Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 31-01-06

Ultimo aggiornamento: 15-10-07

 

Commenti: 157 reviews

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General

 

Riassunto: "On parle beaucoup de ce qui se passerait pour nos deux nettoyeurs si Ryô retrouvait une personne appartenant à son passé, mais qu'en est-il de Kaori ? Ne pourrait-elle pas elle aussi avoir ses blessures ? Plus ou moins bien refermées ? En dehors de ses histoires de famille je veux dire...Car enfin, la première fois que l'on voit Kaori, elle réagit tout de même particulièrement violemment face à cette prostituée. Qu'y a-t-il derrière cette aggressivité qui lui est si peu familière ??? Seulement un amour-propre blessé ? Ou bien beaucoup plus ? D'anciens souvenirs sont enfouis au plus profond de nous, car ils nous font souffrir et l'on ne souhaite pas se les rappeler. Mais si jamais ils remontent à la surface....ils font tout voler en éclat sur leur passage..."

 

Disclaimer: Les personnages de "La Force du Passé" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La Force du Passé

 

Capitolo 16 :: Et si les balles n'étaient pas le pire ?

Pubblicato: 10-01-07 - Ultimo aggiornamento: 10-01-07

Commenti: Bonjour tout le monde !!! Je voulais attendre un peu avant de poster ce nouveau chapitre mais je n'ai pas pu résister, d'autant plus que le tableau est un peu vide aujourd'hui, alors autant me joindre à Black pour vous offrir de la lecture !!! (Allez voir sa maje d'ailleurs, elle est magnifique !) Si je voulais attendre c'est parce que j'ai pas mal avancé pendant les vacances et je me retrouve donc avec presque trois chapitres d'avance, mais je vous préviens tout de suite mon Bac Blanc approche et vu que je me suis accordé un break pendant les vacances il va bien falloir un jour ou l'autre se mettre aux révisions... ^^ Aussi c'est une "banque" que je vais tâcher de ne pas vider instantanément !!! ^^ Alors j'ai dit un jour que l'action n'était pas mon registre préféré, mais sur ce chapitre-ci vous ne pouvez pas imaginer comme j'ai littéralement adoré l'écrire ! J'espère que ça se ressentira et qu'il vous plaira autant que je m'y suis amusée ! ;) Je voudrais en outre le dédicacer à Moon : Cela fait longtemps que je ne l'ai pas revue mais j'espère sincèrement qu'elle pourra lire ceci un jour. Je n'explique rien de plus, sinon je vais finir par vendre la mèche !!! :) Encore merci pour votre soutien innapréciable et bonne lecture ! ^^

 


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Dans un certain hangar, un cri, qui était presque un grognement, retentit, couvert par des éclats de rire.  

 

En effet, trois hommes en entouraient un autre, ligoté à une chaise et qui paraissait en piteux état. Les trois premiers venaient en fait de terminer leurs sandwiches, et s’amusaient avec leur prisonnier, plaisantant sur la faim qui devait le tenailler. Ils s’étaient déjà bien amusés juste avant à lui proposer un morceau de leurs sandwiches et à lui faire passer sous le nez ; ou encore à lui proposer à boire… Mais tout ce qui s’échappa des lèvres de leur victime ne fut que : « Pauvres imbéciles… »  

C’étaient ces deux mots qui avaient provoqué la dernière raclée.  

C’étaient ces deux mots qui étaient la cause du cri poussé qui faisait tant rire ces trois hommes.  

 

« Tu devrais t’estimer heureux d’avoir affaire à nous, en attendant… » lui lança méchamment l’un deux. « Car lorsque lui arrivera… Tu ne souhaiteras plus qu’une seule chose, mon vieux, mourir… Qu’on t’en délivre… »  

Il voulait paraître railleur, mais l’on sentait jusque dans sa voix la peur sous-jacente, qui n’en était pas moins visible pour quelqu'un d’attentif même dans son attitude. Pourtant, il tâcha de se reprendre, et grinça alors :  

« Et là, l’imbécile ce sera toi, de n’avoir rien voulu nous dire à nous tant que tu le pouvais encore… »  

Seul le silence répondit à son invitation.  

« Mais parles donc, idiot ! » s’écria-t-il, excédé, et levant la main une fois de plus.  

 

Toutefois, son geste fut interrompu par le bruit des portes qui coulissaient.  

Faisant signe aux deux autres de se tenir sur leurs gardes, il sortit son arme et en menaça l’homme entre eux, afin de le dissuader de tenter quoi que ce soit, quoi qu’il arrive.  

 

 

 

A l’entrée…  

 

Tandis que les portes coulissaient lentement, on put alors voir apparaître progressivement l’un des deux gardes de la porte, sa silhouette semblant découpée au cutter par la faible luminosité qui perçait. Celui-ci les arrêta presque tout de suite, laissant tout juste suffisamment de place pour laisser passer une personne vraiment très fine. Lui-même ne rentra que tout juste, tandis qu’un des hommes en arme sortait de sa cachette et venait au-devant de lui.  

 

« Eh bien ? Que se passe-t-il donc ? Il arrive déjà ? »  

« Non, non. Je… Je voulais simplement vérifier que tout se passait bien ici… »  

L’autre leva un sourcil surpris, et son regard se fit soupçonneux.  

« Ah ? Et pourquoi ça ? »  

« Eh bien, j’ai cru entendre un bruit insolite, alors je me suis dit que je devrais venir vérifier… J’ai laissé Jordan dehors, en couverture… » (J’espère que personne ici ne s’appelle Jordan, sinon toutes mes excuses ! ^^)  

« Non, il n’y a rien, heureusement, sinon nos têtes ne tiendraient pas longtemps… » soupira avec soulagement le garde de l’intérieur, visiblement convaincu et rassuré. « C’était peut-être son cri que tu as entendu… » fit-il avec un sourire de malade. « Cela ressemble plus à des grognements de fauve qu’à des cris humains désormais… Si ça se trouve on lui a cassé la mâchoire ! Ce serait dommage pour lui, il ne pourrait plus rien dire, même à lui… »  

 

L’homme voulait probablement faire rire son compagnon, mais cette « blague » ne fit que le faire frissonner violemment. Voulant se justifier, il murmura :  

« Je ne suis pas particulièrement peureux, et bien pourtant je ne souhaiterais pas même à mon pire ennemi de se retrouver devant lui sans pouvoir parler alors qu’il veut te faire dire quelque chose… » murmura-t-il très bas et très vite, comme s’il prononçait un horrible blasphème. L’autre se rembrunit.  

« Oui, tu n’as pas tout à fait tort… »  

 

Un troisième homme apparut alors à leurs côtés :  

« Mais qu’est-ce que vous foutez, bordel ? Il ya un problème ? Là-bas, ils s’impatientent ! Ils ont fait remonter le message comme quoi ils veulent savoir ce qu’il se passe ! Pourquoi es-tu entré, toi ? »  

« Ce n’est rien, le problème a été réglé. » affirma le plaisantin. « On peut tous reprendre nos places. »  

« Mais… »  

« Puisque je te dis que le problème est réglé ! Michael (Re-désolée...^^) et Jordan vont reprendre leur surveillance et tout va bien… Allez, viens, je vais transmettre moi-même, ne t’inquiètes pas… » fit-il avec un clin d’œil avant de s’éloigner en entraînant le dernier arrivé, tandis que Michael ressortait en refermant de nouveau les portes derrière lui.  

 

 

 

Kaori et Kinasawa, plaquées contre la moitié de porte qui ne bougeait pas, attendait la fin de la manœuvre, osant à peine respirer. Kaori vit que l’homme n’ouvrait que très peu la porte.  

‘Bien… Jusque-là, il est réglo…’ pensa-t-elle. Le but de cette faible ouverture était de réduire les chances d’être aperçues lorsqu’elles se faufileraient à l’intérieur.  

Elle saisit alors vivement le bras de Kinasawa pour lui indiquer de se tenir prête et, sentant son cœur battre avec une force incroyable dans sa poitrine, elle glissa son regard à l’intérieur, se montrant le moins qu’il était humainement possible de le faire.  

 

Au bout d’un instant, elle entendit les hommes commencer à plaisanter entre eux, et elle se dit que c’était maintenant ou jamais : Entraînant Kinasawa à sa suite, elle passa la porte accroupie et fila aussi sec se cacher derrière un empilement de caisse qui se trouvait sur sa droite. Elle pensa qu’elle avait sans doute cherché inconsciemment à s’éloigner des trois hommes qui discutaient, car ils se trouvaient légèrement sur la gauche.  

Ramenant son regard sur la porte, elle vit Kinasawa se faufiler à son tour et vit bien qu’elle voulait se précipiter pour la rejoindre. Avec ses mains, paumes vers le sol, elle lui fit comprendre d’aller doucement. Le moindre bruit pouvait faire tout capoter. Mais elle comprenait parfaitement l’angoisse de la jeune femme, après tout elle était en terrain découvert et à portée de regard...tout comme de décharge.  

Mais celle-ci la rejoignit sans encombre, soufflant alors un grand coup afin d’évacuer le stress que cet exercice avait provoqué en elle.  

 

Ecoutant la fin de la conversation, Kaori, qui avait été tentée de sourire au « J’ai laissé Jordan en couverture » pensant que le dénommé Jordan était sous la garde personnelle de Miki et que celui-ci n’allait pas tarder à le rejoindre (de plus c’était elle qui avait intimé « gentiment » l’ordre au garde de prononcer ces paroles, et cela lui plaisait assez car elle trouvait que c’était plutôt subtil comme démarche… Ainsi l’autre homme ne se méfierait pas et perdrait tout soupçon…), ressentit une bouffée de fureur en apprenant comment était traité le prisonnier.  

Bien sûr, elle n’avait certes pas imaginé un seul instant que l’on faisait parler quelqu'un en lui donnant avec politesse des « s’il-te-plaît » mais entendre ces hommes en rire…  

Sa main se crispa sur son arme. Kinasawa s’en aperçut, et lui posa une main apaisante sur le bras. Kaori la regarda, le regard seulement à moitié présent, mais ce contact lui rappela qu’elle n’était pas une maniaque de la gâchette. Pas aux dernières nouvelles, en tous cas.  

Elle rassura Kinasawa d’un sourire et laissa son bras se détendre.  

 

Par contre, les deux femmes se regardèrent, profondément étonnées, en constatant la terreur que semblait inspirer ce quelqu'un de qui l’on ne parlait qu’en utilisant des pronoms ici, semblait-il… Qui cela pouvait-il bien être ?  

Pour Kaori, à son étonnement s’ajoutait une certaine angoisse : Un invité surprise était rarement une bonne chose. Mais comment en prévenir Ryô ? C’était trop tard.  

Il n’y avait plus qu’à prier pour que tout soit terminé avant que ce « lui » n’arrive…  

 

 

 

Ryô avançait à pas pressés vers la masse sombre qui se dessinait devant lui. Arrivé à destination, il avisa Mick qui venait à sa rencontre :  

« Alors ? »  

« Rien à signaler de mon côté. Ni yakusas, ni passants attardés. Nous ne serons pas dérangés et je le verrai si qui que ce soit arrive… »  

« Et toi, Falcon ? » lança Ryô, ayant senti la présence du géant dans son dos.  

« Idem. » grogna celui-ci, un brin vexé.  

« Alors j’y vais. » répliqua simplement Ryô. Et il s’élança sur l’échelle incendie.  

 

 

Le garde de la porte donnant sur cette même échelle était nerveux. Il avait vu les portes s’ouvrir et se refermer, sans en connaître la raison. Que se passait-il donc, là en bas ? Il ne cessait de bouger, d’abord adossé au mur, puis à la porte, puis finalement préférant faire les cents pas…  

 

 

Ryô, parvenu juste derrière cette porte, pouvait ressentir cette tension et jugea préférable de changer d’idée pour entrer. Il avait prévu d’être discret et de neutraliser le garde en entrant derrière lui, mais apparemment cela n’allait pas être possible. Et même si c’était plus risqué…  

 

 

Soudain, le garde se figea et écouta si intensément qu’il lui semblait entendre le sang affluer à ses oreilles. Il était persuadé d’avoir perçu quelque chose, comme un infime frôlement…  

Se mettant en garde, il s’avança précautionneusement vers la porte et l’ouvrit lentement.  

Il n’y avait rien. Il attendit quelques secondes, mais rien ne bougeait, rien ne venait troubler la paix nocturne. Hésitant, il finit par avancer d’un pas, voulant sans doute se pencher par-dessus la balustrade pour jeter un coup d’œil dans la rue.  

C’est ce que Ryô espérait, et, alors que le garde posait le pied dehors, celui-ci sentit brusquement deux jambes lui enserrer le cou. Les agrippant de ses mains, il tenta de se dégager et voulut crier, mais ne parvint pas à réunir assez d’air. Finalement, un coup sur la tête lui fit perdre connaissance.  

« Désolé, mon vieux… » murmura Ryô, desserrant sa prise afin de ne pas être entraîné par la chute du garde et le rattrapant avant qu’il ne dégringole tous les escaliers. Il s’était tenu sur le léger rebord que formait la porte par rapport au mur…  

 

Installant l’homme inconscient en silence sur le sol, affalé contre la balustrade, il en profita pour récupérer ses balles, par mesure de précaution. Puis il lui ôta la partie la plus extérieure de sa tenue et la revêtit par-dessus ses propres vêtements. S’il restait suffisamment dans l’ombre, personne ne se rendrait compte de la supercherie.  

En effet, il aurait été trop risqué pour les Yakusas d’allumer la pleine lumière, et celle-ci provenait de faisceaux de lampes de poche croisés, au-niveau du sol. Ce qui lui donnait donc une chance.  

 

Il repassa la porte et la ferma sans bruit derrière lui. Découvrant son nouvel environnement, il réalisa que le garde sur sa gauche lui demandait par signes si tout allait bien. Levant le pouce, il se radossa au mur en inclinant son visage vers le sol. L’autre en fit alors de même.  

Il n’avait visiblement pas osé quitter son poste sans ordres pour venir aux nouvelles, ce qui arrangeait Ryô. Deux fausses alertes en moins de dix minutes auraient semblé un peu beaucoup pour une simple coïncidence…  

 

Sans faire un seul mouvement, remuant ses seuls yeux, il scanna la pièce, repérant les différents hommes embusqués. Il repéra finalement Kaori et Kinasawa, mais il savait que c’était en grande partie du à l’avantage que lui conférait la hauteur. Il jeta un coup d’œil rapide aux autres gardes de la coursive.  

Non, il n’aurait pas du s’inquiéter. Il était bien trop occupés à surveiller les fenêtres ou, et malheureusement surtout, à s’amuser du spectacle : L’interrogatoire avait repris, et Ryô dut tenter de se fermer à tout ce qui s’y rapportait pour essayer de se contrôler, tant la fureur coulait à l’état pur dans ses veines. Mais l’image de Kalitori s’imposa à lui. Il devait se contrôler, il lui avait juré de sauver son frère et s’était juré à lui-même de la sauver, elle-aussi. Il ne pouvait pas se permettre d’échouer si près du but par pure colère.  

 

Alors, tel un félin, repérant le garde qui semblait le moins attentif à cette démonstration de bestialité et surveillait réellement quelque chose (il aiderait ainsi Kaori et Kinasawa et aurait moins de risques que celui de l’autre angle se rende compte qu’il avait disparu et sonne l’alarme), il commença à se rapprocher de lui le plus silencieusement possible…  

 

 

 

Kaori et Kinasawa progressaient de plus en plus. Kaori avait du assommer déjà deux gardes, mais elle essayait de les contourner au maximum. A chaque fois qu’elle prenait le risque de s’attaquer à l’un d’eux, elle prenait le risque d’être découverte. Kinasawa la suivait, juste derrière elle, faisant de son mieux pour contrôler ses nerfs et se rendre aussi indétectable que pouvait l’être Kaori…  

 

Finalement, elles parvinrent après avoir du réduire un nouveau garde à l’impuissance à une simple rangée de caisses du prisonnier. Kaori leva la main pour prévenir Kinasawa et leva les yeux vers la coursive qui les surplombait : Ryô avait-il fini ? S’il avait été découvert, elle le saurait déjà, mais avait-il terminé ?  

Fermant les yeux, elle se concentra, mais ne ressentit aucune aura négative provenant de là-haut. Elle allait lui laisser encore une minute de sûreté, puis ce serait à elle d’y aller. Elle se tourna vers Kinasawa et lui fit un rapide signe de tête, que la jeune femme lui retourna après une seconde d’hésitation. Kaori lui sourit pour l’apaiser et lui indiqua avec ses doigts qu’elle allait s’élancer d’un roulé-boulé et qu’elle devait rester cachée. Nouvel hochement de tête. Kaori se retourna alors de nouveau vers le lieu de l’interrogatoire. Bandant ses muscles, elle pensa ‘Prêt, Ryô ?’ et eut presque l’impression de l’entendre lui murmurer à l’oreille « Vas-y mon ange… »…  

Souriant toute seule, elle serra légèrement plus fort sa crosse, avant de s’élancer en terrain découvert d’un bond de côté.  

 

Elle ne s’était pas trompé, Ryô était là pour elle, comme toujours. A peine avait-elle été visible, qu’à son feu s’en conjugua un autre, qui visait lui les gardes qui restait au niveau du sol. Kaori quant à elle roula sur elle-même jusqu’à qu’elle puisse de nouveau s’abriter derrière des caisses et observa la nouvelle situation.  

Ryô s’élançait en bondissant sur la coursive au-dessus d’elle afin d’esquiver les balles des gardes qui avaient enfin réalisé qu’il y avait des intrus, tirant toujours.  

En ce qui concernait les siens, elle en avait blessé un à la jambe et un autre au bras.  

 

Elle se mordit la lèvre : Ce n’était pas suffisant. Et même s’ils avaient lâché pour l’instant leurs armes ils allaient très vite les récupérer. Et il en restait un totalement indemne…  

Lorsque soudain elle vit les deux armes abandonnées sur le sol rouler en tournoyant sur elles-mêmes vers elle. Des balles avaient ricochées sur chacune.  

 

« Merci, Ryô… » murmura-t-elle, souriant malgré la gravité de la situation et s’en saisissant pour les ranger dans sa ceinture. Bondissant de nouveau hors de sa cachette, elle échangea des salutations amicales avec le troisième homme qui était encore debout, mais elle arriva à bout de cartouches avant lui. Au sol, sans cachette suffisamment proche pour la sauver, elle faisait une cible magnifique…  

Elle porta par réflexe sa main à sa ceinture pour récupérer une de ses autres armes ou quoi que ce soit d’autre, ce qui serait plus rapide que de recharger, tout en sachant au fond de sa conscience qu’elle ne pourrait pas être plus rapide que l’homme qui lui tirait dessus.  

Il le comprit, et l’espace d’une demi-seconde un horrible sourire déforma ses traits. Mais, alors qu’il allait appuyer de nouveau sur la gâchette, ils entendirent tous deux un « Eh ! je suis là, moi ! Regardes-moi ! Je suis là ! »…  

Sans même chercher à réfléchir à ce qui pouvait bien être en train de se passer, Kaori tira sur l’homme déconcentré, qui reçut la balle dans l’épaule et tomba à genoux.  

 

Kaori, se relevant en position accroupie, se rendit compte que c’était Kinasawa qui s’était élancée hors de sa cachette et qui avait détourné l’attention du garde. Leurs regards se croisèrent, mais avant qu’aucune des deux ne puisse dire quoi que ce soit :  

« Sales garces ! Je vais vous faire la peau, oui ! »  

 

L’homme s’était trainé jusqu’à son arme et tentait tant bien que mal de la tenir droite. La main de Kaori vola, mais elle n’en aurait pas besoin.  

Un seul coup de feu retentit, et l’homme s’écroula. Mort d’une balle en pleine tête.  

« Que… » marmonna Kaori.  

 

Pourquoi Ryô avait-il tué cet homme ? Quel besoin en avait-il, lui qui évitait le plus possible de tuer ? Il n’avait qu’à le désarmer ! Une impression confuse, comme d’être responsable de cette mort puisque c’était elle qui était en danger, s’empara d’elle, la mettant presque en colère contre le nettoyeur.  

Et puis, où était-il à présent, après tout ? Cela faisait au-moins trente bonnes secondes qu’elle ne l’entendait plus tirer. Pourtant, il n’avait pas été touché, car plus aucun garde ne tirait. Donc il était sauf. Mais alors pourquoi ne les rejoignait-t-il pas ? Pourquoi ne les appelait-il pas ?  

 

Par peur de sa réaction peut-être… Elle voulut alors se tourner vers la coursive et lui crier ce qu’elle en pensait, mais elle n’en eut pas le temps :  

« Ka… Kaori… » lui parvint la voix de Kinasawa, enfin, ce qui avait été la voix de Kinasawa. Elle paraissait au bord de l’évanouissement.  

Perdue, Kaori se retourna juste à temps pour que Kinasawa s’agrippe à son épaule pour ne pas tomber en gémissant ; et elle-même dut s’appuyer à une colonne de caisses devant ce que ses yeux rencontrèrent, mais que son cerveau refusait d’enregistrer, refusait d’admettre, sentant elle-aussi ses jambes se dérober sous elle.  

 

Ce n’était pas Ryô qui avait tiré.  

Ce n’était pas Ryô qui avait tué cet homme.  

Ce n’était pas Ryô qui se tenait devant elle en ce moment.  

 

Brusquement, elle comprit mieux tous ces « lui », même si elle ne parvenait toujours pas à y croire…  

 

« Bonsoir, belles demoiselles. »  

 

A ces mots, Kaori dut soutenir Kinasawa, alors qu’elle-même se sentait prise de nausées. Elle ne voulait pas prononcer le nom de la personne qui venait de parler, peut-être que si elle ne le faisait pas cette illusion impossible disparaîtrait comme un mauvais rêve…  

Mais ces deux mots passèrent le barrage de ses lèvres sans qu’elle puisse les retenir, presque avant même qu’elle eut conscience d’être en train de les prononcer…  

 

 

 

« Eichi… Eichi Kondô… » 

 


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