Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 01-05-20

Ultimo aggiornamento: 17-06-20

 

Commenti: 35 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Capitolo 15 :: Chapitre 15

Pubblicato: 15-05-20 - Ultimo aggiornamento: 15-05-20

Commenti: Bonjour voici la suite de l'histoire. Merci les filles pour vos commentaires qui sont un réel plaisir à lire. Bonne lecture

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 15  

 

- Elle est au courant ?, demanda Miki.  

- Non. Elle pense qu’elle va fêter son anniversaire avec son frère et Saeko. Ils sont allés la chercher et la ramène ici., répondit Ryo, nerveux.  

 

Avec Hide, ils avaient planifié une fête surprise pour les vingt ans de Kaori. Depuis ce matin, elle était majeure, libre et totalement responsable de ses choix, une adulte parmi d’autres adultes et, même si, pour eux, ça ne changeait pas grand-chose parce qu’ils l’avaient tous connus ainsi, pour elle et pour Hide, c’était une grande étape. Jusqu’à hier soir, vingt-trois heures cinquante-neuf, il avait eu le sentiment d’avoir une enfant qu’il devait protéger et éduquer même si elle avait pris son envol plus de deux mois auparavant. C’était ce qu’il lui avait confié ce matin quand ils s’étaient croisés au pied de l’immeuble, Ryo revenant de sa dernière garde de nuit et Hide venant fêter sa sœur dans la douceur.  

 

- Son dernier petit-déjeuner d’anniversaire au lit de ma part., lui avait-il annoncé.  

- J’espère bien qu’un autre prendra le relais l’année prochaine., avait suggéré Hide, le regard pétillant.  

 

Ryo se souvint de sa gêne et sourit légèrement. Il se retint d’éclater de rire car nul doute que ce ne serait pas un petit-déjeuner d’anniversaire qu’il lui offrirait et ça n’arriverait pas qu’à son anniversaire… Entendant la clochette sonner, il se retourna et vit arriver son poil à gratter élégamment habillé d’un costume blanc, une écharpe grise autour du cou, les cheveux coiffés en arrière et… empestant l’eau de cologne.  

 

- Tu veux nous intoxiquer, Mick ?, plaisanta Ryo.  

- My friend, my friend…, fit-il, soupirant.  

- Je t’apprendrai peut-être un jour ce que c’est d’avoir la classe., lui offrit-il complaisamment.  

- Ma beauté n’est pas encore là ?, demanda l’américain, cherchant Kaori.  

- Si, Miki est juste derrière toi., répondit son ami japonais.  

- Très chère Miki, c’est vrai que tu es ravissante ce soir…, susurra-t-il, charmeur.  

- Parce que les autre soirs, je suis moche peut-être ?, tempêta Miki, faussement outrée.  

 

Mick jeta un coup d’oeil gêné à Ryo qui haussa les épaules, l’air de dire « débrouille-toi ».  

 

- Miki, je pose ça où ?, demanda Falcon, arrivant dans la salle avec un plateau de petits fours, lui offrant une porte de secours.  

- Mets-le là, s’il te plaît. Merci de m’avoir aidée pour la cuisine, Falcon., lui dit-elle avec un sourire chaud qui fit rougir le géant.  

- Falcon en cuisine, c’est bien une première., se moqua Ryo.  

- Comme de te voir pendre des banderoles d’anniversaire et des décorations., lui retourna Falcon.  

 

Le pompier se retint de grimacer, pris à sa propre boutade. Il se mit à rire légèrement.  

 

- Touché, l’ami, mais je n’ai fait que rendre service à Hide qui ne pouvait tout faire et, pour être tout à fait honnête, c’était une bonne excuse pour passer du temps avec Miki., fit-il, l’oeil pétillant.  

 

Miki ne se priva pas de lui lancer un regard noir parce qu’il lui en avait fait voir de toutes les couleurs avant de s’atteler à la tâche sérieusement. Ryo l’ignora en voyant passer la voiture d’Hide.  

 

- Ils arrivent., les prévint-il.  

- T’es au taquet ce soir., remarqua Mick qui l’observait sans en avoir l’air.  

 

Ryo n’était pas dupe du manège de son ami même s’il ne comprenait pas cette obsession accrue depuis quelques jours.  

 

- J’ai encore un mois pour faire comprendre à la belle Saeko qu’elle fait une grave erreur., répliqua Ryo, un sourire carnassier aux lèvres.  

- Les gars, soyez sympa avec Kaori. Evitez de la mettre en rogne ce soir. Ca lui ferait certainement plaisir de pouvoir profiter de la soirée., leur demanda la gérante.  

- Est-ce que ça veut dire qu’on peut te sauter dessus, Miki ?, l’interrogea Mick, intéressé.  

 

Falcon s’avança pour le corriger mais fut interrompu par l’arrivée du couple et de la reine de la soirée, les yeux bandés.  

 

- Hide, tu vas enfin me dire où tu m’emmènes., tempêta-t-elle, excédée.  

- Je ne sais pas depuis combien de temps tu me balades en voiture mais j’en ai assez.  

 

Tous sourirent sans se laisser aller à rire. Ils reconnaissaient bien là leur amie. Amusé, Hideyuki passa derrière sa sœur et retira le bandeau. Le regard noir qu’ils découvrirent changea du tout au tout et laissa apparaître son émotion en voyant ses amis réunis devant elle. Elle se tourna vivement vers son frère et le serra dans ses bras, émue.  

 

- Tu peux aussi remercier Miki pour la préparation ici et Ryo qui a accepté de faire la décoration pour moi… et je note pour une fois qu’il s’est appliqué., le remercia à sa façon le policier.  

 

Le regard des deux hommes se croisèrent, complices. Ils avaient préparé cela ensemble et Ryo lui avait demandé de taire sa participation ou de la minimiser au maximum. Hide, se doutant de la raison, n’avait même pas posé de question et accepté. Il sentait que Ryo éprouvait des sentiments pour sa sœur, et il était presque sûr que c’était réciproque, mais qu’apparemment il n’était pas encore prêt à agir dessus.  

 

- Allez, va saluer tes amis., lui dit-il, la tournant vers le reste de la bande.  

 

Kaori se tourna et approcha de Mick, le plus proche d’elle. Il lui prit galamment la main et lui fit un baise-main, la faisant sourire, amusée.  

 

- Joyeux anniversaire, ma belle., lui susurra-t-il.  

- Merci Mick.  

 

Elle se tourna vers Falcon qui se pencha maladroitement vers elle, intimidé.  

 

- Bon anniversaire, Kaori., bougonna-t-il.  

- Merci Falcon.  

- Il m’a aidé à préparer la fête., intervint Miki.  

- Merci Falcon., répéta Kaori, se dressant sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue.  

 

Le géant vira au rouge vif. Kaori se tourna et vit à égale distance Miki et Ryo. Elle rêvait de se retrouver auprès de son fiancé mais elle sentait son cœur commencer à battre un peu plus fort et elle ne voulait pas se trahir. Donc elle se tourna vers Miki d’abord et se laissa enlacer.  

 

- Joyeux anniversaire, ma chérie.  

- Merci Miki. Merci pour la fête.  

- Merci à toi. Sans toi, je ne serais pas ici, je n’aurais peut-être pas réussi à remonter cette affaire.  

- Ca me fait plaisir, Miki. Vraiment., lui assura Kaori.  

 

Quittant son amie, elle se tourna vers son fiancé dont elle aurait aimé sentir les bras autour d’elle également. Elle approcha et Ryo se leva de son tabouret pour l’accueillir. Elle le trouva très séduisant avec son pantalon noir et sa chemise blanche dont il avait laissé deux boutons ouverts. Négligé mais sexy. Elle se retint de se mordre la lèvre d’envie. Ils s’étaient à peine croisés de la semaine, ici même au café où Ryo s’arrêtait avant de prendre sa garde. C’était au moins une occasion de se voir même si leurs gestes restaient purement amicaux. Leurs échanges langoureux leur semblaient loin.  

 

Le pompier eut bien du mal à garder un regard neutre en voyant approcher sa moitié dans une jolie robe noire qui épousait son corps de déesse. S’il s’écoutait, il l’enlacerait et l’embrasserait à perdre haleine devant tout le monde.  

 

- Bon anniversaire, Kaori., lui dit-il, se penchant sur elle pour déposer un baiser sur sa joue.  

 

Il la sentit frissonner au contact et croisa son regard noisette où elle laissa un moment paraître tout ce qu’elle ressentait.  

 

- Merci Ryo., répondit-elle, se surprenant elle-même de réussir à maîtriser sa voix.  

 

Avec regrets, elle se tourna vers le reste de l’assistance sans pour autant s’éloigner de lui. Elle aimait sentir sa présence autour d’elle. La fête débuta et les verres furent distribués pour trinquer à la santé de la jeune femme. La conversation s’engageant, les langues se délièrent rapidement. A sa grande surprise, elle n’eut pour une fois pas à corriger les deux pervers, le plus qu’elle eut à faire fut de chasser une main américaine baladeuse. Bientôt, Miki proposa que les cadeaux soient distribués.  

 

Mick lui tendit un paquet contenant une écharpe soyeuse coordonnée à celle qu’il portait pour penser à lui quand elle serait loin de l’immeuble. Miki lui offrit un couteau suisse, outil indispensable pour la bricoleuse qu’elle était. Falcon intrigua tout le monde en lui tendant une brochure d’information assortie d’un dossier d’inscription.  

 

- Tu as un don. Tu devrais en profiter., lui dit-il simplement.  

- C’est un passe-temps tout au plus., objecta-t-elle.  

- Il a raison, Kaori. Tu devrais y réfléchir., approuva Ryo qui lui tendit à son tour son paquet.  

 

Kaori sentit son cœur battre en sachant ce qu’il contenait. Elle l’ouvrit puis l’écrin et découvrit sa bague de fiançailles.  

 

- Un bijou, Ryo ? Tu as fait fort., siffla Mick.  

- Ben quoi ? Les filles adorent les bijoux, même les babioles. Alors, je ne risquais pas grand-chose., se défendit-il.  

 

Kaori prit la bague, hésita et la glissa à sa main gauche, regardant Ryo droit dans les yeux. Elle se sentait émue de retrouver ce petit symbole de ce qu’ils étaient. Elle aurait aimé l’embrasser pour le remercier mais elle ne pouvait pas.  

 

- Elle est très jolie, Ryo., approuva-t-elle.  

- Fais voir., demanda Miki, curieuse.  

- Un anneau de Claddagh, c’est mignon mais, si tu le portes ainsi, ça veut dire que tu es fiancée, Kaori. A moins qu’avec ton muet, vous en soyez déjà là… Ne confonds pas une folle nuit de sexe avec de l’amour profond., lâcha la barmaid.  

- Sa folle quoi ?, hoqueta Hideyuki, levant un regard outré sur sa sœur.  

- Je… Euh… Rien. Quelqu’un reveut un verre ?, demanda-t-elle, consciente d’avoir fait une bourde.  

- Kaori dehors !, lui ordonna son frère, la prenant par le bras.  

 

Livide face à la colère de son frère, Kaori le suivit docilement, sentant son cœur battre, proche de la panique.  

 

- C’est quoi cette histoire ?, lui demanda-t-il, la lâchant dans l’allée latérale du café.  

- Rien Hide, ce n’est rien., bafouilla-t-elle, rougissante.  

- Si ce n’est rien, pourquoi Miki a sorti une chose pareille ?, insista-t-il.  

- Parce que… parce que…, commença-t-elle, la gorge serrée.  

- Tu as rencontré quelqu’un et couché avec lui ? Dis-moi que ce n’était pas une histoire d’une nuit, que tu as plus de respect pour toi que j’en ai l’impression., lui intima-t-il, furieux.  

 

La jeune femme regarda son frère, perdue. Comment lui expliquer sans trahir leur secret que son mensonge ne servait qu’à couvrir une belle histoire naissante qui avait juste besoin d’un peu de temps pour éclore ? Elle ne savait pas mais elle ne supportait pas le regard empli de déception qu’elle affrontait.  

 

- Ce n’est pas aussi horrible que ça n’y paraît, Hide., plaida-t-elle.  

- Alors qui est ce muet avec qui tu as passé une folle nuit de sexe ?, cracha-t-il.  

 

Elle le regarda incapable de répondre, les larmes aux yeux.  

 

- Je crois que j’ai encore une fois parlé trop vite., murmura Miki, désolée.  

- Oui, Miki. Tu n’as toujours pas compris qu’elle a voulu te donner une leçon ? Il n’y a jamais eu de muet…, lâcha Ryo, se levant.  

- Je vais mettre cela à la poubelle et m’en griller une., dit-il, saisissant des bouteilles et partant vers la cuisine, fâché.  

- Mais je n’ai pas rêvé l’homme dans son lit., répondit-elle, vexée.  

- Elle t’en parlera quand elle l’aura décidé. Elle ne s’est pas immiscée dans ton histoire malgré les nombreuses disputes auxquelles elle a assistées. Elle mérite la même considération, non ?, répliqua-t-il avant de sortir.  

- Comment est-il au courant de cela ?, murmura Miki, perplexe.  

- Je lui en ai parlé., le couvrit Falcon.  

 

Ryo sortit dans l’allée et vit Kaori et Hide un peu plus loin. Il hésita à intervenir mais, quand il entendit la dernière question de son ami et sentit la détresse de sa fiancée, il ne put rester à l’écart : tout cela était de sa faute.  

 

- C’est moi., avoua-t-il, voyant le regard noir d’Hideyuki se tourner vers lui.  

 

Il fit un pas supplémentaire et prit la main de Kaori.  

 

- Et avant que tu ne décides de me tuer, te privant de ton témoin…, tenta-t-il pour détendre l’atmosphère.  

- On n’a pas couché ensemble. On n’a pas franchi la ligne, Hide. On a passé la nuit ensemble à dormir et le plus qu’on est fait, c’est d’avoir échanger quelques caresses et baisers., admit-il.  

 

Hide le regarda, serrant et desserrant les poings, tentant de contrôler sa colère. Il savait, enfin il sentait qu’il y avait quelque chose entre eux mais, pour le moment, rien ne s’était concrétisé et il refusait que Kaori devienne l’une de ses conquêtes d’une nuit.  

 

- J’ai toujours envie de te coller mon poing dans la figure, Ryo., le prévint-il, d’une voix dure.  

- Très bien. Alors je vais t’avouer quelque chose mais j’aimerais que tu le gardes pour toi encore un moment. Tu penses pouvoir le faire ?, lui demanda Ryo.  

- Tout dépend de ce que ce sera., concéda Hideyuki.  

- Tu es d’accord ?, s’enquit Ryo, se tournant vers Kaori.  

 

Ils restèrent un moment plongés dans le regard l’un de l’autre, se parlant à leur manière.  

 

- Oui. Vas-y., acquiesça-t-elle.  

- Kaori et moi sommes fiancés depuis dimanche dernier mais, pour le moment, je ne veux pas dévoiler notre relation parce que j’ai besoin d’un peu de temps., apprit Ryo à son ami.  

 

Hideyuki l’observa un moment puis dévisagea sa sœur qui le regardait anxieuse mais déterminée.  

 

- Tu es enceinte ?, l’interrogea-t-il, soucieux.  

- Non. Je l’aime, Hide, et il m’aime. On a certainement mis la charrue avant les bœufs mais on essaie de construire une relation forte et sincère., plaida Kaori.  

- Cette histoire de muet, c’était juste une plaisanterie mais Miki l’a prise au sérieux. Elle nous avait surpris et j’ai dû biaiser face à ses questions indiscrètes., lui expliqua-t-elle.  

 

Son frère les regarda encore un moment avant de finalement se détendre.  

 

- Tu me jures que tu n’es pas enceinte ?, lui demanda-t-il.  

- Aucun risque. On… On n’est pas encore arrivés là., affirma-t-elle, rougissante.  

- Je suis désolé d’avoir été dur avec toi., s’excusa-t-il.  

- Je ne t’en veux pas., lui concéda-t-elle.  

- Ryo, prends soin d’elle ou je te jure que tu auras à faire à moi., le prévint son ancien tuteur.  

- Elle compte vraiment pour moi, Maki. Je fais au mieux pour ne pas la blesser… même si ça peut être difficile à comprendre., fit Ryo, entourant les épaules de sa fiancée.  

- Avec le briseur de ménage ? Je pense que j’ai saisi le tableau. Votre secret est bien gardé., les rassura-t-il.  

- Tiens, Kaori. C’est ton cadeau d’anniversaire. Vous pourrez peut-être en profiter tous les deux., lui suggéra-t-il, lui tendant une enveloppe.  

- Après tout le stress des derniers mois, je me suis dit qu’un week-end d’escapade te ferait du bien.  

 

Kaori l’ouvrit et découvrit une réservation dans un petit hôtel traditionnel près du Mont Fuji.  

 

- Il n’y a qu’une chambre., fit-elle gênée.  

 

Ca ne la dérangeait pas de partager la chambre avec Ryo, loin de là, mais elle se demandait comment son frère allait réagir.  

 

- Pour un couple, une chambre est suffisante, non ?, la taquina son frère, lui tirant un rougissement.  

- Tu es une jeune femme, Kaori, adulte qui plus est. Il faut que je cesse de te voir comme la petite fille que j’ai protégée. Tu as le droit de vivre ta vie et avoir une vie… sexuelle en fait partie., fit-il, se raclant la gorge nerveusement sur les derniers mots.  

- Je… euh… Je…, bafouilla-t-elle, nerveuse.  

- Je crois que ce que ta sœur veut dire, c’est merci., plaisanta Ryo.  

 

Il gardait un sourire enjoué mais n’en menait cependant pas large. Il faisait face à un ami certes, mais également au frère et en quelque sorte au père de Kaori. Son approbation comptait pour lui énormément, peut-être même bien plus qu’il n’avait voulu l’imaginer jusque là. Il sentit le regard scrutateur d’Hideyuki et leva les yeux, le soutenant sans faillir. Pour la première fois, il pouvait lever la tête et affirmer qu’il aimait une femme. Ce n’était pas un mensonge. C’était la vérité, une vérité qui avait fait de sa vie un jardin fleuri aux mille couleurs et senteurs.  

 

- Si on rentrait ?, proposa-t-il, sentant Kaori frissonner contre lui.  

 

Elle acquiesça et ils rentrèrent, accueillis par les regards anxieux de toute la bande.  

 

- Ma Kaori chérie !, hurla Mick, lui sautant dessus.  

 

Il fut accueilli par une massue qui l’envoya valser dans le mur au seul endroit qui ne souffrirait pas d’un impact.  

 

- Je savais que ce serait utile., grogna Falcon, à l’origine de l’idée.  

- Si ça continue, ce café va devenir un vrai champ de foire. J’espère bien que ces deux zigues vont bientôt se trouver une femme., ajouta-t-il.  

- C’est beau de rêver, Falcon., le taquina Ryo.  

- Mais les rêves deviennent parfois réalité, Ryo., objecta Hideyuki.  

 

Les deux hommes s’observèrent un instant, complices.  

 

- Mais tu vas te tenir tranquille !, hurla Kaori, levant une massue sur Mick.  

- Non, pas ça…, fit-il, tentant de se protéger des deux mains au dessus de la tête.  

 

Il ne put cependant rien faire et il se retrouva écrasé sous l’objet en bois.  

 

- Si on mettait un peu de musique ? Il paraît que ça adoucit les mœurs., proposa Miki, dépitée.  

 

Elle alluma la chaîne hi-fi qui diffusa un air lent et romantique. Hide invita logiquement Saeko, Falcon Miki et, quand Ryo se tourna vers Kaori, il profita du fait que Mick était encore sous la massue pour l’inviter.  

 

- Tu n’y as pas été de main morte…, lâcha-t-il, amusé en désignant la massue mille tonnes de laquelle Mick peinait à s’extirper.  

- Il venait de me proposer d’utiliser son cadeau pour nous amuser cette nuit, mode je t’attache et t’emmène au septième ciel. Je… n’ai pas vraiment apprécié., expliqua-t-elle.  

- Que ce soit lui ou le mode attachée ?, lui demanda-t-il à l’oreille.  

 

Il la sentit frémir sous ses mains et vit la lueur de désir dans ses yeux. Qu’elle était belle et désirable, quelle torture de ne pouvoir aller plus loin…  

 

- Tu feras de moi ce que tu voudras., lui murmura-t-elle en retour.  

 

Sentant son fard s’accentuer, elle se cacha dans son épaule tout en sentant une certaine partie de l’anatomie de son fiancé s’éveiller. Elle se pressa un peu plus contre lui.  

 

- Arrête ou je vais te faire l’amour devant tout le monde., grogna-t-il.  

- Rends-moi une visite nocturne., souffla-t-elle à son oreille.  

- Tu veux me rendre dingue ?, répondit-il.  

- Complètement., assuma-t-elle.  

 

La musique se termina et les couples se séparèrent, Mick arrivant en courant pour prendre la place.  

 

- Je suis fatiguée. Je vais rentrer. Merci pour cette merveilleuse soirée., fit Kaori, les saluant.  

- Déjà ? Mais la soirée ne fait que commencer., geignit Mick.  

- Il est bientôt une heure du matin, Mick. A demain, tout le monde., dit-elle en sortant.  

- Je vais la raccompagner., fit soudain l’américain, voyant une opportunité de se retrouver seul avec la jeune femme.  

- Ryo, ne laisse pas ma sœur seule avec cet individu., lui demanda Hideyuki.  

 

Les deux hommes se regardèrent, se comprenant, et Ryo s’en alla en courant pour rattraper le couple… enfin façon de parler puisqu’il ne les retrouva qu’à l’immeuble et encore à un endroit des plus incongrus.  

 

- Tu m’expliques pourquoi tu attaches Mick dans un futon sur le toit ?, demanda Ryo, une goutte d’eau perlant à son front.  

- Pour ça., répondit-elle, furieuse.  

 

Elle prit le Mick enfutonné comme un nem à bout de bras et le balança par dessus la rambarde. Ryo se retint de hurler quand il vit que le tout était attaché au bout d’une corde.  

 

- Kaori ma chériiiiiiiiiiiie, ne me laisse pas là dans cette froide nuiiiiiiiiiiiiiit ! Je veux juste te réchauffer de mon corps d’athlète ! Kaoriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !, se mit à crier Mick, se tortillant dans tous les sens, provoquant un mouvement de balancier.  

- Ce n’est pas un peu… rude ?, pipa Ryo.  

- Je ne pense pas, non., répliqua-t-elle en colère, ramassant quelque chose par terre.  

 

Passant un bras autour de sa taille, puisqu’ils ne pouvaient pas être vus, Ryo la ramena à l’intérieur et, à peine la porte refermée, il la plaqua contre le mur et l’embrassa à perdre haleine. Kaori répondit avec ardeur à son baiser, glissant les mains dans son cou.  

 

- Ca m’a manqué. Tu m’as tellement manqué cette semaine., murmura-t-elle contre ses lèvres.  

- Toi aussi., répondit-il avant de prendre d’assaut sa bouche, la faisant gémir.  

 

Il laissa ses mains errer, caressant son dos, descendant avant de se laisser aller à toucher ses fesses, plaquant son bassin contre le sien pour lui montrer à quel point il la désirait. Repassant plusieurs fois sur sa chute de reins, il finit par s’écarter de ses lèvres et lui adressa un regard mutin.  

 

- Je ne pensais pas que tu étais du genre à porter des strings., lui dit-il, plutôt surpris.  

- Pas mon genre, non, mais si ça te plaît, je peux l’envisager, rien que pour tes yeux., répondit-elle, sans rougir, le désir luisant au fond de son regard.  

- Je t’ai déjà dit que tu allais me tuer ?, grogna-t-il, avant de reprendre avidement possession de sa bouche pendant un long moment.  

- J’aurais pourtant juré que tu n’avais pas de tissu sur tes fesses., murmura-t-il, embrassant la ligne de sa mâchoire avant de plonger dans son cou.  

- Tu n’aurais pas eu tort. C’est la raison pour laquelle Mick hurle à la mort dehors., lui expliqua-t-elle.  

 

Fronçant les sourcils, Ryo s’écarta d’elle, l’interrogeant du regard. Pour toute réponse, elle lui montra ce qu’elle avait ramassé un peu plus tôt par terre sur le toit : ses sous-vêtements.  

 

- Cet… idiot me les a pris dans la rue. Il est drôlement rapide, le bougre, mais il n’avait pas escompté se faire poursuivre par ma massue., déclara-t-elle, un petit sourire ironique aux lèvres.  

- Il m’énerve., gronda Ryo.  

- Oublie-le. Si on descendait ?, lui proposa-t-elle.  

 

Main dans la main, ils se rendirent dans la chambre de Kaori où ils se retrouvèrent dans les bras l’un de l’autre, s’embrassant, se caressant. Ils atterrirent bientôt sur le lit, les mains commençant à explorer les zones sous le tissu. La chemise de Ryo se retrouva rapidement par terre, bientôt suivie par la robe de Kaori. Observant sa compagne intimidée, allongée complètement nue devant lui, Ryo hésita, non qu’il n’avait pas envie d’elle mais il voulait ce moment parfait pour elle.  

 

- Tu es sûre de toi, Kaori ?, lui demanda-t-il, caressant sa joue.  

- Oui. Tu as ce qu’il faut ?, l’interrogea-t-elle, rougissante.  

 

Ryo sortit son portefeuille et en tira un étui métallique qu’il posa sur la table de chevet.  

 

- Toujours prêt, monsieur le pompier., le taquina-t-elle.  

 

Il se sentit gêné par sa réflexion et baissa les yeux, légèrement honteux de son ancienne vie. Quand sa main se posa sur sa joue et qu’il croisa son regard aimant ne portant aucun jugement, il lui sourit.  

 

- Tu m’as mis le feu, Ryo. J’ai un brasier qui brûle en moi., murmura-t-elle.  

- Alors je suis l’homme de la situation. Il n’est de feu qui me résiste., répondit-il, fondant sur ses lèvres.  

- Sors la lance à incendie, mon pompier., murmura-t-elle.  

 

Estomaqué, Ryo l’observa un moment avant d’éclater de rire.  

 

- Qu’est-ce que j’ai fait de toi, ma Kaori ? Où est mon innocente fiancée ?, lui demanda-t-il, amusé et attendri.  

- Ton innocente fiancée est frustrée depuis cinq jours., avoua-t-elle, baissant les yeux.  

- J’ai envie de toi, Ryo. Je ne voulais pas te choquer., dit-elle piteusement.  

- Tu ne me choques pas. Surprends tout au plus. Sachez Mademoiselle qu’avant de sortir la lance à incendie, on procède à une évaluation complète du terrain et de la situation. Il faut que je détermine l’origine du feu., lui apprit-il, lui lançant un regard de braise qui la fit trembler de la tête aux pieds.  

 

Les yeux dans les yeux, il posa une main sur sa joue, caressant tendrement sa joue avant de la laisser glisser le long de son cou jusqu’à l’arrondi de ses seins qu’il parcourut doucement, jouant avec les sommets, l’entendant haleter à son passage. Ils ne se quittaient pas des yeux et Ryo n’avait que ses mains pour lui apprendre la réaction de son corps. Il la sentit se cambrer quand il glissa le long de son ventre, faisant tournoyer son index autour de son nombril avant de plonger plus bas.  

 

- Si tu éprouves de la gêne, dis-le moi. Je m’arrêterai., lui dit-il.  

- Si tu t’arrêtes, je te tue., le prévint-elle, retenant sa respiration quand il frôla son intimité.  

 

Il sourit et appuya un peu plus la caresse, la regardant fermer les yeux alors que ses joues se teintaient délicieusement. Poussant encore un peu plus, sentant doucement sa chaleur entourer ses doigts, il la sentit onduler contre lui alors qu’un léger gémissement lui échappait.  

 

Soudain, alors qu’il la sentait prête à une invasion plus intime, elle se figea, attrapa la tête de lit d’une main, le repoussant de l’autre. S’en suivit un énorme bruit de fracas.  

 

Quand Ryo se releva, un peu sonné, il vit Kaori, ayant passé en un quart de secondes un long tee-shirt la couvrant suffisamment, les poings sur les hanches, à regarder un kompeito. Il attrapa sa chemise et la reboutonna à la va-vite.  

 

- Je ne sais franchement pas ce qui me retient de te castrer !, cria-t-elle.  

- Mais… depuis quand il est là, ce piège-là ?, demanda Mick, sortant de sa prison.  

- Depuis que Falcon a jugé utile de nous aider à mieux protéger l’appartement des cafards dans ton genre., lui renvoya-t-elle.  

 

Mick se releva et s’épousseta.  

 

- Tiens, Ryo, que fais-tu là ?, fit innocemment Mick.  

- On discutait du mariage de mon frère., répondit Kaori du tac au tac.  

- Seulement vêtue de ce tee-shirt, sans rien en dessous, ma Kaori. Finalement, tu n’as pas si froid aux yeux que cela., lâcha l’américain.  

- Dégage Mick., gronda Ryo, énervé par sa remarque.  

- Je m’en vais, je m’en vais. Amusez-vous bien., s’amusa-t-il.  

- Arrête de débiter des conneries, l’amerloque., le reprit Ryo.  

- Je vais rentrer avec lui et m’assurer qu’il reste dans son lit. Je ne voudrais pas qu’Hide me tue…, fit le pompier à sa fiancée.  

 

Il lut la déception dans son regard et ressentit la même chose. La nuit serait très longue et frustrante mais leur moment n’était pas encore venu. 

 


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