avait peur aurait été bien loin de la réalité mais elle craignait pour Kei. Elle avait peur de ce que ses hommes pourraient faire à son bébé. Réprimant ses larmes, elle constata avec soulagement que son fils s’était endormi et que la température avait un peu baissé.  

 

Arrivés à destination, mère et fils furent enfermés dans une pièce sombre et humide qui sentait le renfermé. Tenant toujours son enfant contre elle, elle fit le tour de la pièce et ne vit aucun échappatoire possible. Elle ne perdit pas espoir cependant. Elle était certaine que Ryo les retrouverait et les sortirait de là.  

 

Au bout d’un moment, elle s’inquiéta de ne pas voir Kei se réveiller. Il était un bon dormeur mais ne dormait que rarement aussi longtemps. Elle toucha son front et constata que la fièvre était revenue. Elle retira la couverture et chercha de quoi le rafraîchir mais ne trouva rien. Elle se dirigea alors vers la porte et appela. Au bout d’un moment, le chef entouré de plusieurs hommes pénétra dans la pièce. La scène aurait même pu la faire rire tant ils semblaient tendus, prêts à la maîtriser, si elle n’avait pas été si inquiète pour son fils.  

 

- Que veux-tu ?, s’enquit le chef abruptement.  

- De l’eau froide, s’il vous plaît. Pour mon fils, il fait de la fièvre., demanda-t-elle.  

 

Ils repartirent en silence et elle pensait qu’ils ne lui donneraient rien quand ils revinrent avec une bassine et une serviette qu’ils déposèrent sans un mot. Surprise, elle respira un peu mieux. Elle déposa Kei sur la couverture à terre puis rapprocha la bassine. Elle mouilla la serviette, la tordit, humidifia son corps puis la posa sur son front. Elle recommença l’opération à plusieurs reprises. Elle se demandait combien de temps ils resteraient enfermés, quand les ravisseurs avaient convoqué Ryo. Les pensées à son sujet étaient contradictoires : une partie d’elle-même l’attendait avec impatience, l’autre priait pour qu’il ne vint pas….  

 

Au bout d’un moment, Kei se réveilla et Kaori lui sourit tendrement.  

 

- Ca va ?, l’interrogea-t-elle doucement.  

 

Il secoua négativement la tête, les yeux brillant de larmes.  

 

- Tu veux venir dans mes bras ?  

 

Il acquiesça et elle souleva son petit corps pour l’asseoir contre elle, l’entourant de ses bras.  

 

- Est où, papa ?, demanda Kei.  

- Il va bientôt venir nous chercher. Repose-toi.  

- Une histoire, maman.  

 

Elle le regarda et sentit son coeur battre plus fort pour ce petit bout d’eux. Elle repensa à cette soirée où tout avait basculé sans aucun avertissement.  

 

- Tu veux l’histoire où papa et maman se rencontrent ?, lui proposa-t-elle.  

 

Il acquiesça avec un léger sourire avant de reposer la tête contre elle. Kaori repartit à cette soirée du réveillon de Nouvel-An. Eriko avait réussi à la convaincre de la rejoindre après le repas du soir. Kaori avait longuement hésité, ne voulant pas laisser son frère seul mais celui-ci avait été ravi d’apprendre que sa sœur, peu sociable, avait des amis et l’avait poussée à les rejoindre.  

 

Sans être superficielle, Eriko prêtait beaucoup d’attention à l’apparence des personnes qui l’entouraient. Ainsi, lorsque son amie était arrivée en jean basket, elle s’était fâchée et l’avait emmenée dans sa chambre et sorti quelques robes qui lui iraient à merveille.  

 

- Tu es douée, Eriko, mais tu ne feras pas d’une citrouille un carrosse., lui avait opposé Kaori.  

- Quelle considération tu as pour toi ! Tu aurais au moins pu te comparer à Cendrillon !, avait répondu son amie.  

- Si tu me laisses faire, je te promets que tu ne le regretteras pas. S’il te plaît…, l’avait-elle implorée.  

 

Comme toujours, face à ses yeux de chien battu, Kaori avait cédé. Elle avait patiemment enfilé les tenues que lui avait données son amie puis l’avait laissée la maquiller et la coiffer.  

 

- C’est bien que tu aies laissé pousser un peu tes cheveux, Kaori. Surtout qu’ils sont magnifiques., l’avait-elle complimentée.  

 

Une fois prêtes, elles étaient sorties dans le quartier chaud de Tokyo. Le plus gros de la fête avait lieu à cet endroit et elles s’étaient mêlées à la foule. Elle s’était sentie mal à l’aise ainsi accoutrée. Elle avait bien dû admettre qu’Eriko avait fait des miracles mais ça ne lui ressemblait tellement pas. Vers vingt deux heures, elles avaient rencontré des amis à Eriko et les avaient suivis mais, par le plus grand des hasards, elles avaient été séparées et Kaori était restée seule. Elle n’avait su quoi faire et elle avait décidé de rentrer chez elle et ce fut en se retournant qu’elle l’avait vu. Ryo déambulait dans la foule, les dépassant tous d’une tête. Il était toujours aussi beau et son coeur avait raté un battement avant de se mettre à pulser à toute vitesse. Comme s’il avait senti son regard, il s’était arrêté et avait tourné la tête dans sa direction. Leurs yeux s’étaient soudés un moment. Kaori, qui avait voulu fuir au départ, avait alors avancé sans réfléchir comme attirée par un aimant.  

 

- Bonsoir., avait-elle dit, s’arrêtant devant lui.  

- Bonsoir, jeune demoiselle. Vos parents ont osé vous laisser sortir ?, lui avait-il demandé, légèrement narquois.  

 

Piquée au vif par son comportement, elle avait relevé le menton.  

 

- J’ai passé l’âge de demander la permission de sortir à mes parents., avait-elle répondu d’un ton mordant.  

 

Elle avait vu un flash briller dans ses yeux brièvement et un sourire amusé étirer ses lèvres. Elle rêvait d’être embrassée par ces lèvres…  

 

- Alors, puis-je vous inviter à boire un verre ?, lui avait-il proposé.  

 

Son regard était envoûtant et elle s’était laissée hypnotiser volontiers. Cela faisait des mois qu’elle rêvait de le revoir sans en avoir l’opportunité. Alors, lorsqu’il lui avait tendu le bras galamment, elle n’avait pas réfléchi et l’avait pris avec plaisir. Il l’avait emmenée dans un bar bien fréquenté et lui avait offert un verre. Ils avaient discuté un long moment de tout et de rien, autant que cela était possible dans un lieu aussi bruyant. Quand il en avait eu assez, Ryo s’était levé et lui avait tendu la main. Après un court mais intense échange de regard, elle y avait glissé la sienne et s’était laissée entraîner. Il l’avait emmenée danser pendant deux heures puis ils étaient ressortis et avaient déambulé dans les rues de Shinjuku, elle le tenant par le bras, la tête posée sur son épaule.  

 

Elle s’était sentie bien avec lui, légère, importante, écoutée. Elle était enfin elle, pas la fille de ni la sœur de, pas la pauvre orpheline élevée par son frère si courageux. Elle était juste elle, une jeune fille normale qui passait une soirée avec l’homme de ses rêves.  

 

- Je t’appelle un taxi ?  

 

Elle s’était réveillée de son rêve éveillé et l’avait regardé. Elle ne sut jamais où elle trouva le courage de prononcer ces simples mots qui signifiaient tant pourtant.  

 

- Non, je veux rester avec toi.  

 

Elle s’était approchée de lui et l’avait embrassé, passant les bras autour de son cou. D’abord surpris, il n’avait pas réagi puis avait répondu à la douce pression. Elle avait senti le désir s’immiscer en elle. Malgré son inexpérience, elle avait approfondi le baiser et son compagnon s’était laissé faire.  

 

Un bruit de détonation la ramena à la réalité. Kei se mit à pleurer et elle tenta de le calmer. Les tirs s’enchaînèrent, faisant hurler le petit garçon. Le vacarme s’accentuait, les tirs se rapprochaient et soudain la porte vola, les faisant sursauter. Kaori protégea son bébé de son corps mais fut soulagée de voir l’homme de ses rêves entrer dans la pièce et non les sbires du Trust. Sans un mot, il prit Kei à bras et le serra contre lui, rassuré.  

 

- Vous n’avez rien ?, demanda-t-il à Kaori.  

- Non, à part qu’il fait de la fièvre.  

- On l’emmènera chez le Professeur dès qu’on sera sortis d’ici.  

 

Il ajusta Kei sur son bras gauche puis se tourna pour partir. Elle le suivit, anxieuse de sortir enfin de là. Tournant son corps pour protéger Kei, Ryo élimina encore quelques adversaires avant d’atteindre la sortie. Ils durent courir sur une centaine de mètres à découvert, essuyant un feu relativement nourri qui cessa lorsque la maison explosa.  

 

- Ton œuvre ?, demanda Kaori.  

- Oui. De toute façon sans chef, l’organisation n’avait plus de guide., dit-il simplement.  

 

Il n’allait quand même pas lui étaler les atrocités qu’il avait fait subir à l’homme. Il était mort, c’était tout ce qu’elle avait besoin de savoir.  

 

Arrivés à la voiture, Ryo rendit Kei à Kaori et, réunis de nouveau, ils se dirigèrent vers la clinique pour que leur enfant fut soigné comme toute famille le faisait.  

 

- Tiens, mon grand, à lui aussi, tu lui manquais., fit Ryo, lui tendant son doudou.  

 

L’enfant prit sa peluche et la serra sur son coeur, adressant un magnifique sourire à son père. 

 


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