Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: messlat

Beta-reader(s): Chronos

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 30 chapitres

Publiée: 20-03-06

Mise à jour: 06-11-07

 

Commentaires: 335 reviews

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ActionAction

 

Résumé: Fiction alternative. Ryo ne connais pas la famille MAKIMURA et n'a donc jamais fait la promesse de veiller sur Kaori. Sauront-ils s'apprivoiser ? A vous de le découvrir !

 

Disclaimer: Les personnages de "Mon voisin le tueur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mon voisin le tueur

 

Chapitre 17 :: La boite de pandore.

Publiée: 28-06-06 - Mise à jour: 28-06-06

Commentaires: Bonjour à tous fans de Hojo. Tout d’abord je tiens à m’excuser de ce petit retard. En effet j’ai fini mon déménagement ce week-end et par conséquent je n’ai pas pu faire les corrections de ce chapitre à temps. Merci à Chronos qui c’est dépêché de tout corriger dans les plus brefs délais. S’agissant de l’histoire et bien on en découvre un peu plus sur le passé de Ryo. Ne soyez pas trop déçus, il faut bien que nos héros se remettent !! Merci pour votre fidélité et pour toutes vos reviews. Bonne lecture et à la semaine prochaine pour de nouvelles aventures. PS : cette fois-ci je serais au RDV !

 


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Le trajet du retour se passa dans un silence absolu. Kaori veillait à ce que Mick ne soit pas trop secoué dans les virages que Umibozu prenait à toute allure. Ses blessures saignaient encore et elle craignait qu’il n’ait déjà perdu trop de sang. Se concentrer sur lui, l’empêchait de réfléchir. Elle changea de position et son pied heurta le bazooka posé sur le plancher du 4x4. Elle détourna les yeux, l'arme sous ses yeux lui rappelait trop l'horreur qu'ils venaient de vivre.  

 

Arrivé au Cat’s Eyes, Umibozu porta Mick à l’intérieur, Kaori le suivant de près. Miki, qui attendait leur retour, fut effarée de voir Mick dans cet état. Elle installa Kaori dans leur séjour mais celle-ci demeurait prostrée dans un mur de silence. Elle était toujours en état de choc, elle tremblait et semblait imperméable à toutes sollicitations extérieures.  

 

Miki se précipita ensuite sur le téléphone et appela la clinique du professeur. Lui seul pouvait soigner Mick discrètement et sans avertir les autorités. Il fallait s’occuper également de Kaori qui demeurait toujours repliée sur elle-même. Elle lui prépara un petit remontant et y glissa un léger sédatif afin qu’elle puisse se reposer en toute quiétude. Cette dernière prit le verre qu’on lui tendait sans sourciller et avala par petites gorgées. Miki n’eut pas à attendre longtemps pour que le sédatif fasse son effet, le cerveau de Kaori ne demandait qu’à être déconnecté...  

 

Ryo se gara non loin du Cat’s. Il sortit de sa Mini et s’y adossa en fumant une cigarette. Il fut rejoint quelques minutes plus tard par Umibozu qui avait senti sa présence. Ce dernier l’informa de l’état de santé de Mick. D’après lui, les blessures n’étaient pas mortelles, néanmoins, la balle qui avait atteint la main avait sectionné des tendons et nécessitait une chirurgie. Il avait fait appel au Doc pour le soigner.  

 

- Pourquoi es-tu venu sur les docks ? – s’enquit Ryo.  

- Miki a insisté pour que je garde un œil sur Kaori quand elle apprit qu’elle devait y faire un tour. Je savais que vous aviez du boulot par là-bas, j’ai préféré ne pas la laisser seule trop longtemps. D’après ce que j’ai vu, j’ai bien fait d’intervenir - ajouta-t-il dans un grognement.  

- Tu as grillé ta couverture ! Maintenant, elle ne va plus vous lâcher, Miki et toi !  

- C’est comme ça que tu me remercies d’avoir sauvé la vie de ton partenaire ?  

- Je ne t’ai rien demandé. Mick connaît les risques du métier.  

- Et ta cible ?  

- Envolée - se renfrogna-t-il.  

- Ne me dis pas que tu l’as ratée ? Ce serait bien la première fois ! Que s’est-il passé ?  

- C’est bon, ça va...  

 

Il ne pouvait s’empêcher de repenser au moment où il avait vu Kaori, étendue sur le sol de l’entrepôt, à la merci du malfrat qui s’apprêtait à la poignarder. Il avait renoncé à sa cible sans l’ombre d’une hésitation. L’idée qu’il s’en était fallu d’un cheveu pour que Kaori y reste continuait de le tarauder. Il ne souhaitait pas se souvenir de ce que cela lui avait fait, une angoisse anormale, étant donnée le rôle de Kaori dans sa vie : une voisine encombrante ! Le matin même, il aurait payé une fortune pour être débarrassé d’elle, mais curieusement, ce soir, il éprouvait un profond soulagement qu’elle soit toujours en vie. Il lui importait peu que son contrat ne soit pas rempli, le plus important, c’était qu’elle soit saine et sauve. Il avait besoin de réfléchir posément à tout cela et le moment était mal choisi. Une question lui brûlait cependant la langue et il ne pût s’empêcher de la poser.  

 

- Comment va-t-elle ?  

- Miki a soigné sa blessure et lui a donné un somnifère pour qu’elle puisse dormir.  

- Elle ne sait pas que j’étais là-bas avec Mick, ne lui dit rien.  

- OK.  

 

Sur ce, le Professeur arriva au Cat’s. Il examina Mick et leur confirma que sa blessure à la main était assez grave. Il demanda à Umibozu et à Ryo de le transporter à sa clinique afin qu’il soit opéré le plus rapidement possible. Cependant, juste avant qu’il ne parte, Miki lui demanda d’examiner rapidement la blessure à l’épaule de Kaori. Haussant un sourcil interrogateur, il la suivit en silence. Quand il vit la jeune femme allongée sur le lit, il ne put s’empêcher de saliver, mais son professionnalisme reprit finalement le dessus. Quelques instant plus tard, il rassurait Miki, l’estafilade n’était que superficielle.  

 

- Qui est-ce ?  

- C’est la voisine de Ryo.  

- Quoi ? Cette superbe créature est sa voisine ? Je devrais lui rendre visite, après tout, quand on sauve la vie d’un homme, ça crée des liens – ajouta-t-il, une lueur libidineuse dans le regard.  

 

Umibozu revint chercher le Professeur et ils partirent pour la clinique, laissant Miki derrière eux pour veiller sur Kaori.  

 

***  

 

Au petit matin, Kaori émergea doucement du sommeil dans lequel elle était plongée. Sa tête était lourde et elle avait mal au crâne. Après avoir jeté un bref regard autour d’elle, elle se rendit compte qu’elle n’était pas dans sa chambre. En un éclair, elle se rappela la soirée catastrophique de la veille. Elle tenta de se lever mais une douleur aiguë à l’épaule la fit vaciller. Elle se redressa tout doucement et s’assit au bord du lit, tout en notant le bandage serré qui entourait sa blessure.  

 

Ce fut le moment que choisit Miki pour pénétrer dans la chambre. Elle ne s’attendait pas à ce que la convalescente se réveille si tôt. Elle se dirigea vers la fenêtre en silence.  

Elle avait réfléchi une grande partie de la nuit en attendant le retour d’Umibozu et elle arrivait toujours à la même conclusion : elle lui devait la vérité. Kaori était son amie, de plus, elle n’était pas stupide : Après l’intervention toute en finesse d’Umibozu sur les docks, il lui serait difficile de lui cacher leurs anciennes activités.  

 

Miki s’assit sur une chaise en face d’elle et la regarda droit dans les yeux.  

 

- Je suppose que tu attends quelques explications ?  

- Tu supposes bien.  

- Eh bien, je ne sais pas trop par où commencer…  

- Et si tu commençais par le début ?  

- Tu ne me facilites pas beaucoup les choses Kaori !  

- Je pense avoir droit à une explication...  

- Tu as raison... voilà, Umibozu et moi, nous n’avons pas toujours été des citoyens respectables. J’ai grandi dans un pays où la guerre était le lot quotidien, je me rappelle à peine du visage de mes parents. Après un terrible bombardement, notre maison a été dévastée par une explosion. J’étais la seule survivante. Cette nuit-là, j’ai perdu toute ma famille d’un seul coup. Je me suis très vite retrouvée dans la jungle, seule et sans moyens de survivre. Je serais certainement morte si je n’avais pas croisé la route d’un homme qui a eu pitié de moi et m’a pris sous son aile. Il m’a tout appris pour survivre au milieu de ce chaos. A ses côtés, je suis devenue mercenaire. Quand j’ai eu 16 ans, à la fin de la guerre, il est parti en me laissant là-bas, alors qu’il m’avait promis de m’emmener avec lui. Ce n’est que bien des années plus tard que j’ai compris qu’il ne m’avait pas trahi, mais qu’il m’avait donné une chance de redevenir une femme normale. Je l’ai recherché pendant de nombreuses années et crois-moi, il n’a pas été facile à débusquer. Quand je lui ai finalement mis la main dessus, je l’ai obligé à me garder près de lui. Nous nous sommes installés dans ce café et nous nous sommes retirés du milieu...  

- Je n’arrive pas à y croire... Quand je te regarde, je ne t’imagine pas du tout en soldat.  

- La guerre, avec son lot d’atrocités, m’a marquée à vie, mais d’un autre côté, elle m’a permis de rencontrer l’homme de ma vie et pour ça, je ne regrette rien !  

 

Kaori garda le silence. La jeune femme qui se tenait devant elle ne correspondait pas du tout à l’image qu’elle se faisait d’un mercenaire. Ce qu’elle découvrait dans le passé de son amie ne lui plaisait pas, mais Miki avait-elle eu le choix ? Qui était-elle pour juger cette femme qui n’avait fait que survivre au milieu du chaos ?  

 

Quelques minutes passèrent sans que les deux femmes ne prononcent un mot. Le silence commença à peser à Miki. Elle ne lui en voudrait pas si Kaori décidait de ne plus la revoir. Alors pourquoi avait-elle aussi mal en réalisant qu’elle était peut-être en train de perdre son amie? Peut-être parce que c’était la seule... Ne supportant plus le silence de Kaori, elle se leva et se dirigea vers la porte.  

 

- Je vais te laisser, tu as encore besoin de te reposer...  

- Non, attends ! Excuse-moi Miki. Ton passé t’appartient, il sort de l’ordinaire certes, mais je ne veux pas que tu croies que celui-ci puisse changer quoique ce soit entre nous. Tu es mon amie et pour moi, il n’y a que cela qui compte !  

- Merci Kaori. Je vais te préparer ton petit-déjeuner et ensuite, je referai ton bandage. - Miki s’enfuit presque en courant. Ces quelques mots avaient agi sur son cœur comme un baume. Elle n’osait se retourner de peur que Kaori ne voie les larmes qui perlaient à ses yeux.  

 

Kaori esquissa un léger sourire. Prenant soin de ne pas trop appuyer sur son épaule douloureuse, elle se rallongea. Les évènements de la veille se mirent à défiler devant ses yeux... et soudain elle se rappela. Mick ! Miki ne lui avait pas donné de ses nouvelles ! Sans son intervention, elle ne serait pas allongée sur ce lit, en toute sécurité. Il était blessé, peut-être même grièvement ! A cette pensée, son cœur rata un battement. Elle tenta de se raisonner : il était blessé à la jambe et à la main. Dur à cuire comme il l’était, il allait s’en sortir ! Elle respira à nouveau.  

 

Après avoir repris un peu de son assurance, Miki remonta avec un plateau-repas et de quoi soigner la convalescente. Elle avait à peine franchi le pas de la porte que Kaori l’assaillit de questions au sujet de Mick. Elle la rassura : un de leur amis, par ailleurs médecin, allait l’opérer de la main car celle-ci était sérieusement endommagée. Elle trouva cependant curieux que Kaori ne lui pose aucune question sur Ryo, mais elle se rendit vite compte, en discutant des incidents de la veille, que son amie croyait que seul Mick était présent. Ryo avait décidé de rester en retrait... Pourquoi ?  

 

La matinée s’écoula lentement. Finalement, vers midi, Umibozu rentra pour les informer que Mick avait été opéré. Malheureusement, le Doc était assez pessimiste sur ses capacités futures à pouvoir se resservir correctement de sa main. Miki avait beau essayer de la rassurer, rien n’y fit, Kaori ne pouvait s’empêcher de culpabiliser. Après tout, c’était de sa faute si Mick était dans cet état.  

 

Lui promettant de la tenir informée de l’état de santé de Mick, Miki la déposa chez elle. Dès que cela leur serait possible, elle l’emmènerait voir le blessé.  

 

 

****  

 

 

Appuyé contre un mur, Ryo avait passé la matinée en compagnie d’Umibozu, à attendre le verdict du Professeur. Aucune émotion ne transparaissait sur son visage, il était complètement fermé. Un silence s’installa entre les deux hommes, ponctué uniquement par le tic-tac de l’horloge.  

 

Un peu avant midi, le Professeur les informa de l’issue de l’opération : plusieurs ligaments de la main avaient été sectionnés par la balle et il y avait de multiples fractures. L’opération avait permis de recréer certaines connections nerveuses mais pas toutes. Un long travail de rééducation allait être nécessaire avant que Mick ne puisse utiliser à nouveau sa main droite, mais même après cela, il ne pourrait plus l’utiliser aussi naturellement qu’autrefois.  

 

Ryo retourna chez lui et monta sur le toit pour réfléchir. Sa mission était vraiment un fiasco : Mick était blessé et il n’avait pas rempli son contrat. Avec tout le raffut de la veille, Tadashi allait sûrement se terrer comme un rat. Il devait maintenant se douter qu’il avait un contrat sur sa tête et le débusquer n’allait pas être chose aisée. Quelle poisse !  

 

Il revoyait clairement les hommes qui avaient précédé l’arrivé de Tadashi. Un souvenir ressurgit de son passé. Il connaissait l’aura de l’un d’entre eux, il était prêt à en mettre sa main à couper. Et si ce qu’il pensait était juste, les ennuis ne faisaient que commencer. Il avait érigé une barrière entre lui et son passé pour que celui-ci ne le fasse pas complètement sombrer dans la folie. Mais ses souvenirs lui collaient à la peau comme des sangsues et revenaient chaque jour l’assaillir... et à cet instant, ce fût encore pire...  

 

 

(Flash back)  

 

 

Tout était noir. Il avait chaud, et de temps en temps, il sentait sa tête tressauter. La douleur était toujours présente et il sentait qu’on le tirait par les jambes. Il n’était pas encore mort.  

Il entrouvrit faiblement les yeux et ne put distinguer que le dos d’un homme qui le traînait comme un vulgaire sac. Son corps était aussi raide qu’un bout de bois et aucun muscle ne répondait à ses sollicitations. Il avait la nausée et son estomac se révulsait avec des spasmes qui le faisaient horriblement souffrir. La poussière d’ange ne faisait plus d’effet et son corps était en alerte... il était en manque.  

 

Il ferma à nouveau les yeux. Pourquoi la mort ne voulait-elle pas de lui ? Qui était la personne qui le traînait ? Où l’emmenait-elle ? Tout cela ne finirait donc jamais ? - songea-t-il, avant de perdre, à nouveau, connaissance.  

 

Une sensation de fraîcheur le fit brusquement sortir de sa torpeur. Il sentit quelque chose ruisseler le long de son corps. Il ouvrit péniblement les yeux. De l’eau ! Quelqu’un lui jetait de l’eau. Il ne sentait plus ses bras, il tenta de les bouger mais ils étaient bloqués. Il réalisa qu’il était suspendu par les bras à une branche, comme un vulgaire morceau de viande. Ses pieds touchaient à peine le sol.  

 

Une voix froide et menaçante s’éleva à côté de lui.  

 

- Alors Ryo, on se réveille ?  

 

Ryo releva lentement la tête. A moitié inconscient, il reconnut néanmoins l’homme qui lui faisait face : MILAK, dit le Boucher ! Second en chef de l’esquade de Kaïbara. Il avait fini par le retrouver.... MILAK était un fou furieux. La guerre avait permis à cet homme de réaliser les pires atrocités qu’un être humain puisse faire à un autre. Le PCP aidant, il avait sombré dans la paranoïa. Kaibara n’avait jamais apprécié cet homme sanguinaire, mais il lui était néanmoins utile car il savait tenir les troupes. Avec Ryo, c’était l’un de ses meilleurs soldats. Il possédait une technique au tir que Ryo parvenait difficilement à égaler. Aux combats au corps à corps ou au couteau, il était presque imbattable.  

 

- Si tu pensais t’échapper aussi facilement après ce que tu as fait, tu vas vite déchanter !  

- Tue-moi... - murmura Ryo, d’une voix à peine inaudible.  

- Oh que non ! Je vais d’abord jouer un petit peu avec toi. Grâce à toi, j’ai été promu Général à la place de ton père et pour ça, il faut que je te remercie comme il se doit. Je ne te tuerai pas tout de suite. Je veux d’abord voir la souffrance et la peur déformer ton visage. Quand je serai lassé de t’entendre gémir, je mettrai fin à ce petit jeu.  

- Ca m’est complètement égal...  

- Tu ne diras pas la même chose quand j’en aurai fini avec toi. Je vais t’emmener jusqu’aux portes de l’enfer et chaque fois, je te ramènerai pour pouvoir continuer à jouer. Tu me supplieras de te tuer !  

 

Effectivement, il mit son plan à exécution. Il le roua de coups jusqu’à ce que Ryo perde à nouveau connaissance. Il le réveillait à chaque fois en lui jetant de l’eau. Il prenait un malin plaisir à voir la souffrance sur les traits de son ancien compagnon d’armes. Si Ryo n’avait pas tué son père cette nuit-là sous l’effet du PCP, il l’aurait fait lui-même. Depuis le temps qu’il attendait une opportunité de le faire ! Ryo l’avait devancé, lui facilitant ainsi la prise de pouvoir. Les hommes n’avaient pas rechigné à l’accepter comme chef, l’autre prétendant étant responsable de la mort du Général.  

 

Après des heures de ce petit jeu sadique, il ordonna à ses hommes de le détacher. Il fut transporté sous une tente, où un prisonnier médecin fût chargé de le maintenir suffisamment en vie pour que MILAK puisse recommencer le lendemain.  

 

Ce petit jeu se poursuivit pendant deux mois encore. La résistance à la douleur dont faisait preuve Ryo excitait et exaspérait à la fois MILAK. Jamais il n’avait vu un homme survivre plus de quelques jours aux traitements qu’il lui infligeait.  

 

Le médecin qui soignait Ryo pendant sa captivité l’avait pris en pitié et faisait de son mieux pour apaiser la douleur. Combien de fois Ryo lui avait demandé d’abréger ses souffrances, mais le médecin était constamment surveillé par les hommes du Boucher. Ces mois passés à ramener Ryo des portes de la mort créa un lien profond entre lui et Ryo.  

 

Un jour, le camp fût attaqué par l’armée régulière, causant la déroute des mercenaires de MILAK. Les prisonniers furent libérés. Le chef de la troupe, un certain Umibozu, était chargé de rapatrier le Doc. Devant l’insistance de ce dernier, il emmena son protégé avec lui. Ryo put enfin être soigné correctement dans un hôpital de la capitale. Il mit plusieurs semaines à récupérer des tortures infligées par MILAK, mais les séquelles morales demeurèrent, enfouies au plus profond de son être.  

 

Une nuit, par désespoir, il avait tenté de mettre fin à ses jours, mais le Doc avait réussi à l’en empêcher. Ryo lui avait alors raconté ce qu’il avait fait à son père, persuadé qu’il le laisserait tomber ensuite. Doc l’avait écouté silencieusement, sans le juger. Il savait que Ryo ne se pardonnerait jamais son geste, même si celui-ci avait été commis sous l’effet de la poussière d’ange. Il n’en avait ensuite jamais reparlé et le Doc avait tout fait pour lui redonner, malgré tout, assez de force pour continuer à vivre.  

 

 

(Fin du Flash Back)  

 

 

MILAK était donc de retour. Son cauchemar avait repris vie sous ses yeux et il ne pouvait plus refermer les portes de son passé. Malgré l’air frais, il étouffait. Tous les souvenirs enfouis depuis si longtemps dans sa mémoire ravivaient cette douleur latente.  

 

Un brusque coup de vent rabattit quelque chose contre ses jambes. Il baissa les yeux et constata qu’il s’agissait d’une casquette. Il se baissa pour la ramasser. A qui pouvait-elle bien appartenir ? Dès qu’il la prit entre ses mains, il sentit un léger parfum. Cette odeur lui était désormais familière : c’était celle de sa voisine ! Il sourit en repensant à leur rencontre ici-même sur le toit. Elle ne connaissait rien de son histoire et pourtant, il avait vu de la compassion dans ses yeux.  

 

Si elle avait su, jamais elle ne l’aurait ainsi approché. Elle se serait plutôt enfuie en courant !  

 

Qu’allait-il faire d’elle, maintenant ? Il était beaucoup trop perturbé par la réapparition du Boucher pour réfléchir correctement à une solution la concernant.  

 

- Je m’occuperai d’elle plus tard…  

 

 


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