Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 3 :: chapitre 3

Pubblicato: 21-10-19 - Ultimo aggiornamento: 21-10-19

Commenti: Bonjour, voici la suite. Quelle sera la réaction de Ryo puis d'Hideyuki en découvrant la vérité? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 3  

 

Estomaqué, Ryo regarda Kaori. Il ne s’attendait pas à cela. Il reprit toutes les informations qu’Hide lui avait données au fil des ans sur sa sœur et ce qu’elle lui avait dit et nota toutes les différences, tous les mensonges qu’elle lui avait servis.  

 

- Dis-moi que c’est une plaisanterie., dit-il, d’un ton neutre.  

 

Il essayait de lutter contre la colère qui s’emparait de lui pour ne pas exploser. Il savait qu’il pouvait être violent dans ces moments-là et, même s’il était sûr de ne pas l’attaquer physiquement, verbalement c’était autre chose.  

 

Kaori détourna les yeux, honteuse. Elle voyait le mur invisible qui s’érigeait entre eux.  

 

- Non., murmura-t-elle.  

- Hideyuki est mon frère et il est en danger., reprit-elle.  

- Tu m’as menti, Kaori. Tu te rends compte de tous les mensonges que tu as dits., fulmina-t-il.  

 

Elle serra les bras autour d’elle comme pour se protéger.  

 

- Je ne voulais pas. J’étais jeune. Je n’ai pas mesuré les conséquences de mes actes.  

- Quand as-tu su que j’étais le partenaire de ton frère ?, lui demanda-t-il, cherchant à comprendre depuis quand il s’était fait berner.  

- Je le savais à notre première rencontre. J’avais suivi Hide parce que je voulais le dissuader de continuer dans cette voie. Je ne comprenais pas ce qui l’avait poussé à démissionner. Au début, je voulais lui montrer que tu étais abominable et qu’il était sous ta mauvaise influence., expliqua-t-elle rapidement.  

- Je voulais sauver mon frère… et je suis tombée amoureuse de toi., avoua-t-elle.  

- Ca explique le revirement de situation dont il m’a souvent parlé…, comprit Ryo.  

- Quel âge avais-tu alors ? Réellement Kaori, je ne veux plus que tu me mentes.  

- Quinze ans, j’étais à cinq jours de mes seize., ajouta-t-elle comme si ça pouvait amoindrir les faits.  

 

Contre toute attente, Ryo se mit à rire.  

 

- Quand ton frère me disait que tu avais un sacré caractère, il ne mentait pas. Je ne connais pas beaucoup de filles de quinze ans…  

- Presque seize., marmonna-t-elle.  

- Soit, presque seize ans qui suivent un tueur professionnel sans aucune crainte., plaisanta-t-il.  

- Presque aucune… A vrai dire, je n’étais pas des plus rassurées au départ, surtout quand j’ai vu comment tu te comportais avec les femmes.  

- C’est pour cela que tu m’as laissé penser que tu étais un garçon ?, demanda-t-il, une pointe de tendresse dans la voix.  

 

Kaori le regarda, surprise. Elle ne s’attendait pas à retrouver ce ton aussi vite.  

 

- J’ai voulu te rectifier mais je me suis dit que j’étais plus en sécurité ainsi., avoua-t-elle.  

- Jusqu’à ce que je te porte en sortant de la maison de Sadao Ito. Je ne pouvais pas ne pas remarquer des pectoraux aussi développés et, même pour un jeune garçon, il y avait une absence remarquable., dit-il, une lueur malicieuse dans les yeux.  

 

Elle rougit face à son ingénuité. Elle pensait vraiment qu’il ne s’était rendu compte de rien jusqu’à leur rencontre suivante. Elle le vit froncer les sourcils en regardant Kei.  

 

- On s’est rencontrés au Nouvel An qui a suivi, n’est-ce pas ?  

 

C’était plus une affirmation qu’une interrogation. Elle sentait que la deuxième vague n’allait pas tarder et elle tenta de se parer.  

 

- Oui.  

- Quand tu m’as dit le lendemain que tu avais dix-sept ans, c’était donc faux et pas de cinq jours., affirma-t-il, le regard noir.  

- Oui. Je ne les ai eus que trois mois plus tard.  

- J’ai couché avec une mineure de seulement seize ans…, gronda-t-il, écoeuré.  

- Ne dis pas ça. On n’a pas couché ensemble, on a fait l’amour ! Oui, j’avais seize ans et alors Ryo ? Je t’aime. Qu’est-ce que ça pouvait bien faire que j’ai seize, dix-sept ou dix-huit ans ? Tu ne m’as pas violée, j’étais consentante !  

- Tu étais mineure, Kaori. Tu étais encore une enfant !, dit-il en se levant et s’approchant d’elle.  

- Qu’est-ce qu’une gamine peut connaître à l’amour, le vrai ? C’est déjà un concept fumeux à la base mais quand on a seize ans…  

 

Il ne put terminer sa phrase, coupé en plein élan par la gifle qu’elle lui asséna avant même de s’en rendre compte. Effarée, elle posa la main sur sa bouche, le regardant avec ses grands yeux emplis de culpabilité.  

 

- Je suis désolée. Je ne sais pas… Je suis désolée, Ryo., murmura-t-elle.  

 

Elle sentit son regard se poser sur elle et frémit. Il la regardait comme on regardait une gamine capricieuse et elle sentit tout son être se rebeller. Elle ne pouvait pas s’être trompée à ce point.  

 

- Ne réduis pas mes sentiments sous prétexte que j’étais jeune. Je n’ai pas le parcours des autres. Je n’ai pas grandi dans une famille normale ni été épargnée par la vie. J’étais encore mineure, je n’avais peut-être que seize ans mais je t’aimais comme je t’aime aujourd’hui !, dit-elle avec force.  

- Je suis tombée amoureuse de toi la première fois qu’on s’est rencontrés, quand j’ai découvert l’homme sous la carapace. Tu avais beau prétexté être froid et sans coeur, j’ai bien vu que ce n’était pas le cas ! Il s’est passé neuf mois avant notre deuxième rencontre. Si mes sentiments avaient été éphémères, mon coeur n’aurait pas battu aussi vite en te revoyant, je n’aurais pas été aussi déçue quand tu ne m’as pas reconnue. Ne minimise pas ce que je ressens car les sentiments que j’éprouve pour toi grandissent à chaque minute qui passe.  

 

Il ne voulait pas l’admettre mais Ryo était touché par ses paroles. Il sentait la sincérité de ses propos et ça le soulageait un peu de savoir tout cela mais ça n’enlevait pas le sentiment de trahison qu’il ressentait.  

 

- Tu aurais dû m’avouer que tu étais la sœur d’Hide, Kaori. Le soir où on s’est revus, tu aurais dû me le dire., lui reprocha-t-il.  

- M’aurais-tu laissé t’approcher alors ?, lui demanda-t-elle.  

 

Elle sentit soudain deux mains tirer sur son pantalon et baissa le regard : Kei tendit les bras et elle le prit, le serrant contre elle. Relevant les yeux vers Ryo, elle reprit courage.  

 

- Alors, Ryo, tu m’aurais laissé t’approcher ?  

- Non., admit-il.  

- Alors je ne regrette pas de ne rien t’avoir dit ce soir-là., répondit-elle simplement.  

- Tu as été le premier comme je le voulais. J’ai passé une nuit merveilleuse dans tes bras. Ca suivait une soirée merveilleuse à danser et rire avec toi. Je ne pouvais rêver mieux.  

- Tu te rends compte de ce que tu dis ? Tu es tombée enceinte cette nuit-là ! Tu t’es disputée avec ton frère à cause de cela., cria-t-il.  

 

Intimidé, Kei se serra contre sa mère en pleurnichant. Elle posa une main sur sa tête pour le rassurer en le berçant.  

 

- Oui, Ryo. Il y a des choses que je n’avais pas prévues. Je n’avais pas prévu de te voir ce soir-là, ni de faire l’amour avec toi. Je pensais que mon mensonge de début de soirée serait sans conséquence. Je me suis retrouvée prise à mon propre piège mais tout cela était involontaire., répondit-elle d’un ton calme.  

 

Elle déposa un baiser sur le crâne de Kei et le reposa à terre, lui proposant un jouet. Elle lui caressa la tête tendrement avant de se relever.  

 

- Il a fallu qu’un préservatif craque, que ça tombe au moment où j’ovulais et que la grossesse prenne… Je ne regrette pas Kei mais je regrette le mal que je t’ai fait et à Hideyuki.  

- On a encore eu un an après ton retour dans ma vie. Pourquoi tu ne m’en as pas parlé alors ?, l’interrogea-t-il, un peu plus calme.  

- Je ne sais pas., soupira-t-elle.  

 

Elle se posta à la fenêtre et se fixa sur l’immeuble d’en face sans vraiment le regarder.  

 

- Je suppose que j’aurais dû le faire quand je suis revenue ce vingt six mars là mais j’étais tellement en colère contre mon frère… Je ne voulais plus entendre parler de lui puis, quand je me suis enfin calmée, je n’ai jamais trouvé le bon moment… Je sais que tu faisais ton maximum pour venir régulièrement mais ça me semblait toujours trop peu alors je ne voulais gâcher aucune minute de ce précieux temps, puis Kei est arrivé et après il a fallu partir…  

 

Elle sentit les larmes rouler sur ses joues et les essuya rageusement du revers de la main.  

 

- J’ai fait une série d’erreurs monumentales…, admit-elle.  

- J’ai pris une mauvaise décision et les conséquences se sont enchaînées… Si tu savais comme je m’en veux., murmura-t-elle.  

 

Elle avait mal. Elle savait qu’elle s’était trompée sur beaucoup de points mais elle n’avait vraiment pas su comment faire pour s’en sortir. Elle aurait dû lui parler plus tôt, elle aurait dû mais elle ne l’avait pas fait et aujourd’hui elle en payait le prix.  

 

- Tu pourras un jour me pardonner ?, l’interrogea-t-elle, sans oser se retourner.  

 

Elle attendit anxieusement une réponse qui ne vint pas : pas un mot, pas un geste. Prenant son courage à deux mains, elle lui fit face et affronta son regard indécis. Elle sentit son coeur se briser.  

 

- J’ai compris. Préviens mon frère, s’il te plaît. Dis-lui que je vais bien et que je suis désolée. Je vais chercher nos affaires et je m’en vais. On trouvera un moment pour parler de Kei quand tout sera plus calme., dit-elle.  

 

Elle avança vers l’escalier mais, quand elle fut à la hauteur de Ryo, il l’arrêta, lui attrapant le poignet.  

 

- Non Kaori. Tu restes pour ta sécurité et la sienne., dit-il en faisant un signe vers Kei.  

- Même si je suis fâché de ce que tu as fait, je ne vous laisserai pas risquer vos vies seuls. Je suis responsable de vous.  

- Tu n’as pas à l’être. Kei à la limite mais pas de moi., répondit-elle fièrement.  

 

Il laissa un léger rire lui échapper et lui caressa la joue. C’était son Sugar Boy, fière et intrépide.  

 

- Je suis fâché, Kaori. Je vais être clair avec toi : je me sens trahi parce que tu m’as fait mentir à mon meilleur ami, une personne qui m’a accordé sa confiance, qui s’est confiée à moi sur la souffrance liée à la perte de sa petite sœur adorée, aux erreurs qu’il avait faites avec elle. J’aurais pu soutenir ton frère, lui dire que tu allais bien même si tu ne voulais plus lui parler.  

- Je sais que j’ai merdé, Ryo…, murmura-t-elle piteusement.  

- Hier encore, je lui ai juré que je n’aurais jamais pu coucher avec sa petite sœur par respect pour lui. Aujourd’hui, je vais non seulement devoir lui dire que je l’ai fait mais que je lui ai aussi fait un enfant…, lui avoua-t-il.  

 

Kaori se mordit la lèvre et échoua à réprimer les nouvelles larmes qui coulaient. Elle les avait tous mis dans un sacré pétrin…  

 

- Alors, oui, je me sens trahi et ça fait mal, surtout venant de toi. Maintenant, ça n’empêche pas d’autres sentiments que j’ai pour toi d’exister. Il faudra du temps pour savoir s’ils peuvent m’aider à oublier ou vivre avec tes mensonges., acheva-t-il.  

 

Ils se regardèrent un moment puis Kaori acquiesça et baissa la tête. Il avait terriblement envie de la prendre dans ses bras et de lui faire oublier sa tristesse mais il ne devait pas : il ne saurait pas s’arrêter à la tenir contre lui chastement. S’il laissait les choses reprendre sans avoir digéré tous ces rebondissements, il craignait de laisser s’envenimer la situation. Il était en colère au plus profond de lui-même et ce n’était pas un sentiment inédit pour lui. Il avait déjà vécu ce sentiment de trahison avec Kaïbara. Il l’avait étouffé mais il savait qu’un jour cela pourrait ressortir de manière assez violente et, ça, il ne voulait pas que ça arriva avec elle. Il l’aimait, ils avaient un enfant ensemble et ils devaient faire ce qu’il y avait de mieux pour eux trois.  

 

- J’espère que tu es prête à voir ton frère parce qu’il arrive toujours à dix heures., l’informa Ryo.  

- Dans cinq minutes ?, demanda Kaori, la voix blanche.  

- Oui, cinq minutes et il est toujours ponctuel. Quoiqu’il advienne, Kaori, vous restez ici tous les deux. Je me fiche de savoir ce que dira ton frère, vous restez ici et, s’il veut venir, il sera le bienvenu. C’est clair ?, s’enquit Ryo d’une voix ferme.  

- Oui., souffla-t-elle.  

 

Elle était anxieuse. Hideyuki allait arriver. Elle allait revoir son frère après trois ans d’absence, pour la première fois après une dispute comme ils n’en avaient jamais eue. Elle avait envie de fuir pour ne pas avoir à l’affronter et affronter son jugement mais elle ne le fit pas. Alors qu’elle entendait ses pas dans l’escalier, ce ne pouvait être que lui, elle jeta un regard sur Kei qui jouait encore calmement. C’était étrange comme son petit monstre était calme ce jour-là comme s’il sentait que les grands avaient des choses importantes à discuter et qu’il ne devait pas interférer, ça ou le décalage horaire le fatiguait. A Los Angeles, il était dix-huit heures, c’était la fin de journée pour lui. Lorsqu’elle entendit toquer à la porte, elle n’eut que le temps de relever le menton, prête à revoir son frère avant que la porte ne s’ouvrit.  

 

Ryo fut le spectateur de cette scène. Hideyuki entra dans l’appartement, la tête baissée vers son calepin, préoccupé.  

 

- Salut Ryo ! Pas de message au tableau aujourd’hui. Tiens, tu as fait du rangement…, remarqua Hideyuki, notant l’absence des magazines préférés de son partenaire.  

 

Ce fait lui convenait très bien. Il releva la tête et regarda Ryo qui s’était approché de l’entrée, écartant Kaori du champ de vision de son frère. Il l’avait fait exprès, lui laissant ainsi quelques instants pour passer le choc.  

 

- Oui, j’ai des invités., l’informa le nettoyeur.  

- Aniki…, murmura Kaori, émue.  

 

Comme dans un rêve, Hideyuki entendit la voix de sa sœur et tourna la tête vers l’origine du son. Ebahi, il la vit devant lui, vivante, plus belle que jamais, les yeux brillant de larmes.  

 

- Kaori, tu es vivante…, souffla-t-il, soulagé.  

 

En quelques enjambées, ils furent dans les bras l’un de l’autre. Pendant un long moment, ils restèrent enlacés sans dire un mot. Kaori était émue et soulagée qu’il ne la rejeta pas et il en était de même pour Hideyuki avec le soulagement de la savoir en vie.  

 

- Je suis désolée, Hide. Je n’aurais pas dû partir ainsi.  

- C’est moi, Kaori. Je ne pensais pas un mot de ce que je t’ai dit mais il était trop tard pour te le dire. J’ai téléphoné à toutes tes amies mais aucune ne savait me dire où tu étais…, lui apprit-il.  

- Je sais, je ne l’avais dit à personne… même pas à Eriko., admit-elle.  

- Tu t’es retrouvée toute seule…, soupira Hideyuki, se sentant encore plus coupable.  

- Non, Hide. Quelqu’un a pris soin de moi, le père de mon enfant.  

- Il a au moins fait quelque chose de bien après t’avoir mise enceinte…, gronda Hideyuki.  

- Hide…, soupira sa sœur exaspérée.  

 

Elle s’écarta de lui à regrets mais continua à lui faire face.  

 

- Il n’a pas été irresponsable, Hide. Le préservatif a craqué, ce sont des choses qui arrivent. Tu es un homme, tu dois le savoir., dit-elle.  

 

Gêné de parler de ce genre de choses avec sa petite sœur, il détourna les yeux, les joues légèrement rouges.  

 

- Il a quand même couché avec une mineure…  

- Qui lui avait fait croire qu’elle était majeure. Hide, arrête, je ne veux pas reprendre la conversation qu’on a eue il y a trois ans. Ne le rends pas responsable de mes erreurs. C’est moi qui vous ai menti. Il s’est occupé de moi quand je suis partie de la maison. Il m’a permis de finir mes études et m’a mise à l’abri., lui expliqua-t-elle.  

 

Ryo, qui s’était approché de Kei pour jouer avec lui, releva la tête et grimaça : ça allait être le moment de vérité pour lui.  

 

- Tout va bien, Kei. D’accord ? Continue d’être sage, bonhomme., lui murmura-t-il avant de se relever et se rapprocher des deux Makimura.  

 

Les dernières paroles de Kaori résonnèrent étrangement dans le cerveau d’Hideyuki. Il se rendit soudain compte de l’incongruité de la situation : il retrouvait sa petite sœur chez son partenaire. Comment était-elle arrivée ici ? Pourquoi ne s’était-elle pas rendue chez eux ?  

 

- Comment es-tu arrivée chez Ryo, Kaori ?, demanda-t-il, soupçonneux.  

- Hide, ça fait quatre ans depuis hier que je sais qui est ton partenaire., lui avoua-t-elle.  

 

L’ex-inspecteur de police regarda sa sœur, les yeux écarquillés. Il n’arrivait pas à y croire. Sa sœur savait qui était Ryo depuis quatre ans ? Pourquoi ne lui en avait-elle jamais parlé ?  

 

- Et toi, Ryo, tu connaissais ma sœur et tu ne m’en avais jamais rien dit. Tu es un fieffé menteur !, lui cracha Hide, d’un ton aigre.  

- Je connaissais ta sœur, Hide, mais pas comme tu le crois. Je ne savais pas qui elle était par rapport à toi., lui apprit le nettoyeur.  

- Il dit la vérité, Hide. Ryo ne savait pas qui j’étais réellement., appuya Kaori.  

- Il ne l’a su que ce matin.  

- C’est quoi cette histoire ? Tu la connaissais ou non ?, s’énerva Hideyuki, faisant face à son ami.  

- Oui et non. C’est la jeune femme dont je t’ai parlée hier, la mère de mon fils., avoua Ryo.  

 

Hideyuki passa de Kaori à Ryo et vice versa à plusieurs reprises et réalisa à leurs airs sérieux qu’ils lui disaient la vérité. Il sentit son monde s’effondrer puis la colère l’emporter. Furieux, il se jeta sur Ryo.  

 

- Tu as osé toucher à ma petite sœur ! Salaud ! Vaurien ! Je te faisais confiance !, hurla-t-il, le rouant de coups.  

- Hide, arrête !, cria Kaori, tentant de s’interposer.  

 

Craignant pour sa sécurité, Ryo la repoussa. Baissant dès lors sa garde, il reçut un violent crochet du droit de son partenaire qui l’envoya valser au loin.  

 

- Tu as couché avec ma sœur ! Tu as fait un enfant à une enfant ! Je te savais pervers mais pas pédophile !, continua-t-il à crier.  

- Hide, arrête tes idioties ! Ce n’était pas de sa faute !, s’interposa Kaori, mettant les bras en croix pour qu’il n’attaqua pas encore une fois Ryo appuyé au mur.  

 

Pris dans son élan et dans sa rage, Makimura était déjà lancé dans sa prochaine attaque et, comme elle était placée, c’était Kaori qui allait recevoir le coup. Hideyuki le réalisa mais ne pouvait plus rien faire. Ce fut Ryo qui réagit, attrapant le poing de son ami dans sa main, retenant ainsi le coup et l’homme qui, sans cela, se serait effondré sur sa sœur. Dans le moment de calme qui survint juste après, les pleurs de Kei se firent enfin entendre. Kaori se précipita sur l’enfant et le prit à bras.  

 

- C’est tout, mon grand… Tout va bien… Chut…, le cajola-t-elle, le serrant contre elle.  

 

Ryo jaugea l’attitude de son partenaire et le lâcha, se tenant à une distance raisonnable. Hide regardait sa sœur, subjugué par le spectacle d’une mère consolant son enfant. Cet enfant ressemblait trait pour trait à celui de la photo. Son coeur se serra. Il n’arrivait pas à croire que sa sœur et son partenaire avait eu une liaison et encore moins un enfant. Sa petite sœur qui devrait être à l’université et profiter de sa jeunesse avait un bébé dont elle devait prendre soin, ce qu’elle avait fait seule, au loin. Tout cela était fini maintenant. Elle était rentrée et il ne l’abandonnerait plus.  

 

- Où sont tes affaires ?, demanda Hideyuki brusquement.  

- En haut. Pourquoi ?, répondit Kaori.  

- On rentre à la maison., affirma-t-il simplement.  

- Non, Maki., s’opposa Ryo.  

- Laisse-moi passer, Ryo. Tu en as assez fait, je pense., lui lança son ami, le regard noir.  

 

Ni Kaori ni Ryo n’avait eu à faire à un Hideyuki à ce point en colère. C’était une première. Ryo savait que son ami lui en voulait pour ce qui était arrivé à sa sœur. Il avait assez entendu la rancune qu’il avait vis-à-vis de l’homme responsable de tout cela, alors savoir qu’en plus il avait été trahi par un proche devait rendre la chose encore plus pénible.  

 

- Peut-être ou pas, je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est que Kei et Kaori sont en danger et qu’ils seront en sécurité ici., lui dit Ryo.  

- Je saurai prendre soin des miens, Ryo. Tu n’as pas ce privilège., lui répondit sèchement Hideyuki.  

- Kaori, prends tes affaires !, lui ordonna son frère, le regard dur.  

 

La jeune femme passa de Ryo à Hideyuki, ne sachant quoi faire. Kei attrapa son haut et elle baissa les yeux vers lui. Sa décision fut prise.  

 

- Ils veulent nous attraper pour t’avoir, Hide. Je reste ici., dit-elle, d’une voix faible.  

 

Elle se maudit pour la peine qu’elle lui fit une nouvelle fois. Elle la voyait dans ses yeux, la même que trois ans plus tôt…  

 

- Tu as fait ton choix, très bien ! Débrouille-toi ! Débrouillez-vous ! Adieu., leur dit-il durement.  

 

Il tourna les talons et s’en alla, claquant la porte. Tous sursautèrent et Kei se remit à pleurer anxieusement.  

 

- Hide !, l’appela Kaori, les larmes aux yeux.  

- Oh Ryo, qu’est-ce que j’ai fait ?, se mit-elle à pleurer.  

- Laisse-lui le temps de se calmer. Il reviendra., tenta-t-il de la rassurer, les prenant dans ses bras.  

 

Enfin, il l’espérait parce qu’à en juger, la colère qui le tenait était vraiment exceptionnelle, certainement à la hauteur du sentiment de trahison. Serait-il capable de leur pardonner ? 

 


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