Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: messlat

Beta-reader(s): Chronos

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 30 chapitres

Publiée: 20-03-06

Mise à jour: 06-11-07

 

Commentaires: 335 reviews

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ActionAction

 

Résumé: Fiction alternative. Ryo ne connais pas la famille MAKIMURA et n'a donc jamais fait la promesse de veiller sur Kaori. Sauront-ils s'apprivoiser ? A vous de le découvrir !

 

Disclaimer: Les personnages de "Mon voisin le tueur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mon voisin le tueur

 

Chapitre 6 :: Un passé douloureux

Publiée: 11-04-06 - Mise à jour: 11-04-06

Commentaires: Bonjour à tous. Voici donc la suite de cette fic. Je vous préviens, elle est un peu plus sombre que le reste! Je vous remercie de prendre un peu de temps pour lire cette histoire et pour me laisser vos impressions. N'hésitez pas pour ce chapitre à me donner votre avis, car il a été difficile à écrire pour moi et il me tient particulièrement à cœur. Je remercie aussi ma béta pour son travail car elle très occupée. Et je tiens spécialement à remercier Jimbo pour sa review et même s'il se prends pour Ryo ce qui est loin d'être le cas (je n'aurais certainement pas attendu 8 ans pour avoir la bague au doigt), c'était une délicate attention de sa part de m'encourager ainsi ! Merci. Bonne lecture et à la prochaine pour de nouvelles avantures !

 


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Quelques heures plutôt, dans le Cat’s Eye...  

 

Mick regardait sa montre en soufflant : 13h30, déjà une demi-heure qu’il attendait !  

 

Il commençait à s’impatienter. Pour passer le temps, il ne trouva rien de mieux à faire que d’importuner les quelques clientes du café pour leur demander leur numéro de téléphone et les inviter à sortir un soir.  

 

Il notait précieusement tous les noms des jeunes femmes avec lesquelles il voulait sortir sur son petit calepin noir, avec une description précise de chacune de ses conquêtes : taille, mensurations, poids…, ainsi que la date et l’heure de ses rendez-vous. Mick avait du succès auprès des femmes et il le savait ! Il faut dire qu’avec son corps d’apollon, ses cheveux blonds et ses yeux bleus, il en avait charmé plus d’une...  

Grâce à ce carnet, il ne restait jamais seul bien longtemps. C’était la seule chose en laquelle il croyait, c’était sa bible ! D’ailleurs, il ne le montrait jamais à personne et surtout pas à Ryo. Celui-ci aurait été bien capable de lui voler toutes ses conquêtes !! Rien qu’à l’évocation de cette idée, il en avait des sueurs froides...  

 

Il regarda de nouveau sa montre et se tourna vers l’entrée :  

 

- Mais qu’est-ce qu’il fout !  

- Je suppose qu’il fait la même chose que toi ! - lui dit Umibozu, le propriétaire du café.  

 

Mick ne répondit pas, mais il y avait de fortes chances pour que Umibozu ait raison. Ryo ne pouvait s’empêcher de draguer, même au détriment du boulot ! Ryo sautait sur toutes les femmes, alors que lui, au contraire, il était plus raffiné : il entamait toujours une conversation avant de leur sauter dessus !  

 

Mick sourit en pensant à tout le chemin que Ryo et lui avaient parcouru ensemble. Ils étaient partenaires depuis près de 8 ans, et Mick prenait toujours le même plaisir à travailler avec lui. Au fil des années, ils étaient devenus plus que des partenaires, ils étaient devenus de vrais amis.  

C’était assez rare, dans leur profession, pour être précieux. Leur univers était sans pitié et la moindre faiblesse pouvait causer leur perte. Ils s’étaient protégés mutuellement, pour ne pas finir au fond d’un trou comme tant d’autres. Et leurs liens d’amitié en étaient ressortis renforcés.  

Cependant, malgré toutes les épreuves vécues ensemble, d’abord aux States et ensuite au Japon, Ryo ne parlait jamais de son passé. C’était comme s’il l’avait rayé de son esprit ! Ryo passait le plus clair de son temps à courir après les femmes et se saouler. Tous ceux qui ne le connaissaient pas auraient pu croire qu’il était un joyeux fêtard, alors que la réalité était tout autre. Au fil du temps, Mick avait compris, à travers les rares instants où Ryo lui parlait de la guerre qu’il avait vécue, que celle-ci avait à jamais marqué son âme. Ryo portait de profondes blessures, que lui seul connaissait.  

 

Mick rangea précieusement son calepin dans la poche de sa veste. Il reporta ensuite son attention vers le géant qui lui faisait face, avant de lui demander un café. Mick l’observa un instant. Il n’arrivait toujours pas à comprendre comment un des meilleurs nettoyeurs du Japon, derrière lui et Ryo évidemment, ait pu prendre sa retraite pour s’occuper d’un café. Ca le dépassait complètement !  

 

Des hommes comme eux étaient fait pour l’action, pas pour rester planqués derrière une routine qui le rendrait fou en l’espace d’une semaine. Pourtant Umibozu semblait avoir trouvé un certain équilibre dans sa vie, entre le café et une certaine jeune femme qui lui vouait un amour inconditionnel.  

 

Mick aimait taquiner Umibozu, surtout quand il s’agissait de la jolie créature qui lui servait d’associée.  

 

- Alors comment va Miki ? Toujours amoureuse ? - En effet, la belle Miki ne rêvait que d’une chose, mettre la corde autour du cou du géant !  

- Hmm... hmm... - fut tout ce qu’il lui parvint aux oreilles.  

- Je vois. Parce que si tu n’es pas intéressé, je serais ravi de l’inscrire sur mon petit calepin !  

 

Il n’eut pas le temps de bouger qu’il reçut une assiette dans la figure. Un cercle rouge s’inscrivit sur son visage aussi clairement que le disque de pleine lune.  

 

Il l’avait bien cherché ! Umibozu le fusilla du regard tout en se penchant pour lui murmurer d’un ton menaçant:  

 

- Laisse Miki tranquille et ne t’avise pas de t’approcher d’elle, sinon je serai ravi de te castrer. C’est clair ?  

 

Mick blêmit. Il pourrait faire une croix sur toutes ses conquêtes si Umibozu mettait en pratique sa menace ! Il hocha frénétiquement la tête pour lui montrer qu’il avait bien saisi, car les mots étaient restés coincés dans sa gorge.  

 

Umibozu ne perdait jamais son calme, mais dès qu’il s’agissait de Miki, il partait au quart de tour ! Il ne supportait pas qu’un autre homme tourne autour d’elle, et en particulier, les deux plus grand pervers du Japon : Mick et Ryo !  

 

Mick bondit de son siège quand il entendit le tintement de la porte d’entrée. Il n’avait pas besoin de se retourner pour savoir de qui il s’agissait.  

 

Umibozu releva la tête et leur indiqua une table à l’écart pour pouvoir discuter tranquillement. Il reprit son chiffon et continua d’essuyer la vaisselle.  

 

Les deux hommes allèrent s’asseoir à l’endroit indiqué, sans s’adresser la parole. Une fois installés, Mick tendit le menu à Ryo, qui s’en saisit et regarda à l’intérieur. Quiconque qui les observait au même moment aurait pensé qu’ils choisissaient leur déjeuner, alors qu’en fait, à l’intérieur du menu, se trouvait la photo d’un homme. Leur nouveau contrat.  

 

Mick lui expliqua brièvement qu’il s’agissait de Tadashi Nishioka, un parrain de la pègre locale, qui s’était attiré les foudres des autres clans de la ville. Il avait passé, en effet, une alliance avec l’Union Teope, une puissante organisation qui voulait s’implanter au Japon. Mick lui apprit alors que, depuis quelques semaines, circulait dans les rues une nouvelle drogue dure, le PCP, plus connue sous le nom de poussière d’ange.  

 

A ces mots, Ryo tressaillit. Mick, surpris par sa réaction, lui demanda si tout allait bien. Devant son silence, il continua à lui livrer les informations concernant la cible.  

 

Mais Ryo ne l’écoutait plus, ses pensées étaient loin...  

 

 

Flash back :  

 

Ryo regardait la seringue. L’homme qu’il considérait comme son père le lui avait pourtant interdit. Mais c’était trop dur ! Sa main tremblait, il hésitait, puis finalement, il enfonça l’aiguille et attendit l’instant de la délivrance...  

 

Sa vie n’avait aucun sens, il ne connaissait et ne connaîtrait sans doute jamais la chaleur et l’amour d’un foyer. D’ailleurs l’amour, il ne savait pas ce que cela voulait dire. Certes, il avait connu des femmes d’un soir, mais rien qui puisse, de près ou de loin, ressembler à de l’amour. Personne ne lui avait donné envie de revenir. Il ne se souciait de personne d’autre que de lui. Il vivait dans la jungle et sa vie tournait autour de la guerre, du sang et de la mort ! Chaque jour qui passait était pour lui un jour de plus, sans espoir d’en sortir. Sans avenir. Sans jours meilleurs...  

 

Il ne connaissait rien de son passé, il savait simplement qu’il avait été trouvé errant dans la jungle à moitié mort de faim, par un groupe de guerilleros. Un homme du nom de Kaibara l’avait pris sous son aile et lui avait appris à survivre dans ce monde de violence. Les années passant, il était devenu le meilleur, mais aussi un des plus cruels. La guerre l’avait forcé à tuer pour sauver sa vie dès son plus jeune âge. Tuer un de ses semblables était devenu pour lui un geste si banal. Il se sentait vide à l’intérieur, rien de chaleureux, d’humain ne subsistait en lui. Il n’était juste qu’une carcasse vide...  

 

Son groupe armé utilisait du PCP pour rendre les hommes insensibles à la douleur et en faire des soldats hors pair. Il voulait essayer lui aussi! Mais son père avait catégoriquement refusé de lui injecter de la poussière d’ange.  

 

Cette nuit, il avait bravé l’interdit. La sensation de toute puissance qu’il ressentit alors le grisa, lui fit oublier à quel point sa vie n’avait aucun sens.  

 

Il était allongé sous sa tente, tenant toujours la seringue dans la main. Ryo, complètement shooté, ne prenait plus la mesure de ce qui se passait autour de lui, seul comptait pour lui l’oubli. Il ne prêta aucune attention à son père quand celui-ci entra quelques instants plus tard sous la tente. Quand ce dernier comprit ce que son fils avait fait, il avait tenté de minimiser les effets du PCP en lui injectant un décontractant musculaire. Mais Ryo, trop shooté pour comprendre, s’était senti menacé et avait réagi comme une bête sauvage en se jetant sur lui. Le père et le fils avaient roulé par terre. Ryo, devenu complètement enragé, avait rapidement pris le dessus, les effets de la drogue multipliant ses forces. D’un mouvement rapide, il sortit un couteau effilé et, d’un geste agile et précis, l’enfonça jusqu’à la garde dans le torse de son mentor. Epuisé par leur lutte acharnée, il se laissa retomber à côté du corps inerte et sans vie de son père. Il eut un rire de dément et resta prostré dans un coin, avant de sombrer dans une totale léthargie.  

 

Quand il reprit connaissance, la première chose qu’il aperçut fût le sang poisseux qu’il avait sur les mains. Il se demanda d’où provenait tout ce sang. L’odeur de mort qui régnait autour de lui lui retourna l’estomac. Les battements de son cœur s’accélèrent. Il tenta de se relever, mais il était trop faible. Il fallait qu’il se dépêche avant que son père arrive. Celui-ci n’allait pas tarder à rappliquer, car il exigeait que son fils soit toujours le premier à partir au combat. En rampant, il s’avança dans la semi-obscurité quand sa main heurta quelque chose...  

 

Et là, il le vit. Son mentor, celui qui avait fait office de père pendant toutes ces années, était là, allongé par terre, un poignard dépassant de son torse.  

 

- NOOONNNN !!!  

 

Ryo se précipita sur lui, le secoua pour le réveiller, mais rien ! Il était bien trop tard. Son corps était devenu rigide, ses yeux étaient grand ouverts, figés dans une expression d’étonnement, comme s’il fixait toujours celui qui lui avait ôté la vie !  

Ryo ne sentit pas les larmes couler le long des ses joues, il n’entendait plus rien ! Seul comptait celui qui était allongé à coté de lui. Soudain, à travers les larmes qui inondaient son visage, il reconnut son poignard. C’était son poignard qui était figé dans le torse de son mentor...  

Il hurla comme un dément, un cri déchirant, un cri de bête blessée, qui venait du tréfonds de son âme.  

Ce n’était pas possible ! Il venait de tuer la seule famille qu’il n’avait jamais eue et il n’en avait aucun souvenir. La seule raison qui le raccrochait encore à la vie n’était plus... tandis qu’une petite voix scandait à ses oreilles « tu l’as tué... tu l’as tué... tu es le coupable... ».  

 

Les yeux grands ouverts de Kaibara le fixaient et semblaient le condamner. Une douleur intense, insupportable, le submergea par vagues successives, imprégnant chaque partie de son corps.  

 

Il sortit en courant et ne se retourna pas. Pendant des jours il erra, avec pour seul désir de mourir. Il avançait encore et encore, sans but, jusqu’à ce que ses jambes ne le portent plus. Il s’effondra au bout de trois jours de course effrénée et attendit la mort. Une mort méritée, synonyme de délivrance...  

 

 

Fin du Flash back.  

 

 

- Ryo, est-ce que tu m’écoutes ? Mais qu’est-ce que tu fais ?  

 

Ryo venait de se lever. Il fourra les mains dans ses poches et rencontra de nouveau le petit bouton. Il sourit à Mick machinalement et lui demanda de ne pas l’attendre. Il avait besoin de réfléchir. Il sortit du café sans un mot de plus.  

 

Mick, bien que ne comprenant pas l’attitude de son partenaire, se garda bien de lui poser des questions. Il se leva simplement pour rejoindre Umibozu au comptoir et souffla :  

 

- Tu sais ce qu’il a ? C’est la première fois qu’il veut réfléchir avant d’accepter un contrat !  

- Laisse-le, cela ne te regarde pas. - lui répondit celui-ci, d’un ton bourru.  

- Pourquoi ? Enfin, je suis son partenaire ! Il pourrait au moins me dire ce qui le préoccupe. Je ne suis pas ici pour faire de la figuration ! Après tout, je suis aussi son ami !  

 

Mick dévisagea Umibozu et se rendit compte que celui-ci devait certainement savoir quelque chose.  

 

- Allez ! Tu le connais depuis plus longtemps que moi, vous avez été dans la jungle tous les deux, n’est-ce pas ? Tu dois bien savoir quelque chose que je ne sais pas !  

- N’insiste pas !  

 

Umibozu se détourna avant de continuer la tâche passionnante qui l’occupait alors : la vaisselle. Umibozu ne dirait plus un mot. Déjà qu’en temps normal, il n’était pas très loquace, là, c’était sûr, il serait encore plus muet qu’une tombe ! Mick le regarda quelques instants d’un air pensif avant de sourire : c’était juste une impression, où Umibozu était toujours en train de récurer les plats, une vraie petite ménagère. Il s’imagina le géant avec une perruque, ce qui le fit pouffer de rire.  

 

Il était à peine 18h et Ryo qui l’avait planté là comme une vielle chaussette !  

 

Il fallait qu’il se trouve une occupation. Il avait rendez-vous avec une charmante créature à 20h30 pour l’emmener dîner. Si tout se passait comme prévu, il finirait certainement la nuit avec elle ! A cette pensée, il saliva !  

 

Il fut contraint d’abandonner sa rêverie quand il entendit à nouveau le tintement de la clochette. Mick se retourna avec un sourire diabolique...  

 

 


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