Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 01-05-20

Ultimo aggiornamento: 17-06-20

 

Commenti: 35 reviews

» Scrivere una review

 

HumourRomance

 

Riassunto: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Tricks & Tips

How can I post my fanfiction?

 

After signing up for your member account, you have to connect and in the section "Fanfictions/Challenges" of your account, there are 3 possibilities: - Add a new story - Add a new chapter - Modify a story or a chapter Fill in the corresponding form and you're done. Post your chapters in order. The numerotation of the chapters is automatic. If your story is complete, change its stat ...

Read more ...

 

 

   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Capitolo 18 :: Chapitre 18

Pubblicato: 18-05-20 - Ultimo aggiornamento: 18-05-20

Commenti: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Une sortie en amoureux, une visite nocturne, des confidences, que demander de plus? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 18  

 

- Kaori, Mick est là !, cria Miki à travers l’appartement.  

 

La jeune rouquine soupira en se regardant dans le miroir. Par mesure de prudence, elle avait revêtu un pantalon noir qui priverait son ami de la vue de ses jambes et peut-être ainsi de l’envie de les tripoter. Elle sourit en regardant le pull rouge et son décolleté en V peu profond. Voilà aussi un haut peu découvrant qui n’inciterait en aucune manière Mick à lui faire des avances. Rangeant quelques affaires rapidement dans son sac, elle sortit de sa chambre et attrapa sa veste dans le placard.  

 

- Bonsoir, Kaori., lui fit-il avec un sourire.  

 

Elle leva un sourcil, étonnée de son entrée en matière si peu conventionnelle.  

 

- Tu es malade ?, lui demanda-t-elle, abruptement.  

 

Mick tomba à la renverse, surpris, et se releva tout aussi vite, se rajustant et passant une main dans ses cheveux parfaitement coiffés. Elle se demanda un moment ce que ça donnerait s’il ne les disciplinait pas. Auraient-ils cet aspect sauvage comme ceux de Ryo ? Elle frissonna en repensant à la douceur de ses cheveux, à leur contact quand elle plongeait ses doigts dedans comme elle adorait le faire, au long regard qu’il lui lançait à ce moment-là.  

 

- Non, Mademoiselle Makimura. Je suis un gentleman. Je ne saute pas sur les jeunes femmes que j’invite comme un affamé., la reprit-il, vexé.  

 

Ce fut Kaori qui se retrouva à son tour les quatre fers en l’air. Que ne fallait-il pas entendre… Miki l’aida à se relever, aussi peu convaincue qu’elle du gentleman qu’était Mick.  

 

- Si tu le dis…, pipa Kaori.  

- Si Mademoiselle veut bien me faire l’honneur…, lui proposa-t-il, tendant son bras.  

 

Ayant promis cette soirée à Mick suite à son aide lors de la venue d’Elena, Kaori fit contre mauvaise fortune bon coeur et glissa la main sous son bras. Heureux, il lui renvoya un sourire éclatant auquel elle ne put rester insensible et en rit doucement. Alors qu’ils descendaient les escaliers, ils croisèrent Ryo qui rentrait de sa garde.  

 

- Ca y est, tu as eu gain de cause ?, plaisanta-t-il à l’adresse de son ami américain.  

- Oui, c’est moi qui sors avec Kaori. Jaloux ?, l’interrogea-t-il.  

- De quoi ?, fit Ryo innocemment.  

- D’avoir raté ta chance., répondit Mick.  

 

La première impulsion du pompier fut d’enlacer sa fiancée et de l’embrasser à pleine bouche devant son ami, juste histoire de lui clouer le bec, mais il se réfréna. Kaori devait passer la soirée avec lui et il était hors de question de donner une raison à Mick d’entrer dans la compétition pour ses si jolies lèvres ou de laisser sa fiancée affronter seule les questions de leur ami.  

 

- Tu n’as rien gagné pour le moment, Mick. Juste le droit de lui payer un restaurant., le taquina-t-il.  

- Ne te laisse pas impressionner pas ses talents de séducteur, ma belle. Ton frère risquerait de me faire la peau sinon., conseilla-t-il à Kaori, lui faisant un clin d’oeil.  

- Ouais, ben n’empêche que c’est moi qui risque de finir dans son lit ce soir !, se vanta Mick.  

 

Une massue « Dans tes rêves » apparut et s’écrasa sur son nez. Lorsque Kaori la retira, elle ne prit même pas la peine de l’aider à se relever mais donna une impulsion sur son corps qui dévala les trois étages restants.  

 

- Il n’y a qu’une personne qui finira dans mon lit ce soir et ce ne sera pas toi !, hurla-t-elle.  

- Moi peut-être ?, glissa Ryo à son oreille.  

 

Elle se sentit rougir jusqu’à la racine des cheveux et baissa les yeux, déglutissant. Elle se sentait nerveuse car elle savait l’échéance proche…  

 

- Bonne soirée, Sugar. Ne m’oublie pas., lui dit-il à voix basse, frôlant sa main.  

 

Les nerfs à fleur de peau, elle sentit un courant électrique traverser tout son corps en partant de sa main et ferma les yeux sous sa puissance. Elle sentit plus qu’elle ne vit Ryo s’éloigner et se força à reprendre le contrôle de ses émotions tout en descendant les escaliers pour retrouver Mick à l’entrée.  

 

- J’espère que tu seras plus gentille que ça avec moi., bouda-t-il.  

- Sois moins crétin !, lui répondit-elle sèchement.  

- Sérieusement Mick, j’ai accepté cette soirée pour te remercier de ce que tu a fait mais, si c’est pour passer mon temps à te corriger, ça ne vaut pas le coup que j’y passe l’un de mes soirs de repos., soupira-t-elle, s’arrêtant pour lui faire face.  

 

Il lui fit face et l’observa attentivement. C’était vrai qu’elle semblait légèrement fatiguée.  

 

- Je vais essayer de faire un effort et de ne pas céder à tes charmes., concéda-t-il.  

- Tu serais un ange, Angel., le taquina-t-elle pour le remercier.  

- Bon, allons-y. J’ai réservé dans un bon petit restaurant, tu m’en diras des nouvelles., lui vendit-il.  

- Je te fais confiance., lui dit-elle en souriant.  

 

Il l’emmena tranquillement à travers les rues de Tokyo jusqu’à un restaurant grill.  

 

- J’avais envie de te faire goûter quelques spécialités de chez moi., lui apprit-il.  

- Qui sait ? Ca pourrait te donner envie de connaître ce merveilleux pays qui est le mien., lâcha-t-il, la jaugeant du regard.  

- Ca me dirait de visiter les Etats-Unis, tu sais. J’y songerai à l’avenir., lui répondit-elle.  

- Tu pourrais venir avec moi quand je rentrerai. On pourrait se marier et y faire notre vie., lui dit-il, la prenant par les hanches.  

 

Kaori resta un moment stupéfaite par sa réplique. Mick et elle se marier ? Que lui passait-il par la tête ? Il ne pouvait que plaisanter. C’était bien son genre. Ne sachant quoi répondre, nerveuse, elle se mit à rire.  

 

- Arrête de plaisanter. Toi et moi, nous ne nous marierons jamais. Tu es mon ami, Mick. Mon ami, pas mon petit-ami.  

- Ca peut changer, ma belle. Si je suis trop grand, je peux me couper les jambes., dit-il, se mettant à genoux par terre.  

- La vue y est tout aussi intéressante…, lâcha-t-il, approchant les lèvres de sa hanche, ayant pour cible finale une partie beaucoup plus centrale.  

 

Comprenant son manège, Kaori recula d’un mètre et il tomba face la première contre le trottoir. Malgré la veste qu’il venait de se prendre, il sourit et se redressa.  

 

- Allez, ne traînons pas. Viens., lui proposa-t-il, la prenant par la main.  

 

Estimant lui avoir déjà assez fait subir de rebuffades, elle le laissa faire et la guider dans le restaurant.  

 

- Bonsoir, si votre femme et vous voulez bien me suivre., les invita un serveur.  

- On n’est pas mariés., rectifia posément Kaori.  

- Pardon, Madame… Mademoiselle.  

 

Ils se retrouvèrent dans une alcôve à l’éclairage feutré. Elle laissa Mick également commander les boissons et se retrouva avec un manhattan.  

 

- Tchin. A nous., lui dit-il, levant son verre.  

- A notre amitié., lui rappela-t-elle, les yeux dans les yeux  

 

Il lui adressa un sourire amusé. Il aimait son caractère déterminé et tempétueux. Il appréciait ce petit bout de femme qui ne s’en laissait pas conter, qui leur tenait tête à Ryo et lui sans faillir bien qu’elle soit plus jeune qu’eux. Et pour ne rien négliger, il bavait littéralement devant son physique plus qu’avantageux et les promesses de volupté qu’elle dégageait, se demandant même parfois si elle avait déjà expérimenté la chose. Peut-être aurait-il sa réponse d’ici ce soir…  

 

- Mick… tu baves…, le houspilla-t-elle, consternée.  

 

Elle n’avait même pas envie de lui demander à quoi il pensait car sa face de pervers avait fait son apparition. Elle tourna la tête et vit derrière elle une jolie jeune femme qui ne cachait rien de ses jolies jambes parées de bas attachés à un porte-jarretelles très sexy qu’elle ne prenait pas la peine de cacher.  

 

- Vous êtes tous pareils. Vous voyez une paire de gambettes et des dessous affriolants et vous ne savez plus vous tenir…, murmura-t-elle, dépitée.  

 

Elle se demanda soudain si elle ferait le même effet aux hommes si elle s’habillait de la même manière et jeta discrètement un regard sur ses jambes. Non, certainement pas… Elle n’était pas aussi avantagée et, de toute façon, quelqu’un était déjà attiré par elle et c’était le seul regard qui comptait pour elle, pensa-t-elle, son cœur battant un peu plus fort.  

 

- J’aurais aimé les voir tes jolies jambes justement., répliqua Mick.  

- Pourquoi les avoir cachés dans un pantalon, ma belle ?  

 

Kaori leva les yeux et croisa son regard chaud. Elle sentit la chaleur lui monter aux joues et détourna rapidement les yeux.  

 

- Je… J’aime bien ce pantalon et… j’avais peur d’avoir un peu froid., mentit-elle.  

- Donc, je ne dois pas penser que tu te caches de mon regard ?, l’interrogea-t-il, un regard perçant posé sur elle.  

- Quelle drôle d’idée…, lâcha-t-elle.  

- Pourquoi es-tu si mal à l’aise avec ton corps, Kaori ?  

- Je… je ne suis pas mal à l’aise. Je suis juste quelconque…, répliqua-t-elle, baissant les yeux.  

 

Mick l’observa et eut un coup au cœur. Comment se faisait-il qu’elle ne se rende pas compte de sa beauté ? Même sa modestie la rendait encore plus belle. Il passa la main au dessus de la nappe et, de l’index, la força à relever le menton.  

 

- Tu es loin d’être quelconque, Kaori. Tu es belle aussi bien physiquement que moralement. Tu es l’une des plus belles personnes que j’ai rencontrées dans ma vie. Je ne sais pas quel est ton don mais tu me donnes envie d’être meilleur., lui avoua-t-il, posant un regard sérieux sur elle.  

- Je… je ne sais pas quoi te dire., balbutia-t-elle, rougissante.  

- Dis-moi que tu veux bien m’accorder une chance, juste une chance de te prouver qu’on pourrait être bien ensemble., lui demanda-t-il, prenant sa main.  

- Mick…, soupira-t-elle.  

 

Bon sang, pourquoi se retrouvait-elle dans cette position ? Elle avait déjà trouvé l’élu de son cœur. Il était un peu long à prendre confiance et vouloir se déclarer, quoique ça faisait à peine trois mois qu’ils se connaissaient, temporisa-t-elle, mais elle l’aimait comme il était. Ryo lui avait déjà parlé des choses qu’il voulait pour eux dans le futur et elle savait qu’elle le voulait aussi. Ils étaient comme deux morceaux d’un seul tout qui avaient été séparés et qui s’étaient enfin retrouvés. Oui, c’était le sentiment qu’elle avait parfois, qu’ils se connaissaient depuis bien plus longtemps que la réalité, que c’était même au-delà de la connaissance, de l’instinct, une force contre laquelle ils ne pouvaient pas lutter… le destin peut-être…  

 

- Je te l’ai dit, tu n’auras rien de plus que mon amitié., lui répéta-t-elle.  

- Tu as déjà quelqu’un dans ta vie ?, l’interrogea-t-il, se refermant un peu.  

- En quelque sorte… c’est compliqué., admit-elle.  

- Avec moi, ça ne le serait pas, Kaori. Si tu me donnes une chance, tu seras ma princesse aux yeux de tous. Je comblerai tes moindres désirs., lui promit-il.  

- Tu n’aurais plus à faire deux boulots, juste à t’occuper de toi et un peu de moi quand même., ajouta-t-il, un sourire en coin.  

 

Elle l’observa un moment et lut la sincérité de son regard. Elle attrapa nerveusement son couteau et se mit à jouer avec.  

 

- Je ne veux pas être entretenue, Mick. J’aime travailler. J’aime savoir que j’ai mérité chaque chose que je possède. Je ne sais pas comment sont les femmes de ton pays ni même si je corresponds à la norme du mien et je m’en fiche en fait. J’aime être indépendante même si je serais très heureuse de me marier un jour. Je ne veux pas que mon mari ait seul la charge de notre foyer. C’est quelque chose que nous construirons ensemble comme notre famille. C’est important pour moi., lui expliqua-t-elle.  

- J’ai envie de vivre avec mon mari, avec l’homme que j’aime, pas avec son argent. A quoi ça sert sinon de tomber amoureux et de vouloir partager sa vie avec quelqu’un ?  

 

Elle se tut et l’observa un moment. Il ne la quittait pas du regard, la sondant, ce qui la mettait mal à l’aise. Elle se dandina sur sa chaise, observant le serveur qui vaquait entre les tables, servant et desservant. Elle le vit arriver vers eux et attrapa sa serviette. Voilà au moins quelque chose qui lui donnerait une certaine contenance… Elle la posait sur ses genoux quand elle sentit des doigts frôler sa cuisse. Surprise, elle bondit sur ses pieds bousculant le serveur. Elle vit l’assiette voler dans les airs et le hamburger que Mick avait commandé se décomposer. L’un des morceaux de pain atterrit sur sa tête, éparpillant ses morceaux d’oignon dans ses cheveux. Il se retrouva avec une grosse traînée de ketchup en travers du visage, le steak haché s’écrasant sur son nez avant de se décomposer, tombant en miettes sur sa chemise d’un blanc précédemment immaculé.  

 

Kaori le regarda horrifiée, posant une main sur sa bouche. Voyant Mick essuyer du bout des doigts d’un air dégoûté le ketchup de son visage, elle fut prise d’un fou-rire. Croisant son regard sous ses sourcils froncés, elle lui tendit une serviette, ne parvenant pas à s’arrêter de rire.  

 

- Tu as du… pain là., bafouilla-t-elle, indiquant l’endroit du doigt.  

 

Son rire reprit de plus belle devant le regard désolé du serveur qui ne savait plus quoi faire pour aider son client. Il tentait d’épousseter l’américain qui repoussait ses assauts, agacé, grommelant des insanités en anglais. Kaori finit par intervenir, prenant en pitié le jeune homme qui subissait la mauvaise humeur de son ami.  

 

- Je vais l’aider., lui dit-elle, l’écartant doucement.  

- Je suis désolé, Madame. Je vais rechercher un plat pour votre mari., s’excusa-t-il.  

- Ce n’est pas… mon mari., répondit-t-elle mais il était déjà loin.  

- Il est peut-être maladroit mais il est clairvoyant., s’amusa Mick, soudain calmé.  

 

Elle se tourna vers lui, les joues légèrement rouges.  

 

- Il n’est pas maladroit. Tout ça, c’est de ta faute ! Si tu n’avais pas eu les mains baladeuses, je ne l’aurais pas bousculé., le tança-t-elle.  

- Tu devrais t’excuser au lieu de l’injurier.  

- Comment veux-tu que je résiste à ta beauté ?, se défendit-il.  

- Tu peux te cacher derrière du tissu, tu es toujours aussi désirable, même plus que la bimbo hyper sexy derrière toi qui ne me cache rien depuis tout à l’heure., lui confia-t-il.  

- D’ailleurs, laissons tomber le plat de résistance. Passons directement au dessert, ma douce.  

 

Il se leva et lui sauta dessus mais Kaori s’écarta prestement et il atterrit dans la plante juste derrière elle. Comme dans un mauvais film, la plante verte qui touchait presque le plafond bascula et tomba sur le paravent en tissu qui cachait une autre table où un couple ne pouvait détacher le regard l’un de l’autre. Les deux reçurent le panneau sur leurs têtes qui passèrent au travers du tissu. La plante, gênée dans sa course, dévia de sa trajectoire initiale et tomba sur les genoux de la bimbo qui hurla en bondissant sur pieds. Elle n’avait cependant pas remarqué l’une des branches empêtrée dans sa jupe qui resta sur l’arbre alors qu’elle était debout en petite tenue.  

 

Mick, voyant cela, partit en mode pervers et vola vers la demoiselle, se déshabillant prestement. Il n’eut même pas le temps d’atteindre sa cible que Kaori l’écrasa sous une massue cent tonnes avant de prendre sa veste et de prendre la direction de la sortie, croisant le serveur qui revenait avec un nouveau hamburger.  

 

- Vous ne restez pas avec votre mari., s’étonna-t-il, voyant l’homme aplati par terre, jetant un regard sur le plat qu’il tenait dans la main.  

- Ce n’est pas mon mari !, cria Kaori.  

 

Furieuse, elle sortit et se dirigea au pas de charge vers l’immeuble de briques rouges. L’air frais réussit cependant à calmer ses esprits et elle ralentit le pas. A quelques mètres à peine de son habitat, elle entendit des pas de course approcher et se retourna. Mick arrivait en courant et s’arrêta à son niveau.  

 

- Tu m’as lâché, ma douce. Je ne sais pas si je peux estimer notre accord respecté., lui dit-il, un regard légèrement sévère posé sur elle.  

- Oh non, Mick, tu ne me feras pas de chantage à ce sujet. J’ai joué le jeu. C’est toi qui as tout foutu en l’air., lui reprocha-t-elle, furieuse.  

- Alors content ou pas, j’ai respecté notre contrat.  

- Ce que tu es dure en affaire…, soupira-t-il, passant une main dans ses cheveux.  

- Bon d’accord. Alors, une dernière concession., lui demanda-t-il.  

- Laquelle ?, l’interrogea-t-elle, méfiante.  

 

Mick approcha d’elle, un regard profond posé sur elle. Se sentant acculée, Kaori recula et se cogna contre le mur de l’immeuble, Mick la suivant.  

 

- Un baiser, juste un baiser mais un vrai. Pas de ceux que tu simules avec Ryo., lui souffla-t-il, se penchant sur elle.  

- Qui te dit que je simule avec Ryo ?, lui rétorqua-t-elle, un sourcil levé.  

 

A quelques millimètres de ses lèvres, Mick s’immobilisa et l’observa attentivement. Soudain, elle laissa un sourire fendre son visage et un léger rire résonna dans l’air.  

 

- Je t’ai eu., se moqua-t-elle avant de déposer un baiser sur sa joue.  

- Voilà, un vrai baiser. Bonne nuit, Mick. Merci pour cette soirée mémorable., lui dit-elle, passant sous son bras appuyé au mur pour rentrer.  

- Je n’ai pas dit mon dernier mot, ma chère., murmura-t-il, regardant dans la direction par laquelle elle était partie.  

 

Faisant sauter ses clefs dans sa main, il rentra à son tour et grimpa les escaliers sans même un regard sur la porte du quatrième. Il entra dans l’appartement et trouva Ryo assis nonchalamment dans le canapé.  

 

- Déjà de retour ?, remarqua le japonais.  

- Ce n’est qu’un leurre. Je la fais languir. J’irai lui rendre une petite visite nocturne dans quelques heures.  

- Languir ? Elle t’a jeté en fait., se moqua-t-il.  

- Elle est folle de moi !, s’offusqua Mick.  

- Elle m’a même embrassé., affirma-t-il de manière véhémente.  

- Vraiment ? Un vrai baiser de cinéma ?, l’interrogea le pompier, nullement inquiet.  

- Un vrai baiser !, lâcha l’américain.  

- Ah oui, c’est vrai. Tu as encore la trace là., fit Ryo, pointant sa joue.  

 

Il reconnaissait la couleur du rouge à lèvres de sa fiancée, une couleur légère mais qui lui allait bien. Mick se tourna vers le miroir de l’entrée et frotta la trace sur sa joue avant de partir vexé, faisant rire son ami.  

 

Deux heures plus tard, alors que tout l’immeuble était plongé dans le noir, une forme reconnaissable marchait à pas de loup, pénétrant dans l’antre féminine. Gloussant silencieusement, il poussa la porte et avança vers la forme endormie, se frottant les mains par avance. Il allait faire comprendre à la jeune femme qu’il était l’homme qu’il lui fallait, lui et aucun autre.  

 

Il tenta de régner sur ses pulsions, sachant que si elle le voyait en train de bander avant qu’il ait eu une chance de lui faire perdre la tête, elle l’écraserait sous une massue. S’arrêtant quand il entendit le léger soupir, il attendit un instant avant de grimper sur le matelas occupé. Il aurait aimé la voir pendant l’acte mais il ne voulait pas la réveiller brutalement par la lumière. Il se glissa doucement sous la couverture, se collant au corps féminin divinement proportionné. Délicatement, il posa les lèvres sur celles de sa compagne de lit. Il sentit un léger frémissement avant que ses doigts ne se glissèrent dans sa crinière blonde. Un instant plus tard, il découvrait les délices d’un baiser passionné, la langue de la jeune femme venant danser avec la sienne.  

 

Soudain, la lumière s’alluma et il s’écarta de sa compagne sans réellement faire attention à elle.  

 

- La place est déjà prise, Ryo. Il fallait t’y prendre avant. Kaori est délicieuse., fit-il, goguenard.  

 

Il se sentit blêmir et déglutit quand il aperçut non pas son pote mais Kaori, les poings sur les hanches. Il sentit également l’aura de colère émaner de la jeune personne dans ses bras et se tourna vers elle.  

 

- Kazue… Oh… Euh… Ce n’est pas ce que tu penses…, ricana-t-il, mal à l’aise.  

 

Il se releva d’un bond, sans faire attention où il mettait les pieds. Il enclencha alors l’un des pièges et se prit un kompeito en pleine figure au même moment où Kazue lui balançait une massue. Mick se retrouva coincé entre les deux objets de torture. Il tournoya sous le double choc et, comme si cela ne suffisait pas, Kaori lui lança un collier qui s’enroula autour de son cou et elle le traîna sur le toit d’où elle revenait.  

 

- Déjà de retour ?, s’étonna Ryo.  

- Un détail à régler., éluda-t-elle, lançant Mick à l’endroit prévu.  

 

L’américain se retrouva enfourné dans un futon enchaîné au sol du toit-terrasse.  

 

- Voilà, maintenant je vais pouvoir me coucher. J’en ai besoin., dit-elle, se frottant les mains.  

 

Ryo la regarda partir en souriant et approcha son ami.  

 

- Alors tu joues les saucisses ? Manque plus que les frites pour faire un bon américain…, s’amusa-t-il.  

- Très drôle…, grommela Mick, gigotant dans le futon.  

 

Il se rendit rapidement compte que, plus il bougeait, plus les liens se resserraient.  

 

- Je te laisse. A lundi, Mick. Je suis de garde tout le week-end., l’informa Ryo.  

- J’aurai le champ libre au moins., cria son ami.  

- Il embrasse bien., soupira Kazue, rêveuse.  

 

Allongée sur son matelas, Kaori se tourna vers elle et l’observa. Elle notait encore les traces de tristesse dans le regard de son amie mais, ce soir, elle avait les joues rosies.  

 

- Même si c’est un pervers qui profite de la faiblesse des femmes., se reprit-elle, rougissante.  

- Je suis sûre que Mick est un homme bien. Il lui faut juste la personne qui saura libérer cette facette-là., répondit Kaori, souriant légèrement.  

- Il t’intéresse ?, s’enquit la doctoresse timidement.  

- Non, ce n’est qu’un ami. Allez, il faut dormir.  

 

La nuit fut courte et, au petit matin, deux silhouettes se faufilèrent incognito hors de l’immeuble. 

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de