Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: messlat

Beta-reader(s): Chronos

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 30 chapitres

Publiée: 20-03-06

Mise à jour: 06-11-07

 

Commentaires: 335 reviews

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ActionAction

 

Résumé: Fiction alternative. Ryo ne connais pas la famille MAKIMURA et n'a donc jamais fait la promesse de veiller sur Kaori. Sauront-ils s'apprivoiser ? A vous de le découvrir !

 

Disclaimer: Les personnages de "Mon voisin le tueur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mon voisin le tueur

 

Chapitre 11 :: Shinjuku by night!

Publiée: 16-05-06 - Mise à jour: 17-05-06

Commentaires: Bonjour à Tous. Voici donc ma maje de la semaine. Tout d’abord je tiens à tous vous remercier pour prendre le temps de lire cette fiction. Merci à tous ceux qui me laissent des reviews. Un grand merci encore à ma Béta qui a travaillé dur pour me corriger avant de partir en vacances. Alors avant de lire ce chapitre je préfère vous prévenir tout de suite : Il n’y a pas beaucoup d’action. Cela va peut-être vous décevoir, mais j’ai trouvé qu’il fallait laisser le temps à nos héros de se calmer un peu, avant de se revoir. Sans attendre, je laisse place à la lecture, et vous dits à la semaine prochaine pour de nouvelles aventures !

 


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Kaori longeait le trottoir qui la ramenait chez elle, en respirant l’air frais. Cette petite sortie, prévue initialement pour la détendre, s’était révélée être une épreuve pour ses nerfs. Il y avait d’abord eu ce Mick, ensuite son imbécile de voisin qui n’avait trouvé rien de mieux à faire que de l’énerver. Pourquoi fallait-il qu’il apparaisse à chaque fois qu’elle souhaitait l’éviter ? Dans le café, elle avait failli lui sauter à la gorge, et si Mick n’avait pas été là pour la retenir, Dieu seul sait ce qu’il serait advenu de lui.  

 

Il avait été odieux avec elle ! La traiter de travesti, elle ! Bon c’est vrai, elle ne s’habillait pas comme certaines femmes qui ne cherchaient qu’à attirer la convoitise des hommes. Elle aimait plutôt être à l’aise dans ses vêtements. Le look Femme Fatale, ce n’était pas son style, mais quand même, de là à la prendre pour un homme, il y avait plus qu’un simple pas : c’était un fossé !  

 

Elle n’était pas une de ces femmes dont les hommes tombent amoureux au premier regard, elle en était consciente et cela ne l’avait jamais chagrinée. Du haut de ses 25 ans, elle n’avait jamais donné son cœur à un homme, car elle n’avait jamais rencontré celui auquel elle avait envie de l’offrir. Elle estimait avoir un beau physique, pourtant l’amour n’avait jamais sonné à sa porte pour lui demander des comptes.  

 

Jusqu’à présent, elle n’y avait jamais accordé la moindre importance, non pas que cela ne l’intéressait pas, au contraire, mais elle était sûre de reconnaître celui qui ferait vibrer son cœur au premier regard. Elle savait que c’était complètement stupide à son âge de penser rencontrer l’âme sœur sur un coup de foudre, mais elle avait toujours été une inconditionnelle romantique. Quand elle était plus jeune, elle rêvait en secret de son prince charmant, celui qui viendrait l’enlever sur son beau destrier blanc. Elle se l’imaginait grand et fort. Et pendant qu’il louerait sa beauté et sa grâce en lui jurant amour et fidélité, elle se serrerait contre son torse puissant...  

 

Elle secoua la tête en se disant que tout cela n’était qu’un conte de fée. La réalité était moins rose, les rêves n’étaient pas faits pour se réaliser !  

 

Kaori venait d’arriver devant l’entrée de son immeuble. Levant les yeux au ciel, elle se dit qu’il était vraiment dommage de ne pas profiter d’une aussi belle soirée. Mais où aller ? Elle ne connaissait pas encore bien le quartier. Se promener dans le parc, seule en fin de soirée, était un peu dangereux. Elle aurait bien aimé retourner au Cat’s, mais elle craignait de retomber à nouveau sur son maudit voisin ! Non, elle allait plutôt opter pour une petite marche au cœur de Shinjuku. De cette façon, elle ferait d’une pierre deux coups : cela lui changerait les idées et en même temps, elle apprendrait à connaître son quartier.  

 

Ville à l’intérieur de la ville, Shinjuku était une véritable fourmilière humaine. Le quartier était situé au cœur même de Tokyo. Il se partageait en deux, à l’Est, les grattes-ciel du quartier des affaires, et à l’Ouest, le quartier commerçant.  

 

Elle se laissa donc guider par le flot des passants et marcha sans but précis vers l’Ouest. L’animation de la rue valait bien, à elle seule, tous les spectacles du monde ! Ici, tout était bruyant et coloré, les trottoirs étaient encombrés et tout le monde était bombardé de publicité. Entre les étals qui proposaient des oden (soupe japonaise) venus d’un autre temps et les vitrines high-tech des magasins de luxe, Tokyo offrait un mélange surprenant, à mi-chemin entre modernisme et tradition ancestrale.  

 

L’heure avait tourné, la nuit était déjà tombée, mais tous les néons des magasins éclairaient les rues comme en plein jour. Kaori dîna d’une bonne soupe tout en regardant un groupe de rock installer ses instruments sur le trottoir d’en face. Apparemment, ces jeunes gens allaient donner un concert gratuit en pleine rue. Kaori appréciait cette petite soirée, elle lui avait permis de se détendre et d’oublier cette fin d’après-midi désastreuse.  

 

Mick et Ryo, quant à eux, avaient écumé depuis 18h tous les bars du quartier descendant bouteille sur bouteille. Ils finirent par être jetés du dernier établissement où ils étaient rentrés. Leurs consommations, ainsi que toutes les filles qui s’étaient agglutinées autour d’eux, avaient vite eu raison de leur portefeuille. C’est donc sans un sou en poche et complètement ivres qu’ils remontèrent l’avenue principale, en chantant comme des casseroles ! Ils n’avaient aucune notion de l’heure qu’il était et ne pensaient qu’à retrouver rapidement un coin sympa où continuer la fête. Malheureusement pour eux, aucun bar ne souhaitait les accueillir.  

 

La nuit était déjà tombée et l’avenue était bondée. Toutes les personnes qui travaillaient dans le quartier des affaires y venaient boire un verre pour se détendre après le travail. Pour ne pas tomber, Mick et Ryo se tenaient mutuellement par l’épaule, tout en avançant péniblement et en titubant. Ils étaient complètement débraillés, trop saouls pour se rendre compte de l’image pathétique qu’ils renvoyaient au milieu de ces personnes tirées à quatre épingles.  

 

Leur attention fut alors attirée par un groupe de jeunes gens qui chantaient en plein trottoir. Un certain nombre de passants s’étaient déjà arrêtés et formaient un cercle compact autour des musiciens. Désireux eux aussi de profiter du spectacle, ils se rapprochèrent et se glissèrent, tant bien que mal, au milieu de la foule.  

 

Pour ne pas rester en reste, Mick commença lui aussi à chanter, ou du moins, à brailler au milieu des spectateurs, bientôt suivi par Ryo. Leur duo couvrit bientôt les voix des pauvres malheureux artistes venus faire leur petit concert. Malgré les protestations des spectateurs présents, ils continuèrent leur numéro. Tout à coup, Ryo ressentit un picotement au niveau de la nuque qui lui parut familier, mais dans les brumes de son cerveau imbibé par l’alcool, il n’arrivait pas à se rappeler à quoi il correspondait…  

 

Kaori, qui était restée pour regarder le groupe, appréciait les airs entraînants joués par les jeunes gens. Elle s’était glissée dans la foule pour pouvoir mieux écouter. Cependant, à l’opposé de l’endroit où elle se trouvait, elle entendit bientôt des voix éraillées s’élever pour accompagner le chanteur du groupe. Elle n’arrivait pas à voir les énergumènes qui faisaient un tel raffut. Au bout d’un moment, les jeunes gens durent en avoir marre car ils stoppèrent le concert pour aller demander aux fauteurs de trouble de bien vouloir partir. Des murmures dans la foule s’élevèrent, et Kaori crut comprendre que c’était deux individus complètement ivres qui étaient à l’origine du tapage. Cela la fit sourire.  

 

Le groupe, une fois débarrassé des deux trouble-fête, retournèrent à leurs instruments et continuèrent leur représentation sous les applaudissements de la foule.  

 

Kaori resta jusqu’à la fin de leur concert et déposa, dans un chapeau posé à même le sol, la monnaie qui lui restait de son repas. Elle avait beaucoup apprécié ce petit intermède musical, et par ce simple geste, voulait les remercier. C’est ainsi détendue, qu’elle prit tranquillement le chemin du retour.  

 

Mick et Ryo étaient outrés de s’être fait jeter comme des malpropres. Heureusement qu’ils étaient souls, sinon ces jeunes gens auraient pris une correction ! Ils avaient du mal à se tenir debout, et s’ils ne voulaient pas finir la nuit dans le caniveau, ils avaient intérêt à rentrer chez eux !  

 

Mick abandonna donc son comparce au milieu du trottoir et rentra chez lui en chantant à tue-tête. Ryo, tout aussi titubant, parvint difficilement jusqu’à la porte de son immeuble. Il fouilla dans la poche de sa veste et sortit ses clés. Avec beaucoup de peine, il parvint à introduire une des clés dans la serrure. Malheureusement pour lui, quand il y arriva enfin, la clé ne voulut pas ouvrir la porte !  

 

Ryo retira son trousseau et le rangea dans sa poche. Il resta planté devant la porte, à parlementer avec elle pour qu’elle le laisse entrer. Mais rien à faire, celle-ci restait désespérément close. Il lui asséna deux coups de pieds, mais sans plus de succès, la porte lui résistait, aussi farouchement qu’une vieille fille aigrie. A bout de ressources, il se retourna et s’assit sur la marche, la tête appuyée contre le chambranle de la porte victorieuse et glissa dans le sommeil.  

 

C’est ainsi que Kaori le découvrit en rentrant chez elle: affalé devant l’entrée, son corps lui barrant carrément le passage ! Elle s’était inquiétée en apercevant au loin quelqu’un qui se tenait devant la porte de l’immeuble, mais à mesure qu’elle s’était rapprochée, elle avait reconnu les traits de son voisin.  

 

Kaori pouvait sentir les relents d’alcool émaner de lui. Dégoûtée, elle se pinça le nez pour éviter de respirer les effluves. Elle voulait rentrer mais ne savait pas comment faire pour passer. La tête de son voisin était appuyée contre la porte, et si elle ouvrait celle-ci, elle risquait de le réveiller. Dans l’état où il se trouvait, Dieu seul sait ce qu’il était capable de faire ! Elle maudit le sort qui s’acharnait contre elle, lui faisant croiser une nouvelle fois la route de cet individu.  

 

La nuit était fraîche et un petit vent s’était levé. Son regard allait alternativement de la porte au corps avachi juste devant elle. Elle hésita quelques instants avant de se pencher vers lui et le secouer. Elle aurait voulu fermer les yeux et passer outre, mais elle n’y arrivait pas. Kaori avait toujours eu le cœur sur la main. Toute jeune déjà, elle n’aspirait qu’à aider son prochain, laisser cet homme ici, même ivre, n’aurait pas été charitable. Elle repensa à la profonde tristesse qui l’avait envahie quand elle l’avait vu la première fois sur le toit, et peut-être à cause de cela, elle prit sa décision : malgré son attitude détestable avec elle, il ne méritait pas de dormir dans la rue comme un clochard.  

 

- Monsieur SAEBA, réveillez-vous...  

- Rhhh zzzz zzzz...  

- Monsieur SAEBA vous m’entendez ?  

- Hmmm… Hmm…  

- Monsieur SAEBA, je vous en prie, réveillez-vous ! Vous ne pouvez pas rester là, vous allez mourir de froid !  

- Laissez-moi …. – il se recroquevilla encore un peu plus, semblant fuir quelque chose d’invisible.  

- C’est pas vrai ! Il doit avoir pris une sacrée cuite ! - se dit-elle, plus pour elle-même.  

 

Ryo poussa soudain un profond gémissement, la faisant frissonner de la tête aux pieds. Cela ressemblait plus à un sanglot d’enfant apeuré qu’à un grognement d’ivrogne. Cette plainte était si déchirante, si désespérée, qu’elle ne put qu’en être touchée. De la part de cet homme, si sûr de lui, ce gémissement paraissait proprement impossible, pourtant... Elle s’agenouilla près de lui, et cette fois-ci, un peu plus délicatement, tenta de le réveiller. A force d’insister, il finit par ouvrir lentement les yeux. Ses pupilles étaient dilatées et son regard vitreux, ce qui se comprenait, vu l’état dans lequel il se trouvait.  

 

Ryo courait, il s’enfuyait aussi vite que ses jambes pouvaient le supporter, essayant de le semer, mais son père était toujours derrière lui, le pourchassant sans répit ! Chaque fois qu’il croisait son regard, il voyait l’accusation silencieuse qu’il lui lançait. Ce n’était qu’un cauchemar, il le savait et luttait pour s’en délivrer. Mais il pouvait toujours sentir l’odeur du sang sur ses mains et voir le poignard ensanglanté tomber par terre. Il sentait la mort, revivait les instants maudits, voyait ce qu’il était devenu et tout se brouillait dans son esprit. Un coup, il était un enfant innocent qui pleurait, l’instant d’après, il courait comme si sa vie en dépendait !  

 

A travers le brouillard épais qui l’entourait, il vit de la lumière. Il se tourna vers elle, mais plus il se rapprochait, plus les ténèbres semblaient vouloir le retenir. C’était comme s’il était aspiré par le néant. Il essaya de tendre une main, mais son corps refusait d’obéir, il voulut crier mais aucun son ne sortait de sa bouche. Son regard était attiré par la lumière, il savait que s’il pouvait l’atteindre, il serait sauvé. Au prix d’un ultime effort, il se jeta dans le vide et parvint finalement à l’atteindre. La lumière était aveuglante, et en fermant les yeux, il pouvait sentir une douce chaleur l’envahir. Cette lumière provoquait chez lui un tel bien-être qu’il aurait voulu la garder enfouie en lui pour l’éternité. Elle était sa planche de salut au milieu de la tempête.  

 

Il voulut se protéger les yeux mais il n’y parvint pas. A travers la clarté aveuglante, il put distinguer les trait de quelqu’un...  

 

Kaori vit les paupières de son voisin papillonner avant de se fixer sur son visage. Ses yeux étaient vitreux, c’était certainement dû à tout l’alcool qu’il avait ingurgité. Elle respira un grand coup, en se disant que ce n’était pas le moment de flancher. Maintenant qu’il était réveillé, il fallait qu’elle l’aide à remonter chez lui.  

 

- Monsieur SAEBA, est-ce que vous m’entendez ?  

- Hmmmm…hmmm…  

- Est-ce que vous pouvez vous lever ?  

- Hmmm…  

 

Ryo entendait la lumière lui demander de se relever, il tenta d’obéir mais en vain. Après avoir observé les misérables tentatives de son voisin, Kaori finit par lâcher d’un ton résigné :  

 

- Bon, comme vous n’avez pas l’air d’y arriver tout seul, je vais vous aider. Mais je ne peux pas vous porter, alors vous allez devoir faire un effort ! Donnez-moi votre main. Vous m’entendez ?  

 

Elle pensait sérieusement que c’était peine perdue, quand, à sa grande surprise, Ryo tendit la main vers elle.  

 

Elle ne pouvait plus reculer maintenant. Elle s’en empara et tira de toutes ses forces en espérant que cela suffirait à le remettre sur pied. Au prix d’un immense effort, elle réussit à le mettre debout. Il oscillait dangereusement, et pour ne pas qu’il s’affale à nouveau, elle le cala contre le mur, pendant qu’elle s’occupait d’ouvrir la porte.  

 

Une fois cette délicate opération effectuée, elle s’interrogea sur la capacité de son voisin à grimper les escaliers sans se rompre le cou : vu son état, il avait peu de chance d’y parvenir. Elle se rapprocha de lui et souleva délicatement son bras pour venir caler son épaule dessous, tandis que son bras libre venait encercler sa taille.  

 

- Allez, on avance un pied... voilà… l’autre… on continue...  

 

C’est ainsi chargée de son lourd fardeau, qu’elle entama l’ascension des trois étages qui la conduisit jusqu’au palier de son voisin.  

 

Ryo sentait cette douce chaleur l’entourer étroitement. Une chaleur si intense qu’il ne pouvait que s’y abandonner tout entier…  

 

 


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