Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 16 :: Chapitre 16

Pubblicato: 03-11-19 - Ultimo aggiornamento: 03-11-19

Commenti: Bonjour la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos reviews^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29


 

Chapitre 16  

 

- Tu sais que tu es un beau petit garçon, toi ? Aussi beau que ton père…, minauda Hitomi Funatawa, s’adressant à Kei.  

- Tu as un regard de braise, Kai., continua-t-elle, faisant un sourire séducteur à Ryo qui passait à proximité.  

- C’est Kei., la corrigea le nettoyeur avant de rejoindre sa compagne dans la cuisine.  

- Si tu me vomis dessus, je te trucide, sale gosse., grogna-t-elle à voix basse.  

 

Kei la regarda sans comprendre et se retourna vers son doudou qu’il serra fort contre lui.  

 

- Maman…, pleura-t-il.  

- T’as raison, sale morveux. Va occuper ta mère, comme ça je m’occuperai de ton père., ironisa-t-elle.  

- Kaori, Kai n’a pas l’air en forme. Il vous réclame., l’appela-t-elle d’une voix mielleuse.  

 

Dans la cuisine, le couple, en train de revoir le programme de la journée de leur cliente, échangea un regard et soupira.  

 

- J’y vais., murmura Ryo avec un clin d’oeil.  

 

Aucun des deux n’était dupe du petit jeu de séduction d’Hitomi comprenant légères caresses anodines, chocs frontaux inopinés, tombées de serviettes sur corps dénudé entre autres. Ryo n’avait pas rapporté à sa compagne, déjà passablement remontée contre leur cliente, les mains posées haut sur la cuisse en voiture, les tentatives de baisers ratées et les propositions ouvertes… Pénétrant dans le salon, il se dirigea vers le canapé, s’arrêtant près de Kei.  

 

- Ca va, bonhomme ?, lui demanda Ryo posant une main sur son front.  

- En général, les enfants malades préfèrent la présence de leur mère., suggéra Hitomi, se collant à lui.  

- Veux papa., murmura Kei, tendant les bras.  

 

Ryo ne se fit pas prier pour le prendre et s’étonna du poids qu’avait perdu son fils. Kei avait attrapé une gastro-entérite doublée d’une belle angine et n’avait été épargné ni par la fièvre ni par les vomissements, ce qui l’avait empêché de manger correctement depuis trois jours, l’avait beaucoup fait souffrir et avait forcé Kaori à s’occuper de lui quasiment à plein temps, Hideyuki assurant en cas de besoin avec la cliente et allant consulter le tableau tous les matins.  

 

- On est bien entre hommes., fit simplement Ryo.  

- On va voir maman ?  

 

Kei acquiesça et posa la tête sur son épaule.  

 

- Vous venez Hitomi. Le repas est prêt., l’invita le nettoyeur.  

 

Elle le suivit de mauvaise grâce. Ce mouflet avait tout fait rater. Arrivée à table, elle s’empressa de s’asseoir à côté de Ryo, se serrant volontairement contre lui. Bien qu’agacé, il l’ignora. Elle décida de changer de tactique.  

 

- Cela fait longtemps que vous êtes ensemble ?, leur demanda-t-elle, curieuse.  

- Trois ans., répondit Ryo.  

- Quelques semaines., répondit Kaori.  

 

Ils se regardèrent et se sourirent, malgré la gêne.  

 

- Nous avons été séparés quelques temps pour les études de Kaori., expliqua Ryo, faisant un clin d’oeil à sa compagne.  

- C’est beau quand un amour résiste à l’éloignement…, minauda Hitomi.  

- Vous avez accepté la paternité de son fils ?, continua-t-elle, semblant très compréhensive.  

- C’est très généreux de votre part.  

- Je n’ai pas accepté. Je suis son père., rétorqua sèchement Ryo.  

- Je ne vous pensais pas le genre d’hommes à apprécier les oies blanches., persifla-t-elle.  

- Elle vous a collé un môme sur les bras et vous vous êtes senti obligé de la garder à vos côtés ? C’est moche, surtout avec tous les moyens nécessaires à portée de main.  

 

Ryo vit Kaori pâlir un peu plus à chaque mot. Hitomi affichait un sourire mauvais et s’enorgueillit de la réaction de la jeune femme qui semblait coupable et du silence de l’homme qui dura quelques instants.  

 

- Hors de ma vue !, entendit-elle soudain claquer.  

 

Kaori s’était levée et, les deux mains appuyées sur la table, tentait de contrôler sa colère pour ne pas exploser devant Kei.  

 

- J’ai dit hors de ma vue ! Vous filez dans votre chambre et n’en sortirez que pour votre réunion de quatre heures., lui ordonna-t-elle.  

- Je n’ai pas d’ordre à recevoir d’une pucelle écervelée !, répliqua leur cliente.  

- Tu sais ce qu’elle te dit la pucelle écervelée, l’allumeuse ? Tu crois que je n’ai pas vu ton manège ? Ce n’est pas ton fric ni ta position qui vont me faire peur et te permettre de chasser mon homme. Tu gardes tes nibards refaits et tes lèvres retouchées hors de portée de Ryo et tu dégages dans ta chambre !, lui redit-elle sèchement.  

 

Sans s’en apercevoir, elle avait posé la main sur son couteau et ce geste associé à sa colère contenue impressionnèrent la chef d’entreprise qui ne demanda pas son reste et sortit de la pièce. Ryo regarda sa compagne et sourit légèrement.  

 

- Rappelle-moi de ne jamais t’énerver., plaisanta-t-il.  

 

Peu habituée à de telles colères, elle se rassit et se prit la tête dans les mains, tentant de maîtriser le tremblement de ses mains.  

 

- Ca va ?, lui demanda-t-il, inquiet.  

- Oui. Je ne suis pas habituée à me mettre dans des états pareils., soupira-t-elle.  

 

Il se leva et vint s’asseoir à côté d’elle, la prenant dans ses bras. Kei en profita et se faufila sur les genoux de sa mère.  

 

- Câlin général…, sourit Ryo qui n’avait jamais pensé apprécier autant ces moments.  

- Tu veux que je te dise : ça me fait plaisir de te voir jalouse…, avoua-t-il contre son oreille.  

- Tu doutes de mes sentiments ?, lui demanda-t-elle doucement, caressant les cheveux de Kei qui s’endormait.  

- Non mais un petit rappel de temps à autre, ça ne fait jamais de mal., murmura-t-il.  

- Parce que cette nuit, ce n’était pas suffisant ?, s’amusa-t-elle.  

- Je suis dur à convaincre.  

 

Elle l’observa puis leur fils, endormi contre elle, et nota la ressemblance non seulement dans les traits mais dans les besoins de réassurance. Si elle doutait de beaucoup de choses, elle ne doutait en revanche pas de sa capacité à leur donner de l’amour et leur en donnerait tant qu’ils en auraient besoin. Elle tourna la tête vers lui et l’embrassa doucement.  

 

- Tu auras autant de rappels que tu veux., lui dit-elle.  

- J’en prends bonne note., répondit-il d’une voix chaude.  

 

Il vit Kei endormi et se leva pour le prendre et le mettre au lit, laissant un talkie près de lui, branché. Ils descendirent ensuite à deux en salle de tir pour une séance d’entraînement. Ryo était un professeur exigeant mais attentif. Il savait comprendre et trouver les astuces pour corriger les erreurs de manipulation et l’aider à améliorer la précision de son tir. Elle se débrouillait bien et il avait même commencé à lui faire utiliser son propre revolver beaucoup plus puissant que celui qu’il lui avait affecté, juste au cas où elle serait amenée à le manipuler. A la fin de la séance, il la fit s’entraîner à recharger son arme, chronomètre à la main, pendant une dizaine de minutes avant de la libérer.  

 

- Tu progresses, Kaori. Je pense qu’on passera bientôt à l’entraînement dynamique.  

- Je te laisse gérer. C’est toi le professionnel.  

 

Ils remontèrent lentement les escaliers regagnant leur appartement.  

 

- Ryo, pourquoi tu as dit que ça faisait trois ans qu’on était ensemble ? Nous avons tout de même été séparés pendant deux ans…, lui demanda-t-elle soudain.  

 

Cette question la taraudait depuis la conversation qu’ils avaient eue avec Hitomi. Il s’arrêta dans l’escalier, pensif.  

 

- Je ne sais pas. Peut-être que, malgré la distance, tu restais là., dit-il en posant une main sur son coeur.  

- Je ne vais pas te mentir en te disant que je n’ai couché avec aucune autre femme pendant ce temps. Je ne suis qu’un homme. Mais je n’ai pas pu t’oublier ni tirer un trait sur notre histoire même si j’étais persuadé qu’on ne se reverrait jamais, que notre seul lien serait ces photos de Kei que tu m’envoyais.  

- Tu les as bien reçues alors…, murmura Kaori, émue par sa confession même si elle aurait préféré ne pas savoir qu’il avait eu des maîtresses.  

- Oui. Je les ai gardées précieusement. Tu… tu as rencontré d’autres hommes pendant ton séjour aux Etats-Unis ?, demanda-t-il, tentant de maîtriser la jalousie qui montait.  

- Rencontrer, oui mais ça n’a jamais été bien loin… Il n’y en a qu’un qui s’accrochait même si je ne lui ai donné aucune raison d’espérer., répondit-elle, le soulageant de ses craintes.  

- C’était mon prof d’auto-défense, charmant au demeurant mais il avait un peu de mal à garder les mains dans les poches., lui expliqua-t-elle.  

 

Ryo mourait d’envie de lui poser une question indiscrète mais ne savait comment aborder le sujet sans paraître possessif ou la faire culpabiliser. Après tout, il lui avait bien avoué avoir eu une vie sexuelle après elle et, même si c’était un peu masochiste, il voulait savoir s’il en avait été de même pour elle.  

 

- Tu as… couché avec un autre homme ?, osa-t-il, déglutissant par peur de sa réaction.  

 

Elle le fixa, rougissante, et détourna le regard. Pour lui, c’était une confession et il se sentit jaloux. Refusant de rester plus longtemps au risque de la blesser, il reprit la montée des marches mais fut stoppé par la main de Kaori sur son poignet.  

 

- Non. Je… Je n’ai pas pu tourner la page., avoua-t-elle.  

 

Son coeur fit un bond dans sa poitrine : il avait été son premier amant et il était resté le seul. Savoir cela le comblait d’aise même s’il savait que c’était égoïste de sa part.  

 

- Je… je suis désolé…, bafouilla-t-il piteusement, ne sachant quoi dire d’autre.  

- Menteur., lui lança-t-elle, malicieuse.  

- Tu es fier. Ca se voit comme le nez au milieu de la figure., lui fit-elle remarquer.  

 

Il détourna le regard, légèrement gêné, parce qu’elle avait raison. Il se sentait assez fier de lui avoir laissé un souvenir suffisamment fort pour qu’elle n’eut pas l’envie de voir ailleurs, de l’avoir assez marquée pour cela. Il grimaça à la pensée : ça faisait assez machiste, propriétaire de bétail même et Kaori méritait mieux.  

 

- Ryo, arrête. Tu penses trop., l’interpela-t-elle.  

 

Il plongea dans son regard amusé et se sentit soulagé : elle ne semblait pas lui en vouloir.  

 

- C’est bien la première fois qu’on me reproche une telle chose.  

- Peut-être mais ce n’est pas la première fois que tu le fais., dit-elle doucement.  

 

Il l’attira à lui et posa ses lèvres sur les siennes. Elle le connaissait trop bien pour le peu de temps qu’ils avaient eu ensemble. Etait-il donc si transparent avec elle ? Tellement de femmes lui avaient déjà reproché d’être impassible, voire froid, que c’était un sentiment nouveau, déstabilisant mais finalement pas si désagréable d’être lisible par la femme qu’il aimait. Il l’attira à lui et la tint serrée contre lui.  

 

- Ne le dis à personne, je perdrais toute crédibilité…, plaisanta-t-il.  

- Ce sera notre secret., approuva-t-elle.  

 

Ils s’embrassèrent tendrement mais furent interrompus par un raclement de gorge derrière eux.  

 

- Ne te laisse pas emporter. On doit partir d’ici un quart d’heure., lui enjoignit Hideyuki, amusé.  

- Un quart d’heure ? Ca me laisse le temps d’envoyer ma compagne au septième ciel. Ce sera rapide mais intense., affirma-t-il, se frottant les mains d’un air libidineux.  

 

Les deux Makimura piquèrent un fard, provoquant un rire hilare du plaisantin, puis ils montèrent pour rejoindre l’appartement.  

 

- Où est mon neveu préféré ?, demanda Hideyuki en cherchant Kei qui en général lui courait dans les bras.  

- Il dort encore. Il est bien fatigué avec ses maladies., lui expliqua Kaori.  

- Ca va un peu mieux quand même ?, s’inquiéta-t-il.  

- A priori il n’a pas rendu son repas de ce midi et la fièvre commence à se calmer. Dans deux jours, ça devrait aller mieux.  

- Tant mieux. Et notre cliente ?, fit Hide en ne la voyant nul part.  

- Kaori l’a consignée dans sa chambre., s’amusa Ryo.  

 

Ladite personne avait fui la place entre temps, s’attendant à se faire réprimander par son frère.  

 

- Que s’est-il passé ?, s’inquiéta Makimura.  

- Notre chère cliente a eu des mots déplacés et Kaori ne s’est pas laissée marcher sur les pieds., répondit fièrement Ryo.  

 

Hideyuki secoua la tête. Il ne savait s’il devait en rire ou en pleurer mais ce qu’il savait c’était que ces deux-là s’étaient bien trouvés et, finalement, si Ryo n’aurait pas été son premier choix pour sa sœur, il devait admettre qu’il s’était trompé et que l’impact que chacun avait sur l’autre était positif. Il pouvait désormais s’inquiéter moins pour elle et se concentrer sur sa vie et sur Saeko.  

 

- C’était vraiment à la hauteur des actes ?, se renseigna Hide.  

- Disons que si un homme m’avait dit cela, il se serait pris mon poing dans la figure., répondit Ryo, le regard dur.  

- Donc c’était mérité.  

- Ta sœur a la tête sur les épaules même si elle est plus impulsive que toi… Ce n’est pas plus mal d’ailleurs…, laissa échapper Ryo avec un demi-sourire.  

- Je ne sais pas comment je dois le prendre., répondit son partenaire mi-figue, mi-raisin.  

- Avec le sourire, vieux frère., fit Ryo, lui tapant dans le dos de manière enjouée.  

 

Hide leva les yeux au ciel, faussement exaspéré. Ils finirent par aller chercher leur cliente pour l’emmener à son rendez-vous, prenant soin de ne pas faire se croiser les deux femmes. Ryo aspirait à voir la fin de cette journée. Après ce rendez-vous, ils rentraient pour se préparer pour la soirée au cours de laquelle devait avoir lieu la signature du contrat. Une fois cela fait, son contrat se terminerait. Adieu la sangsue… Il sourit en pensant que fut un temps il aurait apprécié la jeune femme entreprenante. Aujourd’hui, il préférait sa Kaori timide et rougissante qui pouvait se transformer en jeune femme passionnée et effrontée.  

 

Arrivés au dernier étage de l’immeuble où avait lieu le rendez-vous, Ryo sentit une tension meurtrière envahir l’air. Il se posta face à la fenêtre après avoir fait un signe à son partenaire pour qu’il mit à couvert leur cliente. Scrutant les environs, il aperçut le reflet d’une lumière dans une lunette. Il sortit son magnum et tira les rideaux.  

 

- On change de salle de réunion., dit-il d’un ton qui n’admettait aucune discussion.  

 

Hitomi Funatawa s’apprêtait à protester lorsqu’elle croisa le regard déterminé de son garde du corps. Elle baissa les yeux et obtempéra. Elle avait l’impression de ne pas avoir à faire au même homme. Celui-là semblait complètement inaccessible et pourtant elle le trouvait encore plus attirant.  

 

Ils avaient à peine quitté la pièce que les vitres explosèrent sous l’impact des balles. Hideyuki emmena leur cliente à l’abri pendant que Ryo assurait leurs arrières car il était plus habitué à tirer à distance même si son arme n’était pas la plus adaptée. La tension redescendit d’un coup et il sut que le tireur était parti. La réunion se déroula sans autre anicroche. Lorsqu’ils prirent l’ascenseur pour regagner le parking souterrain, Hitomi se colla contre Ryo, apparemment chamboulée.  

 

- Ryo, j’ai eu si peur. Vous avez été si fort, si courageux. Je ne sais pas ce que je ferai sans vous., minauda-t-elle.  

- Certainement autant de choses qu’avec moi…, répondit-il.  

 

Elle le regarda un instant, ne sachant comment accueillir sa répartie, puis se serra de nouveau contre lui. C’était décidé : cet homme-là serait à elle avant la fin de la soirée.  

 

- Je me sens en sécurité avec vous. Vous pourriez peut-être travailler pour moi à plein temps. Je pourrai vous embaucher.  

- Les boulots à plein temps ne m’intéressent pas. Je suis mon propre patron et c’est très bien ainsi.  

- Pourtant, je pourrais vous proposer un salaire plus que convenable et de nombreux à-côtés… J’ai certains atouts à vous proposer., susurra-t-elle, frottant sa poitrine contre son bras.  

 

Ryo échangea un regard entendu avec Hide qui n’appréciait pas vraiment l’attitude de la jeune femme.  

 

- Ma situation me convient comme elle est mais peut-être que mon partenaire pourrait faire l’affaire., lança Ryo, narquois.  

 

Hide lui lança un regard furieux mais n’eut pas à beaucoup s’inquiéter. Hitomi lui lança à peine un regard avant de se retourner vers Ryo.  

 

- Non, c’est vous que je veux., fit-elle avec une petite moue.  

- Dommage, je ne suis pas à vendre., répondit-il sèchement.  

 

Ils regagnèrent la voiture et rentrèrent à l’appartement. Dès que Ryo vit Kaori, il la prit par la taille et l’embrassa fougueusement afin de faire comprendre à sa cliente que la place était prise et inaccessible. Pour couronner le tout, Kei déboula pour aller voir son oncle mais s’arrêta brusquement face à Hitomi et lui vomit dessus. Kaori attrapa le petit et l’emmena à la salle de bains pour le changer pendant que Ryo alla chercher le nécessaire pour nettoyer le sol et qu’Hideyuki indiquait une petite pièce d’eau à la jeune femme pour se nettoyer. Vexée et furieuse, elle se débarrassa du maximum avant de foncer dans la salle de bains prendre une douche, laissant les trois autres adultes et l’enfant patraque seuls. Quelques secondes après, ils étaient pris d’un fou-rire général sauf Kei qui somnolait sur l’épaule de son père.  

 

L’ambiance changea du tout au tout au moment de partir pour la soirée. Hitomi descendit dans une robe noire très décolletée et certainement hors de prix, maquillée et parée de somptueux bijoux. Elle jeta un regard dédaigneux vers Kaori qui le soutint même si, intérieurement, elle se sentait rapetisser. Ryo les rejoignit et, ignorant la beauté incendiaire, se tourna vers sa compagne.  

 

- J’espère ne pas rentrer trop tard.  

- Fais ce que tu as à faire. Tu es très élégant., murmura-t-elle, lissant l’encolure de sa chemise.  

- Je préférerai mille fois y aller avec toi. Tu dois être magnifique en robe de soirée.  

 

Il la vit rougir et sourit : c’était son plus beau maquillage. Il souleva son menton et déposa un léger baiser sur ses lèvres.  

 

- A tout à l’heure, Sugar.  

- Fais attention à toi., lui demanda-t-elle.  

 

Ryo se tourna vers leur cliente et l’invita à le suivre. Sans attendre son accord, elle se pendit à son bras, lançant un regard d’avertissement à Kaori. Contre toute attente, celle-ci se contenta de lui sourire. Elle avait confiance en Ryo.  

 

En chemin, ils récupérèrent Hideyuki et se dirigèrent vers le lieu de la soirée. C’était une soirée comme Ryo les aimait, où les gens influents côtoyaient les hypocrites, où les sourires étaient faux, les poignées de mains froides et molles et les regards allaient de travers. Il pria pour que le contrat fut vite signé et qu’il put ainsi rentrer chez lui.  

 

- Souriez Ryo. Monsieur le Préfet de Police Nogami, quel plaisir de vous voir…, susurra Hitomi en serrant la main d’un homme grand qui ressemblait effectivement à sa fille.  

- Je vous présente mon compagnon, Ryo S…  

- Enchanté Monsieur le Préfet., la coupa-t-il brusquement, tendant la main à l’homme qui était peut-être son plus grand ennemi dans la police… s’il avait su à qui il avait affaire.  

- Le plaisir est pour moi, jeune homme. Si jamais Mademoiselle vous lâche, je pourrai vous présenter mon aînée. Je pense que vous pourriez lui convenir., lâcha le Préfet.  

 

Ryo faillit s’étouffer de rire mais se retint.  

 

- J’en doute, Monsieur, mais vous me flattez., répondit Ryo nonchalamment.  

 

L’homme fut appelé par un ami et les quitta poliment. Le nettoyeur se tourna vers sa cliente avec un regard noir.  

 

- Cessez de me présenter comme votre compagnon. Cessez même de me présenter. Je ne suis pas une personne ou un trophée qu’on expose !, lui murmura-t-il sèchement.  

- Vous imaginez ce que pourrait être votre vie avec moi., répondit-elle hautaine.  

- Je ne veux pas de vous ni de votre vie dans ce monde d’hypocrites. J’aime ma vie telle qu’elle est. Je ne suis pas ici pour l’apparat mais pour assurer votre sécurité. Alors arrêtez de me mettre des bâtons dans les roues !, lui asséna-t-il.  

 

Hitomi tourna les talons furieuse. Il la regarda s’éloigner un instant puis la rattrapa. Une heure plus tard, accompagnée de quatre autres personnes, elle se rendit dans une salle un peu à l’écart. L’avocat d’Hitomi sortit deux contrats identiques qu’il posa sur le bureau. Les deux futurs associés prirent place et relurent les conditions. Ryo sentit soudain une aura néfaste autour d’eux et se précipita sur sa cliente qu’il précipita par terre. Le garde du corps de l’autre partie en fit autant juste au moment où deux coups de feu résonnèrent dans la pièce. Ryo ordonna à l’autre garde du corps de les protéger sachant qu’Hide rentrait dans la pièce au même instant puis il s’élança à la poursuite du tueur.  

 

Un grand parc entourait le lieu de la réception et il le poursuivit pendant deux minutes avant qu’il se retourna et lui tira dessus. Ryo répliqua tout en se projetant sur le côté. Il entendit l’impact de la balle sur la chair et, comme il l’avait appris pendant la guerre, il se déplaça furtivement jusqu’à tomber sur son adversaire qu’il assomma d’un coup de crosse. Le prenant sur son épaule, il le ramena dans le bureau où l’attendaient les protagonistes.  

 

- J’ai attrapé l’oiseau. Il ne restera à la police qu’à le faire chanter pour désigner son commanditaire. Hide, tu sais qui appeler ?  

- Si tu crois que je t’ai attendu…, se moqua son partenaire.  

 

En effet, deux minutes après, Saeko arrivait accompagnée d’un subalterne. Elle passa les menottes au tireur et entendit les témoignages des personnes présentes.  

 

- Que se passe-t-il ici ?, entendirent-ils tonner soudain.  

 

Le Préfet de Police pénétra en trombe dans la pièce.  

 

- Inspecteur Nogami, quel est le motif de votre présence ?, l’interrogea-t-il.  

- Cet homme a tenté d’assassiner Mademoiselle Funatawa, Monsieur le Préfet., répondit-elle très professionnellement.  

- Vraiment ? Alors qu’attendez-vous pour l’emmener ?, cria-t-il au subalterne.  

- On y va, on y va, Papa., fit-elle.  

- Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler papa dans le cadre du travail, Saeko !, hurla-t-il.  

- Mais si tu restes à la soirée pour rencontrer quelques prétendants que j’ai repérés, alors je serais très heureux d’accompagner ma fille., fit-il radouci.  

 

Saeko le regarda ne sachant quoi faire puis soudain elle se détendit et lui décocha un sourire ravageur.  

 

- C’est à dire que… ça aurait été avec plaisir mais j’ai déjà un cavalier dans la vie, Monsieur le Préfet., répondit-elle avec aplomb.  

- Que… Quoi ? Qui ?, bafouilla-t-il, surpris.  

- Papa, je te présente Hideyuki, Hideyuki je te présente mon père., les introduisit Saeko en tirant Makimura vers elle brutalement.  

 

Les deux hommes se firent face stupéfaits puis se serrèrent la main. Soudain, le Préfet réalisa la portée des paroles de sa fille et se raidit.  

 

- Vous deux à la maison demain à onze heures., leur ordonna-t-il, brutalement avant de se retirer.  

 

Ils le regardèrent partir puis Saeko se tourna vers Hide.  

 

- Ca aurait pu se passer plus mal, non ?, fit-elle, prenant un petit air gêné.  

- Tu crois ?, lâcha Hide, un regard amusé posé sur elle.  

- Bon les amoureux, je vous laisse. Je suppose que je n’ai pas besoin de te raccompagner ?, lança Ryo à son partenaire avec un clin d’oeil.  

- Hitomi, vous souhaitez rester ou je vous raccompagne ?, demanda Ryo plus par politesse que par envie.  

- J’en ai fini ici. Je vous suis., répondit-elle.  

 

A son grand désespoir, elle s’accrocha de nouveau à son bras. Ils reprirent la mini et Ryo se dirigea vers le centre-ville.  

 

- J’ai réservé une chambre au Hilton pour vous récompenser de la réussite de votre mission., l’informa-t-elle, glissant sa main sur sa cuisse.  

- Vraiment ? Quelle riche idée…., répondit-il, saisissant ses doigts et les immobilisant.  

 

La jeune femme sourit en se disant qu’elle avait enfin réussi à l’atteindre. Ryo s’arrêta devant l’hôtel, sortit du coffre la valise que sa cliente avait pris le soin d’empaqueter avant de partir et la suivit. Après avoir récupéré la clef de la chambre, ils prirent l’ascenseur, Hitomi se tenant à carreau, un groom étant présent. Une fois seuls dans la chambre, elle se dirigea vers lui et entoura son cou de ses bras, tentant de l’embrasser. Lentement, il se dégagea et se dirigea vers la porte.  

 

- J’ai fini ma mission. Bonne nuit, mademoiselle Funatawa. Vous réglerez les derniers détails avec mon partenaire.  

- Non, je vous veux ! Je veux passer la nuit avec vous ! Je sais que cela fait partie de vos pratiques et vous me plaisez.  

- Non, cette partie de ma vie est finie. Je n’éprouve plus le besoin de coucher avec mes clientes. Comme je vous l’ai dit, vous réglerez la question financière avec Hideyuki. Bonne continuation., termina-t-il.  

 

Il sortit de la chambre et prit le chemin du retour. Il entendit peu après un cri de rage mais n’en eut cure. Il rentrait chez lui auprès des siens… 

 


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