Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated PG-13 - Prosa

 

Autore: Mercury80

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 48 capitoli

Pubblicato: 01-05-20

Ultimo aggiornamento: 17-06-20

 

Commenti: 35 reviews

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HumourRomance

 

Riassunto: La naissance et l'évolution d'une colocation un peu spéciale... (AU)

 

Disclaimer: Les personnages de "Friends Hunter" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Friends Hunter

 

Capitolo 20 :: Chapitre 20

Pubblicato: 20-05-20 - Ultimo aggiornamento: 20-05-20

Commenti: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48


 

Chapitre 20  

 

La nuit était déjà tombée sur Tokyo lorsque Ryo arrêta la voiture dans le garage. Il contempla le mur un instant, crevant d’envie de remettre le moteur en marche et de repartir, refaire tout le trajet en sens inverse et revivre ce week-end merveilleux où il avait enfin pu communier avec sa fiancée, la faire sienne et devenir sien. Il n’aurait jamais pensé que l’acte d’amour pouvait être si bon. Il avait aimé le côté débridé de certaines conquêtes d’un soir qui lui donnaient des sensations fortes mais, là, même la plus douce des étreintes lui avaient donné des sensations ultimes. Ca ne pouvait être mieux.  

 

- Nous sommes rentrés., murmura Kaori, observant anxieusement son compagnon.  

 

Comme lui, elle appréhendait un peu ce retour nécessaire à la maison, à la vie réelle. Quand pourraient-ils de nouveau se retrouver comme dans cette chambre ou lors des promenades qu’ils avaient faites en plein jour ou au clair de lune. Kaori rougit en se souvenant des très nombreuses fois où ils avaient fait l’amour mais son cœur battit encore plus vite en se rappelant des mots doux qu’il lui avait susurrés à l’oreille, la tenant contre lui, lors de cette belle promenade le long du lac plongé dans la nuit où seule la lune se reflétait, de leurs doigts enlacés quand ils étaient sortis le matin même après une très courte nuit avant de rentrer et de reprendre leur activité du week-end comme des morts de faim. Ils ne semblaient pas se lasser de ces étreintes… Puis l’heure de rentrer était arrivée…  

 

- Oui., répondit Ryo.  

 

Il prit enfin le temps de la regarder et vit son anxiété. A quoi pouvait-elle penser ? Avait-elle peur qu’il se débine et décide de taire leur relation plus longtemps ? Il ne le ferait pas même s’il n’était pas tranquille à l’idée de l’officialiser à cause de Mick. Doucement, il leva la main et caressa son visage avant de l’attraper par la nuque et de l’attirer à lui. Il prit ses lèvres avec une passion mêlée d’urgence et trouva une opposante à sa hauteur. Elle accusa coup pour coup et, se mettant à califourchon sur ses genoux, s’accrocha à son cou, glissant sa langue dans sa bouche sans retenue. Il sentait la fièvre monter en lui et ses mains déboutonnèrent la robe de sa fiancée avant d’en écarter les pans et de caresser et baiser toute parcelle de peau à disposition… ou pas.  

 

Kaori de son côté avait glissé les mains sous son tee-shirt et explorait son dos sans hésitation. Sentant ses mains malaxer doucement ses seins pendant que ses doigts excitaient ses tétons, elle passa les doigts entre leurs deux corps et alla se saisir du sexe de son fiancé, le sortant de sa prison et le caressant lentement, l’entendant gémir.  

 

- Fais-moi l’amour, Ryo., murmura-t-elle à son oreille.  

- Ici, maintenant., lui dit-elle, la voix enfiévrée.  

 

Il l’embrassa puis sortit de la poche arrière de son jean un étui argenté.  

 

- Tu avais prévu le coup ?, s’étonna-t-elle.  

- On ne sait jamais. Vu le week-end qu’on a passé, je suis même étonné qu’on ait attendu jusqu’ici pour se sauter dessus., se moqua-t-il gentiment.  

 

Il enfila la protection et sortit les seins de sa belle de leur prison avant de les happer et laper tour à tour pendant que ses doigts préparaient doucement mais sûrement son intimité. La sentant onduler autour de sa main, il n’attendit pas plus et la dirigea sur lui.  

 

- C’est toi qui fais tout le travail cette fois., lui susurra-t-il avant de se remettre à la caresser.  

- Ce ne sera pas la première fois…, lâcha-t-elle, enclenchant le mouvement.  

 

Ils s’aimèrent ainsi pendant de longues minutes, serrés l’un contre l’autre, se regardant les yeux dans les yeux quand ils ne s’embrassaient pas. Ils vinrent ensemble, haletants, le cœur battant et s’embrassèrent longuement avant de se séparer et de se rhabiller. Ils sortirent de voiture et récupérèrent leurs sacs dans le coffre.  

 

- Ryo, si tu as changé d’avis et que tu veux encore taire notre relation, je…, commença Kaori alors qu’ils sortaient du garage.  

 

Il l’arrêta, un doigt sur ses lèvres. Il sentait qu’elle était prête à tout pour lui, même si c’était à son détriment, et rien que cela suffisait à lui donner le courage de le faire.  

 

- Si j’avais voulu le faire, j’aurais suivi notre plan initial et on serait rentrés séparément. Je ne sais pas si c’est le bon choix mais il est temps pour moi et pour nous d’assumer mes sentiments.  

- D’accord. Tu n’imagines même pas la joie que tu me fais., lui avoua-t-elle.  

- Si, j’imagine. Tu dois être heureuse comme moi car on va pouvoir dormir dans le même lit sans excuse., lui dit-il, soulevant les sourcils de manière suggestive, ce qui la fit rire et rougir en même temps.  

- On a bien fait de se réapprovisionner avant de partir alors., laissa-t-elle échapper d’une voix fébrile.  

- Toujours prêt, je te dis, comme les scouts. Et, avec toi, deux fois plus encore., affirma-t-il, l’enlaçant et l’embrassant.  

 

Une nouvelle fois, ils se laissèrent emporter par le feu qui couvait en eux et mirent un long moment avant de se séparer.  

 

- On n’arrivera jamais en haut à ce train-là., murmura-t-il.  

- Crois-tu., lâcha-t-elle, mutine.  

 

Elle s’écarta de lui et monta les premières marches. Soudain, elle souleva sa jupe, lui lançant un regard coquin.  

 

- Ca te motive, ça ?, lui demanda-t-elle, un regard de feu posé sur lui.  

- Je préfère la vue sans la culotte mais… ça me suffit, oui., fit-il, se mettant à monter les marches en quatrième vitesse.  

 

Kaori se mit à courir en riant et ils arrivèrent rapidement en haut, Ryo l’attrapant par la taille avant de la plaquer contre le mur et de prendre sa bouche avec fougue. Aucun d’eux n’entendit la porte s’ouvrir ni l’homme qui sortit et rentra, refermant la porte, les laissant un peu seuls.  

 

- Alors, mon pote est rentré ?, fit Mick, se dirigeant vers la porte.  

- Il va arriver. Laisse-lui deux minutes., objecta Hide, le retenant.  

- Dors avec moi ce soir., demanda Ryo à Kaori, butinant sa nuque.  

- Et les autres soirs aussi., ajouta-t-il, plongeant dans son regard.  

- D’accord., répondit-elle simplement.  

- D’accord ?, fit-il, légèrement décontenancé.  

 

Honnêtement, il s’était attendu à autre chose : des larmes, un sourire ému, des cris peut-être… pas à ça, pas juste à un d’accord. Elle le surprendrait toujours…  

 

- Ben oui, d’accord. Je n’ai plus vraiment envie de dormir seule après ce week-end., avoua-t-elle.  

- Ok., répondit-il, satisfait de savoir qu’il la garderait entre ses bras nuit après nuit.  

 

Main dans la main, ils pénétrèrent dans l’appartement de Ryo où ils furent surpris de trouver Kazue et Miki ainsi que Saeko, Hide en plus de Falcon et Mick. Le couple se regarda puis se tourna vers le groupe. Prenant son courage à deux mains, le pompier passa un bras autour des épaules de sa fiancée.  

 

- Je ne veux plus me cacher. Kaori et moi sommes ensemble., annonça-t-il.  

 

Tous le regardèrent sans savoir quoi répondre et Mick éclata de rire.  

 

- Elle est bonne, celle-là. Toi en couple ? Tu es incapable d’être fidèle., plaisanta Mick.  

- Je le suis, Mick., répondit-il sombrement.  

- Et toi, ma douce, tu lui fais confiance pour prendre soin de ton cœur ?, lui demanda-t-il, posant un regard sérieux sur elle.  

- Tu voudrais la place peut-être ?, répliqua-t-elle,  

- Je peux réchauffer ton cœur et ton corps si tu le souhaites, répondit-il, charmeur.  

- La place est déjà prise, Mick, et je n’ai envie de confier mon cœur à personne d’autre.  

- Alors confie-moi juste ton corps., lui susurra-t-il, faisant pour l’enlacer.  

 

Ryo s’interposa entre les deux, le regard noir. C’était exactement ce qu’il craignait, que Mick essaie de convaincre Kaori qu’elle faisait fausse route, qu’elle serait mieux avec lui. Il devait la protéger, ou se protéger peut-être, il ne savait pas trop en fait. Que se passerait-il si elle l’écoutait et le croyait ? Que se passerait-il si elle le quittait et qu’il se retrouvait seul comme un con ? Il n’avait jamais fait de projets à long terme incluant une femme et des enfants jusqu’à présent. La chute serait dure si elle le quittait.  

 

- C’est ma compagne, Mick, alors lâche-la., le prévint-il, les dents serrées.  

- Compagne, c’est un bien grand mot pour un plan cul, Ryo, aussi mignon soit-il., plaisanta l’américain, posant un regard scrutateur sur lui.  

 

Furieux, Ryo lui balança un poing dans la figure. Mick n’eut pas le temps de se relever qu’Hide l’attrapa par le col et lui asséna également un uppercut dans le ventre, le laissant le souffle coupé.  

 

- Vous manquez vraiment de sens de l’humour…, murmura l’américain, se massant la mâchoire.  

- Et celle-là, tu la trouves drôle ?, hurla Kaori, lui abattant une massue sur le coin du nez.  

 

Se détournant de sa victime, elle se tourna vers Ryo et nota son regard sombre, le sentant très tendu. Elle approcha de lui et l’enlaça tendrement.  

 

- Ne l’écoute pas, Ryo. J’ai confiance en toi et je t’aime. Tu m’aimes, non ?, l’interrogea-t-elle, plongeant dans son regard.  

- Oui, Kaori. Ce n’est pas qu’une histoire de sexe., lui jura-t-il.  

- Je sais… même si c’est très agréable., murmura-t-elle à son oreille.  

 

Il la regarda et rigola doucement avant de l’embrasser légèrement. Un léger raclement de gorge les rappela à l’ordre et ils firent face à Hideyuki qui les regardait, un sourire aux lèvres.  

 

- Alors j’ai un beau-frère potentiel ?, dit-il.  

- Oui, ce n’est qu’une question de temps., répondit Kaori, légèrement rougissante.  

- Pas long le temps., précisa Ryo.  

- Quand on te lâche, l’étalon, tu ne marches pas, tu cours., ironisa Hideyuki.  

- J’ai trouvé la personne qu’il me fallait. Pourquoi je traînerais ?  

- Ne brûle pas les étapes, Ryo. Vous avez le temps. Je ne te demande pas d’attendre sagement des années mais un couple, ça se construit. Même quand les sentiments sont forts, il y a des évènements qui peuvent tout faire exploser., dit-il adressant un regard à Saeko qui le soutint.  

- Aniki ?, s’inquiéta Kaori, voyant cela.  

 

Hide regarda sa sœur et lui sourit tendrement. Il était rassuré d’avoir encore sa place dans son cœur, rassuré de voir qu’elle restait lucide malgré l’amour passionné qu’elle portait à Ryo. Kaori était entière dans ses sentiments mais elle avait aussi un cœur si énorme qu’elle pouvait aimer quelqu’un d’autre sans cesser d’aimer ceux qui y étaient déjà.  

 

- Tout va bien, Kaori. Nous avons dépassé les tensions. Tu as bien profité de ton week-end ?, s’enquit-il.  

 

Sa jeune sœur détourna le regard, ses joues devenant rouge pivoine. A voir la façon dont Ryo la regardait et l’entourait, ils étaient devenus intimes et, même si l’idée pouvait encore le déranger quelque peu, ils semblaient heureux et c’était tout ce qui comptait pour lui.  

 

- Oui, c’était très… agréable., balbutia-t-elle.  

- J’imagine., rit-il, la prenant dans ses bras.  

- Il a été correct avec toi ?, s’enquit-il à voix basse d’un ton protecteur.  

- Hide !  

- Kaori.  

- Je n’aurais pu rêver mieux., murmura-t-elle à son oreille, un léger fard teintant ses pommettes.  

 

Le policier s’écarta et regarda sa jeune sœur, celle qu’il avait protégée pendant tant d’années. Elle était à présent « entre de bonnes mains » et, s’il serait toujours présent pour elle, il devait laisser la place à un autre.  

 

- Tant mieux. Tu es heureuse. Ca me suffit. On va vous laisser., annonça-t-il, enlaçant Saeko.  

- N’oubliez pas l’invitation de dimanche prochain chez mes parents., leur rappela-t-elle.  

- J’avertirai ma mère de votre relation. Cela vous évitera de vous retrouver loin l’un de l’autre.  

- Merci Saeko., fit Kaori, reconnaissante.  

- Quoique, ça serait peut-être préférable si on veut apaiser les passions…, les taquina Hide.  

 

Il reçut le regard menaçant d’un jeune couple et amusé de sa compagne et sourit avant de saluer tout le monde et partir.  

 

- Alors toi cachottière, je pense qu’on a pas mal de choses à se dire…, fit Miki embarquant Kaori par le bras et l’attirant dans un coin de la pièce.  

- Depuis quand ça dure vous deux ?, l’interrogea son amie.  

 

Si elle avait répondu spontanément, Kaori aurait dit un moment mais, en y réfléchissant, ça faisait à peine un mois, un mois fou et intense, un mois où elle avait eu la sensation de planer bien au dessus de la réalité. Elle ressentit un vertige et s’assit sur le fauteuil.  

 

- Ca va, Kaori ?, s’inquiéta Kazue, la trouvant un peu pâle.  

- Oui, oui, merci. Juste un petit coup de fatigue, je crois.  

- Alors combien ?, insista Miki.  

- Un mois., souffla Kaori.  

 

Un mois à jouer les fiancés avant de le devenir vraiment, à parler de vie commune, d’enfants, de mariage… C’était rapide, très rapide… De là à se demander si ce n’était pas trop rapide, il n’y avait qu’un pas qu’elle franchit allègrement, prenant peur, réalisant ce que Ryo avait dû ressentir, cette angoisse que leur relation ne soit en fait qu’un feu de paille, quelque chose de beau mais éphémère. Se sentant étouffée, elle s’excusa auprès de ses amies et monta sur le toit prendre l’air. La fraîcheur tempérerait peut-être les tumultes de son esprit…  

 

- Alors comme ça, tu as décidé de te lancer dans une histoire sérieuse ?, fit Mick à son ami.  

- Si tu me ressors ta connerie de tout à l’heure, je t’en recolle une, Mick. Ami ou pas, tu n’as pas le droit d’insulter Kaori de la sorte., le prévint Ryo, les dents serrés.  

- Du calme. J’ai bien compris que c’était sérieux mais tu m’excuseras si le virage à cent quatre vingt degrés me laisse perplexe. Tu ne m’as pas habitué à t’enticher d’une nana, d’autant moins lorsqu’elle est jeune et inexpérimentée…, expliqua l’américain.  

- Qui t’a dit qu’elle était inexpérimentée ?, gronda Ryo.  

 

Mick sourit ironiquement à son ami.  

 

- Personne. C’était juste une intuition que tu viens de me confirmer. Sur ce, je te laisse. Tu es à cran et je n’ai pas envie d’être défiguré par l’un de tes accès de jalousie.  

- J’ai envie de le dégommer., grogna Ryo.  

 

Il sentit une main se poser sur son épaule et se tourna vers Falcon qui le regardait posément.  

 

- Tu dois te calmer. Tu te mets toi-même dans des situations délicates, Ryo. Je penserais même que tu perds la tête à cause d’elle. Cesse d’avoir peur et fais-lui confiance., lui conseilla-t-il.  

- Et ne la laisse pas trop longtemps toute seule sur le toit., ajouta-t-il, ayant vu par où Mick se dirigeait.  

 

Ryo acquiesça, passant une main sur son visage pour chasser la tension qui l’habitait. Voyant les filles repartir à leur appartement, il décida d’aller déposer leurs sacs dans sa chambre. Si jamais Kaori changeait d’avis après la scène de tout à l’heure, elle n’aurait qu’à le reprendre… Arrivé dans son antre, il s’assit sur le lit et repensa à leur week-end. Il regretta la simplicité de leurs moments. Il tourna la tête vers la tête de lit et se demanda s’il y dormirait seul ce soir. Il ne voulait pas. Il ne voulait plus. Il avait encore envie de sentir son corps contre le sien, de la tenir dans ses bras même s’ils ne faisaient pas l’amour. Il avait juste envie d’être avec elle.  

 

Se levant, il sortit un deuxième oreiller de son armoire. Ce serait un bon signe pour elle, qu’il voulait vraiment d’elle à ses côtés. Il décida même de changer les draps pour démarrer sous de bons auspices. C’était peut-être idiot mais ça lui faisait du bien de le penser. Quand il eut fini, il vida son sac, hésita à mettre la boîte de préservatifs sur sa chevet puis la rangea dans le tiroir. Il ne voulait pas d’elle dans son lit que pour le sexe. Il voulait toutes ses nuits éveillées ou endormies, sages comme passionnées… Satisfait de son œuvre, rasséréné, il sortit de sa chambre et se dirigea vers le toit.  

 

Accoudée au garde-corps qui longeait le toit, Kaori observait la nuit tokyoïte. La nuit dernière et son lac éclairé par la lune lui semblaient déjà loin et pourtant cela faisait moins de vingt-quatre heures. Soudain, deux mains se posèrent de chaque côté d’elle et un corps se pressa doucement contre le sien.  

 

- Que veux-tu, Mick ?, l’interrogea-t-elle.  

- Comment tu sais que c’est moi et pas Ryo ?, lui demanda-t-il, étonné.  

- Je le sais, c’est tout., répondit-elle simplement.  

- C’est d’avoir passé trente-six heures de sexe torride avec lui ?, insista-t-il, la voix légèrement empreinte de jalousie.  

- Ca ne te regarde pas mais, non, c’est bien plus profond que cela., répliqua-t-elle d’une voix égale.  

 

Il s’écarta d’elle et s’accouda à ses côtés, observant la nuit un moment.  

 

- Est-ce que j’ai une chance de pouvoir être aimé de toi un jour ?, l’interrogea-t-il sans la regarder.  

 

Il savait qu’il courait au devant de la douleur mais il ne pouvait pas continuer ainsi éternellement. Il avait beau jouer les marioles, ses sentiments étaient réels et la douleur qui les accompagnait également, d’où la virulence de ses propos un peu plus tôt.  

 

- Pour cela, il faudrait que Ryo ne m’aime plus et moi non plus., répondit-elle, se sentant coupable.  

 

Elle n’avait jamais aimé faire souffrir les gens et se sentait responsable de la douleur de Mick.  

 

- Donc si je le tue…  

- N’y pense même pas. Tu n’aurais plus aucune chance. Je l’aime, Mick. Peut-être que, s’il n’avait pas été là, toi et moi nous aurions pu être quelque chose mais le fait est que Ryo est là et je l’aime. Je ne pourrais pas t’expliquer comment ni même pourquoi c’est lui plutôt que toi, pourquoi c’est arrivé et si vite en plus. C’est juste… une évidence., lui expliqua-t-elle.  

 

Mick acquiesça, serrant les mains sur la balustrade face à ce rejet. Il n’arrivait même pas à être en colère, ni contre elle ni contre lui parce qu’il avait vu les regards qu’ils se portaient et il avait su avant même qu’ils le lui disent, chacun à leur manière. Ils s’aimaient sincèrement, profondément.  

 

- D’accord. Je te remercie de ta sincérité. Je n’aurais qu’un seul regret., avoua-t-il.  

- Lequel ?  

- Ne pas avoir réussi à t’embrasser., répondit-il.  

 

Kaori se mit à rougir en se mordillant la lèvre.  

 

- A moins que tu ne m’accordes un baiser d’adieu ?, murmura-t-il, approchant d’elle.  

- Non, Mick., lui opposa-t-elle d’une voix douce, posant une main sur ses lèvres.  

- Même si tu es mon ami, je ne peux pas te laisser faire. J’aime Ryo. Il est le seul dans mon cœur et pour mon corps.  

 

Mick se redressa et jeta un regard derrière elle avant de se pencher et déposer un baiser sur son front.  

 

- Sois heureuse., lui souhaita-t-il.  

- J’espère que tu mesures la chance que tu as, mon ami., dit-il à Ryo qui se tenait à deux mètres d’eux, ne sachant que penser.  

- Je le sais. Je ne compte pas la gâcher., répondit-il.  

- Alors, sois tranquille, je m’incline. Mais si jamais tu déconnes…, l’avertit-il, le regard perçant.  

 

Les deux hommes se toisèrent un moment, se comprenant parfaitement, puis Mick s’en alla. Il avait le cœur lourd mais la conscience légère. C’était déjà un bon point, se dit-il, luttant contre le désir qui le tenaillait toujours en sa présence.  

 

- Je ne sais pas si je suis digne de ton amour mais, comment te dire, je t’en suis tellement reconnaissant., lui dit Ryo, la prenant dans ses bras.  

 

Kaori se laissa aller contre lui dans un soupir de contentement. Cette fin de journée avait une saveur particulière, douce-amère, et elle ne savait pas trop quoi en penser. Elle décida de se laisser porter et se détendit dans ses bras. Ryo avait fait un grand pas en avant pour eux. Il s’était découvert malgré ses craintes. Elle écouta son cœur battre paisiblement et se demanda si elle serait capable de dépasser ses limites pour lui.  

 

- Il n’y a pas de question de mérite en amour, Ryo., lui opposa-t-elle doucement.  

- Je suis soulagé de leur avoir enfin dit pour nous deux., avoua Ryo, comme s’il lisait dans ses pensées.  

- Je suis fière de toi. Je sais que ce n’était pas une évidence.  

- Tu en vaux la peine, Kaori.  

- Je ne sais pas. J’espère que tu l’as surtout fait pour toi.  

 

Il s’écarta d’elle et prit son visage entre ses mains.  

 

- Je l’ai fait pour nous deux parce que j’en avais envie, parce que tu mérites mieux qu’une histoire dans l’ombre. Tu mérites la lumière, Kaori. Tu es ma lumière., lui confia-t-il, avant de prendre ses lèvres avec tendresse.  

- Tu m’accordes trop de pouvoir., souffla-t-elle quand ils se séparèrent, légèrement essoufflés.  

- Tu devrais avoir plus confiance en toi… et ça vaut pour beaucoup de domaines, Sugar.  

 

Sentant la fraîcheur qui les entourait, il passa un bras autour d’elle et la dirigea vers l’escalier.  

 

- Tu bosses demain soir ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. Je finis mon service au Cat’s à dix-huit heures et je commence à vingt heures au restaurant., l’informa-t-elle, posant la tête sur son épaule.  

- Je finis ma garde à vingt-et-une heures. On ne se croisera même pas., s’agaça-t-il.  

 

Il la vit baisser la tête, contrite, et s’en voulut.  

 

- Pardon. Ce n’est pas contre toi. C’est juste qu’avec nos horaires… Je voudrais pouvoir te voir plus., s’excusa-t-il.  

- Moi aussi. Et si on profitait déjà de ce soir ?, lui proposa-t-elle, entourant son cou de ses bras.  

 

Il se laissa attirer vers elle et embrasser. Doucement, la température monta et les mains commencèrent à voyager sur les corps. Sans se soucier du regard de leurs amis, il la saisit par les fesses et la souleva. Elle noua les jambes autour de sa taille sans quitter ses lèvres et il l’emmena dans sa chambre, la posant sur le lit avant de s’écarter.  

 

- Dis-moi que tu restes toute la nuit., l’implora-t-il, plongeant son regard dans le sien.  

- Tant que tu voudras de moi., répondit-elle.  

 

Il l’embrassa à nouveau avant de s’attaquer à la ligne de son menton et de descendre, laissant errer ses lèvres, le long de son cou, sur sa gorge puis sur la peau qu’il découvrait au fur et à mesure qu’il déboutonnait sa robe. Les vêtements volèrent rapidement par terre, bientôt suivis des sous-vêtements qui se mêlèrent comme les corps de leur propriétaires, les gémissements et soupirs en moins. Se sachant entourés, ils étouffèrent leur cri d’extase contre les lèvres de l’autre avant de s’effondrer l’un sur l’autre, le cœur battant à vive allure.  

 

Ils restèrent un long moment ainsi, en silence. Ryo se demandait de quoi serait fait le lendemain, comment ils supporteraient les semaines où ils ne se verraient que peu, voire pas du tout, si tout lui semblerait toujours aussi beau et si l’aimer serait toujours aussi facile quand ils ne seraient pas ensemble. Serait-il capable de ne pas céder à l’appel des sirènes, aux autres femmes qui gravitaient autour de lui ? Et Mick, allait-il vraiment s’incliner ou avait-il juste tenté d’endormir sa méfiance ? Cette idée le contraria et il resserra sensiblement sa prise sur sa compagne.  

 

Le mouvement sortit Kaori de ses pensées. Sans le savoir, elles rejoignaient celles de Ryo, empreintes d’inquiétude concernant leur futur. Posant les mains sur son torse, elle appuya son menton dessus et fixa son fiancé d’un regard pensif. Il avait fait un effort pour elle, pour eux. Elle se sentait redevable.  

 

- A quoi tu penses ?, lui demanda-t-il, remettant une mèche rebelle derrière son oreille.  

- A nous., répondit-elle.  

- Je n’aime pas dépendre de quelqu’un, Ryo., ajouta-t-elle.  

- Je l’avais bien compris., s’amusa-t-il.  

- Ca me fait peur parce que, si un jour il m’abandonne, je serais seule., lui expliqua-t-elle.  

- Alors je recherche mon indépendance par tous les moyens.  

- Je n’ai pas l’intention de t’abandonner, tu sais.  

- J’ai… J’ai confiance en toi, Ryo. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai confiance.  

 

Elle l’observa un instant et ils se sourirent.  

 

- Je vais accepter la proposition de Monsieur Yamamoto, reprendre mes études et devenir son élève., lui apprit-elle.  

- C’est génial, Kaori., souffla-t-il, surpris.  

- Je pourrais travailler les samedis au Cat’s mais ça ne me suffira pas à subvenir à tous mes besoins.  

- Je suis là pour t’aider. On est fiancés, Kaori., lui dit-il pour la convaincre.  

 

Il voyait bien à sa moue que ça ne lui plaisait pas de dépendre financièrement de lui.  

 

- Je le fais pour moi et surtout pour nous, pour qu’on puisse être ensemble plus souvent… mais ça me fait peur parce que je ne me sens pas aussi douée que vous le croyez.  

- Tu l’es, Kaori. Je te jure que tu l’es, parce que tu ne travailles pas qu’avec ta tête., la rassura-t-il.  

- Comme dans beaucoup d’autres choses, tu laisses parler ton cœur et ça se ressent.  

- Je ne sais pas, Ryo., murmura-t-elle.  

 

Ca lui avait demandé beaucoup de courage de prendre cette décision, de bousculer ses convictions et la routine dans laquelle elle évoluait, une routine qui la rassurait en fait. Elle savait cependant qu’ils avaient besoin de temps à deux et, si Ryo ne pouvait changer les impératifs de son métier, elle le pouvait, elle le ferait même.  

 

- Alors aie confiance en mon jugement, Sugar., lui dit-il, la faisant basculer sur le dos.  

- Je vais même me faire un plaisir de te le montrer., susurra-t-il à son oreille.  

 

Elle le laissa lui faire sa démonstration sur pièce… enfin sur son corps et ressentit au delà du plaisir physique tout ce qu’il ressentait pour elle, tout ce qu’elle lui inspirait et lui transmit à son tour par ses caresses, ses baisers et ses mots doux tout l’amour qu’elle lui portait. Ils s’y appliquèrent tant et si bien qu’ils furent incapables de contenir la manifestation de leur plaisir mutuel.  

 

- Oh le veinard… Tu crois que Miki serait d’attaque pour une petite séance de jambes en l’air ?, demanda Mick à Falcon.  

 

L’américain embrassa alors le coussin du divan. 

 


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