Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 01-05-20

Ultimo aggiornamento: 17-06-20

 

Commenti: 35 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Capitolo 47 :: Chapitre 47

Pubblicato: 16-06-20 - Ultimo aggiornamento: 16-06-20

Commenti: Bonjour, voici l'avant-dernier chapitre de cette histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 47  

 

Habillés sur leur trente-et-un, Kaori et Ryo pénétrèrent dans l’enceinte du musée par une froide soirée de novembre. Déposant leurs manteaux aux vestiaires improvisés à l’entrée, ils observèrent la foule déjà nombreuse et repérèrent Isabel et Mitsuhide qui leur firent signe.  

 

- Tu es radieuse, ma chérie., la complimenta son père, la fierté faisant pétiller ses yeux.  

- Merci papa. Vous êtes très élégants tous les deux., leur retourna-t-elle le compliment.  

- On ne pouvait que l’être quand notre fille va être récompensée pour son merveilleux travail., répondit Isabel.  

 

Comme à chaque fois qu’elle l’appelait ainsi, Kaori jeta un regard empli d’appréhension à Sara et Hana, craignant qu’elles ne furent vexées mais elles lui sourirent chaleureusement.  

 

- Merci, Isabel., fit-elle en rougissant.  

 

Sa belle-mère lui avait déjà dit qu’elle pouvait l’appeler maman si elle le voulait comme Ryo le faisait mais elle n’y arrivait pas. Ce n’était pas un mot auquel elle avait été habituée et elle ne se sentait pas à l’aise avec.  

 

- Kaori, tu es arrivée., s’exclama Toya, approchant d’eux.  

 

Il l’embrassa et salua Ryo qui fit rapidement les présentations.  

 

- Si vous voulez bien venir, j’ai du monde à te présenter. Ca va ? Tu n’es pas trop fatiguée ?, s’inquiéta le conservateur.  

- Juste mal au dos, pour le reste, ça va., le rassura-t-elle, sentant le bras de Ryo passer autour de sa taille pour la soutenir.  

- Je suis désolé. Je voulais faire ça en janvier quand le bébé aurait été né mais les mécènes ont insisté pour le faire avant la fin d’année. Je n’avais plus que cette date., s’excusa-t-il.  

- Autre chose, Reika est là., les informa-t-il, redoutant leur réaction.  

 

Il vit Kaori se tendre légèrement et Ryo s’assombrir en serrant les mâchoires.  

 

- Ecoutez, elle va se tenir éloignée de vous si vous le souhaitez mais il faudra qu’on compose tous les quatre. Takuya est mon fils. Je l’ai reconnu il y a un mois et nous nous marierons l’année prochaine. Je lui avais proposé de l’épouser de suite mais elle veut qu’on prenne le temps de se connaître et d’être sûrs de nous., leur apprit-il.  

- Je suis contente pour vous trois., affirma Kaori, qui s’était reprise.  

 

Elle regarda son mari d’un air interrogateur et il détourna les yeux, gêné.  

 

- J’ai encore besoin de temps pour accepter., dit-il, les dents serrés.  

- Je comprends., répondit-elle, posant sa main sur la sienne sur sa hanche.  

- Moi aussi., lui assura Toya.  

- Tu viens. Je vais te présenter quelques personnes., fit-il en les guidant à travers la foule.  

- Messieurs, Mesdames, voici l’un de nos jeunes talents mis en avant ce soir, Kaori Makimura-Saeba. Elle est l’élève de Maître Yamamoto que vous connaissez tous., la présenta-t-il à un groupe d’une dizaine de personnes.  

- Kaori, je ne te présente pas Monsieur le Préfet de Police Nogami et son épouse que tu connais déjà. Et voilà…  

 

Il lui présenta le maire et son adjoint, le conservateur d’un autre musée et un riche collectionneur d’art. La jeune femme répondit poliment à leurs questions avec un sourire aux lèvres dont elle seule avait le secret et qui en enchanta plus d’un. La conversation dura une dizaine de minutes jusqu’à ce que Toya, maître de soirée, invita tout ce petit monde à passer dans la salle adjacente. Il avait eu l’idée de promouvoir les jeunes artistes peintres, sculpteur et dessinateurs à travers un concours. Il ne s’était pas caché qu’il l’avait fait en pensant à Kaori au moment où ils sortaient ensemble. C’était pour lui une façon de mettre en avant son travail et de la propulser sur la scène artistique. Il avait poursuivi son objectif même après leur rupture et espérait bien qu’aujourd’hui, elle récolterait les fruits de son travail.  

 

Chaque œuvre présentée avait été soigneusement examinée par un jury qui décernerait un prix pour chaque catégorie. Cela fait, une vente était planifiée rassemblant plusieurs objets de chaque artiste, les œuvres primées feraient elles l’objet d’une vente aux enchères.  

 

Tout le monde alla prendre place comme indiqué, Kaori et Ryo se retrouvant à côté de leurs parents et de ses sœurs avec deux chaises vides à leurs côtés.  

 

- Tu sais quand Hide et Saeko vont arriver ?, demanda la jeune femme à son père.  

- Ils ont eu un souci avec Aiko. Ils vont avoir un peu de retard., l’informa-t-il.  

 

Elle n’eut pas l’occasion d’en savoir plus, Toya commençant son discours. Serrant la main de Ryo, elle réprima un grognement de douleur.  

 

- Ca va ?, s’inquiéta-t-il.  

- Contraction, ça va passer., lui dit-elle, sentant la douleur repartir.  

 

Le tout étant rentré dans l’ordre, elle se concentra de nouveau sur le discours de son ami qui présentait les différents artistes, les invitant à le rejoindre au fur et à mesure. Elle savait qu’elle serait appelée en dernière, ce qui lui éviterait de devoir rester debout trop longtemps. Elle applaudit donc lorsque celui qui la précédait s’avança sur scène mais fut coupée dans son élan par une nouvelle contraction. Elle posa les mains sur ses genoux et prit une profonde inspiration qu’elle relâcha lentement.  

 

- Kaori ?, entendit-elle à ses côtés alors que Toya l’appelait en même temps.  

- Encore une contraction., souffla-t-elle, mal à l’aise, à Ryo.  

 

Voyant qu’on l’attendait, elle se leva et eut soudain l’impression de se faire pipi dessus. Elle baissa les yeux avec désillusion et un peu d’appréhension.  

 

- Kaori ?, l’appela de nouveau son ami, levant un sourcil curieux vers elle.  

- Je viens de perdre les eaux., annonça-t-elle dans un bruit de pétarade.  

 

Elle regarda bêtement autour d’elle quand elle entendit :  

 

- Que personne ne bouge ! Tout le monde à terre !  

- C’est une plaisanterie., lâcha-t-elle.  

 

Elle sentit la main de Ryo prendre la sienne et l’attirer vers le sol, un peu plus loin que la flaque.  

 

- Reste calme., lui murmura-t-il, se mettant face à elle et lui caressant le dos.  

- Que je reste calme ? Je vais accoucher et on est pris dans… dans quoi d’ailleurs ? Un hold-up ? Une prise d’otages ?, se fâcha-t-elle.  

- Je ne sais pas mais reste calme et pense juste au bébé., lui redit-il.  

- Face contre terre !, hurla l’un des malfrats, pointant sa mitraillette dans le dos de la jeune femme.  

- Je ne peux pas : je suis enceinte., bredouilla-t-elle, anxieuse.  

- Eh les gars ! On a une femme enceinte ici !, fit-il apparemment très content.  

- Ma femme va accoucher. Libérez-la, s’il vous plaît., leur demanda Ryo.  

- Non, elle reste avec nous., lui apprit l’homme cagoulé.  

 

Il les laissa et continua son tour, regroupant les otages et vérifiant les alentours.  

 

- Bébé va naître en retard plutôt qu’en avance… J’vais t’en coller une sur le coin du nez, Ryo., maugréa Kaori.  

- Faut savoir ce que tu veux, Sugar. Tu ne veux pas qu’il naisse un peu avant ni après. Tu ne veux pas accoucher ?, lui lança-t-il, ne se départissant pas de sa légèreté pour ne pas ajouter à son stress.  

- Je veux juste un accouchement normal. Nous deux à l’hôpital, une péridurale et un médecin ou une sage-femme., lui dit-elle juste avant de serrer ses doigts en prenant de profondes inspirations.  

- Continue, Kao. Tu te débrouilles bien., l’encouragea-t-il.  

- Bon, Messieurs, dames, nous allons passer parmi vous et récupérer bijoux et portefeuilles. N’omettez rien., fit l’un des malfrats.  

- Silence !, cria-t-il quand des murmures de protestation se firent entendre.  

 

Ils commencèrent à passer à travers la foule, des sacs béants entre les mains. Ryo jeta un œil vers ses sœurs terrifiées et leur fit un sourire rassurant. Il trouva ensuite sa mère non loin qui ne semblait pas plus paniquée que cela mais Mitsuhide n’était nul part en vue. Revenant sur Isabel, elle lui fit un clin d’oeil et Ryo fronça les sourcils mais oublia cela quand il sentit de nouveau la pression sur ses doigts. Il regarda discrètement sa montre et s’inquiéta.  

 

- Les contractions s’enchaînent vite, Kaori. Tu en as eu cette après-midi ?, s’inquiéta-t-il.  

- Non. J’avais… juste… mal… au dos., souffla-t-elle, se retenant de crier sous le coup de la douleur.  

- Tu devais déjà être en travail. Tu sens le bébé descendre ?, lui demanda-t-il.  

- Je le sens bas., murmura-t-elle, soufflant après la fin de la contraction.  

- La ferme vous deux !, leur enjoignit l’un des malfrats.  

- La ferme toi-même connard !, cria Kaori alors qu’une nouvelle contraction arrivait.  

 

L’homme furieux pointa le canon de son fusil vers elle mais, contre toute attente, elle l’agrippa, le pressant tellement fort qu’elle l’écrasa, le rendant inutilisable. Quand elle le relâcha, il releva l’arme et la regarda, les yeux écarquillés. Profitant de son inattention et voyant ses comparses le dos tourné, Ryo se leva et rabattit l’arme sur son nez, le sonnant. Il s’effondra par terre et le pompier acheva de le mettre KO. Il vit alors son beau-père apparaître derrière un pilier en lui faisant signe et, se rejoignant à mi-chemin, il emmena le méchant loin des regards.  

 

- Ryo ?, s’inquiéta Kaori.  

- Je suis là, Sugar. Tu es forte et courageuse, ma belle. Continue comme ça., l’encouragea-t-il.  

 

A partir de là, Ryo suivit les déplacements furtifs de son beau-père à travers la salle. Il était impressionné par son agilité malgré l’âge et quinze ans de réclusion.  

 

- Ryo., l’appela-t-elle.  

- Oui, Sugar., répondit-il en lui souriant.  

- Tu ne me toucheras plus jamais., le prévint-elle, le regard noir avant d’afficher une grimace de douleur.  

- Respire doucement. C’est bien. Ca valait la peine d’aller aux cours de préparation, non ?, lui dit-il.  

- Oui., souffla-t-elle, reprenant une profonde inspiration.  

 

Il sortit un mouchoir de sa poche et épongea son front qui se couvrait de sueur. Le rangeant, il entrevit son beau-père qui lui fit un signe.  

 

- A la prochaine, tu as le droit de crier, Kaori., lui dit-il.  

- Non, je ne veux pas., objecta-t-elle.  

- Fais-le. Papa est entrain de nous ménager une sortie mais il a besoin de notre aide, bébé., lui murmura son mari à l’oreille.  

- D’accord., soupira-t-elle.  

- Et tu verras, c’est toi qui reviendras chercher mon corps d’Apollon., la taquina-t-il.  

- Dans tes rêves. Oh. Argh !, se mit-elle à crier, les yeux fermés.  

 

Tous les visages se tournèrent vers eux et Ryo vit son beau-père attraper l’un des hommes par derrière et le neutraliser avant de lui faire signe de recommencer.  

 

- Continue à crier à la prochaine, Kaori., lui demanda-t-il à nouveau.  

- Ca fait mal, Ryo., lui dit-elle, la gorge serrée.  

- Je sais, Sugar. Mais si on travaille bien tous les trois, on sera bientôt dehors et en route pour l’hôpital, d’accord ?, lui répondit-il à voix basse.  

 

Elle acquiesça et lui sourit un peu quand il caressa sa joue. La contraction suivante arriva rapidement et elle hurla de nouveau. L’un des hommes fut à nouveau neutralisé incognito et un autre approcha, fusil au poing, le dernier restant en arrière.  

 

- Putain, tu vas la fermer ! Tu nous casses les oreilles !, lui enjoignit l’homme.  

- Vous, vous foutez en l’air le plus beau jour de ma vie alors ta gueule, du con !, répondit-elle, excédée.  

- Elle se prend pour qui elle ? Tu vas voir ce qu’il en coûte de me parler ainsi, connasse !, lui hurla-t-il, pointant son fusil vers elle.  

 

Sentant une nouvelle contraction arriver, Kaori compta sur la puissance de la douleur pour réitérer son exploit précédent. Non seulement elle écrasa le canon du fusil mais attira l’homme avec qui vint s’écraser sur le poing de Ryo alors que le dernier homme était neutralisé par Mitsuhide. Confiant les armes au Préfet de Police et au maire, le père de Kaori se précipita vers elle, inquiet, bientôt rejoint par sa femme et les sœurs de Ryo.  

 

- Il faut la relever pour l’emmener à l’hôpital., lui apprit Ryo.  

 

Les deux hommes la prirent par les bras mais elle les arrêta.  

 

- Non, c’est trop tard., souffla-t-elle.  

- Il est là.  

 

Elle le sentait descendre en elle et l’envie de pousser monta irrésistiblement. Quelques instants après, Toya arriva.  

 

- Ca va ?, s’inquiéta-t-il.  

- Non, elle va accoucher. Appelle les pompiers qu’ils amènent le nécessaire et soient prêts à l’évacuer si ça tourne mal., lui demanda Ryo, gardant son calme.  

- Toya, tu peux faire évacuer la salle, s’il te plaît ?, ajouta-t-il.  

 

La salle se vida rapidement, quelques curieux traînant un peu des pieds, et seuls restèrent les membres de la famille. Deux minutes plus tard, la porte se rouvrit et Reika entra, les mains chargées.  

 

- Je vous ai ramenés tout ce que j’ai pu en serviettes papiers, du gel hydroalcoolique et bouteilles d’eau. Dites-moi s’il vous faut autre chose. Je reste derrière la porte., leur apprit-elle avant de repartir.  

 

- Reika… merci., fit Ryo, surpris.  

 

Elle acquiesça et ressortit.  

 

- Sara, Hana, vous voulez bien m’aider ? Si j’ai besoin de quelque chose, vous me le donnez ou allez le demander. Mitsu, maman, vous soutenez, Kaori. Faites attention, elle a de la poigne., les avertit-il, faisant un clin d’oeil à sa femme.  

 

Celle-ci lui sourit légèrement.  

 

- Je vais devoir regarder, Kaori, et voir où en est le bébé., lui dit-il.  

- Rien que je n’ai fait avant toi., plaisanta-t-elle, sentant une contraction revenir.  

- Respire, on attend la fin de la contraction.  

 

Il releva la jupe et retira sa culotte. Quand elle lui annonça la fin de la contraction, il glissa les doigts dans son intimité pour l’examiner.  

 

- Tu devais être déjà bien avancée. Le col est totalement dilaté et effacé et le bébé bien engagé., lui apprit-il.  

- Hana va demander à Toya où en sont les secours et Sara va demander à Reika un ciseau et du fil, des pinces, tout ce qu’elle pourra trouver pour ligaturer le cordon., leur demanda-t-il.  

- Ryo…, murmura Kaori, inquiète.  

- Ce n’est plus qu’une question de minutes., lui confirma-t-il.  

- Tout va bien se passer, ma chérie. Tu verras, tu oublieras la douleur quand le bébé sera là., la rassura Isabel, un sourire aux lèvres.  

- Tu es courageuse, Kaori. Allez, serre ma main et sors-nous ce bébé qu’on puisse enfin le rencontrer et aller lui chercher ses cadeaux de noël., l’encouragea son père.  

- Ca revient., les prévint-elle.  

- Allez, on sort la tête., lui ordonna Ryo.  

 

Elle prit une profonde inspiration et poussa de toutes ses forces, sentant les mains de son père et de sa belle-mère la soutenir dans son dos et autour de ses doigts. Ryo l’encourageait à tenir encore et toujours et la stoppa net au moment même où elle sentait la tension diminuer au niveau de son intimité.  

 

- Tu ne pousses pas avant que je te le dise., lui demanda-t-il, passant un doigt pour vérifier si le cordon était autour du cou.  

- Il a plein de cheveux, Kaori. Des beaux cheveux noirs., lui apprit son mari, légèrement ému.  

- C’est vrai ?, répondit-elle, les larmes aux yeux.  

- Repose-toi un peu, Kaori. Tu veux un peu d’eau ?, lui proposa Isabel.  

 

Elle acquiesça et avala juste une gorgée avant de sentir un linge humide éponger son front. Au même moment, Hana revint, bientôt suivie par sa sœur qui posa deux paires de ciseaux et du fil sur des serviettes posées par terre.  

 

- Deux paires de ciseaux ?, s’étonna Ryo.  

- Juste au cas où…, répondit sa sœur, lui tirant un sourire  

- Désinfecte les ciseaux avec le gel et coupe quatre morceaux de fils d’une dizaine de centimètres et tu les désinfectes aussi.  

- Quatre fils ?, s’étonna Sara.  

- Juste au cas où…, lui répondit-il avec un clin d’oeil.  

- Désinfecte-toi les mains d’abord. Hana ?, lui demanda Ryo.  

- Les secours seront là dans cinq minutes., lui apprit-elle.  

- Demanda à Toya s’ils ont une couverture de survie sinon va chercher ma veste à l’entrée. Le bébé sera là avant. Tu peux pousser, Kaori. Le cordon n’est pas autour de son cou., lui dit-il.  

- La prochaine, c’est pour l’épaule et après il sera dehors. Tu es prête à rencontrer ton bébé ?, l’interrogea-t-il avec un sourire aux lèvres.  

- Oui., répondit-elle, anxieuse et impatiente à la fois.  

 

La contraction ne se fit pas attendre et, au bout d’une dizaine de secondes, un cri résonna dans la pièce. Ryo observa son bébé deux secondes avant de le donner à sa femme.  

 

- C’est un garçon., lui apprit-il, la voix étranglée.  

 

Kaori referma les bras dessus et son père s’empressa d’enlever sa veste pour les couvrir, Hana n’ayant pas eu le temps de revenir. Ryo s’essuya les mains, légèrement tremblantes, et les désinfecta de nouveau. Il attrapa l’un des fils que sa sœur avait coupé et le noua serré autour du cordon. Il en fit de même avec le deuxième à quelques centimètres d’écart puis coupa le cordon. Il fut surpris par la résistance de la chose mais en vint à bout et reposa le ciseau en soufflant un bon coup pour calmer son cœur qui battait la chamade.  

 

- Ca va, frangin ?, lui demanda Sara, posant une main sur son épaule.  

 

La gorge nouée, il la regarda, l’émotion visible dans ses yeux, et acquiesça. Se demandant comment il tiendrait debout alors qu’il se sentait si fébrile, il se leva et alla voir sa femme et leur bébé alors que leurs parents s’écartaient pour lui faire de la place. Voyant Kaori couverte de chair de poule, il l’attrapa doucement en dessous des bras et la souleva pour la faire reposer contre lui alors que ses mains se joignaient sous leur bébé pour garder la veste bien en place.  

 

- J’ai une couverture. Les secours sont juste derrière., les informa Hana, dépliant rapidement la protection au-dessus d’eux.  

- Alors ?, demanda-t-elle.  

- C’est un garçon., l’informa Isabel, voyant les deux jeunes parents complètement pris dans la contemplation de leur nouveau-né.  

- Je peux le voir ?, s’empressa-t-elle de demander.  

- Non. Laissons-leur un peu d’intimité., enjoignit-elle à ses filles en s’éloignant.  

- Il te ressemble, Ryo., murmura Kaori, traçant la ligne de la bouche du bébé qui dormait dans leurs bras.  

- Il est beau comme son père. Tu en as de la chance., se vanta-t-il faussement.  

 

Ils se sourirent et s’embrassèrent amoureusement alors que les pompiers arrivaient dans la salle.  

 

- Tu pourras encore me toucher. Pour un résultat comme celui-là, ça vaut le coup de souffrir quelques heures., murmura-t-elle.  

- Je t’avais dit que tu ne pourrais pas te passer de mon corps d’Apollon., la taquina-t-il.  

- Idiot., murmura-t-elle en riant.  

- Ton idiot qui t’aime.  

- Moi aussi je t’aime., répondit-elle.  

- Alors les amoureux, Madame avait eu le droit de jouer à Docteur Quinn et Monsieur a décidé de faire pareil ?, se moqua Kenji.  

- Pourquoi c’est toujours lui ? C’est un gag ou quoi ?, s’exclama Kaori.  

- Mais moi aussi je t’aime, ma Kaori chérie., répondit le pompier.  

 

Il se mit à ses pieds et saisit la jupe pour la remonter.  

 

- Tu fais quoi là ?, s’inquiéta Kaori.  

- Bébé est arrivé, je dois vérifier si la délivrance a eu lieu., lui indiqua-t-il.  

- Même pas en rêves !, fit-elle, serrant la jupe entre ses cuisses.  

- Oh allez… Comment tu as dit la dernière fois ? Ah oui « maintenant tu la fermes, tu vires ton slip et tu écartes les cuisses. ». Pour le slip, c’est fait donc…  

 

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’il vola à travers la pièce, propulsé par un puissant coup de pied dans la mâchoire.  

 

- Kaori…, grogna Ryo.  

- Quoi ? J’allais pas laisser ce pervers mater mon intimité tout de même ?, s’insurgea-t-elle.  

- Il est bien obligé. Ca fait partie de son boulot., lui expliqua Ryo.  

- Eh ben la prochaine fois, il réfléchira à ce qu’il dit. Il n’est pas enceinte, lui !, répliqua-t-elle.  

 

Kenji revint, se frottant la mâchoire. Kaori lui adressa un regard noir mais remonta sa jupe.  

 

- Fais ton boulot mais je me passe de tes blagues vaseuses., le prévint-elle.  

 

Sans plus un mot, lui lançant des regards méfiants, le pompier finit son examen, ramassa le placenta qui avait été expulsé entre temps puis fit amener un brancard.  

 

- Alors, garçon ou fille ?, demanda-t-il à Ryo pendant que Kaori était installée.  

- Un garçon. Je n’aurais jamais cru mettre au monde mon propre enfant., avoua le jeune père.  

- Double félicitations, Ryo. Je devrais même dire triple, Sergent Saeba., lui apprit son chef.  

- J’ai réussi les examens ?, souffla le jeune sergent incrédule.  

- Oui, haut la main. Tu auras même le droit de choisir ton affectation et, si tu décidais de rester parmi nous, je serai honoré de continuer à bosser avec toi., lui affirma son ami.  

- Avec plaisir, Kenji., fit Ryo, lui faisant une franche accolade.  

- Allez, rejoins vite ta famille. On va vous emmener à l’hôpital.  

 

Le brancard fut transporté hors de la pièce et dut traverser la foule encore amassée là, attendant de faire leurs dépositions aux policiers dispersés parmi eux.  

 

- On va à l’hôpital., fit Ryo à sa famille.  

- On vous rejoindra dès qu’on aura fini ici., affirma Mitsuhide.  

- Vue l’heure, les visites ne seront plus autorisées. Demain matin. Vous êtes les bienvenus à la maison. Demandez la clef à Mick., leur proposa Ryo.  

- Ryo a raison, chéri. Et ils ont bien le droit de profiter de leur bébé un peu seuls, non ?, intervint Isabel.  

 

Le couple sortit du musée et, alors que Kaori était installée dans le véhicule, Ryo fut interpelé par Hide.  

 

- Elle va bien ?, s’inquiéta-t-il.  

- Elle a accouché d’un petit garçon. Tout va bien. Vous étiez en retard., fit remarquer Ryo, moqueur.  

- Aiko… On est arrivés au moment où ils entraient dans le musée. On a pu neutraliser les deux chauffeurs., expliqua Hide, désignant Saeko plus loin.  

- J’en connais un qui a dû apprécier son arrestation., pipa le jeune père, voyant sa belle-sœur en tenue de soirée très sexy.  

- T’es marié et père de famille, Ryo !, gronda Maki.  

- Ca n’empêche pas d’apprécier la beauté féminine. Dis-moi qu’elle ne te fait pas bander., le taquina le pompier, faisant rougir son ami.  

- Dépêche-toi ou ils vont partir sans toi., le prévint Hideyuki, le regard noir.  

 

Ryo vit en effet que Kenji fermait les portes et courut les rejoindre. Il grimpa et s’installa juste à côté de sa femme et de son fils.  

 

- On reste sur le même prénom ?, lui demanda Kaori.  

- Il me plaît. Qu’en penses-tu ?  

- Je l’adore., approuva-t-elle, visiblement fatiguée.  

- Alors bienvenue dans la famille, Kei Saeba., murmura Ryo, caressant la joue de son fils. 

 


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