Hojo Fan City

 

 

 

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Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 01-05-20

Ultimo aggiornamento: 17-06-20

 

Commenti: 35 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Capitolo 6 :: Chapitre 6

Pubblicato: 06-05-20 - Ultimo aggiornamento: 06-05-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Alors comment se passe notre colocation maintenant un peu plus élargie? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 6  

 

- Kaori ? Kaori, c’était quoi ce bruit ?, chuchota Miki en pleine nuit.  

- Chut…, fit Kaori, posant un doigt sur ses lèvres, sans se douter que, juste de l’autre côté de la porte, Mick en faisait de même avec Ryo.  

- Qu’est-ce que j’y peux si le parquet grince, moi !, se fâcha le pompier.  

- C’est encore un coup foireux dans lequel tu m’entraînes…, grommela-t-il.  

- On ferait mieux de rentrer se pieuter. Si Kaori nous surprend, on est morts.  

- Si t’as tellement la frousse, t’as qu’à te barrer et je m’occuperai des deux demoiselles. Crois-moi, après cela, Kaori ne sera plus fâchée de me voir., se targua Mick, se tournant vers Ryo.  

 

Le pompier réprima un accès de jalousie. Il aurait bien mis son poing dans la belle gueule de son ami mais cela n’aurait fait qu’attiser l’envie de Mick de courtiser Kaori. Il se demanda une énième fois pourquoi il s’était laissé embarquer. En fait, non, il le savait. Depuis qu’il l’avait vue endormie à l’hôpital, il ne rêvait que de pouvoir à nouveau assister à ce spectacle, sachant qu’il ne le pourrait que le jour où il déciderait de franchir le pas. Cela n’arriverait pas avant longtemps cependant et, quand Mick lui avait proposé cette visite nocturne, cela avait été l’occasion à la fois de la voir, de prétexter qu’il voulait voir Miki et de faire en sorte que la visite échoue. Les deux et troisième points étaient actés. Pour ce qui était de voir Kaori dormir paisiblement, les soupçons de son échec se confirmèrent lorsque la porte s’ouvrit silencieusement et découvrit sa locataire passablement en colère. La sentence ne tarda pas et, au contraire de Mick, il eut tout le temps de la voir venir avant de se retrouver enseveli sous une massue.  

 

- Espèce de pervers ! Qu’est-ce que vous fichez là en pleine nuit ?, hurla-t-elle.  

- Euh… Je… Rien… On s’est trompés de chambre, hein, Ryo ?, bredouilla Mick, penaud.  

 

Ryo se frappa le front de la main et ne répondit même pas. Il préférait assumer que de se retrouver sous le feu de la colère de sa locataire une nouvelle fois comme Mick en fit les frais, se retrouvant mis à la porte manu militari, s’écrasant lamentablement contre le mur d’en face.  

 

- Et vous me nettoierez les dégâts demain !, leur enjoignit-elle.  

- D’accord., fit Ryo.  

- C’est râpé pour cette fois., ajouta-t-il à l’attention de son ami, pas mécontent de l’issue.  

 

Il était satisfait de savoir que Mick n’avait pas eu l’occasion de lui faire du gringue et que, pour le moment, il avait toujours sa chance…  

 

- Ce qu’elle est dure…, soupira Mick, peiné.  

- Ryo, je suis raide dingue de cette nana…, lâcha-t-il, ses petits yeux se transformant en massues bardées de coeurs.  

- Non Mick, t’es pas raide dingue. T’es juste fou à lier., répliqua son ami.  

- Et toi, aveugle. Je ne peux même pas comprendre que tu ne t’intéresses pas à elle. Il y a quelque chose en elle de spécial. Tu l’as remarqué au moins ?, répondit l’américain.  

 

Ryo retint la première réponse qui lui vint et prit le chemin de l’étage supérieur.  

 

- Ouais, j’ai remarqué. Elle fait beaucoup mieux le ménage que moi., constata-t-il.  

- Et elle a même une deuxième qualité., ajouta-t-il, alors que Mick le rattrapait.  

- Ah, je me disais bien. Laquelle ?  

- Elle a le bon goût de te remettre en place., le taquina le japonais.  

- Ah ah très drôle !, maugréa Mick.  

- Je trouve aussi., plaisanta Ryo.  

 

Sur cet échange amical, ils se séparèrent et regagnèrent leurs chambres. Une heure plus tard, Ryo se releva et, après s’être assuré que Mick dormait, il descendit à nouveau à l’appartement des filles. Il savait qu’il prenait un gros risque mais il n’arrivait pas à fermer l’oeil. Il avait besoin de la voir… Pénétrant silencieusement dans le séjour, il évita tous les débris de leur passage, les planches qui grinçaient et bénit Kaori d’avoir huilé les gonds de la porte. Jetant un regard furtif vers Miki profondément endormie, il approcha du matelas de Kaori avant de s’agenouiller à ses côtés. La nuit étant fraîche, il ne put s’empêcher de remonter doucement la couverture sur sa poitrine uniquement couverte de son haut de pyjama. Il entendait sa respiration lente et profonde, voyait la sérénité sur son visage et sa douceur qui transparaissait. Son cœur battit un peu plus fort. Il aurait pu rester des heures à la regarder ainsi sans se lasser.  

 

Cependant, entendant Miki bouger dans son sommeil, il sortit de sa contemplation et, réfrénant l’envie de déposer un baiser sur le front de Kaori, il se releva et sortit de la chambre pour regagner son appartement.  

 

- Un jour, peut-être, je n’aurai plus à jouer les voyeurs pour te regarder dormir., pensa-t-il à voix basse, le cœur lourd.  

 

Se dirigeant vers la cuisine pour aller boire un verre d’eau, il entendit une planche craquer et leva les yeux vers l’étage. Mick était réveillé et, affichant sa face de pervers, il marchait à pas de loup vers l’escalier.  

 

- Retourne te coucher, Angel !, grogna Ryo.  

- Non, je retente ma chance., fit l’américain.  

- T’es borné… Fais comme tu veux., soupira le pompier.  

 

Il entendit son ami franchir la porte et se dirigea vers la cuisine. Il prit un verre dans le placard qui lui échappa des mains et s’éclata par terre. Moins de deux minutes plus tard, alors qu’il finissait de ramasser les débris, il entendait un bruit sourd d’impact et, retournant dans le séjour, croisa son ami passablement amoché.  

 

- Je ne sais pas comment elle a fait mais elle était prête…, geignit-il, remontant dans sa chambre.  

 

Se pourrait-il que le premier verre qu’il cassait de sa vie ait réveillé la furie rouquine ?, pensa-t-il assez fier de lui. C’était un bon résultat pour une première fois. D’autres bons résultats pour d’autres premières fois lui vinrent en tête qu’il s’empressa de chasser. Il ne pouvait et ne devait pas aller sur ce terrain-là… Se sentant prêt à dormir, il monta à son tour se coucher.  

 

- Alors que comptes-tu leur dire ?  

 

Hideyuki observa la jeune femme ravissante qui l’accompagnait. Il sonda son regard améthyste avant de prendre sa main dans la sienne.  

 

- A ton avis, Saeko ? Qu’on va se marier. Que voudrais-tu que je leur dise d’autres ?, répondit-il d’un ton posé.  

- Je ne sais pas. C’est toi, le plus haut gradé de nous deux donc toi le plus réfléchi., le nargua-t-elle.  

- Après tout, ce n’est pas ma petite sœur. J’en ai déjà assez des quatre miennes., soupira-t-elle.  

- Elles sont adorables tes sœurs., la rassura Hide, tendrement.  

- Quand on dit que l’amour rend aveugle… Tu es sûr qu’on parle des mêmes sœurs Nogami ? Entre Reika qui cherche à se caser, Yuka qui veut faire le roman de l’année en se servant de MES enquêtes et les jumelles qui en font voir de toutes les couleurs à mes parents…  

- Heureusement pour moi, j’ai pris la meilleure alors…, lui dit-il, l’attirant à lui.  

 

Saeko passa les bras autour de son cou et se laissa embrasser avec grand plaisir.  

 

- Ou heureusement pour moi., murmura-t-elle, après qu’ils se furent séparés…  

- Donc tu ne comptes pas parler à Ryo de ce que tu as vu à l’hôpital ?  

- Non. Je ne veux pas interférer dans leur histoire. S’il se passe quelque chose entre eux un jour, je serais juste rassuré de savoir qu’il est sincère avec elle.  

- Et tu n’as pas peur que ce que tu lui as dit le pousse à ne pas aller plus loin ?, le questionna-t-elle.  

- C’est Ryo, Saeko. Tu le connais comme moi. Il n’est pas du genre à se laisser influencer.  

- Des autres peut-être mais je ne suis pas sûre qu’il ne le serait pas par toi., répondit-elle sceptique.  

- Tu crois ? On verra bien. Allez, allons-y. Il faut encore qu’on aille chez tes parents après.  

 

Ils montèrent les escaliers et gagnèrent le cinquième où ils avaient donné rendez-vous à Ryo et Kaori le matin même.  

 

- Mais tu vas te tenir tranquille !, entendirent-ils soudain.  

- Ca suffit, Mick. Bas les pattes ! Combien de fois faudra-t-il te dire qu’on ne touche pas !, cria Kaori.  

- Tiens, ça faisait longtemps que Kaori n’avait plus fait de gâteau…, lâcha Hideyuki naïvement.  

 

Comme il n’obtenait pas de réponse en toquant, les cris continuels couvrant le bruit, il se risqua à ouvrir la porte et faillit tomber à la renverse quand il vit un homme en caleçon courir après sa sœur qui fuyait à toutes jambes en évitant les massues qu’elle avait déjà lancées. Quand elle vit son frère, elle se précipita et se réfugia derrière lui, essoufflée. Mick s’arrêta net devant Hideyuki et il ne lui fallut même pas une seconde pour remarquer la stupéfiante beauté de la jeune femme qui l’accompagnait. Tout de suite, il lui sortit son sourire ultra-brite et s’approcha d’un air séducteur.  

 

- Bonjour, beauté. Toi, moi, le Hilton ?, lui proposa-t-il, approchant de Saeko.  

 

Il entendit un sifflement et sentit une retenue au niveau de son pied. Baissant les yeux, il vit un coutelas planté au ras de sa chaussure de luxe.  

 

- Tiens, il y a une trace similaire juste à côté., pensa-t-il, une goutte de sueur perlant à son front en voyant l’entaille et le couteau.  

- Mick Angel… Pourquoi je ne suis même pas étonné ?, lâcha Hide.  

- Ca va, soeurette ?, lui demanda-t-il.  

- Oui, merci., répondit-elle, sortant de son refuge.  

- Qu’est-ce que tu fous là, Mick ?, s’enquit l’inspecteur.  

- Il habite ici., répliqua Kaori, lançant un regard noir au jeune homme.  

 

Hideyuki retira ses lunettes et les nettoya patiemment, un léger sourire aux lèvres en secouant la tête.  

 

- T’es pas gâtée…, ironisa-t-il.  

- Non, tu crois ?, maugréa la rouquine.  

- Tu nous présentes, Hide ?, lui rappela Saeko.  

- Saeko, je te présente Mick Angel. Le meilleur ami de Ryo au lycée… son meilleur ennemi aussi quand il s’agissait de draguer. C’est toujours le cas, Angel ?, l’interrogea Hide.  

- Non, Ryo vise l’autre locataire. Moi, je suis sous le charme de cette magnifique rouquine., déclara-t-il.  

 

Hide fronça les sourcils et observa sa sœur qui cacha son désarroi également derrière un froncement de sourcils. Il retint le soupir de mécontentement qui naquit au fond de lui-même en se souvenant de la réputation de briseur de couple de l’américain. Il décida d’accorder le bénéfice du doute à son protégé.  

 

- Où est Ryo ?  

- Il ne devrait pas tarder. Il est parti chercher des cigarettes…, expliqua Kaori, commençant à remettre de l’ordre dans le séjour.  

- Aïe ! Mais arrête de jouer avec ces petites choses : tu pourrais te blesser… De si jolies mains sont faites pour caresser, pas pour blesser., gémit Mick qui venait de se faire corriger par Saeko.  

- Mais que s’est-il passé ici ?, s’écria Ryo désabusé.  

 

Il observa son séjour dévasté par une dizaine de massues et se tourna vers une Kaori rougissante puis vers Mick qui tentait de s’éclipser discrètement. Il l’attrapa par le col et le retint, le levant pour qu’il lui fasse face.  

 

- Qu’est-ce que t’as fichu, Mick ?, lui demanda-t-il, consterné.  

- Moi ? Trois fois rien., nia-t-il, d’une voix innocente.  

- Tu t’en es encore pris à Kaori alors que je t’avais demandé de rester dans ta chambre ?  

- M’en suis pris, m’en suis pris… que de grands mots… Je lui ai fait part de ma grande appréciation de sa personne, c’est tout., opposa-t-il.  

- En cherchant à passer ta main sous ma jupe ? En me piquant mon soutien-gorge ?, lui fit remarquer Kaori, les joues rouges en reprenant son bien dans la poche de sa veste.  

 

Mick lança un regard douloureux sur la pièce de lingerie en dentelle blanche, comme celui d’un enfant à qui on prenait sa sucette, alors que Ryo la regardait, hypnotisé, l’imaginant sur la jeune femme. Hide grogna et se tourna vers sa sœur.  

 

- Range ça ou va le remettre, Kaori., lui dit-il, se rendant compte de l’état des deux hommes.  

 

Kaori faillit objecter mais, quand elle croisa le regard de son frère, elle ne pipa mot et s’en alla. Hide ne tarda pas à se tourner vers les deux hommes.  

 

- Vous n’êtes plus des adolescents, les gars ! Alors apprenez à vous tenir un peu et cessez de baver sur la lingerie de ma frangine… ou de ma femme !, ajouta-t-il, voyant Mick se tourner intéressé vers Saeko.  

- Vous n’avez plus quinze ans mais vingt-cinq alors comportez-vous comme des adultes !, les tança-t-il.  

- Vingt-cinq ans ? Mais tu as dit à Miki que tu avais vingt-trois ans…, murmura Kaori, déjà de retour.  

 

Elle vit Ryo passer nerveusement une main dans ses cheveux et éviter son regard.  

 

- J’ai un peu arrangé les choses., avoua-t-il.  

- Ryo a un problème avec son âge. Il n’aime pas vieillir., se fit un plaisir de dévoiler Mick.  

- Monsieur n’assume pas les années qui passent et rêverait d’avoir toujours vingt ans…, se moqua-t-il.  

- La ferme, Mick., gronda Ryo, gêné.  

- Je pense que tu peux te tirer maintenant. Tu en as assez fait., gronda-t-il, le regard noir.  

 

Il n’appréciait pas que son ami ait dévoilé ce petit travers. Il ne voulait pas être mal jugé par Kaori. Comme si elle ressentait son malaise, elle approcha de lui et prit sa main.  

 

- Parfois, c’est bien de vieillir. Ca permet de faire et découvrir d’autres choses., lui dit-elle.  

- Souvent, ça éloigne des choses qu’on aurait aimé découvrir… ou qu’on a découvert., lui opposa-t-il sombrement.  

 

Elle posa un regard interrogateur sur lui auquel il ne tenta pas d’échapper. Esquissant un léger sourire, elle laissa paraître d’autres émotions : sa tendresse, sa gentillesse, l’attention qu’elle lui portait et autre chose qu’il refusait de nommer.  

 

- Bon, si on en venait au but de notre visite ?, proposa Saeko, voyant l’heure tourner.  

 

Les deux colocataires vinrent s’asseoir face au couple sur le divan et leur prêtèrent attention. Kaori vit son frère prendre nerveusement la main de sa compagne et partager un regard avec elle.  

 

- J’ai demandé à Saeko de m’épouser et elle a dit oui., leur apprit-il.  

- C’est vrai ? C’est merveilleux !, s’exclama Kaori, bondissant dans leurs bras.  

- Félicitations, je suis tellement contente pour vous !  

 

Elle étreignit son frère longuement avant de se tourner vers sa future belle-sœur qu’elle enlaça plus maladroitement.  

 

- Vous sortez ensemble depuis longtemps ?, les interrogea Ryo.  

- Trois ans…, admit Hideyuki.  

 

Kaori, qui s’était rassise à côté de Ryo entre temps, regarda son frère, ébahie.  

 

- Trois ans ? Mais quand, comment ?, s’étonna-t-elle.  

- Après le boulot, parfois le week-end ou quand tu étais chez une amie., lui apprit-il, gêné.  

- Mais… Pourquoi tu ne m’en as jamais parlé ? J’aurais été heureuse pour toi, pour vous., lui expliqua-t-elle, blessée.  

- Je ne sais pas…, mentit-il.  

- Idiot. Elle est suffisamment grande et mûre pour comprendre. Il avait peur de te déstabiliser, que tu ne te sentes plus en sécurité s’il n’était pas là exclusivement pour toi., fit Saeko.  

 

Kaori observa la jeune femme, se sentant coupable de lui avoir volé une partie de sa vie amoureuse.  

 

- A cause de papa…, murmura Kaori, le cœur serré.  

- Oui., avoua Hideyuki.  

 

Il se leva et vint s’asseoir à ses côtés, lui prenant la main.  

 

- Tu étais tellement jeune quand il est parti. J’ai pris soin de toi mais tu m’as permis de tenir le coup également. Je voulais ce qu’il y avait de mieux pour toi, ma Kaori. Parce que tu es ma petite sœur, que je t’aime et que je me sens responsable de toi., lui dit-il d’une voix émue.  

- Tu as fait ton boulot, Hide. Il est temps que tu penses à toi maintenant. Je vais bien., lui affirma-t-elle.  

- Un jour, moi aussi, je trouverai la personne qui me convient pour faire ma vie., lui dit-elle.  

- Il est peut-être plus près que tu ne penses., laissa échapper son frère, la prenant dans ses bras.  

 

Ce faisant, il posa un regard sur Ryo qui le soutint quelques instants avant de le baisser.  

 

- Je suis sûr que, le jour où ça arrivera, vous serez très heureux tous les deux., lui affirma-t-il.  

 

Le pompier releva brutalement la tête pour faire face à son ami. Avait-il bien saisi le sens de ses paroles ? Hide venait-il de lui donner sa bénédiction pour sortir… non, pour aimer sa sœur ? Il n’était pas prêt. Il n’était pas l’homme qui lui fallait même s’il éprouvait des sentiments intenses pour elle. Malgré tout, quand il croisa le regard d’Hideyuki, il y lut toutes sa bienveillance et sa confiance et en fut déstabilisé et en même temps grandi comme si on lui confiait une mission… Il avait, le jour où il serait prêt, la responsabilité du cœur de Kaori. C’était écrasant et exaltant…  

 

- J’espère. Quand allez-vous vous marier ?, leur demanda la rouquine.  

- Dans deux mois., répondit Saeko, retrouvant avec plaisir Hide à ses côtés.  

- Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas., leur proposa Kaori.  

- On y songera mais, pour le moment, on voulait s’assurer que nos témoins seraient présents., plaça habilement Hideyuki, un léger sourire aux lèvres.  

- Tu veux que je sois ton témoin à ton mariage ?, répéta Ryo, incrédule.  

- Oui, avec ma sœur. Même si on s’est perdus de vue quelques temps, je t’apprécie toujours énormément, Ryo. Je suis fier de celui que tu es devenu, fier d’avoir fait ta connaissance.  

- Moi aussi, Maki. Ce sera un honneur pour moi. Je serai là., répondit le pompier très sérieusement.  

- Comme si je pouvais rater le jour de ton mariage…, lâcha Kaori, levant les yeux au ciel quand son frère se tourna vers elle.  

 

Ils discutèrent encore quelques minutes avant que le couple ne parte annoncer la bonne nouvelle aux parents de la future mariée. Restés seuls, Ryo et Kaori ne bougèrent pas pendant un moment, toujours assis l’un à côté de l’autre.  

 

- Je ne savais pas que tu connaissais Hide avant qu’on se rencontre. Où vous êtes-vous connus ?, l’interrogea-t-elle, se tournant légèrement vers lui.  

- Au lycée., commença-t-il, se laissant aller dans le canapé, replongeant dans ses souvenirs.  

- J’étais paumé quand j’y suis rentré, dans le genre ado rebelle qui en voulait au monde entier et on a jugé bon de me coller un étudiant de terminale comme tuteur, un mec calme, placide qui tempérerait peut-être mon tempérament., expliqua-t-il.  

- Hide est plutôt le type idéal pour cela., pipa Kaori, un léger sourire amusé aux lèvres.  

 

Attiré comme un aimant par ce sourire qui lui réchauffait le cœur, il posa une main sur sa joue qu’il caressa, effleurant du bout du pouce ses lèvres pulpeuses, avant de la retirer. La tentation était trop grande de réduire l’espace entre eux et il ne voulait pas d’un baiser à la sauvette avec elle. Il s’en tenait à sa résolution même si c’était frustrant.  

 

- Oui, c’est vrai. Putain, qu’est-ce qu’il a pu m’agacer à attendre pendant des plombes sans dire un mot pendant que, moi, je vociférais comme un con, étalant ma rage au monde entier…, se souvint Ryo.  

- Il finissait toujours par : et maintenant tu te sens mieux ? Je ne lui ai jamais répondu mais ce n’était pas nécessaire. Non, ce n’était pas mieux et, un jour, on a commencé à parler, vraiment parler. Il ne cherchait pas à m’envelopper dans de la ouate comme les autres. Il était franc et direct et, quand je m’énervais, il ne rentrait pas dans mon jeu. Il m’a même laissé en plan un jour, me laissant l’initiative de revenir quand je serais calmé et que j’aurais une explication à ma colère. C’est un sage, ton frère., lâcha-t-il, un sourire reconnaissant aux lèvres.  

- Oui, c’est vrai. Il n’a pas son pareil pour nous faire voir la réalité. Merci d’avoir partagé cela avec moi, Ryo., lui dit-elle.  

- Je me doute que tu n’es pas du genre à raconter ta vie. Alors merci.  

- C’est moi qui devrais te remercier, Kaori., lui répondit-il énigmatiquement.  

 

Elle le regarda, curieuse, mais il se contenta de lui sourire. Il pensait ce qu’il venait de lui dire. Elle avait ouvert une porte en lui, comme une porte qui donnait sur l’extérieur et apportait de l’air frais dans sa vie, un peu de légèreté, de chaleur. Il avait longtemps vécu en solitaire et, depuis quelques semaines, cela avait changé à cause de ce petit bout de femme. Même si Mick lui en faisait voir de toutes les couleurs, même si Kaori faisait battre son cœur de manière désordonnée et l’obligeait à développer mille stratagèmes pour détourner l’attention de son ami, même s’il croisait tous les jours Miki sur qui il s’empressait de sauter dès qu’il la voyait alors que l’envie n’était plus forcément aussi présente, il appréciait cette cohabitation un peu forcée.  

 

- Ben oui, sans toi, cet appartement ne serait pas si propre., lâcha-t-il, soudain gêné par le regard insistant de sa locataire.  

 

Il s’en voulut aussitôt et d’autant plus quand il vit la déception dans ses jolis yeux noisette. Il attrapa sa main quand elle fit pour se lever et partir et la força à rester à ses côtés.  

 

- Je ne suis qu’un idiot, Kaori. Je ne mérite pas qu’on s’intéresse à moi., s’excusa-t-il.  

 

Elle le regarda avec une telle émotion qu’il en frémit. Elle se pencha soudain vers lui et attrapa son menton, se tenant à seulement quelques centimètres de son visage.  

 

- Tu es un idiot, Ryo. Moi, je m’intéresse à toi. Suis-je une idiote ?, s’enquit-elle d’une voix douce.  

 

Il sentait ses doigts sur son menton, son souffle caresser ses lèvres, son odeur légère et sucrée. Il aurait pu sombrer dans son regard noisette empli d’une telle tendresse qu’il en avait le souffle coupé.  

 

- Non., répondit-il dans un souffle.  

 

Laissant un sourire étirer ses lèvres, elle approcha de lui et déposa un baiser sur sa joue, avant de s’écarter, légèrement rougissante.  

 

- Bonne réponse, sinon c’était la massue., lâcha-t-elle pour détendre l’atmosphère.  

- Je savais que tu étais une femme irascible…, murmura-t-il, le regard tendre et pétillant.  

 

Ils s’observèrent encore un long moment avant de se séparer, le cœur plein de promesses silencieuses. 

 


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