Capitolo 8 :: Titre : « Rencontre et révélations »

Pubblicato: 19-03-06 - Ultimo aggiornamento: 19-03-06

Commenti: Ah voici enfin la suite ! Désolée du délai, j’ai été très occupée ! J’espère que ce chapitre vous plaira ! Il est un plus long que d’habitude et j’ai un peu…disons « déliré » à un moment, désolée ! Profitez en bien, car je me suis dépêchée de le finir avant la semaine prochaine et je ne sais pas quand j’aurai le temps de faire le suivant…et de plus je crois bien que vous allez me haïr à la fin de celui-ci…

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« Crois-tu vraiment que l’on pourra la voir ??? » demanda Falcon à Ryô tandis qu’ils roulaient vers l’entreprise de Kalitori Linida.  

« Mais ne t’inquiètes donc pas tant ! » s’écria Ryô en riant, les bras croisés derrière la tête. « Avec toi et moi réunis, quels problèmes veux-tu que l’on ait ? »  

Phrase qui ne fit rien pour rassurer Falcon, bien au contraire…Qu’est-ce-que ce diable d’homme pouvait bien avoir derrière la tête cette fois ?!?!?!  

Ryô quant à lui pensait à Kaori. Avait-il eu raison de la laisser seule avec Kinasawa finalement ? Qu’allait-il se passer ? La situation se débloquerait-elle ou bien au contraire se détériorerait-elle encore davantage ?  

Il se secoua soudain. Il lui fallait se concentrer sur sa « mission » : Parvenir à être reçus par Kalitori Linida.  

Arrivés au siège de son entreprise, ils montèrent dans les étages jusqu’au bureau de la jeune femme, où ils furent « accueillis » par une secrétaire qui paraissait en rogne. C’est à peine si elle daigna regarder Ryô lorsque celui-ci lui expliqua qu’ils souhaitaient rencontrer Melle Linida.  

« Elle ne peut pas vous recevoir. » grogna-t-elle seulement.  

« Nous sommes conscients que Melle Linida doit être très occupée. » lui répondit Ryô avec son sourire le plus charmeur (malheureusement il aurait pu tout aussi bien tenter de faire fondre un iceberg géant avec un Bec Bunsen…),  

« Mais nous devons absolument la voir et lui parler. C’est vraiment très important, vous comprenez ? »  

« Melle Linida se trouve actuellement en réunion pour discuter de l’avenir de l’entreprise. Que pourriez-vous bien avoir de plus important à lui dire, hein ? » lâcha-t-elle d’un ton méprisant.  

« Ecoutez, » s’énerva Falcon en bousculant Ryô pour faire face à la secrétaire, « ce que nous avons à lui dire pourrait bien influencer cette décision justement, et…  

La secrétaire s’était levée, croyant sans doute impressionner les deux hommes :  

« Inutile de vous énerver avec moi, M., ou j’appelle la sécurité ! »  

Falcon allait répliquer lorsque Ryô lui posa une main sur le bras :  

« Mais bien sûr Melle, vous avez raison et je suis confus. Nous…  

« Qui vous a dit que j’étais encore Melle ???! Que sous-entendez-vous par là, hein ???! Vous m’insultez M. ! J’exige réparation ! »  

Falcon la regarda comme si c’était la première fois qu’il la voyait vraiment et Ryô lui-même eut le plus grand mal à garder son sérieux.  

« Veuillez me pardonner Madame, et si…  

« Ai-je dit que j’étais Madame ? A aucun moment ! Je suis toujours Melle, je pense simplement que c’est injurieux pour une femme de déclarer arbitrairement si elle l’est encore ou pas !!! » répliqua-t-elle d’un ton…disons « courroucé », quoi que « vindicatif » aurait mieux convenu.  

Cette fois, Falcon en tomba par terre, secoué d’un fou rire qu’il tentait d’étouffer de son mieux. Quant à Ryô, un sourire moqueur sur les lèvres qu’il fit passer pour un charmeur avec grand tact, il lui répondit :  

« Vous avez raison en tous points, Melle, et je m’incline. Mais si je puis me permettre de vous donner un conseil, avant de prononcer ces quelques mots qui peuvent paraître anodins : « J’exige réparation ! » , faites un peu plus attention. Dans certains milieux, cela ne sous-entends pas que la parole. »  

« Espèce de malotru ! Vous ne croyez tout de même pas que…  

« Vous m’avez mal compris, Melle. Je ne parle pas du corps, mais de la Vie. Toutefois, il est peu probable que vous rencontriez jamais une de ces personnes, mais qui sait ? La vie est faite de hasards, n’est-ce-pas ? »  

La secrétaire, dévisageant Ryô, eut un frisson sans en connaître la cause. Qu’avait donc cet homme de si spécial ? Ce pourrait-il qu’il soit un de ces hommes qu’il avait décrit ? Elle n’avait pas bien compris de qui il parlait. La vie en réparation d’une injure ? Cela sonnait comme les chevaliers du Moyen-Age !!! C’était ridicule, absolument ridicule. Et pourtant…Il y avait quelque chose de particulier dans cet homme…Ses yeux principalement étaient différents. Et puis…Il dégageait une certaine…….aura…….Elle n’aurait pu l’expliquer, mais soudain elle ne fut plus aussi à l’aise qu’auparavant…  

Quelque chose, elle ne savait quoi, l’avait rendue nerveuse.  

Soudain, elle s’aperçut qu’il avait repris la parole…  

« Nous allons donc nous retirer et laisser ces messieurs de la sécurité en paix. Ce sera mieux pour nous tous… » disait Ryô en s’éloignant. « Ou peut-être pour eux… » ajouta-t-il entre ses dents.  

Falcon le suivit, stupéfait.  

« Mais enfin, Ryô…  

« Je n’ai pas voulu faire un scandale. Je préfère que Kalina ne se doute pas que d’autres personnes que Kitao sont au courant. Il ne lui serait en outre pas bien difficile de comprendre qu’il s’agit de gens du milieu si nous nous débarrassons trop facilement des gars de la sécurité et que nous faisons irruption dans la salle de réunion. Et puis, nous donnerions une mauvaise image de nous-même à Kalitori. »  

« Mais si elle signe le contrat, il sera irréversible ! »  

« Je ne crois pas que l’enjeu de cette réunion soit la signature du contrat. Si c’était le cas, les deux parties seraient en présence. »  

Falcon hocha la tête :  

« J’espère que tu as raison. » Et il retourna s’asseoir dans la voiture. Ryô resta un temps adossé à la voiture, puis finit par le rejoindre.  

« 16h05. » dit Falcon au bout d’un instant. « On va rester là longtemps si elle sort aussi tard que Kinasawa. »  

« Cette réunion était exceptionnelle. » murmura Ryô. « Aussi peut-être avons-nous une petite chance qu’elle finisse en avance ce soir… »  

En effet, vingt minutes plus tard, ils virent sortir de l’immeuble une belle jeune femme, qui devait avoir dans les vingt-cinq ans. Elle était entourée de trois ou quatre hommes qui semblaient s’être ligués contre elle. Lorsque finalement elle parvint à s’en dépêtrer ils retournèrent de mauvaise grâce à l’intérieur de l’immeuble et elle s’appuya au mur pour souffler, visiblement épuisée. Falcon et Ryô s’approchèrent.  

« Excusez-moi, ne seriez-vous pas Melle Kalitori Linida ? »  

« Si, mais pourquoi cette question ? Qui êtes-vous ? » demanda-t-elle, immédiatement sur la défensive. Ryô crut même entrevoir une lueur d’angoisse dans ses yeux. Il remarque également qu’elle jetait un regard circulaire autour d’elle, mais la rue était déserte.  

« N’ayez pas peur, nous voudrions simplement vous parler. » lui dit-il d’une voix chaude et apaisante.  

« De quoi, M. ? » demanda-t-elle, un peu raide.  

« De l’avenir de votre entreprise. Oh ! Pour ça, ne vous méprenez pas, nous ne sommes pas envoyés par Kalina. Ce serait plutôt par Kitao Nidali. » Il vit ses pupilles se dilater sous l’effet de la surprise, mais hormis cela elle ne montra aucun signe qu’elle reconnaissait ces noms. Prévoyant son objection, il continua :  

« Le premier au-moins vous est forcément connu, il a des velléités de rachat de votre entreprise. Quant au second, il a fait dessus un reportage, mais il est possible que vous ne vous rappeliez pas de lui. » L’angoisse dans ses yeux s’accentua, mais il s’y mêla alors quelque chose d’autre qu’il n’aurait su définir. Il ne savait pas exactement ce qu’il avait ressenti chez cette femme, ce n’était qu’une impression fugace. Qu’avait-il bien pu dire ? Il faudrait qu’il y réfléchisse, mais pour l’instant cela devrait attendre.  

« Que savez-vous ? Qui êtes-vous ? » murmura-t-elle si bas que c’est à peine si Ryô l’entendit.  

« Pourrions-nous parler tranquillement quelque part ? » lui répondit-il seulement. « S’il vous plaît. Nous venons en amis. Laissez-nous une chance de nous expliquer. »  

Elle hésita un instant et, pendant cet instant, le temps parut suspendu. Il semblait à la jeune femme qu’elle se trouvait sur une arête rocheuse, il n’y avait qu’un chemin, elle se devait d’avancer. Le moindre faux pas, et le gouffre l’avalerait, l’engloutirait et la broierait comme un simple fétu de paille. Elle devait prendre une décision. Choisir son Destin. Et vite. Elle releva les yeux et rencontra le regard de Ryô. Et soudain, sa décision fut prise.  

« Très bien, Messieurs. Venez avec moi, je connais un petit café où nous serons à l’aise pour discuter. » Et elle partit immédiatement d’un pas vif, suivie des deux hommes.  

« Vous ne rentriez pas chez vous ? » demanda Ryô, étonné.  

« Si, mais je n’ai aucune intention de me retrouver seule chez moi avec vous deux. Je ne vous fais pas encore confiance à ce point tout de même ! »  

Ils arrivèrent rapidement à un café qui n’avait pas l’air très fréquenté, ce qui n’était pas étonnant vu l’heure, pensa Ryô. Ils s’assirent à une table et Kalitori entama tout de suite la conversation.  

« Ok, alors à vous. Racontez-moi tout. Et tâchez d’être convaincant. »  

Ryô lui expliqua tout sans rien omettre. Il parla pendant près d’une heure et tout y passa : Son métier avec Kaori, la rencontre avec Kinasawa, ses déboires, leur offre de l’aider et finalement la lecture de cette disquette.  

« Nous avons donc décidé de venir immédiatement vous avertir et voir avec vous ce que nous pouvons faire pour sauver votre entreprise. Divisés, aucun de nous n’a la moindre chance. Mais si nous nous unissons tous, nous pourrons alors nous attaquer à Kalina. »  

Kalitori ne répondit pas immédiatement. Ryô eut l’impression qu’elle le jaugeait, qu’elle tentai de déterminer jusqu’à quel point elle pouvait lui faire confiance. Finalement elle dit :  

« Le seul moyen de sauver Kitao Nidali est que je signe ce contrat. Sinon, d’après vos dires, il est mort. Et de toute façon je n’ai pas économiquement parlant la possibilité de tenir tête à Kalina. »  

« Faux. Le seul moyen de sauver Kitao est de le retrouver. Car même si vous signez, il ne laissera jamais la vie sauve à quelqu'un qui en sait autant. »  

Kalitori se prit la tête entre les mains.  

« Mais que dois-je faire alors ??? »  

« Venez avec nous. Kaori et Kinasawa doivent avoir fini d’étudier les preuves de Kitao à présent. Voyons ce que cela aura donné. »  

« Je…Je ne sais pas si… »  

« Si vous pouvez nous faire confiance ? »  

Elle plongea longuement dans son regard, puis finit par dire :  

« Si, je sais. Allons-y. »  

Elle se leva, lorsque soudain une tornade entra dans le café. Celle-ci se révéla être une femme qui, se précipitant sur Ryô, lui asséna une gifle monumentale.  

« Je te méprise ! Oh ! Si tu savais à quel point ! Monstre ! Comment oses-tu lui faire ça ??! Comment peut-elle encore accepter de rester avec toi avec tout ce que tu lui fais endurer ??! »  

Et tout en hurlant sur Ryô elle tapait son torse de ses poings du plus fort qu’elle pouvait. Ryô lui attrapa les poignets et l’entraîna vers la sortie, en lançant à Umibozu par-dessus son épaule :  

« Reste avec Kalitori et partez, je vous rejoindrai bientôt. »  

Dans la rue il fit quelque pas puis s’arrêta et se retourna pour faire face à la furie qui se débattait de toutes ses forces, tentant d’échapper à son emprise et l’injuriant de tous les noms possibles. Lui tenant les bras écartés, il s’écria :  

« Mais enfin, calmes toi ! »  

« Que je me calme ??! Salaud !!! »  

« Mais…Eriko…Qu’est-ce qu’il y a bon sang ??! »  

« Comment ça, ce qu’il y a ??? Imbécile !!! »  

« Eriko, si j’ai fait quelque chose, je te jure que ce n’était pas volontaire. Tu pourrais m’expliquer maintenant ? »  

Elle le regarda d’un œil soupçonneux avant de laisser tomber :  

« Viens avec moi, on va s’asseoir. Je vais te l’expliquer, ce que tu as fait. »  

Une fois de nouveau installés à la table qu’il venait de quitter, Eriko lui lança :  

« Vous avez bien récemment accepté d’héberger une femme nommée Kinasawa Abuko ? »  

« Exact, mais que…  

« Accepté de l’aider comme une nouvelle affaire de City Hunter, c’est bien cela, n’est-ce-pas ? » demanda la styliste, qui semblait avoir le plus grand mal à se contrôler.  

« Oui, elle a vraiment de graves ennuis et c’est une ancienne amie de Kaori, alors j’ai…  

« Une ancienne amie ? De KAORI ? Non mais, Ryô, tu te fous de moi ??! »  

« Ecoutes, j’ai bien remarqué qu’il y avait quelque chose de bizarre entre elles deux, mais que voulais-tu que je fasse ? Je n’allais pas poser la question à Kaori devant Kinasawa ! »  

« Mais tu…Non, rien, je vois que tu es sincère et que tu n’es vraiment au courant de rien. »  

« Au courant de quoi ??! »  

« Oh… » Eriko parut soudain gênée. « Je ne crois pas que ce soit à moi de t’apprendre cela et…  

« Eriko ! » gronda Ryô.  

« Mais Ryô, vraiment je… » Voyant le regard de celui-ci elle capitula. « Bon d’accord. Eh bien voilà, alors que Kaori était encore au Lycée………  

Eriko parla beaucoup, tandis que le visage de Ryô s’assombrissait au fur et à mesure. Lorsqu’elle eut fini, il se leva et dit :  

« Excuses-moi, Eriko, je dois y aller ou Falcon et Kalitori arriveront avant moi. Je suis curieux de savoir comment cela se sera passé entre Kinasawa et Kaori… » murmura-t-il entre ses dents avant de s’éloigner.  

« Ryô, attends ! » lui cria Eriko. « On est bien d’accord, tu ne sais rien, je ne t’ai rien dit ! »  

« Bien sûr que non. » Et il partit sans se retourner.  

Eriko soupira. « J’espère que je n’ai pas fait une bêtise…Mon Dieu, si Kaori savait…Mais je crois que c’était la meilleure solution, il pourra peut-être faire quelque chose ainsi. Pour une fois, faisons-lui confiance. »  

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