Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: messlat

Beta-reader(s): Chronos

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 30 chapitres

Publiée: 20-03-06

Mise à jour: 06-11-07

 

Commentaires: 335 reviews

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ActionAction

 

Résumé: Fiction alternative. Ryo ne connais pas la famille MAKIMURA et n'a donc jamais fait la promesse de veiller sur Kaori. Sauront-ils s'apprivoiser ? A vous de le découvrir !

 

Disclaimer: Les personnages de "Mon voisin le tueur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Je vais bientôt avoir 18 ans. Est-ce que je peux avoir accès à la section NC-17?

 

Non. C'est simple. D'un point de vue légal, vous n'êtes pas majeur tant que vous n'avez pas 18 ans. Ca m'est égal que ça soit dans un jour ou dans une semaine. Ne faites votre demande qu'après vos 18 ans.

 

 

   Fanfiction :: Mon voisin le tueur

 

Chapitre 28 :: Associé ?...Non, partenaire !

Publiée: 14-08-07 - Mise à jour: 14-08-07

Commentaires: Bonjour à tous fan de Hojo. Eh oui me revoici avec la suite de cette histoire. Je suis désolée pour avoir tant tardé à poster ce chapitre mais je n’ai pas eu beaucoup de temps à consacrer à l’écriture. Mais que les fans se rassurent d’autres chapitres sont déjà écrits et sont en cours de correction. Un grand merci à ma béta Chronos. Pour en revenir à notre histoire, les masques sont tombés, désormais Kaori n’a plus le choix elle doit travailler en équipe avec son beau voisin. Je vous laisse lire la suite en espérant que cette histoire vous passionne toujours autant. A la prochaine pour de nouvelle aventures !

 


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De ses yeux perçants, Madame MING fixait le couple depuis quelques minutes. C’était dommage qu’elle n’ait pas pu disposer de plus de temps pour former sa jeune recrue, au moins elle n’aurait pas eu tant d’appréhension à la placer auprès d’un client aussi important. Si, en début de soirée, elle avait perçu le malaise de la jeune femme, elle l’avait d’abord attribué à son ignorance. Mais maintenant qu’elle regardait le couple s’avancer vers elle, elle ressentit une certaine complicité entre eux, ce qui la soulagea grandement. En aucune façon la réputation de son agence ne devait être remise en cause.  

 

Kaori décida d’ignorer son voisin et se plongea dans la contemplation de la salle, alors qu’ils se dirigeaient vers Madame MING. Etait-ce le fruit de son imagination ou venait-il de se rapprocher encore ? Instinctivement elle s’écarta, mais elle fut retenue par une main qui la maintint fermement contre lui. Il se pencha vers elle et à sa grande consternation, elle sentit ses lèvres lui effleurer le cou.  

 

Ryo n’avait pas prévu cette caresse mais à la vue de son cou gracile, il n’avait pu résister à la tentation. Le visage à quelques centimètres de son oreille, il murmura d’une voix chaude et profonde :  

 

- Surtout pas un mot devant elle, laissez-moi faire.  

- Pourquoi ? - demanda-t-elle sans oser se tourner vers lui, de peur de rencontrer sa bouche.  

 

En guise de réponse, il entreprit de lui caresser une nouvelle fois le dos. Plus bas, toujours plus bas… La chaleur de ses doigts la fit frémir jusqu’au tréfonds d’elle-même. Cela ne pouvait être qu’un cauchemar. Ou du moins, essayait-elle de s’en persuader.  

 

- Arrêtez ! - lui souffla-t-elle. Sa gorge était si serrée qu’elle parvint à peine à prononcer ce simple mot. Comment pouvait-il posséder un tel ascendant sur elle ?  

 

Elle sentit un doigt se glisser sous le tissu de sa robe, effleurant sa peau et provocant par la même occasion un frémissement révélateur. Seigneur ! Une vague de feu embrasa les sens de Kaori. Elle aurait voulu protester mais sa volonté était comme anesthésiée.  

 

- Si vous ne suivez pas mes instructions à la lettre - lui murmura Ryo au creux de l’oreille - je dégrafe ces jarretelles et vos bas de soie affriolants vont glisser jusqu’à terre.  

- Vous n’oseriez pas ! – protesta-t-elle d’une voix rauque qui l’embarrassa.  

 

Bien sûr qu’il oserait. Ce type ne respectait rien. Elle sentit ses doigts s’aventurer un peu plus bas. Son corps tout entier n’était plus qu’un brasier ardent, alors qu’il semblait prendre un malin plaisir à la torturer.  

 

Elle tenta de s’écarter une nouvelle fois, mais il pressa son corps puissant contre le sien. Aucune chance de lui échapper. Que cherchait-il à la fin ? Elle avait le souffle coupé par tant d’audace. Il n’allait quand même pas lui dégrafer sa robe devant tout le monde ! C’était pourtant ce qui risquait d’arriver s’il continuait ce petit jeu.  

 

- Pas un mot - insista-t-il d’une voix basse, mi-enjôleuse, mi-menaçante.  

 

Elle hocha la tête en guise de réponse et le regarda aborder la directrice de l’agence avec le sourire le plus charmeur qu’elle ait jamais vu.  

 

- Madame MING, vous êtes en beauté ce soir - déclara Ryo, sans relâcher son étreinte.  

- Vous me flattez, Monsieur LEE. Trouvez-vous votre cavalière à votre goût ?  

- Très. - Au moins, cela n’était pas un mensonge, pensa-t-il.  

- J’en suis heureuse. J’étais persuadée qu’elle saurait vous donner entière satisfaction. N’est-ce pas Stella ?  

- Oui, Madame - murmura Kaori.  

- J’avoue que j’avais certaines appréhensions à son sujet, mais finalement, je pense que nous nous entendrons à merveille. La réputation de votre agence n’est pas volée. J’étais un peu déçu que vous ne m’ayez pas proposé les services de Lola, mais finalement, cette escort-girl fait parfaitement l’affaire.  

- Comme je vous l’avais expliqué, Lola était déjà prise.  

- On m’en a fait un tel éloge que je suis curieux de voir quelle merveille a pu faire tant d’effet à mon ami. Il m’a dit que c’était une femme d’une grande beauté.  

- En effet. Notre agence se targue de n’avoir que des filles hors du commun.  

- Je n’en doute pas. Juste par curiosité, pouvez-vous me montrer à quoi elle ressemble ? - Ryo espérait qu’elle ne se braque pas devant une question aussi directe – J’ai d’autres soirées en perspective et j’aimerais que ce soit elle qui m’accompagne – ajouta-t-il, évasif.  

- Elle est très demandée et le tarif est très élevé.  

- L’argent n’est pas un problème, votre prix sera le mien.  

 

Après quelques instants d’hésitation, elle s’effaça et lui désigna une jeune femme accompagnée par deux hommes à la mine patibulaire.  

 

Nom d’un chien ! Lola était la jeune femme que Kaori avait tenté d’aborder. Il sentit Kaori se raidir à côté de lui quand MING leur désigna la jeune femme. Cette révélation inattendue le prit de cours. Ils étaient à la recherche de la même personne. Quelle poisse ! Lui qui avait pensé ne donner aucune chance à sa voisine d’approcher la jeune femme à cause des deux gardes du corps, il allait devoir revoir ses plans. Il fallait à tout prix la faire sortir d’ici avant qu’il aille parler à Lola.  

 

Kaori se crispa quand elle comprit ce que les paroles de Madame MING impliquaient : ils étaient tous les deux à la recherche de la même personne. Bon sang ! Que lui avait-il dit au sujet de la jeune femme qu’il recherchait déjà ? Elle était la compagne d’un trafiquant de drogue ! Elle se tourna vers lui et lut de la détermination sur son visage. Il devait certainement se demander comment se débarrasser d’elle pour pouvoir interroger la jeune femme. Pas question ! Après tout, ils avaient passé un marché. Elle resterait coûte que coûte.  

 

- Passez donc à mon bureau, Monsieur LEE, nous pourrons ainsi discuter plus tranquillement – ajoutait MING pendant ce temps.  

- Je n’y manquerai pas. Je vous appelle dans la semaine.  

- Je dois à présent vous laisser, passez une excellente soirée, Monsieur LEE.  

- Au plaisir de vous revoir - mentit Ryo.  

 

Kaori attendit que MING soit hors de portée de voix pour se tourner vers lui.  

 

- Il est hors de question que vous débarrassiez de moi. Je suis votre partenaire, même si ce n’est que pour un soir. J’ai moi aussi des choses à lui dire.  

 

Sa remarque le fit sourire. Etait-il si transparent pour qu’elle puisse lire en lui comme dans un livre ouvert ?  

 

- Qu’est-ce qui vous fait penser cela ?  

- Ne me racontez pas d’histoire. Je ne partirai pas avant de lui avoir parlé, que ça vous plaise ou pas ! En plus, je peux vous aider.  

- Ah bon et comment ?  

- Je ne sais pas... je peux détourner l’attention des gardes par exemple. Au milieu de cette foule, je ne risque pas grand-chose.  

 

Cette idée ne lui plût guère. Il avait l’habitude de travailler seul, pas question de compter sur qui que ce soit et encore moins sur elle.  

 

- Cette fois-ci, c’est moi qui ne vous laisse pas le choix - ajouta-t-elle chichement, en espérant que son ton soit assez ferme. Elle se dégagea brusquement de son étreinte et profita de sa surprise pour s’éloigner rapidement de lui.  

- Mais enfin, où allez-vous ?  

- Je vais créer un diversion - lui annonça-t-elle, tout en lui lançant un clin d’œil.  

 

Abasourdi, Ryo mit quelques secondes avant de réaliser qu’elle avait repris les commandes des opérations. Il était encore temps de l’arrêter, mais quelque chose l’en empêcha. Peut-être était-il curieux de voir comment elle s’y prendrait pour détourner l’attention des deux sbires qui ne lâchaient pas Lola d’une semelle.  

 

Il la regarda se saisir d’une coupe et d’une bouteille sur un plateau et se diriger vers les deux hommes. Médusé, il comprit, en voyant son corps tanguer, qu’elle tentait de se faire passer pour une jeune femme qui avait un peu trop abusé du champagne. Elle fit semblant de trébucher et renversa sa coupe sur le costume d’un des deux hommes. Avec des gestes dignes d’un ivrogne, elle tenta d’essuyer les dégâts, ne réussissant qu’à en renverser un peu plus. Apparemment, cela n’eut pas l’air de faire plaisir au malheureux qu’elle venait de copieusement asperger. D’un air dégoûté, il prit le chemin de la sortie, certainement dans l’espoir de faire disparaître au plus vite les tâches qui s’étaient formées sur sa veste et sa chemise.  

 

Quand Ryo reporta son attention sur Kaori, il faillit s’étrangler de surprise. Elle se collait à présent contre le second garde du corps en feignant d’avoir un malaise. Décidément, elle ne manquait pas d’audace. Par contre, le regard concupiscent que ce dernier lui portait ne lui disait rien de bon. Il fit un pas dans leur direction, avec la ferme intention de la sortir de là, quand il croisa le regard de Kaori. Celui-ci était sans équivoque : qu’attendait-il pour aborder Lola ?  

 

Bon sang, mais qu’est-ce qu’il pouvait bien fabriquer ? - se demandait Kaori. Elle n’allait pas pouvoir retenir indéfiniment cet homme au regard lubrique. Elle avait déjà du mal à être dans ses bras, il ne fallait pas en plus que cela dure une éternité !  

 

Ryo se reprit avec effort. Après tout, sa voisine avait l’air d’avoir la situation en main. Lola devait rester sa priorité. Il s’approcha discrètement d’elle, en prenant soin de ne pas attirer l’attention du garde du corps accaparé par Kaori.  

 

- Lola ? - chuchota-t-il.  

- Que me voulez-vous ?  

- Je recherche un ami que nous avons en commun, un certain TADASHI. Je suis sûr que vous pouvez m’aider.  

- Je vous en prie, allez-vous-en ! S’il me voit en train de vous parler, je vais avoir des ennuis - dit-elle, terrifiée.  

- Pas avant que vous ne m’ayez dit où se cache TADASHI.  

- Je ne connais personne de ce nom, laissez-moi ! - supplia-t-elle.  

 

Elle avait l’air tellement affolée que la moindre question supplémentaire risquait de la faire détaler comme un lapin. Si elle avait peur, elle ne lui dévoilerait jamais la planque de sa cible. Il se rappela les informations que Kaori lui avait révélées au sujet de la famille de Lola. Peut-être que la corde sentimentale serait plus efficace... après tout, pourquoi pas ?  

 

- C’est votre sœur qui nous envoie.  

- Ma sœur ?!  

- Oui. Votre famille vous recherche depuis longtemps, ils veulent que vous rentriez chez vous.  

- Je … je ne peux pas, ils me tueront ! - fit-elle, d’une voix désespérée.  

- Je peux vous aidez à sortir d’ici et à retrouver votre famille si vous me dites où je peux trouver TADASHI.  

- Vous ne savez pas de quoi ils sont capables !  

 

Ce fut ce moment que choisit le second garde pour revenir dans la salle. Quand il réalisa que Lola s’entretenait avec un inconnu et que son collègue était occupé avec l’écervelée qui l’avait éclaboussé avec sa coupe de champagne, il se raidit. Il se dirigea droit sur Ryo, avec la ferme intention de se défouler sur le bellâtre qui draguait la femme de son patron.  

 

- Dégage crétin avant que je te troue la peau !  

- Pas question, mon gros.  

- Tu l’auras voulu...  

 

Ryo n’eut qu’à se baisser pour éviter le coup. Il en profita pour lui décocher un crochet à l’estomac et l’envoya directement au tapis. La foule se dispersa autour d’eux. Le second garde voulut porter secours à son collègue quand il fut assommé par une bouteille de champagne que Kaori venait d’écraser sur son crâne. La foule se dispersa davantage en poussant des cris d’indignation et Kaori en profita pour s’esquiver.  

 

Plus question de s’attarder désormais. Ryo attrapa Lola par le bras et se mit à courir en direction de la sortie. Un rapide coup d’œil derrière lui confirma que Kaori leur emboîtait le pas. Ils sortirent en trombe de la salle de réception et filèrent directement vers l’entrée de l’hôtel.  

 

Ryo réfléchissait à toute vitesse. Ils ne pouvaient pas utiliser la Ferrari car trop petite pour contenir trois personnes. Heureusement pour eux, le portier venait de faire avancer devant l’entrée une luxueuse berline. Ryo ouvrit la portière arrière du véhicule et poussa Lola à l’intérieur pendant que Kaori faisait le tour de la voiture. Elle eut à peine le temps de se glisser à l’intérieur qu’il démarrait sur les chapeaux de roue, sous les yeux ébahis du portier et du malheureux à qui il venait « d’emprunter » le véhicule.  

 

Ryo espérait avoir pris suffisamment d’avance sur les gardes pour que ceux-ci ne puissent pas les rattraper. Malheureusement, ils avaient dû prévenir leurs collègues car, à peine avaient-ils franchi le premier croisement, qu’ils furent pris en chasse par deux véhicules. Ryo tenta de les semer mais malheureusement, la voiture qu’ils avaient empruntée s’avérait moins maniable et surtout moins rapide que sa Mini.  

 

Kaori avait remarqué les fréquents coups d’œil que jetait son voisin dans le rétroviseur. Il devait certainement vérifier que leurs assaillants ne les prenaient pas en chasse. Son cœur battait furieusement dans sa poitrine. C’était la première fois qu’elle se retrouvait dans une situation aussi périlleuse. Si son voisin n’avait pas été à ses côtés, elle aurait déjà cédé à la panique. Grâce au ciel, elle n’était pas toute seule ! Lui, au contraire, semblait parfaitement maîtriser la situation. Ses gestes étaient sûrs et aucune émotion ne transparaissait sur son visage. Quel homme étrange...  

 

Ses pensées furent brutalement interrompues par une violente secousse qui la projeta en avant. Un autre véhicule venait de leur rentrer dedans.  

 

- Ils n’ont pas mis longtemps à nous rattraper. Accrochez-vous, ça va secouer – avertit Ryo.  

 

Les chocs se reproduirent à plusieurs reprises, manquant à chaque fois de provoquer une embardée. Seule la dextérité de Ryo lui permettait de récupérer la voiture in extremis, l’empêchant ainsi de finir en tonneaux.  

 

Il avait préféré tenter de les semer plutôt que de sortir les grands moyens. Maintenant, il n’avait plus le choix, la voiture n’était pas assez puissante pour espérer les distancer. Il sortit son Magnum qu’il avait pris soin de dissimuler et se retourna vers Kaori.  

 

- Prenez le volant ! - lui ordonna-t-il.  

- Mais qu’est-ce que vous faites ?! - répondit-elle, interloquée  

- J’essaye de nous tirer de là, ma belle.  

- Mais je ne peux pas ! Je n’ai pas les pieds sur les pédales !  

- Ne vous inquiétez pas, cette voiture n’est peut-être pas très puissante, mais au moins, elle dispose d’un régulateur de vitesse. Vous n’aurez qu’à vous assurer qu’on ne rentre pas dans un mur.  

 

Ryo ouvrit le barillet de son arme pour vérifier que celui-ci était bien chargé, sous le regard médusé de Kaori.  

 

- Je vous en prie, ne faites pas ça, ils vont vous tuer.  

- Faites-moi confiance, je sais ce que je fais.  

 

Il se tourna vers Lola et lui demanda de rester accroupie sous les sièges. Cette dernière, malgré les larmes qui ravageaient son beau visage, obéit sans poser de questions. Une fois assuré que Lola ne risquait rien, il se tourna alors vers Kaori.  

 

- Vous êtes prête?  

 

Même si elle ne l’était pas, elle n’avait pas vraiment le choix, se dit-elle. Elle hocha de la tête.  

 

- C’est parti ! - l’entendit-elle alors crier avant qu’il ne lâche le volant.  

 

L’esprit tétanisé par la peur, Kaori attrapa le volant et fixa la route droit devant elle. Ryo baissa la vitre et sortit légèrement le torse pour ajuster son tir. Il eut à peine le temps de se retourner que son corps fût projeté contre la portière. Kaori avait donné un brusque coup de volant pour éviter une voiture qui déboulait sur leur droite.  

 

- Crétine ! Tu veux me tuer ou quoi ?  

- Désolée, je fais ce que je peux !  

 

Après s’être remis en position de tir, Ryo visa le pneu d’un de leurs poursuivants. Celui-ci explosa au contact de la balle. Le conducteur ne put maintenir le véhicule sur sa trajectoire et alla s’encastrer dans une bouche à incendie.  

 

Des coups de feu en provenance de la seconde voiture firent voler en éclats la lunette arrière de la berline, provoquant des hurlements de terreur de Lola qui restait prostrée derrière.  

 

- Restez couchée sous la banquette, Lola !  

 

En guise de réponse, il n’entendit que les sanglots étouffés de la jeune femme. Il jeta un bref coup d’oeil à Kaori et fut surpris de la trouver toujours aussi concentrée sur la route. Malgré la pression, elle semblait garder la tête froide. Il connaissait très peu de femmes capables de surmonter leur peur en face du danger. Rien que pour cela, il était prêt à lui tirer son chapeau.  

 

Ryo profita de la courte accalmie suivant la dernière salve de tirs pour ressortir la tête par la fenêtre et viser cette fois-ci le moteur de la voiture. Le projectile atteignit sa cible aussi sûrement qu’un missile à tête chercheuse. Le moteur explosa, rabattant le capot sur le pare- brise et cachant à la vue des assaillants la direction prise par Kaori.  

 

Ryo réintégra l’habitacle et rangea son arme dans son étui. Il remarqua alors les doigts crispés de Kaori sur le volant.  

 

- C’est fini, je reprends les commandes.  

 

Mais la jeune femme ne l’entendait pas, elle fixait obstinément la route. En choisissant cette couverture, elle s’était doutée des risques qu’elle encourait. Pourtant, être confrontée à la réalité avait été pour elle un choc.  

 

Ryo l’observa quelques secondes en silence. Elle n’avait rien à faire là. Elle ne faisait pas partie de ce monde de violence dans lequel il évoluait. Délicatement, il entreprit de desserrer les doigts de la jeune femme du volant.  

 

- Ne craignez rien, ils ne nous retrouveront pas. Reposez-vous, je vous ramène toutes les deux – lui dit-il gentiment.  

 

Maintenant que le danger était passé, elle ne pouvait plus retenir les tremblements qui la secouaient toute entière. L’adrénaline qui lui avait permis de tenir le coup, refluait petit à petit de son corps, pour laisser place à un épuisement nerveux. Malgré tout, elle ne voulait pas lui montrer à quel point elle avait été affectée par cette course poursuite.  

 

 

 

 

 


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