Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 27 :: Chapitre 27

Pubblicato: 14-11-19 - Ultimo aggiornamento: 14-11-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Désolée pour l'erreur d'hier matin corrigée depuis. Rkever, oui ça sent la fin, il reste deux chapitres après celui-ci. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29


 

Chapitre 27  

 

- Miki a dû sacrément insister pour que l’Eleph’ accepte ça., fit Ryo au volant de la voiture.  

 

Il désigna le carton d’invitation que Kaori tenait entre les mains, carton reçu la veille au soir.  

 

- C’est si surprenant qu’il ait accepté de l’épouser d’après toi ?, l’interrogea Kaori, sceptique.  

 

Elle avait bien vu à quel point les deux s’aimaient et, pour elle, ce n’était qu’une suite logique.  

 

- Oh tu sais, depuis que je me suis moi-même laissé prendre dans tes filets, plus rien ne devrait m’étonner., admit-il, un léger sourire aux lèvres.  

 

Après tout, Umibozu n’avait pas passé son temps à courir les filles comme il l’avait fait avant de rencontrer Kaori. C’était certainement un moins grand pas pour le géant que ça ne l’avait été pour lui, d’autant plus qu’Umi avait connu ses parents et l’esprit de famille même s’ils étaient morts alors qu’il n’avait pas dix ans. Le seul véritable obstacle pour le mercenaire était sa très grande timidité et cette cérémonie serait une grande épreuve pour lui.  

 

- Tu regrettes parfois, Ryo ?, murmura-t-elle, anxieuse.  

 

Le nettoyeur jeta un coup d’oeil à son épouse et vit ses traits légèrement tendus. Il ne se posait plus de questions sur sa relation avec elle ni sa paternité mais il oubliait parfois qu’elle n’avait pas son capital confiance en soi, qu’elle avait besoin d’être rassurée surtout avec le poids de la fatigue et son accouchement approchant.  

 

- Jamais., répondit-il simplement, serrant sa main doucement.  

 

Elle lui sourit, reconnaissante. Ils arrivèrent peu après dans l’église située dans la campagne de Tokyo, nichée dans une forêt dense et légèrement vallonnée. Tenant Kei par la main, Kaori rejoignit Miki pendant que Ryo allait saluer Umibozu… enfin surtout le taquiner. La future mariée finissait de se maquiller lorsque la nettoyeuse entra dans la pièce qui lui était réservée. Elle se leva d’un bond pour saluer son amie. Elle était surexcitée.  

 

- Je suis si contente que tu aies pu venir !, s’écria-t-elle.  

- A part l’arrivée du bébé, je n’aurais raté cela pour rien au monde., répondit Kaori, souriant.  

- Dis-moi, Kei, tu veux bien me rendre un service ?, lui demanda Miki.  

- Oui., acquiesça-t-il.  

- Tu vas être celui qui va amener les alliances au prêtre. Tu veux bien ?  

- C’est une mission importante que tu as là., fit remarquer Kaori.  

- Je suis sûre qu’un grand garçon comme toi devrait y arriver, non ?, renchérit la future mariée.  

- Oui, promis !, s’exclama le petit.  

 

Kaori approcha du mannequin sur lequel était passée la robe de Miki. Elle caressa le tissu soyeux, les broderies et la trouva magnifique.  

 

- Tu dois la trouver moche…, murmura Miki.  

- Non, pas du tout. Elle est très belle. Tu as fait un excellent travail, Miki., la rassura-t-elle.  

- Quand je l’ai montré à Falcon, il n’a pas pu refuser de m’épouser. J’y ai consacré tellement de temps pour faire de mon rêve une réalité.  

- C’est ce que je vois et aujourd’hui tu vas te marier avec l’homme que tu aimes. C’est le plus important.  

 

Miki retira son peignoir et décrocha délicatement la robe du mannequin avant de la passer.  

 

- Comment était ta robe de mariée, Kaori ?, l’interrogea-t-elle soudain.  

- Je… Je n’en ai pas eue., lui apprit la nettoyeuse.  

 

Son amie leva un regard surpris vers elle et nota la petite pointe de regret dans ses yeux.  

 

- Pourtant toi et Ryo êtes mariés…  

- Oui, on s’est symboliquement mariés le jour du mariage de mon frère à l’écart de la foule en présence de Kei., lui expliqua Kaori, lui adressant un sourire rassurant.  

 

L’ex-mercenaire ne répondit rien et, peu après, elles rejoignirent le reste de la bande pour la cérémonie.  

 

Ryo fumait une cigarette devant l’église lorsque Saeko et Hideyuki arrivèrent à l’église. Alors que Maki sortait sa fille de la voiture, l’inspectrice fit signe à Ryo de le suivre un peu à l’écart.  

 

- Ryo, je dois te prévenir : tu as un général fou sur le dos., lui dit-elle, le regard très sérieux.  

- Vraiment ? Je me sens encore léger pourtant., répondit-il, un léger sourire ironique aux lèvres.  

- Ne plaisante pas. Le général Kreutz est celui qui a dirigé le putsch en Latoanie. Il te tient pour responsable de son échec à tuer le président et à décider de t’éliminer. On a perdu sa trace alors que son avion survolait les eaux territoriales japonaises.  

- J’ai l’habitude, Saeko., répondit-il nonchalamment.  

- Cesse de prendre tout à la légère. Il a emmené tout un groupe d’hommes avec lui, les plus fidèles. Ils font partie des meilleures troupes au monde !, le tança-t-elle vertement.  

- Merci de m’avoir prévenu, Saeko. Allez, nous devons assister au sacrifice d’un agneau sur l’autel du mariage., plaisanta-t-il, jetant son mégot dans un cendrier au passage.  

 

La cérémonie se passa sans anicroches. Les époux se vouèrent amour et fidélité, Kei apporta les alliances, se tenant droit comme un i sous le regard fier de ses parents, puis les rejoignit en courant comme un dératé, ce qui les fit rire.  

 

- Papa, pourquoi maman pleure ? C’est triste ?, demanda Kei à Ryo.  

- C’est un truc de filles, ça mon bonhomme. Quand elles sont heureuses, elles pleurent des fois., lui expliqua-t-il, recevant par la même occasion un regard meurtrier, bien qu’humide, de sa femme.  

 

Malgré son apparente indifférence à la cérémonie, le nettoyeur observait son entourage et réfléchissait. La fin du mariage fut annoncée et tout le groupe sortit, félicitant les mariés, chacun à leur manière, sur le perron de l’église. Au bout de quelques minutes, Miki annonça qu’elle allait lancer le bouquet de fleurs et les jeunes femmes non mariées se regroupèrent, ce qui se résuma à Reika, Kasumi et Kazue. Le bouquet fit donc son ascension dans le ciel puis commença sa descente. Aux trois-quart de celle-ci, il disparut, éparpillé par la balle qui l’avait traversé et s’était logée dans l’abdomen de la jeune mariée.  

 

La tension qui avait envahi les lieux la fraction de seconde avant le coup de feu avait été juste suffisante pour amorcer une mise aux abris des autres personnes. Ryo couvrait Kaori qui tenait Kei contre elle. Saeko s’était accroupie avec Aiko dans les bras, Hide se tenant prêt à riposter. Reika avait projeté Kasumi au sol alors que Mick avait attrapé et mis derrière lui Kazue. Le Professeur, se rappelant de ses années de guerre, était allongé à terre et Umi n’avait eu que le temps de rattraper Miki qui s’effondrait.  

 

- A qui on a affaire, Ryo ? On ne les a pas sentis venir., grogna Mick, fâché.  

- Je mettrai ma main à couper qu’il s’agit des troupes de Kreutz., répondit le nettoyeur, les dents serrés.  

- Tout le monde à l’intérieur !, ordonna-t-il, laissant les autres pénétrer par vagues dans le bâtiment en surveillant les alentours.  

 

Par manque de chance, ils étaient tous les trois les plus éloignés de la porte. Il croisa le regard de Mick qui comprit et, Ryo le couvrant, vint les rejoindre. Il lui donna Kei et, après avoir aidé Kaori à se relever, ils coururent tous les quatre dans l’église.  

 

- Comment va Miki ?, demanda Kaori, une fois à l’abri.  

- Le Professeur l’examine., répondit Hideyuki.  

 

Umibozu sortit de la pièce où sa femme était et rejoignit le groupe.  

 

- Elle devrait s’en sortir., leur apprit-il d’un ton neutre.  

- C’est à moi qu’ils en veulent. Je vais m’occuper d’eux et vous restez ici., déclara Ryo, le regard dur.  

- Ryo !, s’inquiéta Kaori.  

 

Il s’approcha d’elle et saisit son visage entre ses mains, lui souriant de manière rassurante.  

 

- Ne t’inquiète pas. Je n’aurais pas le temps de te manquer, Sugar. Le Professeur et Kazue auront certainement besoin d’aide et Miki de soutien. Occupe-toi d’elle.  

- Kei aura besoin de moi., murmura-t-elle.  

- Je n’ai pas l’impression., ricana Ryo en tournant son visage doucement.  

 

Le petit garçon s’était endormi sur l’un des fauteuils à côté de sa cousine. Kaori sourit.  

 

- D’accord. Fais attention à toi. Nous avons besoin de toi., dit-elle, posant une main sur son ventre.  

- Je reviens tout de suite.  

 

Il déposa un baiser léger sur ses lèvres puis s’en alla suivi par Umibozu.  

 

- Tu ne restes pas auprès de ta femme, l’Eleph’ ?  

- Non, hors de question de te laisser seul. Tu serais fichu de te faire descendre., grogna le géant.  

 

Ryo sourit et ils se dirigèrent vers le point d’où la balle avait été tirée. Ils remontèrent les traces plus profondément dans la forêt, neutralisèrent quelques hommes, très bien entraînés au demeurant, et poursuivirent ainsi pendant une vingtaine de minutes.  

 

- C’est bizarre qu’il y ait si peu de résistance., constata Ryo.  

- Oui. Pour des troupes de cette catégorie, on devrait essuyer un peu plus de puissance de feu., affirma Umi.  

 

Le nettoyeur s’arrêta, le cerveau en ébullition.  

 

- Kaori !, cria-t-il soudain en se retournant et se mettant à courir.  

 

Umi le suivit.  

 

- C’était un leurre. Ils nous ont fait venir jusqu’ici juste pour nous éloigner de l’église.  

 

Après le départ des deux hommes, Kaori avait proposé son aide au Professeur. Il lui demanda de prendre place près de la tête de Miki, de tenir le chiffon avec le produit anesthésiant et surtout de lui parler pour l’encourager à se battre. Elle ne se fit pas prier pour prendre un tabouret et s’asseoir. Elle commença à lui parler de tout et n’importe quoi, des choses qu’elles avaient vécues à deux, des plaisanteries qu’elles avaient pu échanger, des projets de balades ou activités qu’elles avaient envisagés… Les battements de coeur erratiques de Miki se calmèrent et Kaori sentit également sa tension s’amenuiser.  

 

- J’ai réparé les dégâts internes. Il ne me reste qu’à refermer., les informa le professeur au bout d’une demie-heure.  

- Tout ira bien ?, demanda Kaori, inquiète.  

- Oui. Elle est forte….  

 

L’une des fenêtres vola en éclats et plusieurs hommes pénétrèrent, armes à la main, la mine patibulaire. Le Professeur s’était couché sur Miki pour protéger la plaie ouverte, Kazue était tétanisée de peur et Kaori s’était tournée pour protéger son ventre et le visage de Miki. Elle sentit un bras puissant la saisir par derrière, encerclant son bras droit, son thorax et agrippant son bras gauche, l’immobilisant, avant de sentir un tissu imbibé de chloroforme posé sur sa bouche. En quelques secondes, un voile noir s’abattit sur elle.  

 

Au bruit de fracas, Mick défonça en quelques secondes la porte et ne put que voir les kidnappeurs emmener son amie. Sans attendre, il les poursuivit. Il eut juste le temps de projeter un émetteur sur la voiture dans laquelle Kaori avait été emmenée. Lorsqu’il revint, il croisa le regard d’Hideyuki qui tenait Kei, réveillé en sursaut, dans ses bras et lui fit un signe négatif de la tête.  

 

- Elle est où maman ? Je veux maman., implora le petit garçon, inquiet.  

- Maman doit se reposer, Kei., mentit Hideyuki pour ne pas l’affoler après quelques secondes de réflexion.  

 

Kasumi s’approcha de lui. Ils n’étaient pas proches mais ils avaient l’habitude de se voir au café.  

 

- Si tu venais avec moi, Kei. On va aller voir s’il n’y a pas de quoi goûter dans les autres pièces., lui proposa-t-elle en lui tendant les bras.  

 

Il la regarda en reniflant puis son oncle qui lui fit un petit signe d’encouragement et il accepta. Ils disparurent dans une autre pièce au moment où Ryo et Umibozu entraient. Hide et Mick vinrent à leur rencontre.  

 

- Kaori a été enlevée, Ryo. Je n’ai pas pu les arrêter mais j’ai posé un émetteur sur les voitures. Ils sont partis depuis deux-trois minutes.  

- Merci Mick. Hide, si on ne revenait pas, occupe-toi de Kei., lui demanda Ryo, le regard sérieux.  

- Arrête de dire des conneries et ramène-moi ma sœur., fit Hideyuki qui ne voulait pas envisager le pire.  

 

Ryo faillit insister mais se ravisa et acquiesça. C’était une bataille qu’il ne pouvait que gagner. Ils ne pouvaient pas mourir avec leur enfant en en laissant un autre derrière eux. Il repartit suivi par Umibozu.  

 

- Décidément, j’ai du miel aux fesses., ironisa Ryo.  

- Pfff. Tu crois que je vais te laisser botter le cul aux hommes qui ont gâché mon mariage ?, rétorqua Umi.  

- Ouais. T’en connais beaucoup des mariés qui trimballent des bazookas et lance-roquettes le jour J ?  

- Non, c’est vrai. J’aurai eu un mariage qui nous ressemble. On se serait ennuyés sinon.  

- Prends à droite., lui indiqua le nettoyeur.  

 

Umi s’engagea dans une petite voie forestière.  

 

- On est suivis.  

 

Ryo se retourna, avisa la voiture et tira, faisant exploser le capot. Le véhicule alla s’encastrer dans un arbre.  

 

- Tu disais ?, répondit-il, un sourire en coin.  

- La voie est dégagée mais nous n’irons pas plus loin., indiqua-t-il, désignant la voiture vide sur le bord du chemin.  

- Ok, ce sera une petite balade en forêt alors., déclara Ryo, vérifiant son arme.  

- Oui et on aura une très chaleureuse compagnie., constata Umibozu en observant la forêt.  

 

Ryo sentit également toutes les auras malfaisantes qui les attendaient. Il n’avait pas pensé que les quelques hommes qui accompagnaient Kreutz se dénombreraient en centaine mais ce n’était pas ce qui lui faisait peur. Non, ce qu’il craignait, c’était l’influence que toute cette aventure pouvait avoir sur la grossesse de Kaori. Elle était forte et courageuse mais, à huit mois et demi de grossesse, il n’en faudrait peut-être pas plus pour déclencher le travail. Il espérait juste arriver à temps pour la mettre hors de danger.  

 

- Enfin un adversaire auquel il faut s’attaquer à fond, on dirait !, plaisanta Ryo.  

- Si j’étais seul, la moitié de mon énergie suffirait mais comme je dois te protéger…, rétorqua le géant.  

 

Ils s’engagèrent dans la forêt en continuant à se chamailler, ne prêtant pas attention aux hommes qui les entouraient… mais cela seulement en apparence.  

 

Kaori se réveilla dans les bras d’un soldat au visage impassible qui la portait dans la forêt. Arrivés dans un camp abrité sous les arbres à haute cime, elle fut amenée auprès d’un homme de vil aspect qui la regarda triomphalement.  

 

- Quel beau trophée ! Voilà ma victoire assurée !, s’enorgueillit-il, avec un rictus malsain.  

- Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?, lui demanda-t-elle, l’affrontant du regard.  

- Une tigresse comme je les aime… Général Kreutz pour vous desservir et ce que je veux, c’est très simple : la tête de City Hunter, votre partenaire et mari, semble-t-il…, lui répondit-il, jetant un œil satisfait sur le ventre protubérant de la jeune femme.  

- C’est d’ailleurs bien imprudent pour un homme dans sa position d’avoir autant d’attaches. Il s’est laissé attendrir. Ca ne sera que plus facile de vous éliminer.  

 

Des bruits de tirs retentirent dans la forêt, se rapprochant inexorablement.  

 

- Eh Général Truc, que nous vaut le déplaisir d’avoir affaire à vous ?, le défia Kaori.  

- C’est vrai que, si je vous tue, la moindre des politesses serait que vous sachiez pourquoi. Je pense que nous avons un peu de temps avant que Monsieur Saeba nous rejoigne… ou pas d’ailleurs., ricana-t-il.  

- Allons-y pour les explications.  

 

Dans la forêt, Umi et Ryo avançaient de concert, se lançant des petites piques régulièrement. C’était pour eux un moyen plus efficace et surtout discret de savoir si tout allait bien.  

 

- C’est qui ce Général Kreutz, Ryo ?, l’interrogea Umi.  

- C’est celui qui a organisé le putsch en Latoanie. Il a voulu faire tuer le président qui était en exil au Japon mais je lui ai légèrement mis des bâtons dans les roues et le Président est retourné dans son pays et a repris sa place. Il m’en veut un peu apparemment., répondit Ryo.  

- C’est vrai que tu peux être agaçant quand tu t’y mets…, rétorqua le géant.  

- Moi ? Je ne suis que gentillesse et politesse., fit Ryo, innocemment.  

- Non, ça c’est Kaori.  

- Tu sais ce qu’on dit : ce qui est à toi est à moi., plaisanta Ryo.  

- Non, c’est le contraire. Ce qui est à moi est à toi., le corrigea Umi.  

- Oh tu es un amour Umichou… Ca veut dire que tu me laisses la nuit de noces avec Miki ?, le taquina le nettoyeur.  

 

Un tir de bazooka abattit l’arbre derrière Ryo, arbre sur lequel était perché un tireur embusqué. Le nettoyeur rit jaune en se grattant la tête.  

 

- Laisse-moi m’occuper d’eux. Va chercher Kaori : elle te remettra les idées en place.  

 

Le regard de Ryo se fit sérieux en se posant sur son ami. Umi se leva, arma son bazooka, tira et embraya tout de suite avec la mitraillette, couvrant le départ de Ryo. Ce dernier courut, arme à la main, abattant les hommes sur son passage avec aisance et précision. Il ne laisserait personne se mettre entre lui et sa famille, il ramènerait sa mère à Kei. Peu importait le prix à payer : ils se retrouveraient tous ensemble.  

 

Du camp, Kaori et le Général entendaient les coups de feu et les tirs de bazooka venant de la forêt. La jeune femme gardait espoir, sachant que tant que le silence ne régnerait pas, cela signifiait que Ryo était vivant. Après avoir entendu le craquement d’un arbre qui s’effondrait, Kaori se tourna vers le militaire, le regard dur.  

 

- Vous êtes complètement fou. Vous avez mêlé des personnes innocentes à votre petite vendetta.  

- J’ai été chassé de mon pays à cause de vous. Vous allez me le payer ! Vous ne verrez pas le soleil se coucher. Ce sera le prix à payer pour mon humiliation., cria-t-il.  

- Mon Général., intervint un subalterne.  

- Ah on dirait que City Hunter a été éliminé…, soupira satisfait le Général Kreutz.  

 

Kaori entendit encore quelques coups de feu et se rassura.  

 

- Euh non, mon Général. En fait, les trois quarts de nos troupes ont été décimés par les deux hommes., se hasarda le militaire.  

- Quoi ?, s’étouffa le Général.  

- En une heure de temps ? Mais ce n’est pas possible., vociféra-t-il, serrant les poings de rage.  

- Emmenez la prisonnière. On se prépare pour la suite.  

 

Deux hommes se saisirent de Kaori, prenant chacun un bras et la soulevant de terre. Ils lui faisaient mal, serrant au-delà de ce qui était nécessaire. Elle se débattit violemment mais une contraction douloureuse la coupa dans son élan. Se recentrant sur son enfant, elle prit une profonde inspiration et tenta de calmer son coeur qui battait à toute allure. Elle ne savait pas ce qui l’attendait. Elle savait en revanche que Ryo approchait, elle le sentait au plus profond d’elle. Ils la déposèrent sans ménagement près d’un piquet.  

 

Lorsque Ryo arriva en vue du camp, il s’arrêta et prit le temps de l’observer après avoir neutralisé les gardes qui surveillaient les alentours. Son coeur s’arrêta quand il vit sa femme attachée à un piquet, entourée de dix hommes lourdement armés. Il l’observa attentivement et vit qu’elle n’était pas blessée et semblait parfaitement alerte, ce qui le rassura. Faisant le vide, il analysa rapidement la situation et se prépara à la suite.  

 

- City Hunter, tu m’entends ? Je sais que tu te caches près d’ici !, entendit-il soudain.  

 

Il jeta un œil en continuant ses préparatifs, l’avantage de savoir démonter et remonter toute sorte d’armes, les yeux bandés. Kreutz se tenait face à la forêt, haut-parleur à la main.  

 

- Nous avons ta femme. Alors lâche tes armes et rends-toi sagement.  

 

Ryo laissa échapper un petit ricanement. Se rendre ? Elle était bonne celle-là. Il comptait bien le faire mais à ses conditions…  

 

- Nous sommes gentils avec elle pour le moment mais, si tu ne t’exécutes pas, nous n’aurons pas d’autre choix que de la tuer, je devrais même dire les tuer., insista-t-il, sa voix suintant de malveillance.  

- Touche ne serait-ce qu’un seul de ses cheveux et tu es mort., cracha-t-il à voix basse.  

- Si tu te rends, nous la relâcherons., l’amadoua le militaire.  

- Mon œil. Tu m’abattras comme un chien et la tueras juste après.  

- Sinon, regarde par toi-même, elle est entourée de dix hommes avec des mitraillettes. Même si tu en tues, il en restera suffisamment pour la transformer en passoire en dix secondes, faisant couler sang et eau., ricana-t-il.  

- Attends mon gros, tu vas voir ma petite surprise., murmura Ryo.  

- Espèce de lâche ! Vous n’avez même pas le courage de vous battre loyalement !, hurla Kaori, excédée alors qu’une nouvelle contraction arrivait.  

 

Le nettoyeur réprima un petit sourire à l’effronterie de sa moitié mais entendit le changement d’intonation, laissant percer une pointe de douleur, sur la fin. Il fallait accélérer les choses.  

 

- C’est de la stratégie, Mademoiselle, que d’attaquer son ennemi par son point faible !, répondit sèchement le Général.  

- Je te donne dix secondes. Dans dix secondes, je la transforme en passoire., le prévint Kreutz.  

- Dix, neuf, huit…  

- Ne viens pas, Ryo. Ils me tueront de toute façon. Ne viens pas !, hurla Kaori.  

 

Son cri décupla la détermination du nettoyeur et Kreutz décomptait un lorsqu’il sortit, Kaori fixant les hommes d’un regard empli de défi, prête à affronter son sort.  

 

- Ryo…, murmura-t-elle quand elle avisa sa présence. 

 


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