Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 01-05-20

Ultimo aggiornamento: 17-06-20

 

Commenti: 35 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Capitolo 26 :: Chapitre 26

Pubblicato: 26-05-20 - Ultimo aggiornamento: 26-05-20

Commenti: Bonjour voici la suite de l'histoire, merci pour vos commentaires qui me font chaud au coeur. Bonne lecture.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 26  

 

Hésitant, un vieil homme se présenta à la porte de l’immeuble de briques rouges. Intimidé, il leva les yeux vers les étages et observa ce bâtiment. Un instant, il se demanda s’il ne ferait pas mieux de faire demi-tour et de ne pas déranger la personne qu’il était venu voir. Il savait que leur rencontre bouleverserait beaucoup de choses. D’un autre côté, l’envie était si forte de revoir cet être cher. Se redressant de toute sa hauteur, passant une main nerveuse dans ses cheveux gris, il poussa la porte et avança. Il entendit de manière étouffée une conversation et préféra laisser ces jeunes gens en paix. Il chercha les boîtes aux lettres et, n’en trouvant pas, décida de monter dans les étages pour demander des renseignements.  

 

Dans l’atelier, Ryo et Kaori étaient penchés sur un bloc-note et faisaient le point sur la préparation de leur mariage… enfin Kaori tentait de le faire parce que Ryo était plus penché sur sa nuque à la mordiller plutôt que concentré sur les évènements.  

 

- Concentre-toi., le tança-t-elle, faussement fâchée.  

 

Elle ne pouvait nier que ses attentions lui procuraient de délicieux frissons et qu’elle n’était pas loin de céder à ses appels répétés.  

 

- Je n’y arrive pas. Tu es trop belle et je ne t’ai pas vue depuis si longtemps que j’ai besoin de réviser ton anatomie. Je ne voudrais pas me tromper de personne…, lui susurra-t-il, mordillant le lobe de son oreille pendant que ses doigts descendaient le long de sa colonne vertébrale, caressèrent ses fesses avant de s’en prendre à son intimité.  

- Cinq jours, Ryo. Ca fait seulement cinq jours., soupira-t-elle, retenant un gémissement de plaisir.  

- Deux mots : une éternité. Laisse-toi aller, Sugar. J’ai envie de toi, tellement envie de toi et toi aussi, je le sens. Tu verras, on sera beaucoup plus concentrés après., lui promit-il d’une voix suave, empaumant un de ses seins à travers son débardeur.  

- Tu es impossible…, murmura-t-elle, se retournant.  

 

Elle abdiqua et il l’embrassa passionnément. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la salopette de la jeune femme était par terre, son débardeur aussi et elle était assise sur le bord de l’établi, son partenaire caressant et explorant son corps sans aucune retenue.  

 

- Excusez-moi, jeune homme., fit le vieil homme en croisant Mick dans les couloirs.  

- Bonjour, Monsieur. Vous cherchez quelqu’un ?  

- Oui. Une jeune femme…, répondit le visiteur d’une voix légèrement tremblante.  

- Ah, je compatis. Je suis comme vous. Une belle jeune femme pour réchauffer les froides nuits d’hiver., soupira l’américain, rêveur.  

- Euh… Non pas vraiment., répondit l’homme, alors qu’une libellule le frôlait.  

 

Mick toussota légèrement puis se reprit, posant un regard sérieux sur le visiteur.  

 

- Qui cherchez-vous alors ?, lui demanda-t-il.  

- Kaori Makimura. On m’a dit que je la trouverais ici., expliqua ce monsieur.  

- Oh Kaori… vous la trouverez dans la pièce au rez de chaussée à droite de l’escalier. Vous ne pourrez pas la manquer : il y a un panneau dessus marqué atelier. Entrez sans frapper. Elle est souvent trop concentrée pour entendre., lui apprit Mick.  

 

Il savait que Ryo était avec elle. Il n’avait donc aucune raison de s’inquiéter et ce monsieur semblait plutôt inoffensif. Il avait certainement été dirigé là par Monsieur Yamamoto. Kaori serait certainement contente d’avoir son premier client…  

 

- Je vous remercie, jeune homme., le salua la vieil homme, en le saluant.  

- Je vous en prie.  

 

Il regarda le visiteur faire demi-tour et redescendre les escaliers, ayant presque l’impression qu’il ralentissait à chaque pas qu’il faisait…  

 

- Tu as fermé la porte à clé en rentrant, Ryo ?, murmura soudain Kaori alors qu’il faisait jouer sa langue sur ses tétons.  

- Oui, détends-toi., dit-il, faisant glisser sa culotte le long de ses jambes.  

- Tu m’as manqué, Sugar. Cinq jours sans te voir, c’est insupportable., admit-il, se glissant entre ses jambes.  

 

Il l’entendit gémir à son intrusion et s’immobilisa au fond de son intimité, restant ainsi un moment pour savourer ce petit plaisir tout en l’embrassant langoureusement. N’y tenant plus, il se mit à aller et venir tout en la tenant contre lui, sentant ses chevilles se nouer dans son dos. Fou de désir pour elle, il chercha ses lèvres et l’embrassa passionnément alors que ses fines mains se glissaient dans ses cheveux de jais, l’électrisant. Il la sentait presser sa bouche contre la sienne, son corps se moulant au sien et accéléra le mouvement, incapable de se contenir plus longtemps.  

 

Prise par la puissance des sensations qu’il faisait naître en elle, Kaori rejeta la tête en arrière en laissant un long gémissement sortir de sa bouche. Elle sentit alors les lèvres de Ryo se loger dans son cou et mordiller et embrasser cette zone si sensible. Elle s’arqua un peu plus et se retrouva en équilibre précaire sur le bord de l’établi, obligée de se presser encore plus à son amant. Cela les fit basculer et ils furent submergés par la vague de plaisir qui les cueillit au moment même où la porte s’ouvrit.  

 

Stupéfait, le vieil homme regarda un instant le couple nu et enlacé. Il avait imaginé bien des circonstances pour ces retrouvailles mais certainement pas celles-là.  

 

- Je… euh… Pardon., fit-il en ressortant précipitamment.  

- J’étais persuadé d’avoir fermé la porte pourtant., s’excusa Ryo, relevant la tête de l’épaule de sa fiancée.  

 

Il s’attendait à la trouver rouge pivoine, envahie par la gêne ou la colère, mais, de manière surprenante, elle fixait la porte, légèrement livide.  

 

- Kaori… Kaori, ça va ?, s’inquiéta-t-il.  

- Je… oui… Enfin, je crois., murmura-t-elle, sans quitter la porte des yeux.  

 

Cet homme… elle avait la sensation de le connaître. Pourtant, elle ne se souvenait pas l’avoir déjà rencontré. Mais au fond d’elle-même, dans son cœur, elle savait qu’il ne lui était pas inconnu.  

 

- Tu le connais ?, l’interrogea Ryo, se rhabillant.  

- Oui… Non… Je ne sais pas., admit-elle, bouleversée.  

 

Doucement, il prit son menton entre deux doigts et tourna son visage vers lui pour la ramener à la réalité. Il plongea dans son regard et vit à quel point elle semblait déstabilisée. Il fit glisser ses doigts et posa une main sur sa joue tendrement dans un geste qui se voulait rassurant.  

 

- Rhabille-toi et allons voir ce qu’il veut., lui proposa-t-il.  

 

Kaori acquiesça et descendit de l’établi, ramassant ses vêtements. Elle remettait sa deuxième bretelle lorsque Ryo invita le visiteur à entrer dans l’atelier. Le vieil homme fixa sa fiancée pendant un long moment, regard qu’elle soutenait en retour, cherchant à y trouver les réponses qu’elle cherchait.  

 

- Kaori…, lâcha-t-il soudain.  

 

Ryo l’observa d’abord surpris de la tendresse qu’il ressentit dans cette voix et de l’éclat de ce regard puis se tourna vers sa fiancée, blême, les yeux emplis de larmes. Il vit sa lèvre inférieure trembler avant qu’elle fasse le premier pas.  

 

Cette voix… Cela faisait des années qu’elle ne l’avait plus entendue. Elle ne pensait même plus l’entendre un jour et, pourtant, malgré les années qui l’avaient éraillée, elle reconnaîtrait cette voix, cette tendresse entre milles.  

 

- Papa…, répondit-elle, avant de s’élancer dans ses bras.  

- Ma chérie, c’est tellement bon de te revoir., murmura-t-il, caressant ses cheveux affectueusement, les larmes roulant sur ses joues.  

 

Kaori était incapable de répondre tellement sa gorge était serrée par l’émotion. Elle retrouvait son père, ce père qu’elle croyait mort, ce père dont ils avaient dû faire le deuil sans corps ni tombe ni explication. Elle sentait son corps secouer par les sanglots, se sentait bien bête de pleurer ainsi alors que le moment aurait dû être joyeux mais elle était incapable de s’arrêter, la douleur de toutes ces années à regretter son absence, à souffrir de ce manque de lui refaisant surface.  

 

- Tu n’imagines même pas à quel point ce jour me semble irréel. Je pensais ne jamais te revoir, ma chérie., ajouta-t-il.  

- Je t’ai quittée petite fille et je retrouve une belle jeune femme. Oh ma Kaori, comme tu as grandi…, soupira-t-il.  

 

Ryo regarda, mal à l’aise, père et fille se retrouver. Il ne savait pas s’il devait rester ou s’en aller. Il se sentait un peu de trop mais en même temps, il ne voulait pas la laisser juste au cas où elle aurait besoin de lui.  

 

- Tu m’as tellement manqué, papa., réussit enfin à articuler Kaori entre deux sanglots.  

- Toi aussi, ma chérie, toi aussi. J’ai prié chaque jour pour vous revoir tous les deux., souffla-t-il ému.  

- Tu… Tu as déjà vu Hide ?, lui demanda-t-elle, s’écartant de lui, les yeux rougis par les larmes.  

- Non… On m’a dit qu’il travaillait au commissariat. Je préfère le retrouver dans un endroit plus intime., expliqua-t-il.  

- Je comprends. On peut l’appeler si tu veux pour qu’il vienne ici., lui proposa-t-elle, ne lâchant pas ses mains.  

- C’est… C’est une bonne idée., admit-il.  

- Je vais m’en charger si vous le souhaitez., proposa Ryo.  

 

Kaori se tourna brusquement vers lui. Elle l’avait oublié et s’en voulait énormément. Soudain, elle réalisa dans quelle situation son père les avait trouvés et elle sentit ses joues chauffer, ce qui fit sourire Ryo.  

 

- Et si tu nous présentais ma chérie ? Il me semble que ce jeune homme et toi êtes… proches., la taquina son père.  

 

La jeune femme rougit de plus belle puis se reprit et tendit la main à Ryo qui la prit.  

 

- Papa, je te présente Ryo, mon fiancé.  

- Fiancé ? Encore plus proche que je ne le pensais alors et je préfère cela., avoua-t-il avec un sourire satisfait.  

- On se marie fin août. Ryo, je te présente mon père, Mitsuhide Makimura., le présenta-t-elle.  

- Monsieur Makimura., le salua respectueusement Ryo, lui tendant la main.  

- Pas de monsieur, jeune homme. Vous allez épouser ma fille alors appelez-moi Mitsu ou papa si vous voulez., le reprit le vieil homme.  

 

Enfin, vieil, se reprit Ryo, à bien y regarder, il n’était pas si vieux. Il avait surtout les traits tirés par la malnutrition et la fatigue. Il ne savait pas où il avait passé toutes ces années mais ce n’était pas dans un centre de vacances.  

 

- Si nous montions à l’appartement, Mitsu ? J’appellerai Maki pour qu’il nous rejoigne., leur proposa Ryo.  

- Je veux bien. Tu veux bien de moi chez toi, ma chérie ?, s’enquit-il d’une voix douce.  

- Quelle question… Bien sûr. Viens. Je nous ferai une tasse de thé ou de café comme tu le voudras., lui répondit-elle.  

- Alors, Kaori, ça fait combien de temps que vous vous connaissez tous les deux ?, l’interrogea son père, passant un bras protecteur autour d’elle.  

- Six mois., lui apprit-elle, lançant un regard chaud à son fiancé.  

- Six mois et vous allez déjà vous marier ? Vous ne chômez pas., répliqua-t-il, tentant de cacher son froncement de sourcils.  

 

Kaori baissa les yeux, se sentant prise en faute par cette remarque. Elle sentit une main se glisser dans la sienne et la presser doucement. Elle tourna les yeux vers Ryo et entrevit son sourire d’encouragement.  

 

- Oui, ça peut surprendre mais nous nous aimons et nous ne souhaitons pas attendre plus longtemps pour partager notre vie., les défendit-elle.  

- Mais tu viens tout juste d’avoir vingt ans, ma chérie. Tu as la vie devant toi pour te marier et fonder une famille.  

- J’ai la vie devant moi pour aimer et être aimée et Ryo le fait très bien., répliqua-t-elle, sûre d’elle, s’écartant de lui, les sourcils froncés.  

 

Mitsuhide s’arrêta dans les escaliers et observa sa fille, un léger sourire en coin, avant de se mettre à rire doucement, le regard pétillant.  

 

- Tu as toujours eu un sacré caractère. Déjà toute petite, tu menais la barque à la maison. Les choses n’ont pas changé, je vois. Elle est aussi têtue avec vous, Ryo ?, s’enquit son futur beau-père.  

 

Ryo enlaça sa fiancée et la regarda, amusé.  

 

- Elle a du caractère et je l’aime comme elle est. Ca met du piment dans notre vie. D’un autre côté, elle est également capable d’une tendresse et d’une douceur infinies. C’est une jeune femme hors du commun. Quand on a un tel diamant entre les mains, on l’apprécie et le chérit. J’aime votre fille, Mitsuhide, je l’aime et je la respecte. Elle est la première femme qui m’ait donné envie de me poser et je lui donnerai le monde si elle me le demandait., répondit le pompier, embrassant la main de sa fiancée.  

- Je ne veux pas du monde, juste ce que nous vivons., murmura Kaori, émue.  

- Une raison de plus qui fait que je t’aime…, lâcha-t-il.  

- Je ne suis peut-être pas chaud sur cette histoire de mariage mais je ne peux pas nier que vous semblez sincèrement vous aimer., admit le père de Kaori.  

 

Ils s’observèrent tous les trois puis finirent de monter les escaliers pour se rendre dans l’appartement. Ryo ne perdit pas de temps et appela son ami. Kaori alla en cuisine et prépara cafés et thé. Hideyuki allait arriver… Elle s’imaginait déjà sa réaction, sa joie. Il serait au moins aussi heureux qu’elle si ce n’était plus. Il avait vécu tellement d’années avec lui. Il avait tellement de souvenirs avec lui. Sa disparition avait entraîné tellement de changements pour lui. Il serait certainement soulagé.  

 

- Ca va, Kaori ?  

 

Elle se tourna vers la porte d’où Ryo l’observait. Il s’avança vers elle et l’enlaça. Elle se laissa aller contre lui, fermant les yeux.  

 

- Tout cela est si soudain. Je le pensais mort, Ryo. Ca fait quinze ans que je le croyais mort. Je suis tellement heureuse de le revoir mais en même temps, c’est tellement incroyable., murmura-t-elle.  

- Prends chaque chose comme elle vient., lui conseilla-t-il.  

- Tu as raison. Retournons auprès de mon père. Hide ne devrait plus tarder.  

 

Ils repartirent tous deux dans le salon et prirent place sur le canapé, discutant de tout et de rien, juste pour combler le temps et apaiser la nervosité croissante. Un quart d’heure plus tard, Hide frappa et entra comme il en avait l’habitude.  

 

- Alors Ryo de quoi voulais-tu me parler qui nécessite que je quitte le travail sur le champ ?, lui demanda-t-il, les sourcils froncés.  

- Un visiteur inattendu., répondit son ami, se levant et le rejoignant, découvrant l’homme derrière lui.  

 

Il l’observa puis sa sœur qui semblait nerveuse, hésitant entre tension et joie, et revint sur l’homme.  

 

- Hide, papa est revenu., lui apprit Kaori, se levant à son tour.  

- Hide, tu as entendu ?, l’interrogea-t-elle alors qu’il ne réagissait pas.  

 

Il observa encore cet homme, celui que sa sœur appelait leur père et quelque chose se ferma en lui.  

 

- Kaori, viens ici, s’il te plaît., lui demanda-t-il, tendant la main vers elle.  

- Hide ?, murmura-t-elle, ne comprenant pas.  

 

Ryo saisit le regard que lui lança son ami et alla chercher sa fiancée, l’éloignant de ce beau-père tombé du ciel.  

 

- Mais… mais arrêtez voyons. Hide, c’est papa ! Je le sais, je le sens.  

- Kaori, tu ne sais pas dans quoi trempait notre père. C’était un policier infiltré. Après tout ce temps, je voudrais d’abord m’assurer qu’il est bien celui qu’il dit être., lui apprit-il.  

- On pourrait avoir envoyé n’importe qui à sa place pour récupérer des informations ou faire pression sur lui s’il est vraiment encore vivant., explicita-t-il.  

- Je comprends ta méfiance, Hideyuki. Tu protèges ta petite sœur comme tu l’as toujours fait., approuva Mitsuhide malgré sa déception.  

- J’ai fait ce que maman et toi avaient voulu., répondit l’inspecteur, le regardant droit dans les yeux.  

- Tais-toi., enjoignit Ryo à sa fiancée, resserrant son étreinte sur elle pour la rassurer.  

 

Il la sentait trembler contre lui, son visage était humide des larmes d’incompréhension qu’elle versait mais il avait compris ce que faisait son ami et ne voulait pas interférer.  

 

- Calme-toi, Sugar. Tout va bien.  

- Hide, je ne veux pas avoir cette conversation devant ta sœur., répliqua Mitsuhide, jetant un regard ému sur sa fille.  

- Pourtant, tu l’auras.  

- Tu sais très bien que ta mère n’a pas connu Kaori, qu’elle est arrivée trois ans après son décès. Quand as-tu parlé de son adoption à ta sœur ? Je voulais le faire le jour de ses vingt ans., l’interrogea son père, surpris de l’absence de réaction de sa fille.  

 

Hide se détendit soudain. Il avait oublié ce fait. Les paroles de cet homme ravivèrent ce souvenir vieux de dix-sept ans. Ils n’en avaient parlé qu’une fois…  

 

- Elle l’a découvert par elle-même en début d’année., répondit Hide.  

- Tu lui as donné la bague ?  

- Non, j’avais oublié. Ca fait tellement longtemps., répondit l’inspecteur.  

- Hide ?, murmura Kaori.  

 

Le frère regarda sa sœur et vit sa frayeur et son incompréhension. Il avait dû lui sembler bien irrationnel… Il approcha d’elle et lui tendit les bras. Elle se réfugia contre lui bien volontiers. Même si les bras de Ryo lui étaient généralement suffisants, elle avait à ce moment-là besoin de la présence de son frère, de cet homme qui avait été le pilier de sa vie pendant très longtemps.  

 

- Je suis désolée, petite sœur. Je ne voulais pas te faire peur mais j’avais besoin de savoir, de te protéger., lui murmura-t-il.  

- Tout va bien, aniki., répondit-elle.  

 

Malgré toute l’assurance et la force qu’elle mettait dans ses paroles, il la sentait trembler contre lui et sourit affectueusement. Comme toujours, elle se montrait forte malgré ses peurs. Il était tellement fier d’elle.  

 

- Tu nous expliqueras les raisons de ton absence ?, demanda Hide à son père, le regardant droit dans les yeux.  

- La vérité même si elle est moche. Ca ne peut pas être pire que t’avoir cru mort pendant quinze ans, ça ne peut pas être plus dur que d’avoir consolé ma petite sœur de cinq ans nuit après nuit pendant des mois sans avoir personne vers qui me tourner., insista-t-il, sentant l’hésitation chez l’homme.  

- Pour aujourd’hui, je ferai court. J’ai plus envie d’oublier que de me replonger dans ce passé douloureux., admit leur père, laissant la fatigue s’imprimer sur ses traits.  

- J’ai été démasqué par la cible que j’avais infiltrée, un gang d’origine nord-coréenne. Ils m’ont emmené là-bas et enfermé dans une geôle., leur apprit-il, détournant le regard pour ne pas leur faire voir sa douleur.  

 

Kaori laissa échapper un sanglot, la main sur sa bouche. Ryo s’approcha d’elle et posa les mains sur ses épaules alors qu’Hide resserrait son étreinte sur elle comme pour lui servir de rempart.  

 

- J’y suis resté de longues années avant de réussir à m’enfuir. J’ai erré un long moment avant de trouver un endroit d’où j’ai pu gagner la Chine mais là il m’a encore fallu du temps pour pouvoir rentrer au Japon. Je suis arrivé cette nuit et le temps de me reposer un peu et d’attendre le lever du jour pour me fondre dans la masse, me voici., acheva-t-il.  

 

Les deux amis l’observèrent et lui firent un léger hochement de tête pour le remercier d’avoir tu les détails sordides de sa détention. Ils n’avaient aucun doute sur le fait qu’elle n’avait pas dû être de tout repos ni exempte de moments douloureux physiquement et psychiquement. Se reprenant, Kaori se dégagea des bras des deux hommes et approcha de son père.  

 

- Tu as peut-être envie de prendre une douche et de te changer ? Après, je nous préparerai un bon repas chaud., lui proposa-t-elle, le regard humide.  

- Ce… ce serait avec plaisir., admit-il.  

- Bon retour parmi nous, papa., lui souhaita-t-elle.  

 

Il prit ses mains entre les siennes et l’observa un moment avant de déposer un baiser sur son front. Gêné, Hide fit demi-tour et monta sur le toit sans un mot. Il se sentait mal et en colère face à cette réapparition improbable. Il était même… jaloux de la facilité avec laquelle Kaori retombait dans ce rôle de fille. Il n’y arrivait pas, c’était étrange d’accepter la résurrection de ce père dont il n’avait pas vraiment eu le temps de faire le deuil, trop occupé à consoler sa petite sœur. Il sentit soudain deux bras l’enlacer et une joue se poser sur son épaule.  

 

- Tu es et resteras toujours le pilier de ma vie, Hide., murmura Kaori derrière lui.  

- C’est grâce à toi que je suis ce que je suis aujourd’hui et ça personne ne pourra nous l’enlever. Tu as été mon frère et mon père et, même si je suis heureuse de le retrouver, il ne prendra pas ta place. Mais maintenant tu pourras partager le souci que tu ne cesses de te faire pour moi avec lui. Peut-être que tu pourras enfin penser plus à toi et être plus insouciant., lui dit-elle.  

 

Il leva le bras et elle se glissa dessous, serrée contre lui.  

 

- Tu n’as jamais été un poids pour moi, Kaori. Je ne regrette rien de tous ces moments… même si je me serais bien passé des discussions sur les règles, le sexe et la contraception., admit-il, se sentant plus léger après ce qu’elle lui avait dit.  

- Quand tu vois avec qui j’ai fini, ça ne fait pas trop mal ?, l’interrogea-t-elle, taquine.  

- Je ne sais pas. Ce serait plutôt à moi de te poser la question…, rétorqua-t-il, malicieux.  

- Hide !, s’offusqua Kaori, rouge pivoine.  

 

Ils se regardèrent et éclatèrent de rire.  

 

- Je t’aime, aniki. Je ne te remercierai jamais assez de tout ce que tu as fait pour moi., lui dit-elle.  

- Et je suis toujours là si tu en as besoin… même si Ryo est là aussi. Je t’aime toujours autant, ma Kaori. Même avec Saeko dans ma vie, je tiens toujours à toi, ne l’oublie pas.  

 

Ils s’observèrent un instant puis se serrèrent quelques minutes l’un contre l’autre avant de se séparer et de redescendre.  

 

- Où est papa ?, demanda la jeune femme, ne le voyant pas.  

- Il se repose un peu dans notre chambre., l’informa Ryo.  

- Tout va bien ?, s’enquit-il auprès d’eux.  

 

Ils acquiescèrent tous deux et, soudain, un homme masqué de noir portant une longue cape noire également apparut derrière eux. Mimant une respiration comme dans un scaphandre, il tourna autour de Kaori avant de prononcer.  

 

- Kaori, je suis ton père.  

 

La jeune femme sentit une libellule lui atterrir sur la tête puis sortit sa massue « Que la force soit contre toi » qu’elle abattit sur la tête de l’importun.  

 

- Dark Vador manie une épée laser, pas un mokkori dressé, Mick., lui asséna-t-elle.  

- Toujours aussi surprenante., lâcha Hideyuki.  

- C’est son côté obscur., répliqua Ryo.  

 

Tous deux reculèrent face au regard incendiaire qu’elle leur lança. Elle pénétra dans la cuisine et referma la porte en laissant un sourire éclairer son visage.  

 

- Les hommes tu surprendras…, murmura-t-elle sur un ton teinté d’humour avant de s’atteler à la préparation du repas. 

 


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