Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 31-01-06

Ultimo aggiornamento: 15-10-07

 

Commenti: 157 reviews

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General

 

Riassunto: "On parle beaucoup de ce qui se passerait pour nos deux nettoyeurs si Ryô retrouvait une personne appartenant à son passé, mais qu'en est-il de Kaori ? Ne pourrait-elle pas elle aussi avoir ses blessures ? Plus ou moins bien refermées ? En dehors de ses histoires de famille je veux dire...Car enfin, la première fois que l'on voit Kaori, elle réagit tout de même particulièrement violemment face à cette prostituée. Qu'y a-t-il derrière cette aggressivité qui lui est si peu familière ??? Seulement un amour-propre blessé ? Ou bien beaucoup plus ? D'anciens souvenirs sont enfouis au plus profond de nous, car ils nous font souffrir et l'on ne souhaite pas se les rappeler. Mais si jamais ils remontent à la surface....ils font tout voler en éclat sur leur passage..."

 

Disclaimer: Les personnages de "La Force du Passé" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La Force du Passé

 

Capitolo 21 :: Cette fois je sais enfin qui je suis !

Pubblicato: 26-05-07 - Ultimo aggiornamento: 26-05-07

Commenti: Alors d'abord, un immense merci pour vos si gentilles reviews !!! J'avais peur que vous ayez un peu oublié cette fic après quatres mois d'absence (ce qui semble d'ailleurs malheureusement être le cas... :-(), mais j'ai le bonheur d'avoir gagné de nouveaux lecteurs du coup !!! ^^ :-) Encore merci en tous cas, devant vos encouragements je me suis arangée pour pouvoir finir ceci plus vite que prévu... ;) Bonne lecture et en espérant qu'il vous plaira ! :-)

 


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Revenant à lui, Eichi sentit un long frisson lui parcourir le corps. Il était en vie. La détonation avait résonné dans la petite pièce depuis plusieurs secondes, et pourtant il était toujours vivant. Que… ?  

Se retournant violemment, il découvrit alors Ryô, solidement campé dans l’encadrement de la porte, son arme encore pointée sur Kalina.  

« T… Toi !!! » Ryô lui fit un bref sourire avant de reporter son attention sur Kalina :  

« Tu vois, tu t’es trompé, Kalina. Quelqu'un pouvait encore t’empêcher de le tuer. »  

 

Celui-ci était trop enragé pour pouvoir répondre. Et puis, la prudence lui commandait avec force de se taire, pour une fois… La situation n’était en effet guère brillante pour lui :  

Son arme lui avait été arrachée des mains et avait roulé loin de lui, Eichi avait toujours la sienne et ce nouvel homme braquait son Python dans sa direction… Les cartes n’étaient décidément pas en sa faveur !!! S’obligeant à rester froid, il lâcha :  

« Et qui es-tu toi, pour te placer en travers de mon chemin ? »  

 

Ryô eut un sourire sardonique en répondant :  

« Je suis connu sous le nom de ‘City Hunter’ dans le milieu… Même en tant qu’homme d’affaires, j’imagine que ce nom te dit quelque chose, au vu de tous tes contacts avec le milieu ? »  

 

Le ton était d’une ironie cinglante pour Kalina. Celui-ci ne le sentait que trop bien, mais plus que tout l’incompréhension le gagnait.  

‘City Hunter’, rien que ça… Que venait-il faire dans cette histoire ? Etait-ce lui qui avait emmené Kinasawa ? Etait-ce lui alors l’intrusion à l’entrepôt ? Seuls quelques hommes en étaient revenus pour lui raconter…  

Mais ils avaient seulement parlé d’Eichi et de deux femmes. Il avait pensé à Kalitori et/ou Kinasawa, mais où était-il, lui, dans ce cas ? Et s’il était bien présent, il était à supposer qu’Eichi et lui s’était affrontés en duel, selon les lois du milieu.  

Mais alors, que faisait Eichi ici puisque Saeba était vivant ? Et inversement…  

Et pourquoi voulait-il soudain le tuer ? Il en avait toujours fait ce qu’il voulait, qu’est-ce-qui avait bien pu changer justement ce soir ? Que s’était-il donc passé entre ces deux hommes pour bouleverser à ce point la donne de la soirée ?!  

 

Ses réflexions furent interrompues là par la voix d’Eichi. Il aurait été difficile de la décrire, tant des émotions très différentes les unes des autres venaient s’y mêler :  

« Ryô… Tu m’as sauvé la vie… Je suppose que je dois t’en remercier... »  

 

RYÔ ???!!! Et ils se tutoyaient ???!!!  

 

« Non, ne me remercie pas. Car tu sais pertinemment que ce n’est pas ta vie que je veux sauver. »  

Là, Kalina comprit de travers, contrairement à Eichi.  

Le premier pensa qu’il voulait sauver quelqu'un d’autre, et s’emberlificota d’autant plus dans les méandres de son raisonnement compliqué, en cherchant comment la mort d’Eichi aurait condamné une autre personne.  

Eichi, d’un autre côté, n’avait pas besoin de traducteur pour comprendre le sens des mots de Ryô. Il eut un vague sourire triste, puis brusquement, d’un mouvement vif, il releva son bras qui pendait toujours le long de son flanc un instant auparavant et tendit son arme vers Kalina.  

 

Pourtant, quelque rapide qu’ait été son mouvement, alors qu’il appuyait sur la gâchette, le visage contracté par la fureur qui le gagnait de plus en plus, un nouveau coup de feu retentit et il ne put retenir un cri de douleur.  

 

Ryô lui avait également fait lâcher son arme, bien avant qu’il ait pu tirer.  

 

Serrant sa main douloureuse, il se tourna vers lui et lui jeta au visage d’une voix rancunière mais surtout perdue :  

« Pourquoi ?! »  

 

Ryô était toujours aussi calme et il n’avait pas bougé. Kalina l’observait sans comprendre ce qu’il avait en tête. Qu’il l’ait désarmé lui était déjà suffisamment incompréhensible, mais qu’il les désarme l’un et l’autre ? Que cherchait-il donc à agir de la sorte ?  

 

« Je te laisse simplement du temps. » répondit Ryô d’une voix tranquille.  

« Du… Du temps ? » murmura Eichi. Au fond de lui il avait compris, mais il refusait de l’admettre. Ryô sourit doucement, et répéta :  

« Du temps, oui. Tu allais le tuer dans un moment de rage folle, où tu avais perdu tout contrôle de toi-même et…  

« Il avait essayé de m’abattre !!! »  

…et si tu dois le tuer, ce sera réfléchi. Pas sur un coup de tête. »  

Eichi le regarda, stupéfait par ces propos. Kalina ne put se contenir plus longtemps, et explosant :  

« Mais enfin, qu’essayez-vous de faire ? »  

« Toi on t’a pas sonné !!! » rugit Eichi.  

Mais Ryô, imperturbable, prononça d’une voix presqu’amusée :  

« Oh mais non, laisse Eichi. Il a bien le droit de savoir. Eh oui, je vais t’expliquer, Kalina. Je refuse qu’il t’abatte. Inutile de tenter de te faire entendre pourquoi, tu n’y comprendrais rien et c’est bien trop abstrait pour toi. Mais enfin, je le refuse. »  

 

Ryô avait parfaitement raison, Kalina ne comprenait vraiment pas pourquoi. Déjà qu’il ne voyait pas ce que City Hunter venait faire chez lui !  

 

« Seulement, je ne veux pas non plus l’en empêcher de force. Aussi Eichi, ton choix est simple : Soit tu laisses cet homme vivre, ce qui serait d’ailleurs peut-être la pire des punitions vu le futur qui l’attend, soit tu désires réellement tuer cet homme, et en ce cas je me verrai obligé de m’opposer à toi. Je ne peux rester les bras croisés à te regarder l’abattre sous mes yeux. Même s’il le mérite. » ajouta-t-il alors, voyant Eichi prêt à l’interrompre. « Je le veux vivant, quoi que tu en dises. »  

« Et comment suis-je censé faire un choix objectif alors que je n’ai même pas d’arme ? Laisse-moi récupérer la mienne… » grinça dangereusement Eichi.  

 

Ryô ne répondit d’abord rien, mais derrière lui apparurent alors…Kaori et Kinasawa.  

 

« Bonsoir Mr. » prononça même Kinasawa envers Kalina, le laissant abasourdi de son calme olympien. Profitant du silence à couper au couteau qui s’ensuivit, Ryô lâcha :  

« Te laisser la récupérer ? Laisses-moi rire ! A l’instant où ta main la touchera il sera mort. Non, je veux te faire saisir tout ce entre quoi tu dois choisir…pleinement. »  

« Que… Comment cela ? » parvint à articuler Eichi, toujours sous le choc. « Pourquoi… Qu’as-tu… Que font-elles ici ?!! » Il n’obtint aucune réponse.  

Kaori s’avança alors légèrement dans la pièce pour se trouver au-niveau de Ryô, et prenant une arme dans sa ceinture elle l’envoya doucement à Eichi, qui l’attrapa au vol et contempla ce revolver, l’air complètement perdu.  

 

« Il n’a pas encore servi. » laissa tomber Ryô, qui d’une légère pression de la main faisait reculer Kaori alors qu’il laissait progressivement redescendre son Magnum. « A toi de savoir s’il doit commencer aujourd’hui. »  

 

 

Aux dernières paroles de Ryô, Eichi eut brusquement l’impression de grelotter. Baissant les yeux vers l’arme qu’il avait attrapée au vol et qu’il tenait toujours dans sa main, reposant à présent dans sa paume, il se demanda pour la troisième fois de la soirée ce qu’il voulait vraiment, au fond de lui.  

L’arme lui semblait soudain plus lourde que normale, même s’il savait pertinemment que tout cela n’était que psychologie… Ryô avait voulu frapper un grand coup et apparemment il y avait réussi !!! Cela l’aurait presque vexé s’il en avait eu le temps.  

Mais pour le moment, ce qui tourbillonnait dans sa tête étaient toujours les mêmes interrogations que tout à l’heure, et surnageant au-dessus du champ de bataille, l’obsédante question : ‘Et moi, qu’est-ce-que je veux vraiment, moi ?’  

 

 

Sans qu’Eichi s’en rende compte, Kalina ne le quittait pas des yeux et l’assiduité de cette observation en devenait douloureuse.  

A vrai dire, quel que soit le choix d’Eichi ni l’un ni l’autre ne pouvait lui être favorable.  

Itaki Kalina ne voulait surtout pas mourir, mais il ne voulait pas plus découvrir l’intérieur d’une prison de près, surtout que la durée de la visite serait probablement un peu trop longue à son goût. Alors ?  

Quoique, s’il allait en prison, il avait toujours une chance de s’en évader… Ou même de payer les bonnes personnes au cours du procès…  

Oui, finalement mieux valait pour lui qu’Eichi décide de le laisser en vie…  

Et Kalina de reprendre sa surveillance du visage d’Eichi, guettant le moindre signe pouvant annoncer une décision prochaine. Si jamais celle-ci lui était défavorable, il lui faudrait agir vite et il devait donc être prêt à tout moment.  

 

 

Ryô quant à lui n’observait pas moins Eichi que Kalina, lui aussi voulait être prêt à parer à toute éventualité, mais pour des raisons différentes.  

Derrière lui, Kaori et Kinasawa, tendues comme des arcs, guettaient tout autant sa réaction.  

Les deux jeunes femmes avaient passé la soirée à être déchirées, et les deux avaient beaucoup encaissé cette nuit, mais la conviction si forte de Ryô était communicative :  

Il pensait pouvoir sauver Eichi, alors ils devaient le tenter.  

 

Kaori ne se serait jamais pardonner de l’avoir laissé tomber, quoi qu’il ait pu se passer entre eux. Et elle se le serait d’autant moins pardonné qu’elle se sentait un peu responsable : En repoussant Eichi, elle l’avait acculé, ouvrant une autoroute comme voie d’accès jusqu’à lui aux yakusas.  

 

Ah, mais comment aurait-elle pu le savoir ? Et puis qu’était-elle censée faire d’autre ?  

Elle ne l’aimait pas, faire semblant ou le laisser se bercer d’illusions, cela n’aurait-il pas été bien plus destructeur encore ?  

‘Mais tu l’as bercé d’illusions…’ murmura alors une petite voix dans sa tête.  

‘NON ! C’est faux ! Je ne me suis rendue compte de rien ! Je n’ai… Je n’ai rien voulu… Eichi, pardonne-moi, pardonne-moi d’être devenu ce que tu es en partie à cause de moi… Je n’ai jamais voulu ça…’  

 

Kaori avala avec difficulté, regardant cet homme en face d’elle, qui tenait toujours ce foutu revolver qu’elle lui avait lancé, priant de toute son âme qu’il fasse le bon choix.  

‘Je t’en prie, Eichi… Je sais que tu en meurs d’envie, mais regarde Ryô… Agis comme lui, s’il-te-plaît, Eichi… Comment pourrais-je supporter de vous voir vous battre tous les deux ? Et Kinasawa ? Je t’en supplie… Reviens… Je sais que ce sera dur, mais on peut réessayer… Le temps fait des miracles… Eichi…’  

La jeune femme enfilait les prières dans sa tête dans une muette litanie sans fin, espérant contre toute attente influencer cet homme qu’elle avait inconsciemment contribué à endurcir.  

 

 

Et Kinasawa là-dedans ?  

 

Eh bien Kinasawa ne savait plus bien ce qu’elle voulait, elle non plus, tout comme Eichi.  

Dans cet entrepôt, lorsqu’elle s’était dressée contre lui, elle ne ressentait réellement plus aucun amour pour lui. Bien plutôt quelque chose comme du dégoût. Mais à présent…  

Que désirait-elle réellement, elle aussi ?  

 

Se perdant dans ses souvenirs, elle se remémora volontairement tous les moments heureux qu’elle avait pu passer avec cet homme…  

Elle revoyait leurs jeux d’amoureux qui se cherchent et s’épient.  

Elle se revoyait tenant tête à ses parents, sans lâcher un pouce de terrain, pour défendre son bonheur.  

Elle se revoyait le rassurer lorsqu’il doutait de leur amour, le consoler lorsqu’il souffrait de l’attitude de ses propres parents…  

 

Elle revit soudain le jour où il lui avait annoncé qu’il partait pour Tôkyô. Il avait reçu une proposition de travail très intéressante. Le genre de propositions que l’on ne peut pas laisser passer. Il était venu lui demander si elle se sentait prête à l’attendre. Il lui avait dit qu’il comprendrait si cette planche de salut pour lui, qui lui permettrait peut-être de gagner en prospérité et en « respectabilité » auprès des parents de Kinasawa, devenait la mort de leur histoire. Elle avait fait mieux que l’attendre fidèlement. Elle l’avait suivi.  

 

Oh ! Il avait bien un peu refusé au début, mais elle ne pouvait que voir la joie de son regard devant une telle preuve d’amour. Elle avait tenu bon : Elle l’accompagnerait.  

 

Cette décision aussi spontanée qu’une évidence avait provoqué une terrible « mésentente » chez elle, pour l’exprimer avec les mots de se mère. Cette « mésentente » serait la dernière.  

Kinasawa avait quitté la maison familiale pour ne plus y jamais remettre les pieds. Ils n’avaient jamais cherché à la revoir et elle ne s’était pas abaissée à rentrer lorsqu’Eichi était définitivement parti. Elle avait du se débrouiller seule, et là les mauvais souvenirs commençaient…  

 

Mais malgré toute la souffrance endurée à l’époque et qui lui revenait maintenant en mémoire, malgré tout ce qu’elle avait du faire pour survivre lâchée seule dans une banlieue inconnue de la capitale japonaise, malgré toute la rancœur qui avait continué à lui entacher la vie tant d’années plus tard… Oui, malgré tout cela, elle n’arrivait pas à le haïr.  

 

Elle savait qu’il avait fait des choses terribles dans sa vie, elle savait ce qu’il avait probablement du faire pour en arriver là et elle savait tout ce qu’il lui avait dit dans cet entrepôt. Et alors ?  

 

Après tout, c’était toujours le même homme qui l’avait aimée. C’était le même homme que celui qu’elle avait suivi. C’était le même homme que celui capable de se tuer par amour.  

Quoi qu’il ait pu faire, elle restait persuadée, peut-être grâce à l’assurance de Ryô dans cette même affirmation, que sous la surface Eichi était toujours présent. Il suffisait de savoir gratter de la bonne façon.  

 

Revenant à la réalité, elle réalisa qu’il était encore plongé dans toute son indécision. Son regard semblait vriller l’arme dans sa main. Apparemment il n’avait pas encore pris de décision. Elle si. Ne détournant plus son regard de lui, tout comme les trois autres, elle rejoignit sans le savoir Kaori en se mettant à psalmodier intérieurement une douce supplique…  

 

 

Inconscient du poids de tous ces regards posés sur lui, complètement dans son monde à lui, Eichi réfléchissait furieusement. Mais finalement, toutes ces interrogations ne faisaient que repasser en boucle dans son esprit et il lui semblait qu’il tournait en rond.  

S’énervant, il se dit dans un coup de sang qu’il fallait en finir. Le raisonnement après tout n’était pas si ardu qu’il pouvait bien se le faire croire ! Il n’avait en réalité que deux choix :  

Laisser Ryô prendre Kalina vivant, ou se battre contre Ryô pour ensuite abattre Kalina.  

 

Depuis un bon moment, Eichi regardait l’arme dans sa main sans la voir. Cette fois, elle se dessina nettement à ses yeux. Il savait parfaitement que s’il prenait la seconde option, cette arme serait la dernière qu’il utiliserait. Il savait ne pas pouvoir battre City Hunter.  

Mais le choix restait malgré tout : Ryô avait l’arme le long du corps, l’ayant laissé retomber lentement pour bien lui signifier qu’il était libre. Il pourrait peut-être bénéficier de l’effet de surprise s’il était suffisamment rapide...  

 

Mais ses derniers mots le frappèrent soudain :  

Etre libre… Cela faisait si longtemps qu’il n’avait plus pensé à lui en ces termes…  

Libre, il était libre de choisir sa vie. Libre même, plus exactement, de choisir ce qu’il voulait être. Car le choix, profondément, se situait à ce niveau. Pour la première fois depuis des années, il pouvait être ce qu’il voulait. Il était libre de se choisir et il ne le réalisait pleinement que maintenant.  

 

Arrachant enfin son regard à ce revolver, il leva les yeux vers les quatre personnes qui attendaient toujours de savoir en quel sens il allait bouleverser leurs vies.  

Mais son attention n’allait pas à l’homme dont la vie était pourtant doublement en jeu : Non, elle allait à Kaori et Kinasawa.  

 

Il vit alors les deux femmes lui sourire, des sourires plein de douceur et de grâce, absolument pas contractés. Comment pouvaient-elles… ? Se pouvait-il qu’elles… ?  

Eichi sentit un espoir fou naître en lui. Et des paroles prononcées par Ryô plus tôt dans la soirée revinrent à nouveau tinter à ses oreilles :  

 

« Vas donc essayer d’expliquer un truc pareil à Kaori et Kinasawa si tu meurs ! »  

« Ta mort ne soulagerait que toi, Eichi, tu m’entends ? Que toi ! »  

 

Est-ce qu’avec Kaori et Kinasawa… Etait-il réellement possible que Ryô ait raison, qu’il existe encore et toujours une porte de sortie ? Et celui qui la lui aurait ouverte…  

Ce serait Ryô.  

 

Doucement, un sourire se dessina sur ses lèvres. Sourire qui était à la fois triste et plein d’un espoir naissant.  

 

Kalina frissonna. Que signifiait ce sourire si ambigu ? Il était à double-tranchant : La tristesse laissait supposer qu’il allait se battre contre Ryô, malgré le profond respect qu’il semblait éprouver pour le nettoyeur, mais cet espoir… Que signifiait cet espoir ?!  

Kaori et Kinasawa, quant à elles, soumises aux exactes mêmes interrogations que Kalina, souriaient toujours à Eichi, mais il y avait désormais quelque chose de suppliant dans leurs sourires.  

 

Eichi détourna son regard d’elles à grand-peine pour plonger dans celui de Ryô. Les deux hommes avaient toujours leurs armes le long du corps et ils se dévisagèrent alors ardemment.  

Très, très lentement, Eichi releva la sienne. Mais ce n’est pas vers Ryô qu’il tendait l’arme. C’était vers Kalina.  

Toutefois, même une fois le bras tendu vers lui, il ne lui accorda pas même un regard. Ses yeux toujours rivé dans ceux de Ryô, il lui fit cette fois un…sourire en coin.  

 

Kalina jeta un regard terrorisé vers Ryô, espérant que celui-ci l’arrêterait !  

Mais Ryô sourit en retour. Et hocha la tête en signe d’approbation.  

 

Ce qui se passa ensuite fut si rapide que ni Kalina, ni Kaori ou Kinasawa ne le réalisèrent instantanément. Seul Ryô aurait pu réagir. Mais il ne bougea pas. Restant immobile, il se contenta d’observer Eichi appuyer sur la gâchette, leurs yeux toujours liés, et tirer sur Kalina. 

 


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