Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 29 capitoli

Pubblicato: 19-10-19

Ultimo aggiornamento: 16-11-19

 

Commenti: 54 reviews

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RomanceAction

 

Riassunto: AU Ne vous êtes-vous jamais demandé pourquoi Ryo n'était pas attiré par les adolescentes? N'a-t-il jamais fauté?

 

Disclaimer: Les personnages de "Un amour d'adolescente" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Un amour d'adolescente

 

Capitolo 15 :: Chapitre 15

Pubblicato: 02-11-19 - Ultimo aggiornamento: 02-11-19

Commenti: Bonjour, la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29


 

Chapitre 15  

 

- C’était une belle histoire que tu lui racontais…, laissa échapper Ryo, rêveur.  

 

Reposant enlacés dans leur lit, il repensait aux derniers mots qu’il l’avait entendue dire à leurs fils. Il avait su qu’elle lui racontait la soirée de leur deuxième rencontre.  

 

- Oui, très belle et elle lui plaît., répondit Kaori.  

- C’est la plus belle nuit de ma vie avec celle de la naissance de Kei. Tu te serais arrêtée où dans l’histoire si je n’étais pas arrivé ?, lui demanda-t-il curieux.  

- J’aurais juste terminé par : ils s’aimèrent et eurent un merveilleux enfant., dit-elle, se lovant contre lui.  

- Ce n’est pas ainsi que se terminent les contes de fées en général., lâcha Ryo, une lueur étrange dans le regard.  

- Notre vie n’est pas un conte de fées. Si ça l’avait été, je n’aurais pas eu à vous mentir et nous aurions pu rester ensemble., répondit-elle, réaliste.  

 

Elle réprima le sentiment de tristesse qui naquit dans son coeur : elle refusait de se mentir et de se dire qu’elle obtiendrait tout ce dont elle avait rêvé. Elle avait rencontré son âme sœur, ils avaient un magnifique petit garçon et ils étaient désormais réunis. Elle aurait aimé avoir plusieurs enfants et se marier mais elle avait compris que Ryo n’existait pas légalement depuis longtemps et avait réalisé exactement ce que cela signifiait lorsqu’il lui avait dit que Kei ne porterait pas le nom de son père, que son nom ne figurerait même pas sur son acte de naissance. Toute sa vie, il serait légalement le fils d’une mère célibataire.  

 

Sentant son désarroi, Ryo la fit basculer sur le dos et se mit au-dessus d’elle, la fixant intensément.  

 

- Je ne peux pas t’offrir le mariage, Kaori. Tu ne pourras jamais porter mon nom ni une belle robe blanche et tu n’imagines même pas ce que je serais prêt à faire s’il y avait une infime possibilité que ça se réalise., admit-il, caressant son visage tendrement.  

- Je m’en fiche, Ryo. Tant que tu m’acceptes à tes côtés et que tu m’aimes, je ne veux rien de plus., affirma-t-elle.  

- Même pas un autre enfant ? Un frère ou une sœur pour Kei ?, dit-il, sondant son regard.  

 

Elle mourait d’envie d’acquiescer mais elle ne voulait pas lui mettre la pression ni se donner de faux espoirs… Elle détourna le regard.  

 

- Non., murmura-t-elle.  

- Kaori… dis-moi la vérité., la pressa-t-il.  

 

Il posa un doigt sur sa joue et tourna son visage vers lui, la forçant à le regarder dans les yeux. Il vit une larme couler de ses jolis yeux.  

 

- Kaori…, l’appela-t-il doucement.  

- Evidemment que je voudrais un autre enfant de toi mais je sais bien que ce n’est pas possible.  

- Et si je te disais que moi aussi, je le voudrai, que j’aimerais au moins qu’on y réfléchisse tous les deux si tu n’es pas prête.  

- Ryo, je me suis faite enlever avec Kei. Je ne pouvais pas me défendre. Tu imagines avec deux enfants ou pendant ma grossesse ? Il faut être réaliste, ça ne sert à rien de se faire du mal en rêvant., répondit-elle, la voix tendue.  

- Moi, j’ai envie de rêver. C’est toi qui me l’as appris. Je n’avais jamais imaginé devenir père ni rencontrer quelqu’un avec qui je voudrais plus qu’une nuit mais tu es arrivée et tu as bouleversé mes convictions. Cette nuit-là, Kaori, tu m’as fait découvrir le sens du mot aimer.  

- Je n’ai rien pu te faire découvrir du tout. Tu ne te rappelles pas que j’étais totalement inexpérimentée ?, se moqua-t-elle.  

- Je me souviens de ce que je t’ai pris, Sugar. Je ne te parle pas de l’acte en lui-même mais de tout ce qui l’a entouré. Rappelle-toi, Kaori. Rappelle-toi tous ces gestes, ces mots, toutes ces petites choses que tu as faites pendant cette soirée.  

 

Kaori se laissa bercer par la caresse de ses doigts sur son visage. Elle sentait une bulle de douceur l’entourer et se prit à repenser une nouvelle fois à cette soirée. Elle se sentit rougir à l’audace dont elle avait fait preuve, bien loin de la timidité qui la caractérisait d’habitude quand il s’agissait d’aborder un homme pour lequel elle éprouvait des sentiments.  

 

- Toi aussi tu m’as influencée. Les sentiments que j’éprouvais pour toi m’ont donné des ailes., murmura-t-elle.  

- Sans cela, je n’aurais jamais passé cette soirée avec toi et encore moins voulu rester.  

- J’ai adoré chaque moment de cette nuit-là mais tu as eu raison de chercher une fin adaptée au moins de dix huit ans pour Kei., murmura-t-il contre ses lèvres avant de l’embrasser.  

 

Ils se laissèrent plonger dans la vague de désir qui les emporta et les ramena loin en arrière, à la nuit du réveillon de Nouvel-An.  

 

- Non, je veux rester avec toi.  

 

Il l’avait regardée, surpris. Il avait profité de la soirée au maximum, sa présence lui faisant un bien fou, se disant qu’il n’aurait rien de plus car une jeune femme bien comme elle ne prendrait jamais plus de risques avec lui. Là non seulement elle avait voulu rester mais elle avait passé les bras autour de son cou et l’embrassait. Il avait senti la douceur et la chaleur de ses lèvres sur les siennes et, malgré la multitude de baisers qu’il avait déjà donnés et reçus, celui-là lui avait paru si différent. Il avait ressenti la tension et la timidité de sa partenaire et compris que ce n’était pas une habitude pour elle d’embrasser des quasi inconnus.  

 

A son tour, il avait passé les bras autour de sa fine taille, l’approchant un peu plus de lui, pour répondre à son étreinte. Elle avait écarté les lèvres et taquiné sa bouche de la langue jusqu’à ce qu’il lui donna accès. Son inexpérience avait transparu dans cette précipitation. Les femmes d’expérience qu’il avait rencontrées savaient faire durer le plaisir, le faire languir. Elle n’agissait que par fougue. Leur échange avait duré un long moment et, quand il s’était terminé, Ryo l’avait regardé droit dans les yeux.  

 

- Tu te doutes de ce qui va se passer si tu restes avec moi ce soir ?, lui avait-il demandé.  

 

C’était la première fois qu’il s’en inquiétait et il n’avait pas cherché à analyser ce soudain sursaut de conscience. Elle l’avait juste fixé du regard, légèrement soucieuse mais aussi très déterminée.  

 

- Oui., avait-elle soufflé.  

- Rien ne t’oblige à le faire., avait-il insisté.  

- Je le sais. J’ai confiance en toi et j’en ai envie…, répondit-elle sure d’elle avant de baisser les yeux.  

- Mais je dois être honnête avec toi : c’est la première fois.  

 

Pendant un instant, il avait pensé héler un taxi, l’y jeter et l’oublier. Il ne voulait pas de cette responsabilité. Sa raison lui dictait d’agir ainsi. Faisant un geste vers elle dans ce sens, il l’avait observé et sa main avait caressé son visage, le relevant légèrement.  

 

- C’est un immense honneur que tu me fais mais tu devrais te préserver pour l’homme que tu aimes., lui avait-il conseillé.  

- Il est devant moi. J’ai envie que tu sois le premier et ce n’est pas juste une pulsion. Depuis que j’ai croisé ton regard dans la foule tout à l’heure, je sais que c’est toi, ça doit être toi., lui avait-elle affirmé.  

- Tu es sure de toi ?  

- Je ne l’ai jamais été autant.  

 

Après un moment passé dans les yeux de l’autre, il l’avait embrassée puis, main dans la main, il l’avait guidée jusqu’à son appartement. Il ne savait pas pourquoi mais il ne pouvait pas l’emmener au love hotel ni aller chez elle. Bien évidemment, il n’avait pas été fier de la décoration ni de la propreté de son séjour mais ce n’était pas là que ce se passerait l’acte principal et il n’avait pas tardé à la guider jusqu’à sa chambre.  

 

- Tu es vraiment sure de vouloir le faire ?, avait-il encore une fois répété.  

 

Pour seule réponse, elle s’était approchée de lui et l’avait embrassé. Il avait découvert un échange doux et tendre loin de ses habituelles relations passionnées. Ce n’était pas son mokkori qui était sollicité, mais son coeur qui s’était mis à battre un peu plus vite. Il avait goûté ses lèvres avec délice appréciant leur contact et l’effet qu’elles produisaient sur lui. Une douce chaleur montait en lui et, même s’il avait envie de pénétrer ce corps, ce n’était pas son besoin premier. Il avait alors brisé leur échange et avait plongé dans le regard de sa partenaire.  

 

- Tu es belle et si douce., avait-il murmuré, la voix rauque.  

 

Il avait redéposé ses lèvres sur les siennes, en découvrant les contours, le dessin, leurs reliefs… Il avait glissé le long de sa joue, revenant à sa bouche, repartant explorer un peu plus loin. Il savait qu’en temps normal, il aurait déjà une femme nue dans ses bras, probablement en train de gémir sous ses coups de rein, mais là il avait le temps comme si cette nuit lui avait offert l’éternité et il comptait bien profiter… Il l’avait alors allongée sur le lit et, la tenant contre lui, avait continué de l’embrasser et de la caresser doucement dans des endroits plutôt inoffensifs. Ses mains avaient voyagé dans son dos, sur sa taille et ses bras. Il voulait qu’elle fut détendue avant de passer à la suite.  

 

Kaori avait profité du moment. Il lui semblait magique. Elle ne s’était pas attendue à avoir un amant patient et attentionné et c’était ce que Ryo était. Il lui laissait le temps de s’acclimater comme s’il avait cherché à rattraper le temps qu’ils n’avaient pas passé ensemble et ça l’avait rassurée. Elle s’était sentie en pleine confiance et n’avait pas eu peur lorsqu’il était devenu un peu plus entreprenant.  

 

Doucement, il avait fait glisser la fermeture éclair de sa robe et la lui avait ôtée tout en observant ses traits. Au moindre signe de stress, il s’était arrêté pour lui laisser le temps. Il n’avait jamais été très patient avec ses maîtresses d’un soir mais elle était différente. Il avait écouté chaque mot qui était sorti de sa bouche. Habitué aux cris d’encouragements l’incitant à donner la meilleure performance physique, il s’était senti mal à l’aise en l’entendant prononcer son prénom d’une manière qui lui avait semblé terriblement intime puis ce sentiment s’était mué en quelque chose de plus profond, plus puissant.  

 

Ce moment restait gravé dans sa mémoire, c’était le moment où le cours de sa vie avait changé. Il s’était redressé pour l’observer. Encore sous l’effet de la myriade d’émotions qui l’assaillaient, elle avait les yeux fermés, ses lèvres gonflées et rougies étaient légèrement entrouvertes et sa magnifique poitrine se soulevait de manière saccadée. Il aurait encore pu tout arrêter et en avait été tenté. Le terrain sur lequel il s’apprêtait à s’engager était inconnu pour lui. Il ne s’agissait pas de jouer sa survie mais sa vie. Il avait su à cet instant qu’en continuant, il laisserait ce quelque chose prendre vie et il avait peur de ce que cela pouvait représenter : la peur, l’espoir et l’enfer de la solitude. Continuer avec elle comme il avait commencé, c’était admettre quelque chose qu’il ne pouvait se permettre : il l’aimait. C’était inconcevable pour un homme comme lui, un homme de l’ombre, un tueur. Il était froid et rationnel. Il ne pouvait être tombé amoureux d’une jeune femme qui plus était innocente en seulement quelques heures.  

 

Il avait vu ses yeux s’ouvrir et plonger dans son regard. Il avait été perdu. Elle avait gagné. Sa rencontre d’un soir devenait la femme de sa vie et il savait qu’il ne l’aurait que cette nuit car, aussi illogique fut son amour, très logique était sa décision de ne pas l’attirer dans son monde.  

 

- Tu veux toujours continuer ?, s’était-il assuré une dernière fois.  

- Oui., avait-elle répondu, posant une main sur son visage.  

 

Il l’avait saisie et en avait embrassé la paume, la faisant frissonner. Il avait alors fait glisser la robe entièrement et avait retiré sa chemise. Il voulait sentir sa peau nue contre la sienne. Ils s’étaient enivrés de baiser et de caresses, se déshabillant mutuellement, se retrouvant bientôt nus, l’un face à l’autre. Il avait regardé ce corps de jeune adulte et fut saisi du contraste par rapport aux corps qu’il avait l’habitude de voir. Elle sortait à peine de l’enfance. Il avait vu le relief de sa poitrine et de ses hanches et avait pressenti la délicieuse jeune femme qu’elle deviendrait d’ici quelques mois.  

 

Il s’était emparé de ses lèvres en se glissant sur elle et ce fut les yeux dans les yeux qu’il s’invita en elle pour la première fois. Il avait voulu lui communiquer son courage et l’assurance qu’elle n’était pas qu’un corps. Il avait senti son corps se crisper sous la douleur, vu son regard se voiler et ses traits se tendre mais tout cela avait été bref.  

 

- Je suis là., avait-il murmuré contre son oreille avant de l’embrasser tendrement.  

 

Elle avait répondu à son étreinte et lui avait montré les premiers signes de son impatience, bougeant le bassin avec hésitation. Ils s’étaient alors aimés longuement. Ryo avait contrôlé le rythme de leurs ébats pour lui procurer un maximum de sensations avec le minimum de douleur. Il avait pris plaisir à sentir son corps contre le sien, chaque courbe l’épouser, son souffle caresser son visage ou son cou, ses mains s’agripper à ses épaules. Il avait été ému et attendri par ses mots, ses gémissements, par la façon dont elle l’avait regardé, perdue, surprise et reconnaissante à la fois quand l’orgasme l’avait cueillie la première fois. Il avait alors senti la réaction de son corps contre le sien et lui avait laissé le temps d’apprivoiser ces nouvelles sensations avant de reprendre le cours de leur rapport et, à son tour, il avait été surpris par l’intensité de la vague qui les cueillit tous les deux, les laissant haletant.  

 

Il avait mis quelques temps à redescendre de ce moment et se rendre compte que sa partenaire pleurait. Il avait alors senti son coeur se briser, se maudissant d’avoir cédé à ses pulsions alors qu’elle n’était pas prête.  

 

- Je suis désolé. Je n’aurais pas dû…, commença-t-il mais la boule dans sa gorge l’avait empêché de continuer.  

 

Il avait alors croisé son regard et une vague de chaleur avait remplacé le froid qui s’était emparé de lui. Il y dansait une lueur chaude et réconfortante, il y avait vu son bonheur et sa sérénité et il s’était senti apaisé.  

 

- Pourquoi pleures-tu ?, avait-il murmuré en séchant ses larmes.  

- Le bonheur me fait parfois cet effet-là., expliqua-t-elle avec un sourire contrit.  

- Merci. Je n’aurais pu rêver mieux pour une première fois.  

 

Elle s’était soulevée légèrement et l’avait embrassé puis ils s’étaient reposés un moment avant de se laisser attirer par le corps de l’autre une nouvelle fois. Cela s’était répété à plusieurs reprises jusqu’au bout de la nuit, certaines étreintes restant douces et tendres comme celle qu’ils venaient d’avoir, d’autres plus passionnées et fougueuses comme celle qui les laissa pantelant au petit matin. Le souffle court, Ryo s’était effondré sur sa partenaire qui l’avait serré contre elle comme si elle s’accrochait à une bouée. Elle sentait son coeur battre à toute allure, son corps ruisseler de transpiration, et par dessus tout elle sentait la même chose pour lui et était fière de cette réaction et d’en être la cause.  

 

- Tu vas me tuer., s’était-il mis à rire.  

- Mourir de plaisir est une belle mort, non ?, avait-elle plaisanté sans rougir.  

- Dans tes bras oui.  

 

Il lui avait caressé le visage et l’avait embrassée tendrement. Le jour se levait doucement et il pouvait voir ses traits fins et délicats, s’en abreuver.  

 

- Le soleil va se lever. Tu veux aller le voir ?, lui avait-il demandé.  

 

Il savait que c’était une tradition très prisée au Japon et ne voulait pas l’en priver. Elle avait acquiescé. Il avait alors voulu se retirer d’elle doucement et senti le craquement de la protection avant même d’avoir bougé. Ils s’étaient regardés stupéfaits, ne sachant comment réagir.  

 

- Merde… Je suis désolé., avait-il murmuré.  

- Tu ne l’as pas fait exprès. Ne t’inquiète pas, je gérerai., l’avait-elle rassuré en l’embrassant.  

 

Oubliant cet accident, Ryo avait passé un pull à sa compagne avant de s’habiller et, main dans la main, ils étaient montés sur le toit regarder le premier lever de soleil de l’année, serrés l’un contre l’autre.  

 

- Tu n’imagines même pas à quel point ce lever de soleil m’a été douloureux., avoua Kaori revenant au présent.  

- Je savais que la réalité nous rattrapait et que le temps qu’il nous restait à deux était compté. Ca m’a fait tellement mal.  

- A moi aussi. Pour la première fois de ma vie, j’aurais voulu que le temps s’arrête., répondit Ryo, la tenant contre lui.  

- Ca a été dur de te pousser vers la salle de bains quand on est rentrés mais il le fallait. Tu ne pouvais pas rester avec moi.  

 

Elle repartit dans ses souvenirs et admit que, pour elle, ça avait été pareil, qu’à partir du moment où, arrivés devant la salle de bains, il lui avait proposé de prendre une douche, elle avait su que c’était la fin de cette belle nuit et qu’elle ne devait pas en espérer d’autres. Elle avait accepté le coeur lourd. Elle avait pleuré sous le jet d’eau, pleuré cet amour qu’elle devrait certainement abandonner parce qu’elle s’était alors rendue compte du pétrin dans lequel elle s’était fourrée en ne lui disant pas qui elle était. Elle n’avait pas pensé que les choses iraient si loin, si vite. Elle avait voulu profiter d’un réveillon mémorable et il le serait mais pour bien plus de raisons que prévu.  

 

Elle avait retrouvé Ryo dans la cuisine. Elle avait vu la stupéfaction se dessiner sur son visage et il s’était approché d’elle après avoir posé sa tasse de café.  

 

Quel choc lorsqu’elle avait pénétré les lieux après sa douche. Sans maquillage, les cheveux humides simplement tirés en arrière, c’était une toute autre jeune femme, jeune fille même qui s’offrait à son regard et cette jeune fille, il la connaissait.  

 

- Sugar boy…, avait-il murmuré sous le choc.  

- Oui., avait-elle simplement répondu.  

 

Ils s’étaient dévisagés un long moment pendant lequel Ryo avait cogité furieusement.  

 

- Quel âge tu as ?, lui avait-il demandé abruptement.  

- Je ne peux pas croire que tu aies dix-huit ans.  

- Dix-sept., avait-elle avoué.  

 

Il avait retenu son souffle comme sous l’effet d’un coup de poing. Il avait couché avec une mineure, une enfant. Il lui avait pris sa virginité. Il lui avait imposé plusieurs rapports dont certains très intenses alors qu’elle sortait de l’enfance.  

 

- Tu m’as menti., dit-il, les dents serrées.  

- Un an, Ryo. Ce n’est rien un an. Personnellement, je ne regrette rien ni ne regretterai jamais. Je suis juste désolée de t’avoir caché qui j’étais.  

- Si j’avais su, tout cela ne se serait pas passé. Je ne couche pas avec des adolescentes.  

 

Il savait que ses mots étaient durs et il avait vu qu’elle accusait le coup…  

 

- Dans ces conditions, je ne suis même plus désolée de cela. Si tu regrettes ce qui s’est passé, c’est ton problème. Moi je ne l’oublierai jamais et ce sera pour toujours l’un des plus beaux moments de ma vie., avait-elle répondu sans se démonter.  

- Tu es une inconsciente : comment as-tu pu accepter de passer la nuit avec un inconnu ?, avait-il tenté de la déstabiliser.  

- Tu n’es pas un inconnu, Ryo. Nous ne nous connaissons que peu mais mon coeur sait qui tu es. Je n’en ai pas besoin de plus.  

- Tu es encore trop jeune pour savoir tout cela., avait-il ironisé.  

 

Elle avait serré les dents sous l’attaque mais refusé de répondre.  

 

- Je vais m’en aller avant que tu ne gâches définitivement les choses. Je suppose que nous ne nous reverrons pas ?, avait-elle demandé d’un ton circonspect.  

- En effet. Nous ne sommes pas du même monde., avait-il répondu, le coeur serré.  

 

Elle avait relevé le menton, tourné les talons et été partie, le coeur lourd. Lorsqu’elle était sortie, la neige s’était mise à tomber. Elle avait serré les bras autour d’elle, grelottant et avait couru jusqu’au métro le plus proche pour rentrer chez elle.  

 

- J’ai failli courir te rattraper après que tu sois partie. Ca me faisait mal de te savoir triste. Mais après je me suis dit que c’était le mieux pour toi, pour que tu continues ta vie., avoua Ryo.  

- La pilule du lendemain n’a pas marché ?, lui demanda-t-il alors.  

- Je n’ai pas eu l’occasion de la prendre. Je suis tombée malade. Hide ne m’a pas lâchée d’une semelle cette semaine-là et après ça m’est sorti de la tête., avoua-t-elle honteuse.  

- Tant mieux pour moi. Ca t’a fait revenir et permis à Kei de nous rejoindre.  

- Oui., répondit-elle en bâillant.  

- Allez, dodo Sugar Boy.  

- Bonne nuit Ryo.  

- Bonne nuit mon ange. 

 


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