Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 6 :: chapitre 6

Pubblicato: 24-10-19 - Ultimo aggiornamento: 24-10-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Je vois que ma réputation me colle à la peau. Alors pour qui vais-je être sadique aujourd'hui : ce pauvre Hideyuki blessé/mort (je ne vois personne aller traiter Maitre Hoo de sadique après avoir tué le frère de Kaori dans la manga, c'est pas juuuuuuuuuuuuste!!!!) ou vous pauvres lecteurs? ;). bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 6  

 

Assise contre le mur, les genoux contre sa poitrine, Kaori pleurait, seule… Kei dormait dans la pièce voisine, Ryo était parti sans lui dire où il allait et Hide… Les larmes sortirent de plus belle. Elle avait perdu du temps par fierté ou par lâcheté, elle ne savait pas vraiment, mais ce temps elle ne pourrait jamais le rattraper. Elle avait fait souffrir son frère et, alors qu’ils étaient peut-être sur le point de voir le bout du tunnel, il devait affronter la mort.  

 

Elle regarda le corps qui reposait sur le lit, branché à diverses machines. Le Professeur, comme lui avait présenté Ryo, lui avait expliqué que, sans elles, Hideyuki mourrait. Son pronostic vital était engagé et il ne lui avait pas caché être très pessimiste, que, pour lui, ça relevait déjà du miracle qu’il ne fut pas mort. Il avait de multiples fractures, des hématomes sur tout le corps, plusieurs hémorragies internes dont une sévère au cerveau. Il l’avait opéré et avait fait le maximum mais cela ne suffirait probablement pas. Il lui avait donc fortement conseillé de faire ses adieux mais, jusqu’à présent, elle n’en avait pas été capable. Pour elle, tant qu’elle ne le laissait pas partir, il se battrait.  

 

- Laisse-moi le temps, Hide. Reviens vers nous. Je ne veux pas te perdre. Tu m’as tellement manqué que je ne peux imaginer ce que sera une vie sans toi. Je suis tellement navrée de ces horribles disputes qui nous ont éloignés. Je t’aime, aniki. Je t’aime, je t’en prie, reviens., l’implora-t-elle.  

 

Pendant qu’elle parlait, elle s’était levée et approchée du lit. Elle attrapa la main de son frère et la serra pour lui communiquer sa force.  

 

- Ryo a besoin de toi aussi. Je sais qu’il le nierait mais je l’ai bien vu : il n’est plus tout à fait lui-même depuis la dernière fois. Il a retrouvé le sourire ce matin. Il a besoin de toi.  

 

Elle s’assit à ses côtés, tenant toujours sa main. Elle était si froide, cette grande main qui l’avait si souvent caressée affectueusement, qui avait soigné ses bobos de petite fille, réparé des jouets cassés, réglé son vélo…  

 

- Je suis sure que tu as envie de connaître Kei. C’est un petit garçon merveilleux. Il me fait penser à toi par moments quand il me regarde. Il est tellement posé. C’est un côté de moi que je n’avais pas découvert avant de l’avoir, quelque chose qui vient de toi. J’ai appris à me poser à sa naissance. Ca fait réfléchir de prendre des décisions qui engagent deux vies.  

 

Kei se mit à pleurer et elle alla le bercer un moment pour qu’il se rendormit avant de revenir auprès de son frère. Elle reprit sa place et sa main.  

 

- Je ne m’étais pas rendue compte de tout ce que ça impliquait pour toi de m’élever. Dès que j’ai pu, je t’ai aidé à la maison mais je ne voyais pas l’immatériel : le poids des responsabilités, l’inquiétude perpétuelle, la fatigue physique et émotionnelle, devoir tout calculer pour ne pas dépenser à outrance… J’ai le sentiment d’avoir été ingrate avec toi, Hide. Tu voulais me protéger et moi je me suis tirée comme une gamine capricieuse. Le pire, c’est que je t’ai menti et à Ryo aussi et que j’aurais pu briser votre amitié. Je suis désolée, Hide.  

 

Elle sentit une larme tomber sur sa main et se rendit alors compte qu’elle pleurait.  

 

- Je refuse de te dire au revoir. Je ne peux pas te laisser partir. On a encore trop de beaux moments à vivre ensemble. Je veux recevoir la claque que je mérite pour tout ce que je t’ai fait et ce sera encore trop peu. Je veux ensuite sentir tes bras autour de moi et te dire que je t’aime. Je n’ai jamais cessé de t’aimer, aniki. Je veux te présenter notre enfant et vous voir rire à deux parce qu’il n’attend que de te connaître. Je lui ai tellement parlé de toi pendant qu’on était au loin. Ne nous laisse pas, Hide, je t’en supplie, ne nous laisse pas…, pleura-t-elle.  

 

Ryo revint à la clinique en pleine nuit, l’air sombre. Il resta un moment appuyé sur le capot, fumant une cigarette. Le geste machinal lui permit de reprendre le contrôle sur ses pensées agitées. Il lui arrivait peu souvent d’être remué mais les derniers jours et surtout les dernières heures avaient été éprouvants. Il se repassa le film de la soirée afin de voir s’il n’avait pas oublié un détail en route.  

 

Dès qu’il s’était aperçu qu’Hide était encore vivant, même si sa vie ne tenait qu’à un fil, il l’avait mis dans la mini. Il avait grimpé les escaliers à toute allure, avait été chercher Kei déjà endormi et ordonné à Kaori de le suivre. Il était hors de question de les laisser seuls. Il avait pris l’ascenseur pour ne pas réveiller son fils avec les soubresauts des marches et décrit la situation à Kaori pendant le trajet. Après avoir pâli, elle avait pris sur elle pour affronter la situation et ne pas être un fardeau. Elle s’était dirigée sans attendre vers la voiture, avait réceptionné Kei et ils étaient partis.  

 

Arrivés à la clinique, le Professeur avait pris en charge son ami. Ryo aurait aimé rester et avoir des nouvelles rapidement mais il savait que la sanction devait être immédiate et exemplaire. S’il ne réagissait pas de suite, il enverrait un signal négatif au milieu et il ne pouvait pas se le permettre. Hide le savait.  

 

- Je dois y aller, Kaori. Tu restes ici avec Kei. Vous serez en sécurité.  

- Ryo ?, s’était-elle inquiétée.  

- Si je ne reviens pas, le Professeur s’occupera de vous., avait-il tenté de la rassurer.  

- Quoi ? Mais que vas-tu faire ? Ryo !  

 

Elle l’avait regardé avec ses grands yeux noisette emplis d’inquiétude. Il ne voulait pas lui dire ce qu’il allait faire, qu’il allait certainement tuer pour punir ceux qui avaient blessé son frère. Il ne voulait surtout pas lire la désapprobation dans son regard. Il l’avait attirée dans ses bras et serrée contre lui, Kei entre eux. Il avait senti leurs deux chaleurs sur son coeur qui s’était gonflé de cette envie de les revoir. Quand il l’avait enfin lâchée, il avait posé ses lèvres sur les siennes à la fois pour taire la nouvelle question qu’elle allait lui poser et avoir le bonheur de goûter, une dernière fois peut-être, ce petit plaisir sucré qui le remuait au plus profond de lui-même. Profitant, lâchement, de son étonnement, il était parti.  

 

Arrivé sur les lieux du délit, il avait rencontré son indic qui lui avait expliqué la scène puis s’était ensuite transformé en machine à tuer. Il avait alors su à quoi, ou plutôt à qui il devait ce drame : l’Union Teope et le PCP. Sans l’ombre d’un doute, il s’était rendu au Silky Club, avait eu une petite discussion avec leur faux client puis l’avait éliminé.  

 

Il jeta un regard sombre sur la clinique. Il avait appris que Kaori était sur la liste noire de l’Union Teope, juste parce qu’elle était la sœur de Maki. Elle était déjà la cible du Trust pour ce fait… Elle se retrouvait avec deux organisations puissantes à ses trousses. Il avait piqué de l’argent au cartel sud-américain. Cet argent aurait pu servir à la mettre à l’abri mais, avec Kei, il ne pouvait se résoudre à l’éloigner et la laisser sans défense. La double bataille serait certainement âpre. Il avait besoin de les savoir en sécurité et le seul moyen pour lui était de les avoir sous ses yeux même si c’était au plus proche du danger.  

 

Il se dirigea lentement vers le bâtiment et s’arrêta dans la salle de pause des infirmières vide à cette heure pour prévenir Saeko de ses actes au Silky Club et de ce qui était arrivé à Maki. Il entendit la tension dans sa voix mais, égale à elle-même, l’informa qu’elle gérerait d’abord la scène de crime puis qu’elle le rejoindrait. Il se doucha ensuite rapidement et se changea pour effacer toutes les traces de sang. Il ne voulait pas effrayer Kaori qui n’avait pas encore été en contact avec l’ensemble de ses « compétences ». Il se rendit ensuite en salle d’attente mais ne trouva personne. Il croisa alors Le Professeur qui lui indiqua la chambre d’Hide et celle de Kei.  

 

- Il est vivant ?, s’étonna Ryo, soulagé.  

- Oui mais je ne te cacherai pas que ses chances de survie sont minces., lui répondit le médecin sombrement.  

- Il est vivant. Il a survécu à une attaque sous poussière d’ange. Il va s’accrocher., fit Ryo, confiant.  

 

Il avait confiance en Hide. Il avait réussi à revenir près d’eux malgré ses blessures. Il voulait revoir sa sœur et se réconcilier avec elle. Tout cela l’encouragerait à se battre.  

 

- Ryo, ne place pas trop d’espoir en son rétablissement. Il a subi beaucoup de dommages. Je doute qu’il survive., le prévint le vieil homme.  

- Il vivra, tu verras., affirma le nettoyeur d’une voix ferme et assurée.  

 

Ne souhaitant pas épiloguer sur le sujet, Ryo s’éloigna et passa d’abord dans la chambre où son fils dormait. Il l’observa un moment, caressant ses cheveux. Voir ce petit bonhomme dormir sereinement lui procura un soulagement sans nom. Ils avaient au moins réussi à le préserver du stress ambiant et c’était le point principal. Sorti de sa rêverie par un mouvement de l’enfant, Ryo déposa un baiser sur son front, rajusta la couverture et le laissa dormir, passant dans la chambre voisine.  

 

Kaori ne se retourna pas quand il entra. Il la regarda un moment, heureux de la revoir. Sa déception avait diminué, surtout depuis qu’il s’était réconcilié avec Maki. Il avait encore un peu de chemin à faire avant de pouvoir reprendre là où il en était resté avec elle mais c’était en bonne voie. Il ne voulait pas hâter les choses, d’autant plus qu’il sentait que cette épreuve les rendrait plus forts et leur donnait du temps pour s’apprivoiser à nouveau.  

 

- Tu es revenu…, murmura soudain Kaori.  

 

Ryo sentit dans sa voix le soulagement qu’elle ressentit et s’approcha d’elle, prenant place dans son dos.  

 

- Oui. Le salaud qui lui a fait cela a payé., dit-il simplement.  

 

Il vit son corps se raidir et se demanda comment elle allait réagir. Kaori sentit le froid l’envahir. Ryo venait de tuer et, au son de sa voix, on aurait presque juré que cela ne lui faisait ni chaud ni froid, presque… Elle avait entendu cette légère nuance d’amertume, ce léger trait qui lui rappelait qu’il était un nettoyeur, un tueur professionnel mais qu’au delà de cela, il était un homme, l’homme qu’elle aimait, avec qui elle aimait rire et discuter, en qui elle avait confiance, à qui elle avait confié sa vie, le père de son enfant… Elle ressentit de la peine pour ce qu’il avait dû faire, pas pour l’ordure qui avait presque tué son frère mais pour lui qui avait appuyé sur la gâchette.  

 

- Tu as fait ce que tu avais à faire., répondit-elle simplement.  

 

Elle lâcha la main de son frère et se tourna pour regarder le nettoyeur. Il plongea dans son regard et sentit son coeur se réchauffer. Comme au ralenti, elle passa les bras autour de lui et l’attira vers elle. Ryo se laissa faire. Elle était la seule à réussir à vraiment l’apaiser et il en avait besoin. Il avait peur pour son ami, pour elle et leur fils.  

 

- Kaori, il faut que tu saches que ce n’est pas le Trust qui est à l’origine de cela mais une autre organisation et que cette dernière t’a également prise pour cible., l’informa-t-il doucement.  

- Pourquoi Ryo ?  

- Ils craignent ta réaction., lui dit-il.  

- A raison. Ils sont devenus mes ennemis., admit-elle, la voix déterminée.  

 

Il s’écarta d’elle et prit son visage en coupe.  

 

- Kaori, ta priorité, c’est Kei. Il doit le rester.  

- Il le restera mais, si on doit le confier quelques heures et partir en bataille pour éliminer ceux qui veulent notre mort, je le ferai pour sa sécurité.  

 

Ryo sentit son coeur se serrer à la dureté de son regard. Il aurait aimé ne jamais voir autre chose qu’une lueur de joie et d’espoir mais la vie ne l’avait pas épargnée. Il espérait ne pas y lire de si tôt la douleur liée à la perte d’un être cher…  

 

- Hide ne va pas mourir. Je refuse de lui dire au revoir., dit-elle comme si elle lisait dans ses pensées.  

 

Il sentit le sourire poindre sur ses lèvres. C’était bien son genre de penser de telles sottises. Néanmoins, il ne lui reprocherait pas : lui aussi refusait d’admettre cette éventualité après tout.  

 

- Je vais devoir t’entraîner un minimum pour que tu puisses te défendre. Vous ne pourrez pas tout le temps rester enfermés à la maison et il faut prévoir mes absences éventuelles quand vous sortirez., lui dit-il.  

- Je suis prête. Il te faudra quelqu’un pour t’épauler le temps qu’Hide se remette. Je le ferai., répondit-elle, déterminée.  

- Un vrai soldat…, murmura-t-il, amusé.  

 

Il l’observa un long moment et sentait cet élan qui la poussait vers elle grandir. A voir l’éclat de ses yeux, il en était de même pour elle. Soudain, on toqua à la porte et le moment fut brisé.  

 

- Entrez !, fit Kaori.  

 

Une jeune femme à la ligne parfaite pénétra dans la chambre. Le visage fin, les yeux couleur améthyste, une jolie robe dont la jupe fendue révélait des jambes au galbe parfait, elle avait tout de la femme fatale. Kaori vit le regard échangé entre elle et Ryo et sentit une pointe de jalousie la piquer puis elle l’observa plus attentivement, leurs yeux se connectant. Tout respirait la sensualité et l’autorité chez elle. Elle se doutait qu’elle devait savoir mener son monde à la baguette et surtout les hommes même si elle paraissait froide de prime abord.  

 

- Bonsoir Saeko. Tu n’as peut-être jamais eu l’occasion de rencontrer Kaori, la sœur de Maki ?, introduisit Ryo.  

- Non, en effet. J’en ai beaucoup entendue parler mais on ne s’est jamais rencontrées., répondit l’inspectrice sur la réserve.  

 

Elle aussi avait observé Kaori. Elle avait bien vu en entrant la proximité de Ryo et de la jeune femme. Elle n’avait pas l’habitude de voir son ami se tenir à carreau avec une femme ravissante, et Kaori en faisait partie même si elle ne semblait pas beaucoup faire d’effort en ce sens… Ce comportement en lui-même parlait pour Ryo et elle sentait que leur relation était bien plus profonde que toutes celles que Ryo avait pu avoir. Elle en ressentit un peu de jalousie de ne plus être la seule femme qu’il respectait.  

 

- Kaori, je te présente Saeko…  

- Nogami. Vous êtes l’ex-partenaire de mon frère, n’est-ce pas ?, le coupa Kaori, lui tendant la main.  

- Oui. Nous avons longtemps travaillé ensemble. Comment va-t-il ?, demanda Saeko après avoir serré la main de Kaori.  

- Il est dans le coma. Le médecin dit que ses chances sont minces mais Hide est fort. Il survivra., lui affirma la rouquine.  

- C’est vrai., admit l’inspectrice.  

 

Ryo nota le regard tendre et troublé de son amie sur le malade. Il savait les liens tus qui unissaient ces deux ex-partenaires. Il se leva donc et passa un bras autour de la taille de Kaori.  

 

- Tu viens. On a besoin de dormir un peu.  

- Je ne veux pas laisser Hide seul., protesta-t-elle.  

- Il n’est pas seul. Saeko est avec lui et, s’il arrive quoi que ce soit, elle nous préviendra. On sera dans la pièce voisine., précisa-t-il à l’adresse de son amie.  

- D’accord. Vous pouvez compter sur moi., déclara Saeko.  

 

Kaori fit mine d’objecter une nouvelle fois et Ryo la prit par les épaules.  

 

- Il est quatre heures du matin, Kao. Kei va se réveiller dans quelques heures et il faudra s’occuper de lui. On a tous les deux besoin de sommeil. Viens. Elle ne va pas le manger., la taquina-t-il.  

 

Il l’emmena dans la chambre où Kei dormait. Il laissa Kaori s’installer à côté de leur fils pendant que lui prit place sur le fauteuil d’appoint. Malgré l’anxiété, ils ne tardèrent pas à s’endormir.  

 

Dans la chambre d’Hide, Saeko regarda un moment l’homme, incrédule. Elle n’arrivait pas à associer l’image de son ex-partenaire à celle de ce patient gisant dans ce lit. Elle finit par approcher et s’asseoir sur le bord du matelas. Elle, qui d’habitude n’avait aucun problème à jouer des mots et de son charme, se sentait gauche face à lui. Il fallait dire qu’elle n’avait pas pour habitude de parler à des personnes inconscientes…  

 

- Salut Hide…, murmura-t-elle.  

 

Elle attendit quelques secondes avant de pousser un léger soupir.  

 

- Si tu pouvais te réveiller, ça m’arrangerait parce que, là, je me sens vraiment très bête de parler toute seule et je n’aime pas cela du tout. Qu’est-ce qui t’a pris de te rendre là-bas tout seul ? Tu savais pourtant que c’était dangereux. Tu aurais dû mieux assurer tes arrières. Quand je pense que c’était ce que tu n’arrêtais pas de me rabâcher quand je débutais… Saeko, tu es trop imprudente. Saeko, tu as réfléchi avant de foncer tête baissée ? Saeko, ton côté tête brûlée te tuera un jour…  

 

Elle eut un léger sourire, se rappelant à quel point ces paroles avaient pu l’horripiler et en même temps la faire vibrer. Personne ne lui avait jamais parlé ainsi. Il y avait toujours une tendresse dans sa voix qui atténuait le côté remontrance, ce petit quelque chose qui faisait qu’elle acceptait sans se braquer.  

 

- Et toi Hide, tu as réfléchi à ce que tu laisserais derrière toi s’il t’arrivait malheur ? Tu as pensé à ta sœur et à Ryo. Tu as pensé à… moi. Parce que tu me manquerais si tu t’en allais. Je n’aurais plus personne pour me dire mes quatre vérités sans crainte, sauf Ryo bien sûr mais lui il penserait d’abord à me tripoter…, plaisanta-t-elle.  

- Il faut que tu penses à Kaori. Tu vas oser laisser ta petite sœur adorée seule face à l’Etalon de Shinjuku ? Quoiqu’il a l’air de bien se comporter avec elle. C’est même étonnant à voir, tu ne peux pas rater cela. Un Ryo sérieux plus de trois minutes, ça vaut le détour. Il nous reste des choses à voir, Hide. Il y a trop de choses en suspens entre nous. On a suffisamment attendu pour nous deux. Il y avait toujours Kaori qui était trop jeune puis qui avait disparu. Maintenant qu’elle est revenue, tu vas te réveiller, faire la paix avec elle et accepter qu’elle a grandi et est adulte. Puis dès que tu seras apte, tu m’emmèneras dîner quelque part et on initiera quelque chose. J’essaierai d’être un peu plus ouverte et toi, un peu moins timide. Si seulement Ryo pouvait déteindre un peu sur toi…  

 

Elle se mit à rire, imaginant Hide avec une figure de pervers.  

 

- Non, ce ne serait pas toi., murmura-t-elle, reprenant son souffle.  

- Toi, tu es quelqu’un de stable et posé, tu es une force tranquille. C’est ce qui me plaît en toi. Certainement ce que mon père détesterait mais je m’en fiche. C’est toi que je veux., avoua-t-elle.  

- Tu n’as toujours pas envie de te réveiller ? Je vire dans les confidences sentimentales, ce n’est pas moi…, ironisa-t-elle, mal à l’aise.  

 

Dépitée de le voir toujours endormi, elle prit une chaise et s’assit à ses côtés. Epuisée, elle s’endormit.  

 

Elle fut réveillée quelques heures plus tard par les alarmes des machines qui s’étaient mises à bipper dans tous les sens. Surprise, elle se releva d’un bond et vit le Professeur arriver en urgence suivi d’une infirmière.  

 

- C’est ce que je craignais., dit-il sombrement.  

 

Inquiets, Kaori et Ryo apparurent dans l’entrée de la chambre et reculèrent pour laisser passer le brancard.  

 

- Hide… murmura la jeune femme, perdue.  

 

Tout en regardant son ami s’éloigner, Ryo l’attira dans ses bras et la serra contre lui. Une fois le brancard disparu, il regarda dans la chambre et vit Saeko comme statufiée, toujours debout face à l’endroit où était le lit peu avant.  

 

- Saeko ?, l’appela-t-il, inquiet.  

 

Elle releva le visage vers lui et, pour le première fois, il vit la femme sous un autre jour, fragile, inquiète, au bord des larmes. Il tendit la main vers elle et, après quelques secondes d’hésitation, elle approcha et se laissa enlacer.  

 

- Je savais bien qu’un jour tu te jetterais dans mes bras., plaisanta-t-il pour détendre un peu l’atmosphère.  

- Idiot…, murmura-t-elle.  

 

Mais elle lui fut quand même gré de ce petit intermède.  

 

- Maman ?, entendirent-ils soudain.  

 

Kaori s’éloigna de Ryo.  

 

- Je vais chercher Kei., soupira-t-elle.  

 

Ryo posa la main sur sa joue et lui fit un léger sourire d’encouragement. Elle acquiesça en soutenant bravement son regard puis les laissa. Arrivée dans la chambre, elle fut accueillie par un cri de joie qui lui fit monter un sourire aux lèvres. Kei lui sauta dans les bras, heureux, et commença à babiller à une vitesse folle, allégeant son moral quelque peu. Elle le prit et sortit de la chambre. Dès qu’il vit son père, Kei gigota pour descendre et Kaori le laissa aller même si le tenir contre elle lui faisait un bien fou. Dès qu’il toucha terre, l’enfant se mit à courir comme un dératé vers son père.  

 

- Papa !, cria-t-il.  

 

Ryo se retourna et cueillit son fils au dernier moment, ses réflexes de nettoyeur le sauvant d’une culbute mémorable. Il le souleva dans les airs, provoquant un éclat de rire du petit garçon, puis le ramena contre lui, appréciant ce petit moment de bonheur simple qui faisait oublier un peu la tragédie qui se jouait peut-être à quelques mètres d’eux.  

 

- Tu as bien dormi, mon grand ?, lui demanda-t-il tendrement.  

- Oui., répondit-il.  

- Papa, ai faim moi., fit Kei, tapant sur son ventre.  

 

Kaori sourit. C’était un petit geste que Kei faisait depuis qu’il avait rencontré son père, une espèce de jeu entre eux.  

 

- Fais voir., dit Ryo en soulevant le haut de son pyjama.  

- Oui, tu as un trou, là., pointa-t-il vers son nombril, l’air faussement horrifié.  

 

Il en profita pour chatouiller pendant quelques secondes son fils qui se remit à rire puis cessa, le prenant contre lui.  

 

- Si on allait manger ?, proposa-t-il.  

- Je suis sûr que maman et tata Saeko ont faim aussi., enchaîna Ryo, hilare.  

 

L’oeil pétillant, il regarda son amie qui lui lança un regard furibond.  

 

- T’as de la chance d’avoir un être innocent sur les bras, sinon je te ferai avaler tes paroles., fulmina l’inspectrice.  

- Kei, tu ne connais pas encore tata Saeko ?, insista Ryo.  

- Elle est gentille et très rusée pour faire faire un tas de trucs à papa, même quand il n’en a pas envie.  

- Bonjour tata., fit Kei timidement.  

 

Malgré le fait de se faire appeler tata, ce qui l’horripilait profondément, Saeko sourit sincèrement à ce petit bonhomme si attachant.  

 

- Ryo, si j’ose te rappeler, c’est ton fils. Si tu ne le fais pas bientôt manger, il va râler., le prévint Kaori pour couper court aux taquineries.  

 

Acquiesçant, il les emmena dans une salle à l’écart et revint quelques minutes après avec de quoi les sustenter. Kei mangea de bon coeur alors que les adultes picorèrent et profitèrent surtout de leur tasse de café pour les maintenir éveillés. La matinée passa rapidement et ils pouvaient remercier Kei pour sa distrayante présence qui les occupa et leur évita de trop tergiverser. Ils furent donc surpris de voir arriver le Professeur aux alentours de midi après cinq heures d’opération.  

 

Il était visiblement fatigué et avait l’air sombre. Il entra, se frottant le cou pour chasser la tension qui naissait. L’opération avait été ardue, avait mobilisé toutes ses forces et compétences. Il leva un visage grave vers eux... 

 


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