Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: messlat

Beta-reader(s): Chronos

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 30 chapitres

Publiée: 20-03-06

Mise à jour: 06-11-07

 

Commentaires: 335 reviews

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ActionAction

 

Résumé: Fiction alternative. Ryo ne connais pas la famille MAKIMURA et n'a donc jamais fait la promesse de veiller sur Kaori. Sauront-ils s'apprivoiser ? A vous de le découvrir !

 

Disclaimer: Les personnages de "Mon voisin le tueur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mon voisin le tueur

 

Chapitre 21 :: Tentative de rapprochement...

Publiée: 22-08-06 - Mise à jour: 22-08-06

Commentaires: Bonjour à tous. Eh oui je suis de retour pour majer un petit chapitre, qui je l’espère saura vous plaire. Avec ce chapitre, commence une nouvelle phase pour nos deux héros, celle du rapprochement. Enfin, c’est vite dit, mais c’est déjà un bon début !! Un grand merci à chronos, pour tout le boulot que je lui donne, plein de remerciements à tous les lecteurs qui consacre un peu de temps à la lecture de cette histoire, et pour tous ceux qui prennent le temps de me laisser une reviews. (Ca motive énormément) PS : Merci Mopsine pour avoir pris le temps de lire ma fic et merci également à Tamia et Life pour te l’avoir conseillée.

 


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Kaori avait longuement réfléchi à la question : elle ne pouvait pas se rendre elle-même à cette agence pour voir les photos des filles. Elle avait tout d’abord pensé à Mick, mais il était occupé avec sa rééducation. Elle se sentait déjà tellement coupable de ce qui lui était arrivé qu’elle renonça rapidement à cette idée. Il restait donc son associé. Après tout, elle pouvait demander l’aide d’un collègue, encore fallait-il que ce dernier accepte.  

 

Elle affûta mentalement ses arguments pendant une bonne partie de la matinée. Il allait être sûrement difficile à convaincre, mais il avait l’œil d’un professionnel et il pourrait lui dire s’il y avait quoique ce soit de louche dans cette agence.  

 

En début d’après-midi, elle toqua chez lui mais n’obtint aucune réponse. Un peu déçue, elle redescendit chez elle pour continuer ses recherches. Deux heures plus tard, elle fit une seconde tentative : toujours personne ! A bout de patience, elle prit son sac et sortit faire un tour au Cat’s Eyes. Sur place, elle fut contente de retrouver Miki qu’elle n’avait pas vue depuis plusieurs jours. Le café était assez calme, Umibozu en ayant profité pour faire quelques courses. Kaori prit place au comptoir et commanda un café, avant de lui relater les derniers évènements relatifs à son enquête.  

 

Miki écouta attentivement Kaori lui raconter la façon dont Ryo avait réussi à mettre en déroute TEZUKA.  

 

- Pourquoi ne m’as-tu pas dit qu’il était détective privé ? – demanda finalement Kaori. Cela m’aurait évité de me ridiculiser devant lui. Que va-t-il penser de moi maintenant ? Il doit certainement se dire que je ne suis pas à la hauteur et que je n’ai rien à faire dans ce milieu !  

- Tu sais, ce n’était pas à moi de te dire ce qu’il faisait.  

- Sans doute, mais j’aurais bien aimé le savoir – Elle s’interrompit un instant, semblant hésiter - Tu penses qu’il accepterait de me rendre un petit service ?  

 

Miki, qui s’était également servie une tasse, faillit s’étouffer avec son café. Elle regarda Kaori longuement avant de lui demander :  

 

- Ça dépend... quel prix es-tu prête à payer ?  

- Eh bien, je ne pensais pas qu’il me demanderait de payer, mais je peux toujours inclure ses tarifs dans ma note de frais.  

- Je ne pense pas que ce soit dans tes moyens ! - ajouta Miki pour la décourager.  

- Si ses tarifs sont trop élevés, je m’adresserais à quelqu’un d’autre. D’après toi, combien pourrait-il me réclamer ?  

- Le prix de ton innocence ! - lui répondit Miki sans la moindre hésitation.  

- Je ne comprends pas. De quoi est-ce que tu parles ?  

 

Le tintement de la clochette retentit, interrompant alors leur conversation. Miki en fut soulagée. Quand elle leva les yeux pour voir qui venait de franchir l’entrée du café, elle se dit que les ennuis n’allaient pas tarder à arriver.  

 

- Bonjour Kaori, comment vas-tu ?  

- Salut Saeko. Qu’est-ce que tu fais là ?  

- Je cherche quelqu’un.  

 

Levant les yeux vers Miki, elle lui demanda s’il était déjà passé. Cette dernière lui répondit par la négative.  

 

- Bon - dit-elle en regardant sa montre – il me reste encore un peu de temps, je vais l’attendre ici. - Elle prit place sur le siège juste à côté de Kaori – Sers-moi un café Miki, s’il te plait.  

 

Kaori l’observa du coin de l’œil. Sa jupe fendue et son chemisier décolleté mettaient en valeur un corps parfait, et comme si cela ne suffisait pas, la nature lui avait également fait don d’un visage d’une grande beauté. De quoi rendre jalouse n’importe quelle femme ! Mais les gens qui la côtoyaient savaient à quel point elle pouvait être redoutable. Ce que Kaori ne savait pas c’était qu’elle excellait également dans l’art de la manipulation. Ce qu’elle ne tarda pas à découvrir quand un effroyable vacarme se fit entendre derrière les trois jeunes femmes.  

 

 

***  

 

 

Ryo était crevé. Il avait très peu dormi la nuit dernière et il avait bien peur que cela ne dure encore longtemps, ou du moins, tant que cette femme continuerait à loger en dessous de chez-lui. Il fallait qu’il se concentre sur son contrat et évite de penser à elle ! Malheureusement, cela devenait de plus en plus difficile.  

 

MILAK était de retour dans sa vie. Même s’il n’avait pas vu son visage à l’entrepôt, il y a un mois de cela, la noirceur de son aura avait suffi à faire émerger les pires souvenirs du tréfonds de son âme. Il était persuadé que si le Boucher était à Tokyo, il devait y avoir une bonne raison, sûrement en rapport avec TADASHI. Ryo avait beau interroger tous ses indics, personne n’était au courant de l’existence de MILAK. Pourtant, il faisait confiance à son instinct, c’était lui.  

 

Il fallait qu’il en parle avec Mick, car si MILAK était en affaires avec TADASHI, son contrat risquait de s’avérer beaucoup plus dangereux que prévu. Il prit donc une douche et s’habilla rapidement pour aller voir son équipier. Ce dernier était sorti d’hôpital mais ses blessures nécessitaient une rééducation assez lourde. Il ne fût donc pas surpris de voir l’assistante du Doc veiller sur les progrès de Mick à son domicile.  

 

Après les derniers exercices, Kazue aida Mick à s’installer sur le lit, avant de rentrer à la clinique, laissant ainsi les deux hommes en tête à tête.  

 

- Je vois que même infirme, tu continues à faire des ravages, Mick.  

- Même le visage bandé, je réussirai à avoir plus de succès que toi avec les filles - lui répondit-il du tac au tac – Et d’abord, je ne suis pas infirme !  

- Mon pauvre Mick, ce n’est pas le visage qu’il faut bander pour faire de l’effet à une femme…  

 

Mick en tomba du lit. Ryo n’avait aucune décence, pas étonnant que toutes les femmes qu’il draguait prenaient la fuite. Une fois remis, Mick se tourna vers lui. Ryo avait les traits tendus, signe qu’il avait quelque chose d’important à lui dire.  

 

- Bon, je suppose que tu n’es pas venu me donner des conseils sur ma façon de courtiser les femmes, alors pourquoi es-tu là Ryo ?  

- Je n’ai pas le droit de venir demander de tes nouvelles ?  

- A d’autres, veux-tu ? Accouche !  

- OK, pas la peine de t’énerver. Tu te souviens de ce que tu m’as dit à propos du gars de l’entrepôt, que tu n’avais pas ressenti sa présence jusqu’à ce qu’il te tire dessus.  

- Ouais, ce type doit vraiment être un pro pour avoir réussi à m’avoir ! T’as eu des tuyaux sur lui?  

- En fait, ce ne sont pas des certitudes, mais plutôt des sensations. D’autant plus que je n’ai trouvé aucune information qui puisse confirmer mes doutes. Moi aussi, j’ai senti son aura meurtrière quand il a tiré. Celle-ci m’a fait penser à celle d’un homme que j’ai connu autrefois, un dénommé MILAK - dit le Boucher - à cause de sa folie sanguinaire sur les champs de bataille. La dernière fois que je l’ai vu, il était Général d’une bande de mercenaires, mais je l’ai cru mort dans l’attaque du camp. Quand j’ai ressenti cette aura, c’est à lui que j’ai pensé. Et si mes soupçons s’avèrent exacts, cela risque de sérieusement compliquer les choses pour nous. S’il est ici, c’est qu’il doit avoir une bonne raison et je suis prêt à parier que c’est à cause de la drogue.  

 

Mick prit le temps d’assimiler ces nouvelles informations avant de lui répondre. Il comprenait mieux maintenant pourquoi son équipier avait l’air si préoccupé. Ce MILAK devait avoir un rapport avec le sombre passé de Ryo. Malheureusement, sa jambe et sa main blessée ne lui permettaient pas de lui apporter son aide. Cette mission s’avérait plus dangereuse que prévue.  

 

- Tu penses pouvoir te charger de cela seul ?  

- Je l’espère. MILAK est un adversaire redoutable. Même moi, je ne suis pas sûr de l’issue du combat si jamais nos chemins devaient se croiser à nouveau.  

- Nous sommes des professionnels, je sais que tu iras jusqu’au bout, c’est une question d’honneur… mais fais gaffe à ta peau quand même, je ne voudrais pas passer une annonce pour trouver un autre équipier ! Quoique maintenant que tu m’y fais penser, j’aurais certainement le champ libre pour arriver jusqu’à la belle Kaori.  

- Je ne vois pas de quoi tu veux parler – lui répondit Ryo, mal à l’aise. Il regarda sa montre – Oh, il se fait tard, j’ai encore des indics à aller voir.  

- Attends Ryo, j’ai des choses à te demander…  

- Je reviendrai te voir plus tard pour te tenir au courant – interrompit son partenaire - Salut vieux frère ! - Et il fila sans demander son reste.  

 

Mick le regarda s’enfuir comme s’il avait la mort aux trousses, avant d’éclater de rire.  

 

- J’en étais sûr. Si tu crois me berner Ryo, tu te mets le doigt dans l’œil. Je te connais trop bien pour cela.  

 

Le sourire toujours aux lèvres, il repensa au coup de fil qu’il avait passé la semaine précédente. En effet, après sa sortie de l’hôpital, il était retourné à son appartement pour sa convalescence. La jolie Kazue avait insisté pour l’aider à ranger ses affaires et elle avait alors découvert son calepin rempli de noms de femmes célibataires. Elle l’avait secoué comme un prunier et lui avait demandé des explications. Il avait été obligé de lui promettre, pour calmer sa belle, de le brûler. Malheureusement, elle ne s’était pas laissée convaincre aussi facilement. C’est donc la mort dans l’âme qu’il avait dû déchirer chaque feuille de son précieux calepin pour en faire des confettis sous les yeux satisfaits de Kazue. Il avait néanmoins eu le temps de noter mentalement le numéro de la dernière femme, en face duquel il avait noté « À tirer au clair ». Avec toute cette agitation, il n’avait pas eu le temps de rappeler la plantureuse jeune femme qui l’avait accosté le soir de son rendez-vous avec Kaori. Mais aujourd’hui, c’était chose faite. Les infos qu’il avait obtenues étaient plutôt accablantes pour Ryo !  

 

- Mon vieux, si je dois plonger, tu sombreras avec moi.  

 

 

****  

 

 

Ryo se retrouva à marcher dans la rue sans destination précise. Ouf, il l’avait échappé belle ! Ce n’était pourtant pas dans les habitudes de Mick de lui poser des questions sur sa vie privée. Et d’abord, qu’est-ce que c’était que cette réflexion « avoir le champ libre pour arriver jusqu’à Kaori », et puis quoi encore ? Il préférait encore lui tirer une balle dans sa jambe valide ! Il s’arrêta au milieu du trottoir. Voilà que cela le reprenait. Il avait de nouveau des envies de meurtre envers Mick. Il fallait qu’il redescende sur terre avant que cette femme ne lui grille tous les neurones. Elle n’était pas pour lui et encore moins pour son partenaire. Il fallait qu’il se détache de son emprise sur lui... oui, c’est ça, un bon dérivatif lui ferait oublier les longues jambes de sa voisine.  

 

Il tourna frénétiquement la tête dans tous les sens avant d’apercevoir une jeune femme seule, avançant d’une démarche chaloupée dans sa direction. Il décolla quasi instantanément et se dévêtit en l’air pour atterrir sur l’inconnue, uniquement vêtu d’un caleçon. Un cri de stupeur s’éleva dans la rue. Ryo se retrouva bientôt allongé par terre, avec une empreinte de main tracée au fer rouge sur sa joue.  

 

C’est en traînant les pieds, la tête complètement rentrée dans les épaules, qu’il arriva en vue du Cat’s Eyes. Une tache rouge attira son attention. Quand il reconnut la Porsche de Saeko, il reprit espoir en se disant que cette fois-ci, il ne la laisserait pas filer avant de l’avoir obligée à rembourser l’intégralité de ses dettes. Il courut comme un dératé jusqu’à la porte du café et fracassa celle-ci dans son empressement à aller réclamer son dû. Il ne prêta aucune attention au frémissement qui vint lui chatouiller la nuque.  

 

Un immense fracas vint couper le silence qui s’était installé entre les trois jeunes femmes. Miki et Saeko n’eurent pas l’air surprises, à la différence de Kaori qui fit un bond au plafond. Miki plaqua une main contre son front, l’air complètement désabusé, tandis que Saeko et Kaori faisaient volte-face pour voir l’origine de ce vacarme.  

 

Kaori regarda, médusée, l’homme qui se tenait dans l’embrasure de la porte. Il semblait se dégager de lui à la fois force et démence. Elle mit un peu de temps à reconnaître son voisin car la lubricité qu’il affichait déformait entièrement son visage. Elle le regarda stupéfaite se jeter dans les airs et ôter tous ses habits.  

 

Saeko, plus prompte que Kaori à réagir, glissa ses mains sous sa jupe et en sortit les lames de couteau qui ne la quittaient jamais. D’un geste gracieux, elle les lança en direction de l’animal volant, espérant ainsi stopper sa course. Mais c’était sans compter sur la dextérité du plus grand pervers du Japon qui n’eut aucun mal à les arrêter avec les dents.  

 

A bout de munitions, Saeko eut un geste de recul et ferma les yeux, attendant le contact imminent. Au bout de quelques secondes, comme l’impact n’avait toujours pas eu lieu, elle ouvrit un œil et n’aperçut qu’un immense rondin de bois encastré dans le sol. Surprise, elle ouvrit l’autre œil et constata avec effarement que seules les jambes de Ryo étaient visibles, le reste de son corps étant aplati sous ce qui avait l’air d’être une massue géante.  

 

Saeko eut un rire nerveux en voyant qui tenait le manche de la massue. Kaori ne savait pas ce qui lui avait pris, mais voir son voisin se jeter sur Saeko avait déclenché une telle bouffée de rage qu’elle avait sorti par réflexe cette massue. Ses doigts étaient toujours crispés autour du manche quand elle s’aperçut que Miki et Saeko la regardaient, complètement ébahies. Elle lâcha prise et devint rouge pivoine.  

 

Une voix provenant de l’entrée s’éleva alors dans le silence :  

 

- Ce jour est à marquer d’une pierre blanche. C’est le jour où le grand Ryo SAEBA a été mis KO en un seul coup ! – suivi du rire tonitruant d’Umibozu qui était arrivé entre-temps.  

 

Ryo, toujours coincé sous la massue, prit le temps de réfléchir avant de se relever. Il savait pertinemment qui l’avait assommé de la sorte. Ce qu’il ne comprenait pas c’était pourquoi il n’avait pas pu anticiper le coup. Cette femme était un vrai mystère pour lui, malheureusement, il constatait avec un peu d’amertume qu’il ne serait pas si aisé de se libérer de son emprise. Il devait absolument faire en sorte que ses amis ne remarquent rien. Il se releva d’un bond et vint coller sa tête sur la poitrine de Saeko, en lui susurrant des mots d’amour. Mais avec trois dents cassées et un œil poché, il lui fit un tout autre effet. Elle lui assena un coup de genoux dans la mâchoire ce qui le fit de nouveau tomber à terre, sonné.  

 

Saeko se rendit vite compte qu’elle avait réagi un peu trop vivement, après tout, elle était là pour lui demander un service. Il ne fallait pas se le mettre à dos avant même d’avoir pu lui demander de l’aide. Elle prit donc sur elle et s’agenouilla près de lui, avant de saisir sa tête et venir la nicher contre ses seins.  

 

- Ryo-chou, excuse-moi ! Tu sais bien que nous, professionnels, nous réagissons toujours à l’instinct. Dis-moi que ne tu ne m’en veux pas...  

 

Kaori, qui n’avait toujours pas ouvert la bouche, ne serait-ce que pour s’excuser d’avoir aplati ce qu’elle pensait être un cafard humain, sentit à nouveau une bouffée de rage l’envahir, en voyant Saeko dorloter Ryo. Ce dernier, l’air de rien, approchait dangereusement ses lèvres de celles de Saeko. Mais allait-elle le lâcher à la fin ? Ne voyait-elle pas qu’il faisait semblant d’être inconscient pour s’attirer ses cajoleries ?  

 

Exaspérée par l’attitude de son voisin, mais encore plus par la façon indécente dont Saeko le tenait dans ses bras, elle s’approcha de lui et le saisit vigoureusement par le col de sa veste, avant de le remettre sur pied en deux temps trois mouvements, sous le regard effaré de Saeko.  

 

- Non, mais de quoi je me mêle ? Vous voyez bien que j’avais presque réussi à l’embrasser ! – S’apercevant de sa bévue, Ryo tourna la tête vers Saeko dont le regard lançait maintenant des éclairs – Attends, je vais tout t’expliquer !  

- Ça suffit Ryo - lui répondit Saeko – Bon, j’ai un service à te demander.  

- Ah non, pas question ! Tu me dois déjà 4 coups ! - Et pour appuyer ses dires, il sortit de sa poche les lettres de créance de Saeko. Tout en les martelant du doigt, il ajouta – Je ne ferai rien pour toi tant que tu ne m’auras pas remboursé la totalité de ce que tu me dois !  

- Ecoute, si tu me rends ce service, je suis prête à réserver tout de suite la chambre.  

 

Kaori était choquée par la conversation qui avait lieu sous ses yeux. Comment était-il possible que Saeko marchande ainsi ses faveurs ?  

 

- Tu ne m’auras pas aussi facilement cette fois-ci, Saeko ! J’exige que tu me payes d’avance sinon, je te le répète, je ne ferai rien pour toi ! - lui dit-il d’un ton sans appel.  

- Même si je te dis que je suis prête à te donner 10 coups en échange de ce service ?  

- Quoi, 10 coups ? Tu me fais marcher ?  

- Non, je suis parfaitement sérieuse, Ryo. Maintenant, à toi de voir.  

 

Il réfléchit le plus sérieusement du monde à l’offre que venait de lui faire Saeko. Il leva les yeux et rencontra le regard de sa voisine. Il pouvait y lire de la stupeur mais aussi quelque chose de surprenant… de la douleur. Un pincement vint lui serrer le cœur. Il allait décliner l’offre de Saeko quand il se rendit compte qu’encore une fois, sa voisine était en train d’influencer ses faits et gestes. Il se ravisa. La proposition de Saeko tombait finalement à pic. Elle allait lui permettre de se libérer de l’influence de cette femme. Il se retourna vers l’Inspectrice.  

 

- Je suis d’accord, à condition que tu me verses un acompte pour me prouver ta bonne foi.  

 

Cette petite phrase acheva de dégoûter Kaori. Elle prit son sac et partit en courant, loin du café, mais surtout loin de lui. Dans sa fuite, elle repensa à ce que lui avait dit Miki au sujet des honoraires de son voisin : « Le prix de ton innocence ». Ainsi, c’était en nature qu’il se faisait payer ses services. Le pervers !  

 

Miki enjamba d’un saut le bar pour rattraper Kaori, mais cette dernière avait déjà disparu. Elle se retourna vers Ryo et lui dit d’un ton sévère :  

 

- J’espère que tu es satisfait ?  

- Ecoute Miki, cette femme…  

- Vous n’étiez pas obligés de faire votre transaction devant elle ! - le coupa-t-elle sèchement. Quand je pense qu’elle avait enfin un peu d’estime pour toi, tu as tout gâché, imbécile !  

 

Miki alla rejoindre son mari derrière le comptoir, les laissant à leur discussion. Elle espérait sincèrement que Kaori ne soit pas trop choquée par ce qu’elle venait d’assister.  

 

 


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