Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 11 :: Chapitre 11

Pubblicato: 29-10-19 - Ultimo aggiornamento: 29-10-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29


 

Chapitre 11  

 

Assis côte à côte dans le divan, Kaori et Hideyuki discutaient tranquillement, Kei assis à leurs pieds jouant. Ryo les avait laissés pour faire le tour de ses indics et connaître les retombées de leurs actes.  

 

- Dis-moi, tu voudrais bien m’expliquer quand tu as rencontré Ryo pour la première fois ?, lui demanda-t-il soudain.  

- Je terminais ma seconde. Tu avais quitté la police depuis quelques mois et tu ne voulais pas me dire ce que tu faisais exactement alors j’étais inquiète.  

- Moi qui voulais te protéger, c’était raté., soupira Makimura.  

- Oui, surtout quand tu as oublié ton calepin un jour à la maison, calepin sur lequel tu avais noté un rendez-vous avec un client pour un assassinat…, lui apprit Kaori.  

 

Elle se souvint de la déception et surtout de la peur qu’elle avait ressenties. Comment son frère, un ancien policier, pouvait-il avoir changé ainsi du tout au tout ? Elle n’arrivait pas à y croire.  

 

- Tu avais déjà évoqué ton partenaire à l’époque mais tu ne voulais pas me laisser le rencontrer. Je me posais beaucoup de questions et j’ai pensé que c’était de sa faute si tu avais mal tourné., lui expliqua-t-elle.  

 

Kei tendit un jouet qui s’était déboîté et elle le remit en place avant de le lui rendre.  

 

- Fais attention, bonhomme., lui dit-elle tendrement.  

- Que s’est-il passé ?  

- Le jour où tu devais rencontrer le client, je t’ai suivi., avoua-t-elle.  

- Quoi ?, s’étonna Hide.  

- Oui. Vous aviez rendez-vous dans le parc. Je me suis cachée et j’ai assisté à toute l’entrevue. Tu ne sais pas à quel point j’ai été soulagée que vous refusiez l’affaire. Malgré tout, après tu es parti et j’ai continué à suivre Ryo.  

 

Un frisson d’horreur la prit de nouveau.  

 

- Comment tu as fait pour rester avec un pervers pareil ?, lui demanda-t-elle.  

- Je l’ai vu à l’oeuvre à la fois avec les femmes et avec les malfrats. J’ai vu au travers et j’ai ressenti l’homme. Je ne saurais pas t’expliquer précisément mais je savais qu’il y avait plus qu’un satyre. Au fil de nos discussions, j’ai appris à le connaître et l’apprécier.  

- C’est pour cela que tu as quitté la police ?  

- Il faisait ce que je voulais faire. Il fait régner la justice et l’ordre. Lorsque j’ai pris ma décision, je sortais d’une sale affaire où une de mes collègues avait été tuée, une jeune recrue. Ca m’a dégoûté, surtout que les lois protégeaient le tueur. Ryo n’avait pas ce genre de souci et, même s’il viole quelques règles, il fait plus de bien que je n’arrivais à en faire.  

- Un drôle de partenaire que tu t’es dégoté…, soupira-t-elle.  

 

Hideyuki se mit à rire. Il imaginait bien la réaction de sa sœur en repensant à la sienne propre. Il l’avait pris pour un charlot lors de leur première rencontre…  

 

- C’est vrai. On ne s’ennuie pas avec lui. Et après que s’est-il passé ?  

- Il s’est mis à draguer tout ce qui bougeait. Il avait une de ces têtes. J’ai même pris des photos. Je voulais te montrer son côté sombre pour que tu reviennes à la raison.  

- Tu as suivi et pris en photo un tueur professionnel ? Mais qu’est-ce que tu avais dans le crâne, Kaori Makimura ?, se fâcha Hide.  

- Te sauver, crétin ! J’avais peur qu’il te pervertisse. En plus, tu ne ramenais jamais personne à la maison et je pensais qu’il t’empêchait d’avoir une vie normale., se justifia-t-elle.  

- Tu voulais… me sauver., répéta son frère, surpris et touché.  

 

Kaori baissa les yeux gênés. Hide l’enlaça et l’attira contre lui.  

 

- Merci., murmura-t-il.  

- De rien. Tu es mon frère, Hide. Je tiens à toi. J’ai toujours tenu à toi même si je ne te l’ai pas bien montré., dit-elle piteusement.  

- Moi aussi.  

 

Ils restèrent silencieux un moment et Kei se glissa entre eux deux, quémandant un peu d’affection maternelle.  

 

- Il s’était aperçu que je le suivais. Il m’a surprise dans une ruelle mais il n’était pas seul. D’autres hommes étaient là pour le tuer. Il s’en est débarrassé avec une facilité déconcertante puis comme j’étais un peu secouée, il m’a emmenée chez lui.  

- Tu n’as pas eu peur qu’il te viole ?  

- Si un peu. Mais il n’arrêtait pas de m’appeler Gamin. Ca m’énervait., grogna-t-elle.  

 

Hideyuki imaginait bien. C’était un des problèmes récurrents de sa sœur quand elle était adolescente. Avec sa grande taille, sa silhouette fine et sa coupe de cheveux, beaucoup de gens pensaient qu’elle était un garçon… Cela n’avait pas contribué à lui faire avoir confiance en elle.  

 

- Il m’a interrogée, me demandant ce que je faisais là. Je ne sais plus très bien. Je crois que je lui ai dit que j’étais fascinée par son métier. Ca l’a fâché. C’est ce jour-là qu’il m’a donné ce surnom de Sugar Boy., dit-elle, rêveuse en souriant.  

 

Il lui avait fait croire qu’elle buvait un café empoisonné qu’elle avait aussitôt recraché.  

 

- Il a dit qu’un garçon comme moi ne devait pas être habitué à boire son café noir…, expliqua-t-elle attendrie.  

- Après il m’a expliqué que les hommes qui étaient venus le tuer avaient été embauchés par votre client et je suis partie de chez lui en courant pour te retrouver. Tu étais blessé…, se souvint-elle avec effroi.  

- Tu avais une blessure au bras et tu m’as sorti une excuse bidon. Ca m’a mise en colère et j’avais peur aussi, alors je suis repartie en courant. Je ne sais pas pourquoi j’ai été le retrouver. Je voulais tout lui expliquer, que tu étais mon frère, qu’il devait te laisser en paix, que tu n’avais rien à faire avec lui…, se remémora-t-elle.  

 

Elle lui avait même avoué qu’elle savait qu’il n’était pas son frère biologique mais ça elle le garda pour elle. Ca n’avait aucune importance.  

 

- C’est la première fois où je l’ai accompagné sur le terrain. La seule avant ces derniers jours., précisa-t-elle face au froncement de sourcils de son frère.  

- On a été récupéré les documents chez l’homme qui voulait tuer le journaliste. Ca a été assez musclé mais je n’ai jamais été en danger.  

- Tant mieux., souffla Hide, soulagé.  

- Quand on est sortis de là, mes jambes ne me portaient plus et il m’a prise sur son dos jusqu’à la voiture. Je m’y suis endormie et ne me suis réveillée qu’au petit matin. Puis on a rencontré la petite fille qui vous avait embauchée. Il a fait comme s’il ne la supportait pas parce qu’elle l’appelait Monsieur mais je voyais bien dans son regard ce qu’il pensait réellement. Il était touché. Tu es arrivé juste après et je me suis enfuie avant que tu ne puisses me voir…, admit-elle.  

- Tu m’attendais un peu plus loin. Tu m’as donné ta bénédiction ce jour-là., se rappela Hideyuki, ému.  

 

Jamais il n’aurait pensé que sa petite sœur affronterait un tueur professionnel pour le sortir d’une situation dangereuse. Il l’observa attentivement, repassa tous ses mots en mémoire, les intonations qu’elle avait eues. Elle parlait tendrement à Kei, pas de mot gaga ou de surnom mais des mots simples prononcés avec beaucoup d’amour et de douceur. Il l’écoutait avec de grands yeux et un léger sourire et ils finirent par éclater de rire, le sortant de ses réflexions.  

 

- Est où papa ?, demanda l’enfant.  

- Il ne devrait pas tarder à rentrer., l’informa sa mère.  

- D’accord. Jouer moi., dit-il descendant du fauteuil.  

- On dit : je veux jouer., le reprit-elle.  

 

Il acquiesça avidement.  

 

- Veux jouer moi., répondit-il.  

 

Comme elle, Hideyuki s’attendrit face à son neveu puis se tourna vers sa sœur.  

 

- Tellement de choses ont découlé de mon refus de vous présenter…, constata-t-il.  

- Oui, c’est vrai. Pour moi, ce sont de bonnes choses, mise à part notre dispute bien évidemment., répondit Kaori.  

- Tu es tombée amoureuse de lui ce jour-là, n’est-ce pas ?, lui demanda-t-il doucement.  

- Oui. Ce n’était pas l’homme idéal mais, comme toi, j’ai vu derrière l’écran de fumée. Il y avait celui qu’il prétendait être, pervers, irresponsable, égoïste et il y avait l’homme qu’il était, droit, juste et altruiste. Je ne lui donnerai pas le bon Dieu sans confession comme ils disent aux Etats-Unis mais il vaut beaucoup mieux que ce qu’il prétend., déclara-t-elle.  

- Tu es très perspicace…, s’amusa Hideyuki.  

 

Kaori lui sourit juste au moment où la porte s’ouvrit, laissant apparaître Ryo.  

 

- Tu étais bien matinal, Ryo…, se moqua gentiment Hide.  

- Avec un petit poison qui se réveille et n’arrête pas de parler, c’est normal., répondit-il, ébouriffant les cheveux de Kei au passage.  

- Arrête papa., râla-t-il, se concentrant sur sa tâche.  

- Quoi de neuf dans la rue ?  

- Pas de message au tableau, ce qui est une bonne chose pour le moment. Notre ami a été exclu du club et est très en colère., leur expliqua Ryo à mots couverts.  

- Il veut nous parler, plus exactement nous sanctionner pour l’affront qu’on lui a fait.  

 

Ryo vit Kaori pâlir et lui prit la main. Ils s’observèrent un moment et l’angoisse qu’elle avait ressentie disparut.  

 

- Que va-t-on faire ?, demanda-t-elle.  

- Aller à sa rencontre. Je lui ai fait savoir où nous nous trouverions ce soir. Je pense qu’après l’avoir mis hors-jeu, on sera tranquille avec l’union pour un moment., affirma Ryo.  

- Si tu élimines le général, tout est fini, non ?, s’étonna Kaori.  

- Non, malheureusement. Il y a encore une tête au dessus mais elle est en Amérique du Sud. Il leur faudra un peu de temps avant de revenir au Japon., lui expliqua-t-il.  

- Maman, ai faim., fit Kei.  

- Tu viens avec moi ? On va réchauffer le plat qu’on a préparé tout à l’heure., l’invita-t-elle en tendant la main.  

 

Ils se séparèrent en deux groupes, les deux partenaires restant seuls sur le canapé. Hide regardait bizarrement Ryo qui se sentait mal à l’aise.  

 

- Quoi ?, fit-il n’y tenant plus.  

- Quand tu as rencontré Kaori la première fois, tu pensais vraiment que c’était un garçon ?  

 

Ryo sourit en repensant à ce gamin qui l’avait suivi bravement pendant toute une journée et une nuit…  

 

- Oui. Ta sœur n’était pas très voluptueuse à l’époque., répondit Ryo, arrachant un regard noir de son ami qu’il ignora.  

- Je ne m’en suis aperçu qu’au soir quand je l’ai portée. J’ai senti sa poitrine dans mon dos et qu’il manquait quelque chose dans son pantalon., lui expliqua-t-il.  

- Et il ne t’est pas venu à l’idée de profiter d’elle ?  

 

Ryo se leva contrarié et se posa devant la fenêtre.  

 

- Maki, je n’ai jamais eu d’attirance sexuelle pour les adolescentes. Kaori a éveillé des sentiments en moi : j’avais de la considération pour elle, pour son courage. Elle a instillé un sentiment de tendresse en moi. Ca en serait resté là si on ne s’était pas revus quelques mois plus tard et qu’elle m’avait fait croire qu’elle avait dix huit ans.  

- Quand tu as su son âge réel, tu… vous…, demanda Hide, gêné.  

- Je ne devrais même pas te répondre mais je ne te mentirai pas. Oui, on a eu d’autres rapports par la suite comme tout couple, d’autant plus qu’on savait notre temps compté. Hide, c’est la seule femme que j’ai ramenée chez moi, la seule., lui rappela-t-il, les yeux dans les yeux.  

 

Ils se jaugèrent un moment du regard puis Hide lui fit un léger signe de tête, acceptant son explication. Ryo ne s’était jamais engagé vis-à-vis d’une femme. Malgré son côté séducteur, il veillait toujours à les tenir éloigner de sa vie et ne s’investissait que l’espace de quelques heures, jamais plus et jamais chez lui. La seule femme qui entrait chez lui, avant Kaori, c’était Saeko et c’était très rare et toujours pour le travail.  

 

Le reste de la journée passa tranquillement et, une nouvelle fois après avoir couché Kei, les deux parents s’en allèrent, confiant la garde de leur fils à son oncle et Saeko. L’inspectrice, échaudée par sa première nuit de baby-sitting, s’était remise de ses émotions avec les suivantes. Kei ne s’était plus réveillé et elle avait ainsi pu profiter de la présence de son partenaire. Cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de passer du temps ensemble et de parler d’autre chose que du travail. Ils avaient rattrapé le temps perdu et ce soir, ils profitaient d’une soirée devant un bon film. Lentement, leurs mains se touchèrent, un bras entoura des épaules, une tête se posa contre un torse, les corps se rapprochèrent.  

 

A la fin du film, les deux personnes se regardèrent comme hypnotisés puis leurs visages se rapprochèrent. Enfin, après bien des années d’attente, leurs lèvres s’effleurèrent. Un barrage sauta et des années de désir réprimé s’exprimèrent sans retenue.  

 

Arrivés au lieu du rendez-vous, Ryo et Kaori attendirent.  

 

- C’est quand même bizarre d’aller au devant du danger., remarqua-t-elle.  

- Peut-être. Je préfère agir que d’attendre. Au moins, c’est moi qui fixe les règles du jeu, le lieu de la bataille., lui apprit-il.  

- C’est une façon de voir., admit Kaori, anxieuse.  

- Tu es inquiète ?  

- Un peu.  

 

Il s’approcha d’elle et posa un regard intense sur elle. Elle sentit des papillons s’envoler dans son estomac. Soudain, il l’entoura de ses bras et la projeta par terre et une explosion retentit derrière eux.  

 

- C’était quoi ça ?  

- Trois fois rien, une grenade., répondit Ryo, qui se releva et, la prenant dans ses bras, se mit à courir.  

 

Derrière eux, les explosions se multiplièrent. Kaori se bouchait les oreilles et se nichait contre son compagnon, effrayée. Soudain, elle sentit une secousse, atterrit sur le torse de Ryo avant de rouler et atterrir sur le dos, lui couché sur elle. Son regard la fit frémir.  

 

- Tu sais que tu es drôlement excitante ?, murmura-t-il.  

- Qu… Quoi ? Tu crois vraiment que c’est le moment ?, s’énerva-t-elle.  

 

Il lui fit un petit sourire énigmatique puis se baissa sur elle et l’embrassa langoureusement. Il laissa ses mains voguer sur son corps, la caressant voluptueusement.  

 

- J’ai envie de toi., murmura-t-il à son oreille.  

- T’es pas croyable ! Il y a un type qui veut nous descendre et toi tu penses à faire l’amour ? D’ailleurs il est où ? On n’entend plus rien ?, fit-elle inquiète.  

- Tu crois qu’il est parti ?  

- Non, il va attendre qu’on bouge, donc, tu vois, on a le temps de s’amuser un peu toi et moi., lui dit-il, soulevant son haut et laissant sa langue errer sur son ventre.  

- Ryo…, gémit-elle.  

- J’aime quand tu prononces mon prénom avec cette voix... Ca m’excite.  

- Un rien t’excite.  

- Tu n’es pas rien…, répondit-il en l’embrassant de nouveau.  

 

Elle perdit tout sens de la réalité pendant ce moment magique. Quand il la laissa enfin respirer, elle reprit conscience.  

 

- Sérieusement, on ne va pas passer toute la nuit ici. Je veux rentrer à la maison., lui dit-elle.  

- Dès qu’on bougera, il nous repérera. Tant qu’il ne bouge pas, je ne peux pas le localiser., lui dit-il.  

- Donc si on bouge, il bouge et tu le repères., résuma-t-elle.  

- Oui.  

- Et comment tu vas faire dans le noir ?, demanda-t-elle septique.  

- A l’ouïe. Dès qu’il armera son arme, je le repérerai.  

- Tu te rends compte de ce que tu dis. Le bruit est minime.  

- Il est suffisamment fort pour une oreille habituée et je suis habitué., lui affirma-t-il.  

 

Elle l’observa un moment, tergiversa puis se décida.  

 

- Si j’y vais, tu me promets de le neutraliser ?  

- Promis., répondit-il sérieusement.  

 

C’était le plan qu’il allait lui suggérer et fut heureux qu’elle le proposa d’elle-même. Il était fier de son courage et de son intelligence, satisfait de ne pas être tombé sur une midinette qui aurait tremblé dans son coin.  

 

Après une profonde inspiration, Kaori se leva et sortit de leur cachette. Elle déambula anxieusement dans les allées du parc sans chercher à se cacher, sentant les yeux de Ryo posés sur elle. Soudain, elle sentit une tension et se contracta. De sa cachette, Ryo était concentré sur son environnement. Il entendit le cliquetis métallique et, sans perdre une seconde, il visa et tira. Il entendit un grognement sourd, signe qu’il avait touché son adversaire.  

 

Kaori vit Ryo d’un côté et de l’autre le Général. Elle avait senti la balle passer à quelques centimètres d’elle et avait du mal à réaliser qu’elle était encore vivante. Elle se tourna vers leur adversaire et le vit se relever. Horrifiée, elle vit qu’à la place du bras, il avait une arme apparemment puissante.  

 

- La partie est finie, Général., constata Ryo.  

- Au contraire, elle ne fait que commencer. Crève, sale rat., fit le Général en relevant l’arme vers lui.  

 

Deux nouvelles détonations retentirent. Tout cela ne pouvait être qu’un cauchemar. Elle ne pouvait pas être au milieu d’une fusillade, prise entre deux tireurs expérimentés et ne pas être touchée. Le sort allait se retourner contre elle et bientôt elle sentirait la douleur fulgurante puis le noir. Elle vit apparaître devant ses yeux le visage de Kei, son bébé qui serait bientôt orphelin. Ryo lui avait promis de la protéger mais il ne pouvait lutter contre l’inévitable. Elle ne lui en voulait même pas…  

 

- Tu ne peux plus actionner ton arme puisque tes muscles sont coupés. Adieu., cracha Ryo.  

 

Il tira une nouvelle fois une balle en plein thorax de l’homme qui fut projeté en arrière et s’effondra, la chemise maculée de sang. Lentement il s’approcha de Kaori et posa une main sur sa joue.  

 

- Kaori, c’est fini. Tu t’es débrouillée comme un chef, Sugar Boy., la félicita-t-il.  

- Ryo…, souffla-t-elle, se laissant aller dans ses bras.  

- Calme-toi. On va rentrer à la maison voir notre terreur., la rassura-t-il.  

- Ryo !, cria-t-elle voyant le Général se relever.  

 

Il avait senti la tension meurtrière au moment où elle l’avait vu se redresser. Tout en jetant un œil vers leur ennemi, il fit pivoter Kaori pour la protéger de son corps. Il plongea son regard dans le sien pour capter son attention et lui éviter de paniquer quand les deux couteaux arrivèrent sur eux. Il sentit le souffle sur ses oreilles et les vit se planter de chaque côté de la tête de sa compagne dont les yeux étaient écarquillés de stupeur. Sans attendre, il attrapa les deux poignards et les lança en arrière, achevant définitivement leur adversaire qui en reçut un dans le crâne et l’autre en travers de la gorge.  

 

- La poussière d’ange, seul ce poison était capable de le faire revenir à la vie…, murmura Ryo pour lui-même.  

- On rentre ?, proposa-t-il à Kaori.  

 

Elle le regarda livide.  

 

- Je ne peux plus bouger…, murmura-t-elle.  

- Ca fait beaucoup en peu de jours pour un Sugar Boy…, s’amusa-t-il.  

- Je ne suis plus une enfant !, se vexa-t-elle.  

- Non, tu es une jeune femme avec un coeur pur et sans aucune expérience du monde dans lequel j’ai grandi et j’évolue. C’est normal que tu sois secouée. Le contraire m’aurait inquiété., dit-il, attendri.  

 

Il la prit à bras, déposa un léger baiser sur ses lèvres puis la ramena à la voiture. Elle se pressa contre lui, se sentant en sécurité dans ses bras. Ils regagnèrent l’appartement, fatigués. Ryo poussa la porte et fut surpris de voir que seule la télé diffusait de la lumière dans la pièce. Des bruits étranges provenaient du divan et ils s’approchèrent. Quand ils virent ce qu’il se passait, Kaori détourna le regard, gênée et rougissante, et Ryo partit d’un rire franc. Surpris, Saeko et Hideyuki se redressèrent, tentant de se couvrir un minimum.  

 

- Déjà de retour ?, bafouilla Hideyuki.  

- Oui, mission accomplie., répondit Ryo, un grand sourire aux lèvres.  

- Pas de problème avec Kei, je suppose, ou vous étiez peut-être occupés ?, les taquina-t-il.  

- Pas de problème. Il ne s’est pas réveillé. Maintenant dégage Ryo., répondit Saeko.  

- Des années qu’il ne se passe rien et là en deux heures de temps, on les retrouve à poil sur le canapé. Un lit, c’est tout de même plus confortable…, leur suggéra-t-il.  

- Ryo… dégage., gronda Maki  

 

Kaori attrapa la main de son compagnon et, toujours sans un regard pour le couple, l’entraîna vers l’escalier.  

 

- Bonne nuit, les amis. Essayez de ne pas faire trop de bruit…, les taquina encore le nettoyeur.  

 

Un coussin le frappa en pleine tête alors que Kaori le traînait toujours derrière elle. Elle ne le lâcha qu’une fois arrivée devant la porte de la chambre de Kei où elle pénétra pour voir s’il allait bien. Ryo, ayant retrouvé son sérieux, la rejoignit et posa les mains sur ses hanches.  

 

- J’envie son sommeil paisible., avoua-t-elle.  

- Moi aussi. C’est bien qu’il ne soit pas touché par les évènements., déclara Ryo.  

- Oui.  

- Tu viens, on va se coucher., lui dit-il en la prenant par la main.  

 

Ils regagnèrent leur chambre et s’y enfermèrent. Avant de sombrer dans les bras de Morphée, ils célébrèrent à leur manière leur victoire sur l’un de leurs deux adversaires puis s’endormirent enlacés. 

 


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