Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: messlat

Beta-reader(s): Chronos

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 30 chapitres

Publiée: 20-03-06

Mise à jour: 06-11-07

 

Commentaires: 335 reviews

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ActionAction

 

Résumé: Fiction alternative. Ryo ne connais pas la famille MAKIMURA et n'a donc jamais fait la promesse de veiller sur Kaori. Sauront-ils s'apprivoiser ? A vous de le découvrir !

 

Disclaimer: Les personnages de "Mon voisin le tueur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mon voisin le tueur

 

Chapitre 26 :: Les choses se compliquent

Publiée: 10-10-06 - Mise à jour: 10-10-06

Commentaires: Bonjour à tous fan de Hojo. Et oui me revoilà (je sais j’ai oublié de préciser « enfin ») avec la suite de cette fiction. Mais j’espère que vous n’aurez pas attendu pour rien !! Alors pour vous remettre un peu dans le bain, je vous fait un bref petit résumé : Nos deux héros se retrouvent tous les deux dans la même soirée. Kaori est l’escort girl de Ryo, mais celle-ci ne l’a pas reconnue, tandis que lui au contraire l’a identifier au premier regard. La situation est assez tendue entre eux, et ne fait que se compliquer. Après cette piqûre de rappelle vous n’aurez pas de mal à reprendre la lecture de ce chapitre. Bonne lecture et à la prochaine pour la suite ! PS : Merci Chronos et bonne vacances. Merci pour vos reviews !

 


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Deux bras puissants la soulevèrent de terre et Kaori se retrouva plaquée contre son client. Il la porta sous le regard surpris des convives jusqu’à l’entrée du Capitol Hotel.  

 

- Ce n’est rien, j’ai juste eu un petit vertige. Reposez-moi par terre, je me sens mieux maintenant – supplia Kaori.  

- Arrêtez de gesticuler, vous êtes toute pâle.  

- Mais lâchez-moi enfin, puisque je vous dis que tout va bien ! – Elle avait haussé le ton de sa voix et dut se mordre les lèvres pour ne pas lui assener un coup de coude pour qu’il la repose. Il fallait qu’elle se souvienne qu’elle était là en tant qu’escort-girl et qu’en aucun cas elle ne devait se montrer agressive envers son client.  

- C’est moi qui juge si oui ou non vous êtes en état de marcher - répliqua Ryo, tout en resserrant son étreinte.  

 

Le portier se précipita à leur rencontre pour s’assurer que tout allait bien.  

 

- Ne vous inquiétez pas, ma compagne adore que je la prenne dans mes bras - déclara Ryo, imperturbable.  

- Ah… très bien, Monsieur - répondit le portier avec un regard entendu.  

- S’il vous plait, posez-moi par terre – lui souffla Kaori d’un ton conciliant – Si jamais Madame MING me voit ainsi, je risque ma place. Je vous en prie…  

 

Ryo coula un regard vers elle et consentit à relâcher son précieux fardeau, une fois assuré que la belle avait retrouvé toutes ses couleurs. Il la regarda remettre un peu d’ordre dans sa tenue, en se demandant pourquoi il avait réagi de la sorte. Un simple vertige et il avait accouru, oubliant même qu’il était là pour le boulot. Il s’était promis de lui faire regretter de se faire passer pour une escort-girl, mais maintenant il n’était plus sûr de rien. Il fallait reconnaître qu’elle était diablement sexy dans cette robe et qu’en définitive, c’était lui qui n’était pas sûr de pouvoir y survivre. Il devait retrouver Lola et à ce stade-là, il ne pouvait plus faire machine arrière. Elle ne l’avait toujours pas reconnu et il devait impérativement en rester ainsi.  

 

- Bon, puisque vous vous sentez mieux, je suppose que nous pouvons y aller – décréta Ryo – Ah, dernière petite précision : avant d’entrer, je voudrais que vous vous montriez moins distante à mon égard. Après tout, je paye une petite fortune pour vos services, il est donc normal d’exiger que ceux-ci soient irréprochables.  

- Très bien, Monsieur Lee. Je vous tutoierai désormais.  

- En fait, je ne pensais pas exactement à cela – dit-il, suave – Je désire que vous vous comportiez comme une femme très éprise de son amant.  

 

Kaori faillit s’étrangler d’indignation. Sous prétexte qu’elle était son escort-girl, ce type pensait peut-être qu’il avait tous les droits sur elle !  

 

- Non mais, pour qui vous me… - Elle laissa sa phrase en suspens, se rappelant qu’elle avait un rôle à tenir. Elle devait à tout prix se maîtriser - Euh… je ne sais pas si…  

- Madame MING m’a certifié que vous vous montreriez attentive au moindre de mes désirs. Dois-je en conclure que ce n’est pas le cas ? S’il en est ainsi, vous me verriez obligé de me plaindre auprès de votre responsable.  

- Non ! – cria-t-elle précipitamment – Je ferai ce que vous voudrez... – ajouta-t-elle, dépitée.  

- Je préfère cela.  

 

Kaori regarda le visage masqué de son client en se demandant comment elle allait faire maintenant pour se tirer de cette situation. Elle avait pensé à tort que les moments où elle serait le plus en danger étaient ceux où elle se retrouverait seule avec son client. Il venait de lui prouver le contraire.  

 

D’une main tremblante, elle sortit son petit masque de velours de son réticule et le plaça sur son visage. Il lui présenta ensuite un bras auquel elle vint s’accrocher. Sans ajouter un mot, ils traversèrent le grand hall de l’hôtel et se dirigèrent vers la salle de réception. Son client ramena un peu plus son coude vers lui, l’obligeant à se coller tout contre lui. Il proclamait ainsi clairement son territoire.  

 

Dès son entrée dans la salle de réception, Kaori prit conscience de la métamorphose qu’elle avait subi entre les mains expertes de Nanou. Elle sentait couler sur elle de nombreux regards masculins qui la mettaient singulièrement mal à l’aise. Elle n’était pas habituée à ce que les hommes se retournent sur son passage et se sentait très vulnérable sous tous ces regards concupiscents. Elle était là pour retrouver quelqu’un, elle ne devait pas l’oublier. Au prix d’un grand effort, elle releva le menton. Il était temps qu’elle assume son rôle d’escort-girl. Prenant un air dégagé, elle se mit à sourire à tous ceux qui croisaient sa route. Elle balaya du regard la salle de réception prise d’assaut par les convives. Ceux-ci étaient tous plus élégants les uns des autres, mais leurs visages étaient indiscernables à cause de leur masque. Elle allait vraiment peiner pour retrouver Myabi au milieu de cette foule, surtout si son client avait l’intention de la garder serrée contre lui toute la soirée.  

 

Ryo avait parfaitement conscience que tous les hommes présents dévoraient la sulfureuse créature accrochée à son bras. Il aurait aimé la soustraire à tous ces regards lubriques, malheureusement, il ne le pouvait pas. Il avait beau fusiller du regard tout ceux qui laissaient traîner leurs yeux sur les courbes sensuelles de sa compagne, rien à faire, elle attirait les regards de tous les mâles à un kilomètre à la ronde. Il se dirigea vers le bar sans se rendre compte qu’il avait accéléré le pas et que Kaori, juchée sur ses hauts talons, peinait à le suivre.  

 

- Pourriez-vous ralentir un peu, Monsieur LEE, j’ai du mal à vous suivre – lui demanda-t-elle en lui offrant son plus beau sourire.  

 

Ryo s’arrêta pour la regarder. Son sourire enjôleur, tellement féminin, attisa encore plus son désir. Son corps, déjà tendu comme un arc, l’encourageait à franchir toutes les limites.  

 

- J’ai envie de …  

- Oui, Monsieur LEE ?  

 

Il se voyait bien pousser cette sensuelle créature contre le comptoir du bar. Il emprisonnerait alors ses lèvres pleines et l’embrasserait avec fougue avant de l’entraîner dans un endroit plus intime.  

 

- Monsieur LEE ?  

- Euh oui... j’ai envie de… de boire ! Ne bougez pas, je vais chercher ce qu’il faut au bar – Sur ce, il partit précipitamment, en la laissant plantée seule au milieu de la salle.  

 

Mais que lui arrivait-il, bon sang ? Son tempérament d’obsédé le poussait à céder à ses pulsions charnelles, alors que sa raison, elle, lui criait de garder le contrôle de ses actes. L’idée de devoir la quitter, fut-ce pour un bref instant, lui répugnait mais il devait impérativement mettre un peu de distance entre eux pour pouvoir réfléchir.  

 

Ouf, son client s’était enfin décidé à la laisser seule ! Malheureusement pour Kaori, à peine eut-elle eu le temps de se détendre, que Madame Ming l’interpellait discrètement. Elle lui signifia que son entrée avait été très remarquée et qu’elle avait eu beaucoup de demandes de clients intéressés par ses services. Elle lui ordonna sans détour de se montrer très avenante envers Monsieur Lee et lui rappela qu’elle l’observerait très attentivement tout au long de la soirée.  

 

De nouveau seule, elle reporta son attention sur la foule, tentant de distinguer les traits des femmes présentes dans la salle. Myabi était brune, en un an, elle avait peut-être changé par rapport à la photo que sa sœur lui avait donnée, d’autant que les masques compliquaient vraiment sa recherche. Mais il ne fallait pas qu’elle perde espoir, elle était proche du but. Plusieurs femmes pouvaient correspondre à la description de Miyabi, dommage que les masques qu’elles portaient l’empêchaient de voir totalement leur visage. L’une d’entre elles se trouvant près de la piste de danse, elle décida de commencer par elle. Elle se glissa parmi les convives, n’accordant aucune attention aux hommes qui la déshabillaient littéralement du regard.  

 

Ryo resta un moment près du bar. Après avoir repris un peu ses esprits et remis de l’ordre dans ses priorités, il se mit en quête de Lola. Sans jamais lâcher Kaori des yeux, il fit rapidement le tour de la salle. Ces satanés masques lui compliquaient grandement la tâche. Il vit une vieille femme aborder Kaori et en déduisit qu’il s’agissait de Ming. Puis il la vit se diriger vers la piste de danse et engager la conversation avec une femme. Quand il vit un homme s’approcher subrepticement d’elle, il fit demi-tour, prêt à crucifier l’impudent sur place. Il ne pouvait pas la laisser seule plus longtemps.  

 

La jeune femme qu’elle venait d’aborder n’était malheureusement pas Myabi. Elle allait continuer ses recherches quand elle fut abordée par un homme.  

 

- Mademoiselle, je vous observe depuis tout à l’heure et je dois avouer que je n’ai jamais vu une femme aussi belle que vous.  

- Merci – lui répondit Kaori, un peu confuse.  

- Permettez-moi de vous inviter à danser.  

- Euh et bien... c’est à dire que … - commença-t-elle, avant d’être interrompue.  

- Stella, te voici enfin, je t’avais pourtant demandé de ne pas bouger - lança Ryo, en posant un bras possessif sur ses épaules. Ne la quittant pas du regard, il prit un malin plaisir à la contempler, pendant qu’il faisait glisser une main le long de son dos pour venir lui caresser les hanches. Quand il la sentit frémir sous la caresse, son sang ne fit qu’un tour. Mieux valait revenir sur un terrain plus stable, avant qu’il ne perde totalement le contrôle. Il déposa alors un baiser sur son épaule dénudée, avant d’ajouter dans un souffle – Tu m’as manqué, ma chérie.  

 

Se redressant ensuite, Ryo s’adressa à l’homme qui leur faisait face :  

 

- Qui êtes-vous ? - demanda-t-il à l’intention de l’indésirable, à qui il avait failli mettre une balle entre les deux yeux pour avoir osé aborder Kaori.  

- Je suis l’héritier de la famille HONG – pérora le blanc-bec, espérant impressionner la sublime créature qu’il convoitait – Je souhaitais inviter cette charmante demoiselle à danser.  

- Eh bien Monsieur l’héritier, je ne vous autorise pas à inviter ma maîtresse – lui répondit Ryo, d’une voix tranchante.  

- Ah désolé... je ne savait pas qu’elle était accompagnée – Il s’éloigna rapidement après avoir vu la lueur assassine briller au fond des yeux du nouveau venu.  

 

Kaori regarda Monsieur LEE remettre cet imbécile à sa place. Son cœur s’était mis à battre à un rythme effréné quand elle avait senti le bras de son client sur ses épaules. Malgré la répugnance que son rôle lui inspirait, son corps réagissait au moindre effleurement de cet homme. Quand elle sentit sa main descendre le long de son dos et tracer un sillon brûlant jusqu’à ses hanches, son cœur avait été sur le point d’exploser. Elle avait beau se raisonner, elle ne pouvait s’empêcher de frémir sous la douce caresse.  

 

Ryo, la rage au ventre, se tourna vers Stella et l’entraîna vers la piste de danse. Ce n’était pas vrai, il ne pouvait pas la laisser seule trente secondes sans qu’elle ne s’attire des ennuis. D’autorité, il la plaqua contre son torse et se mit à se mouvoir au rythme de la musique.  

 

Kaori était sous le choc. Elle n’avait même pas eu le temps de réagir qu’elle se retrouvait dans ses bras en train de danser. Il fallait qu’elle se ressaisisse, mais ce n’était pas chose aisée. Son client l’avait décrite comme étant sa maîtresse ! Elle fut prise d’un léger tremblement. Cela voulait dire qu’il entendait la mettre dans son lit et ce, dès ce soir. Il était temps de clarifier certaines choses.  

 

- Monsieur LEE, vous avez dit à cet homme que j’étais votre maîtresse, mais cela ne fait pas partie de mes attributions - décréta-t-elle, le défiant du regard.  

 

Il la fixa d’un regard froid et implacable.  

 

- Tiens donc ? Ce n’est pas ce que m’a assuré MING – prononça-t-il lentement. Tout en disant cela, il fit glisser de nouveau sa main le long de son dos nu. Il était irrésistiblement attiré par sa chute de reins. Il la fixa intensément, les yeux assombris par le désir.  

 

Une odeur envoûtante titillait ses narines depuis qu’il l’avait serrée dans ses bras. Ryo résistait rarement à un parfum de femme mais celui-ci lui donnait presque des regrets. Il savait pertinemment qu’il ne pouvait goûter ce fruit défendu sous peine de faire une croix définitive sur sa mission. Sa réaction, face au charme de la jeune femme, le déstabilisait. Il avait vraiment du mal à lui résister ce soir. Au quotidien, ses allures de garçon manqué lui permettaient de tempérer ses élans, mais là… Il émanait d’elle une telle sensualité naturelle que lui résister relevait de l’exploit. En plongeant son regard dans le sien, il ne put s’empêcher de l’imaginer au lit. Il tiendrait son corps nu entre ses bras, ses jambes lui enserreraient les hanches tandis qu’il la pénétrerait avec volupté. Il dut faire un effort surhumain pour revenir à la réalité.  

 

- Madame MING ne m’a jamais parlé de cela ! – s’insurgea Kaori. Certes, elle lui avait demandé de se montrer gentille, mais de là à coucher avec lui, il y avait quand même un fossé.  

- Vous pensiez peut-être que le métier d’escort-girl se limitait à faire de la figuration ? - martela-t-il durement. Cette petite écervelée était bien trop naïve pour comprendre qu’elle s’était mise dans une situation plus que délicate. Si elle était tombée sur un autre que lui, il aurait profité de la situation pour la mettre dans son lit, sans lui demander son avis. Rien que cette pensée le faisait bouillir de colère.  

 

Kaori se sentait prise au piège de ses deux bras puissants qui enserraient son corps. Toutes ses craintes s’avéraient réelles et comble de l’horreur, elle ne savait pas comment faire pour échapper à son emprise. Elle jetait des coups d’œil affolés vers la salle, espérant trouver une raison valable pour couper le contact physique entre elle et son client. Malgré tout ce qu’il avait pu lui dire, son corps continuait de réagir de manière anormale à la proximité physique de cet homme. Mais tout ce qu’elle ne put distinguer fut Madame MING qui surveillait le moindre de ses gestes. Elle avait bien pensé prendre la fuite, mais elle s’était vite ravisée. Elle n’avait toujours pas retrouvé la jeune femme pour laquelle elle faisait tous ces efforts. De plus, Monsieur LEE ne semblait pas être le genre d’homme à laisser filer une de ses femmes.  

 

Ainsi plaquée contre son torse, c’est à peine si elle osait lever les yeux vers lui. Quand elle eut le courage de le faire, elle se sentit clouée sur place. Il lui paraissait encore plus grand, sa carrure puissante et athlétique lui donnait un aspect terriblement redoutable. Le cœur de Kaori cognait si fort dans sa poitrine qu’elle fût étonnée qu’il ne l’entende pas. Il fallait qu’elle se calme, cela ne servait à rien de spéculer sur ce qu’il pourrait faire une fois seuls. Tant qu’elle restait au milieu de cette foule, il ne se passerait rien. Par contre, il fallait à tout prix éviter de se retrouver seule avec lui. Elle reprit un semblant de contrôle et se concentra sur l’objet de sa présence à cette réception, à savoir retrouver Myabi. A présent, elle devait faire vite.  

 

Dans un coin de la piste, elle repéra une jeune fille qui pouvait correspondre à Myabi. La jeune femme discutait avec un homme, près des porte-fenêtres qui donnaient accès à la terrasse. Quelques minutes plus tard, Kaori vit l’homme s’éloigner et disparaître dans l’obscurité. C’était le moment d’agir mais elle ne voyait pas comment se diriger vers la jeune femme sans éveiller les soupçons de son client. Elle eut soudain une idée.  

 

- Monsieur Lee, si ça ne vous dérange pas, je souhaiterais prendre un peu l’air.  

- Si vous voulez.  

 

Il l’entraîna alors vers les fenêtres. Arrivée à la hauteur de la jeune femme, elle fit tomber son réticule. Elle s’arrêta pour le ramasser et en profita pour observer soigneusement la jeune fille. A cause de son masque, elle ne distinguait pas l’ensemble de ses traits, mais la forme de son visage, les cheveux et la taille correspondaient à la photo. C’était peut-être la bonne personne ! Dans son excitation, elle ne remarqua pas les deux hommes qui se tenaient derrière la jeune femme. Une fois son petit sac ramassé, elle voulut entamer une discussion avec elle.  

 

- Je suis vraiment maladroite...  

 

A peine eut-elle ouvert la bouche que les deux hommes s’avancèrent, l’un d’entre eux prenant la jeune fille par le coude pour l’emmener ailleurs.  

 

Ryo regarda Kaori ramasser son sac. Il était prêt à jurer qu’elle l’avait fait exprès. Quand il vit les deux hommes s’approcher de la jeune femme qui leur faisait face, son instinct de professionnel s’activa. Ces deux hommes étaient armés, cela ne faisait aucun doute. Spontanément, il se rapprocha de Kaori qui semblait ne pas se rendre compte de la situation. Il se demanda pourquoi des gardes du corps veillaient sur cette jeune femme. A présent, il était sûr que Kaori l’avait fait exprès, elle devait vouloir quelque chose. Il était temps qu’elle joue cartes sur table avec lui. Il la saisit par le coude et l’entraîna sur la terrasse.  

 

Quand Kaori se sentit entraînée au-delà des porte-fenêtres, elle paniqua. Mais que lui voulait-il ? Elle se détendit un peu quand elle distingua quelques couples à proximité.  

 

Il faisait nuit, mais la terrasse était éclairée par des lumières tamisées. Ryo repéra immédiatement la vieille MING qui les avait suivis pour voir comment progressait sa nouvelle recrue. Et bien, elle n’allait pas être déçue !  

 

Il s’arrêta brusquement, avant de faire rapidement volte-face. Il regarda Kaori intensément. La panique se lisait dans son regard. Il s’avança d’un pas vers elle et vit qu’elle était sur le point de protester. Avant qu’elle n’eut le temps de réagir, il la serra à l’étouffer contre lui.  

 

- Tenez-vous tranquille, MING nous observe. Je ne pense pas qu’elle apprécierait voir vous débattre comme une furie dans les bras de votre client.  

 

« Espèce de ...» pensa-t-elle. Comment osait-il ? Mais cette petite phrase eut quand même l’effet escompté. Elle se tint tranquille.  

 

Ils restèrent ainsi étroitement enlacés jusqu’à ce que MING retourne dans la salle de réception, rassurée par l’attitude de Kaori. Cette dernière se trouvant dos à la porte ne se rendit pas compte que Ming s’était éclipsée, ce que Ryo se garda bien de le lui dire.  

 

Il se détacha d’elle lentement et repoussa du doigt une mèche qui tombait sur le visage de Kaori.  

 

- J’ai pensé que cet endroit convenait mieux pour une petite discussion. Mais nous pouvons également aller à mon hôtel.  

- Je n’irai nulle part avec vous – rétorqua-t-elle vivement.  

 

Elle était si proche de lui que Ryo dut se raidir pour endiguer le désir qui montait en lui. Son odeur le grisait. Lorsqu’il l’avait attirée contre lui pour l’empêcher de crier, il avait senti ses seins fermes s’écraser contre son torse. Il mourait d’envie de les voir, de les caresser, de les goûter. Elle le troublait tellement... mais il n’était pas là pour la séduire, il avait des questions à lui poser.  

 

- Pourquoi teniez-vous tellement à parler à cette femme ? demanda-t-il brusquement.  

- Je ne vois pas de quoi vous voulez parler ! - clama Kaori, mais sous l’effet de la surprise, elle recula.  

- Cela ne sert à rien de me mentir, j’ai bien remarqué votre petit manège tout à l’heure !  

 

Kaori se mordit la lèvre inférieure, tentant vainement de remettre un peu d’ordre dans ses idées. Mais cela devenait difficile de réfléchir, alors que son cœur battait comme un fou. Pendant les quelques secondes où il l’avait tenue dans ses bras, elle avait ressenti l’énergie brute et virile de son client, mettant le feu à sa sensualité.  

 

- Non, je vous assure, c’était simplement une maladresse de ma part...  

- Je ne vous crois pas. Vous allez me dire pourquoi vous vouliez lui parler et vous allez me le dire maintenant !  

 

Face à son mutisme, il s’avança vers elle, menaçant, mais le parfum de la jeune femme était si entêtant qu’encore une fois son esprit s’embrouilla. Il fixa ses lèvres roses et veloutées en se disant que sa peau était si délicate que le moindre baiser y laisserait son empreinte, et il brûlait d’y laisser sa marque. Il la désirait tellement qu’il ne parvenait plus à penser clairement.  

 

Le voyant s’avancer vers elle d’un pas déterminé, Kaori recula. Malheureusement, il fut plus rapide qu’elle.  

 

Ryo se pencha pour l’enlacer, sachant qu’il s’engageait sur une pente dangereuse. Il avait mille et une raisons de ne pas la prendre dans ses bras mais il les écarta toutes. Il vit ses pupilles se dilater de surprise. Elle posa ses mains sur son torse puissant pour le repousser, mais il n’en eut cure car il venait de perdre le combat qu’il menait contre sa raison.  

 

 


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