Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 01-05-20

Ultimo aggiornamento: 17-06-20

 

Commenti: 35 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Capitolo 17 :: Chapitre 17

Pubblicato: 17-05-20 - Ultimo aggiornamento: 17-05-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 17  

 

Quelques jours plus tard, par une belle et tiède journée d’avril, Kaori et Miki travaillaient d’arrache-pied au café. Les beaux jours de retour, après un hiver qui avait paru long et rigoureux pour beaucoup, donnaient envie de sortir et de profiter de la vie. La clochette tintant, les deux jeunes femmes accueillirent les nouveaux arrivants avec plaisir.  

 

- Bonjour les filles !, les salua Ryo.  

- Bonjour Ryo, firent-elles en choeur.  

- Miki, je t’emprunte ta serveuse un moment., annonça-t-il.  

- Ca marche. Elle a le droit à une pause comme tout le monde., répondit la gérante.  

 

Kaori le regarda, tentant de maîtriser la couleur de ses joues. C’était rare que Ryo passe du temps seul avec elle au café. Il approcha et l’embrassa sur la joue, geste qu’il se permettait en public, tout à fait amical même si, à chaque fois, elle sentait des papillons s’envoler dans son estomac.  

 

- Kaori, je voulais te présenter quelqu’un. En fait, ce monsieur est venu nous trouver à la caserne pour nous remercier de lui avoir sauvé la vie et, de fil en aiguille, on lui a parlé de ce que tu avais fait et il tenait à te rencontrer., lui expliqua Ryo, s’écartant pour faire apparaître un homme d’une soixantaine d’années.  

- Monsieur Yamamoto, je vous présente Kaori Makimura, la jeune femme qui vous a sauvé la vie. Kaori, Monsieur Yamamoto., les présenta-t-il, une lueur de fierté dans le regard.  

- Je suis heureuse de savoir que vous allez mieux, Monsieur Yamamoto., fit Kaori, s’inclinant respectueusement.  

 

L’homme la regarda faire, touché, puis s’approcha d’elle et la prit dans ses bras.  

 

- Merci, merci de ne pas avoir passé votre chemin, Mademoiselle. Grâce à vous, je suis encore là aujourd’hui et je pourrai connaître mon premier petit-enfant., lui avoua-t-il, ému.  

- Mais… c’était normal, Monsieur. Comment aurais-je pu m’éloigner ?, murmura-t-elle, gênée.  

- Et si vous vous asseyez ? Un thé peut-être ?, proposa Ryo, souhaitant détendre l’atmosphère face à ce trop-plein d’émotions.  

 

Ils acquiescèrent et il partit au bar.  

 

- Qui est-ce ?, demanda Miki, curieuse.  

- L’homme que Kaori a sauvé, le jour où on s’est rencontrés…, répondit simplement Ryo.  

 

Il n’allait tout de même pas expliquer à Miki qu’il lui aurait presque été reconnaissant d’avoir fait une attaque, ce qui lui avait permis de connaître Kaoru. Il sourit en regardant cette jeune femme qui s’était faite passer pour un garçon, le faisant même douter de lui, et qui aujourd’hui était devenue essentielle à sa vie.  

 

- Ca va, Ryo ? Tu as l’air à des centaines de kilomètres., l’interrogea Miki.  

- Je me demandais si tu ne voudrais pas être ma cavalière au mariage d’Hideyuki ?, lui demanda-t-il, connaissant par avance la réponse, ayant parlé le matin même à Falcon.  

- Désolée, j’y vais avec Falcon.  

- Vous vous êtes rabibochés ?, s’enquit-il à son tour.  

- On fait un essai., admit-elle.  

- Ah zut… Je vais devoir trouver une autre chambre pour mes visites nocturnes alors…, se lamenta-t-il faussement.  

- Tente celle de Kaori. Tiens, pourquoi tu ne l’inviterais pas, elle, au mariage de son frère ? Elle n’a personne encore et ce n’est pas faute que Mick se soit proposé., suggéra-t-elle.  

- C’est une idée. Au moins, je ne me prendrais pas de sermon de la part de son frère sur le fait de bien devoir me tenir., lâcha-t-il, pensif.  

 

Intérieurement, il jubilait. Personne ne pourrait lui dire qu’il avait des vues sur Kaori puisque c’était Miki qui avait eu l’idée. Elle pourrait en témoigner. Il attrapa les trois tasses et retourna à table, prenant place à côté de sa fiancée. Il écouta la conversation animée entre le sauvé et le sauveur, sans piper un mot. Ces deux-là s’étaient trouvés un terrain d’entente car Monsieur Yamamoto avait longtemps été client du restaurant qui avait été abrité précédemment en ces lieux.  

 

- C’est un magnifique travail qui a été fait là en tous cas., conclut-il.  

- Les personnes qui ont fait les travaux ont su moderniser en conservant la chaleur d’antan. Je m’attendais à voir des tables en verre et du tout alu mais la préférence a été donnée au bois. C’est admirable., s’exclama-t-il, touchant le plateau avec intérêt.  

- C’est Miki, la gérante, qui a fait les travaux. Nous l’avons aidé., fit Kaori modestement.  

- C’est étrange. J’ai presque l’impression de voir le mobilier d’avant mais il était tellement abîmé., murmura le vieil homme, absorbé dans son contemplation.  

- C’est le mobilier d’avant. Kaori a tout décapé et rénové., intervint Ryo, en lieu et place de la jeune femme qui se serait bien cachée dans un trou de souris.  

- C’est de l’excellent travail., admira Monsieur Yamamoto.  

- Merci.  

 

Ryo regarda la jeune femme, attendri. Il ne comprenait pas cette gêne à se voir complimentée que ce soit sur sa personne ou son travail. Il prit sa main posée entre eux dans la sienne et la pressa doucement.  

 

- Monsieur Yamamoto a raison, Kaori. Tu as fait du bon boulot comme la table que tu as refaite à la maison et mon bar que tu as rénové en réussissant à enlever toutes les tâches sans abîmer les motifs. Tu as un don., lui assura-t-il.  

- Ne dis pas n’importe quoi. C’est juste une façon de faire. N’importe qui le pourrait., objecta-t-elle mal à l’aise.  

- C’est faux, Mademoiselle Makimura. Tout le monde n’est pas capable de travailler avec le bois. Il faut de la patience et de l’abnégation., la contra le vieil homme, posant un regard perçant sur elle.  

- Tu devrais t’inscrire à ces cours comme te l’a conseillé Falcon. Je sais que tu veux subvenir à tes besoins mais tu ne serais dépendante, et encore, que quelques mois. Tu te rends compte de ce que ça pourrait t’apporter après ?, l’encouragea Ryo.  

- Vous devriez suivre les conseils de votre compagnon. Ils sont sensés.  

- Nous ne sommes pas… enfin, Ryo est… un ami., objecta faiblement la jeune femme, étonné de ne pas voir son fiancé le faire.  

- Vraiment ?, laissa-t-il échapper malicieux, les regardant tous deux.  

- Soit. En tous cas, parfois un petit sacrifice vous rapporte bien plus sur le long terme, Kaori. Parfois, une main tendue à l’autre peut changer votre vie., répondit posément Monsieur Yamamoto, un petit sourire aux lèvres.  

 

Le couple se regarda, conscient de la véracité de ses propos. Leur rencontre était née de là, d’un geste purement altruiste.  

 

- Quand vous aurez décidé de suivre la voix de la sagesse, Mademoiselle Makimura, venez me voir. Je me ferai un plaisir de vous prendre sous mon aile et de vous apprendre tout ce que je sais. Mes enfants n’étaient pas intéressés par le sujet et je les ai laissés vivre leur vie. En revanche, je sens cette envie en vous et je serais plus que ravi de vous enseigner, voire même que vous preniez ma succession quand l’heure sera venue pour moi de me retirer., lui proposa-t-il, lui tendant une carte.  

 

Kaori la prit et la regarda, écarquillant les yeux.  

 

- Vous… vous avez restauré des œuvres pour le musée de Tokyo…, murmura-t-elle, impressionnée.  

- Tout à fait mais mes vieux doigts ne me permettent plus un travail aussi délicat. En revanche, ma tête est encore tout à fait alerte. Réfléchissez-y, Kaori., insista-t-il, posant une main sur la sienne.  

- Je… D’accord. Je vous recontacterai., promit-elle, anxieuse.  

 

Les trois personnes se saluèrent et Monsieur Yamamoto s’en alla. Kaori se rassit à sa place, tenant toujours la carte entre ses mains. Elle l’observait comme si elle en attendait une réponse. Ryo reprit place à ses côtés et passa négligemment un bras derrière elle, le posant sur le dossier de sa chaise.  

 

- A quoi tu penses, Kaori ?, lui demanda-t-il doucement.  

- Je ne sais pas., murmura-t-elle.  

- Tout cela est si soudain. Je suis un peu confuse., admit-elle.  

- C’est une très belle opportunité. Oublie deux secondes la question financière. Est-ce que ça te plairait ?  

- Oui, je crois que oui. Les études de secrétaire ne me plaisaient pas particulièrement mais apprendre à travailler le bois de manière plus experte, ça m’intéresse.  

- Alors tu n’as pas de question à te poser. Fonce. Tout ce que tu as fait jusque maintenant me fait penser que tu seras douée. Cesse d’avoir peur et de te réfugier dans tous les trous pour ne pas te montrer. Tu es belle et intelligente, Kaori. Tu es quelqu’un de passionné et j’aimerais tant voir cette personne s’épanouir en dehors de notre bulle., l’encouragea-t-il.  

 

La jeune femme le regarda les yeux embués de larme tellement son discours l’avait émue. Elle n’en revenait pas de la confiance qu’il avait en elle, bien plus qu’elle même d’ailleurs. Elle regarda cette table sur laquelle elle avait travaillé et la vit avec ses yeux à lui. Elle laissa glisser sa main dessus, sentant la douceur du bois, cette chaleur qu’on ne retrouvait pas sur une table en métal ou en verre.  

 

- Tu le sens ? Parfois quand je regarde ces tables, j’ai l’impression de te voir travailler dessus. C’est comme si tu les avais imprégnées de ton essence et, ça, c’est uniquement parce que tu y as mis tout ton cœur., lui murmura-t-il à l’oreille.  

 

Kaori ne put se retenir de frémir quand son souffle caressa sa joue sensuellement. Il était légèrement penché sur elle, l’entourant de son odeur, de sa chaleur et elle devait lutter pour ne pas se laisser complètement aller contre lui. Et ses paroles… elle se sentait vibrer au plus profond de son être en l’écoutant.  

 

- Merci Ryo., murmura-t-elle, se tournant vers lui.  

 

Leurs yeux se fixèrent et elle ferma la distance entre eux, incapable de résister. Elle posa les lèvres sur les siennes et sentit sa main se poser sur son épaule pour l’attirer un peu plus à lui et approfondir leur échange. Quand ils se séparèrent, ils restèrent un moment les yeux dans les yeux, encore un peu perdus dans les émotions qu’ils venaient de ressentir et, soudain, se rendirent compte de ce qu’ils venaient de faire et surtout où. Kaori s’écarta vivement de Ryo, devenant rouge pivoine. Elle pouvait voir du coin de l’oeil le regard éberlué de Miki et s’en voulut de sa bévue.  

 

- Je… Désolée, Ryo. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je… Je n’aurais pas dû faire cela. Il faut croire que je n’ai pas pu résister à ton charme naturel., dit-elle, se mettant à rire nerveusement.  

- Moi qui avais fini par te croire attirer par les femmes…, lâcha-t-il, se grattant les cheveux d’un air niais.  

 

Il lui lança un regard pour lui faire comprendre ce qu’il attendait d’elle et se retrouva enseveli sous une massue.  

 

- Espèce d’idiot ! Comment oses-tu me sortir une ineptie pareille !, hurla-t-elle.  

- Ben quoi ? C’est bien le premier baiser que je te vois recevoir… Je n’aurais jamais pensé que ce serait moi à l’autre bout., grimaça-t-il.  

 

Sans même un regard pour le cibler, elle rejoignit le bar en lançant une massue en arrière. Sous les regards interloqués des clients, Ryo se retrouva de nouveau écrasé.  

 

- Il faut vraiment que je me décide., murmura-t-il.  

- A ce rythme-là, je serai mort avant d’avoir profité de ses charmes.  

- Dis donc, je ne te savais pas aussi libérée., pipa Miki, malicieuse.  

- La ferme, Miki., maugréa Kaori, prenant un calepin pour aller prendre des commandes.  

- Alors Ryo, que voulait-il ce vieux monsieur ?, l’interrogea la barmaid.  

- Il voulait la remercier. Le hasard veut que ce soit un expert qui travaille le bois et il vient de proposer à Kaori de devenir son élève.  

- Ce serait une belle opportunité pour elle., s’extasia Miki.  

- Je pense aussi.  

- Deux cafés, un soda et trois parts de tarte pour la quatre. Deux thés et une coupe de glace vanille-fraise pour la six. Un saké et un jus d’orange pour la trois., énonça Kaori.  

 

Miki se tourna vers son amie, surprise.  

 

- Un saké à cette heure ?  

- Il vient d’apprendre qu’il va être père., résuma la rouquine, vidant son plateau rapidement.  

- Kaori, pour l’offre, tu devrais foncer., intervint son amie.  

- Ca voudrait dire que je devrais démissionner et te laisser…, commença Kaori, la gorge serrée.  

- Si tu veux continuer à travailler pour avoir un revenu, tu pourras faire les samedi ou le soir. On verra en fonction de tes horaires. Et si ce n’est que pour ne pas me laisser seule, j’embaucherai quelqu’un d’autre et, si ça ne marche pas, tu auras toujours ta place., lui assura-t-elle.  

- Merci Miki mais je n’ai pas encore pris ma décision., soupira-t-elle.  

- Je vais préparer la glace. Je reviens., fit la gérante.  

 

Profitant de l’absence de leur amie, Ryo attrapa Kaori par les hanches et l’attira à lui, posant les mains sur son ventre.  

 

- Cesse de te chercher des excuses, Kaori. Fonce. J’imagine le jour où tu me verras à mon tour prendre un saké. Je serai plus rassuré de te savoir dans un atelier à travailler sur du bois qu’à courir toute la journée pour servir des clients., lui murmura-t-il à l’oreille.  

- Tu te rends compte que tu parles d’avoir un bébé., lui dit-elle, la voix étranglée, s’écartant de lui pour l’observer.  

- Tu croyais que j’allais m’arrêter au mariage ?, lui rétorqua-t-il.  

- Ca y est, il t’a demandé ?, fit Miki revenant de la cuisine.  

 

Le couple échangea un regard inquiet. Ils manquaient vraiment de vigilance ce jour-là…  

 

- Demandé quoi ?, répliqua Kaori innocemment.  

- De l’accompagner au mariage de ton frère, voyons., s’amusa la gérante.  

- Vous êtes vraiment bizarres aujourd’hui…, lâcha-t-elle.  

 

Lançant un regard gêné à Ryo, Kaori prit son plateau et alla distribuer les consommations commandées avant de débarrasser deux tables et de revenir prendre la deuxième partie des commandes à servir.  

 

- Alors tu acceptes de venir avec moi au mariage d’Hideyuki ?, lui demanda Ryo, quand elle revint.  

 

Elle l’observa, légèrement nerveuse, et tenta de maîtriser son cœur qui battait la chamade. Quelle question ? Comme si elle allait le laisser y aller avec une autre…, faillit-elle lui rétorquer.  

 

- Je vais voir. Je ne sais pas., minauda-t-elle.  

- T’as qu’à dire, non !, s’offusqua Ryo, le visage fermé.  

- Monsieur le Don Juan n’a pas l’habitude de se voir opposer un refus. J’accepte avec plaisir, Ryo., répondit-elle, un léger sourire aux lèvres.  

- Kaori, mon amouuuur !, entendirent-ils soudain derrière eux.  

 

Dans un mouvement réflexe, la rouquine saisit son plateau et le mit en bouclier entre elle et la fusée blonde américaine qui venait d’arriver et volait dans sa direction en caleçon. Il atterrit, face la première imprimant les reliefs de son visage dans le métal.  

 

- C’est quoi ça ?, fit Ryo, montrant un relief plus prononcé.  

- Je dirais sa langue., murmura Kaori.  

- Ecoeurant…, grimaça le pompier.  

- Ma langue n’a rien d’écoeurant, môssieur Ryo. Ma langue est douée de réelles compétences pour plaire à ces dames et j’aurai l’occasion de le prouver à ma chère Kaori demain soir., se vanta-t-il, cherchant à enlacer la serveuse.  

- Dans tes rêves., grommela-t-elle, lui écrasant le pied de son talon.  

- Aïe… Oh Ryo, je suis amoureux., soupira Mick, des coeurs à la place des yeux, scrutant discrètement la réaction de son ami.  

 

Ryo observa son ami et se retint de soupirer. Voyant une nouvelle personne arriver, il se tourna vers lui.  

 

- Mick…, l’interpela-t-il.  

- Quoi ?, lâcha-t-il, les yeux rivés sur Kaori qui faisait des allers et retours entre les tables et le comptoir passant des commandes.  

- Range ta troisième jambe., gronda Ryo.  

- Ah… ah ah…, se mit à rire l’américain.  

- J’y peux rien : elle me fait de l’effet. Je voudrais bien être son sex friend. Tu crois qu’elle accepterait ?, ajouta-t-il.  

 

Il se retrouva écrasé sous une massue sans avoir compris d’où elle venait. Kaori n’avait même pas levé la main de son calepin. Incognito, Ryo se frotta les mains sous le regard amusé de Miki. Il allait vraiment finir par se faire capter.  

 

- Miki, donne-moi quelque chose de fort, s’il te plaît., lui demanda la jeune femme en pleurs qui venait de rentrer dans le café.  

- Kazue, mais que se passe-t-il ?, s’inquiéta la barmaid.  

- Donne-moi quelque chose de fort, s’il te plaît., répéta-t-elle.  

 

Ryo ne posa pas de question, attrapa la bouteille de whisky, une tasse et y versa une bonne rasade.  

 

- Doucement, Ryo., s’insurgea Miki.  

- Merci., fit la jeune doctoresse, avalant d’un trait la tasse.  

 

Elle se mit à tousser au passage du liquide qui lui brûla la trachée et Ryo lui tapota doucement le dos pour l’aider à se reprendre. Il vit ses yeux bouffis et fut touché.  

 

- Que se passe-t-il, Kazue ?, s’enquit Miki.  

- Le salaud, l’ignoble déchet de l’humanité, l’immonde cafard…, grogna-t-elle.  

- Qu’est-ce qu’ils ont tous ces hommes à ne penser qu’avec leur pénis et pas avec leur cœur ?, poursuivit-elle.  

- Peine de cœur ?, demanda Ryo.  

- J’ai surpris mon très respectueux et aimant fiancé coincé entre les cuisses d’une infirmière., lâcha-t-elle, amère.  

- Je suis désolée., fit Kaori qui avait entendu la conversation en revenant.  

 

Elle posa son plateau et la prit dans ses bras.  

 

- Ca va aller ?, lui demanda-t-elle, sincèrement inquiète.  

- Oui… Non… je ne sais pas en fait., avoua-t-elle.  

- Vous logiez ensemble si je me souviens bien. Où vas-tu dormir ce soir ?, l’interrogea la rouquine.  

- Je vais me trouver une chambre d’hôtel ou j’utiliserai une chambre de garde., soupira la jeune femme.  

 

Kaori jeta un regard interrogateur vers Miki qui acquiesça et croisa le regard amusé de Ryo qui savait déjà ce qui allait arriver.  

 

- Ni chambre d’hôtel ou de garde. Tu dormiras chez nous ce soir et tant qu’il le faudra., affirma-t-elle.  

- Non, je ne veux pas vous déranger., objecta la jeune femme.  

- Tu ne nous dérangeras pas. Il y a de la place. Allez, accepte. Ce n’est que provisoire si tu le souhaites mais, au moins, ce soir, tu auras un toit au dessus de la tête, un endroit où tu seras entourée de personnes qui t’apprécient.  

- Tu es sûre ? Vous êtes sûres ?, demanda-t-elle, l’espoir revenant.  

- Oui., affirma Kaori, Miki approuvant de surcroît.  

 

Kazue baissa les yeux un moment, réfléchissant.  

 

- Accepte, Kazue., murmura Kaori, posant une main sur son épaule avant de partir servir de nouveaux arrivants.  

- Tu devrais écouter Kaori., intervint Miki.  

- Certes, on a quelques problèmes avec de gros cafards qui errent la nuit mais ça nous donne l’occasion de parfaire nos systèmes d’auto-défense… et de nous amuser un peu aussi.  

- Des cafards ? Quel genre de cafards ?, s’inquiéta Kazue.  

 

Dès l’évocation de leurs intrusions, Mick et Ryo s’éloignèrent vers la sortie du restaurant mais furent interrompus dans leur progression par l’apparition de Kaori.  

 

- Vous comptiez aller quelque part ?, leur demanda-t-elle, les poings sur les hanches.  

- On voulait aller faire un tour…, fit Mick.  

- Oui, un tour… au parc., ajouta Ryo.  

- Voir les cerisiers en fleurs., compléta-t-il.  

- Oui, les cerisiers en… Comment ça les cerisiers ? Ca va pas la… mmmmmm., acheva Mick, bâillonné par la main de son ami.  

 

Ryo entraîna Mick dehors. Kaori les regarda faire, amusée, puis se tourna vers ses amies, les rejoignant.  

 

- C’est vrai que Mick et Ryo vous rendent des visites nocturnes ?, lui demanda Kazue, pas très rassurée.  

- Oui mais on gère… et on s’amuse bien., fit Kaori.  

 

Miki et elle se regardèrent et éclatèrent de rire, rapidement suivies par Kazue. Ce fut ainsi que la colocation passa de deux à trois, côté filles. 

 


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