Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

Some pieces of advices to authors

 

- Check the grammar and spelling of your stories. - Read your story at least once. - Try to write chapters of at least 2 pages and of a maximum of 6-7 pages. - Try to update your story regularly.

 

 

   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 10 :: chapitre 10

Pubblicato: 28-10-19 - Ultimo aggiornamento: 28-10-19

Commenti: Bonjour, la suite. Il n'est facile pour aucun d'entre eux de trouver sa place dans cette nouvelle configuration. C'est un apprentissage et un effort permanent pour chacun d'eux de trouver sa place et ça aurait été illusoire de penser que Kei accepterait aussi facilement son père mais surtout la relation qu'il a avec sa mère. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 10  

 

- Tu as tout ce qu’il te faut ? Tu es sûr ? Tu ne veux pas un oreiller en plus ou une couverture ?, s’inquiéta Kaori.  

- Kaori, nous sommes au printemps. Les gelées sont finies, je ne vais pas mourir de froid., s’amusa Hideyuki.  

 

Elle baissa les yeux, gênée. Elle voulait bien faire, qu’il fut à l’aise et se remit vite. Les ecchymoses à son visage commençaient à s’estomper et il avait repris des couleurs, autres que jaune, violet et rouge mais elle ne pouvait s’empêcher d’être anxieuse… Ils sortirent de la chambre et se dirigèrent dans le salon où Ryo les attendait en surveillant Kei qui jouait.  

 

- Ca se voit qu’une femme vit ici. C’est vraiment un bel appartement… quand on y met du sien., le piqua son partenaire.  

- Tonton Hide !, cria Kei, heureux, se précipitant sur lui.  

- Joues avec moi ?, lui demanda-t-il, levant des grands yeux noirs implorant sur lui.  

- Sur le fauteuil alors., proposa Makimura.  

 

Kei se dirigea vers ses petites voitures et les amena sur le fauteuil. Il se dirigea vers Ryo et le regarda sans faillir.  

 

- Bouge…, dit-il.  

 

Sans se départir de son flegme, Ryo le fixa du regard.  

 

- Non., répondit-il, simplement.  

- Bouge !, fit Kei plus fort.  

- J’ai dit non, Kei. Tant que tu ne me le demanderas pas gentiment, je ne bougerai pas., lui apprit-il.  

- Bouge toi !, redit-il en le pointant du doigt.  

 

Hideyuki, surpris par l’échange, voulut intervenir mais Kaori le retint.  

 

- Laisse-les. Kei doit apprendre à obéir à son père et à lui faire de la place., lui dit-elle.  

- Pourquoi ?, s’inquiéta son frère.  

- Il est jaloux. Il ne veut pas me partager.  

 

Hide s’éloigna. Il devait, semblait-il, accepter que sa sœur avait eu une relation avec son partenaire mais que celle-ci durait encore a priori. Il ne savait pas dire si cela lui plaisait ou non… Il s’assit à table et observa Ryo interagir avec Kei. Le petit continuait à ordonner à son père de lui laisser la place et celui-ci refusait.  

 

- Bouge !, hurla Kei.  

- Non.  

 

Le petit leva la main et fit pour taper son père. Ryo para le coup de son avant-bras. Il ne craignait pas la douleur qu’une si petite menotte pouvait lui faire. En revanche, il le saisit par le bras sans serrer trop fort et l’attira à lui pour qu’il lui fit face.  

 

- On ne frappe pas, Kei. Tu me dois le respect comme à maman. Tu vas aller réfléchir à tout cela dans ta chambre., lui dit-il sévèrement mais sans crier.  

 

Il prit à bras le bonhomme qui se débattit comme un bon en hurlant et monta. Lorsqu’il redescendit, il se frotta le visage pour chasser la tension. Une main posée sur son épaule attira son attention.  

 

- Ca va ?, lui demanda Kaori, soucieuse.  

- Oui. C’est qu’il a du caractère, le bougre., soupira-t-il, passant un bras autour de ses épaules.  

- Avec les parents qu’il a, c’est normal, non ?, les taquina Hide.  

- Peut-être… Tu as bien réagi en tous cas. Je vais aller préparer à manger., les informa Kaori.  

 

Ryo la lâcha à regrets, reconnaissant pour ses paroles rassurantes. Il se tourna vers son ami et prit place face à lui.  

 

- Je suis content que tu t’en sois sorti, Maki., fit-il pour rompre le silence.  

- Oui, moi aussi. Tu en es où avec l’Union et le Trust ?  

- On va passer à la phase deux cette après-midi.  

- On ? Avec qui tu travailles ?, s’étonna Hide, un peu vexé.  

 

Il savait que Ryo ne pouvait attendre pour répliquer mais savoir qu’il travaillait avec quelqu’un d’autre le perturbait.  

 

- Kaori., répondit Ryo, se parant contre la colère de son ami.  

- Kaori ? C’est une blague ? Tu n’as pas entraîné ma sœur dans ce monde pourri ?, s’énerva Hideyuki.  

- Elle est la première visée, Hide. Les deux organisations veulent l’attraper pour t’attraper puis m’avoir. Alors, je fais ce que je peux pour la protéger.  

- En la menant dans la gueule du loup sans préparation ? Tu es inconscient ou quoi ?  

- Je l’ai préparée., objecta le nettoyeur.  

 

Il vit son ami blêmir à ses mots et baissa momentanément le regard.  

 

- Comment ça : tu l’as préparée ?, gronda Hideyuki.  

- Je l’ai entraînée au combat rapproché et au tir., lui apprit Ryo.  

 

Il refusait de mentir à son ami : ça ne servait donc à rien de lui cacher des choses.  

 

- Tu as donné une arme à feu à ma petite sœur ? Non, Ryo, non, non et non ! Je ne veux pas de cela pour elle. Pas Kaori. Elle n’est pas faite pour ce monde. Elle mérite une vie normale, pleine de joie et de bonheur, pas de vivre dans ce monde violent et de risquer sa vie.  

- Moi non plus, je ne veux pas de cela pour elle mais elle vit dedans. Elle a été menacée aux Etats-Unis et c’est pour cela qu’elle est revenue. Je l’ai éloignée de ce monde, Hide. J’ai envoyé la femme que j’aimais et mon fils au loin pour les protéger et ça aurait pu les tuer !  

 

Ils s’affrontèrent du regard un moment et furent interrompus par l’arrivée de la jeune femme.  

 

- Que se passe-t-il ?, demanda-t-elle, n’ayant pas entendu la conversation.  

- Ryo vient de m’apprendre qu’il t’entraînait pour aller au combat., répondit Hideyuki visiblement en colère.  

- C’est vrai., rétorqua-t-elle calmement.  

- Il ne m’a pas forcée. C’est moi qui ai accepté. J’ai décidé de rester vivre au Japon même quand tout cela serait fini. Kei a besoin de son père et moi de Ryo., avoua-t-elle.  

- Tu es trop jeune, Kaori. Tu ne connais rien à la vie et tu veux affronter la mort…  

- Je veux vivre ma vie, Hide. Mes choix ne te plaisent peut-être pas mais ma vie est avec Ryo. Je l’aime. Il n’y a rien d’autre à comprendre.  

 

Hideyuki réprima un accès de colère, chose qu’il aurait dû faire déjà par deux fois par le passé et qui lui aurait évité des expériences désagréables.  

 

- Comment peux-tu dire que tu l’aimes ? Tu le connais à peine.  

- Je le sais, c’est tout. C’est là, dans mon coeur et dans toutes les fibres de mon corps. Quand il n’est pas là, je me sens vide.  

- C’est un coureur de jupons…, objecta Hide.  

 

Ryo ne put protester car c’était la stricte vérité… avant.  

 

- Je n’ai pas l’intention de tromper ta sœur. Je la respecte, Hide. J’ai des sentiments profonds pour elle.  

- Pourtant tu l’entraînes…  

- Pour qu’elle puisse se défendre. Je ne veux pas qu’elle tue, je veux qu’elle soit en mesure de se protéger.  

- Hide, toi aussi tu fais partie de ce monde. Pourtant je connais ton coeur. Si tu t’es engagé, c’est que tu as encore de l’espoir, non ?, intervint Kaori.  

 

Hideyuki détourna le regard et ne répondit pas. Il n’aurait pu qu’approuver ce qu’elle disait et il n’y était pas prêt, pas si cela signifiait qu’elle devait vivre dans son monde.  

 

- Tu penses pouvoir aider les personnes qui en ont besoin et je veux faire pareil. Je veux contribuer à rendre notre ville meilleure, à en faire un bel espace de vie pour Kei, pour nous, pour tes enfants plus tard.  

- Mais tu as ton fils. Que deviendra-t-il si tu meurs ? Si vous mourez ?  

- Je ne compte pas changer de partenaire, Hide. Tu es mon partenaire et le resteras tant que tu le souhaiteras. Kaori pourra nous aider à des moments précis, quand il faudra porter une robe, jouer les bunnies ou faire la cuisine., proposa Ryo.  

 

Il grimaça de douleur quand elle le frappa sur le crâne, mécontente. Il se tourna vers elle, contrit, et vit la légère lueur malicieuse au fond de son regard, signe qu’elle n’était pas dupe de sa manœuvre pour détendre l’atmosphère. Hideyuki laissa échapper un léger rire.  

 

- Je vais aller voir si Kei s’est calmé et le descendre pour manger., les informa la jeune femme.  

- Je vais mettre la table., proposa Ryo.  

 

Hideyuki resta seul à table et réfléchit à ce qu’ils venaient de se dire. Malgré son étonnement, il ne pouvait nier le lien réel qui existait entre les deux et cela le rassura de constater que sa sœur n’était pas un énième nom sur la liste des conquêtes d’un soir de Ryo. Il avait une confiance énorme en son partenaire sauf en ce qui concernait les femmes mais il devait admettre qu’il le sentait différent en présence de Kaori, plus posé, plus responsable, plus… attaché. Avec Kei, la relation semblait plus difficile mais il ne se laissait pas attendrir et ne fuyait pas non plus. Ryo avait mûri…  

 

Il regarda Kaori redescendre doucement avec Kei. Il repensa à tout ce que son partenaire lui avait appris et il avait certainement raison : ils étaient plus en sécurité ici sous leur protection que seuls au loin. Elle semblait heureuse. Sa petite sœur avait grandi. C’était une jeune femme belle et responsable. Il la vit s’agenouiller et parler à Kei qui acquiesça piteusement. Lorsque Ryo parut, elle le poussa doucement et il s’avança vers son père.  

 

- Pardon papa., demanda Kei doucement, le regard baissé.  

- Regarde-moi, Kei., lui demanda-t-il doucement.  

 

Il releva le visage de son fils du pouce affectueusement et lui sourit dès qu’il put le voir.  

 

- Excuses acceptées. Tu essaies de ne plus recommencer, d’accord ?  

- Oui., murmura l’enfant.  

- Je t’aime, mon bonhomme. Allez, viens à table. Maman a préparé un bon repas. Tu t’assieds à côté de moi ?, lui demanda-t-il.  

- Maman., tenta Kei.  

- Non. Aujourd’hui, maman va s’asseoir à côté de tonton Hide. Ils ont beaucoup de temps à rattraper. Demain, ce sera toi.  

 

Kei hésita, regarda les trois adultes qui lui souriaient puis acquiesça, tendant les bras pour être installé. Ryo le prit avec plaisir, heureux de sentir son petit corps contre le sien. Le repas se passa calmement, sans crise, puis Kaori emmena Kei à la sieste.  

 

- Hide, on doit s’absenter deux heures. Ca va aller ?  

- Kei n’a pas beaucoup dormi cette nuit. Il va se rattraper à la sieste., lui dit Kaori.  

- Allez-y. Ryo, veille sur elle., lui demanda Hide anxieux.  

- Ne t’inquiète pas tant…, le taquina-t-il.  

 

Le couple descendit et partit effectuer sa mission. Ryo avait remonté la piste du général et découvert une de ses vitrines, une bijouterie revendant des bijoux volés. Il avait imaginé un petit cadeau pour le Général et venait lui en faire la livraison.  

 

- Dans cinq minutes, tu colles le camion à la vitrine et tu largues le contenu, d’accord ?, ordonna-t-il à sa partenaire.  

- Tu ne m’as même pas dit ce que c’était !, s’écria Kaori.  

- Surprise ! Mais surtout ne reste pas dans l’axe des portes après les avoir ouvertes. Quand c’est fait, tu vas à la mini.  

 

Il n’attendit pas sa réponse et rentra dans la boutique.  

 

- Bonjour, brigade d’extermination de la vermine.  

- On n’a appelé personne., fit le vigile, un grand chauve.  

- Ah excusez-moi. Je me suis trompé de slogan alors. Voyons voir, dératisation express ? Non, ce n’est pas ça non plus… Ah j’y suis. Mesdames et messieurs, bienvenue dans la seule et unique boutique de Tokyo à vendre des bijoux appartenant déjà à d’autres. Nous inaugurons notre nouveau nom aujourd’hui : escrocs, voleurs et compagnie. Ca sonne bien, non ?  

- Tu te prends pour qui ? Sors d’ici, minus., lui ordonna le géant.  

- Non pas avant d’avoir fait mon travail jusqu’au bout., fit Ryo.  

 

Il répandit une pâtée monstrueuse et nauséabonde sur les hommes et surtout les présentoirs. Au moment même où il eut terminé, le géant l’attaqua et il l’envoya valser dans un présentoir éventré, non sans avoir posé un micro sur son épaule, alors que le camion explosait le reste de la vitrine avant de lâcher sa cargaison de cochons qui se précipita sur la nourriture. Ryo ne tarda pas à s’en aller et rejoignit Kaori à la voiture.  

 

- Première étape bouclée.  

- On rentre ?  

- Non, ma belle. On a encore une petite visite à rendre.  

 

Elle acquiesça et ils partirent vers les extérieurs de la ville. Ils arrivèrent bientôt devant une grande demeure, bien gardée.  

 

- Tu restes avec moi. Tu fais ce que je te dis, d’accord ?  

- D’accord.  

 

Ils escaladèrent le mur de l’enceinte puis coururent jusqu’au bâtiment. En toute discrétion, ils pénétrèrent dans le bureau où était accroché un magnifique paysage peint. Ryo fouilla un peu les lieux, cherchant le meilleur endroit pour planquer un micro, puis, souhaitant faire enrager leur adversaire pour le pousser à la faute, vandalisa la peinture…  

 

- Ce n’était peut-être pas nécessaire., pipa Kaori, mal à l’aise.  

- Lui n’aurait aucune pitié, Kaori., lui répondit-il, le regard dur.  

 

Elle baissa les yeux, honteuse de ce qu’elle concevait comme un aveu de faiblesse. Il releva son menton, lui sourit et l’embrassa légèrement.  

 

- Si on rentrait avant que Kei ne se réveille…, suggéra-t-il.  

 

Ils prirent le chemin en sens inverse puis rentrèrent chez eux. Kei dormait encore comme un loir quand ils arrivèrent et Hideyuki se reposait dans le fauteuil. Il fut soulagé de les retrouver.  

 

- C’est quoi cette odeur ?, fit-il en grimaçant.  

- Ca, c’est moi. Nourriture pour porc…, expliqua Ryo.  

 

Il grimpa les escaliers quatre à quatre et se changea en vitesse. Il avait installé le matériel d’écoute dans le salon et avait prévu un casque pour ne pas déranger Kei quand ils percevraient les premières conversations. Ils n’eurent pas longtemps à attendre. Une petite heure après leur retour, la voix du général se fit entendre. Il était fou de colère d’avoir perdu pour des millions de yens de bijoux et vociférait à tout va mais ce n’était rien à côté du hurlement de rage qu’il poussa quand il vit sa toile saccagée. Ryo sourit à tous les noms d’oiseaux prononcés à son encontre.  

 

Il fut soulagé quand, quelques minutes plus tard, Kei se réveilla et Kaori partit s’en occuper. Le Général avait ordonné l’exécution des gardes en charge de la sécurité de sa maison et on entendait en bruit de fond les détonations. Elle aurait certainement eu du mal à le supporter. Puis enfin vint l’information qu’il attendait. Ils évoquaient la livraison de leur tribut au chef suprême de l’Union. Kaori revint à ce moment-là. Elle vit la lueur déterminée brûler dans les yeux de Ryo et sut qu’il avait trouvé la suite de son plan. La communication coupa. Ils se regardèrent tous les trois.  

 

- On va leur piquer leur fric., déclara Ryo.  

- Ryo, le micro… Ce n’est peut-être pas prudent., fit Kaori inquiète.  

- Ils ne l’ont pas découvert. Tout ira bien., la rassura-t-il.  

- Tu auras beau faire, une fois qu’il a une idée en tête, il n’en démords pas., la prévint Hide.  

 

Elle abdiqua et partit s’occuper du goûter de Kei.  

 

- Tu es sûr de toi, Ryo ?  

- Oui. Tiens, écoute., dit-il en lui tendant les écouteurs.  

 

Une lumière venait de s’allumer, signal que le deuxième émetteur captait une conversation. Quand ce fut terminé, Ryo se tourna vers son ami.  

 

- Je ne la mettrai pas en danger sans avoir toutes les cartes en main, Hide. C’est ta sœur, la mère de mon fils et la femme de ma vie. Je protège ce qui m’est précieux.  

 

Hide acquiesça, rassuré. Il n’aimait pas toujours les moyens employés par Ryo mais il devait reconnaître la véracité de ses propos. Il n’était pas, il n’était plus, l’homme froid et sans coeur qu’il avait rencontré. Il devait même admettre que, depuis quelques années, il avait gagné en humanité et, s’il devait retracer tout cela, cela remontait à trois ans voire un peu plus. Kaori revint tenant Kei par la main et il vit le regard que les deux parents échangèrent. Sa sœur avait ce pouvoir-là, celui de changer les gens.  

 

- On partira après avoir couché Kei. Saeko doit arriver pour le dîner., les informa Ryo.  

 

Le reste de l’après-midi passa calmement. Après le dîner, les deux parents emmenèrent leur fils se coucher. Assis dans le lit entouré de ses deux parents, Kei écouta l’histoire que lui racontait sa mère puis eut le droit à des gros câlins. Encore un peu maladroit, Ryo le serra dans ses bras et déposa un baiser dans ses cheveux.  

 

- Bonne nuit, bonhomme.  

- A demain matin, Kei., murmura Kaori avant de l’embrasser.  

- Maman ?, s’inquiéta Kei, levant de grands yeux perdus sur elle.  

- A partir de cette nuit, je dors avec papa, Kei. On te l’a expliqué ce matin. On ne sera pas loin., le rassura-t-elle.  

 

Malgré tout, les yeux du petit garçon se remplirent de larmes. Elle se rassit à ses côtés et l’enlaça.  

 

- Tout va bien, mon grand. Tu n’as pas à avoir peur. Allez, allonge-toi. Tiens, prends ton doudou., fit-elle, le lui donnant.  

 

Kaori aurait juré qu’il râlerait ou pleurerait mais, à part la regarder avec des grands yeux tristes, il ne dit rien. Cela lui serra néanmoins le coeur. Ryo, qui n’avait pas voulu intervenir pour ne pas énerver Kei avant de dormir, prit sa main et l’entraîna doucement vers la sortie.  

 

- On peut attendre un peu avant de partir., demanda-t-elle, anxieuse.  

- Un quart d’heure pas plus., répondit-il conciliant.  

 

Ils attendirent le temps imparti puis s’en allèrent sous le regard relativement paisible de leurs amis. Ils firent la route en silence et ce ne fut que presque arrivés que Ryo donna ses consignes à Kaori.  

 

- Tu ne sors sous aucun prétexte de la voiture mais prendras la place du chauffeur. Quand je sifflerai, tu mettras le moteur en route et appuieras à fond sur l’accélérateur sans enclencher de vitesse et, juste après, tu dégages de là. Compris ?  

- Oui., acquiesça-t-elle en soutenant son regard.  

- Kaori, tu ne sors sous aucun prétexte. Il faut que tu aies confiance en moi., lui répéta-t-il.  

 

Elle trembla un court instant à son insistance puis se reprit.  

 

- J’ai confiance en toi. Tu peux compter sur moi., affirma-t-elle.  

 

Il lui sourit, fier d’elle. Arrivés dans un parking souterrain, il se gara à côté d’un camion. Il pressa sa main doucement et, après un dernier regard, sortit de la voiture. Il avança plein de morgue et fit face au Général.  

 

- Tu es venu. Tu ne manques pas de cran., constata-t-il.  

- Dommage que ta bêtise égale ton courage., ricana-t-il.  

- Tu crois ? Qui te dit que le piégeur n’est pas le piégé. ?…, répondit Ryo, nonchalamment.  

- Ce parking sera ton tombeau., déclara son adversaire avant de faire signe à ses hommes qui sortirent de l’ombre.  

 

Quelques secondes après, ils firent feu et la chemise de Ryo se tâcha de rouge alors qu’il s’effondrait.  

 

- Tu vas mourir tel le rat que tu es., ironisa le général, satisfait.  

- Tu crois ?, fit Ryo.  

 

Son assurance ébranla son adversaire. Il porta ses doigts à sa bouche et siffla. Dans la voiture, Kaori entendit le signal et ses doigts fébriles actionnèrent la clef. Tendue après avoir vu Ryo s’effondrer mais gardant malgré tout confiance en lui, elle appuya à fond sur l’accélérateur. Le pot d’échappement cracha un nuage de fumée et tous les hommes furent touchés par des clous. Seul le général resta debout, surpris, ayant eu le réflexe de se protéger de sa cape pare-balles.  

 

- Des clous dans le pot d’échappement ? Tu es plus rusé que je ne le pensais, Saeba., tonna-t-il.  

 

A son grand étonnement, aucune répartie cinglante ne vint. En revanche, le camion contenant l’argent destiné à l’Union s’en alla sous ses yeux et il vit derrière le volant son adversaire… Avec effroi, connaissant les conséquences de ce vol, il regarda les deux véhicules s’éloigner sans pouvoir réagir.  

 

Arrivés à l’appartement, les deux véhicules au garage, le couple remonta. Ils retrouvèrent Saeko et Hide assis dans le divan devant un film. Sans aucune pudeur, Ryo retira sa chemise, découvrant un gilet pare-balles sur lequel étaient scotchées des poches d’hémoglobine dont la plupart était trouée.  

 

- Tu aurais pu me le dire ! J’ai eu peur pour toi, crétin !, s’énerva Kaori.  

- Ah… Un petit oubli de ma part…, ricana-t-il bêtement.  

- Alors les amoureux, la soirée a été bonne ?, les interrogea Ryo, taquin.  

 

Saeko et Hide regardèrent chacun de leur côté, gênés.  

 

- Il va falloir y mettre du votre. Je veux bien donner de ma personne pour satisfaire une autre femme mais ça va commencer à devenir sportif…, blagua-t-il.  

 

Il ne vit pas arriver la massue qui l’assomma. Le coussin qu’Hide lui destinait vola au-dessus, loupant sa cible. En revanche, les couteaux de Saeko s’arrêtèrent au ras de son visage.  

 

- Ca faisait longtemps que je n’avais plus vu une de tes massues, petite sœur., soupira Hide, heureux d’un spectacle pas forcément des plus plaisants mais qui lui signifiait le retour définitif de sa frangine.  

- Non, je les réserve pour les pervers !, cracha Kaori, furieuse.  

 

Ryo sortit difficilement de sa prison et se contorsionna pour chasser les douleurs de son corps. Lentement, il se tourna vers Kaori, luttant contre la colère qui le prenait. Quand il vit son regard peiné, il se calma cependant.  

 

- C’était quoi cela ?, demanda-t-il.  

- Tu n’as pas le droit de me demander d’être un couple et de proposer de faire l’amour à une autre !, répondit-elle, blessée.  

- Mais c’était une plaisanterie, Kaori., répondit-il.  

 

Elle le regarda, perdue. Elle ne savait pas comment réagir. Devait-elle le croire ? Est-ce que l’homme, le coureur de jupons, serait capable de se contenter d’elle ou devrait-elle toujours craindre qu’il ne se lassa ? Après tout, il devait côtoyer des Saeko à tout bout de champ et elle n’était… qu’elle.  

 

- Kaori…, l’appela-t-il.  

 

Elle avait mal agi. Elle avait perdu confiance l’espace d’un instant…  

 

- Je suis désolée., dit-elle en s’enfuyant vers les escaliers.  

 

Désemparé, Ryo la regarda partir sans savoir quoi faire. Hide se leva et s’approcha de son ami.  

 

- Tu devrais aller la voir et la rassurer. Elle a peut-être un sacré caractère mais peu confiance en elle. Elle n’a jamais eu de petit ami à ma connaissance, s’est toujours cachée des hommes. Elle devait vraiment avoir confiance en toi puis t’aimer pour t’approcher et se laisser aller., lui confia Makimura.  

- Et toi, tu vas encore la laisser patienter longtemps ?, murmura Ryo en jetant un regard vers Saeko.  

 

Hide le regarda surpris puis sourit en le poussant vers l’escalier. Il se tourna ensuite vers Saeko.  

 

- Ca te dit qu’on aille dîner ensemble dès qu’ils n’auront plus besoin de nos services ?, demanda-t-il sans oser affronter son regard.  

- Ca serait un bon début., répondit-elle simplement, cachant son émotion.  

 

Ryo chercha Kaori et la trouva sur le toit, observant la nuit tokyoïte. Il l’entoura de ses bras et posa sa joue contre sa tempe.  

 

- Tu n’as pas à être désolée, Kaori. C’est moi qui le suis. Je n’aurais pas dû plaisanter sur ce sujet., s’excusa-t-il.  

- Moi, je devrais te faire confiance… mais j’ai peur des autres femmes., avoua-t-elle.  

- Tu veux connaître un de mes petits secrets ?, lui murmura-t-il à l’oreille.  

 

Elle acquiesça, sentant la chaleur l’envahir au contact de son souffle sur sa peau.  

 

- Je n’avais jamais fait l’amour avant toi…, lui confia-t-il.  

 

Il observa en coin son visage et vit son expression dubitative.  

 

- Je ne dis pas que je ne connaissais pas le sexe, Kaori. Ce qu’on partage au lit, c’est beaucoup plus que cela depuis le départ., expliqua-t-il.  

 

Elle sentit son coeur s’alléger et elle se retourna dans ses bras. Elle plongea dans son regard et en fut retournée. Elle y lisait tout l’amour qu’il lui portait et elle sut qu’il ne lui ferait jamais défaut. Rassérénée, elle posa la tête contre son torse et écouta son coeur battre, sentant des bras se resserrer sur elle.  

 


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