Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 01-05-20

Ultimo aggiornamento: 17-06-20

 

Commenti: 35 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Capitolo 13 :: Chapitre 13

Pubblicato: 13-05-20 - Ultimo aggiornamento: 13-05-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vs commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 13  

 

- Alors tu veux toujours t’en aller ?, lui demanda Ryo, en l’enlaçant.  

 

Kaori se laissa aller contre lui en toute confiance.  

 

- Je voudrais que cette soirée ne finisse jamais., avoua-t-elle, encore chamboulée par sa vraie demande en mariage.  

- Moi, j’aimerais que cette soirée ne finisse pas maintenant mais qu’elle prenne fin quand même. J’ai un petit côté pervers mais te faire l’amour devant ma famille ne fait pas partie de mes fantasmes., lui souffla-t-il à l’oreille avant de déposer un baiser dans sa nuque.  

- Je… J’ai… J’aurai besoin d’un peu de temps pour cette partie-là., bafouilla-t-elle, intimidée.  

- Ca me va. J’ai tout mon temps et, qui sait, peut-être attendrons-nous jusqu’au mariage ?, lui murmura-t-il à l’oreille.  

- Tu ferais ça ?, s’étonna-t-elle.  

- Pour toi, je serais prêt à beaucoup de choses., lui assura-t-il.  

- Alors, tu veux toujours rentrer ?, lui redemanda-t-il.  

 

Elle le regarda, encore surprise par ses paroles, et fit non de la tête. Il était prêt à attendre jusqu’au mariage pour qu’ils aillent plus loin ? Ryo ? Le même homme qui avait collectionné les coucheries dans son appartement quand il pensait encore qu’elle était un garçon ? Elle n’arrivait pas à y croire.  

 

- Tant mieux. Parce que la meilleure partie va commencer., lui annonça-t-il avec un sourire prometteur.  

 

Elle vit tout le monde rentrer dans la maison et, emportée par la main de son homme, elle arriva bientôt dans le salon alors que tout le monde y mettait du sien pour pousser les meubles sur le côté et faire de la place avant de voir la lumière baisser en intensité et d’entendre les premières notes de musique.  

 

- Tu danses, Kaori ?, lui demanda Isabel, un sourire aux lèvres.  

- Comme une enclume., répondit-elle, mal à l’aise.  

- Oh non, c’est loin d’être vrai. Je t’ai déjà vue te déhancher très sauvagement., intervint Ryo, posant les mains sur ses hanches.  

- Viens avec moi, ma belle.  

 

Il la prit de nouveau par la main et l’emmena sur la piste improvisée.  

 

- Laisse-moi te guider et détends-toi. Tu verras, c’est presque aussi bien que le sexe., lui susurra-t-il à l’oreille.  

- Tante Isabel, je ne savais pas que tu avais installé un sauna à côté du salon., lança Irina alors que la pièce était soudain envahie de vapeur.  

 

Un rire masculin résonna dans la pièce, léger et gai, et les fenêtres furent ouvertes, le temps d’évacuer l’humidité intempestive.  

 

- La salsa, ce n’est pas compliqué. Tu as vu Dirty Dancing ?, lui demanda-t-il soudain.  

- Une fois ou deux…, murmura-t-elle, baissant les yeux, gênée.  

- Tu veux me faire croire que tu n’as pas fantasmé devant Patrick Swayze comme toutes les adolescentes, que tu n’étais pas complètement accro à l’histoire d’amour entre cette jeune fille et cette homme torturé, que tu n’as pas essayé de répéter les pas inlassablement en t’imaginant à la place de Bébé ?, se moqua-t-il tendrement.  

- Bon d’accord, peut-être un peu plus que cela., admit-elle, avec un sourire angélique.  

- Tu me rassures sur ton côté humain. Alors si tu as quelques vieux souvenirs de tes un peu plus qu’un ou deux visionnages du film, tu ne vas pas être trop dépassée., la taquina-t-il.  

 

Lui disant cela, il approcha et l’entoura d’un bras, prenant la main opposée dans la sienne.  

 

- C’est là que je te sors la tirade sur ton espace et mon espace ?, plaisanta-t-elle.  

- Tu peux mais je préfère la partie sur nos espaces qui se croisent., répondit-il, lui adressant un regard suggestif.  

 

Kaori ressentit une certaine chaleur dans le bas de son ventre en même temps que le rouge lui monta aux joues.  

 

- Isabel, tu as vraiment un problème d’humidité dans ta maison., fit remarquer Alex.  

- Je ne comprends pas. Ca n’arrive jamais., s’étonna-t-elle.  

- Je réglerai le problème avant de partir, maman. Je suis sûr qu’il y a une aération bouchée. Un petit coup dans le tuyau et ce sera régl-aïe !, lâcha Ryo, se frottant la tête suite à réception d’un coup de maillet sur la tête.  

- Ca va, mon chéri ?, s’inquiéta Isabel.  

- Oui, oui, maman. C’est Kaori qui me marche sur les pieds. Aïe !, refit-il suite à la même mésaventure.  

- Ryo ?  

- Je plaisante. Je me suis pris le coin d’un meuble., répliqua-t-il.  

 

Les fenêtres furent de nouveau ouvertes, le temps que la buée s’évapore. Isabel eut le plaisir de voir son fils, le regard plongé dans celui de sa fiancée, deux bosses sur la tête, ce qui ne manqua pas de l’étonner. Elle l’avait déjà vu danser de manière plus sensuelle mais elle voyait qu’il avait la patience d’inculquer les pas à Kaori et ça la toucha. Elle ne put s’empêcher de remarquer en outre la sensualité qu’ils dégageaient tous les deux et se prit à sourire : ils formaient vraiment un très beau couple.  

 

- Le rythme va accélérer. Tu veux tenter ?, lui demanda-t-il.  

- Je… oui., répondit-elle quand elle vit la confiance qui luisait dans ses yeux.  

- Alors laisse-toi porter. Fais-moi confiance., lui enjoignit-il.  

- J’ai confiance.  

 

Il lui sourit et la guida sur la musique sud-américaine. Il sentait son corps se mouvoir contre le sien, impressionné par l’harmonie qui semblait régner entre eux alors qu’ils dansaient ensemble pour la première fois. Kaori ne montra aucun signe d’hésitation quand il la fit tournoyer la première fois. Elle se laissa guider, laissant sa main dans la sienne et cherchant son regard dès qu’ils se séparaient. Au bout d’un long moment, légèrement essoufflés, ils se mirent en retrait de la piste et Ryo leur prit deux verres d’eau dont il en tendit un à sa compagne. Il admira son profil volontaire et harmonieux, ses joues rosies par l’effort, ses yeux pétillants de plaisir.  

 

- Je ne te l’ai pas encore dit mais tu es ravissante dans cette robe., la complimenta-t-il, détaillant le vêtement en question.  

 

C’était une robe d’un rose pâle à manches longues qui lui découvrait légèrement les épaules, laissant apprécier la ligne fine de sa nuque. Le décolleté était sage mais agréablement souligné et la robe, cintrée à la taille comme pour mieux en marquer la finesse, s’évasait comme une corolle de fleurs, dansant autour de ses longues jambes jusqu’aux genoux.  

 

- Merci, Ryo., répondit-elle, ravie.  

- J’espère que tu ne te mets pas de trop en jupe au café sinon je serai dans l’incapacité de travailler. Je vais être obligé de venir chasser tes prétendants., lui souffla-t-il à l’oreille.  

- Si ça me permet de te voir plus souvent, je devrai peut-être y songer., murmura-t-elle, lui décochant une oeillade complice.  

- Hors de question. J’ai besoin de ce travail si je veux pouvoir épouser la déesse qui m’a dit oui tout à l’heure., lui déclara-t-il.  

 

Kaori se tourna vers lui, ne sachant quoi lui répondre. Que pensait-il qu’elle attendait de lui ? Qu’il se tue à la tâche pour lui offrir quelque chose de beau et grand ? Qu’une fois qu’ils seraient mariés, elle ne travaillerait plus et se laisserait entretenir ?  

 

- Je veux un mariage tout simple, Ryo. Toi, moi, les gens que nous aimons. Je ne vais pas te mentir en te disant que la mairie me suffira parce qu’un quart d’heure pour signer ce qui va changer nos vies me paraît bien dérisoire mais je n’ai pas besoin de cathédrale, de mille bouquets de fleurs et de choses extravagantes., lui apprit-elle.  

 

Il posa une main sur sa joue, attendri. Il le savait. Il s’était douté qu’ils n’auraient pas un mariage comme Hide et Saeko, poussés par les parents de la mariée certes… Ils étaient tous les deux d’accord sur le minimum mais ô combien suffisant : ils s’aimaient et officialiseraient cela. Ils passeraient du statut d’amants à celui de famille et c’était le plus important, pas l’apparat.  

 

- Alors un mariage tout simple pour la demoiselle mais j’insiste pour la robe blanche., lui dit-il, un sourire aux lèvres.  

- Si tu y tiens., admit Kaori.  

- Oui et de préférence avec des boutons ou des lacets à défaire, toute une rangée qui me permettra de savourer le moment où je te l’enlèverai. Maintenant si tu veux la version rapide, fermeture éclair et pas de sous-vêtements., lâcha-t-il.  

- Ryo !, s’offusqua-t-elle, virant au rouge pivoine.  

 

Elle cria si fort que tous les regards convergèrent vers eux mais ils n’eurent pas le temps de voir la provenance exacte du cri car un nouveau nuage de vapeur d’eau s’éleva dans les airs, épais et irrespirable. Les fenêtres furent rapidement ouvertes, faisant échapper un épais nuage qui fut capté par le satellite passant au même moment au dessus de ce point de la Terre et vu par deux météorologues.  

 

- Tu comprends d’où ça vient, toi ?, demanda l’un.  

- Non. Pas de zone dépressionnaire, pas de phénomènes saisonniers connus de ce côté-là… Je ne comprends pas., répondit l’autre, se grattant la tête.  

- Bah on n’aura qu’à dire que c’est le réchauffement climatique…, proposa le premier.  

- Comme les manifestations du côté de Shinjuku ? Bonne idée, je le noterai dans mon rapport. Quoique, tu ne crois pas qu’on va être obligés d’enquêter sur le sujet et pondre une note en quarante-six exemplaires ?, argumenta le deuxième.  

- Si, ça risque. Tu sais quoi ? On dira qu’il y a eu des parasites sur l’écran.  

- Ouais super idée., approuva son collègue, levant un pouce.  

 

Sans le savoir, la petite plaisanterie de Ryo fit le tour de la pièce en moins de deux minutes et, soudain, le pompier ressentit une vive douleur à l’arrière du crâne.  

 

- Mais qu’est-ce qu’il vous a fait mon crâne ?, geignit-il, se retournant.  

- Oh maman., lâcha-t-il, riant jaune face à son regard sévère.  

- Comment oses-tu suggérer à ta fiancée de se marier sans sous-vêtements, Ryo ? Je ne t’ai pas élevé ainsi, mon garçon ! Tu dois le respect à cette jeune femme, alors tu vas lui présenter des excuses sur le champ., lui ordonna-t-elle, les deux poings sur les hanches.  

- Pardon, Kaori., bredouilla-t-il, tout penaud.  

- Très bien. Maintenant ma chère, la jarretière fait encore tout son effet., précisa Isabel à sa future bru qui se mit de nouveau à rougir sous le regard de son homme qui se ranima de désir à l’idée de ce petit morceau de dentelle qui ceindrait la cuisse de sa bien aimée.  

- Je pourrai te l’enlever avec les dents ?, lui demanda-t-il au bord de l’apoplexie.  

- Oui., souffla Kaori virant au rouge carmin.  

- Encore ! Isabel, il va vraiment falloir régler ton problème d’humidité., lâcha Alex de nouveau.  

- Je ne comprends pas, mais alors vraiment pas., soupira-t-elle, désespérée.  

 

Quand l’air fut de nouveau clair, ils purent tous admirer un couple scotché buccalement l’un à l’autre, pratiquant a priori une nouvelle forme de plongée en apnée. Au bout de deux minutes d’un silence religieux, Ryo ouvrit un œil et vit qu’ils étaient le point de mire de toute l’assemblée. Souriant, il se sépara de Kaori et se tourna vers sa mère.  

 

- Ouvre les fenêtres., lui indiqua-t-il.  

 

Sa mère le regarda sans comprendre puis vit Kaori virer au rouge pivoine en s’apercevant qu’ils s’étaient donnés en spectacle devant tous et, à nouveau, la brume s’éleva dans les airs. Comprenant enfin, Isabel rouvrit les fenêtres, le temps d’évacuer. Elle avait du mal à le croire avec le passif de Ryo mais elle sentait que sa belle-fille était encore bien plus innocente qu’elle ne le pensait. Observant sa mère pour savoir ce qu’elle avait remarqué, Isabel fut surprise de la voir afficher un sourire de connivence. Cristina savait quelque chose qu’elle ignorait…  

 

Le couple retourna danser quelques fois, laissant progressivement éclater leurs complicité et sensualité. Ryo réussit à entraîner sa belle dans des danses un peu plus suggestives et il n’en resta pas de glace ni émotionnellement ni physiquement. Ventre contre ventre, leurs jambes entremêlées, Kaori suivait le rythme lascif qu’imprimait son fiancé, les bras croisés autour de sa nuque. Elle se sentait bien, légèrement alanguie, la chaleur montant progressivement entre eux. Glissant les doigts dans ses cheveux d’ébène, elle plongea dans son regard et le soutint malgré le désir qu’il exprimait… pour elle. Elle approcha doucement le visage du sien et posa les lèvres sur les siennes, oublieuse du regard des autres. Ryo resserra son étreinte sur elle et laissa descendre ses mains sur le haut de ses fesses. Il sentait le désir flamber dans ses veines et avait de plus en plus de mal à le contrôler.  

 

La musique se terminant, ils se séparèrent et se dirigèrent vers Hana et Sara. Ils se mirent à discuter tous les quatre. Quand il sentit la tête de Kaori se poser sur son épaule, Ryo regarda l’horloge et s’aperçut qu’il était minuit passé. Il ne travaillait pas avant le lendemain soir mais Kaori faisait la réouverture du café avec Miki à neuf heures.  

 

- Viens, on va y aller. Tu bosses demain matin., lui dit-il.  

 

Elle acquiesça et le suivit pour saluer tout ce petit monde. Isabel les raccompagna jusqu’à leur voiture avant de les étreindre tous les deux pour leur dire au revoir. Kaori retira l’écharpe, la replia et la lui tendit.  

 

- Tu me la rendras une prochaine fois, ma chérie. Garde-la. La nuit est froide., lui dit-elle, la remettant autour de ses épaules.  

- Merci, Isabel., murmura Kaori.  

 

Ils montèrent en voiture et démarrèrent. Ils n’échangèrent que peu de mots durant le trajet qui dura une heure. Ce silence, loin d’être inconfortable, leur permettait de faire le point sur une journée riche en évènements et émotions. Entendant un soupir à mi-chemin, Ryo se tourna et vit que Kaori s’était même endormie, la tête reposant contre la vitre. Il garda une conduite souple pour ne pas la réveiller et termina la route seul avec ses pensées.  

 

Arrivés à l’immeuble, Ryo se tourna vers sa fiancée et lui caressa la joue, ce qui la réveilla. Ses yeux papillonnèrent quelques fois avant de s’ouvrir complètement et elle s’étira doucement.  

 

- J’ai dormi combien de temps ?, lui demanda-t-elle.  

- La moitié du trajet., répondit-il.  

- Allez, viens, il est temps d’aller te coucher.  

 

Ils montèrent tous deux silencieusement les escaliers et s’arrêtèrent devant la porte de l’appartement des filles. Légèrement inquiet, Ryo jeta un œil vers l’étage supérieur avant de se tourner de nouveau vers sa compagne.  

 

- Bonne nuit, Sugar., murmura-t-il.  

- Bonne nuit, Ryo, et merci pour cette journée., répondit-elle à voix basse.  

- Merci à toi. Ca aurait pu être bien plus pénible., lui avoua-t-il.  

 

Il l’enlaça et posa les lèvres sur les siennes. Ce qu’il voulait être un baiser sage se transforma en baiser passionné rapidement et ils se séparèrent, pantelants. Ils restèrent un moment front contre front, plongés dans le regard l’un de l’autre, incapables de s’éloigner.  

 

- On va vraiment se marier, Ryo ?, murmura Kaori, ayant encore du mal à croire à cela.  

- Oui. Vraiment. Mais si tu veux changer d’avis, dis-le moi., lui offrit-il bien que cette simple idée lui fit horreur.  

- Je ne vais pas changer d’avis. Mais toi ? Tu es vraiment prêt ?, l’interrogea-t-elle.  

- Aujourd’hui peut-être pas mais je sais que je le serai et ça me suffit., répondit-il honnêtement.  

- Allez, il faut vraiment que tu dormes., dit-il, déposant un baiser sur son front.  

 

A contre-coeur, il la lâcha et s’éloigna, grimpant les premières marches qui menaient au cinquième.  

 

- Dors avec moi., entendit-il soudain.  

 

Il s’arrêta et se retourna, la scrutant pour être sûr d’avoir bien entendu.  

 

- Je ne te propose pas l’extra mais j’aimerais… enfin… j’ai envie de dormir avec toi cette nuit., lui dit-elle.  

- Mais Miki…  

- Elle va se lever aux aurores, moi vers sept heures. A huit heures grand max, on sera parties. Tu seras seul dans l’appartement et pour ce qui est d’en haut, tu n’auras qu’à dire que tu es resté dormir chez ta mère ou que tu t’es arrêté en chemin., proposa-t-elle sans vouloir penser aux implications de sa dernière assertion et au sentiment de jalousie qui naissait.  

 

Ryo redescendit les quelques marches et se mit face à elle.  

 

- Tu es sûre ?, la questionna-t-il.  

- Tu ne me forcerais jamais à faire quelque chose contre mon gré…  

- Sauf te fiancer., la taquina-t-il.  

- Qui t’a dit que je ne le voulais pas ?, répliqua-t-elle, un sourcil levé.  

 

Il l’enlaça, amenant sa tête contre lui.  

 

- Je ne te forcerai jamais à rien. Tu peux avoir confiance.  

- Je le sais. Alors ?, lui demanda-t-elle, nerveuse.  

- C’est d’accord. C’est déplacé si je t’annonce que c’est bien la première fois qu’une fille m’invite dans son lit pour dormir ?  

 

Au regard noir qu’elle lui lança, il frissonna.  

 

- Ok, très déplacé alors je ne dirai rien si ce n’est : allons dormir., lui proposa-t-il.  

 

Elle lui sourit et ils pénétrèrent silencieusement dans l’appartement, se faufilant jusqu’à la chambre de la jeune femme.  

 

- Je suppose que tu n’as pas de tee-shirt XXL ou pour homme dans ta garde robe ?, demanda Ryo.  

- Non, pas vraiment., dit-elle en rougissant.  

 

Elle comprenait les implications de sa question.  

 

- Tu ne vas pas me sauter dessus, ma Kaori chérie ?, susurra-t-il alors qu’il s’allongeait uniquement vêtu d’un caleçon.  

 

Kaori déglutit en voyant ses pectoraux finement dessinés, les muscles de ses abdominaux, ses biceps harmonieusement développés. Elle arrêta son inspection au niveau de la taille, consciente qu’il la voyait faire et que ça ne le gênait pas plus que cela. Nerveuse, elle s’allongea dans le lit dès qu’elle fut en pyjama et lui tourna le dos.  

 

- Bien sûr que non ! Je sais me contenir !, maugréa-t-elle, le faisant sourire.  

 

Elle n’aurait pas dû lui proposer cela. Elle en avait eu envie. Après une journée comme celle-là, il ne lui aurait même pas fallu beaucoup plus pour franchir le cap et se donner à lui mais elle n’était pas encore tout à fait prête et dormir ensemble lui avait paru un bon compromis.  

 

- J’ai envie de te tenir, Kaori. Je peux ?, lui demanda-t-il, une main posée sur sa taille.  

- Oui., souffla-t-elle.  

 

Elle sentit son corps se coller au sien et sa main glisser sur son ventre. Elle ferma les yeux un moment, apprivoisant le flot de sensations qui naquit au fond d’elle, mélange de nervosité et bien-être et de beaucoup d’autres choses encore.  

 

- Détends-toi. Profite juste du moment., lui conseilla-t-il posément.  

 

De posé, il n’en avait que l’apparence car, à l’intérieur, c’était un véritable volcan prêt à rentrer en éruption, sans mauvais jeu de mot. Il ne savait comment juguler le flot volumineux de signaux que lui envoyait son corps. Il tenait Kaori dans ses bras. Il allait passer la nuit avec elle en tout bien tout honneur, une première pour lui. Malgré tout, il ne se sentait pas frustré mais il ressentait un profond bien-être bercé dans un sentiment plus global. Il s’endormit sur une pensée qui ne l’avait jamais habité : il était à sa place… enfin.  

 

Sentant le souffle apaisé de son fiancé sur son épaule, Kaori se détendit un peu et se laissa bercer par le rythme régulier de sa respiration, parvenant enfin à trouver le sommeil, un sourire aux lèvres, se sentant protégée, aimée.  

 

Tous les deux profondément endormis, ils n’entendirent pas la porte s’ouvrir en plein milieu de la nuit, laissant apparaître un homme blond en caleçon. Passé le premier moment de surprise et avisant la manche de pyjama de la jeune femme collée au bras de l’homme, il se retira sur la pointe des pieds, sans déclencher un seul piège. Ne prenant même pas la peine de repartir par où il était venu, Mick ressortit par la porte d’entrée, la refermant doucement avant de monter. Ainsi Ryo et Kaori… Ils avaient bien caché leur jeu. Il attendrait de voir un peu ce qui se passerait. En attendant, rien ne l’empêchait de jouer un peu.  

 

- Où t’étais encore une fois passé, Mick ?, tonna la voix de Falcon.  

- Moi ?… Tu vas rire… J’ai… J’ai cru entendre quelqu’un entrer dans la maison. Alors, tu me connais ? N’écoutant que mon courage et ma bravoure, je me suis précipité pour aller au secours des filles, en me jetant au devant du danger., annonça-t-il, bombant le torse.  

- Et alors, qu’y avait-il ?, demanda le géant.  

- Ben rien. Mais si ça peut te rassurer, les filles dormaient profondément. Miki portait d’ailleurs une jolie nuisette en satin beige. Le décolleté manquait juste un peu de prof…, commença-t-il.  

 

Il termina sa phrase encastré dans un mur, d’où ressortait son caleçon blanc à petits coeurs rouges et ses pieds qui gesticulaient dans tous les sens alors qu’il essayait de se dégager.  

 

- Je préfère les massues de Kaori…, lâcha-t-il, enfin libéré de sa prison de plâtre.  

 

Falcon s’immobilisa sur le seuil de sa chambre, un sourcil levé, avant d’y rentrer en secouant la tête, consterné. Que ne fallait-il pas entendre ?… 

 


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