Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 01-05-20

Ultimo aggiornamento: 17-06-20

 

Commenti: 35 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Capitolo 37 :: Chapitre 37

Pubblicato: 06-06-20 - Ultimo aggiornamento: 06-06-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 37  

 

Entendant frapper à la porte, Ryo se dépêcha d’aller ouvrir, un sourire aux lèvres.  

 

- Bonjour, gente demoiselle., fit-il, s’effaçant pour laisser entrer Kaori.  

- Tu es prêt ?, l’interrogea-t-elle.  

- Non., murmura-t-il avant de l’enlacer et de l’embrasser tendrement.  

 

Sentant son sourire contre ses lèvres, il profita de ce moment, le seul qu’ils s’autorisaient en attendant de savoir comment ils pourraient vivre à deux.  

 

- Maintenant, je suis prêt., lui fit-il, s’écartant d’elle.  

- Profiteur…, murmura-t-elle.  

- Comme si tu t’en plaindrais…, la taquina-t-il.  

- Jamais., admit-elle avec un sourire lumineux.  

 

Le cœur léger, Ryo rouvrit la porte et s’arrêta, s’assombrissant, avant même d’être sorti. Kaori s’écarta légèrement et aperçut Reika sur le pas de la porte. Le cœur lourd, elle se tourna vers son homme.  

 

- Je vais vous laisser. Je t’attends en bas., l’informa-t-elle.  

- Non, attends, nous n’en avons pas pour longtemps., gronda-t-il.  

- Bonjour, Ryo., fit Reika, s’invitant dans l’appartement, les faisant s’écarter avec son ventre rond.  

 

Elle entra et posa une valise à côté du fauteuil. Les deux amoureux cachés regardèrent le bagage, incrédules.  

 

- C’est quoi ça ?, demanda Ryo.  

- Ma valise. Puisque Falcon a déménagé et que Mick et Kazue sont en couple, tu peux lui demander de dégager et j’emménage ici. Il est temps qu’on avance., déclara-t-elle, les poings sur les hanches.  

 

Le pompier la regarda puis se tourna vers Kaori.  

 

- Pince-moi. Ca doit être un cauchemar., lui demanda-t-il, tendant son bras.  

 

La jeune femme s’exécuta et le pinça, le faisant crier.  

 

- T’y as pas été de main morte., geignit-il, se frottant le bras.  

- Faut savoir ce que tu veux., rétorqua Kaori en haussant les épaules.  

- Bon, tu montes ma valise dans notre chambre, s’il te plaît ? Le reste arrivera demain., les interrompit Reika.  

 

Ryo se tourna vers elle en fronçant les sourcils. Il avait beaucoup de mal à conserver son sang froid face à son arrogance.  

 

- De un, je ne te permets pas de débarquer chez moi et de donner des ordres ni de décider qui reste et qui part. De deux, je n’ai pas connaissance que tu aies une chambre ici et encore moins que tu en auras une. De trois, tu me parles sur un autre ton., lui répondit-il, furieux.  

- Nous allons avoir un bébé et nous marier, Ryo. Ca fait des mois qu’on discute, qu’on fait connaissance mais moi, j’en ai assez. Je veux qu’on se marie et que tu me fasses l’amour., hurla-t-elle.  

- Nous allons avoir un bébé et peut-être nous marier. Je joue le jeu pour essayer que ça marche mais tu continues à te conduire comme une gamine capricieuse. Et je te l’ai déjà dit, je ne te toucherai plus jamais de toute ma vie. Alors si tu as besoin de te faire sauter, va voir ailleurs., lui gronda-t-il.  

- Je ne veux pas d’un autre ! C’est toi que je veux !, cria-t-elle, serrant les poings.  

- Et puis d’abord qu’est-ce qu’elle fait là, elle ?, demanda-t-elle, pointant du doigt vers Kaori.  

 

La jeune femme était restée calme malgré les paroles de Reika qui la faisaient bouillir. Depuis qu’ils s’étaient retrouvés quinze jours plus tôt, les choses avaient bougé. Ils se retrouvaient souvent pour discuter et il lui avait expliqué ses doutes sur sa paternité, comment il essayait d’amadouer Reika pour obtenir plus facilement le test de paternité, leurs rendez-vous, les propositions qu’elle lui faisait… Sa jalousie n’avait donc pas lieu d’être car il était honnête avec elle.  

 

- Nous avons rendez-vous chez nos parents ce midi., répondit-il simplement.  

- Et tu ne m’as pas proposé de venir ?, bouda-t-elle.  

- C’est ma future famille, Ryo. Tu devrais nous laisser l’occasion de faire connaissance., susurra-t-elle.  

- Faire connaissance ? Après la dinde farcie de Noël, je pensais que tu voudrais éviter., répliqua-t-il calmement.  

 

Kaori se retint de pouffer de rire en se souvenant de l’épisode. Elle observa Reika qui se retenait d’exploser et se dit que décidément la dinde farcie n’était pas encore à ranger au rang des souvenirs. Saeko à six semaines de son terme avait gardé sa ligne alors que sa sœur s’était empâtée.  

 

- Tout ça, c’est à cause de cette greluche ! D’abord, je ne vois pas pourquoi elle y va et pas moi., hurla-t-elle, hors d’elle.  

- Dois-je te rappeler que son père et ma mère sont ensemble ? Il est même plus probable qu’elle devienne ma famille plutôt que toi., lui rappela-t-il.  

- Pardon ? Vous… vous…, commença à bafouiller Reika, livide.  

- Si nos parents se marient…, éluda-t-il, sentant la tension de sa bien-aimée derrière lui.  

 

Reika se reprit et afficha un sourire victorieux.  

 

- Au moins, je serais sûre qu’elle ne se mettrait plus entre nous., ironisa la future mère.  

- Tu oublies une chose, Reika. Il n’y a pas de lien de sang entre nous, alors si l’envie me prend de faire ça…, fit Kaori, attrapant Ryo et l’embrassant à pleine bouche.  

 

Elle sentit ses mains se poser sagement sur ses hanches et fit durer le baiser un peu plus longtemps que prévu.  

 

- Ca n’aura rien d’incestueux., finit-elle, en s’écartant de lui, légèrement rougissante.  

- Espèce de petite garce ! Vire-la d’ici, Ryo. Je ne veux pas la savoir sous le même toit que moi., cria Reika.  

- Ok, tes désirs sont des ordres, princesse., fit le pompier.  

 

Il attrapa la valise de Reika et la déposa sur le palier puis revint chercher sa propriétaire et l’amena au même endroit.  

 

- Voilà., dit-il goguenard.  

- Mais… mais… C’est elle qui…, bafouilla la jeune femme.  

- Kaori a sa place ici, pas une folle hystérique comme toi. Nous emménagerons ensemble si et quand je le déciderai. Maintenant, dégage, nous devons partir., lui ordonna-t-il.  

 

Reika l’observa deux minutes, régnant sur son tempérament, puis se détendit, laissant une nouvelle fois les deux jeunes gens pantois face à sa capacité à changer d’humeur si rapidement.  

 

- Très bien. J’attendrai mais je t’accompagne chez ta mère. J’ai hâte de la revoir., minauda-t-elle, un regard déterminé posé sur lui.  

- Pas son cas., maugréa le pompier.  

- Tu dis ?, l’interrogea-t-elle.  

- On va être en retard., se reprit-il, voyant l’heure tourner.  

 

S’il n’avait pas été bloqué pour les quinze jours à venir, il aurait prétexté se sentir mal pour ne pas infliger cela à sa famille.  

 

- Ryo ?, s’inquiéta Kaori, redoutant de devoir passer la journée avec sa rivale.  

- Tu connais ma mère. Elle aura fait à manger pour un régiment., lui dit-il, lui tendant son sac à main.  

- Pas le choix, Sugar., murmura-t-il.  

- Elle nous tiendra la grappe jusqu’à avoir gain de cause., souffla-t-il alors qu’ils se dirigeaient vers les escaliers.  

- Tu ne prends pas ma valise, Ryo ?, s’exclama Reika.  

- Tu as su la monter. Tu sauras la descendre, non ?, répondit-il nonchalamment.  

- Tu pourrais prendre un peu plus soin de moi, espèce de goujat ! J’attends ton enfant tout de même., lui reprocha-t-elle.  

- J’ai rien demandé. Tu as su me courir après, alors continue. Ca t’aidera à perdre tes kilos superflus., ironisa-t-il.  

 

Sous les injures et autres noms d’oiseaux, ils finirent par arriver à la mini où Reika leur fit toute une scène pour la place passager dans laquelle elle tenta de se glisser mais se retrouva trop à l’étroit.  

 

- C’est dommage, je ne peux plus bouger le siège avant. Tu vas devoir aller derrière., lui fit-il, faussement désolé.  

- Tu devrais changer de voiture ! Une mini pour un père de famille…, grogna-t-elle.  

- C’est très bien et hyper pratique quand la maman ne s’empiffre pas à toute heure du jour… et de la nuit., affirma-t-il, regardant Reika dans le rétroviseur.  

- Tu devrais t’essuyer là., l’avertit-il, désignant un point sur sa joue.  

- Tu as des miettes de chips., lui apprit-il.  

- C’est pas de ma faute si j’ai faim ! Je dois nourrir le bébé !, se défendit-elle.  

- Je ne t’ai pas demandé au fait, Reika : les jumeaux sont prévus pour quand ?, fit innocemment Kaori.  

- Il n’y en a qu’un !, hurla-t-elle, crachant des miettes de chips.  

 

Les deux personnes à l’avant s’essuyèrent puis le pare-brise avant de prendre la route. Quelle ne fut pas la surprise des parents de Ryo et Kaori ainsi que son frère et sa femme de voir débarquer la belle-fille en peut-être devenir.  

 

- Eh bien… bienvenue Reika. Comme on dit quand il y en a pour huit, il y en a pour neuf., l’accueillit Isabel.  

- Comptez plutôt onze. Ma sœur mange comme une ogresse en ce moment., répondit Saeko, coulant un regard réprobateur vers sa cadette.  

- J’ai faim !, répondit-elle agressivement.  

- Entrons. Je vais aller chercher un couvert supplémentaire., les invita la mère de Ryo.  

 

Attrapant sa fille au passage, Mitsuhide la retint un peu en arrière.  

 

- Qu’est-ce qu’elle fiche ici ?, lui demanda-t-il.  

- C’est Reika, tu sais. Toujours au mauvais endroit, au mauvais moment., répondit-elle, blasée.  

- A qui le dis-tu…, soupira son père.  

- Ca va, papa ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Très bien, ma chérie. J’aurais juste préféré qu’il n’y ait que la famille proche., répliqua-t-il.  

 

Il l’attira à l’intérieur et l’invita à s’asseoir à ses côtés, faisant face à Isabel. Le déjeuner débuta dans une ambiance conviviale, les sœurs de Ryo donnant le tempo en racontant leur séjour récent en Amérique du Sud.  

 

- Tu as de la famille là-bas, mon chéri ? Tu m’y emmèneras un jour ?, susurra Reika en attrapant Ryo par le bras.  

- Non, je ne pense pas. Pourquoi je gâcherais mes vacances ?, répliqua-t-il nonchalamment, le retirant.  

- Espèce de… Goujat !, rétorqua-t-elle, furieuse.  

- Veux-tu encore de la pintade, Reika ?, lui proposa Kaori, d’un ton mielleux.  

- Il reste de la cuisse ou de la farce. Il y a aussi de la courge si tu veux., ajouta-t-elle.  

- Je vais te la faire bouffer ta pintade, Makimura !, hurla Reika, prenant un morceau de viande dans son assiette.  

 

Ryo saisit prestement son bras et l’empêcha de finaliser son geste.  

 

- J’en ai assez de ton comportement puéril. Tu vas te calmer et apprendre à te comporter comme une adulte., lui asséna-t-il durement.  

- Tu es ici dans ma famille et tu leur dois le respect !, affirma-t-il.  

- Parce que tu me respectes en me traitant de menteuse et en refusant de m’épouser devant mon père ?, fit-elle.  

- J’ai au moins le respect d’être honnête avec lui comme avec toi ! Je ne fais pas des batailles d’aliments comme si j’avais cinq ans., répondit-il.  

- Maintenant, je te conseille de te calmer., la tança-t-il.  

 

Le silence se fit dans la pièce puis Isabel se leva et se mit à débarrasser la table, aidée par ses filles et Kaori, Saeko étant priée de se reposer alors qu’elle allait les aider. Cela fait, elles revinrent à table et Mitsuhide se racla la gorge pour attirer l’attention de l’assistance.  

 

- Si nous vous avons fait venir aujourd’hui, c’est pour vous annoncer qu’Isabel et moi allons nous marier., leur apprit-il, prenant la main de sa fiancée dans la sienne.  

 

Hana et Sara se levèrent et allèrent féliciter les futurs mariés, rapidement suivis d’Hideyuki et Saeko puis Reika. Kaori et Ryo se regardèrent un moment mitigés avant d’effacer les pensées qui les avaient traversés et de se réjouir pour leurs parents.  

 

- Quand avez-vous prévu le mariage ?, demanda Kaori, forçant un sourire sur ses lèvres.  

- Fin mai pour laisser à Saeko le temps de se remettre de son accouchement., l’informa Isabel.  

- C’est au moment où je devrai accoucher…, bouda Reika.  

- Ne changez rien., leur intima Ryo.  

- C’est un excellent moment pour se marier. Il ne faut pas retarder plus les choses., ajouta-t-il.  

- Nous pourrions nous marier à quatre ! Ce serait super romantique, non ?, annonça soudain la brunette, extatique.  

- Non ! Je te l’ai déjà dit, Reika. Pas de mariage avant la naissance. En plus, tu as déjà gâché mon mariage. Tu ne gâcheras pas celui de mes parents., lui asséna-t-il durement.  

 

Ryo sentit soudain deux bras l’enlacer et se tourna pour trouver sa mère accrochée à lui et le regard ému de son futur beau-père.  

 

- Merci, Ryo., murmura-t-elle, heureuse de le voir accepter leur mariage.  

 

Ils avaient tous deux eu peur de la réaction de leurs deux enfants qui auraient dû convoler quelques mois plus tôt. Ils avaient craint leur rejet.  

 

- Maman, Mitsu, si vous êtes heureux, c’est le plus important., leur affirma-t-il.  

- On l’est, mon chéri., lui déclara-t-elle.  

 

La suite de la journée se passa sans anicroche et, bientôt, chacun retourna dans ses pénates. Ryo entendit une nouvelle fois toquer à sa porte et craignit de trouver Reika sur le seuil. La personne qu’il trouva cependant lui donna le sourire.  

 

- Entre, Sugar., l’invita-t-il.  

- Je peux rester un peu. Mes voisins sont quelque peu… bruyants., s’excusa-t-elle.  

- Reste autant que tu veux. Par moments, je regrette de t’avoir dit qu’on attendrait de savoir où on allait pour continuer nos rapprochements physiques., soupira-t-il, la regardant avec une lueur chargée de désir.  

- Je ne sais pas ce qui t’a pris en effet., approuva-t-elle.  

- Tu savais que nos parents allaient se marier ?, lui demanda-t-elle sans ambage.  

- Non. Pourquoi ?  

- Comme tu en avais parlé ce matin…, lâcha-t-elle, s’asseyant dans le divan.  

 

Ryo l’observa et prit place à ses côtés, passant un bras autour de ses épaules.  

 

- Ca me paraît logique. Ca te fait peur ?, lui demanda-t-il.  

- Je… je me demande ce qu’il adviendra de nous., admit-elle.  

- Tu l’as dit ce matin, leur mariage ne nous empêchera pas de nous marier à notre tour si on le veut. Nous ne serons que beau-frère et belle-sœur., la rassura-t-il.  

- Je sais. C’est idiot. Je n’ai pas envie que tu partes. C’est long quinze jours., soupira-t-elle.  

- C’est toi qui m’y as encouragé, Kaori. Je dois le faire., lui rappela-t-il.  

 

Ils se regardèrent un long moment puis elle se cala contre lui.  

 

- Je sais mais je ne pensais pas que tu devrais partir à Osaka pendant quinze jours pour cela., fit-elle.  

- Tu sais ce qu’on dit voir Osaka et mourir…, plaisanta-t-il.  

- Venise, pas Osaka !, le reprit-elle en souriant.  

- Tu vois, c’est moins loin. De quoi tu te plains ?, la taquina-t-il.  

- Tu auras peut-être bientôt devant toi un sous-officier, Sugar. Quinze jours de formation, un examen écrit, un oral et le tour est joué. Tu pourras bientôt m’appeler sergent Saeba., se targua-t-il.  

- J’en frissonne d’excitation., minauda-t-elle.  

 

Il baissa les yeux sur elle et remit en place une mèche, l’incitant à relever le regard vers lui. Il sentit son cœur accélérer rien qu’à l’amour et à la confiance qu’il y lisait.  

 

- Sans toi, je ne l’aurais pas fait. J’aurais décliné l’offre de mon chef comme un con plutôt que de tenter ma chance. J’espère que tu vas tenir ta part du contrat et appeler Toya dès son retour., lui rappela-t-il.  

- Je te l’ai promis, Ryo. Je le ferai. Tu as peut-être devant toi une future artiste connue., dit-elle sans trop y croire.  

- Je n’ai aucun doute à ce sujet. J’ai un bon feeling pour nous deux, Sugar. Je pense qu’on va y arriver. J’espère que ça nous suivra personnellement aussi., lui avoua-t-il.  

- Il faut garder espoir. Reika doit accoucher dans deux mois et demi. Tu seras fixé à ce moment-là et on avisera. Je sais que c’est moche mais si je ne peux être que ta maîtresse, alors je m’en contenterai., lui affirma-t-elle.  

- C’est sordide. J’espère qu’on en arrivera pas là parce que j’ai envie d’avoir des enfants avec toi et qu’on porte tous le même nom. J’ai envie de vous retrouver jour après jour sans devoir mentir ni me cacher. Je veux que tu sois ma famille, Kaori. Je le veux depuis qu’on s’est rencontrés., lui dit-il, la serrant un peu plus contre lui.  

 

Il se tut et apprécia ce moment, sentant le pouce de sa compagne caresser son ventre doucement. Il pensa à tout ce temps perdu, cette souffrance qu’il aurait pu éviter. Il pensa à ce qui l’avait perdu, ses mensonges et omissions.  

 

- Kaori, je n’ai pas été honnête avec toi l’année dernière., admit-il.  

 

Il sentit la tension monter en elle et déposa un baiser sur ses cheveux, rassurant.  

 

- Reika a commencé à me harceler après le repas chez ses parents. Elle m’attendait au boulot, elle venait à l’appartement, elle se trouvait par hasard sur mon chemin. Elle me faisait des propositions indécentes à tout bout de champ et j’avais beau la rembarrer, elle continuait. J’étais furieux après elle et… j’avais déjà failli fauter avant., lui apprit-il d’une voix pleine de culpabilité.  

 

Kaori garda le silence un moment, prenant sur la nouvelle force que lui avait insufflé leur nouvelle relation pour lutter contre un vieux démon : la jalousie.  

 

- Failli ? Donc tu ne l’avais pas fait ?, lui demanda-t-elle d’un ton neutre.  

- Non. Ca n’est arrivé qu’une fois la veille de… Je veux que tu comprennes. Je t’aimais, Kaori, je t’aimais comme un fou, encore aujourd’hui d’ailleurs. On s’était tellement éloignés que j’avais peur que tu ne changes d’avis au dernier moment. J’ai eu la trouille comme jamais de me retrouver une nouvelle fois seul comme… comme…, commença-t-il, s’arrêtant la gorge serrée.  

- Comme quand, Ryo ?, l’interrogea-t-elle, caressant sa joue, soucieuse.  

- Comme à la mort de mes parents., murmura-t-il, le regard perdu.  

 

Elle sentit son cœur se serrer et se mit à califourchon sur lui, le prenant dans ses bras et le serrant contre elle. Les bras de son homme l’entourèrent et la serrèrent comme si sa vie en dépendait et ils restèrent ainsi un moment.  

 

- Quand j’ai trop peur, je cherche un dérivatif. La lecture marche bien en général mais les filles… j’avais parfois l’impression que ça marchait mieux mais c’était illusoire…, soupira-t-il.  

- Ce soir-là, on est sorti dans une boîte avec Mick. On a beaucoup bu et la tension montait. Après tout ce qui s’était passé, j’ai fini par me persuader que tu me dirais non et j’ai eu besoin d’oublier ma colère et ma douleur et j’ai croisé Reika. Ma fureur a décuplé et j’ai voulu lui faire payer tout le mal qu’elle nous avait fait. Je l’ai traitée… mal. Je n’ai été ni tendre ni prévenant., ajouta-t-il.  

 

Kaori l’écoutait et, même si ses paroles étaient douloureuses, elle le laissa aller jusqu’au bout parce qu’elle pouvait enfin comprendre et que peut-être ils avaient tous les deux besoin de l’évoquer pour pouvoir avancer.  

 

- Je pensais lui faire payer et finalement, c’est toi qui as trinqué et moi aussi. Elle a eu ce qu’elle voulait., conclut-il amèrement.  

- C’est le passé, Ryo. Aujourd’hui, on avance et on est plus forts. Regarde, on est finalement arrivés à se parler de nos peurs. Et n’oublie pas une chose : peut-être que tu n’es pas le père de ce bébé. On ne peut qu’attendre qu’il naisse et on saura. Peut-être que tu n’es pas le dindon de la farce…, lâcha-t-elle, malicieuse, lui arrachant un sourire.  

- Peut-être mais on sait qui est la dinde farcie…, répondit-il, les faisant rire tous deux.  

 

Il l’attrapa et amena ses lèvres aux siennes, lui infligeant un doux baiser.  

 

- J’espère que tu ne diras pas cela de moi si un jour on attend un bébé., murmura-t-elle.  

- Jamais. Je parlerai de ma nana en cloque qui m’envoie à l’autre bout de la ville pour des fraises et dont j’exaucerai tous les désirs., lui promit-il.  

- Parce que, de toi, je veux un enfant, Sugar., lui souffla-t-il. 

 


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