Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 24 :: Chapitre 24

Pubblicato: 11-11-19 - Ultimo aggiornamento: 11-11-19

Commenti: Bonjour, la suite. Bon lundi. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29


 

Chapitre 24  

 

- Elle est longue, non ?, s’inquiéta soudain Ryo.  

- Oui, en effet., répondit Umibozu.  

 

Le nettoyeur se leva et alla jusqu’à la chambre de Mary, entrant après avoir frappé sans obtenir de réponse.  

 

- Elle n’est pas là., observa-t-il, inquiet.  

 

Pris d’une subite intuition, il courut jusqu’à sa chambre et, comme il s’y attendait, Kaori n’y était pas.  

 

- Kaori non plus. J’espère qu’elle ne l’a pas suivie., maugréa-t-il.  

- Pas en étant enceinte. J’appelle Miki pour qu’elle vienne veiller Kei au cas où., lui proposa le géant.  

 

Ryo acquiesça puis ils descendirent au garage. Il manquait une voiture.  

 

- Ryo…, l’interpela Umibozu, lui désignant une forme allongée dans un coin.  

 

Le sang du nettoyeur ne fit qu’un tour. Le coeur lourd, il s’approcha de sa femme inconsciente et s’agenouilla à ses côtés, cherchant son pouls. Il poussa un profond soupir de soulagement quand il le sentit battre fort et régulier. Il la releva doucement et l’appuya contre le mur.  

 

- Kaori… Kaori, réveille-toi., l’appela-t-il doucement.  

 

La jeune femme poussa un léger gémissement et ses yeux s’ouvrirent péniblement. Elle mit quelques secondes à se focaliser et esquissa un léger sourire pour rassurer son homme. Soudain, ses yeux s’obscurcirent.  

 

- Mary ?, demanda-t-elle.  

- Elle est partie., lui répondit Ryo.  

- C’est elle qui t’a fait cela ?, demanda-t-il, les dents serrés.  

- Oui pour ne pas que je la suive ou l’empêche de partir. Ne lui en veux pas. Je la comprends, tu sais. C’est dur d’avoir peur pour l’homme qu’on aime. Si je n’avais pas été enceinte, je serais certainement montée en douce à l’arrière de sa voiture pour l’aider, tu sais., lui dit-elle, d’une voix douce.  

 

Ryo scruta son regard un moment et sut qu’elle disait vrai. Ca ne l’étonna même pas. Il caressa sa joue tendrement.  

 

- Alors je suis heureux que tu sois enceinte parce que je me doute que tu n’aurais pas su rester en retrait…, murmura-t-il.  

- Ryo, j’ai placé un émetteur sur elle., l’informa-t-elle.  

- Tu pourras suivre ses déplacements.  

- Je t’ai déjà dit que tu étais sacrément futée ?, la taquina-t-il, fier d’elle.  

 

Elle rosit de plaisir en lui adressant un magnifique sourire.  

 

- Tu vas pouvoir remonter seule à l’appartement ? Miki va arriver., lui demanda son mari.  

- Ca devrait aller. Allez-y., répondit-elle.  

 

Malgré son assurance, Ryo l’aida à se lever et l’accompagna jusqu’à l’ascenseur. Quand les portes se refermèrent sur elle, il fit demi-tour et rejoignit Umibozu pour prendre la direction qu’indiquait l’émetteur.  

 

- Elle n’est pas encore arrivée mais ça ne saurait tarder., l’informa son ami.  

- Alors dépêchons-nous.  

 

Les deux hommes partirent, croisant Miki qui arrivait. La jeune femme monta à l’appartement et retrouva Kaori, assise sur le fauteuil.  

 

- J’ai croisé Ryo et Umi qui partaient. Mary n’était pas avec eux ?, demanda-t-elle.  

- Non, elle nous a faussé compagnie il y a quelques temps. J’ai essayé de l’empêcher de partir mais elle m’a… endormie. Ils vont essayer de la rattraper., lui expliqua la nettoyeuse.  

- D’accord. Comment a-t-elle fait pour t’endormir ?  

- Pression dans le cou.  

- Alors fais-moi plaisir : allonge-toi. Elle doit savoir ce qu’elle fait mais c’est une prise qui reste dangereuse pour la personne qui la subit. Je préférerai que tu t’allonges si jamais tu faisais un malaise.  

 

Kaori jeta un regard anxieux à son amie et s’exécuta.  

 

- Tu connaissais Mary avant qu’elle n’arrive ?, lui demanda Miki.  

- Non. Ryo ne m’en avait jamais parlé., avoua Kaori.  

- Comment se passe la cohabitation avec Umi ?, l’interrogea-t-elle en retour.  

- Bien. Encore mieux que je l’imaginais. Le seul hic…, commença la brune mais elle s’interrompit.  

- Vas-y, je t’écoute.  

- C’est… je ne sais pas comment te l’expliquer., soupira-t-elle.  

- Tu en as assez qu’il nettoie ses bazookas sur la table du salon ?, la taquina Kaori.  

 

Miki la regarda avec un sourire en coin, voyant clair dans la tentative de son amie de la détendre.  

 

- Ca ? Non, je suis habituée. Je ne comprends pas pourquoi il se met à rougir dès que je le touche ou lui dis un mot doux. Encore tu ne l’as pas vu lorsqu’on a un rapport sexuel., déclara Miki, comme si elle parlait de la pluie et du beau temps.  

- C’est chaud, très chaud même et bien avant qu’on ait pris notre pied., acheva-t-elle.  

 

N’entendant aucune réponse de son amie, elle lui jeta un regard inquiet. Elle fut surprise de trouver une Kaori rouge cramoisie, le visage à moitié caché dans un plaid.  

 

- Kaori, ça ne va pas ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Si, si.  

- C’est drôle : Umi a à peu près la même teinte que toi quand on fait l’amour., constata l’ex-mercenaire.  

- Miki, ce n’est pas parce qu’il est capable d’affronter n’importe quelle situation de guerre qu’il est capable d’affronter ses sentiments. Il doit être gêné d’évoquer certaines choses publiquement., lui expliqua Kaori.  

- Ah bon ? Mais pourtant exprimer ses sentiments et son désir de l’autre, c’est normal, non ?  

- Pas pour tous. Et encore moins quand on parle de s… sexe…, bafouilla la nettoyeuse.  

- Toi aussi, tu es mal à l’aise quand tu parles de cela ?, s’étonna Miki.  

 

Kaori ne répondit pas mais son visage couleur pivoine parlait pour elle.  

 

- Pourtant avec Ryo, vous devez pratiquer et pas qu’un peu si j’en crois la réputation dont m’a parlé Umi.  

- Miki., soupira Kaori, souhaitant abréger la conversation.  

- Quoi ? Il n’est pas à la hauteur ? Tu ne t’amuses pas autant que tu le voudrais avec lui ? Il est trop vieux ?  

 

Kaori s’étrangla en pensant à la réflexion de son amie et à la réaction qu’aurait Ryo.  

 

- Je… Non. Tout se passe bien et Ryo n’est pas vieux !  

- Ben, alors ?  

- Je n’aime pas parler de… de ça. Ca me gêne. Pour moi, c’est privé. Ca ne concerne que Ryo et moi., lui expliqua la nettoyeuse en détournant le regard.  

- Je dois te choquer alors. Moi, j’ai été élevée au milieu de soldats et parler de sexe était monnaie courante. C’est vrai qu’Umi ne participait pas beaucoup à ces conversations. Je pensais que c’était son côté taciturne., avoua Miki.  

- Il est peut-être simplement pudique., constata Kaori.  

 

Miki acquiesça. Kaori jeta un regard vers l’horloge murale.  

 

- Tu crois qu’ils en ont encore pour longtemps ? Je ne devrais pas être inquiète mais je n’aime pas quand il part sans moi., avoua la nettoyeuse.  

- Ils ne devraient pas tarder. Ryo m’a demandé s’il pouvait faire ton anniversaire au Cat’s. Ca te plairait ?, lui demanda Miki pour lui changer les idées.  

- Oui et ça solutionnerait mon problème de jalousie fraternelle. Ca ne te dérange pas ?  

- Non, bien sûr que non., la rassura son amie.  

- Donc c’est parti pour le trente et un mars. Au fait, quand est né Kei ?  

- Le vingt-sept septembre. Et toi ?  

- Moi, c’était au mois de janvier. Et Ryo ?  

- Ryo, c’est…, répondit Kaori avant de s’interrompre.  

 

Elle fouilla sa mémoire, chercha et chercha encore mais elle ne s’en rappelait pas. Finalement, elle se rendit compte que ce n’était pas un problème de se souvenir, c’était juste qu’elle ne savait pas et ça lui brisa le coeur.  

 

- Je ne sais pas., murmura-t-elle, d’une toute petite voix.  

- Sur l’acte de naissance de Kei ?  

- Il n’y figure pas. Il n’a pas d’existence légale. Il ne pouvait y être inscrit. Miki, ça va faire un an qu’on vit ensemble, près de quatre qu’on se connaît et je ne me suis même pas rendue compte que je ne connaissais pas sa date d’anniversaire., dit-elle bouleversée  

 

Une main se posa sur son bras. Miki posa un regard rassurant sur elle.  

 

- Reste calme. Il ne t’en voudra pas. L’année a été riche en évènements.  

 

Kaori resta dubitative. Elle s’en voulait de ce qu’elle définissait comme un manque de considération de sa part. Finalement, la porte s’ouvrit et Ryo et Umi rentrèrent, accompagnés de Mary. Les deux femmes se levèrent.  

 

- Où… Où est Marco ?, demanda la nettoyeuse.  

- A l’hôpital pour la nuit. Il devrait sortir demain matin., la rassura Ryo.  

 

Il s’approcha d’elle et l’enlaça tendrement.  

 

- Tu devrais être couchée., murmura-t-il à son oreille.  

- Ryo…  

- Tout le monde va bien. Il est tard. Les questions attendront demain, Sugar., lui enjoignit-il.  

- Merci de votre aide à tous les deux.  

 

Miki et Umi firent un simple signe de tête avant de s’en aller.  

 

- Kaori, je suis désolée pour ce que je t’ai fait., s’excusa Mary.  

- C’est déjà oublié. J’espère juste que tu vous laisseras une chance d’être heureux ensemble., dit-elle, posant la tête contre l’épaule de Ryo, la fatigue s’abattant sur elle.  

 

Le nettoyeur regarda les deux femmes tour à tour, ayant une petite idée de la conversation implicite qu’elles pouvaient avoir. Brisant l’échange silencieux, il emmena sa moitié au lit.  

 

Le lendemain, quand il se leva, Kaori et Mary étaient déjà dans la cuisine et prenaient le petit-déjeuner dont l’animateur était Kei qui discutait joyeusement de tout et n’importe quoi.  

 

- Papa !, s’écria le petit garçon.  

- Bonjour, mon grand. Bien dormi ?  

- Oui. C’est vrai qu’on va fêter l’anniversaire de maman chez Miki et Umi ?, lui demanda-t-il.  

- Si maman est d’accord., répondit-il en lançant un regard à sa moitié.  

- Elle est d’accord., répondit Kaori.  

- Chouette ! C’est quand ton anniversaire, maman ?  

- A la fin du mois, le trente et un mars.  

- Et mon anniversaire, c’est quand ?, demanda Kei.  

- Le vingt-sept septembre.  

 

Ryo sentit un malaise le gagner et ce qu’il craignait ne tarda pas. Kei posa un regard interrogateur sur lui.  

 

- Et toi, papa, c’est quand ton anniversaire ?  

- Il est temps d’aller te laver, Kei., répondit-il un peu plus brusquement que nécessaire.  

- Mais papa…, répondit tristement le petit garçon.  

- File à la salle de bains, Kei., lui ordonna-t-il.  

 

Le petit garçon s’enfuit en courant, réprimant un sanglot. Kaori se tourna vers son mari, visiblement contrariée.  

 

- Pourquoi lui as-tu ainsi parlé ? Ce n’est pas un secret d’État. Il te demandait juste ta date d’anniversaire…, lui reprocha-t-elle.  

 

Ryo la regardait mutique. Il ne savait comment lui répondre. Ce fut Mary qui le soulagea de cette épine.  

 

- Ryo ne pourrait pas lui répondre même s’il le voulait. Il ne sait pas quand il est né., lui apprit-elle.  

- Mary !, la rappela-t-il à l’ordre.  

- Il n’y a pas de honte, tu sais, avec tout ce qui t’est arrivé., se défendit-elle.  

- Mary, tais-toi !, lui ordonna-t-il.  

 

Plus que la nouvelle, ce fut le visage dur qu’il arborait qui fit mal à Kaori. Sentant ses jambes flageoler, elle se tint à la table et s’assit.  

 

- Papa !, cria Kei, le coupant dans son élan pour l’approcher.  

 

Ryo tergiversa puis s’en alla, non sans un regard d’avertissement à son ex-partenaire. Kaori fixait son alliance, tentant d’y trouver le courage pour lutter contre le vertige qui la prenait.  

 

- Tout le monde connaît sa date de naissance, sauf les amnésiques… Ryo n’est pas amnésique…, murmura-t-elle, cherchant une explication rationnelle.  

- Non, il n’est pas amnésique. Il est l’unique rescapé d’un crash d’avion dans lequel ses parents sont morts. Il avait trois ou quatre ans quand il s’est retrouvé seul à errer dans la jungle centraméricaine où il est tombé sur un groupe de guérilleros qui l’a recueilli. Donc il ne connaît pas sa date de naissance, ni son âge exact. Tu dois connaître la suite de l’histoire…, laissa échapper Mary.  

- Non, je n’en connais que quelques bribes…, avoua Kaori.  

- J’aurais peut-être mieux fait de me taire alors. Où vas-tu ?, s’inquiéta l’américaine comme Kaori se levait chancelante.  

- J’ai… J’ai besoin de prendre l’air.  

- Ce n’est pas raisonnable. Tu n’as pas l’air bien., tenta de s’interposer l’américaine.  

 

La nettoyeuse ne l’écouta pas et sortit. Elle avait l’impression d’étouffer. Pourquoi avait-il parlé de sa vie à Mary et pas à elle ? Ils étaient mariés pourtant, ils avaient un enfant ensemble… Avait-il si peu confiance en elle ? Elle ne savait plus où elle en était et marchait sans but jusqu’à atterrir au parc où elle s’assit sur un banc et se mit à pleurer.  

 

Quand Ryo descendit avec Kei, il trouva Mary faisant les cent pas dans le salon.  

 

- J’ai fait une bourde., lui dit-elle, visiblement gênée.  

- J’ai parlé de ton enfance à ta femme. Pourquoi tu ne lui as jamais rien dit ?, lui reprocha-t-elle.  

 

Ryo serra les dents et se retint d’envoyer paître la jeune femme devant Kei. Cherchant à contrôler sa colère, il se posta à la fenêtre et fixa un point invisible un moment.  

 

- Kaori est une personne sensible et très empathique. Je ne voulais pas l’accabler d’un passé qui sera forcément douloureux à ses yeux. Seuls le présent et le futur comptent désormais. Où est-elle ?, demanda-t-il, soucieux.  

- Elle est sortie. Elle avait besoin de réfléchir. Tu veux la chercher ? Je garde Kei si tu veux., lui proposa Mary.  

- Je n’ai pas l’habitude de l’étouffer mais dans son état…  

- Tu es un homme bien avec elle, Ryo, bien loin de ce que tu étais quand on était partenaires et ce n’est pas plus mal., lui assura son amie.  

 

Il lui adressa un léger signe de tête puis dit quelques mots à son fils avant de sortir d’un pas pressé.  

 

Dans le parc, Kaori fut soudain enveloppée par une ombre immense.  

 

- Bonjour Kaori.  

- Bonjour Umi., bafouilla-t-elle, à travers ses larmes.  

- Que se passe-t-il ?  

- Mary m’a brièvement raconté l’histoire de Ryo, le crash de l’avion, son enfance dans la guérilla…, répondit-elle.  

- Tu es triste de ce qu’il a vécu ?  

- Oui… Non…, bredouilla-t-elle.  

 

Elle poussa un long soupir pour tenter de contrôler ses nerfs et la tension qu’elle sentait monter. Elle posa les mains sur ses genoux pour en contrôler le tremblement.  

 

- Bien évidemment, entendre cette histoire me rend infiniment triste pour lui. Je ne peux pas imaginer ce que c’est que de grandir sans parents dans la guerre, de ne pas savoir qui on est. Mais…, fit-elle, s’interrompant en se mordant les lèvres.  

- Mais ?, l’incita Umibozu sans chercher à la brusquer.  

- Je suis en colère, Umi. C’est moche d’en vouloir à l’homme qu’on aime, n’est-ce pas ?, lui demanda-t-elle, levant un regard coupable sur lui.  

- Ca dépend de ce qui génère cette colère., répondit-il simplement d’une voix posée.  

- Pourquoi lui en a-t-il parlé à elle et pas à moi ? Pourquoi Mary a-t-elle le droit de savoir et moi pas ? Je suis sa femme, la mère de ses enfants. Je pensais qu’il avait confiance en moi alors pourquoi ? J’aurais pu comprendre, essayer d’apaiser sa douleur., se justifia-t-elle.  

- Peut-être justement pour cela. Parce que tu es particulière, que tu prendrais cela à coeur alors qu’il ne veut qu’oublier, aller de l’avant et surtout te protéger.  

 

Kaori resta silencieuse, méditant ses paroles. Umibozu posa une main sur son épaule.  

 

- Je dois y aller : Miki m’attend. Ryo t’aime, Kaori. Et il n’a jamais parlé de cela à Mary. Le père de Mary était son premier partenaire aux Etats-Unis. C’est aussi le deuxième homme qui a élevé Ryo avec Kaibara., acheva-t-il avant de s’en aller.  

 

Kaori essuya ses yeux encore légèrement humides et se massa les tempes. Toutes ses pensées s’embrouillaient. Elle ferma les yeux un moment et tenta de faire le vide dans sa tête. Deux mains se posèrent sur ses épaules et commencèrent à les masser doucement. Elle avait reconnu l’aura de Ryo.  

 

- Tu veux qu’on en parle ?, lui demanda-t-il.  

- Pas si tu n’en as pas envie., répondit-elle.  

- Je n’en ai pas envie., répondit-il simplement, lui donnant un coup au coeur.  

- Mais je pense que c’est nécessaire., ajouta-t-il.  

 

Il s’assit à ses côtés et passa un bras autour de ses épaules, l’attirant contre lui. Il déposa un baiser dans ses cheveux. Elle se laissa aller contre lui et puisa dans sa constance pour s’apaiser.  

 

- Il n’y a pas grand-chose à dire. L’avion dans lequel j’étais, probablement avec mes parents, s’est écrasé. J’étais très jeune : Kaibara a estimé mon âge à trois ou quatre ans. Il m’a pris sous son aile, m’a élevé pour devenir un soldat. Il m’a drogué, le Professeur m’a soigné et, à la fin de la guerre, le second de Kaibara, le père de Mary m’a emmené avec lui aux Etats-Unis pour me donner une autre vie. Il a été mon premier partenaire, puis Mary, puis Mick. J’ai quitté Mick pour venir au Japon d’où Kaibara me pensait originaire et le reste, tu connais.  

- Pourquoi as-tu réagi si violemment lorsque Kei t’a demandé ta date d’anniversaire ?  

 

Il lui fut gré de ne pas s’apitoyer ouvertement sur son sort. Sans nul doute, la chose la travaillerait encore quelques temps.  

 

- Je ne savais pas quoi lui dire et tu connais Kei, il ne s’arrête pas à un « je ne sais pas. »., soupira-t-il.  

- Il y a des choses qui peuvent s’arranger. A compter d’aujourd’hui, tu auras une réponse à lui donner.  

 

Il la fixa sans comprendre. Elle soutint son regard sans ciller.  

 

- Je décrète que tu es né le vingt-six mars., décida-t-elle.  

- Le vingt-six mars, ça me plaît., accorda-t-il.  

- Ce sont les trois fois où nous nous sommes trouvés ou retrouvés, non ?  

- Oui. Et tu as vingt-cinq ans.  

- Ca aurait pu être pire. Tu aurais pu m’en donner trente., plaisanta-t-il, l’oeil pétillant.  

- Ne me tente pas., répondit-elle avec la même malice.  

 

Il se pencha sur elle et l’embrassa doucement.  

 

- Merci., murmura-t-il.  

- Si on rentrait ? Kei doit se demander ce qu’on fait., lui proposa-t-il.  

- Oui.  

 

Ils se levèrent et prirent le chemin du retour, main dans la main. Soudain, Kaori se tourna vers lui.  

 

- On fête nos anniversaires ensemble au Cat’s ?, lui demanda-t-elle.  

- Kaori, je suis heureux de pouvoir partager cela avec toi mais ce n’est pas un évènement qui a autant d’importance pour toi que pour moi. Fêtons ton anniversaire, ce sera suffisant pour moi., lui répondit-il, embrassant sa main.  

- Tant que tu m’autorises à te faire un gâteau à la maison pour le tien, on peut faire cela., lui accorda-t-elle.  

- Tu sais bien que je ne dis jamais non pour un gâteau…, rétorqua-t-il, malicieux. 

 


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