Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 01-05-20

Ultimo aggiornamento: 17-06-20

 

Commenti: 35 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Capitolo 7 :: Chapitre 7

Pubblicato: 07-05-20 - Ultimo aggiornamento: 07-05-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 7  

 

- Il faut que tu viennes avec moi, Kaori. Maintenant., lui imposa Miki.  

 

Sans attendre sa réponse, la rouquine fut entraînée dans une cavalcade infernale, dévalant les escaliers à toute vitesse, craignant à chaque instant de rater une marche et de se rompre le cou. Elle ne sut pourquoi quand elle déboucha dans la rue, elle se mit à entendre la chevauchée de Walkyries alors que Miki l’emmenait à un train d’enfer à travers les rues, la tenant par la main, s’excusant quand elles bousculaient quelqu’un. Kaori aurait pu râler mais Miki semblait tellement excitée qu’elle ne le fit pas. C’était la première fois qu’elle la voyait sourire depuis l’incendie du café et surtout depuis qu’elle avait su que l’immeuble serait détruit.  

 

Soudain, Miki s’arrêta et Kaori lui rentra dedans par inadvertance. Essoufflée, elle s’écarta et observa son amie qui regardait droit devant elle de l’autre côté de la rue. Elle tourna alors la tête et, suivant son regard, vit une maison tout à fait atypique, ressemblant plus à un chalet, droit devant elle, un panneau marqué « à vendre » collé sur la vitre.  

 

- C’est ça que tu voulais me montrer ?, demanda Kaori.  

- Oui, le nouveau Cat’s., répondit-elle rêveuse.  

- Tu l’as acheté ?, s’étonna sa serveuse.  

- Non, pas encore. Je voulais d’abord ton avis. Regarde, il est grand et bien mieux situé que le local précédent, plus proche du centre commercial, du centre ville…, lui vendit-elle.  

- Il a l’air bien en effet. Appelle pour faire une visite., l’encouragea son amie.  

- Tu crois, Kaori ?  

- Oui, vas-y.  

 

Elles traversèrent la rue et appelèrent le numéro inscrit sur la pancarte. Par chance, elles obtinrent un rendez-vous un quart d’heure plus tard. Patientant, elles firent le tour du bâtiment et revinrent attendre devant la devanture. Miki trépignait littéralement d’impatience, ce qui fit sourire sa colocataire, et, lorsque le promoteur arriva enfin, elle se retint de justesse de lui sauter dessus.  

 

- N’aie pas l’air aussi intéressée, Miki., lui souffla Kaori, prudente.  

- Bonjour, Mesdemoiselles. J’espère que vous ne m’en voudrez pas mais j’ai eu un autre appel entre deux et un autre acheteur potentiel arrive., les informa-t-il, tempérant leurs espoirs.  

 

Deux minutes plus tard, Kaori vit les cheveux du promoteur se dresser sur sa tête alors que l’ombre se faisait sur elles. Se retournant, elle se retint de hurler face au géant patibulaire qui venait d’arriver.  

 

- Falcon ?, lâcha Miki.  

- Miki mais qu’est-ce que tu fais là ?, demanda-t-il, apparemment indifférent.  

- Je suis venue visiter avec mon amie Kaori ce bâtiment pour en faire un café., lui apprit-elle, croisant les bras et fronçant les sourcils.  

- Bonjour, Monsieur Falcon., bredouilla Kaori, un peu impressionnée par la carrure de l’homme.  

- Pas de Monsieur avec moi, petite., la reprit-il d’une voix bourrue.  

 

De tout autre, Kaori se serait fâchée mais cet homme avait un je-ne-sais-quoi qui le lui rendit sympathique.  

 

- Que fais-tu ici, Falcon ?  

- Je me cherche une maison., répondit-il.  

- Que ferais-tu d’une maison pareille pour toi tout seul ? C’est beaucoup trop grand !, répliqua-t-elle.  

- Peut-être qu’il est marié…, pipa Kaori, surprise de l’attitude de son amie.  

- Marié… Tu es marié ? Comment as-tu pu me faire ça, Falcon ! Tu n’avais pas le droit !, hurla Miki, se jetant sur lui et lui tambourinant la poitrine de ses poings.  

 

Kaori s’en voulut de sa répartie et tenta d’intervenir mais Miki ne semblait plus l’entendre. Finalement, Falcon, qui n’avait pas bougé d’un pouce ni même grimacé sous les coups, la prit par les poings et l’écarta.  

 

- Je ne suis pas marié, Miki. On commence la visite ?, gronda-t-il.  

 

Le pauvre promoteur se demandait où il avait bien pu atterrir. Il les fit entrer, manquant de faire tomber ses clefs en ouvrant la porte, et commença la visite. La maison, ancien restaurant, était déjà équipée d’un comptoir et les tables en bois étaient encore présentes même si elles étaient fort abîmées comme les chaises et bancs. Toute la décoration était à revoir puisque les murs avaient souffert du manque d’entretien et leur couleur blanche avait viré au jaune. La cuisine était encore équipée mais nécessitait un bon coup de ménage, la couche de graisse et de poussière s’étant accumulée.  

 

- Cela fait longtemps que le restaurant a fermé ?, demanda Kaori.  

- Quatre ans maintenant pour insalubrité. Les anciens propriétaires étaient devenus âgés mais ne voulaient pas fermer. Aujourd’hui, il sont tous deux décédés et leurs enfants veulent vendre le bâtiment., expliqua le promoteur.  

 

Ils passèrent ensuite rapidement par la réserve, puis visitèrent les sous-sols, le salon situé à côté de la salle de restaurant avant de visiter l’étage.  

 

- Je pense qu’il ne devrait pas être très difficile de réhabiliter la partie professionnelle. En revanche, la partie habitation est totalement à refaire. Il y a beaucoup d’investissements à prévoir., leur indiqua-t-il.  

- Tu vois, ce n’est pas pour toi, Falcon., lui asséna Miki, vindicative.  

- Je sais me contenter de peu., répliqua-t-il.  

- J’achète., dirent-ils en même temps au promoteur immobilier.  

- C’est mon café, Falcon !, se mit à crier Miki.  

- Ma maison., répondit Falcon de sa grosse voix.  

 

Ils s’observèrent un long moment, la tension montant progressivement dans les lieux.  

 

- Tu vas encore une fois tout gâcher ! Tu n’as pas le droit !, cria-t-elle avant de s’enfuir en courant.  

 

Lorsque Kaori courut à la porte pour la suivre, elle ne vit plus aucune trace de son amie et préféra revenir dans le café pour essayer de négocier.  

 

- Je vais vous laisser visiter encore si vous le souhaitez. La porte de derrière se referme seule. Passez par là quand vous aurez fini., leur proposa le promoteur, désireux de s’en aller.  

- Attendez ! Que faut-il faire si on est intéressés ?, lui demanda Kaori.  

- Il faut remplir ce dossier., lui dit-il, lui donnant avant de s’enfuir.  

 

Dossier en main, la jeune fille resta un moment à regarder la porte avant de se tourner vers Falcon qui était toujours immobile fixant un point imaginaire.  

 

- Comment connaissez-vous Miki ?, lui demanda-t-elle.  

- Ca ne vous regarde pas., lui répondit-il sèchement.  

- Vous avez raison mais Miki est mon amie et je ne veux pas la laisser souffrir inutilement. Vous tenez tant que cela à cette maison ?, l’interrogea-t-elle.  

- Oui.  

- Vous n’êtes pas du genre causant, n’est-ce pas ?, s’amusa Kaori.  

 

Se préparant à cette confrontation, elle prit place sur un tabouret et observa les lieux. Elle voyait très bien Miki y faire son café, les clients rire et discuter autour d’une boisson chaude ou d’une glace…  

 

- Miki a perdu son café dans un incendie il y a deux semaines. Ca a été dur pour elle parce qu’elle y avait mis tout son cœur. Elle y a perdu également tout ce qu’elle avait. Il ne lui reste rien., commença Kaori.  

- Aujourd’hui, c’était la première fois que je la revoyais sourire depuis ce jour-là alors que d’habitude, j’aurais plutôt compté sur les doigts d’une main le nombre de fois où elle semblait triste.  

- C’est une personne joviale., admit le géant.  

- Elle est enthousiaste à l’idée de rouvrir le café. Je suis sûre qu’elle est prête à s’y atteler jour et nuit pour le faire le plus rapidement possible.  

- C’est tout elle., lâcha-t-il, un semblant de sourire pointant à ses lèvres.  

- Ne pourriez-vous pas trouver un arrangement ?, suggéra Kaori.  

- Vous pourriez peut-être partager le bâtiment. Ce serait assez facile, non ?, évoqua-t-elle.  

 

Falcon resta silencieux un moment puis tourna la tête vers elle pour la première fois de la conversation.  

 

- Miki a de la chance de vous avoir., dit-il d’un ton affectueux.  

 

Kaori baissa les yeux et rougit.  

 

- C’est mon amie. Je fais ce que j’estime juste et nécessaire., se justifia-t-elle.  

- La solution serait envisageable si j’avais un endroit où dormir mais je dois quitter mon appartement d’ici deux jours. Cette maison me convient…  

- Attendez ! Si ce n’est que cela, j’ai quelque chose à vous proposer., fit Kaori, sautant sur l’occasion.  

- Nous avons un appartement très grand. Miki et moi dormons dans la même chambre en attendant de finir la rénovation de la sienne mais il y en a deux autres. Vous pourriez venir habiter avec nous en attendant., lui proposa-t-elle.  

- Ainsi, vous pouvez prendre la maison à deux ou alors l’acheter et proposer à Miki de louer la partie restaurant. Et en attendant vous avez un toit sur la tête. S’il vous plaît…, l’implora-t-elle.  

- Vous invitez un homme à dormir chez vous ?, s’étonna le géant, brisant pour une fois son armure d’impassibilité.  

 

Kaori n’avait pas pensé à cela, à ce que ça pouvait représenter pour tout le monde alors qu’elle ne pensait pas à mal. Elle se sentit rougir jusqu’aux racines et se mit à gratter le sol de la pointe du pied.  

 

- En tout bien tout honneur. Je ne vous invite pas à dormir dans mon lit., bredouilla-t-elle.  

 

Là, ce fut Falcon qui vira au rouge carmin, la vapeur s’échappant de ses oreilles. Les deux s’observèrent et se sourirent, complices dans leur malaise.  

 

- Ecoutez, vous nous rendriez certainement service parce qu’on a deux pervers au dessus de chez nous qui tentent de nous rendre des visites nocturnes régulièrement. Peut-être que votre présence les dissuaderait de venir., supposa Kaori.  

- C’est comique, ça me fait penser à quelque chose., murmura le gérant.  

 

Elle sentait qu’il y avait eu quelque chose entre Miki et lui et peut-être que ça réveillerait son envie de la protéger et donc de concéder la partie restaurant…  

 

- D’accord. Je peux voir les lieux, d’abord ?, lui demanda-t-il.  

- Bien sûr.  

 

Comme préconisé par l’agent immobilier, ils sortirent par la porte arrière et se dirigèrent vers l’immeuble en silence. Kaori se demandait où était Miki et, si elle n’était pas à l’appartement, elle partirait à sa recherche juste après. Elle essayait d’arranger ses affaires avant tout.  

 

Arrivés sur place, elle guida Falcon jusqu’à l’appartement.  

 

- Ce n’est pas encore des plus confortables mais on avance jour après jour. C’est la façon dont nous payons le loyer., expliqua-t-elle.  

- Les deux chambres sont là. Choisis celle que tu veux si tu es intéressé. Miki a pris celle juste en face et moi, celle d’à côté., lui indiqua-t-elle.  

 

Elle le laissa momentanément, allant voir si son amie était dans sa chambre, ce qui n’était pas le cas. Revenant dans le séjour, elle trébucha sur une lame de parquet qu’elle devait réparer et, sans la dextérité de Falcon qui revenait à ce moment-là, elle se serait retrouvée étalée de tout son long. En lieu et place, elle se retrouva entourée de deux bras puissants, le nez collé contre le torse de son sauveur. Elle ne put empêcher le rouge de lui monter aux joues…  

 

- Je dérange peut-être ?, entendirent-ils derrière eux.  

 

Ils se séparèrent vivement et Kaori vit Ryo dans l’encadrement de la porte, visiblement furieux.  

 

- Entre Ryo., l’invita-t-elle, disciplinant ses traits.  

- Il m’a évité de tomber. Il y a une lame de parquet abîmée., expliqua-t-elle, indiquant l’endroit concerné.  

 

Il baissa les yeux et vit effectivement la planche criminelle. Il appuya du pied dessus pour la jauger puis se tourna vers elle, se retenant de lever la main pour caresser sa joue.  

 

- Je viendrai la réparer après. Tu as déjà assez à faire., lui dit-il.  

- Merci., apprécia-t-elle, un sourire éclairant son visage.  

- Ryo, je te présente…  

- Falcon ! Qu’est-ce que tu fiches ici ?, s’étonna le pompier.  

- Ca fait un bail… la demoiselle m’a proposé un deal pour partager une maison sur laquelle j’ai des vues.  

 

A ces mots, Ryo se sentit blêmir et son cœur se serrer. Kaori envisageait de partir et partager un toit avec un autre ? Qu’avait-il de plus que lui ? Sentant la jalousie poindre le nez alimentée par sa colère, il fit un pas en arrière.  

 

- Tu comptais me le dire quand que tu t’en allais ?, lui demanda-t-il, les dents serrés.  

- Quoi ? Mais de quoi… mais non, bêta, je ne pars pas., s’exclama-t-elle.  

 

Elle approcha de lui et lui prit la main. Il tenta de s’en défaire mais elle ne s’en laissa pas conter.  

 

- C’est Miki. Elle a vu une maison, un ancien restaurant, qui conviendrait pour remonter son affaire mais Falcon est aussi intéressé pour la partie habitation qui a besoin de beaucoup de travaux. S’il peut loger ici, il veut bien louer ou partager l’espace., lui apprit-elle, se tournant vers Falcon pour avoir son approbation, ce qu’il fit.  

- Il est hors de question que ma sœur loge avec un homme., se fâcha Hideyuki à la porte.  

- Je loge avec qui je veux, Hide !, s’insurgea Kaori, les deux poings sur les hanches.  

- Non, tu es encore mineure. Tu t’en fiches peut-être mais il y a certaines convenances à respecter. Je ne te laisserai pas détruire ta réputation.  

- Mais on ne va rien faire de mal ! Il aura une chambre séparée., expliqua-t-elle.  

- Mais ce n’est pas convenable, Kaori !  

- Mais c’est un arrangement temporaire pour que Miki et Falcon aient chacun ce qu’ils veulent.  

 

Ryo regarda la jeune femme passionnée et déterminée à défendre sa position pour aider son amie, admiratif. Elle était prête à se battre contre son propre frère au mépris de sa réputation. Il observa Hide visiblement mécontent mais, dans ses yeux, brillait également de la fierté. Il soupira à l’idée de ce qu’il s’apprêtait à faire.  

 

- Falcon peut venir loger chez moi. Ainsi, tu tiens ta promesse. Ca te conviendrait ?, demanda-t-il, se tournant vers le géant.  

- Oui, merci Ryo. Tu peux dire à Miki qu’elle aura son café si elle est prête à partager l’espace avec moi., affirma-t-il à Kaori.  

- Merci Falcon. Alors Hide, cela serait-il convenable ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui, c’est plus… raisonnable. Ryo, je t’attends en haut., lui dit-il.  

 

Quand il ne reçut pas de réponse, il se tourna vers son ami et le surprit observant sa sœur avec un sourire tendre.  

 

- Falcon, je vous en prie, suivez-moi. Je pense que propriétaire et locataire ont un mot à se dire., dit-il, un léger sourire aux lèvres.  

 

Les deux hommes partirent, laissant les deux seuls.  

 

- Merci Ryo. Merci de ce que tu viens de faire. Ca va aider, Miki.  

- Donc c’est auprès d’elle que je dois négocier un dédommagement ?, la taquina-t-il.  

- Et puis quoi encore ? C’était mon idée. Je ne suis même pas sûre qu’elle acceptera., dit-elle.  

 

Elle se tourna vers la fenêtre et s’en approcha, préoccupée. Ryo la suivit, se postant juste derrière elle. Il pouvait voir les traits de son visage dans les reflets du carreau.  

 

- Pourquoi tu as l’air si soucieuse ?  

- Falcon et Miki se connaissent et je pense qu’ils se sont disputés. J’ai fait cette proposition mais je ne suis pas sûre qu’elle acceptera.  

- Tu aurais peut-être dû lui en parler avant, non ?, s’amusa-t-il.  

 

Honteuse, elle secoua la tête légèrement.  

 

- Mais un tel manque de spontanéité nuirait à ton charme…, lâcha-t-il tendrement.  

 

Elle se tourna vers lui, surprise, et ils s’observèrent un moment. Ils se rapprochèrent imperceptiblement l’un de l’autre et, soudain, Ryo l’attira dans ses bras, plaquant sa tête contre son torse. C’était la seule chose qu’il avait envie de faire à part l’embrasser et surtout la seule chose qu’il pouvait faire.  

 

- Tu me rends fou, Kaori. Tu es la première femme dont j’ai envie comme un dingue et que je me refuse à toucher., lui avoua-t-il.  

- Pourquoi Ryo ? Pourquoi tu ne veux pas de moi ?, lui demanda-t-elle, serrant ses bras autour de lui, anxieuse.  

 

Sa voix l’émut et il s’écarta avant de prendre son visage entre ses mains et de le tourner vers le sien.  

 

- Détrompe-toi. Je veux de toi, Kaori, mais pas pour une nuit. Tu mérites mieux qu’une aventure d’un soir, un coup tiré à la va-vite. Tu comptes pour moi et, le jour où je serai prêt, tu seras la femme de ma vie., lui promit-il.  

- Quand tu dis que tu ne veux pas me toucher, tu comprends quoi par là ?, l’interrogea-t-elle, les joues rosissantes.  

- Pas de sexe., murmura-t-il, fixant son regard briller un peu plus.  

- J’ai… j’ai le temps pour ça., avoua-t-elle.  

- Autre chose ? Les baisers ?, s’enquit-elle.  

 

Il posa le regard sur ses lèvres, tenté, très tenté. La bouche sèche, se demandant quel goût elle pouvait avoir, il passa la langue sur les siennes, les humectant. Il vit les yeux de Kaori suivre le mouvement, alors qu’elle se mordait la lèvre inférieure nerveusement. Lentement, malgré ses résolutions antérieures, il baissa le visage vers elle. Il n’avait plus envie de résister. Peut-être que ce serait le début d’une nouvelle aventure pour lui, pour eux. A à peine quelques millimètres de ses lèvres, il la vit fermer les yeux par anticipation et se délecta de ce dernier moment d’attente, d’impatience avant la première découverte. C’était le moment ultime.  

 

Kaori attendait à la fois nerveuse et sereine, ce qui lui parut totalement incongru, de sentir les lèvres de Ryo sur les siennes. Elle en avait rêvé à plusieurs reprises et, aujourd’hui, c’était le grand jour. Sans s’en rendre compte, elle agrippa la veste de Ryo et la serra dans ses poings. Impatiente, elle se demandait quand il fermerait la distance entre eux.  

 

- Bon et tu m’as bien compris : tu ne peux me ramener que des jolies jeunes femmes à la maison comme Miki. Plus de gros balourd comme Falcon., entendit-elle soudain Ryo lui dire.  

 

Elle rouvrit les yeux et posa un regard empli d’incompréhension sur lui. Avait-elle rêvé qu’il allait l’embrasser ? Etait-elle amoureuse à ce point qu’elle fantasmait des actes entre eux, comme dans certains films ? Quand elle lut la culpabilité dans ses prunelles onyx, elle sut que non et son regard se posa plus loin dans l’encadrement de la porte où Mick les observait, coi. Etait-ce lui la cause du changement soudain ? Dans un élan de colère mêlée à de la frustration, elle s’écarta de lui, les yeux lançant des flammes.  

 

- J’ai très bien compris., fulmina-t-elle, sortant sa plus grosse massue « briseur de rêves » et l’abattant sur lui.  

- Oh ma Kaori chérie, j’ai eu peur un instant que lui et toi, vous… Ah ah ah, quelle méprise… Une femme comme toi avec un homme comme…, fit Mick.  

 

Il ne put cependant terminer sa phrase, englouti lui aussi sous une lourde massue « le silence est d’or ». Elle attrapa sa veste rapidement et sortit, attendant d’être à l’extérieur pour laisser ses larmes couler. Elle avait espéré tellement ce moment. Tout avait semblé si beau, si parfait… Pourquoi avait-il fallu que Mick arrive ? Comment Ryo, qui tournait le dos à la porte, avait détecté sa présence ? Elle ne comprenait pas tout comme elle ne comprenait pas la façon dont Ryo la voyait, la traitait, la plaçant sur un piédestal alors qu’elle n’était qu’une femme normale avec des attentes ordinaires. Le trop-plein d’émotions évacué, elle essuya ses joues et ses yeux du revers de la main et poursuivit son chemin.  

 

Comme elle s’y attendait, Miki était adossée au mur de l’immeuble qui faisait face à l’ancien café dont les seules traces restantes étaient des morceaux calcinés de l’enseigne.  

 

- Je me suis doutée que je te trouverai ici., fit Kaori, s’adossant à ses côtés.  

- J’avais tellement envie de cette maison pour rouvrir le café., soupira la brune.  

- Tu peux toujours l’avoir…, lâcha son amie.  

- Mais il faudra être prête à partager, à cohabiter., ajouta-t-elle.  

 

Miki la regarda incertaine et, d’un léger signe du menton, l’invita à poursuivre.  

 

- Je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre Falcon et toi. Peut-être qu’un jour, tu auras suffisamment confiance en moi pour me l’expliquer mais voici ce qu’il est prêt à faire si tu acceptes., commença la rouquine qui lui exposa alors son idée…  

 


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