Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 22 :: Chapitre 22

Pubblicato: 09-11-19 - Ultimo aggiornamento: 09-11-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Un petit aperçu du triangle fraternel et une surprise… Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 22  

 

En ce début de mois de mars, les bourgeons sur les cerisiers étaient bien visibles. Kaori soupira d’aise en se disant que, d’ici quelques jours, elle pourrait assister à l’hanami, l’éclosion des fleurs de cerisiers qui teinteraient le parc de rose et blanc et dont les pétales saupoudreraient bientôt le sol comme autant de flocons de neige après avoir volé dans les airs au gré du vent.  

 

- On va au toboggan, maman ?, lui demanda Kei.  

- Oui, vas-y. Je te suis., dit-elle en lui lâchant la main.  

 

Elle ne pouvait lui en vouloir de trépigner d’impatience après quelques mois d’un hiver rude mais, à six mois de grossesse et avec le landau d’Aiko qu’elle gardait, elle ne pouvait plus non plus courir avec lui comme elle l’avait fait auparavant. Les toboggans n’étant qu’à vingt mètres, elle le laissa donc aller en toute confiance, souriant de son enthousiasme, et le suivit, trouvant un banc à l’ombre d’un arbre. Le bébé se réveilla dès qu’elle s’arrêta et se mit à geindre doucement, ouvrant ses grands yeux améthystes, digne héritage de sa mère.  

 

- C’est l’heure de ton biberon, ma belle ? Et à en croire l’odeur, tu nous honores d’une petite livraison en prime. Tu as raison de faire de la place avant de manger. Ton oncle approuverait., plaisanta-t-elle.  

 

Elle changea donc le bébé sur le banc, la tenant d’une main.  

 

- Tu es vive comme ton cousin. Kei aussi gigotait comme un ver à ton âge.  

 

Aiko poussa un petit cri qui fit sourire sa marraine. Une fois changée, Kaori la reposa dans son landau le temps de préparer le biberon. Possédant l’acuité visuelle de son père, Kei accourut, les yeux pétillant d’envie.  

 

- C’est l’heure du goûter, maman ?, dit-il en regardant le biberon avec envie.  

 

Il avait arrêté plusieurs mois auparavant mais elle l’avait surpris à plusieurs reprises dernièrement, jouant avec ceux qu’elle avait achetés pour l’arrivée du bébé. Certainement une forme de régression, le temps de s’adapter à cette nouvelle situation, pensait-elle. Elle sortit un paquet de biscuits et une brique de jus de fruit qu’elle lui tendit.  

 

- Tiens, mon grand, c’est pour toi. C’est mieux qu’un biberon, non ?  

- Oui !, cria-t-il, heureux.  

- Assieds-toi. Tu retourneras jouer après.  

 

Kei prit place à ses côtés pendant qu’elle donnait le biberon au bébé. Une fois terminé, elle releva la petite et la cala sur son épaule pour lui faire faire son rot qui se révéla très sonore. Son fils se mit à rire puis la contourna pour faire face à sa cousine.  

 

- On dit pardon, Aiko., la sermonna-t-il, le regard sévère.  

- Mais on te pardonne : t’es trop petite pour encore tout savoir., ajouta-t-il d’une voix plus douce.  

 

Aiko, déjà endormie, s’en ficha comme d’une guigne… Kaori écouta son petit bout qui avait bien grandi. Cela ferait bientôt un an qu’ils étaient rentrés au Japon et elle se souvenait du petit bonhomme qui avait rencontré son père, qui ne balbutiait que quelques morceaux de phrase et avait parfois du mal à se décoller d’elle. Aujourd’hui, Kei parlait presque comme un grand, avec un vocabulaire relativement développé, affichait une assurance à toute épreuve et une curiosité démesurée et respirait la joie de vivre. Même si leur arrivée ne s’était pas faite sous les meilleures auspices, les bénéfices leur avaient été plus que profitables. Le bébé dans son ventre s’étira de tout son long comme pour lui prouver également son bien-être.  

 

- Je me disais bien que je te trouverai ici., fit Sayuri en arrivant, tout sourire.  

- Tatie !, s’exclama Kei en se jetant dans ses bras.  

- Bonjour, mon bonhomme. Ca va, Kei ? Tu as fini l’école ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui. C’est bientôt les vacances, tu sais. Et après, je vais changer de maîtresse. C’est dommage, je l’aimais bien la mienne., soupira-t-il.  

- Tu aimeras certainement l’autre également., le rassura la journaliste.  

- Je retourne au toboggan !, cria-t-il soudain en s’éloignant en courant.  

- Des petits soucis vite oubliés à cet âge., murmura Kaori en reposant Aiko dans son landau.  

 

Sayuri prit place à ses côtés, posant sa sacoche à ses pieds.  

 

- En effet. Tu fais du baby-sitting ?  

- Oui, Hide a eu une urgence. On l’a gardée cette nuit et aujourd’hui., lui apprit Kaori.  

- Il n’y a pas des nourrices pour cela ?, pipa Sayuri.  

 

Sa jeune sœur soupira de lassitude. Autant elles avaient réussi à trouver leur place l’une par rapport à l’autre, autant la relation de son frère et sa sœur vis-à-vis d’elle était empreinte de jalousie. Tous les deux avaient semblait-il du mal à partager leur cadette.  

 

- Aiko, Saeko et Hide sont ma famille tout comme toi. S’ils ont besoin d’aide, je serai là pour eux comme je le serai pour toi. Et cela fait du bien à Kei de passer un peu de temps avec sa cousine : ça l’aide à s’habituer à la vie avec un bébé., répondit-elle fermement, caressant son ventre.  

- Excuse-moi, je ne voulais pas te fâcher.  

- Moi, j’en ai assez d’être au centre de votre guéguerre. Je l’ai déjà dit à mon frère. Maintenant je te le dis. Je ne le privilégie pas parce qu’on a eu plus de temps ensemble et je ne te privilégierai pas parce que nous avons le même sang. Vous faites tous les deux partie de ma famille au même titre. Alors accepte-le ou va-t-en.  

 

Sayuri regarda sa sœur, incertaine un moment, puis sourit. Kaori avait l’air si douce en apparence mais elle cachait un tempérament de feu, ce qu’elle avait appris à ses dépens. Elle ne s’était jamais privée de la remettre à sa place, défendant bec et ongles son mari ou son frère dès qu’elle en ressentait le besoin.  

 

- Je vais m’adapter.  

- Bien. Tu passais dans le coin ?, demanda Kaori, changeant de sujet.  

- Oui, je sortais d’une interview et retournais au journal. Vu l’heure, je me suis dit que je pourrais vous trouver ici et vous faire un petit coucou., expliqua-t-elle.  

- Ca me fait plaisir de te voir. On n’a pas eu beaucoup l’occasion dernièrement entre tes déplacements et notre travail., remarqua la nettoyeuse.  

- C’est vrai., admit l’aînée, admirative de la capacité de Kaori à passer aussi vite l’éponge.  

- On pourrait peut-être aller faire un tour en ville samedi après-midi toutes les deux ?, lui proposa-t-elle.  

- Je vais voir avec Ryo s’il peut garder Kei. Je te téléphonerai.  

 

Un doux sourire se dessina sur les lèvres de Kaori.  

 

- Bonjour, aniki. Tu es venu chercher ta fille ?, dit-elle sans même se retourner.  

- Bonjour Kaori., répondit-il en se penchant derrière elle, déposant un baiser sur sa joue.  

- Bonjour Sayuri., fit-il en se tournant vers la jeune femme.  

- Hideyuki., répondit-elle, avec un sourire légèrement crispé.  

 

Elle ne s’habituait pas aux familiarités entre les deux, à cette relation quasi instinctive qu’ils avaient et qu’elle espérait pouvoir avoir à son tour avec Kaori.  

 

- J’espère qu’elle ne vous a pas fait trop de misère.  

- Un ange. Elle vient de prendre son biberon et d’être changée., l’informa Kaori, alors qu’Hideyuki se penchait sur sa fille avec un tendre sourire.  

- Zut, j’aurais dû arriver un peu plus tôt. Tant pis., soupira-t-il.  

- Kaori, pour ton anniversaire, je voudrais t’emmener au nouveau restaurant qui vient d’ouvrir en haut du SunCity., lui proposa Sayuri.  

- Quoi ? Non, c’est bien trop cher., s’opposa la jeune femme.  

 

Son aînée posa une main sur son bras.  

 

- Ecoute, j’ai manqué tous tes autres anniversaires, j’ai envie de marquer le coup., se justifia-t-elle, jetant un œil noir sur Hideyuki.  

- D’habitude, on fait cela en famille à la maison., intervint celui-ci, prêt à se défendre.  

- J’ai manqué son vingtième anniversaire !, lui opposa Sayuri.  

- Moi aussi !, répondit Hideyuki sèchement.  

 

S’en suivit une âpre discussion, déjà entendue à plusieurs reprises entre les deux, où ils se disputèrent le droit d’être avec leur sœur. Kei, impressionné par la véhémence des propos, se réfugia auprès de sa mère qui, irritée, prit le landau et son fils et s’éloigna des deux adultes trop impliqués dans leur discussion pour s’apercevoir de leur absence.  

 

- Pourquoi ils se disputent tonton Hide et tatie Sayuri ?, demanda Kei.  

- Tu te souviens de la dispute que tu as eue avec Hiroshi, lorsque vous vouliez le même jouet à l’école ?, l’interrogea sa mère.  

- Oui. Ils veulent le même jouet ?  

- On peut dire ça comme ça., répondit Kaori, souriant malgré elle.  

- Ils sont trop vieux pour jouer., déclara Kei dans toute la splendeur de son innocence.  

 

Sa mère se mit à rire, un peu vertement d’ailleurs, en se demandant si elle aussi était vieille à ses yeux.  

 

- Oui, certainement. Tu te souviens de ce que je t’ai dit ? Que faut-il faire quand on veut le même jouet qu’un autre ?  

- Sais plus., répondit Kei.  

- Partager.  

- Donc ils doivent partager le même jouet, tonton et tatie ?, demanda Kei.  

 

Elle s’imagina un instant telle une poupée tirée de chaque côté par son frère et sa sœur qui soudain se déchirait. Elle en frissonna.  

 

- En quelque sorte.  

 

Kei médita les paroles de sa mère tout en avançant. Le silence qui s’installa entre eux laissa un peu de temps à la jeune femme pour s’appesantir sur la situation et elle sentit un mal de crâne poindre. Elle n’aimait pas voir les personnes qu’elle aimait se déchiraient et, plus que tout, elle n’aimait pas être l’objet de la discorde. Tout ce qu’elle voulait, c’était avoir une famille unie autour d’elle et de ses enfants, un point d’ancrage solide et rassurant pour qu’ils purent grandir en paix et confiance. Arrivée au coin de sa rue, elle tomba nez à nez avec son mari.  

 

- Tu rentres déjà ? Avec Aiko ? Pourtant Hide devait te rejoindre au parc pour la récupérer…, s’étonna Ryo.  

- Tu ne l’as pas croisé ?  

- Oh que si… et Sayuri aussi. Je les ai laissés se disputer à deux au sujet de mon anniversaire. Je ne sais même pas s’ils se sont aperçus de notre absence depuis le temps., fit Kaori, se retenant de s’énerver pour ne pas effrayer Kei.  

 

Elle sentit un bras l’entourer comme si Ryo sentait sa tension interne et voulait l’apaiser. Il prit le landau et les guida tous jusqu’à l’immeuble. A peine rentrée, Kaori avala un comprimé pour son mal de crâne qui ne faisait qu’empirer.  

 

- Va te reposer., lui conseilla-t-il.  

- Mais Kei et Aiko…  

- Je vais gérer., lui opposa-t-il.  

 

Elle abdiqua et monta s’allonger. Quelques minutes après, on toqua à la porte. Ryo alla ouvrir et trouva un Hideyuki penaud sur le pas de sa porte. Le nettoyeur lui fit signe d’entrer.  

 

- Où est Kaori ?, demanda son frère, ne la voyant pas.  

- Partie se reposer. Vous n’avez encore une fois pas su vous empêcher de vous battre…, lui reprocha Ryo.  

- Je sais. J’essaie de prendre sur moi mais c’est difficile., se justifia Hideyuki.  

- Kaori se retrouve au milieu de vous deux. Elle a besoin d’être ménagée, pas ballottée d’un côté puis de l’autre. C’est moi qui organiserai son anniversaire.  

- Mais…, objecta son ami, mais Ryo le coupa d’un geste.  

- Si vous n’arrivez toujours pas à vous entendre, je ne vous laisserai plus l’approcher. C’est ma femme et mon enfant qu’elle porte. Si je dois vous empêcher de la voir pour les protéger, crois-moi que je le ferai., le prévint-il.  

 

Hideyuki passa une main dans ses cheveux en soupirant.  

 

- Je sais que tu le feras et je ne pourrai pas t’en vouloir., admit-il, connaissant le côté protecteur de Ryo.  

- J’ai… peur, Ryo. J’ai peur de perdre ma petite sœur., avoua-t-il.  

- Tu ne la perdras que si tu continues ainsi. Kaori a suffisamment de place dans son coeur pour vous deux. Elle ne supporte pas de voir deux personnes qu’elle aime se déchirer. Maki, fais un peu de place à Sayuri sans a priori. Elle n’a aussi que l’intérêt de Kaori en vue. Vous vous battez alors que vous voulez la même chose pour elle.  

- Je sais mais elle est tellement… exaspérante…, souffla Hideyuki.  

- Oui, j’admets qu’elle a tendance à vouloir s’imposer mais ce ne doit pas être évident de trouver sa place dans une relation forte comme la vôtre., lui fit remarquer Ryo.  

 

Le nettoyeur s’approcha de son ami et posa une main sur son épaule.  

 

- Prends un peu de recul. Discutes-en avec Saeko.  

- Sayuri…  

- Aura le droit à son petit sermon également. Je ne vais pas laisser la situation pourrir au détriment de ma femme., le rassura Ryo.  

- Depuis quand es-tu si sage ?, plaisanta Hideyuki.  

- Depuis qu’une gamine de seize ans m’a obligé à être responsable en éveillant en moi l’homme qui sommeillait., répondit-il, un sourire en coin.  

- Sacrée Kaori…, murmura son ami.  

- Comme tu le dis, sacrée Kaori. Vue l’heure, si tu ne te dépêches pas, tu vas avoir un sermon de ta moitié qui doit être en manque de sa fille., le taquina Ryo.  

 

Hideyuki acquiesça et, prenant le landau, s’en alla. Juste après son départ, profitant que Kei jouait encore calmement, Ryo appela Sayuri et lui fit le même sermon qu’à Hideyuki. La journaliste se braqua mais finit par concéder d’essayer de faire un effort vis-à-vis du demi-frère de sa sœur.  

 

- Son frère, Sayuri. N’essaie pas de minimiser ce qu’il est ou tu perdras Kaori. C’est son frère, ni plus ni moins que tu es sa sœur., la reprit Ryo.  

- Mais c’est ma sœur biologique !  

- Elle s’en fout. Il pourrait être d’une autre couleur de peau, avoir une troisième oreille, avoir je ne sais quelle tare, Hideyuki est son frère comme tu es sa sœur. Elle le défendra jusqu’au bout.  

- Il passera toujours avant moi, c’est ce que tu cherches à me dire, Ryo., murmura-t-elle complètement défaite.  

- Non. Elle le protégera si tu t’attaques à lui. Elle te laisse entrer dans sa vie mais il faut que tu comprennes qu’il fait partie de sa vie, que tu le veuilles ou non, même si c’est injuste à tes yeux. Kaori ne vous note pas. En revanche, elle ne supporte plus vos disputes. Alors je vais te dire ce que j’ai dit à Hide qui est mon ami le plus proche : si vous n’arrivez pas à vous entendre, je ne vous laisserai plus approcher ma femme, ni l’un ni l’autre.  

- Tu n’as pas le droit ! Pour qui tu te prends ?, s’énerva-t-elle.  

- Pour son mari et le père de l’enfant qu’elle porte., lui dit-il fermement.  

 

Un long silence suivit sa réponse.  

 

- Entendu…, lâcha-t-elle enfin.  

- Pour son anniversaire…  

- Je choisirai ce qu’il conviendra. Je t’informerai pour l’heure et l’endroit., la coupa-t-il.  

- D’accord., répondit-elle après s’être retenue d’objecter.  

- J’espère que cette fois-ci le message sera enfin entendu parce que la situation affecte Kaori un peu trop à mon goût. Bonne soirée Sayuri., acheva-t-il, d’une voix ferme.  

- Bonne soirée, Ryo., répondit-elle d’une petite voix avant de raccrocher.  

 

Ryo raccrocha, espérant que les deux conversations, au demeurant pénibles, qu’il venait d’avoir porteraient leurs fruits. Silencieux, il observa un moment Kei jouer puis monta jeter un œil sur Kaori qui dormait paisiblement, une main sur son ventre. Attendri, il sourit. Il redescendit et s’installa dans le divan, allumant la télévision. Pour son plus grand plaisir, il eut le loisir d’observer ce qui était qualifié depuis quelques temps comme le plus beau fessier au monde.  

 

- Tu vois, Kei, j’adore ta mère et elle n’a pas à rougir de sa plastique mais ça, c’est un petit plaisir pour les yeux. Je serais curieux de savoir si l’avant vaut l’arrière., se demanda-t-il, rêveur.  

- En exclusivité, vous allez découvrir le visage de ce magnifique mannequin et vous ne serez pas déçus du spectacle., annonça le présentateur.  

- Il faut croire qu’il y a un dieu sur Terre…, murmura-t-il en se penchant un peu plus en avant.  

 

Il attendit et découvrit, comme tous les autres spectateurs, le joli minois de ce fameux mannequin. Peu de spectateurs cependant durent ressentir un funeste sentiment de fatalité s’abattre sur eux. Il se laissa aller dans le divan, se passant une main sur le visage.  

 

- Ce dieu-là, je m’en passe. Comme si je n’en avais pas assez de devoir gérer ton oncle et ta tante, il va falloir que je gère une revenante…, soupira-t-il.  

- Ca va, Ryo ?, entendit-il soudain.  

 

Il redressa la tête et aperçut sa femme, jeune, jolie et très enceinte, descendre les escaliers. Malgré son peu d’envie, il devait lui parler, la préparer. Il se leva et alla la rejoindre.  

 

- Comment tu te sens ?, lui demanda-t-il pour gagner un peu de temps.  

- Mieux. Aiko n’est plus là ?, l’interrogea-t-elle, cherchant le landau des yeux.  

- Non, Maki est venu la chercher. J’ai eu une discussion avec lui et ta sœur. J’espère que ça les remettra dans le droit chemin., lui apprit-il.  

- J’espère aussi : ça devient pesant., soupira-t-elle.  

- Je me doute. Kao, il faut que je te parle de quelque chose, un pan de mon passé qui refait surface…, lui dit-il, légèrement gêné.  

- Je t’écoute.  

 

Il l’entraînait vers le canapé quand on frappa à la porte. Il s’arrêta, jetant un coup d’oeil anxieux vers l’origine du son.  

 

- Je me débarrasse du gêneur et on en parle de suite., lui dit-il.  

 

Elle acquiesça et il partit ouvrir. Il n’eut pas le temps de parler qu’une furie blonde se jeta sur lui, écrasant sa bouche sur la sienne. Surprise, blessée, Kaori porta une main sur son ventre. Elle vit son homme poser les mains sur les bras puis la poitrine et enfin la taille de son assaillante mais il ne semblait pas mettre beaucoup de volonté pour se dégager de là. Et pourtant…  

 

Ryo ne savait pas comment se débarrasser de la jeune femme collée à ses lèvres. Elle était collée serrée contre lui, laissant peu de prises à disposition. Il avait senti la détresse de sa femme quand il avait touché par inadvertance la poitrine ferme de leur visiteuse et s’était empressé de baisser les mains. Il avait beau tenter de la repousser, elle lui opposait une force inimaginable pour rester cramponnée.  

 

Finalement, au bout d’une très longue minute, la jeune femme se détacha de ses lèvres mais pas de son cou.  

 

- Bonjour, mon amour., susurra-t-elle.  

- Mon amour ?, murmura Kaori, n’en croyant pas ses oreilles.  

- Bonjour, Mary., bafouilla Ryo qui se demandait comment il allait réussir à s’en sortir.  

- Maman, c’est qui la dame qui embrasse papa ?, intervint Kei.  

 

La voix enfantine sembla ramener la visiteuse à la réalité. Mary lâcha le cou de Ryo sans se décoller de lui toutefois et jeta un regard à la jeune femme enceinte et à l’enfant aux cheveux ébène qui la dévisageaient.  

 

- Tu acceptes les femmes enceintes et les enfants comme clients maintenant, mon chéri ?, lui demanda-t-elle d’une voix langoureuse.  

 

Ryo parvint enfin à se séparer d’elle et s’éloigna pour rejoindre sa femme et son fils. Entourant ses épaules d’un bras, il déposa un baiser sur les lèvres de Kaori.  

 

- Je ne suis pas ton chéri, Mary. Je te présente Kaori, ma partenaire et femme, et Kei, mon fils. Kaori, je te présente Mary, ma deuxième partenaire aux Etats-Unis.  

- Quand je pense qu’on devait se marier…, pipa Mary, visiblement malheureuse.  

- Quoi ?! Mais qu’est-ce que tu racontes ?, s’indigna Ryo, choqué.  

- Tu m’as fait croire que tu m’aimais, tu m’as promis le mariage avant de partir et je ne t’ai jamais revu…, se mit à pleurer Mary.  

 

Ryo regarda son ex-partenaire, surpris, et sentit Kaori se défaire de son étreinte. Il tourna la tête vers elle et vit sa pâleur ainsi que la douleur dans ses yeux.  

 

- Kaori… 

 


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