Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 21 :: Chapitre 21

Pubblicato: 08-11-19 - Ultimo aggiornamento: 08-11-19

Commenti: Bonjour la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29


 

Chapitre 21  

 

Kei regarda sa mère de ses grands yeux noirs et posa les mains sur son ventre légèrement arrondi.  

 

- Dis maman, c’est aujourd’hui qu’il arrive le bébé ?, demanda-t-il avec impatience.  

- Non, Kei. Le bébé va encore rester au chaud dans le ventre de maman quelques temps., répondit-elle patiemment.  

- Ah… Demain alors ?, insista-t-il.  

- Non. Plus longtemps encore. Le bébé de Tonton Hide et tatie Saeko va bientôt arriver en revanche.  

- Tu vas être aussi grosse que tatie, maman ?  

 

Kaori grimaça face à l’indélicatesse de son fils.  

 

- Oui mais c’est normal. Le bébé grandit. Pour le moment, le bébé de maman est grand comme ça., lui dit-elle en faisant un espace d’une quinzaine de sentiments avec ses mains.  

- Le bébé de tatie est comme ça., dit-elle en écartant un peu plus les mains pour atteindre cinquante centimètres.  

- Mais comment il va sortir de ton ventre ? Ton ventre va exploser ?, s’inquiéta Kei.  

 

La maman soupira à la question déjà posée à de nombreuses reprises par son fils.  

 

- Non, il ne va pas exploser. On t’expliquera tout cela plus tard.  

- C’est un tour de magie ?  

- Non., dit-elle en ramassant des jouets de Kei par terre.  

 

Le petit garçon l’aida à ranger ses jouets, pensif. Il jetait par moment des regards sur sa mère qui les sentait mais les ignorait. Elle adorait Kei et appréciait son esprit curieux mais là, après deux mois de questions incessantes sur le bébé, elle devait avouer qu’elle n’en pouvait plus.  

 

- Dis maman…, l’interrompit l’enfant.  

- Oui, mon coeur ?, répondit-elle.  

 

Le ton avait été exagérément patient et Ryo, qui descendait les escaliers, lui fit remarquer en levant un sourcil.  

 

- Comment il est arrivé dans ton ventre le bébé ?, demanda Kei.  

 

Elle se sentit pâlir : cette question-là n’était pas encore arrivée sur le tapis. Elle entendit le petit ricanement de son mari et capta son air narquois, l’air de dire « vas-y, comment tu vas t’en sortir ? ». Quelque chose se rebella en elle et elle sourit à son fils.  

 

- Ca, mon chéri, il faut demander à papa. Il saura mieux te répondre que moi., dit-elle d’une voix mielleuse.  

 

Elle poussa doucement son fils vers son père, lançant à ce dernier un regard ironique. Il riait beaucoup moins d’un coup.  

 

- Papa, comment il est arrivé dans le ventre de maman le bébé ?, redemanda Kei.  

 

Complètement ahuri, Ryo regarda son fils la bouche ouverte, se demandant comment il allait faire pour se dépatouiller de cela. Il lança un regard perdu vers Kaori qui lui fit un petit signe au revoir avant de s’esquiver par la porte pour descendre le sac poubelle.  

 

- Je… euh… Comment te dire…, bafouilla-t-il, nerveusement.  

 

Soudain, il se souvint d’un truc qu’il avait entendu il ne savait plus où, il ne savait plus quand mais c’était la solution.  

 

- Alors Kei, c’est très simple. Les petits garçons naissent dans les choux et les filles dans les roses. Voilà !, répondit-il d’un ton enjoué.  

 

Son fils lui lança un regard bizarre, médita un moment ses paroles puis l’observa de nouveau.  

 

- Pourquoi maman a un bébé dans le ventre alors ?, lui demanda-t-il.  

- C’est parce qu’on a mangé du chou ce midi ? C’est comme ça que le bébé est rentré ?  

 

Ryo le dévisagea, interloqué. Mais où allait-il chercher tout cela ?  

 

- Ca veut dire que moi aussi j’ai un bébé dans le ventre et toi aussi ? Si Tatie va avoir une fille, c’est parce qu’elle a mangé une rose ? Mais on ne peut pas manger les fleurs. C’est maman qui le dit., termina-t-il, entendant sa mère remonter.  

 

Il se précipita vers elle, se jetant dans ses jambes.  

 

- Je suis content d’avoir un petit frère. C’est super, maman !, s’écria-t-il, enthousiaste.  

- On ne sait pas encore si c’est un garçon ou une fille, Kei., le corrigea sa mère.  

- Bah si. C’est papa qui l’a dit. Tu as mangé du chou et tu as mis un garçon dans ton ventre., affirma Kei, sans se démonter.  

 

Kaori lança un long regard à son conjoint et soupira. Qu’avait-il encore inventé comme ineptie ? Elle prit la main de Kei et l’emmena sur le divan.  

 

- Je vais t’expliquer. Papa a mis une graine dans le ventre de maman et la graine est devenue un bébé., lui dit-elle.  

- Comment il a fait ?  

- On t’expliquera cette partie-là plus tard., éluda-t-elle.  

- Il a utilisé une pelle ?, insista Kei.  

- Plus tard, j’ai dit.  

- Il l’a mise dans ta bouche ?, s’entêta-t-il.  

 

Kaori piqua un fard à l’image qui s’imprima devant ses yeux et fut sauvée par l’intervention de Ryo qui prit son bonhomme à bras et le souleva dans les airs.  

 

- On arrête les questions pour aujourd’hui, crapule., lui dit-il joueur.  

 

Kei éclata de rire et son père le reposa. La diversion porta ses fruits et il cessa ses questions. Ryo se tourna vers sa femme et la regarda narquois.  

 

- On dit merci qui ?  

- Certainement pas à celui qui fait croire aux naissances dans les choux et roses., pipa-t-elle, plissant les yeux.  

- N’empêche que je veux bien retenter de faire rentrer la graine par ta bouche., murmura-t-il à son oreille d’une voix sensuelle.  

 

Kaori se remit à rougir mais, malgré la gêne, sentit le désir poindre dans son ventre. Elle dut prendre sur elle pour reprendre le dessus et aller ouvrir la porte à laquelle on toquait.  

 

Un peu plus tôt dans la journée, Saeko bouclait ses derniers dossiers avant son départ en congé maternité. Anxieuse, elle avait repoussé au maximum son départ pour pouvoir passer tous ses dossiers dans les meilleures conditions. Il était hors de question de saboter des années de travail acharné en laissant croire qu’elle s’en allait le coeur léger. Elle avait beau être heureuse, bien qu’anxieuse, d’aborder cette nouvelle partie de sa vie, elle tenait encore à son travail et sa carrière. Elle sortit de son bureau d’une démarche maladroite, bien loin de ce qu’elle était avant, quand elle croisa une jeune femme ravissante qui semblait perdue.  

 

- Je peux vous aider ?, lui demanda-t-elle, cherchant l’officier qui pouvait l’accompagner.  

- Peut-être. Bonjour, Sayuri Tachiki. Je cherche l’inspecteur Makimura.  

- L’inspecteur ne travaille plus ici depuis plusieurs années maintenant., l’informa Saeko.  

- Mince…, soupira-t-elle, visiblement déçue.  

- Puis-je vous aider ? A quel propos vouliez-vous le voir ? Nous avons travaillé ensemble avant son départ.  

 

Sayuri croisa le regard sûr de son interlocutrice et reprit espoir.  

 

- Je cherche ma sœur.  

- Il ne travaillait pas sur les dossiers de personnes disparues…, intervint Saeko.  

- Non, je sais. Mais il devrait pouvoir me renseigner tout de même : ma sœur se prénomme Kaori, Kaori Hisaishi.  

 

Saeko se sentit blêmir : Hideyuki lui avait tout raconté sur l’histoire de sa jeune sœur. Elle avait même sorti le dossier et connaissait tous les détails.  

 

- Mais elle est plus connue sous le nom de Kaori Makimura., ajouta la jeune femme.  

 

L’inspectrice observa les traits de la jeune femme et nota indéniablement les ressemblances. Elle ne savait quoi faire.  

 

- Vous pouvez patienter ici. Je vais voir ce que je peux faire., lui proposa Saeko, lui indiquant un siège non loin de son bureau.  

 

Elle regagna son poste, fermant la porte derrière elle, et s’assit, prenant quelques secondes pour regagner le contrôle de ses nerfs. Lentement, elle attrapa le combiné et téléphona à son mari. Hide arriva un quart d’heure plus tard, le regard impassible malgré son tourment. Il salua quelques collègues qu’il connaissait encore puis se dirigea vers la jeune femme qui patientait.  

 

- Mademoiselle Tachiki ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle acquiesça en se levant, serrant la main qu’il lui tendait.  

 

- Hideyuki Makimura. Vous venez pour Kaori ?  

- Oui, je voudrais retrouver ma petite sœur., lui dit-elle, les yeux brillant d’espoir.  

- Venez, nous allons faire un tour et discuter dehors. Nous serons plus tranquilles.  

 

Il la guida silencieusement jusqu’au parc. Malgré son air impassible, Hideyuki n’en menait pas large. Cette sœur qui débarquait d’on ne savait où allait venir déranger une vie déjà bien chaotique et surtout allait l’obliger à avouer à Kaori l’inavouable : il n’était pas et n’avait jamais été son vrai frère tout comme son père n’était pas son père. Il se demandait comment elle réagirait, si elle accepterait cette nouvelle donnée, si elle le rejetterait pour cet horrible mensonge, si elle lui préférerait sa sœur… Il devait l’avouer : il était jaloux et ne voulait pas perdre sa famille car, pour lui, Kaori serait toujours sa sœur même si le sang qui coulait dans leurs veines n’était pas le même.  

 

- Si vous voulez me dissuader de retrouver ma sœur, vous perdez votre temps., affirma Sayuri, sur la défensive.  

- Ce n’est pas le cas. J’aimerais juste que l’on discute un peu pour vous préparer à la rencontrer et pour la soutenir de la meilleure façon. Vous voulez bien ?, lui demanda-t-il d’une voix posée.  

 

Elle le jaugea un instant puis hocha la tête. Il prit alors le temps de lui raconter toute l’histoire telle qu’il la connaissait, ce à quoi elle lui donna sa version des faits, la partie de l’histoire qui venait avant, avant l’accident et avant la mort du père de Kaori, de leur père. Ils restèrent silencieux un moment puis Sayuri releva les yeux vers lui.  

 

- Comment est-elle ?, osa-t-elle lui demander.  

- C’est une jeune femme responsable et épanouie. Elle est maman d’un petit garçon de trois ans et mariée à son père.  

- Déjà ? Mais elle n’a que vingt ans !, s’indigna-t-elle.  

- Vous l’avez forcée à l’épouser ? Elle aurait dû avorter : elle était trop jeune pour avoir un enfant !, s’exclama-t-elle.  

- Je sais mais elle ne voulait pas. Elle a voulu garder le bébé et elle ne s’est mariée que cette année de son plein gré. Elle a toujours été mure. Vous le verrez par vous-même…, soupira-t-il.  

- Justement, quand pourrai-je la voir ?, balbutia-t-elle.  

- Ma femme finit dans vingt minutes. Si vous voulez bien patienter, nous irons tous les trois., lui proposa-t-il.  

 

Elle aurait bien aimé la rencontrer seule mais elle se serait sentie impolie d’aller à son encontre. Ils patientèrent donc jusqu’à l’arrivée de Saeko.  

 

- C’était la dernière ?, lui demanda tendrement Hideyuki, passant un bras autour de sa taille.  

- Oui. Ca fait bizarre., répondit Saeko.  

- Vous avez discuté ?, leur demanda-t-elle.  

- Oui. Nous allons voir Kaori. Tu veux rentrer ou venir avec nous ?, s’enquit-il.  

- Je vais venir. Je m’occuperai de Kei. Je pense que vous aurez besoin d’un peu de calme. Tu lui as dit pour Kaori ?, l’interrogea-t-elle, posant une main sur son ventre.  

 

Hideyuki comprit le message et sourit à sa femme amoureusement.  

 

- Sayuri, j’ai oublié de vous prévenir : Kaori est enceinte de quatre mois. Ne la brusquez pas. Elle est parfois impulsive, les hormones n’arrangent rien, donc ne vous offusquez pas si elle s’emporte., la prévint-il.  

- D’accord, j’essaierai de ne pas l’oublier.  

 

Ils arrivèrent bientôt devant l’immeuble et prirent l’ascenseur. Au cinquième étage, Hide les guida vers l’entrée et toqua. Quelques secondes plus tard, Kaori vint leur ouvrir et les invita à entrer. Elle se présenta gaiement à la nouvelle venue ainsi que Ryo et Kei puis leur proposa un café ou thé selon les envies. Lorsqu’ils eurent terminé leurs boissons en discutant de tout et de rien, Saeko proposa à Kei d’aller jouer avec lui dans sa chambre. Ryo et Kaori furent surpris car, même si la relation entre l’inspectrice et l’enfant avait bien évolué, c’était généralement Kei qui venait la chercher pour jouer plutôt que le contraire.  

 

- Kaori, ce n’est pas qu’une visite de courtoisie., entama Hideyuki, nerveux.  

- Il y a des choses dont nous n’avons jamais parlées et il est temps de le faire maintenant.  

 

Elle regarda son frère et sentit l’anxiété la gagner. Pour lutter, elle agrippa la main de Ryo qui la prit avec délicatesse.  

 

- Kaori, je ne sais pas comment rendre les choses plus faciles alors je vais être direct : biologiquement, nous ne sommes pas frère et sœur. Papa t’a adoptée quand tu n’étais qu’un bébé., dit-il.  

 

Il patienta un moment, attendant la réaction de Kaori. Il s’attendait à des cris, des pleurs, de la colère mais rien ne vint.  

 

- Je le savais déjà., répondit-elle simplement.  

 

Ryo sentit la tension quitter sa femme mais elle ne lâcha pas sa main pour autant.  

 

- Quoi ? Tu étais au courant ? Pourquoi ne m’as-tu rien dit ?, s’étonna son frère.  

- Pourquoi TU ne m’as rien dit, Hide ? A quoi ça aurait servi de toute manière ? Je n’ai pas besoin de liens ADN pour savoir que tu es et resteras mon frère. C’est là que ça se passe., dit-elle en posant sa main libre sur son coeur.  

 

Makimura se sentit ému au-delà des mots. Ce n’était pas la réaction qu’il escomptait et, au final, c’était lui qui se sentait le plus troublé.  

 

- Je suppose que si Mademoiselle Tachiki…, commença Kaori.  

- Sayuri., intervint cette dernière.  

- Si Sayuri t’accompagne, je suppose qu’elle fait partie de ma famille biologique., demanda-t-elle.  

- Oui. C’est ta sœur., admit Hideyuki.  

- Ravie de faire votre connaissance, Sayuri.  

- Moi de même.  

 

Elles s’observèrent toutes les deux gênées, ne sachant par quoi commencer.  

 

- Tu travailles dans quoi, Kaori ?, initia son aînée.  

- Je suis l’assistante de mon mari, Ryo., répondit la nettoyeuse.  

- Et vous bossez dans quoi, monsieur Saeba ?  

- Je suis… garde du corps ou détective privé selon les besoins., répondit-il.  

- C’est un métier dangereux, non ? Tu n’as pas peur, Kaori ?  

- Non. Ryo et Hideyuki sont les meilleurs., rétorqua-t-elle fièrement.  

 

Sayuri regarda les deux hommes puis reposa les yeux sur sa cadette en grimaçant.  

 

- Je vais être honnête : ça ne me plaît pas de te savoir entourée de personnes dangereuses, Kaori. Maman n’aurait jamais voulu de cela pour toi., déclara la jeune femme d’un air pincé.  

- Peut-être mais c’est ma vie. J’en fais ce que je veux., s’irrita Kaori.  

- Ce n’est pas une vie pour toi ni tes enfants. Je ne sais pas quel genre d’homme vous êtes, Monsieur Saeba, mais certainement pas quelqu’un de bien pour avoir mis enceinte une si jeune fille et maintenant la faire vivre ainsi avec vos enfants. Vous pensez peut-être vous être dédouané en l’épousant mais ça ne diminue pas vos méfaits…, lui asséna la sœur de Kaori.  

- Dehors !, gronda Kaori, furieuse.  

- De quel droit vous vous permettez de juger ma vie et ma famille sans les connaître. Je suis heureuse ainsi, Hide est un frère génial et Ryo l’homme de ma vie. Ma vie ne convient peut-être pas à Madame mais c’est MA vie !, hurla-t-elle.  

- Kaori, calme-toi. Mademoiselle Tachiki, je vous prierai de sortir. Je pense que votre contribution a été suffisante pour la journée., déclara Ryo, un regard noir posé sur elle.  

 

Sayuri tressaillit face à la colère retenue qu’elle ressentait de sa part et ramassa son sac avant de partir en courant. Ce n’était pas ainsi qu’elle avait envisagé les choses. Elle avait espéré, naïvement, que sa sœur lui sauterait dans les bras et accepterait de tout abandonner pour la suivre. Elle avait oublié que Kaori avait une vie dans laquelle elle semblait heureuse, ce dont elle lui en voulait un peu car elle aurait aimé voir un peu d’espace pour elle se faire une place.  

 

- Kaori, je suis désolé., murmura Hide.  

- Tout va bien, aniki. Tu ne pouvais pas prévoir. Si on allait sauver Saeko des griffes de Kei ? Elle ne doit plus en pouvoir s’il a mis en route le quizz infernal., pipa Kaori, malicieuse.  

- Le quizz infernal ?, répéta Hideyuki.  

- Oui, le quizz infernal : quand le bébé va arriver ? Comment est-il arrivé dans ton ventre ?, comment va-t-il en sortir ?, résuma Kaori, prenant la direction de l’escalier.  

 

Ils n’étaient pas arrivés à la moitié que Kei déboula sur le palier, hilare.  

 

- Tonton, Tatie s’est fait pipi dessus., cria-t-il.  

- Je ne me suis pas fait pipi dessus, Kei !, vociféra Saeko, les dents serrées.  

- Aniki, tu vas être papa., s’amusa Kaori.  

 

Il bouscula les deux autres adultes, inquiet, et grimpa le reste des escaliers en deux secondes, courant vers la chambre. Une flaque d’aspect étrange s’étalait au sol et Saeko se tenait le ventre, ce qui l’inquiéta. Sans mot dire, il lui prit la main et la soutint.  

 

- Désolée pour les dégâts…, pipa l’inspectrice quand le couple arriva.  

- Pas de souci. Donne-nous les clefs de l’appartement, Hide. On va aller chercher vos affaires pendant que tu l’emmènes à l’hôpital., proposa Ryo.  

 

Il attrapa prestement le jeu de clefs et tous se mirent en route vers leurs directions respectives. Une heure plus tard, après un trajet passé dans les bouchons, le couple retrouva Hide dans la salle d’attente où il récupéra les affaires.  

 

- Tout va bien ?, demanda Kaori, inquiète.  

- Oui. Tu connais Saeko : elle serre les dents et donne des ordres à tout va.  

- C’est que ça va bien., résuma Ryo, l’oeil pétillant.  

- Rejoins-la vite. On va attendre.  

 

Hide embrassa rapidement sa sœur et repartit.  

 

- Pourquoi elle s’est fait pipi dessus, tatie Saeko ? Elle a encore besoin de couches ?, demanda Kei.  

 

Les deux adultes se regardèrent et éclatèrent de rire, ce qui divertit l’enfant de sa question. Le temps passa plutôt rapidement et, quelques heures plus tard, Hideyuki arriva, un sourire ému aux lèvres.  

 

- Ca y est, je suis papa. Elle va bien. Elle est magnifique., murmura-t-il, enlaçant sa sœur.  

- Et Saeko ?  

- Fatiguée mais ça va aussi.  

- Et la petite Makimura a un prénom ?, demanda Ryo.  

 

Il regardait son ami avec indulgence, Kei endormi dans les bras, se souvenant lui-même de l’émotion qu’il avait ressentie à la naissance de son fils.  

 

- Aiko.  

- C’est très joli, Hide., lui confia Kaori.  

- Vous feriez bien de rentrer vous reposer. Les visites ne seront autorisées qu’à compter de demain., leur apprit-il.  

- D’accord, prenez soin de vous., dit-elle en l’embrassant.  

- Embrasse Saeko pour nous.  

 

Ils reprirent le chemin de leur appartement, faisant la route en bien moins de temps qu’à l’aller. Arrivés, ils furent surpris de trouver quelqu’un les attendant sur le perron.  

 

- Va coucher Kei. Je m’occupe d’elle., dit Kaori à son mari.  

 

Il la regarda un moment songeur puis acquiesça, la laissant. Elle rejoignit Sayuri et se posta devant elle, affichant un air déterminé.  

 

- Si tu veux encore déverser ta colère sur nous, passe ton chemin., commença Kaori.  

- Non, je suis venue m’excuser… si tu l’acceptes. Je me suis emportée. Je ne m’attendais pas à tout cela et ça m’a fait un choc. Je ne pensais pas retrouver ma petite sœur de vingt ans, maman, mariée et de nouveau enceinte, travaillant pour un garde du corps… Pourrait-on tout effacer et reprendre de zéro ?, lui demanda Sayuri en baissant les yeux.  

 

Elle n’entendit pas de réponse mais vit une main apparaître dans son champ de vision. Surprise, elle releva les yeux et croisa le regard chaleureux de Kaori.  

 

- Bonjour Kaori Makimura. Enchantée de faire votre connaissance si vous acceptez les garçons manqués au caractère bien trempé et tempétueux…, se présenta Kaori, souriant.  

 

Sayuri ne put retenir le sourire qui naquit et prit sa main dans la sienne.  

 

- Sayuri Tachiki, heureuse de faire votre connaissance Kaori. J’espère que nous aurons l’occasion d’apprendre à nous connaître., répondit-elle.  

- Si on commençait par un café demain au Cat’s Eye. Disons dix heures ?  

- Ca me va., approuva Sayuri.  

- Je ne veux pas t’offenser mais je suis fatiguée…  

- Pas de problème, Kaori. On se voit demain matin. J’ai hâte d’y être., murmura en réponse son aînée.  

- Dors bien.  

- Toi aussi.  

 

Kaori tourna les talons et rentra chez elle. Elle qui n’avait longtemps eu qu’un frère voyait sa famille s’agrandir à vitesse grand V. Comme pour approuver ses dires, elle sentit le bébé bouger dans son ventre et posa une main sur l’arrondi, attendrie.  

 

- Oui, tu vas rentrer dans une belle et grande famille, mon coeur., murmura-t-elle, émue.  

 

Elle pénétra dans son foyer et referma la porte, prête à s’abandonner aux bras de Morphée… et surtout de l’homme qu’elle aimait plus que tout. 

 


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