Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 01-05-20

Ultimo aggiornamento: 17-06-20

 

Commenti: 35 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Capitolo 2 :: Chapitre 2

Pubblicato: 02-05-20 - Ultimo aggiornamento: 02-05-20

Commenti: Bonjour, voici la suite. Beaucoup de choses peuvent se passer dans cette situation. Je n'ai pas pu tout exploiter mais j'espère que cela vous fera plaira. Il y aura quelques surprises dans cette histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 2  

 

Une dizaine de jours était passée et les deux « colocataires » ne s’étaient pas croisés une seule fois. La seule chose qui informait Ryo de la présence de Kaoru était le bruit. Lui qui était habitué au silence, tout seul dans ce grand immeuble, commençait à s’habituer aux bruits que faisait son locataire du dessous. Il était plutôt discret et ne le dérangeait pas mais il entendait forcément les fois où il sortait et rentrait et le bruit de la douche les deux matins où il n’avait pas été de garde. Par acquit de conscience, il prit tout de même la décision de passer et prendre des nouvelles. Il hésita un moment, se demandant si cela ne donnerait pas le signe qu’il voulait le voir partir, mais le fit quand même. Prêt à partir pour la caserne, il attrapa son sac à dos et descendit. Arrivé au quatrième, il frappa à la porte et attendit.  

 

Lorsque Kaori entendit frapper, elle se tourna vers la porte, stupéfaite. Elle sortait tout juste de la douche et portait simplement une serviette autour d’elle. Elle ne doutait pas vraiment de l’identité de la personne derrière le panneau de bois et se dépêcha de s’habiller.  

 

- J’arrive dans deux minutes., cria-t-elle, étouffant sa voix derrière son pull.  

 

Elle enfila un jean, devenu un peu large, un gros pull à capuche et des baskets avant de se diriger vers la porte. Quand elle aperçut son reflet, bien trop féminin pour un garçon, elle rabattit la capuche sur sa tête et enfila son blouson avant d’ouvrir, cachant son menton dedans pour couvrir légèrement sa bouche.  

 

- Bonjour Ryo., l’accueillit-elle.  

 

Le pompier fixa un moment ses yeux noisette, quelque peu troublé par ce regard intense et profondément gentil, avant de se secouer et d’entrer comme elle l’y avait invité.  

 

- Dis donc, c’est propre ici. T’es drôlement soigné pour un garçon…, lâcha-t-il, impressionné.  

 

Il avait connu les lieux sales et poussiéreux, les vitres sur lesquelles la crasse s’accumulait, un air qui fleurait la poussière et le renfermé. Aujourd’hui, le sol était propre, la lumière passait sans souci et donnait une luminosité appréciable, embellissant l’appartement qui respirait le frais.  

 

- J’ai emprunté de quoi faire le ménage à mon travail. La patronne est sympa., répondit-elle, nerveuse.  

- Viens faire le ménage chez moi si tu veux. Moi, ça n’est pas ma tasse de thé.  

- Quand tu veux. Ce serait la moindre des choses après tout., lâcha-t-elle.  

 

Elle l’observa un moment alors qu’il contemplait l’appartement. Il estimait en fait les travaux qu’il aurait à faire pour rendre le lieu vivable. Parce qu’il devait avouer que voir les lieux si propres et savoir que Kaoru dormait entre trois couvertures le mettait un peu mal à l’aise.  

 

- Tu es venu me demander de m’en aller ?, lui demanda Kaori, anxieuse.  

 

Ryo se retourna, surpris. Il n’avait pas envisagé en lui proposant de passer la nuit là que les choses se pérenniseraient mais, à voir l’énergie déployée, il sentait que le gamin s’y sentait à l’aise et était sérieux et il n’était pas contre l’idée de garder son locataire.  

 

- J’ai un travail maintenant et je peux te payer un loyer si tu veux ou on peut s’arranger pour que je fasse des choses ici. Je suis assez débrouillard., lui proposa Kaori, se forçant à se considérer comme un garçon.  

- Je pourrais remettre le chauffage en route ici et, si tu veux, je peux venir faire du ménage chez toi, des choses que tu n’aimes pas faire…, ajouta-t-elle, nerveuse.  

 

Ryo considéra un moment le gamin et se prit d’affection pour lui.  

 

- Tu veux vraiment rester ici ?, lui demanda-t-il.  

- Oui, j’aimerais beaucoup., murmura Kaori.  

- Alors disons que pour le moment, tu ne me paieras pas de loyer mais je te laisse faire les travaux dans cet appartement. Si tu as besoin d’un coup de main, n’hésite pas. Je ne serai pas contre un peu d’aide pour le ménage chez moi. Tu as l’air d’avoir le coup de main pour faire les carreaux et, moi, ce n’est pas mon truc. Si ça te dit donc, je te laisse l’appartement contre paiement en nature. Quand tu auras fini le plus gros, on reverra les clauses de notre contrat., lui proposa-t-il.  

 

Kaori le regarda sans y croire. Il lui laissait l’appartement sans loyer à payer, juste des travaux et du ménage. C’était inespéré. Ca lui laisserait de quoi s’amasser un petit pécule pour acheter un peu de mobilier et les choses nécessaires pour remettre en état l’appartement.  

 

- Merci, Ryo., murmura-t-elle, les larmes aux yeux.  

 

Le pompier regarda son locataire, quelque peu déboussolé. Il n’avait jamais eu à faire à des garçons aussi sentimentaux et ça le laissait perplexe.  

 

- Tu travailles où, gamin ?, lui demanda-t-il pour changer de sujet.  

- Le jour dans un café non loin d’ici et le soir dans un restaurant comme plongeur.  

- Tu ne chômes pas dis donc. Mais tes études ?, s’inquiéta-t-il.  

- Je… Je les ai mises en attente pour le moment., bredouilla Kaori.  

- Tu ne devrais pas, c’est important., répondit-il.  

- Je sais mais dormir avec un toit au dessus de ma tête c’est plus important encore. J’ai des choses à régler avant de les reprendre. Le recteur de l’université l’a compris., dit-elle.  

- Tant mieux. Il faut que je te laisse., fit Ryo, avisant l’heure.  

 

Il sortit mais revint dix secondes plus tard, alors que Kaori allait sortir. Ils se rentrèrent dedans et se regardèrent, surpris, à moins de dix centimètres l’un de l’autre. Réagissant en première, Kaori s’écarta, les joues virant au rouge.  

 

- Désolée, je ne t’ai pas entendu arriver., bredouilla-t-elle.  

- C’est moi. Je… Je voulais juste te dire que j’avais ramassé diverses choses quand je suis arrivé que je n’ai pas utilisées. J’ai tout stocké dans la pièce située à côté du garage. Vas-y jeter un œil pour t’équiper un peu plus si nécessaire. Et je pense qu’il reste une table dans l’un des appartements avec peut-être des chaises. Je… Je te la remonterai ce soir en rentrant., lui dit-il, mal à l’aise.  

- Me… Merci., bafouilla-t-elle, baissant les yeux pour ne pas croiser son regard.  

- De rien., murmura-t-il.  

 

Il l’observa un instant, tentant d’analyser cette sensation étrange qu’il ressentait depuis le choc, un peu comme si quelque chose n’était pas en place, ne collait pas avec la situation mais il ne savait dire quoi. Se secouant mentalement, il mit cela sur le compte de l’attitude déroutante de ce garçon qui avait des côtés très efféminés, une sensibilité accrue. Peut-être était-il tombé sur un gamin qui avait fait son coming out et s’était vu chasser de la maison comme cela arrivait bien trop souvent… Peut-être que ce gamin homosexuel voyait en lui un sauveur providentiel et s’était amouraché de lui, l’intimidant… C’était peut-être ce qui le rendait mal à l’aise mais cela ne l’empêcherait pas de maintenir sa proposition et, s’il le fallait, il recadrerait les choses quand le besoin se ferait sentir…  

 

- Il… Il faut que j’y aille. La patronne va m’attendre., fit Kaori, gênée par le silence pesant qui s’était installé.  

- Tu as raison. Moi aussi, je suis à la bourre., se rendit-il compte.  

- Bonne journée, Kaoru.  

- Bonne journée, Ryo.  

 

Ils descendirent l’un à côté de l’autre et se séparèrent sur le perron, prenant chacun une direction opposée.  

 

- Bonjour, Miki !, salua Kaori en entrant dans le café.  

- Bonjour Kaori. Tu as l’air de bonne humeur., remarqua la gérante.  

- Oui, mon propriétaire vient de me proposer un deal intéressant pour l’appartement. Je vais pouvoir y rester. Je suis soulagée., avoua la jeune fille, passant son tablier avant de prendre le nécessaire pour nettoyer les tables.  

- C’est super ! Mais il est fiable au moins ? Il ne te cause pas de souci parce que tu es une fille ?, s’inquiéta sa patronne.  

- Non… A priori, je ne l’intéresse pas. Il est juste sympa avec moi., répondit-elle, se refusant à faire état du subterfuge dont elle usait.  

 

Elle ne comprit pas pourquoi cette pensée lui donna ce petit pincement au cœur et le chassa rapidement.  

 

- Tu ne serais pas un peu amoureuse ?, la taquina Miki.  

- Moi ? N… non, que vas-tu imaginer ? En plus, c’est un coureur de jupons. Il n’y a pas un soir où je n’entends pas des cris de femmes venir de son appartement., répliqua-t-elle, sentant la colère monter.  

- Qui te dit que ce n’est pas la même femme ?, demanda la barmaid.  

- Pas les mêmes voix., répondit Kaori succinctement.  

- Ce type d’homme très peu pour moi., ajouta-t-elle.  

- Et dis-moi, il est comment cet étalon ? Beau gosse au moins ?  

- Il est pompier.  

 

Le sifflement épaté qui suivit valut comme réponse et approbation de la part de la patronne. Kaori se sentit rougir sans trop savoir pourquoi, peut-être parce qu’elle devait admettre que la plastique de son propriétaire ne l’avait pas laissée totalement indifférente tout comme elle avait été retournée par son odeur un peu plus tôt. Ces pensées l’agacèrent, la faisant rougir de plus belle.  

 

- Bon, ce n’est pas tout cela mais je dois faire les carreaux., annonça-t-elle pour échapper à cet interrogatoire.  

 

L’air frais, frigorifique même, à l’extérieur lui fit le plus grand bien et lui permit de se concentrer à la tâche afin de rester le moins longtemps possible dans le froid piquant. La tempête de neige s’était enfin calmée depuis quelques jours et, si les températures restaient glaciales, elles étaient tout de même un peu plus supportables avec le petit soleil d’hiver qui osait percer.  

 

La clientèle se fit très dense au moment du repas puis vers seize heures. Les deux femmes travaillèrent d’arrache-pied jusque dix-sept heures.  

 

- Tu peux y aller, Kaori, si tu veux. Je vais finir le service., lui proposa Miki.  

- J’ai encore une heure à faire., lui fit remarquer son employée.  

- Je sais mais je sais aussi que tu n’as pas pris de pause en dehors du repas que tu as mangé sur le pouce. Alors je te le dis, tu peux y aller.  

- Bon d’accord. Merci Miki. Je vais nettoyer la cuisine et je m’en irai juste après., répondit Kaori, s’enfuyant prestement.  

 

La gérante secoua la tête, se retenant de rire. Elle avait vraiment trouvé une perle et ne regrettait pas de l’avoir embauchée malgré ses airs de garçon manqué.  

 

- Allez Ryo, te fais pas prier. Je sais que ce n’est pas ton lieu habituel mais tu verras la gérante est belle comme un cœur et elle a une serveuse encore plus mignonne., lui vanta Tomo.  

- Bon d’accord., finit par céder le pompier après que son collègue l’ait tanné pendant plus d’une demie heure alors qu’ils rangeaient et nettoyaient le camion.  

- C’est quoi le nom de ton tripot ?, se renseigna-t-il.  

- Le Cat’s Eye. Ca ne fait pas longtemps qu’il ait implanté. Je l’ai découvert le week-end dernier., expliqua son collègue.  

 

Rhabillés et prêts à partir après leurs douches, Tomo et Ryo s’en allèrent et ce dernier se laissa guider jusqu’à une devanture de café très classique. Ils entrèrent et prirent place au comptoir alors que toutes les tables étaient occupées.  

 

- C’est plein dis donc., s’étonna Ryo.  

- Bonjour Messieurs, qu’est-ce que je vous sers ?, leur demanda une voix douce et chaleureuse.  

- Une bière pour moi., commanda Tomo.  

- Un café… et votre numéro de téléphone., répondit Ryo, posant un regard de braise sur la jeune femme aux longs cheveux bruns légèrement ondulés.  

- Désolée, Monsieur, mais nous ne servons que des boissons et des repas ici. Pour le service d’accompagnement, il faudra plutôt voir du côté du Kabuki Cho., répondit-elle de manière très aimable.  

- Mais votre beauté n’a rien à voir avec celle de ces demoiselles de plaisir, jeune dame. Vous avez un petit nom peut-être ?, fit-il d’une voix suave.  

 

Miki regarda l’homme et lui fit un sourire faussement mièvre. Il était bel homme, très séduisant et attirant mais elle n’était pas intéressée. Néanmoins, il pouvait constituer une bonne clientèle alors elle l’éconduirait avec tact et douceur.  

 

- Très certainement, Monsieur l’indiscret., répondit-elle, un petit sourire en coin.  

- Me ferez-vous l’honneur de me le donner ?, l’interrogea-t-il, approchant sa main de la sienne discrètement.  

- Comment dire ? C’est délicat., minauda-t-elle.  

- Vraiment ? Vos parents ne vous ont pas gâté ?, murmura-t-il sur le ton de la connivence.  

- Non. Je vous sers un autre café ?, lui proposa-t-elle poliment.  

- Avec plaisir. Alors, en quoi est-ce délicat de me donner votre nom ?  

- Je ne vous connais pas., lâcha-t-elle.  

 

Captant l’arrivée de son employée, la gérante se tourna vers elle et, avant même qu’elle ait mis un pied dans la salle, l’entraîna dans la cuisine.  

 

- Ta journée est finie, ma belle. File., lui enjoignit-elle fermement.  

- Mais le café est plein, tu as besoin d’aide., s’étonna Kaori.  

- Je vais gérer, Kaori. C’est gentil de ta part de t’inquiéter et de t’impliquer mais tu as fait plus que ta part aujourd’hui. Allez, va-t’en, on se voit demain. Si ça peut te soulager, je te laisserai toute la vaisselle que je n’aurais pas pu mettre au lave-vaisselle., lui dit-elle, la poussant vers la porte de derrière.  

 

Kaori hésita, prête à insister, mais au petit geste de la main de sa patronne lui faisant signe de déguerpir, elle lui sourit et s’exécuta.  

 

- Merci Miki.  

 

Une fois son employée partie, elle retourna au comptoir où les deux hommes étaient toujours installés. Il ne fallut pas plus de deux secondes à Ryo pour reprendre là où ils s’étaient arrêtés.  

 

- Ryo Saeba, Madame., dit-il, tendant la main.  

 

Elle le regarda puis sa main tendue, bêtement, ne comprenant pas où il voulait en venir.  

 

- Vous ne me connaissiez pas pour me donner votre nom alors je me présente. Ryo Saeba, caporal Saeba pour être précis. Je suis pompier, j’ai vingt-trois ans, célibataire sans enfant. Cela vous suffit-il ?, lui demanda-t-il d’une voix suave.  

 

Assez sûr de son effet, il posa un sourire narquois sur elle. En général, quand il disait qu’il était pompier, les femmes tombaient en pâmoison et s’agrippaient à son bras pour tâter ses muscles tout en s’extasiant de sa force et de son courage.  

 

- Je suppose que, là, c’est le moment où je tombe sous le charme et m’extasie de votre bravoure et de votre carrure d’athlète ?, répondit Miki, consternée.  

 

Ryo la regarda, les yeux ronds, assez surpris.  

 

- Oh le vent !, s’exclama Tomo, éclatant de rire.  

- Tu ne t’y attendais pas à celle-là, n’est-ce pas ?, fit-il.  

 

Vexé, son ami lui balança un coup de coude dans les côtes qui le fit tomber par terre. Sans même s’excuser, il jeta un billet sur la table et s’en alla. Dès qu’il fut dehors, il alluma une cigarette et se dirigea vers son immeuble. Peut-être ressortirait-il plus tard mais pour le moment, il avait envie d’être chez lui. Il avait en plus promis au gamin de lui monter la table.  

 

Par le plus grand des hasards, Kaori et lui se retrouvèrent devant la porte d’entrée en même temps.  

 

- On est partis en même temps, on rentre en même temps. On croirait presque qu’on est mariés.  

- Euh oui… c’est une sacrée coïncidence., répliqua Kaori, le menton enfoncé dans sa parka, ce qui cacha le rougissement de ses joues.  

- Tu as été faire des courses. Tu as de quoi cuisiner ?, lui demanda-t-il, assez surpris de ne pas trouver de plat préparé et autre surgelé dont il avait l’habitude d’user voire abuser.  

- Je vais fouiller dans la pièce comme tu me l’as proposé. Sinon, j’aviserai., répondit-elle en haussant les épaules.  

 

Arrivés au quatrième, Kaori s’arrêta, clef en main, et Ryo l’imita. Il l’observa un moment, toujours un peu surpris de le voir se cacher tout le temps de lui.  

 

- Tu pourras m’aider dans cinq minutes pour aller chercher la table ?, lui demanda-t-il.  

- Oui, bien sûr. Je ferai de mon mieux., répondit Kaori, se demandant comment elle ferait pour se cacher de lui.  

- Ca marche. Je t’attendrai au deuxième., dit-il, quittant son locataire.  

 

Kaori pénétra en vitesse chez elle, se délestant de son sac de courses. Se mordillant nerveusement la lèvre, elle regarda partout en cherchant une solution à son problème immédiat. Elle se déshabilla rapidement, fila sous la douche, n’attendant même pas qu’elle soit chaude pour s’y glisser, réprimant un cri de surprise quand l’eau froide fouetta sa peau, se savonna rapidement, lava ses cheveux et ressortit avant même d’être bien rincée. Elle se rhabilla alors rapidement, remettant sa capuche sur ses cheveux à peine épongés, dégoulinant encore dans son dos, et descendit quatre à quatre les escaliers, rejoignant Ryo qui la dévisagea, les sourcils froncés.  

 

- Tu n’enlèves jamais ta capuche ou ta casquette ?, lui demanda-t-il.  

- Ben si mais j’ai pris une douche en vitesse avant de partir à mon deuxième travail et la cage d’escaliers est un véritable courant d’air. Je n’ai pas les moyens d’être malade., répondit-elle, du tac au tac, rendant sa voix plus grave.  

 

Le pompier leva un sourcil puis secoua la tête, désabusé. Il lui fit signe de la tête de le suivre et ils pénétrèrent dans l’appartement du deuxième étage où ils trouvèrent une table.  

 

- Elle est poussiéreuse et aurait peut-être besoin d’être poncée et revernie mais ça pourra toujours te dépanner, non ?, fit-il.  

 

Kaori examina l’objet, passant les doigts dessus. Elle appréciait le bois et ça ne la dérangerait pas d’arranger cette table. Elle avait déjà sa petite idée sur la chose.  

 

- Ca m’ira très bien., murmura-t-elle.  

 

Ryo l’observa faire, intrigué, se demandant ce que Kaoru pouvait bien regarder ainsi. Ce n’était qu’un plateau sur quatre pieds après tout. Etait-il nécessaire de l’examiner ainsi ? Ce gamin était vraiment bizarre…  

 

- Bon, on la monte ?, s’impatienta-t-il.  

- Oui., répondit Kaori, passant une main sur son front pour essuyer des gouttes d’eau qui perlaient.  

 

Elle laissa une trace noire sur son front sans s’en rendre compte.  

 

- Je passe devant. Tu n’auras qu’à guider par l’arrière., l’informa-t-il.  

 

Tant bien que mal, ils montèrent les deux étages, Kaori ne bronchant pas malgré l’effort que ça lui demandait. Elle pouvait observer par moments son propriétaire et, malgré toutes les barrières mentales qu’elle dressait, elle ne put s’empêcher d’admirer ses muscles et son visage. Dès qu’elle le voyait tourner le regard vers elle plutôt que vers le haut de l’escalier, elle rebaissait le sien et se concentrait sur les marches, tentant sans grand succès de contrôler la chaleur de gagner ses joues. Elle se serait mise des claques comme pour rire, elle qui n’avait jamais été du genre à s’émouvoir face à un homme.  

 

- On y est. Je n’aurais jamais cru que tu tiendrais le choc jusqu’ici., admit Ryo.  

- Pourquoi ? Parce que je suis une femme… lette., corrigea-t-elle précipitamment.  

 

Elle croisa les doigts pour que sa fierté ne l’ait pas mise dans l’embarras et hésita avant de relever les yeux vers l’homme face à elle. Elle ne put que croiser son regard amusé.  

 

- Sans aller jusque là, oui, je dois avouer que tu sembles… chétif pour un mec. Si tu veux, j’ai installé une salle de gym en bas. Vas-y quand tu veux. Il y a un banc de musculation et un tapis de course et autres…, lui proposa-t-il.  

- C’est gentil, merci., apprécia Kaori.  

- Bon, on la rentre dans l’appartement cette table. Je suppose que tu ne dois pas tarder à partir pour ton deuxième travail…  

- Oui, en effet., admit-elle, regardant sa montre.  

 

Ils passèrent la table par la porte et la posèrent là où Kaori l’indiqua.  

 

- Tiens, tu as les mains toutes sales., lui dit-elle, lui tendant une serviette.  

- J’ai réussi à remettre l’eau chaude à l’évier, tu peux y aller., l’invita-t-elle.  

- Toi, tu ferais bien de te débarbouiller. Tu as une grosse trace noire sur le front., dit-il, passant les doigts à l’endroit en question.  

 

Le geste les laissa tous les deux surpris et ils s’observèrent un moment avant de se détourner, gênés.  

 

- Je vais me nettoyer., balbutia Kaori, rougissant.  

 

Elle se dirigea alors dans la salle de bains, refermant prudemment la porte avant de baisser sa capuche. Elle s’appuya sur la vasque, prenant une profonde inspiration, tentant de calmer les battements de son cœur. Pourquoi ? Pourquoi se mettait-elle dans un état pareil ? Il n’y avait rien entre eux. Elle n’était pas attirée par les Dom Juan ni du genre à se laisser subjuguer par une belle plastique alors pourquoi avait-elle l’impression de perdre pied chaque fois qu’elle croisait son regard ?  

 

- Kaoru, je… Je dois y aller. Bonne soirée., fit Ryo à travers la porte.  

- D’accord. Merci Ryo., fit-elle en retour, masquant toujours sa voix.  

 

Le pompier observa un moment la porte, tenté de l’ouvrir pour avoir une explication avec le gamin. Il devait comprendre pourquoi ses regards le troublaient autant. Bon sang, il était un homme à femmes. Il n’avait jamais été attiré par les hommes, encore moins les adolescents dont Kaoru faisait encore partie il y a peu. C’était peut-être son côté perdu qui l’affectait, le trouble qu’il ressentait en lui qui le faisait réagir comme un besoin instinctif de protéger le plus faible. Ca ne pouvait être que cela comme si Kaoru était son petit frère et qu’il agissait comme un grand frère. Son désarroi, sa fragilité apparente ne pouvaient dès lors le laisser indifférent. Ce n’était que cela, se dit-il soulagé en franchissant la porte de son appartement. 

 


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