Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 01-05-20

Ultimo aggiornamento: 17-06-20

 

Commenti: 35 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Capitolo 39 :: Chapitre 39

Pubblicato: 08-06-20 - Ultimo aggiornamento: 08-06-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 39  

 

Arrivé à destination, Ryo coupa le moteur et poussa un long soupir avant de sortir de la voiture et de se diriger vers la maison des parents de Reika. Il en avait assez de jouer la comédie et de prétendre vouloir faire fonctionner leur couple. Il en avait assez de cet éloignement forcé avec Kaori qu’il n’avait pas revue depuis maintenant trois semaines. Son sourire, leurs discussions, sa main dans la sienne, tout cela et bien d’autres choses encore lui manquaient.  

 

- Bonjour Ryo. Entrez donc., l’accueillit Madame Nogami.  

- Comment allez-vous aujourd’hui ? Votre garde s’est bien passée ?, l’interrogea-t-elle gentiment.  

 

Il était toujours surpris du comportement des parents de Reika, toujours cordiaux bien qu’il ait refusé d’épouser leur fille sur le champ quand elle avait annoncé sa grossesse et ait été plus que virulent à son égard. A part une mise au point quand il était revenu avec son père, ils n’avaient plus interféré dans leur relation.  

 

- Bien, merci, Madame., répondit-il.  

- Combien de fois devrais-je vous dire de m’appeler Masami et pas Madame, Ryo ?, le tança-t-elle, les yeux pétillant de malice.  

- Je ne sais pas, Madame. Je suis parfois un peu lent à la détente., plaisanta-t-il.  

- Reika va arriver. Elle est d’une humeur exécrable aujourd’hui., soupira-t-elle alors que le téléphone sonnait.  

- Ca ne changera pas de d’habitude…, murmura-t-il.  

- C’est pas vrai ! On arrive tout de suite !, s’écria Masami, excitée.  

- Les filles, dépêchez-vous de descendre ! On va à l’hôpital ! Saeko va accoucher., cria-t-elle de l’escalier.  

 

Ryo vit Reika descendre péniblement l’escalier et se retint de pouffer de rire. Elle était loin la jeune femme fine et élancée. Là, il voyait plutôt la version sumo de la cadette Nogami et il ne pouvait blâmer la nature d’avoir été injuste. Elle ne cessait de s’empiffrer malgré les nombreux avertissements de son médecin et de ses proches. Il estimait qu’elle avait largement pris plus de vingt kilos pendant sa grossesse, peut-être même approchait-elle les trente…  

 

- C’est pas la peine de hurler, maman ! Saeko va accoucher, la belle affaire ! On n’a pas besoin de se pointer à l’hôpital pour cela. On peut aller voir son mioche demain., grogna-t-elle.  

- C’est ta sœur, Reika. Elle va avoir besoin de soutien., lui reprocha sa mère.  

- Elle a un mari pour ça ! Moi, j’ai mieux à faire de toute façon. Tu viens, Ryo. On doit aller au magasin. Je dois aller chercher des soutiens-gorges d’allaitement., lui dit-elle.  

 

Il se retint de commentaire, poussant un long, très long mais intérieur soupir de frustration. Après les vêtements et le lit de bébé, ce qui était encore passé, elle l’avait emmené partout. Il avait dû faire avec elle les courses pour sa trousse de maternité, des culottes jetables aux serviettes hygiéniques en passant par la nuisette spécial allaitement en supportant des remarques du genre « Tu n’as pas envie de téter ma poitrine ? ». Il posa vaguement les yeux sur cette partie de son corps et se retint de grimacer. Non, il n’en avait pas envie du tout. En fait, il ne voulait même plus la toucher, jamais. Pourtant, Reika essayait chaque jour de le pousser à coucher avec elle. Elle se montrait aguicheuse même si elle n’avait rien qui l’attirait, encore moins qu’avant d’ailleurs. Il avait réussi à échapper à cette corvée en prétextant le risque d’accouchement prématuré, remerciant d’avoir écouté, même distraitement, certaines conversations à la caserne.  

 

- Ca peut attendre, Reika. Nous allons aller à l’hôpital. Tu seras heureuse toi aussi qu’on soit là pour toi à la naissance du bébé, non ?, la cajola-t-il.  

- Tu imagines quand ce sera ton tour, savoir que tes parents et tes sœurs sont là pour attendre cette petite merveille., ajouta-t-il, posant une main sur son ventre.  

- Tu seras avec moi, Ryo ?, l’interrogea-t-elle avec un regard inquiet.  

- Mais oui, voyons. Je ne raterai la naissance de cet enfant pour rien au monde., la rassura-t-il.  

- Bon, tu as raison, mon amour. Allons à l’hôpital., approuva-t-elle.  

- J’ai appelé papa. Il nous rejoint là-bas., les informa Madame Nogami.  

 

Ils partirent donc pour l’hôpital à deux voitures et trouvèrent dans l’entrée Hideyuki qui venait d’arriver.  

 

- Saeko est seule ?, s’inquiéta sa mère.  

- Non, ma sœur est avec elle. Je vais la rejoindre., les informa-t-il en les guidant jusqu’à la salle d’attente où il disparut à la suite d’une infirmière.  

- Chouette, on va revoir la greluche., grogna Reika.  

- Voyons, Reika chérie, tu sais que tu n’as plus de souci à te faire., minauda Ryo.  

- C’est vrai, mon amour. Tu as enfin retrouvé la raison., fit-elle radieuse.  

 

Sur le moment, il eut envie mais alors vraiment très envie de lui en coller une, de lui cracher à la figure tout le dégoût qu’elle lui inspirait, de lui dire qu’il se fichait bien d’elle et que, s’il faisait tout cela, c’était uniquement pour pouvoir retrouver la femme qu’il aimait vraiment mais il se retint encore et esquissa un sourire contrit.  

 

- C’est vrai, ma chérie. Il ne reste plus qu’à ce bébé à naître et nous nous marierons., lui dit-il.  

- C’est vrai ? Tu es sûr, Ryo ?, s’extasia-t-elle.  

- Oui, bien sûr., lui affirma-t-il.  

- Et si nous allions tout de suite à la mairie ? Ce serait fait, mon amour., répliqua-t-elle, se réjouissant par avance.  

- Je voudrais bien mais je vais devoir aller récupérer des papiers chez ma mère et, avec mon calendrier de garde, ce ne sera pas possible., soupira-t-il, heureux de son mensonge partiel.  

- Ce week-end peut-être ?, suggéra-t-elle.  

- Non, j’ai accepté de remplacer un collègue., s’excusa-t-il.  

- Ryo, on devait partir en week-end tous les deux !, se fâcha-t-elle.  

 

Jubilant intérieurement, il la regarda, interdit.  

 

- Non, c’est le week-end prochain qu’on part…, lui opposa-t-il.  

- Non, c’est ce week-end ! Je te l’ai dit et redit. J’ai pris les billets de train et réservé l’hôtel. C’était le seul week-end où on pouvait partir !, lui reprocha-t-elle.  

- Tu es sûre ? Mince alors et je ne peux plus me dédire. Il est trop tard. On se fera ce week-end plus tard. Ce n’est pas grave, voyons., la cajola-t-il.  

- Je te déteste., bouda-t-elle.  

 

Il la regarda faire sa mine capricieuse et se retint de soupirer, exaspéré. Au même moment, les portes de la salle s’ouvrirent et Kaori apparut. Ryo l’observa et dut se faire violence pour ne pas aller la voir. Elle avait maigri et semblait si fatiguée qu’il aurait voulu la serrer contre lui et la protéger du monde entier. Il se demanda ce qui la mettait dans cet état, sachant que Reika ne l’importunait plus depuis qu’elle avait reçu un savon carabiné de son père pour avoir détourné des outils professionnels pour usage personnel.  

 

- Kaori ! Des nouvelles de Saeko ?, demanda la mère de la parturiente.  

- Tout se passe bien pour le moment. Elle est à six centimètres et a rompu la poche des eaux., leur indiqua-t-elle, croisant brièvement le regard de Ryo.  

 

Elle ne le soutint que peu, se sentant mal à l’idée de ne pouvoir se réfugier dans ses bras et profiter un peu de sa chaleur. Elle en avait tellement besoin… Sentant les larmes monter, elle ferma les yeux et appuya ses doigts dessus pour bloquer l’afflux lacrymal.  

 

- Vous allez bien ?, s’inquiéta Masami.  

- Oui, oui, merci. Juste le stress qui retombe. Je n’ai pas vraiment eu le temps de rentrer du travail que nous sommes reparties pour l’hôpital. Il faut que je m’absente un moment. J’ai un rendez-vous dans les étages. Vous pouvez me prévenir si les choses évoluent, s’il vous plaît ?, lui demanda-t-elle.  

- Je le ferai., lui assura Ryo malgré le regard noir de Reika.  

- Merci., souffla-t-elle, passant à ses côtés.  

- Tu as rendez-vous où ?, lui demanda-t-il.  

 

Il s’en voulut aussitôt de sa curiosité alors qu’il aurait dû paraître détaché, d’autant plus lorsqu’il la vit s’immobiliser, tendue. Kaori réfléchit à toute vitesse et répondit la première chose qui lui vint à l’esprit.  

 

- Au cinquième.  

 

Ryo la regarda partir, inquiet. Il n’y avait que deux services au cinquième : la gériatrie et l’oncologie. Elle était trop jeune pour le premier, ce qui ne laissait qu’une possibilité qui le rendit malade. Elle ne pouvait pas… Cela expliquait sa fatigue, sa maigreur mais il ne pouvait imaginer la perdre. Il se sentit oppressé à l’idée qu’elle avait un cancer et qu’il n’était pas avec elle.  

 

- Si Saeko en est à six centimètres, il y en a encore pour un bout de temps. Je vais aller rendre visite à un de mes collègues hospitalisé., déclara-t-il soudain.  

- Allez-y. On vous préviendra si les choses évoluent., affirma Masami.  

- Je viens avec toi, Ryo., fit alors Reika.  

- Tu sais, c’est au service des grands brûlés. Il a été très gravement touché et ce n’est franchement pas beau à voir. Dans ton état, j’ai peur que ce ne soit un choc trop grand à supporter., lui opposa-t-il.  

- Je suis forte., objecta-t-elle.  

- Je n’en doute pas mais imagine un poulet grillé, mais trop grillé. Et tu mets la même image sur un être humain. Et je ne te dis pas l’odeur. Malgré tout, ça reste incrusté dans les chairs., mentit-il, la voyant blêmir.  

- J’ai déjà du mal à le supporter alors toi, avec ton odorat exacerbé…, ajouta-t-il, l’air dégoûté.  

- Je t’attends ici., bafouilla-t-elle.  

 

Il acquiesça et se dirigea vers les ascenseurs en pressant le pas. Il n’eut pas le temps d’arriver que les portes de la cabine se refermèrent sur Kaori. Nerveux, il faillit prendre les escaliers mais attendit regardant le compteur afficher un… puis redescendre, ouvrant les portes d’une cabine vide. Il fronça les sourcils. Elle avait parlé du cinquième. Pourquoi s’arrêter au premier ? Il grimpa tel un automate et sélectionna le même étage. Il sortit et eut le choix entre l’administration, l’obstétrique ou les maladies infectieuses. Il ignora l’administration visiblement fermée à cette heure et se dirigea de l’autre côté quand il la vit assise dans la salle d’attente de l’obstétrique. Se fichant des autres patientes aux ventres plus ou moins arrondis, il alla prendre place à côté de Kaori, perdue dans ses pensées.  

 

- Pourquoi tu m’as menti, Kaori ? Qu’est-ce que tu fais ici ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle releva brusquement la tête, cherchant à comprendre ce qu’il faisait là.  

 

- J’ai bien cru que tu avais un cancer et j’étais tellement inquiet à l’idée que tu doives affronter cela seule., lui expliqua-t-il.  

- Qu’est-ce que tu fais là, Kaori ?, répéta-t-il.  

- Mademoiselle Makimura !, entendirent-ils.  

 

Kaori se leva, les larmes aux yeux, et se tourna vers lui.  

 

- Je suis enceinte, Ryo., lui apprit-elle, le laissant soufflé.  

- Tu veux bien venir avec moi ? Je suis morte de trouille. J’ai besoin de toi., lui avoua-t-elle.  

 

Il ne sut quoi répondre. En revanche, il savait ce qu’il voulait faire et il se leva, prenant sa main dans la sienne, enveloppant ses doigts frigorifiés dans les siens.  

 

- Tout va bien se passer, tu verras., la rassura-t-il.  

- Bonjour, Mademoiselle. On s’est déjà vus, non ?, fit le médecin.  

- J’accompagnais ma belle-sœur, Saeko Nogami-Makimura, qui accouche., expliqua-t-elle.  

- Alors vous venez aujourd’hui pour quelle raison ?  

- Je suis enceinte. Mon médecin m’a orienté vers ce service pour dater exactement la grossesse et effectuer le suivi., lui dit-elle.  

- Et Monsieur est ?, demanda le docteur.  

- Un ami proche., répondit Ryo.  

 

Ryo écouta vaguement la conversation qui suivit, observant Kaori attentivement. Elle lui avait annoncé qu’elle était enceinte mais elle ne lui avait pas dit qu’elle attendait leur enfant. Se pouvait-il que Toya fut le père ? Il croisait les doigts pour que ce ne soit pas le cas. Il ne voulait plus de complication dans leur relation. A vrai dire, il ne savait pas si ça changerait grand-chose pour lui. Il l’aimait et, même si ça ne lui plaisait pas, il accepterait tout ce qui viendrait d’elle si ça leur permettait d’être ensemble.  

 

- Ryo, tu viens ?, l’interpela-t-elle.  

- Pourquoi ?, lui demanda-t-il.  

- Il va me faire une écho pour dater la grossesse., lui apprit-elle.  

- Tu es sûr de vouloir de moi ?, l’interrogea-t-il, nerveux.  

- Bien sûr. Pourquoi je ne voudrais pas du père de mon enfant à mes côtés ?, répliqua-t-elle.  

- Tu pourrais être enceinte de Toya, Kaori., objecta-t-il.  

- J’ai fait attention avec lui et j’ai été réglée deux jours plus tard. Alors même si j’ai un doute, il est vraiment infime., lui apprit-elle.  

 

Il se sentit sourire bêtement, soulagé d’entendre ces mots. Elle lui tendit la main et il la prit, se laissant guider. Kaori s’installa sur la table après avoir enlevé son pantalon et sa culotte et le médecin procéda à l’échographie.  

 

- Il est là, regardez., leur indiqua-t-il, leur montrant une tâche grise qui gesticulait sur un fond noir.  

 

Ryo scruta l’écran, ému, puis regarda la femme qu’il aimait et essuya la larme qui roula sur sa joue. Elle lui adressa un sourire tremblant quand elle tourna la tête vers lui et il pouvait lire l’émotion intense qu’elle ressentait dans la prunelle de ses yeux. Il attrapa sa main et la serra.  

 

- Vous en êtes à sept semaines. Ca correspond à ce que nous pensions. Une fécondation tout début mars., déclara l’obstétricien.  

- Notre bébé, Ryo., murmura-t-elle.  

- Oui, notre enfant., affirma-t-il, ému.  

- Vous aviez un doute sur la paternité ?, les interrogea le médecin.  

- Pas vraiment mais notre histoire a été compliquée. J’avais peur que cette grossesse le soit aussi., expliqua Kaori, baissant les yeux, gênée.  

- Ne vous sentez pas jugée. Pour moi, connaître certains faits me permet de vous aider. Je comprends mieux votre apparent stress. Vous connaissez votre groupe sanguin, Monsieur ?, lui demanda-t-il.  

- AB-., répondit Ryo.  

- Kaori étant O-, nous n’aurons pas de problème de rhésus et je peux d’ores et déjà vous dire que votre enfant sera de groupe A ou B et de rhésus négatif., les informa-t-il.  

- C’est vrai ?, s’étonna le futur père.  

- Oui, les groupes A et B vont prendre le pas sur le groupe O., affirma le médecin.  

- Et c’est infaillible ?, demanda le pompier.  

- Oui.  

 

Kaori et Ryo se regardèrent un moment. Elle avait compris le but de son questionnement. Le groupe AB était beaucoup moins répandu que les autres groupes. Ce serait déjà un bon moyen d’éliminer certains doutes sur le bébé que Reika portait.  

 

- Je vais vous examiner maintenant. Détendez-vous., l’informa le docteur en la positionnant correctement.  

- Tout va bien. Vous pouvez vous rhabiller et me rejoindre dans le bureau., lui dit-il, les laissant seuls.  

- Je n’aurais peut-être pas à faire de test de paternité…, murmura Ryo, soulagé.  

- Oui. Ca sera peut-être moins long que prévu., espéra Kaori.  

- Depuis quand sais-tu que tu es enceinte ?, lui demanda-t-il.  

- Depuis le jour de mon anniversaire. Je voulais te l’annoncer à ton retour mais tu étais en retard et après… j’ai dû partir., admit-elle.  

- Je suis désolée, Ryo. Je ne voulais pas te le cacher ni que tu l’apprennes comme ça mais j’étais coincée., s’excusa-t-elle.  

- Regarde-moi, Kao. Est-ce que j’ai l’air fâché ?, l’interrogea-t-il.  

 

Elle l’observa, caressa son visage et se laissa aller contre lui, soulagée.  

 

- Non., répondit-elle.  

- Tu me fais un immense cadeau, Sugar, et d’ici quelques semaines, j’espère bien pouvoir t’en faire un aussi. En attendant, tu dois prendre soin de toi, de vous deux et moi, je gère Madame Connasse pour qu’elle te foute la paix, d’accord ?, lui dit-il, la serrant contre lui.  

- Tu t’y es mis aussi ?, plaisanta-t-elle.  

- Ca oscille entre ça et Gremlins… sauf que je pensais que le nourrir après minuit valait jusque huit heures du matin mais, avec elle, ça vaut jusque vingt-trois heures cinquante-neuf., ironisa-t-il.  

- Tu es méchant…, fit-elle faussement outrée.  

 

Ils regagnèrent le bureau du médecin et prirent place face à lui.  

 

- Donc naissance prévue le 1er décembre d’après mes calculs. Bien sûr ce n’est pas une science exact à un voire deux jours près grand maximum., leur expliqua-t-il.  

- Tout va bien pour le moment. Vous pouvez donc vivre votre vie normalement. Ecoutez votre corps, reposez-vous quand vous en avez besoin, ne mangez pas à outrance…  

- Y a pas de risque., pipa-t-elle, le visage un peu plus pâle.  

- Dégoût alimentaire ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui. Je n’arrive plus à avaler quoi que ce soit., expliqua-t-elle.  

- Ce qui explique la perte de poids. Ca passera après le premier trimestre normalement. Alors en attendant, fractionnez vos repas. Quand vous avez faim, mangez mais pas n’importe quoi., la prévint-il.  

- La prise de poids idéale est entre neuf et onze kilos. Au delà vous risquez des problèmes de santé pour vous deux., l’avertit-il.  

- On se revoit dans un mois sauf si vous avez des soucis entre deux., lui dit-il, les libérant  

 

Ils redescendirent vers la salle d’attente, un peu rêveurs, main dans la main.  

 

- Il en met un temps ! Je vais aller voir ce qu’il fiche !, entendirent-ils soudain.  

 

Ryo tira Kaori en arrière, laissant une Reika furieuse passer sans les voir.  

 

- On ne peut pas rentrer à deux dans la salle. Ca va paraître louche, non ?, murmura Kaori, relevant le visage vers lui.  

 

Ils s’observèrent un moment, silencieux, puis leurs lèvres se scellèrent tendrement. Quand ils se séparèrent, Ryo la garda contre lui quelques secondes de plus.  

 

- N’oublie pas que je t’aime. Tu es la seule, d’accord ?, lui rappela-t-il.  

- Oui.  

- Prépare tes papiers parce que, si tu veux toujours de moi et dès que j’en ai fini avec elle, on ira se marier. On fera une belle cérémonie plus tard mais je veux l’officiel le plus vite possible., lui affirma-t-il.  

- Je me fous de la cérémonie, Ryo. Je veux juste qu’on soit ensemble, mariés ou non peu m’importe., lui répondit-elle.  

- Ca a de l’importance pour moi, Kaori. Ca a toujours eu de l’importance pour moi. Je me suis égaré en chemin., lui dit-il, caressant son visage.  

- Alors tu veux bien m’épouser quand ma situation sera clarifiée ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui.  

 

Il déposa un chaste baiser sur ses lèvres puis la lâcha, soulagé. S’apercevant qu’ils étaient dans une salle avec des distributeurs, il l’y entraîna et prit des cafés et thés pour tout le monde.  

 

- On aura une bonne raison de revenir ensemble puisque tu auras eu pitié de moi., lui dit-il avec un clin d’oeil.  

 

Elle lui offrit son plus beau sourire et, effaçant toute trace des derniers développements, ils regagnèrent la salle d’attente.  

 

- T’étais où, Ryo ?, l’accusa agressivement Reika, jetant un regard mauvais à Kaori.  

- Avec cette pétasse ? Vous fricotiez dans mon dos ?, cria-t-elle.  

 

Ryo posa le gobelet qu’il tenait sur une petite table et attrapa le bras de Reika, lui adressant un regard dur.  

 

- Tu es peut-être enceinte mais ça ne t’autorise pas à te montrer vulgaire avec les autres, Reika !, lui apprit-il.  

- Je ne sais pas ce qui se passe dans ta tête pour que tu sois aussi différente de tes sœurs mais tu vas mûrir un peu ! Tu vas avoir un bébé et tu en seras responsable ! Tu veux en faire un ou une hystérique comme toi ?, lui reprocha-t-il.  

- Lâche-moi, tu me fais mal…, geignit-elle, furieuse.  

- Tu t’excuseras d’abord., lui ordonna-t-il.  

- Jamais ! Je ne m’excuserai pas auprès d’elle ! Papa !, l’interpela-t-elle.  

- Débrouille-toi, Reika. Quoique nous avons pu dire ou faire, tu n’as jamais voulu nous écouter. Tu nous as menti et utilisé pour obtenir l’homme que tu voulais. Maintenant que tu l’as, tu assumes. Je m’en lave les mains, ma fille., répliqua son père.  

- Papa ?, murmura-t-elle, incrédule.  

- Tu as trop joué avec le feu, Reika. Voilà à quoi mène la politique de la terre brûlée. A la fin, il ne reste plus rien., lui fit remarquer Ryo.  

 

Elle le regarda, les larmes aux yeux, puis ses parents avant de revenir sur lui et de relever le menton, déterminée.  

 

- Je m’en fiche., lâcha-t-elle.  

- Tu vas t’excuser ?, lui demanda-t-il.  

- Non !, répondit-elle.  

- Alors le mariage est annulé., déclara-t-il.  

- Tu ne peux pas…, murmura-t-elle.  

- Le mariage n’est autorisé qu’entre personnes majeures. Puisque tu te comportes comme une gamine capricieuse, je ne t’estime pas en capacité de te marier., affirma-t-il durement.  

- Espèce de salaud ! Comment peux-tu me faire une chose pareille ?, cria-t-elle.  

- Tu sais ce que tu as à faire pour arranger les choses., lâcha-t-il, croisant les bras.  

- Jamais !, cracha-t-elle.  

 

Les portes de la salle s’ouvrirent de nouveau et laissèrent passer Hideyuki qui affichait un sourire radieux.  

 

- C’est une petite fille. Elle est belle comme un cœur. Elle mesure cinquante-et-un centimètres pour trois kilos tout ronds., leur annonça-t-il.  

- Comment va Saeko ?, demanda Masami, les larmes aux yeux.  

- Elle va bien. Fatiguée mais elle va bien.  

- Et vous avez décidé du prénom du bébé ?, l’interrogea Kaori.  

- Aiko. Elle s’appelle Aiko., affirma Hide.  

- C’est un très joli prénom, aniki., souffla la rouquine, prenant son frère dans ses bras.  

- Merci d’avoir été là pour ma femme, petite sœur., murmura-t-il.  

 

Ils s’étreignirent un long moment avant de se séparer.  

 

- Tu as l’air épuisée. Tu devrais rentrer, Kaori. Je vais rester dormir ici. Ca ira toute seule à l’appartement ?, s’inquiéta-t-il.  

- Oui. Occupe-toi de tes deux femmes. Je vais prendre le métro., l’informa-t-elle.  

- Je vais la raccompagner, Hide., s’interposa Ryo.  

- Ton frère a raison. Tu es épuisée. Je te ramène, ça le rassurera., ajouta-t-il, posant un regard qui lui dit qu’il ne servirait à rien de s’opposer à lui.  

- D’accord., acquiesça-t-elle, soulagée.  

 

Elle ne s’était pas vraiment sentie de faire ce trajet à pied et en métro mais elle ne voulait pas être un poids pour son frère qui devait profiter de son bébé et de sa femme.  

 

- Quoi ! Non, Ryo ! Tu dois me ramener, moi ! On est venus ensemble ! Tu dois me ramener !, hurla Reika.  

 

Ryo se mit devant Kaori pour la protéger, n’étant pas totalement sûr que la brune ne s’en prendrait pas à elle dans un accès de rage.  

 

- Reika, je te rappelle demain. J’espère que tu seras revenue à de meilleurs dispositions, sinon nous ne nous verrons pas. Tant que tu continueras à hurler comme une furie ou à être infecte, je ne viendrai plus te voir., lui apprit-il.  

- J’ai fait des efforts. Maintenant, c’est à ton tour., lui lança-t-il avant de se tourner vers Kaori et de la guider, une main dans le dos, jusqu’à la mini.  

 

Ils entendirent de dehors un hurlement de rage puis s’en allèrent. Arrivés chez Hideyuki, Ryo monta avec elle, la soutenant. Il la sentait tituber et était inquiet.  

 

- Allonge-toi un peu. Je vais te préparer quelque chose à manger. Je m’en irai quand tu seras couchée., lui dit-il.  

 

Il farfouilla dans le frigo et trouva des restes de soupe qu’il fit réchauffer. Il l’observa manger et l’accompagna sur son insistance puis, voyant ses yeux se fermer, l’emmena jusqu’à sa chambre. Soucieux, il ne prit même pas le temps de regarder à quoi la pièce ressemblait et se contenta de l’aider à se déshabiller et la recouvrir de la couverture. Après un léger baiser sur le front, il l’observa s’endormir, ce qui ne prit que quelques secondes. A contrecoeur, il quitta la pièce puis l’appartement, le fermant à clef, et rentra chez lui.  

 

- Alors cette après-midi avec Madame Connasse ?, lui demanda Mick qu’il croisa dans les escaliers.  

- Mémorable du genre je préférerais oublier. Tu vas au Kabuki ?, l’interrogea Ryo.  

- J’étais parti pour. Tu m’accompagnes ?, lui proposa son ami.  

- Non merci mais je t’offre un verre si tu veux., répondit le pompier.  

 

Mick accepta et ils montèrent au cinquième. Ryo leur versa chacun un verre.  

 

- A la santé d’Aiko., proposa le japonais.  

- Aiko ?, fit Mick.  

- La fille de Saeko et Hide. Elle est née ce soir., l’informa Ryo.  

 

Il avala une gorgée en regardant par la fenêtre, repensant à la visite de Kaori, à ce bébé qu’il avait vu bouger devant lui, à tout ce qu’il avait appris. Il regretta un court instant de ne pas l’avoir fait avec Reika, peut-être aurait-il eu plus de réponses plus tôt…  

 

- Je vais être père, Mick., lui apprit-il, un léger sourire aux lèvres.  

- Tu doutais que le bébé était de toi. Qu’est-ce qui te permet de l’affirmer maintenant ?, l’interrogea sombrement l’américain.  

- Pour Reika, je ne suis toujours pas sûr., répliqua le japonais.  

- Qui alors ?, demanda son ami, se retenant de se jeter à la figure de son pote.  

- Kaori., répondit-il simplement.  

- Alors c’est de toi qu’elle est enceinte ? Mais quand ?, lâcha Mick.  

 

Ryo se tourna vers lui, les sourcils froncés. Il sentit la colère et l’incompréhension le prendre et posa son verre.  

 

- Elle t’en a parlé ?, gronda-t-il.  

- Non, Ryo. Elle ne m’a rien dit. Je l’ai découvert par hasard. Je ne voulais pas te mentir mais, franchement, ce n’était pas à moi de te le dire et elle n’a pas eu le temps de le faire avant de s’en aller., se justifia-t-il.  

 

Ryo le jaugea du regard et se détendit.  

 

- Excuse-moi. Ca fait beaucoup de choses à gérer., s’excusa-t-il.  

- Vous êtes de nouveau ensemble ?, l’interrogea Mick.  

- Oui et non. On a été intimes après le gros incendie. On s’est retrouvés suite à cela mais, après cette unique nuit, on a décidé d’attendre d’avoir démêlé les choses avec Reika., lui expliqua Ryo.  

- Et donc le bébé est de toi, pas de Toya ?, répliqua l’américain.  

- Oui, de moi, les dates ont été confirmées par le médecin. Elle a rompu avec Toya à la Saint-Valentin. Depuis, ils ont des relations professionnelles, plus rarement amicales. J’ai confiance en elle. Ce bébé est le mien., lui assura-t-il.  

- J’en suis heureux, Ryo. Enfin, une bonne nouvelle même si ça n’arrange pas les choses. Ca mérite bien un deuxième verre ça, non ?, s’exclama-t-il.  

 

Ryo sourit et lui versa un autre verre.  

 

- En tout cas, votre histoire, c’est presque digne des Feux de l’Amour. Vous devriez vendre les droits., lui suggéra Mick.  

- J’y songerai mais je préférerais alors une ambiance plus à la Friends, c’est plus fun tout de même., lâcha Ryo, amusé. 

 


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