Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: messlat

Beta-reader(s): Chronos

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 30 chapitres

Publiée: 20-03-06

Mise à jour: 06-11-07

 

Commentaires: 335 reviews

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ActionAction

 

Résumé: Fiction alternative. Ryo ne connais pas la famille MAKIMURA et n'a donc jamais fait la promesse de veiller sur Kaori. Sauront-ils s'apprivoiser ? A vous de le découvrir !

 

Disclaimer: Les personnages de "Mon voisin le tueur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mon voisin le tueur

 

Chapitre 15 :: Rendez-vous sous haute surveillance !

Publiée: 13-06-06 - Mise à jour: 13-06-06

Commentaires: Bonjour à tous, fan de Hojo. Ce chapitre est entièrement consacré au rendez-vous entre Kaori et Mick. Il est un peu long par rapport aux autres chapitres de cette fic, mais je ne voulais pas qu’il soit coupé en deux afin de pas vous gâcher le plaisir. Sachez qu’il a été très drôle à écrire et j’espère que vous rirez autant que nous ! Un grand merci encore à nos lecteurs et ma béta. Merci pour toutes vos reviews surtout n’hésitez pas ! Et comme le chap est déjà très long je m’arrête là et vous laisse au plaisir de la lecture. A la semaine prochaine pour de nouvelles aventures !

 


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Kaori se regarda une dernière fois dans le miroir avant de s’estimer fin prête pour son rendez-vous avec Mick. Elle avait bien tenté d’annuler ce dîner, malheureusement, elle n’avait pas sû comment le joindre. Il avait été, bien entendu, hors de question de demander le numéro de Mick à son voisin, elle ne voulait pas être une nouvelle fois en butte à ses moqueries ! Elle savait que Miki connaissait Mick, elle avait donc décidé de passer par elle. Malheureusement, cette dernière ne savait également pas comment le joindre. Une situation qui sembla bizarrement amuser Miki ! Elle passa l’après-midi à essayer de retrouver son nom grâce aux renseignements téléphoniques, mais sans plus de succès, aucun abonné ne répondant au nom de Mick Angel.  

 

Ayant échoué dans ses recherches, elle s’était donc résignée à passer la soirée avec lui. De toute manière, il fallait qu’elle lui dise clairement qu’elle n’était pas intéressée, afin qu’il ne se fasse plus d’illusions. Elle eut un bref sentiment de culpabilité quand elle repensa à la façon dont elle s’était servie de Mick pour tenir la dragée haute à son voisin. Elle ne voulait, en aucun cas, le blesser mais elle préférait être franche, cela éviterait tout malentendu.  

 

Mick, de son côté, avait passé l’après-midi entier à se préparer en vue de son dîner avec sa belle. Il était tiré à quatre épingles, costume blanc et cravate rouge. Il s’était mis en tête qu’ainsi vêtu, sa belle ne pouvait que lui tomber tout droit dans les bras. Il fit un léger détour chez le fleuriste et compléta sa tenue par un bouquet de roses fraîchement coupées.  

 

A 19h30 tapantes, il se présenta devant l’immeuble de sa dulcinée. Il ajusta une dernière fois sa cravate et lissa ses cheveux blonds, plaqués en arrière. Il avait prévu de l’emmener au restaurant, puis dans une boite de nuit qui faisait fureur dans la capitale et pour conclure, il la ramènerait chez elle et lui volerait un baiser. A cette pensée, ces yeux prirent la forme de petits cœurs. Son rêve allait finalement se concrétiser : une soirée entière SEUL avec elle !! Un baiser n’allait sûrement pas lui suffire ! Il voulait beaucoup plus, néanmoins, il savait qu’il allait devoir se montrer patient avec elle, car elle n’était pas comme toutes celles qu’il avait l’habitude de courtiser. Il redevint sérieux et s’aspergea vite fait la bouche avec un spray mentholé, il ne fallait pas oublier les petits détails qui pouvaient réduire à néant une soirée. Toute sa checklist vérifiée, il sonna à l’interphone.  

 

Kaori s’approcha de la coiffeuse et se saisit des boucles d’oreilles assorties à son collier. Elle fixait la deuxième boucle quand elle entendit la sonnette de l’interphone retentir. Sans précipitation, elle alla ouvrir la porte.  

 

Mick grimpa les escaliers en frétillant de bonheur ! Kaori eut juste le temps d’enfiler ses petites chaussures blanches avant d’entendre les quelques coups frappés à la porte. Elle prit une profonde inspiration avant d’ouvrir celle-ci, en souriant poliment. Mick porta sur elle un long regard admiratif. Son cœur s’emballa et pour cacher son trouble, il lui tendit le bouquet de roses.  

 

- Ces roses paraissent bien ternes comparées à votre beauté, Kaori.  

- Merci Mick, il ne fallait pas. – Ses joues prirent une légère couleur rosée. - Je vais les mettre dans un vase. Je vous en prie, entrez...  

 

Elle s’écarta pour lui laisser le passage et referma la porte derrière elle.  

 

 

Ryo était allongé sur son canapé, les bras croisés derrière la tête, et regardait l’horloge en face de lui : 17h10. Il ferma les yeux en espérant faire une petite sieste. Il avait tourné en rond toute la journée, et bien qu’il se soit adonné à son passe-temps favori, à savoir draguer les jolies passantes, rien n’y fit, il se sentait toujours aussi nerveux. Malheureusement pour lui, chaque fois qu’il fermait les yeux, il ne pouvait s’empêcher de voir sa voisine dans les bras de Mick. Cela avait le don de l’irriter passablement. Mick avait vraiment un très mauvais goût pour les femmes, il fallait vraiment qu’on l’aide à corriger cela. Il était son ami et il ne souhaitait pas qu’il lui arrive quoique ce soit à cause d’elle.  

 

Une demi-heure plus tard, il n’arrivait toujours pas à fermer l’œil. En désespoir de cause, il décida de nettoyer son arme. Il installa son matériel sur la table du salon et le démonta méticuleusement. Il nettoya et graissa chaque partie avec une minutie digne d’un armurier professionnel. En fait, cette tâche, qui demandait une grande concentration, l’empêchait de réfléchir et surtout, de se poser des questions concernant la relation naissante entre Mick et sa voisine. Une fois sa besogne terminée, il remonta son Magnum et fit tourner le barillet dans le vide pour vérifier que celui-ci était bien astiqué et dégraissé. Quand il leva les yeux vers la pendule, il était déjà 19h30.  

 

Il se dirigeait vers la cuisine pour se servir un café quand il entendit quelqu’un monter dans l’escalier. Il s’approcha de la porte et s’adossa au mur, tout en croisant les jambes. C’était certainement Mick qui venait chercher sa voisine. Il entrebâilla doucement la porte pour pouvoir entendre leur conversation. Celle-ci ne dura que quelques instants, sa voisine ayant invité Mick à entrer... Il resta planté là, en silence, jusqu’à ce que le couple ressorte de l’appartement. Il entendit un rire cristallin résonner dans la cage d’escalier. Ce simple son lui serra le cœur. Mick n’avait aucune chance d’échapper à cette femme, il fallait qu’il l’aide à sortir des griffes de cette harpie ! La seule façon d’y parvenir était de les suivre discrètement afin d’empêcher Mick de faire une grosse bêtise. Il allait lui falloir se tenir à bonne distance et cacher sa présence au maximum, s’il ne voulait pas se faire repérer par son partenaire.  

 

Dès qu’ils furent dehors, il enfila son imperméable gris et descendit prestement vers le garage pour récupérer sa Mini. Il démarra en trombe pour ne pas les perdre de vue. Il n’avait aucune idée de l’endroit où Mick avait l’intention d’emmener sa voisine mais il se doutait que Mick allait l’emmener dîner. Quand ils s’arrêtèrent devant le restaurant français Maxim’s de Tokyo, il émit un léger sifflement : décidément, Mick voulait impressionner sa belle!  

 

Il se gara à 50 mètres de distance et les observa dans son rétroviseur. Il nota que la jeune femme avait mis, pour l’occasion, une robe jaune pale et noué un foulard vaporeux autour du cou, lui donnant presque l’air d’une femme – les rares fois où ils s’étaient croisés, elle arborait toujours des tenues si peu féminines que ce fut un choc pour lui de la voir ainsi.  

 

Mick se plaça à sa hauteur et lui donna un bras auquel elle s’accrocha en souriant. Les mains de Ryo se mirent à serrer convulsivement le volant.  

 

Dés qu’ils furent entrés dans le restaurant, il sortit de sa voiture et se dirigea vers l’entrée. Au moment où il allait y pénétrer à son tour, il vit une belle femme passer devant lui. Une idée germa tout de suite dans son esprit, Avec un petit sourire diabolique, il lui courut après. Quelques minutes plus tard, il revint sur ses pas, l’air satisfait. Il n’avait fait que quelques pas dans le hall luxueux du restaurant, quand il fut accueilli par un maître d’hôtel qui le toisa de la tête au pied et lui demanda, sur un ton dédaigneux :  

 

- Monsieur, avez-vous réservé une table pour ce soir ?  

- Non.  

- Je suis désolé, Monsieur, notre établissement est complet pour ce soir !  

- Je vais simplement prendre un verre au bar.  

- Désolé, mais le bar est réservé aux habitués.  

 

Ryo avait la désagréable impression que son interlocuteur était outré qu’il ait put se présenter là ainsi vêtu. La seule vision de son imperméable allait sûrement lui procurer des cauchemars pour toute la nuit. Il s’approcha de lui et le saisit par le revers de sa veste :  

 

- Ecoute-moi bien, espèce de pingouin mal embouché, je ne t’ai pas demandé ton avis et si jamais tu as quelque chose à redire à ça, tu ne seras plus là pour accueillir les prochains clients. Est-ce que c’est clair ?  

 

Le maître d’hôtel était tellement terrifié par son regard assassin qu’il ne put qu’hocher frénétiquement la tête. Quand Ryo le relâcha, il se dirigea vers la penderie d’un pas incertain. Il revint, quelques instants plus tard, et lui présenta une veste de costume et une cravate. Ryo sourit d’un air mauvais. Il prit la cravate que lui tendait le maître d’hôtel et la lui fourra dans la bouche, avant de se diriger vers le bar.  

 

- Une jeune femme doit me rejoindre d’ici une demi-heure, je compte sur vous pour la laisser entrer ! - rajouta-t-il, sans un regard pour le malheureux resté pétrifié d’effroi.  

 

Il repéra assez vite la table où le couple s’était installé et choisit de s’asseoir derrière une colonne qui le cachait de la vue de Mick. Il commanda un whisky et observa discrètement le couple qui avait l’air de bien s’entendre... ce qui ne fit que l’énerver un peu plus !  

 

Le repas était excellent et la soirée s’annonçait prometteuse. La jeune femme, d’abord un peu tendue, avait finit par se détendre et lui racontait maintenant son enfance. Mick décida de passer à la vitesse supérieure. Il rapprocha discrètement sa main de celle de Kaori, fermement décidé à lui déclamer son amour quand son portable sonna. Il grommela et décrocha : personne ! Quand il porta à nouveau son attention sur la jeune femme, ses deux mains n’étaient plus posées sur la table. Shit ! Il maudit mentalement celui qui avait osé l’interrompre à cet instant précis. Il fallait trouver autre chose maintenant ! Il relança la conversation sur le travail et fut surpris d’apprendre que Kaori était détective privé. Il comprenait mieux maintenant l’animosité de Ryo envers elle. Elle empiétait carrément sur ses plates-bandes !  

 

Il appréciait la conversation de la jeune femme et buvait littéralement ses paroles. Elle était belle à croquer et il lui était vraiment difficile d’attendre la fin de la soirée pour pouvoir enfin embrasser cette bouche sensuelle. Quand il vit la jeune femme humidifier ses lèvres avec sa langue, son sang ne fit qu’un tour. Il s’imagina l’allonger sur un lit et lentement la déshabiller, avant de passer sa langue sur ses lèvres comme elle venait de le faire… un tic nerveux vint brusquement enlaidir son visage. Heureusement pour lui, la jeune femme était tellement absorbée par les souvenirs qu’elle racontait, qu’elle ne se rendit compte de rien. Discrètement, il déchaussa un de ses pieds, tout en continuant de la boire du regard. Son pied se dirigea lentement vers la jambe de Kaori qu’il comptait caresser. Il avait presque atteint son but quand un des serveurs, qui s’apprêtait à remplir leurs verres de vin, eut un geste brusque et renversa le contenu de la bouteille sur la veste blanche de Mick. Mick avait bien essayé d’éviter le drame en se levant brusquement, mais trop tard, une tache rouge était désormais visible sur sa veste...  

 

- Damn !! Ma veste de locat …  

 

Mick foudroya le pauvre serveur du regard. Kaori s’était également levée pour s’approcher du malheureux qui se tenait la main et qui ne comprenait pas ce qu’il lui était arrivé. Alerté par les murmures dans la salle, le maître d’hôtel accourut et se confondit également en excuses, leur offrant une nouvelle bouteille en guise de réparation. Kaori réconforta l’employé déconfit et demanda au maître d’hôtel de ne pas lui tenir rigueur de ce petit incident.  

 

Ryo, de son poste d’observation, avait reconnu les signes annonciateurs de la métamorphose de son ami. Mick arborait les traits de l’obsédé qu’il était et tentait de le cacher à la jeune femme. Il le vit ôter discrètement sa chaussure et rapprocher son pied des longues jambes fuselées de sa voisine. Cet imbécile était en train de causer sa propre perte ! En tant qu’ami, il ne pouvait pas le voir tomber aussi bas. Il fallait l’arrêter, avant que la jeune femme ne croie que son ami était en train de lui faire du pied ! Il avisa soudain la petite coupelle d’apéritif posée sur le comptoir. Il se saisit d’une pistache et d’une pichenette, l’envoya directement sur la main du serveur qui, au même moment, versait un verre de vin à Mick. La tête que fit son ami, quand le serveur renversa le précieux breuvage sur sa veste blanche, le fit jubiler.  

 

Avant de reprendre place en face de lui, Kaori remarqua qu’il lui manquait une chaussure.  

 

- Mick, qu’avez-vous fait de votre chaussure ?  

- Ah ah ah, eh bien, c’est que je transpire un peu des pieds… – Mais quel crétin ! Il n’avait rien trouvé de mieux comme excuse !! Il enchaîna rapidement en lui disant qu’il devait nettoyer la tâche avant que celle-ci ne s’incruste. Non décidément, il était vraiment nul ce soir ! Il remit sa chaussure et se dirigea vers les toilettes.  

 

Il avait à peine fait quelques pas, qu’une jeune femme, vêtue d’une robe moulante écarlate et roulée comme une poupée barbie, se jeta à son cou !  

 

- Mick, mon amour ! Quelle surprise de te voir ici ! Ce matin, quand je me suis réveillée et que tu n’étais plus dans mon lit, j’ai cru mourir ! S’il te plait, dis-moi que tu vas revenir me voir ce soir !  

- Ah ah ah, mais qui êtes-vous ?  

- Allons Mick, ne fais pas l’innocent ! Si tu veux, je peux te rappeler la folle nuit torride d’hier, peut-être que ça te rafraîchira la mémoire. Quant à toi - dit-elle à l’intention de Kaori - c’est moi qui l’ai vu la première, alors ne t’avise pas de me le piquer !  

- Vous devez faire erreur, Mademoiselle, je ne vous connais pas ! - continua Mick, toujours aussi surpris.  

- Mick Angel, tu es cruel avec moi ! Les filles m’avaient dit de me méfier de toi parce que tu mettais toutes les femmes que tu croisais dans ton lit. Et moi, comme une idiote, j’ai préféré croire à tes belles paroles !  

 

Mick ne savait plus où se mettre, il fallait absolument qu’il éloigne cette femme de Kaori, avant qu’elle ne réduise à néant tous ses efforts. Il l’attrapa par le bras et courut jusqu’aux toilettes. Il sortit son carnet et nota, par habitude, les coordonnées de la jeune femme (on ne sait jamais !). Il lui donna ensuite 10 000 yens pour qu’elle s’en aille avant de retourner prestement auprès de Kaori.  

 

Kaori avait regardé la scène avec des yeux ronds comme des soucoupes. Quel culoté ce Mick, de coucher avec une autre femme la veille de leur rendez-vous ! Quand il revint près de leur table, elle ne put s’empêcher de lui en faire la remarque.  

 

- La prochaine fois que tu invites une femme au restaurant, assure-toi au moins qu’elle ne croisera pas une de tes maîtresses.  

- Je t’assure que je ne connais pas cette fille !! Elle a dû me confondre avec quelqu’un d’autre.  

- Ah bon ? J’aurais pourtant juré que tu t’appelais Mick ANGEL !  

 

Mick passa le reste du temps à convaincre Kaori que tout ceci n’était qu’un malentendu. Le couple ne s’éternisa pas trop après cet incident et sortit du restaurant sans prendre de café.  

 

Ryo affichait une mine satisfaite. Il venait de tuer dans l’œuf une relation qui aurait pu être dangereuse pour Mick. Bah, il s’en remettra ! Il fut tiré de ses pensées par la poupée barbie.  

 

- J’ai fait tout ce que vous m’aviez demandé, est-ce que je peux avoir le reste de mon argent maintenant ?  

- C’était parfait ! - Il lui tendit une liasse de billets.  

 

Ryo attendit que le couple ait franchi les portes battantes avant de se lever pour les suivre à nouveau. Il passa derrière une des serveuses et ne put s’empêcher de lui mettre la main aux fesses. La réponse ne tarda pas : la serveuse fit volte-face et lui assena une gifle monumentale, avant de se mettre à crier : le mokkori de Ryo venait de lui faire un petit « coucou ».  

 

- Un pervers !  

 

Kaori venait de franchir les portes du restaurant quand elle entendit le cri de la jeune serveuse. Elle en fut stupéfaite. Jamais elle n’aurait imaginé qu’on puisse laisser entrer ce genre d’individu dans ce type d’établissement. Se retournant, elle eut juste le temps d’apercevoir un imperméable gris avant que celui-ci ne disparaisse derrière une colonne.  

 

- Quelque chose ne va pas Kaori ?  

- Non non rien, j’ai cru voir quelqu’un mais il est parti.  

 

L’incident du restaurant avait passablement énervé Mick et il se demandait comment il allait faire pour la séduire, après tout ce que l’autre femme avait dit sur lui. Il se retourna pour regarder à son tour à l’intérieur, mais ne vit personne derrière eux. Il se concentra pour détecter une éventuelle présence mais là encore, il ne ressentit rien. Il n’accorda donc pas plus d’importance que cela aux derniers propos de la jeune femme.  

 

Comme il était encore relativement tôt, Mick proposa à Kaori d’aller boire un café avant d’aller danser. Cette dernière accepta le café et proposa d’aller au Cat’s, par contre, elle ne souhaitait pas aller en boite. Mick en fut frustré car il comptait mettre à profit le moment des slows pour se rapprocher d’elle et l’embrasser. Il devait donc trouver un autre plan.  

 

Kaori remarqua bien Mick se rembrunir quand elle lui annonça qu’elle ne souhaitait pas aller danser. Il était temps d’avoir une conversation sur leur relation avant qu’il ne se fasse plus d’idées qu’il n’en avait déjà !  

 

Au Cat’s Eyes, Miki, occupée derrière le comptoir à faire la vaisselle, fut étonnée de les voir arriver. Elle comprit que le couple était en escapade amoureuse. Elle les salua et ne posa aucune question.  

 

Mick choisit une table à bonne distance du comptoir pour avoir un peu d’intimité avec Kaori. Ils s’assirent l’un en face de l’autre et il se demanda pourquoi elle n’arrêtait pas de remuer sur sa chaise.  

 

Kaori était nerveuse, elle ne savait pas trop comment dire à Mick qu’elle ne souhaitait pas entamer de relation avec lui. Certes, la soirée qu’ils passaient ensemble était très agréable. Si elle avait été apréhensive au début, les quelques instants passés dans son appartement avant d’aller au restaurant, l’avaient rassurée quant au comportement de Mick. Il l’avait fait rire à plusieurs reprises et elle s’était surprise à apprécier sa compagnie. Il s’était montré charmant tout au long de la soirée et, pas une seule fois, elle n’avait dû repousser ses avances. Finalement, elle avait passé une bonne soirée, si ce n’est le petit incident avec la jeune femme au restaurant. Malheureusement, maintenant elle ne savait pas trop comment s’y prendre pour lui dire qu’elle avait apprécié sa compagnie en tant qu’ami et que les choses n’iraient pas plus loin entre eux.  

 

Miki essuyait la vaisselle et, tout en ayant l’air de rien, tendait l’oreille pour écouter ce qui se passait à la table de ses amis. Elle sursauta en sentant quelque chose lui frôler la jambe. Baissant les yeux, quelle ne fut pas sa surprise de voir Ryo accroupi à côté d’elle ! Il lui fit signe de se taire et s’assit à même le sol, pour pouvoir écouter tranquillement ce qui se passait à l’autre bout du café.  

 

- Mick, je tenais à te dire que j’avais passé une agréable soirée en ta compagnie.  

- Merci darling ! Le plaisir est partagé.  

- Avant que tu ne t’imagines des choses, il faut qu’on prenne le temps de parler - Elle vit qu’il la regardait intensément et se jeta à l’eau – Ecoute Mick, je vois bien que tu souhaiterais que nous ayons une histoire tous les deux mais voilà, j’apprécie ta compagnie et je te trouve tout à fait charmant, mais je ne peux pas envisager une relation avec toi car je ne suis pas amoureuse de toi – Voilà, c’était dit. Elle baissa les yeux et attendit la réponse de Mick.  

 

Ce dernier vit tous ses beaux projets partir en fumée et se décomposa. Sa belle ne voulait pas de lui, lui qui mettait toutes les femmes qu’il voulait dans son lit !  

 

- Mick, ça ne va pas ?  

 

Il se mit à pleurer à chaudes larmes sous le regard ahuri de Kaori. Elle ne savait pas quoi faire. Elle se leva pour poser sa main sur son épaule et lui dit gentiment qu’elle allait lui chercher un verre d’eau. Elle se retourna vers Miki et leva les bras en signe d’incompréhension. Celle-ci avait du mal à se retenir de rire, Mick venait de se prendre une belle veste ! Elle baissa les yeux et vit que Ryo souriait légèrement, il avait l’air presque soulagé. Décidément celui-là, il ne faisait jamais rien comme les autres !  

 

Kaori vint chercher le verre d’eau et le porta à Mick qui pleurnichait toujours dans son coin. Elle tenta de le calmer un peu mais rien n’y fit. Elle l’assura que son amitié lui était acquise, qu’elle était flattée qu’il puisse s’intéresser à elle, mais elle n’était pas la personne qui lui convenait. Il finirait un jour par trouver l’amour de sa vie.  

 

Plus Mick écoutait Kaori, plus son cœur saignait ! Il n’avait jusqu’à présent jamais été amoureux et comprenait à présent que ce sentiment qui s’était insinué en lui dès le premier regard sur elle, pouvait faire mal. Elle l’assurait de son amitié, mais lui voulait plus ! Non, il ne la laisserait pas lui échapper, il y consacrerait tout son temps et toutes ses forces mais elle finirait par l’aimer. Il fallait qu’il trouve une autre stratégie pour parvenir à ses fins, c’était tout !  

 

Ryo sentit que le poids qui lui étreignait le cœur depuis le début de la journée s’était envolé. Il releva les yeux vers Miki et se rendit compte que son visage était à hauteur de ses fesses. La transformation fut instantanée et son mokkori, qui jusqu’à présent était resté bien sagement à sa place, se rappela à son bon souvenir par un « joyeux coucou ». Miki, toute absorbée par le triste spectacle donné par un Mick en larmes, ne vit pas le faciès de Ryo agité par des spasmes d’obsédé. Celui-ci rapprochait dangereusement ses mains des fesses de Miki pour les tâter. Il jubilait. Alors qu’il n’était plus qu’à quelques centimètres de l’endroit tant convoité, il sentit le canon d’un revolver se poser sur sa nuque. De dépit, il en laissa tomber les bras, vaincu par Umibozu qui s’était glissé derrière lui sans qu’il ne s’en aperçoive.  

 

Mick se garda de rejeter l’offre de Kaori. Devenir son ami l’amènerait certainement à la voir souvent. Après tout, si c’était le seul moyen qui lui restait pour continuer à la voir, il aurait été fou de s’y opposer. Avec un peu de chance, il deviendrait son confident et apprendrait un maximum de choses sur elle, ce qui lui servirait pour son plan de conquête.  

 

- Entendu - acquiesça-t-il, avant de lui lancer un clin d’œil. - Que dirais-tu d’un baiser pour sceller notre amitié ?  

- Mick ! Je ne pense pas que cela soit très convenable.  

- Bon, bon, je te ramène chez toi alors, on va rentrer à pied si tu veux ? J’ai besoin d’un peu d’air.  

- D’accord. Mick, je suis contente que tu le prennes comme ça.  

 

Saluant Miki, ils sortirent et prirent tranquillement le chemin du retour. Soudain, Mick vacilla et se retint au mur pour ne pas tomber. Kaori, affolée, se précipita vers lui.  

 

- Mick, ça ne va pas ?  

- Il faut que je m’allonge ! Aide-moi Kaori, je vais me reposer là – tout en lui désignant un immeuble.  

 

Kaori, soutenant Mick par l’épaule, leva les yeux vers l’endroit indiqué. Love Hôtel était inscrit sur la devanture. Passé le premier instant de stupeur, la rage s’inscrivit dans son regard. Mick, qui tentait vainement de faire avancer Kaori, baissa les yeux sur elle et constata avec effroi qu’elle le regardait comme si elle voulait le tuer. Miraculeusement, il se redressa, saisi par une peur panique à la vue de la furie qui était désormais devant ses yeux ! Kaori était tellement furieuse après lui qu’elle l’assomma avec son sac à main et rentra à grands pas chez elle.  

 

Mick se releva et courut derrière elle.  

 

- Cela valait le coup d’essayer !  

- Imbécile !  

 

Kaori ne desserra plus les dents avant d’avoir atteint son immeuble. Mick, quant à lui, la suivait en sifflotant, en se demandant comment il allait s’y prendre pour lui voler un baiser. Quand ils arrivèrent devant l’immeuble, elle se retourna et le remercia pour cette soirée. Il profita d’un instant d’inattention et, aussi vite que l’éclair, s’approcha d’elle et posa ses lèvres sur les siennes. Ce baiser ne dura que quelques secondes. Il s’enfuit ensuite en courant, de peur que Kaori ne réitère son exploit avec son sac à main !  

 

Kaori resta interdite devant la porte. Elle effleura ses lèvres de la main, une légère rougeur teintant ses joues. Elle avait presque l’impression d’avoir embrassé son frère !  

 

Ce bref baiser n’avait provoqué qu’une petite vague de sensations en comparaison du raz-de-marée qui l’avait emportée, lorsque ses lèvres avaient touché celles de Ryo.  

 


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