Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 9 :: chapitre 9

Pubblicato: 27-10-19 - Ultimo aggiornamento: 27-10-19

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Je vous souhaite un excellent dimanche. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29


 

Chapitre 9  

 

Un bruit assourdissant battait la mesure dans ses tympans. Suivant Ryo dont le visage était impassible et l’allure décontractée, Kaori descendit une à une les marches qui menaient au casino clandestin. Aucun bruit n’attestait d’une quelconque présence ou alors le sang cognant dans ses oreilles occultait le tout, elle ne savait pas vraiment. Quand ils pénétrèrent dans la salle, le son redevint normal. Une musique chaleureuse agrémentait l’ambiance. Les croupiers animaient leur table et les convives voguaient de table en table alignant des jetons représentant des sommes faramineuses.(NDA : je me demandais pourquoi un casino clandestin mais, en fait, les jeux d’argent n’étaient pas légaux au Japon avant le 14 décembre 2016, d’après les informations que j’ai trouvées sur le net…)  

 

- Un casino clandestin, je ne l’aurais jamais cru. On ne dirait vraiment pas de l’extérieur., murmura Kaori.  

- C’est vrai. C’est une des sources de revenus de nos amis de l’Union. Ils truquent les jeux pour gagner et amasser encore plus d’argent pour financer leurs activités illégales.  

- Quoi ?! Tu veux dire qu’on est sur leur territoire ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Oui. Autant te l’apprendre tout de suite, chez moi, la meilleure défense c’est l’attaque. Je te demande juste de me faire confiance et d’éviter les risques inutiles. J’ai autant envie que toi de retrouver Kei après cela., la rassura-t-il.  

 

Elle croisa son regard, y prit la confiance dont elle avait besoin et acquiesça. Ils avancèrent dans la salle où Ryo acheta des jetons avec une partie de l’argent qu’il avait subtilisé au Silky Club puis demanda la permission d’entrer sur la table de la roulette où un gros homme raflait la mise à chaque coup. L’homme, obligeant, accepta avec plaisir son nouvel adversaire et un petit sourire en coin. Le nettoyeur, nonchalamment, engagea tous ses jetons sur le sept rouge.  

 

- Que fais-tu ?, s’inquiéta Kaori.  

- Aie confiance, Sugar. Avec une muse comme toi à mes côtés, la chance ne peut que me sourire., lui répondit-il, enjôleur.  

 

Sa répartie eut le don de réduire son anxiété et elle regarda la bille faire son œuvre et s’arrêter sur le…  

 

- 7 rouge., murmura le croupier stupéfait.  

- Même un croupier dévoué peut se tromper… Monsieur le Directeur., annonça Ryo, narquois sous le regard surpris des autres personnes.  

- Qui es-tu ?, s’énerva le directeur du casino.  

- La politesse aurait voulu que je me présente avant. Ryo Saeba., se présenta Ryo, serrant la main de l’homme.  

- Tu viens Kaori. Nous avons fini ici., lui dit-il tournant le dos à son interlocuteur.  

 

Elle le suivit sans mot dire.  

 

- Saeba… Tu es celui qui as tué nos hommes… tu ne…  

 

Le directeur n’acheva pas sa phrase qui mourut en même temps que sa respiration et il s’effondra. Le croupier à ses côtés se précipita et cria deux secondes après :  

 

- Il est mort.  

 

Kaori se retourna, stupéfaite. Elle sentit bientôt une main se glisser dans la sienne et la tirer pour avancer et suivit Ryo.  

 

- Que s’est-il passé ? Je ne comprends pas., murmura-t-elle.  

- Je l’ai empoisonné quand il m’a serré la main., l’informa-t-il en lui montrant la bague d’où sortait une aiguille.  

 

Il la vit pâlir sous le choc. C’était une chose de savoir ce qu’il faisait, une autre d’y assister. Elle avait aidé Ryo à tuer quelqu’un. Techniquement, elle n’avait rien fait mais, physiquement elle était présente. Il posa une main sur son visage et le releva.  

 

- Kaori, c’est ça ma vie., dit-il doucement.  

- Si tu restes avec moi, tu verras d’autres morts, tu affronteras peut-être même la mort. Je t’aime et j’aimerais que tu restes à mes côtés mais je ne peux pas t’obliger à souffrir tout cela. C’est à toi de choisir ce que tu veux.  

 

Elle le regarda un instant perdue. Cela faisait beaucoup de choses à ingurgiter en peu de temps. C’était une décision difficile à prendre sachant ce que cela impliquait pour Kei surtout. A bien y réfléchir, ce n’était pas la décision qui était difficile mais ses conséquences car elle savait quelle ne voulait plus vivre loin de lui, ni que leur fils grandit sans son père. Il fallait juste accepter que les risques les entoureraient toujours, que la mort rôderait autour d’eux sans cesse…  

 

- Je reste., répondit-elle.  

- Très bien. Alors viens, il nous reste encore quelque chose à faire.  

- Quoi ? Mais on ferait mieux de s’en aller, non ?  

- Si on s’en va maintenant, on va gâcher toute la surprise…, se moqua-t-il gentiment.  

 

Elle soupira. Pour lui, tout cela semblait être une vaste plaisanterie. Pourtant, elle sentait le sérieux qu’il y mettait et se dit que c’était peut-être pour elle qu’il le faisait… ou c’était sa façon d’être. Elle devait admettre qu’elle ne le connaissait pas encore très bien…  

 

Ils rentrèrent à nouveau dans les sous-sols du café par une autre porte et arrivèrent dans les bureaux du casino. Ils trouvèrent le croupier et le suivirent discrètement. Celui-ci était d’ailleurs bien trop préoccupé par le coup de téléphone qu’il devait passer pour les remarquer.  

 

- Bonsoir Monsieur. Je devais vous informer, votre frère, Monsieur le Baron, a été assassiné…, commença le pauvre homme.  

 

Ryo l’assomma d’un coup sur la nuque alors qu’un « Comment ? » tonitruant résonnait dans l’appareil. Il ramassa le combiné et, jouant négligemment avec son arme, le porta à son oreille.  

 

- Bonsoir, Ryo Saeba. C’est moi qui ai descendu le Baron. Préparez-vous, c’est votre tour !, l’informa-t-il avec complaisance.  

- Sais-tu au moins à qui tu t’adresses, immonde cafard ?  

- Au Marquis, peut-être ?, ironisa Ryo.  

- Au général ! Tu n’es qu’un rat ! Je te tuerai.  

- Ouais, c’est ça. Je reste à votre disposition si vous voulez mourir., fit-il en raccrochant.  

- Tu viens, Kaori. On rentre.  

- Ou… Oui…, bafouilla-t-elle.  

 

Elle pressa le pas et ils regagnèrent la voiture. Elle le regarda attentivement alors qu’il conduisait. Elle n’arrivait pas à savoir ce qu’il pensait. Elle n’était pas tranquille. Elle avait beau lui faire confiance, elle ne pouvait s’empêcher de trembler en pensant aux conséquences de leurs actes.  

 

- Relax, Sugar Boy. Tout va bien se passer., lui enjoignit-il calmement.  

- Tu n’as pas peur ?, lui demanda-t-elle, d’une petite voix.  

- Peur ? Non. Et toi ? La jeune fille qui a suivi un tueur toute une journée a peur ?, la taquina-t-il, tentant de la distraire.  

- La jeune fille, non. La jeune mère… oui., avoua-t-elle.  

 

Il comprit les raisons de son angoisse car il la ressentait également dans une moindre mesure, plus habitué à la situation. Elle sentit une main se poser sur la sienne et la presser doucement. Elle entrelaça leurs doigts, sentant la chaleur gagner sa peau.  

 

- Je ne laisserai jamais la mort vous prendre. Je ne pourrai pas vous mettre complètement hors de tout danger mais je ne vous laisserai pas mourir., lui promit-il.  

- Kei grandira et deviendra un beau jeune homme, beau comme son père., se targua-t-il.  

 

Kaori sourit. Son inquiétude s’évapora progressivement. Ils arrivèrent bientôt à l’immeuble et montèrent les escaliers.  

 

- Tu te rends compte que tu étais entourée de malfrats ?, lui demanda Ryo.  

- Non, je… Je n’y ai pas pensé., répondit-elle.  

- Je suis fier de toi, Sugar Boy. Tu n’as pas faibli malgré les évènements., dit-il alors qu’ils arrivaient à leur étage.  

 

Il l’attrapa par la taille et l’attira à lui. Il prit ses lèvres passionnément et sentit les bras de sa compagne entourer son cou et tout son corps se presser contre le sien. La poussée d’adrénaline qui avait surgi pendant l’action courait encore dans ses veines. Il avait de l’énergie à dépenser. Un soir normal, il serait sorti toute la nuit dans Kabuki Cho et aurait certainement fini la nuit avec une fille anonyme. Il releva la tête et observa la jeune femme dans ses bras. Ces soirées normales allaient changer mais finiraient toujours avec une fille mais pas n’importe laquelle et pas n’importe où.  

 

- Je ne veux pas gâcher plus de temps. Je t’aime, Kaori. Je veux tout de toi, jour et nuit. Peu importe les erreurs, je ne veux plus mettre notre relation en suspens., murmura-t-il.  

 

Elle l’observa un instant, assimilant ses paroles et leur portée. Son coeur s’allégea et un timide sourire se dessina sur lèvres alors que des larmes de joie perlaient à ses yeux. Ce fut elle qui s’approcha de lui et l’embrassa avec tout l’amour qu’elle portait en elle. Se séparant plus légers, ils pénétrèrent dans l’appartement et s’immobilisèrent sur le seuil, effarés. La pièce était en chantier. Il y avait des chaises retournées, des coussins gisaient sur le sol. Inquiets, ils avancèrent, Ryo tenant son arme à la main. Prudemment, à l’affût du moindre bruit, ils évitèrent les obstacles et cherchèrent les ennemis. Kaori se sentait sur le point d’étouffer tellement elle avait peur pour Kei et Saeko. Elle ne vit pas Ryo s’arrêter et lui rentra dedans.  

 

- Regarde., dit-il simplement en rangeant son magnum dans son holster.  

 

Il fit un signe de tête vers le divan et Kaori tourna la tête. Kei dormait, allongé sur Saeko qui le tenait d’une main sur le dos. A voir leurs tenues débraillées, la soirée n’avait pas dû être de tout repos.  

 

- Je ne comprends pas : d’habitude, il ne se réveille jamais…, soupira Kaori, se sentant coupable.  

- Ne t’en fais pas. Il n’y a pas mort d’homme. J’espère qu’il lui aura tenu tête…, plaisanta Ryo.  

- Je vais le coucher. Tu peux sortir une couverture pour Saeko ? Il y en a dans le placard de l’entrée.  

 

Doucement, il attrapa Kei et l’emmena dans son lit. Il le borda avec douceur avant de l’embrasser sur le front et le laisser. Quand il sortit de la chambre, Kaori montait après avoir éteint les lumières et se dirigea vers sa chambre.  

 

- Où vas-tu ?, lui demanda-t-il, attrapant sa main.  

- Me coucher., répondit-elle, réprimant un bâillement.  

- Je… Je pensais qu’on pourrait dormir ensemble… comme un vrai couple., dit-il, légèrement anxieux.  

- D’accord., répondit-elle simplement.  

 

Sa réponse le laissa pantois. Il en serait presque tombé à la renverse. C’était la réponse qu’il espérait mais il pensait que ça l’aurait un peu plus émue que cela. Il l’entraîna dans sa chambre alors qu’elle protestait.  

 

- Mon pyjama…  

- Tu n’en auras pas besoin…, murmura-t-il, avant de l’embrasser à peine entrés dans la pièce.  

 

Il ne perdit pas de temps en palabres. Il avait envie d’elle, de sentir son corps sous ses mains, sous ses lèvres. Il voulait se perdre en elle, oublier ce qu’il avait fait ce soir-là, non pas qu’il regrettait d’avoir tué une ordure mais surtout de l’avoir plongée elle dans son monde noir et froid. Elle était tout le contraire, lumière, chaleur et amour. Il savait que c’était ce qu’il ressentirait lorsqu’ils s’aimeraient.  

 

- J’ai tant besoin de toi., murmura-t-il contre ses lèvres.  

- Moi aussi. Aime-moi, Ryo., répondit-elle avec ferveur.  

 

Ils partagèrent beaucoup plus ce soir-là qu’un simple corps à corps torride. Ils partagèrent leurs sentiments, leur chaleur, leur envie de vivre avec et pour l’autre et s’endormirent apaisés, tendrement enlacés.  

 

Ce fut les pleurs de Kei qui les réveillèrent le lendemain matin.  

 

- Maman ! Veux maman !, hurlait-il, pleurant à chaudes larmes.  

 

Kaori bondit du lit, affolée, attrapa le tee-shirt de Ryo qu’elle enfila en sortant de la chambre. Lorsqu’elle entra dans la chambre de Kei, elle le trouva assis sur son lit, le visage rougi par le stress et ses larmes, serrant son doudou contre lui. Elle se sentit prise de remords. Elle n’avait pas pensé à lui la veille au soir, n’avait pas imaginé qu’il aurait peur en ne la voyant pas au matin. Elle n’avait pensé qu’à elle…  

 

- Je suis là, mon poussin., le rassura-t-elle, le prenant dans ses bras.  

- Je suis là, Kei. N’aie pas peur.  

 

Elle le berça un moment avant qu’il se détendit et cessa de pleurer. Il ne quitta pourtant pas son étreinte et reniflait encore par moments. Ryo, qui avait été un peu plus long à la détente, était arrivé et avait observé la scène. Quand la crise fut passée, il vint s’asseoir à côté d’eux. Kaori lui lança un regard coupable et il sentit que, s’il n’intervenait pas, il se ferait évincé de la vie de sa femme par son propre fils.  

 

- Kei, tu viens ?, lui proposa-t-il, tendant les bras.  

 

Le petit garçon le regarda puis accepta. Il se glissa dans les bras de son père sans toutefois quitter des yeux sa mère.  

 

- Ecoute mon grand. Je sais que tu aimes ta maman et que tu as été habitué à ne pas la partager mais aujourd’hui, tu as un papa dans ta vie, moi. La nuit, maman et moi allons dormir ensemble., l’informa-t-il.  

- Non, veux maman !, objecta le bambin, se dégageant de l’étreinte de son père pour se jeter dans les bras de sa mère en lui lançant un regard noir.  

- Maman à moi, pas à toi.  

- Kei, non., intervint Kaori, même si ça lui faisait de la peine de le faire souffrir.  

- Papa a raison. Ce soir, tu dormiras tout seul dans ta chambre., lui dit-elle.  

 

Il leva un regard brillant de larmes vers elle et son coeur se serra. Elle était à deux doigts d’abandonner quand la main de Ryo se posa sur son genou en soutien.  

 

- Veux maman !, se mit à pleurer Kei.  

- Non, tu dormiras seul ce soir. Papa et maman ne seront pas loin si tu as besoin d’eux., répéta-t-elle, fermement.  

- Ca ne veut pas dire que maman ne t’aime pas ou moins., le rassura Ryo.  

- Méchant papa ! Maman à moi !  

- Kei ! Tu ne parles pas ainsi à ton père !, le rouspéta Kaori.  

 

Le petit se remit à pleurer et Kaori le serra contre elle jusqu’à ce qu’il se calma à nouveau. Ils n’insistèrent pas plus et décidèrent de descendre déjeuner. Quand ils arrivèrent dans le salon, Saeko se réveillait à peine.  

 

- Que s’est-il passé hier soir ? Tu as rencontré une bande de malfrats ?, la taquina Ryo.  

- Je te préviens : tu me retires dix coups de ta liste. C’est bien ton fils : il m’a fait tourner bourrique toute la soirée.  

- C’est pour toutes les fois où tu m’as piégé, inspectrice de mon coeur., répondit-il malicieux.  

- Je vous en collerai des « il ne se réveille pas de la nuit ». vous étiez à peine partis de dix minutes qu’il appelait. Soif, faim, maman, pipi… Ne t’avise même pas de rigoler parce que j’ai dû changer deux fois les draps de son lit. Après tout cela, il ne voulait plus dormir…  

- Je suis désolé., s’excusa-t-il sans le penser réellement.  

- T’as pas l’air… Comme je n’ai aucune idée de ce qu’on doit faire dans ces cas-là, je l’ai descendu avec moi et voilà le résultat. Ne compte pas sur moi pour ranger. Je vais rentrer prendre une bonne douche puis aller au commissariat en espérant trouver un bon méchant que je pourrais arrêter. Ce sera moins fatigant que ta progéniture., fit-elle de très mauvaise humeur.  

 

Elle ne lui laissa pas l’occasion d’en placer une et s’en alla, furieuse. Malgré cela, Ryo ne put s’empêcher de rire. Il aurait aimé être là pour assister à la scène de la grande et forte Saeko Nogami dépassée par un bambin de deux ans et demi. Tout sourire, il retourna à la cuisine où il prit un visage impassible. Il s’installa à côté de Kei qui finissait son déjeuner.  

 

- Alors bonhomme, Saeko m’a dit que tu n’avais pas été très sage cette nuit., commença Ryo.  

 

Kei le regarda méchamment et refusa de répondre.  

 

- Ce que tu as fait ce sont des caprices et je n’apprécie pas du tout. Maman ne t’a pas élevé comme cela, j’en suis persuadé.  

 

L’enfant lui lança encore un regard noir puis, voyant qu’il n’arrivait pas à ses fins, descendit de sa chaise et se précipita dans les jambes de sa mère.  

 

- Maman…, pleurnicha-t-il.  

 

Malgré son envie de le serrer contre elle, Kaori se baissa à son niveau et le regarda.  

 

- Papa a raison, Kei. Ca ne sert à rien de tenter de m’amadouer en pleurant. Tu dors toujours bien et tu es sage en général. Pourquoi tu as fait cela à Saeko ?, lui demanda-t-elle.  

- Veux rentrer à la maison…, sanglota le petit.  

 

Les parents sentirent leur coeur se serrer : ce n’était encore qu’un bébé et il venait de subir un gros bouleversement dans sa vie. Même s’ils tentaient de lui épargner le stress de la situation, il devait ressentir les choses. Kaori ne put s’empêcher de le serrer contre elle, le prenant sur ses genoux.  

 

- Je sais que ça fait beaucoup de changement, mon poussin. Mais on est bien ici. On a retrouvé papa.  

- Méchant papa ! Prend ma maman., objecta-t-il.  

- Non, papa n’est pas méchant. Il t’aime et il m’aime. Tu vas devoir apprendre à partager parce que maman t’aime autant qu’elle aime papa.  

- Ma maman !, fit Kei en la prenant possessivement.  

- Oui, c’est ta maman, Kei, et ça ne changera pas. Mais moi aussi je veux passer du temps avec elle.  

- Non !  

 

La virulence de la réponse de l’enfant les surprit tous les deux. Ryo sentait la moutarde lui monter au nez. Il n’allait certainement pas laisser un enfant contrôler sa vie. Malgré tout, il devait faire attention à ses paroles et gestes et il ne savait pas ce qu’il pouvait faire pour lui faire comprendre mais Kaori le devança.  

 

- Ca suffit maintenant, Kei ! On peut comprendre que tu ne sois pas content mais c’est comme ça. Et tu ne parles pas méchamment à papa., répondit-elle fermement.  

- Maman…, pleurnicha l’enfant.  

- Tu es puni. Tu vas aller réfléchir un peu dans ta chambre., lui dit-elle.  

 

Elle se leva, le tenant à bras, et partit avec lui. Ryo entendit Kei protester et hurler tout le long du chemin et il le faisait encore quand elle revint. Epuisée, elle se rassit en soupirant.  

 

- Je suis désolée, Ryo. Il n’est pas comme cela d’habitude., s’excusa-t-elle.  

- Tout va bien. Ca faisait deux ans que vous viviez à deux. C’est normal qu’il soit un peu jaloux. Je le serais aussi., la rassura-t-il.  

 

Elle releva le visage et le regarda, rosissant. Il l’attira à lui et l’enlaça. Il avait besoin de sa chaleur. Il ne pensait pas que Kei prendrait si mal la situation et ça lui faisait de la peine. Cela faisait peser la balance des regrets un peu plus lourdement car, s’il ne les avait pas laissé partir, tout cela n’aurait pas eu lieu.  

 

- Tu t’es bien débrouillé avec lui, tu sais. Tu t’es montré patient, ferme sans être violent. J’ai été impressionnée., admit Kaori.  

- Tu trouves ? Je commençais à perdre patience. J’étais à deux doigts de partir pour éviter un geste ou un mot déplacé…  

- Tu ne l’as pas fait. Sois indulgent avec toi, Ryo. Etre parent, ça s’apprend tous les jours et tu n’as que quelques jours d’expérience.  

 

Il l’observa un moment puis acquiesça. Ce n’était pas un rôle qu’il s’attendait à endosser. Il pensait qu’à part les six mois où elle avait terminé son lycée avant de partir, il n’aurait plus jamais l’occasion d’être père. Il ne s’était jamais demandé comment faire et se sentait parfois démuni avec Kei, surtout en cas d’opposition. Ce n’était pas sa propre éducation qui l’aiderait à faire face à la situation…  

 

- A quoi tu penses ?, l’interrompit-elle.  

- A mon enfance. J’espère faire mieux que mon père., répondit-il laconiquement.  

 

Elle lui lança un regard surpris. Elle repassa le fil de toutes leurs conversations et réalisa qu’elle ne connaissait pas grand-chose de lui.  

 

- Que s’est-il passé ?  

- J’ai été élevé dans et pour la guerre. C’est tout ce qu’il y a à savoir., résuma-t-il.  

 

La tension dans sa voix la prévint de ne pas poser plus de question. C’était un sujet dont il ne voulait pas parler a priori…  

 

- Bon, si tu venais m’aider à ranger le salon. Après, il faudra aller chercher Hide., lui proposa-t-elle.  

- Quoi ? Moi ranger le salon. C’est ton fils qui a foutu tout ce bazar., protesta-t-il.  

- Mon fils ? On était deux cette nuit-là pour le concevoir, non ?, riposta-t-elle, sans colère.  

- Remarque, tu as raison. Je vais ranger le salon. Tu n’as qu’à aller mettre la lessive en route…, fit-elle soudain plus conciliante.  

- Ok, je m’occupe de la lessive., ricana-t-il.  

 

Il savait qu’il n’y avait pas de quoi en lancer une. Elle avait déjà fait tourner une machine la veille. Il se planquerait et la laisserait bosser… Il reçut soudain un coussin en pleine tête.  

 

- Au lieu de rêver, Ryo Saeba, pense à récupérer les draps mouillés de ton fils, toi qui étais si fier de sa ressemblance avec papa à sa naissance, même sur cette partie de son anatomie…, lui lança-t-elle d’un ton consterné.  

 

Le nettoyeur se souvint en effet d’une remarque en ce sens et se sentit un peu bête puis soudain réalisa ce qu’elle lui demandait et le dégoût le prit.  

 

- Oh non, tu ne vas pas me demander de toucher des draps plein de pipi ?, s’inquiéta-t-il.  

 

Elle le regarda en jubilant et acquiesça.  

 

- Et si… Et ne me dis pas que tu vas ranger le salon parce qu’avec tout le temps que tu as passé à discuter, j’ai terminé. Je vais prendre ma douche. Bon courage., le nargua-t-elle.  

- Kaori chérie, s’il te plaît !  

- Il n’y a rien à discuter Ryo Chou…, répondit-elle avec un clin d’oeil.  

 

Le fait qu’elle usa du même surnom que les bunnies du Kabuki l’amusa puis, voyant qu’il n’aurait pas gain de cause, il monta dans la chambre de Kei récupérer les draps souillés. L’enfant était assis sur son lit, son doudou contre lui. Il regarda son père, anxieusement.  

 

- On va aller chercher ton oncle Hideyuki après. Tu veux m’aider pour qu’on y arrive plus vite ?, lui proposa-t-il.  

 

L’enfant acquiesça et se leva du lit, s’approchant de lui. Ryo s’accroupit à sa hauteur et lui caressa le visage.  

 

- Tu es encore fâché ?, lui demanda-t-il.  

- Oui., répondit Kei d’une petite voix.  

- C’est ton droit. Moi, je ne le suis plus et… je t’aime même si on s’est disputés, Kei., lui murmura-t-il.  

 

Il avait envie de le rassurer. Il ne voulait après tout que son bonheur même si ça passait par des mauvais moments… Kei l’observa d’un regard empli de doute et d’inquiétude et sembla un peu rassuré. Il lui tendit les taies d’oreillers et l’invita à le suivre dans la buanderie où ils mirent la lessive en route à deux. 

 


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