Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: messlat

Beta-reader(s): Chronos

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 30 chapitres

Publiée: 20-03-06

Mise à jour: 06-11-07

 

Commentaires: 335 reviews

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ActionAction

 

Résumé: Fiction alternative. Ryo ne connais pas la famille MAKIMURA et n'a donc jamais fait la promesse de veiller sur Kaori. Sauront-ils s'apprivoiser ? A vous de le découvrir !

 

Disclaimer: Les personnages de "Mon voisin le tueur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Mon voisin le tueur

 

Chapitre 12 :: Homme vulnérable cherche cœur à prendre !

Publiée: 23-05-06 - Mise à jour: 23-05-06

Commentaires: Bonjour à tous Fans de Hojo. Voici ma maje de la semaine. Déjà le douzième, vous constaterez que je me tiens toujours à un chapitre par semaine !! Ici, notre cher Ryo dans un état second est quand même plus fragile que ce qu’il veut bien montrer aux autres. Je ne sais pas si j’arrive bien à retranscrire cette vulnérabilité, mais c’est cette dernière qui touche profondément Kaori. Encore un grand merci à mes lecteurs pour votre soutien qui me va droit au cœur et qui m’aide quand j’ai du mal à continuer. Merci à ma Béta, Chronos, qui est en vacances et que j’envie. Et encore un grand merci pour toutes vos reviews. Sans plus tarder, je laisse la place à la lecture et à la semaine prochaine pour de nouvelles aventures.

 


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Ryo flottait au milieu de la lumière, la douce chaleur qui le berçait lui réchauffait le corps, ainsi que son cœur et son âme transie. Il n’avait jamais ressenti auparavant cette plénitude, cela l’effrayait un peu mais pour rien au monde il n’aurait voulu être ailleurs. Il sentait son corps bouger mais il n’en avait cure, seule la chaleur l’intéressait. Il voulait rester là, lové contre elle pour l’éternité et ne plus ressentir le froid glacé de son âme.  

 

C’était peut-être cela le paradis ? Il devait sûrement être mort pour être aussi bien...  

 

Mais non, il n’était certainement pas digne du paradis.  

Il ne pouvait y croire, ce serait trop beau. Il devait encore rêver. Cette seule pensée lui fit si mal qu’il en aurait presque hurlé. Il avait l’impression d’avoir finalement trouvé sa place, le seul endroit où il pouvait se reposer en toute quiétude, entouré par la lumière et bercé par la chaleur. Soudain, la chaleur s’estompa et la lumière décrut pour laisser place aux ténèbres. Le froid glacé qui l’habitait continuellement revint s’insinuer en lui, lui faisant cruellement ressentir l’absence de la chaleur. Il aurait voulu la retenir mais il ne pouvait plus bouger, seuls de pauvres gémissements parvinrent à sortir de sa bouche.  

 

Kaori reposa son lourd fardeau, dos contre la porte. Ce petit exercice lui avait coûté physiquement car son voisin, avec sa carrure, n’était pas à proprement parler, un poids léger. Elle reprit son souffle et attendit que les battements de son cœur reprennent un rythme normal. Deux options s’ouvraient maintenant à elle : soit elle le laissait là, avec la certitude qu’il ne mourrait pas de froid, soit elle l’aidait à rentrer chez lui, la première option étant sans doute la plus prudente... Et puis, elle ne lui était redevable en rien ! Elle avait eu la gentillesse de le remonter jusqu’ici, elle n’avait maintenant qu’à tourner les talons et rentrer chez elle, après tout ! Ce qu’elle avait fait était largement suffisant puisqu’il n’était que son voisin, ce n’était pas comme si c’était un ami ! Bizarrement, cela sonnait faux à ses oreilles, mais elle refusait d’écouter la petite voix intérieure qui lui répétait insidieusement qu’il avait besoin d’elle...  

 

Cet homme sauvage et solitaire n’avait besoin de personne !  

 

Au même moment, Ryo se remit à gémir comme s’il avait mal. Il bougea et rompit le faible équilibre qui le maintenait dans une position debout. Il glissa lentement en avant et son corps fut stoppé dans sa chute par celui de Kaori. Elle faillit tomber à la renverse et ne retrouva son équilibre que de justesse. C’est au prix d’un ultime effort qu’elle réussit à le remettre dans sa position initiale et pour l’empêcher de retomber, elle plaqua une main ferme contre son large torse.  

 

- Monsieur SAEBA, vous m’entendez toujours ? Allez, réveillez-vous ! Regardez-moi et dites-moi où sont vos clés ?  

 

Ryo sentit la lumière le transpercer à nouveau de part en part. Ce n’était pas douloureux, au contraire, cela lui procurait un bien-être encore jamais ressenti. La lumière continuait de l’appeler. Sa voix était aussi douce qu’une caresse, il était complètement hypnotisé. Il voulait ouvrir les yeux mais ses paupières étaient trop lourdes...  

 

Pour l’aider à entrer chez lui, il lui fallait ses clés, bon sang ! Kaori supposait qu’elles devaient être dans une de ses poches, du moins elle l’espérait, car elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire dans le cas contraire. Il était hors de question qu’elle le ramène chez elle. Elle pria mentalement pour qu’il les ait sur lui. De sa main libre, elle tâtonna ses poches et fut soulagée d’entendre le bruit métallique de clés qui s’entrechoquent. Après les avoir récupérées, elle dut s’y prendre à plusieurs reprises avant de tomber sur la bonne. Elle l’épaula à nouveau et entra dans l’appartement. Celui-ci était plongé dans l’obscurité, néanmoins, elle distingua au milieu de la pièce un canapé. Il ferait parfaitement l’affaire. Elle n’avait aucune intention de s’aventurer plus en avant dans l’antre de son voisin, ni de s’y éterniser.  

 

- Je vais vous allonger sur le canapé, vous serez ainsi tranquille pour cuver votre vin, Monsieur SAEBA !  

 

Ryo sentit les battements de son cœur s’accélérer. Sa lumière allait le quitter et le replonger dans les ténèbres. La chaleur lovée contre lui ne pouvait pas le laisser seul. Il voulait la retenir et la garder, là où était sa place, c'est-à-dire près de lui.  

 

Kaori n’en pouvait plus, elle était épuisée et ses muscles ne tiendraient plus longtemps. Heureusement pour elle, son calvaire prenait fin. Elle sentit son voisin s’agiter tout contre elle, et craignit qu’il ne reprenne conscience avant qu’elle n’ait eu le temps de s’éclipser. Elle se dépêcha d’ôter son bras de sa taille et le mit dos au canapé. Mais au moment où elle le poussait pour qu’il s’affale dessus, elle sentit les mains de Ryo se refermer autour d’elle et l’entraîner avec lui dans sa chute. Son cœur s’arrêta…  

 

La bouche de Kaori vint s’écraser sur celle de Ryo, attirée comme un aimant ! Elle en fut si surprise qu’elle resta sans réaction allongée sur lui, sa bouche scellée à la sienne. Aucune pensée rationnelle ne pouvait s’immiscer dans le flot de sensations qui la submergèrent : l’excitation et la gêne menaient ensemble la farandole sur toute la surface de sa peau.  

 

Elle se releva d’un bond, le cœur battant la chamade. Elle se sentait stupide, plantée là au milieu de ce qui semblait être un salon, à se demander ce que pouvait signifier ce baiser.  

 

- Ma pauvre Kaori, tu es complètement folle ! Ce type est saoul, ce qui vient de se produire n’est qu’un accident, rien d’autre !  

 

Elle baissa les yeux sur lui et ne put détacher son regard de son visage. Le pli dur de ses lèvres avait disparu, il avait l’air d’un enfant complètement perdu. Elle se pencha et d’une main tremblante effleura son visage. Elle jouait avec le feu, elle le savait. Si elle ne prenait pas garde, elle risquerait de se brûler les ailes. Lentement, elle s’écarta du canapé et sortit de chez son voisin, sans un regard en arrière.  

 

Ryo était incapable de s’écarter de sa lumière. Il savait que si elle partait, il serait à nouveau seul. Instinctivement il l’enserra comme pour l’étreindre. Il avait peur, peur qu’elle ne disparaisse comme de la fumée s’il la lâchait, et peur de ne plus jamais ressentir ce qu’il ressentait. Mais il avait beau la retenir rien n’y fit, elle le quittait. La chaleur s’attarda sur ses lèvres, puis sur sa joue, avant de s’éteindre définitivement. A présent, des milliers d’aiguillons le transperçaient, lui faisant souffrir le martyr. Les ténèbres semblaient lui signifier qu’elles reprenaient possession de leur bien...  

 

*****  

 

Kaori eut du mal à trouver le sommeil. Elle resta étendue sur le dos, les yeux fixés au plafond. Elle vit la lune s’effacer pour laisser place à l’aube et finit par s’endormir.  

 

Elle rêva, elle rêva qu’elle marchait au milieu de l’obscurité. Elle entendait une voix l’appeler désespérément, mais plus elle approchait, plus la voix semblait s’éloigner. Elle était convaincue qu’elle pouvait sauver l’être qui appelait ainsi au secours, il fallait juste le trouver. Malheureusement, l’obscurité qui l’entourait ne lui facilitait pas la tâche. Trouver et apaiser la voix qui l’appelait était devenue une nécessité aussi vitale que l’air qu’elle respirait, elle sentait que le temps lui était compté mais ne voulait pas baisser les bras. Soudain elle le vit, du moins, elle put distinguer son regard, alors que le reste de son corps était enseveli sous une masse noire et visqueuse qui semblait l’aspirer. Elle reconnut immédiatement son voisin. Elle courut près de lui et lui tendit la main... mais au moment où il allait s’en saisir, elle se réveilla brutalement.  

 

Elle contempla le plafond, avant d’esquisser un léger sourire. Ce n’était qu’un rêve, rien de plus !  

 

Elle ne voulait pas s’appesantir sur celui-ci, après tout, il était assez facile à interpréter. L’obscurité représentait, sans aucun doute, toute la noirceur de son voisin ! Elle fronça les sourcils. Pourquoi rêver de Ryo SAEBA ? C’était un être plutôt antipathique, il le lui avait largement prouvé. Oui, mais il fallait avouer qu’il avait des yeux extraordinaires ! A vous couper le souffle quand ils se posaient sur vous... Kaori sentit son cœur battre à grand coups. Agacée, elle prit une profonde inspiration et se leva. Décidément, elle perdait la tête. Que pouvaient bien lui faire les yeux de Ryo SAEBA ? Elle avait d’autres préoccupations bien plus importantes.  

 

Il est vrai que, lors de leur première rencontre sur le toit, elle avait été inéxorablement attirée par son regard. Elle secoua la tête. Attirée ? Hypnotisée était le terme le plus adéquat. Mais après tout, se sentir attirée par quelqu’un n’était pas un crime. Néanmoins, M. SAEBA avait vite fait d’éteindre cette étincelle avec son sale caractère. Elle lui en était reconnaissante : être attirée par un homme tel que lui était bien trop dérangeant pour elle. Elle redressa résolument la tête et partit sous la douche. Après tout, son voisin n’était qu’un ivrogne et un sale type !  

 

Une fois habillée, elle se dirigea vers la cuisine pour préparer son petit déjeuner. Elle se prépara un café bien fort, car elle en avait besoin. Alors qu’elle cherchait un pot de confiture dans le frigo, elle vit le récipient dans lequel elle avait conservé un peu de soupe. Appuyée contre la porte du frigo, elle leva les yeux au plafond, en se disant qu’il y aurait sûrement un qui n’aurait pas les idées bien en place quand il se réveillerait. Il lui était déjà arrivé de ramener son frère à la maison quand il avait trop bu et elle lui préparait toujours un peu de soupe pour lui remettre l’estomac en place. Elle sourit et se dit qu’il en aurait certainement plus besoin qu’elle. Elle prit un petit bout de papier sur lequel elle inscrit quelques lignes et sortit de chez elle pour monter chez son voisin. A cette heure-ci, il devait être toujours affalé sur le canapé, là où elle l’avait laissé la veille. Elle glissa le petit mot à son intention sous la porte, avant de poser le récipient contenant la soupe sur le paillasson. Elle redescendit ensuite.  

 

Une fois arrivée sur son palier, elle hésita puis descendit vérifier sa boite aux lettres. Cela faisait maintenant deux jours qu’elle avait rencontré sa cliente, elle n’allait pas tarder à recevoir les documents qu’elle lui avait demandés. D’ailleurs, ils étaient peut-être déjà arrivés. Effectivement, elle extirpa une grosse enveloppe en provenance de sa cliente. Elle allait pouvoir débuter sérieusement ses recherches grâce aux documents administratifs concernant Myabi.  

 

Elle remonta chez elle et appela Saeko, elle avait besoin d’elle pour quelques renseignements. Elles se donnèrent rendez-vous à 11h au commissariat. Kaori mit à profit le temps qu’il lui restait pour éplucher les divers documents qu’elle avait reçu. Elle releva les numéros de comptes bancaires, ainsi que tous les papiers d’identité, puis elle rangea le tout dans un dossier et sortit en direction du commissariat.  

 

*****  

 

Ryo émergeait lentement de sa léthargie. Il était allongé sur le canapé avec un mal de crâne carabiné. Il n’avait aucun souvenir de ce qui s’était passé la veille, et encore moins comment il avait pu atterrir là. Il avait l’impression qu’une équipe entière d’ouvriers, maniant des marteaux piqueurs, avait élu domicile dans son crâne.  

 

La nuit dernière avait du être particulièrement arrosée pour qu’il n’ait aucun souvenir. Or, chose bizarre, il ne s’était pas réveillé devant la porte, comme à son accoutumé, quand il rentrait ivre. D’habitude, il ne trouvait jamais ses clés et passait le reste de la nuit devant la porte, jusqu’à ce qu’il soit assez lucide pour remettre la main dessus et rentrer chez lui.  

 

Il avait toujours sa veste et empestait l’alcool. Il avait pourtant l’impression de sentir quelque chose d’autre. On aurait dit du parfum, un subtil mélange de vanille et de jasmin. C’était forcément celui d’une femme. Il ne se rappelait de rien, pourtant, à chaque fois qu’il fermait les yeux, il ne parvenait à distinguer qu’une lumière éblouissante capable de réchauffer tout son corps. Comme il n’était pas mystique pour un sou, il en déduit qu’il avait du passer la nuit avec une femme, et que c’était certainement elle qui avait du le ramener et l’installer là ! Oui, cette explication lui convenait parfaitement, une femme entreprenante avait su réchauffer son corps transi et apaiser toutes ses ardeurs sexuelles. La lubricité qui vint s’inscrire, à ce moment-là, dans son regard aurait pu faire peur à n’importe quel obsédé sexuel.  

 

Sûr de son fait, il se dirigea vers la douche, avec un sourire grand jusqu’aux oreilles. Pas à un seul instant, il ne se demanda pourquoi il portait toujours ses vêtements et pourquoi il ne s’était plutôt pas réveillé dans son lit. Il entra dans la douche et se dévêtit. Une fois à l’intérieur de la cabine, il ouvrit le robinet et augmenta la température de l’eau. Celle-ci ruisselait le long de son corps puissant. Le jet d’eau chaude dénouait chacun de ses muscles, cependant, il avait toujours l’impression qu’il lui manquait quelque chose. Cela faisait maintenant dix minutes qu’il se savonnait et ce parfum entêtant ne cessait de lui chatouiller les narines.  

 

Il sortit de la douche et se sécha vite fait avec une serviette qu’il noua ensuite autour de sa taille, avant de se diriger vers le lavabo pour se raser. Nu (en dehors de la malheureuse ou heureuse serviette, cela dépend des points de vue), il se dirigea vers la chambre et sortit des vêtements propres. Une fois habillé, il en ressortit pour se diriger vers la cuisine.  

 

A mi-chemin, il s’arrêta net. Son œil avait été attiré par quelque chose de blanc. Il tourna la tête vers la porte d’entrée et constata qu’une feuille avait été glissée sous la porte. Lentement, il s’approcha et la ramassa, avant d’ouvrir la porte pour vérifier si la personne qui avait glissé le mot était toujours là.  

 

- Mais qu’est-ce que c’est que ça encore ? - maugréa-t-il.  

 

Il venait de découvrir un récipient en plastique sur le seuil. Tous les sens en alerte, il fouilla les escaliers des yeux mais ne trouva personne. Par contre, son odorat avait détecté une subtile odeur qui lui était agréablement familière...  

 

Il ramassa le récipient et vit qu’il s’agissait d’un liquide. Il souleva le couvercle et découvrit avec étonnement qu’il s’agissait d’une soupe. Il sourit en pensant que la belle Miki avait dû la lui préparer, ce qui prouvait qu’elle était incontestablement amoureuse de lui et non de l’autre éléphant. Il essuya une petite larme qui s’échappait de ses yeux de merlan frit : elle s’était enfin décidée à lui avouer son AMOUUURRRR !!  

 

D’un pas guilleret, il se dirigea vers la cuisine pour réchauffer son plat. Il en aurait presque oublié la lettre. Il s’arrêta de nouveau et déplia fébrilement la petite feuille. Cela faisait si longtemps qu’il l’espérait : une beauté comme Miki ne pouvait que se promener au bras de Baby face et non de Hell (*).  

 

Il était sur un petit nuage. Avec un sourire béat, il s’empressa de lire le petit mot. Son sourire se transforma lentement en grimace.  

 

« La prochaine fois que je vous retrouve saoul, affalé devant la porte, je vous assomme à coups de massue ! En attendant, buvez ceci, cela vous fera certainement du bien. »  

 

Non, c’était impossible. Toutes ses illusions venaient de partir en fumée…  

 

* Baby face = gentil ; Hell = Méchant  

 

 


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