Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 01-05-20

Ultimo aggiornamento: 17-06-20

 

Commenti: 35 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Capitolo 22 :: Chapitre 22

Pubblicato: 22-05-20 - Ultimo aggiornamento: 22-05-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 22  

 

Ryo écoutait vaguement les conversations qui avaient lieu dans le salon. Il avait du mal à supporter toutes ces discussions stériles et sans objet, de son point de vue tout du moins. Sans leur en vouloir vraiment, les jumelles n’aidaient pas, criant et courant dans tous les sens, et il se demandait avec anxiété quand Kaori reviendrait.  

 

- Tu préférerais être dehors, n’est-ce pas ?, s’amusa Hideyuki.  

- Oui. Je pensais qu’on allait parler un peu de l’organisation de votre mariage mais, finalement, j’ai l’impression de passer un entretien d’embauche., grogna Ryo.  

- Mon beau-père a ses travers. Contrôler son environnement en fait partie. Mais il possède beaucoup de qualités également. Tu apprendras peut-être à les apprécier avec le temps.  

- Sauf que je n’épouse pas sa fille alors je n’ai pas forcément envie d’apprendre. Je respecte déjà l’homme qui sera le plus proche d’un beau-père pour moi. Ca me suffit., répondit-il.  

 

Hideyuki le regarda avec respect et affection.  

 

- Je n’aurais jamais osé te présenter ma sœur et, finalement, je ne regrette pas que vous vous soyez connus. Vous vous faites du bien et vous semblez heureux., admit Maki.  

- Nous sommes heureux, Hide. C’est la meilleure chose qui pouvait m’arriver., avoua Ryo.  

- Ryo, tu es là., susurra Reika, l’entourant de ses deux bras, s’appuyant lascivement contre lui.  

- Oui, je suis là., soupira-t-il, jetant un regard désespéré à son futur beau-frère.  

- Reika, ta sœur te cherchait. C’est urgent apparemment. Ryo, tu pourrais aller chercher mon portefeuille dans la salle à manger. J’ai dû l’y oublier., lui demanda-t-il avec un clin d’oeil.  

 

Ryo s’empressa d’acquiescer, soulagé, à la porte de sortie que lui offrait son ami qui emmenait déjà une Reika boudeuse de l’autre côté. Il referma la porte de la pièce après y être entré et s’y appuya quelques secondes, appréciant le silence. Se détendant, il approcha de la place d’Hide et prit son portefeuille sur la table, le glissant dans sa poche de veste, puis se dirigea vers la fenêtre, desserrant son nœud de cravate. Il avait tellement hâte de pouvoir l’enlever… Poussant un soupir, il se frotta la nuque pour chasser la tension. Si seulement Kaori pouvait être là, à ses côtés, plutôt que kidnappée par une sale gamine qui allait la questionner. Il sourit sachant qu’il se mentait à lui-même : il n’en voulait pas vraiment à Yuka. Elle était curieuse mais pas méchante…  

 

Entendant la porte s’ouvrir, il se tourna avec le fol espoir de voir sa fiancée mais se rembrunit aussi vite : c’était Reika… Reika qui n’arrêtait pas de lui faire du rentre-dedans à la moindre occasion bien qu’il lui ait déjà mis les points sur les i. Il manquait peut-être la barre sur les t, se dit-il ironiquement.  

 

- Tu te caches, Ryo ?, lui demanda-t-elle d’une voix langoureuse.  

- J’apprécie un moment de calme à défaut de pouvoir prendre l’air., répondit-il d’un ton mordant.  

- Oh mais si tu veux, je peux te faire visiter le jardin de la maison. Il y a même des coins très intéressants et surtout à l’abri des regards., lui suggéra-t-elle, avançant d’une démarche chaloupée.  

 

Sans se mentir, trois mois en arrière, il aurait sauté sur l’occasion de passer du temps seul à seule avec elle. Ils se seraient faufilés dehors et il lui aurait sauté dessus puisque c’était ce qu’elle semblait attendre. Mais ça c’était avant, avant Kaori et ses grands yeux noisette débordant d’amour et de confiance en lui, Kaori et les sentiments et les envies qu’elle lui inspirait, Kaori et le futur radieux qu’ils avaient commencé à dessiner ensemble, Kaori et leurs tête-à-tête passionnés… Alors non, aujourd’hui, il n’était pas intéressé par Reika et ses propositions indécentes.  

 

- Montre-les moi et j’irai en profiter avec ma fiancée., lui répondit-il, la défiant du regard.  

- Laisse cette greluche, Ryo. Tu mérites une vraie femme, une femme qui saura te satisfaire pleinement., lui promit-elle, lissant le pli de sa veste de la main.  

- Kaori me satisfait pleinement et pas uniquement sexuellement. Tu ne pourras jamais rivaliser avec elle., lui affirma-t-il, lui offrant un sourire narquois.  

- Ah oui vraiment ? Et qu’a-t-elle de si spécial pour cela ?, rétorqua la jeune femme mauvaise.  

- Rien. Elle est elle, tout simplement., répliqua-t-il.  

- Ca ne veut rien dire tout cela, Ryo. Tu ne sais même pas ce dont je suis capable., se vanta-t-elle.  

- Je m’en fiche, Reika.  

 

Ils s’affrontèrent du regard un moment, chacun cherchant la faille en l’autre, puis Reika se jeta à son cou et l’embrassa à pleine bouche. Ryo ne répondit pas à son baiser et chercha immédiatement à se défaire de son emprise, inconscient qu’au même moment la porte de la salle à manger s’ouvrait sur Yuka et Kaori. Il attrapa ses poignets, croisés derrière son cou, et les écarta avant de la repousser violemment, la faisant tomber par terre.  

 

- As-tu donc si peu de fierté pour te jeter ainsi au cou du premier venu ? Je t’ai dit que je n’étais pas intéressé. J’ai une femme dans ma vie, une femme merveilleuse que je ne quitterai pour rien au monde., lui asséna-t-il durement.  

- Oh, c’est si romantique., gloussa Yuka du seuil de la porte, des petits coeurs à la place des yeux.  

- Dites Ryo, je peux reprendre votre phrase ?, lui demanda-t-elle.  

 

Ryo n’avait pas entendu sa demande et il se contrefichait de tout à vrai dire, de tout sauf du regard bouleversé de la jeune femme livide derrière Yuka, jeune femme qui s’accrochait de toutes ses forces au chambranle de la porte pour ne pas vaciller.  

 

- Mais elle n’a rien à t’offrir ! Que des ennuis ! Regarde-la, elle est même bien incapable de se battre par amour pour toi., hurla Reika.  

- La ferme, Reika ! Kaori !, cria-t-il en voyant sa fiancée s’enfuir en courant.  

- Que se passe-t-il ici ?, tonna le Préfet de Police, surpris d’un tel vacarme.  

- Papa ?, lâcha Reika, pâlissant.  

- Que fais-tu par terre, Reika ?  

- C’est… Ce… Euh… J’ai glissé…, répondit-elle piteusement.  

 

Yuka pouffa de rire et reçut sans broncher le regard noir de sa sœur. Reika se releva et s’épousseta, cachant sa colère sous un masque d’amabilité. Hideyuki fronça les sourcils en fouillant la pièce du regard.  

 

- Yuka, où sont Ryo et Kaori ?, lui demanda-t-il.  

- Ils sont partis par là., répondit-elle, distraitement en prenant des notes dans son calepin, le bout de sa langue coincée entre ses lèvres.  

- Kaori ! Kaori, attends !, cria Ryo, sortant sur le perron.  

 

Il continua à courir après elle et ne put la rattraper que lorsqu’elle se prit les pieds dans une bordure et tomba.  

 

- Sugar, ça va ? Tu ne t’es pas fait mal ?, s’inquiéta-t-il, posant une main sur son bras.  

 

Se redressant, elle chassa son bras. Rageusement, elle essuya les larmes qui coulaient sur ses joues. Elle ne lui en voulait pas à lui parce qu’elle avait bien entendu ce qu’il avait dit et elle le croyait. Elle s’en voulait de ne pas être intervenue, de ne pas avoir remis Reika à sa place et surtout d’avoir douté de Ryo. C’était ça le plus dur : comment pouvait-elle dire qu’elle l’aimait et ne pas lui faire confiance ? Etait-ce vraiment d’ailleurs en lui qu’elle n’avait pas confiance ? Elle se remémora tout le déjeuner et se rendit compte qu’elle n’avait cessé de se comparer à Reika. Pourquoi n’arrivait-elle pas à sortir les griffes comme elle l’avait fait avec Elena ? Elle se sentait comme inhibée, peut-être parce qu’ils étaient chez les parents de Saeko, peut-être parce qu’Hide allait se marier avec Saeko et qu’elle ne voulait pas compromettre cet évènement… Elle ne savait pas. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle avait failli, qu’elle n’avait pas été assez forte pour eux.  

 

- Je suis désolée, Ryo., bafouilla-t-elle à travers ses larmes.  

 

Il faillit tomber à la renverse. C’était de sa faute si elle était dans cet état et c’était elle qui s’excusait. Qu’avait-il raté ? Pourquoi se sentait-elle obligée de s’excuser ? Quelque part, aucun d’eux n’était coupable mais il se sentait responsable de ne pas avoir prévu le mouvement de Reika et de ne pas l’avoir empêché.  

 

- Ce n’est pas à toi de t’excuser, Kaori. Ce serait plutôt à moi parce que j’aurais dû l’en empêcher., répliqua-t-il doucement.  

- J’ai douté de nous., murmura-t-elle, les sanglots se calmant.  

- Tu doutes du fait que je t’aime ?, lui demanda-t-il, retentant de la toucher en posant une main sur sa joue.  

- Non., admit-elle.  

- Alors de quoi as-tu douté ?, l’interrogea-t-il, la forçant à relever le visage pour le regarder.  

- D’être celle qu’il te faut., répondit-elle honnêtement.  

- Reika a plus de caractère, plus d’expérience, une meilleure situation. Tu n’auras pas à la soutenir financièrement puisqu’elle bosse déjà et…, commença-t-elle à s’emporter.  

- Et je m’en fiche de tout ça., la contra-t-il, posant un doigt sur ses lèvres.  

 

Kaori l’observa et quelques larmes s’échappèrent encore de ses yeux. Doucement, il l’attira dans ses bras et la berça.  

 

- Tu n’es pas un poids pour moi, Kaori. Tu m’as rendu plus léger. Tu m’as donné envie de plus et de mieux. Tu m’as donné envie de m’engager et de prendre des responsabilités et tout ça en trois mois, Kaori. Alors, oui, je me sens responsable de toi, parce que je t’aime et qu’on va se marier. Tu vas dépendre de moi financièrement pendant quelques temps mais tu gagneras certainement mieux ta vie après sans avoir à faire deux boulots, sans qu’on doive tenir un planning des jours où on pourra se voir. Alors, si ça te dérange à ce point, dis-toi que j’investis sur l’avenir. Moi, je n’ai pas besoin de cette excuse. Je veux juste que tu sois heureuse., lui affirma-t-il.  

- Mais Reika ou Elena…, objecta-t-elle contre lui.  

 

Il glissa la main sur sa nuque puis dans ses cheveux et la força à relever le visage vers lui. Il plongea un regard profond empli d’amour et de tendresse dans le sien.  

 

- Elles ne sont pas toi. Elle sont peut-être plus expérimentées, plus sûres d’elles mais elles ne sont pas toi. Je me sens vivre avec toi, j’aurais cherché à vivre avec elles. Cesse de te comparer car aucune ne t’arrive à la cheville. Ce sont des filles que j’aurais pu mettre dans mon lit, je l’ai même fait avec Elena, mais c’était avant toi. Aujourd’hui, je n’en ai plus envie. Je t’aime, Kaori.  

- J’ai tellement peur de te perdre., lui confia-t-elle, bouleversée.  

- Moi aussi, Sugar. Tu sais, j’ai beau faire le fier parfois, j’attends avec appréhension le jour où tu te rendras compte que je ne te mérite pas et que tu me laisseras tomber comme la merde que je suis., lui avoua-t-il à son tour.  

 

Kaori ouvrit de grands yeux à cette confession. Elle pouvait lire au fond de ses yeux couleur onyx la peur qu’il ressentait et en fut bouleversée. Pourquoi avait-il si peu confiance en lui ? Pourquoi pensait-il autant de mal de lui ? Elle ne comprenait pas.  

 

- Tu es un homme bien, Ryo. Tu as erré un long moment mais tu es un homme bien., lui affirma-t-elle, prenant son visage entre ses mains.  

- Quelqu’un de très sage m’a dit il y a peu de temps qu’il n’y avait pas de mérite en amour., fit-il, une douce flamme brillant au fond de son regard.  

 

Kaori sourit, rougissant légèrement. Elle se souvenait de ces mots qu’elle avait prononcés une semaine auparavant.  

 

- Il serait peut-être temps qu’on les croit… tous les deux., poursuivit-il.  

- Effaçons cette barrière entre nous, Kaori. Tentons de surmonter notre peur commune à deux. Ca nous prendra peut-être du temps mais notre relation doit être forte et sereine comme je sais qu’elle peut l’être. Alors crois-moi quand je te dis que je t’aime et que tu es désormais la seule femme de ma vie., lui demanda-t-il.  

- Tu me croiras si je te dis que je t’aime et que je n’en veux aucun autre ?, répliqua-t-elle.  

- Promis., affirma-t-il.  

- Promis., répéta-t-elle.  

 

Comme deux enfants, ils croisèrent leurs auriculaires droits en signe de pacte avant de s’approcher l’un de l’autre et de s’embrasser tendrement. Le baiser cependant s’enflamma assez rapidement et ils se collèrent l’un à l’autre avant de se laisser tomber sur l’herbe, Ryo au dessus de Kaori. Soudain, la jeune femme sentit quelque chose pousser dans son dos, quelque chose d’assez désagréable, mais les lèvres de Ryo lui donnaient des sensations nettement plus agréables au point de ne pas faire attention à ce petit détail. Quand elle sentit l’eau froide qui éclata dans son dos, elle poussa un hurlement de surprise.  

 

- Bon sang !, Qu’est-ce que…., cria Ryo, surpris lui aussi par la pluie glacée qui leur tombait dessus.  

- L’arrosage automatique…, lâcha-t-il, comprenant ce qui venait de se passer.  

 

Il attrapa la main de sa compagne, la tirant vers lui et ils coururent hors de portée des jets d’eau, riant après le premier moment de surprise. Arrivés au perron, dégoulinants, ils se demandèrent s’ils ne feraient pas mieux de rentrer chez eux, après s’être excusés bien évidemment. Voyant les gouttes d’eau perler sur le front de sa fiancée, Ryo écarta les mèches qui s’étaient plaquées au dessus de ses yeux puis l’attira à lui pour l’embrasser. Ils étaient en pleine exploration buccale lorsque la porte s’ouvrit sur Yuka qui sautilla de joie et se mit à examiner leur position, prenant tout un tas de notes, tout en tournant autour d’eux.  

 

- Yuka, tu les as trouvés ?, demanda Saeko, arrivant à la porte.  

- Apparemment oui. Bouge de là, petite curieuse. Tout ne peut pas être l’objet d’étude dans la vie et ça , c’est privé., la tança son aînée.  

- Qu’est-ce que j’y peux s’ils font ça devant mon nez ?, bouda la romancière en herbe.  

 

Entendant la dispute, le couple s’était séparé et ils virent Yuka ranger son calepin, le visage fermé. Saeko les regarda et ouvrit de grands yeux en voyant leurs vêtements trempés.  

 

- Que vous est-il arrivé ?, leur demanda-t-elle.  

- On s’est retrouvés au mauvais endroit, au mauvais moment., répondit Ryo, amusé.  

- Rien de tel qu’une bonne douche froide pour calmer les ardeurs, non ?, ajouta-t-il, lui faisant un clin d’oeil.  

- Venez, on va aller à la salle de bains., murmura Saeko.  

- On va tout salir., objecta Kaori, gênée.  

- Vous allez attraper la mort en restant comme ça.  

 

Ils la suivirent et Yuka, ne pouvant résister à sa curiosité, vint à côté de Kaori.  

 

- Dis, Kaori, c’est comment quand Ryo t’embrasse ?, lui demanda-t-elle à voix basse.  

- C’est… bien., bafouilla la jeune femme, rougissante.  

 

Elle jeta un œil vers son fiancé qui, faisant semblant d’ignorer la conversation, sourit discrètement.  

 

- C’est tout ?!, demanda la jeune fille, frustrée.  

- C’est comment ? Tu te sens tourneboulée, émue ? Tu as chaud, des papillons dans le ventre, envie de lui sauter dessus ?  

- Yuka, c’est indiscret., objecta Kaori, gênée.  

- T’es pas drôle… Vous mettez la langue ?, continua-t-elle.  

- Yuka !  

- Tu mou…, continua-t-elle, sans pouvoir finir sa phrase, bâillonnée par la main de sa sœur qui n’osait même plus regarder en face la sœur de son fiancé.  

- Yuka Nogami, tu es insupportable. Fiche-lui la paix., lui ordonna-t-elle, l’éjectant brusquement dans l’autre sens.  

 

Elle s’assura que sa sœur était bien hors de vue avant de se tourner vers ses amis, contrite.  

 

- Je suis désolée. Elle… Elle n’a pas froid aux yeux., regretta Saeko.  

- Ca va., balbutia Kaori.  

- Voilà, c’est là. Il y a des serviettes dans l’armoire. Je vais voir si je peux vous trouver des vêtements secs., leur offrit-elle.  

- Tiens, c’est bizarre, Kaori. Tu as une grosse trace d’eau dans le dos…, fit remarquer l’inspectrice, alors que Ryo lui semblait avoir été vraiment arrosé par la pluie.  

- Oh vraiment… c’est… étrange…, répondit Kaori.  

 

Saeko l’observa puis Ryo qui souriait assez fièrement et comprit la situation. Sans plus un mot, elle sortit de là. Dès que la porte se referma et qu’il l’eut verrouillée, Ryo approcha de sa belle et l’aida à se déshabiller, la caressant allègrement.  

 

- Qu’est-ce que tu fais ?, haleta Kaori.  

- Je te réchauffe, tu as froid., se justifia-t-il, glissant la main dans sa culotte.  

- Là aussi, tu me réchauffes ?, lui demanda-t-elle, s’accrochant à ses épaules alors que ses doigts envahissaient son intimité.  

- Non. Je cherche la réponse à la question de Yuka et je te chauffe tout simplement., lui avoua-t-il, la hissant sur le plan de travail.  

 

L’embrassant, il retira ses doigts et lui retira sa culotte avant de se libérer de ses pantalon et caleçon et de se glisser en elle.  

 

- Ryo, ce n’est pas raisonnable. On pourrait nous surprendre., murmura-t-elle, retenant un gémissement.  

- Alors évite de hurler ou de gémir., lui fit-il d’une voix suave, la caressant traîtreusement à des endroits très sensibles.  

- Pourriture., lâcha-t-elle, sentant une boule de feu exploser dans son ventre.  

- Pour te servir., plaisanta-t-il, accélérant la cadence.  

- Ryo, Kaori, j’ai laissé les vêtements devant la porte. Faites vite., s’amusa Saeko après avoir tenté d’ouvrir la porte.  

 

Elle n’attendit pas de réponse et retourna auprès de sa famille et de son fiancé.  

 

- Ils vont bien ?, s’inquiéta Hideyuki, prêt à aller les retrouver.  

- Un peu humides mais ils se réchauffent., répondit-elle, lui adressant un regard complice.  

- Vraiment… Oh… Oh… d’accord…, bafouilla-t-il, comprenant le message.  

- Je devrais aller voir Ryo., minauda Reika, se dirigeant vers la porte.  

- Il n’a pas besoin de toi. Il a déjà quelqu’un qui s’occupe de lui., pipa Yuka, jetant un regard ironique à sa sœur.  

- Occupe-toi de tes affaires, gamine., cracha Reika.  

- Alors fais-en de même., répondit la romancière avec dédain.  

- Les filles, ça suffit. Nous avons des invités. Tenez-vous bien., les reprit leur père.  

- C’est vrai qu’ils commencent à être un peu longs…, nota-t-il, le regard rivé sur l’horloge.  

 

Soudain, la porte s’ouvrit et le couple entra dans la pièce, un sourire lumineux aux lèvres, changés.  

 

- Nous commencions à nous inquiéter., leur apprit la mère de Saeko.  

- Pardon, nous ne voulions pas. Nous avions à parler et nous n’avons pas fait attention que nous marchions dans la pelouse. L’arrosage automatique s’est mis en route., expliqua Kaori sur un ton chargé d’humour.  

- Je savais qu’on aurait dû l’arrêter aujourd’hui., se plaignit leur hôtesse.  

- Ne culpabilisez pas. C’est un malencontreux accident., la rassura la jeune femme.  

- Je suis navrée. Bon, si nous repassions à table pour le dessert ?, proposa Madame Nogami.  

- Je ne serais pas contre un second dessert., murmura Ryo à l’oreille de sa fiancée, la faisant rougir.  

- Gourmand., le sermonna-t-elle.  

 

Ils se tournèrent vers la salle à manger et furent stoppés par Reika qui s’avança vers Ryo, un sourire mielleux aux lèvres.  

 

- Ryo, je m’inquiétais de ton absence…, minauda-t-elle.  

 

Quand elle fut à moins d’un mètre tendant la main vers lui, Kaori s’interposa, passa une main derrière la nuque de son fiancé et l’embrassa devant le nez de la brune. Elle sentit ses mains se poser sur ses reins et l’attirer contre lui alors qu’il approfondissait leur étreinte. S’écartant quelques instants plus tard, Kaori frotta son nez contre celui de Ryo.  

 

- J’ai hâte qu’on soit seuls pour approfondir notre échange., lui dit-elle, suffisamment fort pour être entendue de Reika.  

- La salle de bains ne t’a pas suffi, ma tigresse ?, répondit-il d’une voix suggestive.  

- Non. J’ai envie de t’entendre crier toute la nuit., lui susurra-t-elle.  

- J’en serai ravi d’autant plus si tu cries avec moi., affirma-t-il, un regard chaud posé sur elle.  

 

Kaori se sentit trembler rien qu’à cela.  

 

- Finissons-en alors. J’ai hâte de pouvoir rentrer à la maison. Tiens Reika, que désires-tu ?, lui demanda Ryo innocemment.  

- Je… rien. On vous attend., bafouilla-t-elle, blême.  

- D’accord. Tu viens ? Reika, qu’attends-tu ?, s’amusa Ryo qui avait enlacé Kaori par la taille.  

- Oui… je viens.  

 

Ils ne l’entendirent plus du reste du repas qui se termina deux heures plus tard. Ce fut avec soulagement que le couple rentra chez lui et monta les escaliers, main dans la main. Arrivé au quatrième étage, ils eurent à peine le temps d’esquiver le projectile blond qui traversa la porte devant leur nez.  

 

- Je t’interdis de venir me voir sous la douche, Mick Angel !, hurla Kazue, entourée d’une serviette.  

- Quel dommage… Cacher un si joli corps… Oh ma Kaori est de retour…, s’exclama-t-il, les yeux en forme de cœur.  

- Pars en avant, Kaori. J’ai deux mots à dire à mon ami., l’informa Ryo.  

 

Elle accepta et passa au dessus de Mick qui tenta de regarder sous son pull. C’était sans compter sur Ryo qui lui écrasa le visage au sol du pied et ne le relâcha qu’une fois Kaori suffisamment loin.  

 

- Ecoute-moi bien. Tu m’as affirmé cesser tes attaques sur Kaori et j’ai su que ce n’était pas le cas. Ca suffit maintenant, Mick. Si j’apprends encore une fois que tu as tenté quelque chose, je te fous à la porte et crois-moi que ta belle gueule d’ange n’en sortira pas indemne. C’est ma femme, Mick. Ma femme et c’est sérieux. Alors laisse-la tranquille., l’avertit-il.  

- C’est sérieux pour combien de temps, mec ? Que je sache combien de temps je devrais attendre avant de prendre ta place., le nargua-t-il.  

 

Ryo attrapa son ami par le col et le plaqua contre le mur violemment, un regard noir vrillé sur lui.  

 

- C’est sérieux pour la vie, Mick. On va se marier. Alors ne l’approche plus.  

 

Sans un autre mot, il le relâcha et Mick retomba par terre. Il regarda son ami monter les escaliers d’un pas léger et disparaître dans l’appartement. Soupirant, il laissa sa tête tomber en arrière. Il devait faire une croix sur Kaori, vraiment cette fois. Il n’aimait pas les combats perdus d’avance. Il chassa le pincement de cœur qui le prit et se releva. Changeant du tout au tout, il arbora son plus beau sourire, passa une main dans ses cheveux pour les remettre en place et sautilla vers l’appartement des filles.  

 

- Kazue chérie, ton Mickounet est là !, s’exclama-t-il.  

- J’arrive, ma douce. Je vais te frotter le dos., lui annonça-t-il.  

 

Moins de deux secondes après, il retraversait la porte, volant dans les airs avant de finir sa course encastré dans le mur, propulsé par une massue. A l’étage, l’ambiance était nettement plus chaleureuse… voire carrément torride. 

 


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