Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 4 :: chapitre 4

Pubblicato: 22-10-19 - Ultimo aggiornamento: 22-10-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Le passé et le présent se mêlent pour vous expliquer la situation. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 4  

 

Kaori resta un moment dans les bras de Ryo, se calmant progressivement. Kei s’était échappé et était retourné jouer, lançant par moments des regards inquiets vers sa mère. Lorsqu’elle reprit enfin le dessus, elle s’écarta et alla voir son fils. Prenant sur elle, elle lui décocha un magnifique sourire, bien loin de ce qu’elle ressentait en réalité mais c’était ce dont lui avait besoin. Semblant la jauger un moment, il finit par lui sourire en réponse et se concentra à nouveau sur ses jouets.  

 

Elle finit par sentir le regard de Ryo posé sur elle et se releva pour lui faire face. Ses yeux ne laissaient rien transparaître mais rien que cela lui suffisait à savoir qu’il était tourmenté. Quand il ne voulait pas lui laisser voir ses problèmes, c’était ce qu’il faisait.  

 

- Tu peux le dire, Ryo. J’ai tout gâché., déclara-t-elle.  

- Notre relation, ma relation avec Hide et la tienne. Tout cela parce que j’ai voulu passer une nuit avec toi, une nuit à t’aimer. J’ai été trop égoïste…  

- Kaori, ça ne sert à rien de culpabiliser. C’est ton frère, il t’aime plus que tout. Ca lui passera…, lui dit Ryo.  

 

Il l’espérait tout du moins.  

 

- Ca fait deux disputes graves deux jours d’affilée… si je puis dire., soupira Kaori.  

- Je me souviens de la dispute qu’on a eue il y a trois ans. Ca me fait encore mal rien que d’y penser.  

 

Elle s’assit sur le divan et se recroquevilla sur elle-même. Le menton sur les genoux, elle regardait Kei jouer. Ryo ne savait quoi faire et, finalement, prit place à ses côtés.  

 

- Si tu m’expliquais… C’est un moment dont tu n’as jamais voulu me parler et tout ce que je sais d’Hideyuki, c’est que ses paroles ont dépassé ses pensées, qu’il était juste fâché et déçu de voir ses espoirs pour toi s’envoler en fumée.  

- Vraiment ?, demanda-t-elle d’une toute petite voix.  

- Oui.  

 

Deux larmes roulèrent sur ses joues. Tant de choses avaient découlé de cette dispute…  

 

- Je me suis rendue compte que j’étais enceinte début février. J’étais sur mon petit nuage pendant tout le mois de janvier, je repensais sans cesse à ce réveillon et aux moments que nous avions partagés. Puis j’ai commencé à avoir des nausées le matin au réveil et j’ai fait un malaise au lycée mais dont seule Eriko avait été témoin. Quand je suis rentrée le soir, je me suis demandée ce qui pouvait se passer et il ne m’a pas fallu deux minutes pour réaliser, juste ouvrir mon agenda et celui de l’année précédente pour me rendre compte que j’avais déjà un peu plus de deux semaines de retard.  

 

Elle évoqua alors les sentiments qui l’avaient agitée. L’étonnement et la désillusion avaient prévalu : c’était après tout l’une des pires tuiles qui pouvaient lui arriver à son âge. La peur avait suivi quand elle avait réfléchi à tout ce qu’impliquait sa grossesse et l’arrivée d’un enfant dans sa vie, la première étant d’en parler à Hide puis au père de l’enfant. Le poids des responsabilités l’avait écrasée et elle avait pensé avorter. Mais en arrière fond, il y avait toujours cette joie pure de porter l’enfant de l’homme qu’elle aimait.  

 

- Le week-end suivant, Hide et toi travailliez alors j’ai été voir un médecin et j’ai fait le test qui s’est révélé positif. A partir de là, j’ai passé près de six semaines à tergiverser sur le fait de garder ou non l’enfant. Ca me faisait mal de l’envisager mais j’étais jeune, sans ressources et je ne me voyais pas imposer une bouche supplémentaire à mon frère.  

- Tu aurais pu venir me voir plus tôt., lui dit-il doucement.  

- Je ne voulais pas m’imposer et j’avais aussi un peu peur de ta réaction., avoua-t-elle.  

- Qu’est-ce qui t’a décidé à le garder ?  

 

Kaori ne put s’empêcher de regarder Kei et sentit son coeur se serrer.  

 

- J’ai failli le perdre. Quelques jours avant la fin de l’année scolaire, le lycée a organisé des épreuves sportives. J’étais dans l’équipe de foot mixte et j’ai été taclée. En tombant, j’ai atterri sur un adversaire et son genou m’a frappée dans le ventre. J’ai eu un poignet foulé et surtout des saignements. Je n’avais parlé à personne de ma grossesse, même pas ma meilleure amie, Eriko.  

- Pourquoi Kaori ? Tu n’avais pas à avoir honte., lui dit-il.  

- Tu n’imagines même pas ce qu’est le monde du lycée. Si j’avais fait savoir que j’étais enceinte, on m’aurait tout de suite accusée d’être une fille facile, ce qui aurait plutôt été ironique vu mon inexpérience en la matière, ou une idiote pour ne pas avoir pris de précautions… Comme je ne savais pas encore ce que j’allais faire, j’ai préféré me taire., admit-elle.  

 

Kei vint voir sa mère, se frottant les yeux. Elle le prit sur elle et il posa sa tête contre son épaule, s’endormant rapidement. Elle lui caressa les cheveux rêveusement quelques secondes avant de reprendre.  

 

- Ce jour-là, j’ai su que je serai incapable de tuer notre enfant. Je t’aimais déjà à un tel point, Ryo…  

 

Il passa un bras autour de ses épaules et l’attira contre lui, reconnaissant de ne pas avoir mis fin à cette vie qu’il chérissait plus que lui-même.  

 

- Je devais donc parler à mon frère puis à toi. J’ai dû rester allongée quelques jours, le temps que les saignements cessent, et, dès que j’ai pu me lever, j’ai parlé à mon frère., commença-t-elle.  

 

Elle repartit dans ses souvenirs et lui expliqua ce qui s’était passé. Après une nuit quasi blanche, elle avait attendu qu’Hide se réveilla et, après lui avoir laissé le temps de déjeuner et de s’habiller, elle lui avait demandé un peu de son temps. Elle savait qu’elle allait le mettre en retard mais elle ne voulait pas attendre plus longtemps de peur de perdre le courage qu’elle avait passé la nuit à accumuler.  

 

- Aniki, je… je dois te parler., avait-elle dit alors qu’il prenait son imperméable pour partir.  

- On parlera ce soir, Kaori. Là, je dois partir., lui avait-il répondu.  

- Non, Hide… Maintenant. S’il te plaît, c’est… c’est vraiment important., l’avait-elle supplié.  

 

Elle se souvenait avoir senti sa lèvre inférieure trembler. Elle se sentait nauséeuse tellement elle était anxieuse. Elle devait certainement être livide également car le regard que porta son frère sur elle à ce moment-là était inquiet comme lorsqu’elle était malade.  

 

- Tu es sure ?  

 

Elle avait acquiescé.  

 

- D’accord. Viens t’asseoir, tu me fais peur…, lui avait-il enjoint.  

- Je… j’ai rencontré quelqu’un, aniki, un garçon un peu plus âgé que moi.  

- C’est bien, Kaori. Je te trouvais bien sage. Tu as trouvé un petit ami. C’est super. Quand ça deviendra sérieux…  

 

Il s’était arrêté soudain mal à l’aise : il aurait dû parler avec elle de tout cela bien avant mais n’en avait jamais eu le courage. Là, il n’avait plus vraiment le choix,sa petite sœur devenait une jeune femme… Si seulement Ryo pouvait l’appeler en urgence et le sortir de là… Il se racla la gorge nerveusement.  

 

- Quand ça deviendra sérieux, on ira voir un médecin pour une contraception. Autant vivre ta jeunesse en toute sécurité…, avait-il fini.  

 

A son regard surpris, il n’avait pas compris pourquoi elle s’était mise à rire et pleurer en même temps, elle-même ne savait pas quel sentiment dominait : l’ironie de la situation ou le fait qu’il se montra si conciliant…  

 

- Ce ne sera pas nécessaire, Hide., avait-elle dit, se calmant.  

- Pourquoi ? Vous êtes pour l’abstinence avant le mariage ?, s’était étonné son frère.  

 

Elle aurait pu tomber à la renverse mais s’était retenue.  

 

- Non. Hide… On l’a déjà fait.  

- Fait quoi ?, avait-il répondu bêtement.  

- Qui est-ce qui a besoin de cours d’éducation sexuelle ici ?, n’avait-elle pu s’empêcher de piper.  

 

Il lui avait lancé un regard sévère qui lui avait fait ravaler sa fierté.  

 

- On a déjà fait l’amour., avait-elle repris plus sérieusement, baissant les yeux.  

- Tu es inconsciente, Kaori. Tu ne prends pas la pilule.  

- Je sais. Ce n’était pas prévu. Je n’ai pas réalisé ce qui allait se passer. C’était juste le moment…  

- Dis-moi qu’il a au moins utilisé un préservatif…, lui avait demandé Hide d’une voix blanche.  

- Oui., avait-elle soufflé.  

 

Il avait été soulagé. Elle avait été consciente que même si elle ne lui mentait pas, elle ne faisait que retarder l’inévitable mais la conversation lui semblait tellement mal engagée qu’elle ne savait plus comment s’en sortir.  

 

- Mais l’un des préservatifs a craqué., avait-elle avoué abruptement.  

- L’un des préservatifs... Mais vous l’avez fait combien de fois ?, s’était-il énervé.  

 

Elle était où sa douce et pure Kaori, sa petite sœur si chaste qui rougissait au moindre compliment…  

 

- Je… Je ne sais pas. Je n’ai pas compté. Hide…  

- Mais que t’est-il passé par la tête, Kaori ? Tu imagines tout ce qui pourrait t’arriver ? Tu avais bu ? Tu avais fumé ?, avait-il commencé à l’accuser.  

- Ca suffit ! Je sais que j’ai fait quelque chose d’insensé et je ne te dirai pas que je regrette parce que c’était juste incroyable et je n’aurais pu rêver mieux ! J’ai passé une nuit magique qui a suivi une soirée magique !, avait-elle hurlé, faisant taire son frère.  

- Si je t’en parle aujourd’hui, c’est parce que la réalité m’a rattrapée : je suis enceinte, Hide., avait-elle fini par lui dire calmement.  

 

Kaori se tourna vers Ryo, tout en gardant les bras autour de Kei.  

 

- Tu aurais vu sa tête à ce moment-là. Jamais je n’en rirai. C’était comme si je lui avais planté un poignard dans le dos. Je ne sais si j’aurais pu mieux le briser.  

- Il avait des rêves pour toi, certainement d’une vie plus normale où tu trouverais un travail, un mari puis tu aurais des enfants, dans quelques années.  

- Peut-être mais ça m’a bouleversée de le voir si blessé. Je m’en suis voulue si tu savais.  

 

Elle repartit à ce moment de calme douloureux qui s’était trop vite transformé…  

 

- Mets ton manteau !, lui avait-il ordonné, le visage sévère.  

- Quoi ?  

- Mets ton manteau !  

- Pour quoi faire ?, l’avait-elle interrogé, se levant tout de même.  

- On va à la clinique voir un médecin qui te fera avorter., l’avait-il informé.  

 

Elle s’était retournée vers lui, blême, une main sur son ventre. La peur l’avait assaillie.  

 

- Non., avait-elle répondu calmement.  

- Comment ça non ? Tu n’as pas le choix, Kaori. Tu es trop jeune pour avoir un enfant. Tu n’as que seize ans !  

- Dans cinq jours, j’en aurais dix-sept. Je veux ce bébé. Je refuse d’avorter. Tu ne m’obligeras pas à le faire., s’était-elle opposée.  

- Mademoiselle a connu le sexe et va avoir dix-sept ans. Tu crois que ça fait de toi une adulte ? Tu feras comment pour l’élever ce bébé ? Tu vas arrêter l’école et trouver du boulot ? Bon courage, Kaori ! Réveille-toi ! Nous ne sommes pas dans un conte de fées ! Tu vas me suivre à la clinique et avorter. C’est la meilleure chose à faire.  

- Non, Hide. Je n’avorterai pas. J’ai failli le perdre et je sais que je veux le garder. Je vais avoir un enfant d’un homme que j’aime, que ça te plaise ou non. Je n’avorterai pas !  

- Je suis ton tuteur ! Tu feras ce que je te dis !  

- C’est mon corps ! C’est moi qui décide ! Tu as été policier, Hide. Tu connais les lois mieux que moi et, même moi, je sais que tu ne peux pas me contraindre à avorter !, lui avait-elle asséné.  

 

Ils s’étaient affrontés du regard un long moment jusqu’à ce qu’elle fut prise d’un vertige qui l’avait obligée à s’asseoir. Hide était resté silencieux un moment puis avait décroché le téléphone pour prévenir son rendez-vous qu’il allait être en retard : c’était Ryo et il s’en souvenait car c’était la seule fois où son ami avait raté un de leurs rendez-vous. Il avait tourné en rond un moment puis s’était assis face à elle.  

 

- Tu veux vraiment garder le bébé ?, lui avait-il demandé un peu plus calme.  

- Oui., avait-elle répondu, l’espoir perçant dans sa voix.  

 

Avait-il enfin compris qu’elle avait besoin de son soutien, de son frère ? Elle se sentait prête à prendre ses responsabilités et affronter cette grande aventure mais elle avait peur.  

 

- Alors tu vas me donner le nom du père. Il va assumer ses responsabilités et t’épouser. Cet enfant naîtra dans une famille normale avec un père et une mère mariés., avait-il alors dit, déterminé.  

 

Kaori avait senti son coeur s’emballer et la tête lui tourner. Elle avait posé la tête entre ses bras sur la table. Se marier ? Elle n’en avait pas plus envie que cela pour le moment et était sure que Ryo ne le voudrait pas non plus  

 

- Kaori ?  

- J’ai la tête qui tourne., avait-elle murmuré.  

- Tu devrais t’allonger. Viens.  

 

Il l’avait entourée d’un bras et emmenée jusqu’au divan. Après l’avoir aidée à s’allonger, il alla lui chercher un verre d’eau. Après quelques minutes, elle s’était relevée, se sentant un peu mieux.  

 

- Ca va mieux ?  

- Oui, merci Hide.  

- Tu me donnes son nom ?, avait-il repris.  

- Non. Je te le présenterai quand je lui aurai parlé., lui avait-elle opposé.  

- Il n’est pas encore au courant ?  

- Non, je viens juste de décider de garder le bébé., lui avait-elle avoué.  

- Tu lui en parleras demain au lycée. Je veux le voir demain soir à la maison avec ses parents., lui avait-il ordonné.  

- Je ne parlerai pas au lycée demain et tu ne verras pas ses parents ! Il a passé l’âge., s’était-elle énervée.  

- Quoi ? Comment ça il a passé l’âge ?  

 

Elle avait détourné le regard, gênée. Hide lui avait saisi le bras pour l’obliger à lui faire face.  

 

- Kaori, quel âge a-t-il ? Il est à l’université ?  

- Non, il… il travaille. Ca suffit, Hide. Ne t’attends pas à grand-chose. J’irai lui parler.  

- Je viendrai avec toi. Je ne vais pas le laisser te manipuler., lui avait-il dit.  

 

Elle avait senti l’effroi la prendre. Elle ne s’était pas encore préparée à cet aveu-là, à dire aux deux hommes qu’elle aimait qu’elle leur avait menti et les avait mis dans une position inconfortable.  

 

- Non. Je ne veux pas. J’irai seule.  

- Kaori…  

- On n’a passé qu’une soirée et une nuit ensemble. Je ne peux pas débarquer avec mon frangin en force parce que je suis enceinte et que tu veux que je me marie !  

- Tu n’es pas en train de me dire que tu as couché avec un homme que tu connaissais à peine ?, avait-il dit d’une voix blanche.  

- Je n’ai pas couché ! J’ai fait l’amour avec lui !  

- Bien évidemment, ça change tout, Kaori. C’est une grande histoire d’amour qui s’est nouée en une soirée et une nuit. Tu n’as pas ouvert les cuisses pour la première fois parce qu’un bellâtre t’a fait tourner la tête., avait-il raillé.  

 

Elle s’était sentie pâlir sous l’attaque. Ces remarques, ce n’était pas lui. Hide n’était pas comme ça. Venant de nulle part, une vague de colère l’avait pris.  

 

- Tu es ignoble ! Moi au moins, j’agis sur mes sentiments. Je n’attends pas je ne sais quoi pour déclarer mes sentiments à la personne que j’aime., lui avait-elle asséné.  

 

Il avait serré les dents sous l’attaque.  

 

- Je suis peut-être à classer dans la catégorie lent à la détente mais c’est toujours mieux que celle des filles faciles., avait-il rétorqué.  

- Tu me déçois, Kaori. Papa doit l’être aussi là où il est…  

- Ne dis pas ça, Hideyuki…, avait-elle murmuré, blême.  

 

Elle n’avait pu s’empêcher d’imaginer leur père la jugeant et les larmes lui étaient montées aux yeux.  

 

- Tu vas être classée toute ta vie dans la catégorie des filles-mères. Tu ne trouveras jamais un mari qui veuille assumer ton enfant. Tu vas galérer pour joindre les deux bouts et lui donner une vie convenable qu’il n’aura jamais puisqu’il n’aura pas de père. Tu le condamnes par avance !  

 

Elle avait eu un mouvement de recul à ses paroles. L’effet aurait été le même s’il l’avait giflée.  

 

- Donne-moi son nom, Kaori., avait-il à nouveau demandé.  

- Non Hide. J’irai lui parler seule. J’ai fait une erreur et j’assumerai même si je dois me retrouver seule avec mon enfant., avait-elle murmuré.  

- Mais tu es impossible, Kaori ! Va avorter, reprends ta vie en main ! Tu ne peux pas garder ce bébé ! Tu vas gâcher ton avenir !  

- Non, non et non, Hide ! J’aurai ce bébé que ça te plaise ou non ! J’espérais pouvoir compter sur l’appui de mon frère mais apparemment je me suis trompée ! Je me débrouillerai seule !, avait-elle hurlé.  

- Je trouverai le moyen de te ramener à la raison ! Tu avorteras et éviteras de nous faire honte à papa et moi !, avait-il répondu.  

 

Elle lui avait fait face, le visage fermé, puis avait tourné les talons et s’était enfermée dans sa chambre. Quand elle avait entendu la porte claquer, son esprit s’était mis en branle. Elle avait attrapé un sac, l’avait rempli de vêtements, avait pris toutes ses affaires de cours et était partie, la boule au ventre.  

 

Kaori baissa les yeux vers Kei, trouvant l’apaisement à le regarder dormir.  

 

- Ca a été dur de quitter la maison mais j’avais le sentiment de devoir protéger notre bébé. J’avais peur des prérogatives d’Hide en tant que tuteur, Ryo. J’aurais peut-être dû venir te voir avant ou réfléchir un peu plus mais je ne savais plus où j’en étais…, avoua-t-elle.  

- Il paraît que les hormones se déchaînent en début de grossesse et la situation était particulière., répondit-il.  

- J’ai été au tribunal et j’ai demandé mon émancipation immédiate. Je suis sortie de là trois heures plus tard, papier en main. J’étais désormais une adulte comme une autre, avec ses droits et ses devoirs. J’allais être mère. Quand je suis sortie du tribunal, je me suis alors rendue compte que j’étais seule, seule et désemparée. J’étais perdue. Je m’étais battue contre mon frère pour notre enfant alors que je comptais sur sa solidité pour tenir bon.  

 

Ryo, qui avait toujours son bras autour d’elle, lui pressa doucement l’épaule.  

 

- Il me restait à te parler. Je t’avoue que ta réaction m’a fait du bien. J’avais besoin de ton soutien.  

- Je n’ai pourtant pas fait grand-chose., minimisa-t-il.  

- Tu plaisantes, Ryo ? Tu m’as fait rester sur les rails, un jour après l’autre. Tu m’as rassurée. Tu m’as permis de continuer les études alors que j’étais enceinte dans de bonnes conditions, dans un endroit où je n’ai pas été jugée et où je n’avais rien à craindre. Tu as été là tout du long autant que tu as pu. Ce que tu as fait, ça représente beaucoup pour moi. Tu aurais pu me laisser me débrouiller…  

- On était deux pour le faire cet enfant…, répondit-il simplement.  

- Tous les hommes ne pensent pas ainsi. J’étais rassurée de voir que je ne t’avais pas si mal jugé que cela. Dommage que ça ne m’ait pas ouvert les yeux sur ce que j’aurais du faire : te parler, te dire qui j’étais…, murmura-t-elle, culpabilisant.  

 

Ryo ne sut quoi répondre. Ne pas s’inquiéter, que tout irait bien ? Il ne voulait pas lui faire de fausses promesses. Si le fait d’être là, capable de l’écouter, était un bon signe, il n’était cependant pas encore sûr de pouvoir pardonner son mensonge. Il avait besoin de temps.  

 

- Oui, ça aurait été bien. Cessons de remuer le passé pour aujourd’hui, tu veux ? Je pense qu’on a eu notre compte d’émotions et Kei a besoin de nous. Si on commençait par le basique, faire les courses et te trouver un lit ?, proposa-t-il.  

- Oui., répondit-elle, réprimant une nouvelle envie de pleurer.  

 

Elle se sentait blessée même si elle savait que c’était normal qu’il ne voulut plus d’elle après ce qu’elle lui avait fait. Elle devait déjà s’estimer heureuse qu’il accepta de les protéger.  

 

- Sugar, regarde-moi., l’interpela-t-il doucement, lui relevant le menton.  

- Je ne veux pas que le sexe vienne embrouiller l’histoire. On a besoin de passer cette étape avec les idées claires si on veut réussir à s’en remettre et tu m’excuseras… en fait non parce que je ne m’excuserai pas de te trouver désirable, si on dort ensemble, je ne pourrai résister à l’envie de te faire l’amour., lui expliqua-t-il.  

- Je te le redis, pas pour te faire mal mais pour que tu comprennes : je me sens trahi mais… je t’aime toujours., lui avoua-t-il.  

 

Elle observa ses yeux où une lueur chaleureuse brillait. Elle sentit une larme perler au coin de ses yeux à son aveu.  

 

- Je t’aime, Ryo, tellement… J’espère que tu réussiras à me pardonner.  

- Laissons le temps faire son œuvre. Regarde, Kei se réveille. Si on y allait ?, lui proposa le nettoyeur.  

 

Ils prirent leurs manteaux et sortirent faire quelques emplettes. Ryo ne craignait pas que le Trust s’en prit à eux, pas tant qu’il était là, et c’était un bon moyen de le leur faire savoir. Ce qu’il craignait, c’était qu’Hide une fois calmé ne revint pas sur sa décision, ce qui leur ferait du mal à tous. 

 


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