Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 20 :: chapitre 20

Pubblicato: 07-11-19 - Ultimo aggiornamento: 07-11-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29


 

Chapitre 20  

 

- Où est Kaori ? Cela fait plusieurs matins qu’elle ne vient pas. Vous vous êtes disputés ?, demanda Miki, curieuse.  

 

Ryo la regarda et sourit.  

 

- Non, tout va bien, si ce n’est qu’elle est très fatiguée. Elle a conduit Kei à l’école et je lui ai dit de rentrer directement à la maison se reposer. Depuis qu’on lui a dit pour le bébé, il la colle sans cesse et se réveille la nuit.  

- Il a du mal à comprendre qu’il va devoir la partager ?, s’enquit la jeune femme.  

- Non. Il n’arrête pas de demander quand le bébé va arriver, où il est et tout un tas de questions. C’est un vrai moulin à paroles et bizarrement, c’est maman qui doit répondre, pas moi., soupira Ryo.  

- Elle se remet de la mort de Mick ? Je ne l’ai que peu connu mais ils avaient l’air proches., se remémora la jeune femme.  

- Ca ne fait que deux semaines. Elle tient le coup pour Kei., soupira-t-il  

- Bon, je vais y aller. Je dois passer au tableau et après je vais rentrer.  

- Embrasse-la pour moi.  

 

Il acquiesça et quitta le café. Après un rapide passage par la gare, Ryo regagna son appartement. Il voulait être là mais pas l’étouffer. Il lui laissait donc des moments seule, essayant de justement les doser. Lorsqu’il entra dans l’immeuble, il ressentit une aura particulière. Son coeur cessa de battre puis repartit à vive allure. Sans attendre, il monta les escaliers quatre à quatre et pénétra dans l’appartement en ouvrant brusquement la porte. Surpris mais ne laissant aucun sentiment paraître sur son visage, il croisa le dernier regard qu’il pensait voir en ces lieux.  

 

- Tu es loin de tes quartiers habituels, Shin., déclara froidement le nettoyeur.  

- C’est la façon dont tu salues ton père, Ryo ? Je t’ai appris mieux que cela.  

 

Ryo avança et vit Kaori allongée sur le fauteuil. Les traits de la jeune femme s’étaient figés en entendant leur échange, quand elle avait compris qu’elle avait fait rentrer le loup dans la bergerie.  

 

- Ca va ?, lui demanda-t-il, son inquiétude se lisant dans ses yeux.  

- Je ne savais pas, Ryo., s’excusa-t-elle.  

 

Il vit sa pâleur, les cernes sous ses yeux et, détaillant sa silhouette, s’aperçut qu’elle avait perdu du poids.  

 

- Je suis tombé par hasard sur ta femme et elle m’est tombée dans les bras. Une chance que j’étais là, non ?, fit remarquer Kaibara, narquois.  

- Une chance mais certainement pas le hasard., déclara Ryo.  

- Toujours aussi perspicace. Non, en effet, ce n’est pas un hasard., admit Shin.  

 

Ryo aida Kaori à se lever, la soutenant. Elle s’accrocha à son bras, se sentant vacillante, cachée derrière lui comme il l’avait guidée.  

 

- Je suis navré pour le décès de votre ami. Chacun de vous était proche de lui, il me semble.  

 

Ryo sentit la main de sa femme serrer fortement son bras et entendit le léger sanglot qu’elle laissa échapper. Il aurait aimé la réconforter mais, pour le moment, il devait surtout la protéger.  

 

- Il n’a pas été facile de le convaincre d’accepter ce travail, tu sais, Ryo. Mick t’appréciait énormément.  

- C’était réciproque., admit le nettoyeur.  

- Va-t-en maintenant, Shin.  

 

Son père le regarda d’un air méprisant, peu habitué à recevoir des ordres.  

 

- Tu pourrais être un peu plus reconnaissant : j’aurais pu la tuer., lui fit-il savoir d’une voix dure.  

 

Ryo passa son bras derrière lui pour apaiser sa femme.  

 

- Mais j’ai d’autres projets pour toi, maintenant qu’Angel a disparu.  

- Vraiment ?  

- Je voudrais que tu sois le chef de l’organisation locale de l’Union.  

- Quoi ?, entendit-il murmurer derrière lui.  

 

Ryo partit d’un rire sonore, provoquant un froncement de sourcils de son père.  

 

- C’est la meilleure. Tu te rends compte qu’il y a six mois, tu voulais kidnapper Kaori pour remonter jusqu’à moi et me tuer et aujourd’hui tu voudrais me mettre à la tête de l’Union Teope au Japon ? Tu m’expliqueras la logique ? Enfin, non, parce que je m’en fous en fait., acheva Ryo, reprenant son sérieux.  

- Sors de chez moi maintenant !, lui ordonna-t-il.  

- Merci d’avoir ramené Kaori mais ta bonne action est maintenant finie. Merci et au revoir !  

 

Les yeux de Shin brillèrent d’un éclat menaçant alors qu’il réprimait un accès de colère.  

 

- Comme tu voudras Ryo. Tu sais cependant ce qu’entraîne ta décision… A bientôt.  

 

Kaïbara s’en alla. Après quelques instants, Ryo se tourna vers Kaori et l’entoura de ses bras. Elle se laissa aller contre lui, tremblante. Il sentit soudain ses jambes flancher et la retint avant de l’aider à s’asseoir sur le divan.  

 

- Comment tu vas ?, s’enquit-il, soucieux.  

- Je suis désolée, Ryo. Je ne savais pas qui il était., se mit-elle à pleurer.  

- Chut, calme-toi. Que s’est-il passé ?  

- J’ai déposé Kei à l’école et, sur le chemin du retour, j’ai fait un malaise. Il m’a rattrapée et m’a proposé de me ramener. Il avait l’air sincèrement soucieux et gentil. J’aurais dû me méfier…, s’en voulut-elle.  

- Tu es épuisée. Je n’aurais pas dû te laisser seule. Ca ne sert à rien de remuer tout cela. Tu as besoin de dormir.  

 

Il la prit dans ses bras et l’emmena dans leur chambre. Il la déposa dans le lit, la couvrit et resta avec elle.  

 

- Tu devrais enlever ton collier., lui conseilla-t-il.  

 

Elle posa une main protectrice dessus et baissa les yeux.  

 

- Je ne peux pas. Pas encore. C’est un collier que Mick m’avait offert, un porte-bonheur offert par son père. J’ai besoin de le porter., répondit-elle.  

 

Il acquiesça seulement, se sentant un peu jaloux. Malgré tout, il resta avec elle jusqu’à ce qu’elle s’endormit d’un sommeil profond. Il la laissa ensuite et prévint Hide, Umibozu et Saeko de la présence du chef de l’Union Teope sur le sol nippon.  

 

- Je vais lancer des recherches pour le trouver., l’informa-t-elle.  

- Saeko, je ne veux pas que tu interviennes. Tu fais attention à toi et Junior. Kaïbara n’aura aucune pitié.  

- Ryo…  

- Je suis sérieux., dit-il d’une voix ferme puis se radoucit.  

- Si tu dois ne m’écouter qu’une fois dans ta vie, c’est celle-ci., lui demanda-t-il.  

 

Il entendit un long soupir, ses ongles claquer sur son bureau puis quelques papiers froissés.  

 

- D’accord. Je resterai en retrait mais pas hors du chemin. C’est le mieux que je puisse faire., accepta-t-elle.  

- Ca me va. Appelle-moi dès que tu sais où il se planque. Regarde du côté des bateaux. Je pense que s’il était arrivé en avion, tu l’aurais su beaucoup plus tôt., lui dit-il.  

- Ca marche. Je te rappelle.  

 

Ils raccrochèrent. Ryo se posta face à la fenêtre un long moment avant de s’asseoir sur le divan, sortant son arme. Il la démonta entièrement, en astiqua toutes les pièces, enlevant la moindre aspérité, le moindre résidu de poudre avant de la remonter entièrement. Il faisait tourner le barillet, vérifiant que la mécanique était bien huilée, lorsque Kaori fit son apparition. Vêtue d’une gros gilet en laine qu’elle tenait serré autour d’elle, elle vint s’asseoir à ses côtés. Touché par sa fragilité, il passa un bras autour d’elle et la serra contre lui.  

 

- Que va-t-il se passer maintenant ?, lui demanda-t-elle.  

 

Ryo baissa les yeux un moment, mal à l’aise, puis se tourna vers elle.  

 

- Je vais devoir affronter celui que j’ai longtemps considéré comme un père., lui apprit-il.  

- Tu en seras capable ? Malgré ta colère, je sens que tu tiens encore à lui., constata-t-elle.  

- Je ne le sais pas. Mais si je veux voir nos enfants grandir, il le faudra et il faudra que je le tue. Je ne peux laisser une organisation aussi néfaste s’installer au Japon et risquer la vie de ceux que j’aime.  

- J’ai peur, Ryo., admit-elle.  

- J’ai encore trop de nuits mokkori à passer avec toi pour te laisser, Sugar…, lui répondit-il d’une voix chaude.  

 

Il l’attira contre lui et l’embrassa longuement. Il sentit son émotion au travers de ses lèvres tremblantes et resserra son étreinte sur elle. Le téléphone sonna et Ryo se détacha à contre-coeur des bras de sa compagne.  

 

- Je l’ai trouvé. Il est dans un bateau au large de la baie de Tokyo.  

- Merci Saeko. Je compte sur toi pour respecter mes consignes., dit-il simplement avant de raccrocher.  

- Quelles consignes ?  

- Je ne veux pas d’elle sur les lieux de l’action… ni de toi d’ailleurs. Vous avez toutes les deux une vie à protéger., finit-il, la voyant prête à objecter.  

 

Elle sonda son regard sérieux et son coeur sombra. Il avait raison : malgré son envie d’être à ses côtés, elle devait penser au bébé qu’elle portait. Sa place n’était pas sur le champ de bataille mais à prendre soin de leurs deux enfants pour qu’il put partir en paix et concentré sur un seul objectif.  

 

- D’accord., murmura-t-elle.  

- Merci, Sugar.  

- Quand vas-tu passer à l’action ?  

- Je ne sais pas encore. Il me faut un peu de temps pour préparer un plan., lui expliqua-t-il.  

- Très bien. Je te laisse un peu seul. Je vais préparer à manger.  

 

La journée passa ainsi rapidement, Ryo cogitant un plan pendant que Kaori se reposait ou s’occupait de leur intérieur. A l’heure prévue, elle partit chercher Kei et Ryo décida de l’accompagner pour ne pas réitérer l’expérience du matin. Ils arrivèrent au moment où les portes s’ouvraient. Appelés un à un, les enfants sortirent et rejoignirent leurs parents. Soudain, la maîtresse de Kei les vit et s’approcha d’eux, les sourcils froncés.  

 

- Vous êtes déjà sortis de l’hôpital ?, leur demanda-t-elle.  

 

Ils la regardèrent sans comprendre.  

 

- Où est Kei ?, l’interrogea Kaori, un mauvais pressentiment la prenant.  

- Mais… avec son grand-père.  

- Kei n’a pas de grand-père., répondit Ryo sombrement.  

- Ce monsieur… Il vous connaissait si bien. Il a dit que vous aviez eu un accident et que vous l’aviez chargé de venir chercher Kei pour le ramener à la maison. Que se passe-t-il ?  

- Ryo, Kei a été…, murmura Kaori désespérée, vite bâillonnée par son mari.  

- Oui, excusez-nous. Nous nous sommes trompés. C’est cela de recevoir un mauvais coup sur la tête., dit-il en se frottant la tête bêtement sous le regard empli d’incompréhension de Kaori.  

 

Il l’emmena rapidement au loin jusqu’à ce qu’elle se dégagea brusquement.  

 

- Pourquoi tu as menti ? Kei a été enlevé !, cria-t-elle en colère.  

- Je sais. Mais si on avait admis qu’il avait été enlevé, elle aurait appelé la police et tu sais que je n’existe pas. Cela aurait provoqué trop de questions.  

- Mais Kei…  

- C’est Kaïbara qui l’a. Il s’en sert comme appât. Je vais aller le chercher et te le ramener. Je te le promets.  

- Je veux venir avec toi. Tu ne peux pas y aller seul.  

- Non et je n’irai pas seul. Viens, on va au Cat’s.  

 

Il passa un bras autour de sa taille de peur de la voir s’effondrer et ils prirent la route. Dix minutes plus tard, ils étaient attablés, une tasse de thé ou café devant eux, avec Miki et Umibozu. Hideyuki ne tarda pas à arriver puis Saeko.  

 

- Kei a été enlevé par Kaïbara., leur apprit-il simplement.  

- J’ai besoin de votre aide pour récupérer mon fils.  

 

Tous acquiescèrent, plus que décidés à ramener le petit vivant.  

 

- Votre rôle sera de ramener Kei en vie à sa mère., dit-il en regardant Umibozu, Miki et Hideyuki.  

- Moi, je me charge de Kaïbara.  

- Et moi ?, firent Kaori et Saeko en même temps.  

- Vous restez en dehors de tout cela., leur asséna-t-il durement.  

- Tu rêves ! Je fais partie de la police. J’assisterai de loin que ça te plaise ou non !, riposta Saeko déterminée.  

 

Kaori ne dit rien et baissa les yeux en signe d’acceptation mais intérieurement c’était tout autre chose. Son mari et son fils étaient aux prises avec un fou : il était hors de question de rester là sans rien faire. Elle agirait sans le consentement de Ryo mais éviterait une confrontation pénible et stérile.  

 

Une heure plus tard, ils se levèrent et prirent la direction du port, à l’exception de Saeko qui était déjà repartie au commissariat.  

 

- Je veux venir avec vous jusqu’au port., s’imposa Kaori.  

 

Ryo se tourna vers elle, la mâchoire crispée, et ils se jaugèrent du regard un moment.  

 

- Tu serais mieux à la maison., répondit-il.  

- Kei aussi. Je veux vous attendre au port., répéta-t-elle.  

- D’accord., soupira Ryo.  

 

Ils montèrent en voiture et prirent la route. Hideyuki assis à côté de sa sœur, passa un bras autour d’elle.  

 

- Tu verras, tout va bien se passer., tenta-t-il de la rassurer.  

- Je sais. J’ai confiance en vous., répondit-elle.  

 

Malgré tout, elle ne serait vraiment soulagée qu’au moment où elle tiendrait Kei dans ses bras. Le reste de la route se fit en silence. Arrivés au port, ils approchèrent du bateau qu’ils allaient utiliser et, sous l’oeil vexé de Kaori, y grimpèrent. Miki prit place à la barre, Hide et Umi se tenant à ses côtés. Ryo se posta à l’arrière et fixa Kaori du regard. Pour l’une des rares fois de sa vie, il se demandait s’il sortirait vivant de cet affrontement-là et voulait emporter avec lui l’image de celle qu’il aimait et qui l’avait ramené à la vie.  

 

Il sentit les secousses engendrées par l’allumage du moteur puis l’embarcation glisser doucement sur l’eau. Au loin, il entendit les cris des gardes du port alertés par l’activité et soudain ressentit un choc contre lui : Kaori avait sauté dans le bateau.  

 

- Kaori ? Tu ne devais pas venir ! Que fais-tu là ?, s’énerva-t-il.  

- Cet enfant, nous l’avons fait à deux et je serai là avec toi pour le sauver.  

- Tu es inconsciente, Kaori. C’est trop dangereux., intervint Hide, inquiet.  

- Pour Kei, aussi c’est trop dangereux et il n’a que trois ans. Je ne laisserai pas mon fils seul. Je l’ai porté pendant neuf mois dans mon ventre. Je me suis battue contre ma propre famille pour le voir naître. Je me battrai pour le voir vivre., résuma-t-elle.  

 

Les deux hommes virent la lueur déterminée dans son regard, une force indescriptible se dégageait d’elle, intense et sereine à la fois. Ils savaient tous deux qu’il ne servirait à rien de se battre contre elle : ce n’était plus Kaori qu’ils avaient devant eux mais la mère de Kei. Elle n’était plus ni femme ni sœur, elle n’était que mère, une mère qui déploierait toute une armada pour sauver son enfant et peu de choses pouvaient rivaliser contre cela.  

 

- Très bien., fit Ryo, lui tendant son arme d’appoint.  

- Hide, je te confie ta sœur. Kao, je compte sur toi pour faire ce qu’il te conseillera.  

- D’accord.  

- Tu es insupportable…, murmura-t-il tendrement.  

- Je le sais mais tu m’aimes quand même., le taquina-t-elle, prenant sur elle pour ne pas céder à la panique.  

 

Ils arrivèrent en vue du bateau au bout d’une heure. Ils virent les armes automatiques apparaître et les trois hommes les neutralisèrent facilement, avant de grimper, Kaori sur les talons, dans le bateau.  

 

- Miki, éloigne-toi. On te fera signe quand il faudra revenir., lui dit Umibozu.  

- D’accord. Fais attention à toi nounours., cria-t-elle.  

 

Le géant vira au rouge tomate avant de se reprendre et de suivre le groupe. Ils neutralisèrent rapidement le trop peu d’hommes qu’il y avait sur le pont et se dirigèrent vers la cabine. Ils y pénétrèrent, l’inspectant soigneusement, et, à peine quelques secondes plus tard, des plaques métalliques se rabattirent sur les ouvertures.  

 

- Ne tirez surtout pas. Les plaques sont blindées. La moindre balle ricocherait sans que l’on puisse maîtriser sa trajectoire., les prévint Ryo.  

 

Ils testèrent les portes et une seule d’entre elles s’ouvrit. Ryo la passa, n’aimant pas le fait de ne pas contrôler ce qui se passait. Il avança, Maki sur les talons, Kaori le suivant de pas très loin, Umibozu fermant la marche. Soudain, une plaque d’acier tomba du plafond séparant le groupe en deux. Umi n’eut que le temps d’attraper Kaori par la taille pour la mettre à l’abri.  

 

- Ryo !, cria-t-elle en se jetant sur la paroi en métal.  

- Reste avec Umi, Sugar ! Kaori, tout va bien se passer. On se retrouve dehors dans pas longtemps avec Kei.  

 

Il resta juste un instant de plus avant de tourner les talons.  

 

- Hide, quoiqu’il arrive, ne t’occupe que de Kei. Ramène-le à sa mère et prends soin d’eux si je ne reviens pas., lui demanda son ami.  

- Tu veux qu’elle me tue ? Débrouille-toi pour revenir., le tança-t-il sévèrement.  

 

Ils se regardèrent un instant et acquiescèrent, conscients de tout ce qu’ils étaient prêts à sacrifier pour Kei. De leur côte, Umi et Kaori reprirent également leur exploration du bateau. Porte après porte, ils fouillèrent les cabines. Dans une pièce servant de stockage, ils entendirent un léger murmure, une espèce de grognement et avancèrent prudemment. Ils découvrirent un prisonnier visiblement retenu par des chaînes dans l’obscurité.  

 

- Qui êtes-vous ?, demanda Umi de sa grosse voix.  

- Il faut tuer les intrus., murmura l’homme.  

 

Soudain, il se leva et arracha les chaînes qui le retenaient. Il se précipita sur Umi et l’agrippa au cou. Celui-ci le fit valser mais le prisonnier revint à la charge. Son visage fut brièvement éclairé par la lumière du couloir et Kaori sentit son coeur se pétrifier.  

 

- Mick… Umi, c’est Mick !, hurla-t-elle.  

- Mick, arrête ! Je t’en supplie, arrête, ne lui fais pas de mal !  

- Il ne t’entend pas Kaori. Il est sous poussière d’ange., lui apprit Umibozu qui avait des difficultés à le maîtriser.  

- Mick, c’est moi Kaori ! Mick, reviens., pleura-t-elle.  

 

Mick projeta Umibozu au loin et se tourna vers Kaori.  

 

- Il faut tuer les intrus., répéta-t-il tel un robot.  

- Kaori, va-t-en !, lui ordonna Umi se jetant de nouveau sur Mick.  

 

Malgré sa carrure et sa force, Umi semblait en difficulté. Elle fit un pas en arrière, hésitant à le laisser, puis pensa à Kei et obéit à ses ordres. Elle sortit de là en courant et fonça droit devant. Soudain, une main se saisit d’elle et on lui colla un pistolet dans le dos. Elle leva les yeux en tournant la tête et affronta le regard dément de Kaïbara. Sans délicatesse, il l’entraîna vers sa pièce où il la projeta sur un divan, à côté de Kei apeuré.  

 

- Maman !, cria-t-il, se jetant dans ses bras.  

- Tout va bien, mon grand., le rassura-t-elle.  

 

Ils s’étreignirent un long moment sous le regard ironique de leur kidnappeur puis Kaori se tourna vers lui.  

 

- Laissez-nous partir. Ryo sera plus clément., lui demanda Kaori.  

- Mon fils est devenu une vraie mauviette. Il ne mérite qu’une chose : la mort. Je le tuerai de mes propres mains., lui apprit-il, une lueur métallique dans le regard.  

- Votre fils est un homme bien. Il a une famille et se bat pour elle. Pouvez-vous en dire autant ?, se fâcha-t-elle.  

 

Soudain, Ryo apparut et fit face à son père.  

 

- Tout cela c’est entre toi et moi, Shin. Laisse-les partir., lui dit-il d’une voix dure.  

- Ryo, Mick… Mick est vivant mais drogué mais Umi… je ne sais pas s’il s’en est sorti., lui apprit-elle, bouleversée.  

 

La surprise marqua son visage une fraction de seconde puis il redevint impassible.  

 

- Eloigne-toi, garde Kei avec toi., lui demanda-t-il.  

- Tu es faible, mon fils. Je t’avais pourtant tout appris pour que tu deviennes le grand guerrier, le chef de clan suprême qui me remplacerait le moment venu mais tu as mal tourné.  

- Tu te trompes. J’ai découvert en moi et en elle une nouvelle source de force, quelque chose qui me pousse à aller au-delà de mes limites tout en restant humain.  

- Les sentiments sont le nid de la faiblesse., déclara Kaïbara.  

- Non, ils sont sources de force. Mais cela tu ne pourras jamais le comprendre. Sinon tu ne m’aurais jamais fait subir la poussière d’ange alors que j’avais une confiance aveugle en toi. Un père ne peut pas faire cela à son fils. Un père aime et protège son enfant.  

- Je t’ai protégé, Ryo. Je t’ai même sauvé la vie en y laissant une partie de moi, dit-il en tapant sur la prothèse qui lui servait de jambe.  

 

Un rugissement les surprit et ils virent le corps d’Umibozu projeté dans les airs par Mick. Un léger grognement les rassura sur le fait qu’il était encore en vie.  

 

- Mick, elle aussi est un intrus. L’enfant également., déclara Kaïbara qui au même moment attaqua Ryo  

 

Kaori se positionna devant Kei.  

 

- Mick, c’est moi Kaori. Mick, souviens-toi.  

 

Il s’approcha d’elle, le vide remplaçant son regard charmeur. Il l’empoigna par le cou et la souleva. Kaori sentit la douleur d’abord puis progressivement ce fut le manque d’air.  

 

- Mick, on est amis. Je t’aime, Mick. Ne laisse pas cette drogue te tuer, tuer l’homme que tu es., l’incita-t-elle.  

- Tiens, reprends cela… ton porte-bonheur., dit-elle réussissant à retirer le collier de son cou et à le faire glisser sur ses poignets.  

- Lâche maman, Mick. T’es méchant, Mick. Tu fais mal à maman., cria Kei en s’agrippant à sa jambe.  

 

D’un coup, il l’envoya valser contre le mur et Kei se cogna. Il laissa échapper un cri puis se mit à pleurer. Le son sembla le déstabiliser et il relâcha son emprise sur Kaori. Hide arriva au même moment, Ryo et lui ayant pris deux chemins différents.  

 

- Hide, prends Kei. Va le mettre à l’abri., l’implora sa sœur.  

 

Il attrapa le petit et rebroussa chemin, non sans un dernier regard à ses amis et famille. Il devait protéger le plus faible. Kaori se tourna de nouveau vers Mick qui de nouveau revenait à la charge, seulement il passa au ras d’elle et se précipita sur le tableau de commande, provoquant un énorme court-circuit qui déclencha l’auto-destruction.  

 

Le bruit attira l’attention de Kaïbara qui constata que son soldat était hors d’état de combattre et que le géant se relevait péniblement. Sans attendre, il appuya sur un bouton et une vitre blindée coupa la pièce en deux. Le reste de l’action se déroula très vite. Kaïbara le défia, ils tirèrent et son père s’effondra mort. Ryo ramassa le porte-bonheur de Mick qui avait déstabilisé son père, se retourna et constata qu’il ne pouvait sortir de ce guêpier. Il observa Kaori et s’approcha de la vitre.  

 

- Où est Kei ?  

- Avec Hide vers la sortie.  

- File d’ici avec Junior, Umi et Mick. On se retrouve dehors., lui avait-il assuré éhontément.  

 

Il ne pouvait lui dire que son heure était venue, que leurs chemins allaient se séparer, qu’il les abandonnait tous les trois pour les bras de la Faucheuse.  

 

- Promis ?  

- Promis. File Kaori, je t’aime.  

 

Leurs mains se soudèrent à travers la vitre, leurs lèvres suivirent bientôt. Après un dernier regard, Kaori s’enfuit à la suite de son ami portant Mick. Une explosion fit bouger violemment le bateau et elle fut projetée contre un mur.  

 

- Ca c’est Miki. Suis-moi., lui enjoignit Umibozu.  

 

Ils rattrapèrent Hide qui tenait Kei qui leur emboîta le pas, refusant de lâcher le petit pour ne pas fatiguer sa sœur inutilement. Deux minutes plus tard, ils sautaient dans le bateau de Miki, attendant Ryo. Soudain une violente explosion ébranla le yacht qui commença à couler. Miki n’eut d’autre choix que de s’éloigner.  

 

- Mais… Ryo…, murmura Kaori, un grand vide se créant en elle.  

- Il a de la ressource., tenta de la rassurer son frère.  

 

Les minutes qui suivirent furent interminables puis soudain, ils entendirent un hélicoptère qui s’immobilisa au dessus de l’eau, puis peu après une forme trempée fut hélitreuillée jusqu’à eux. Un Ryo tout mouillé embarqua rapidement assailli par une jeune femme en pleurs et un enfant ravi de retrouver son père. Il les serra contre lui, ravi de sentir leur amour et leur chaleur, lui qui venait de tuer son père. La vie continuait, une page se tournait. 

 


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