Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 31-01-06

Ultimo aggiornamento: 15-10-07

 

Commenti: 157 reviews

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General

 

Riassunto: "On parle beaucoup de ce qui se passerait pour nos deux nettoyeurs si Ryô retrouvait une personne appartenant à son passé, mais qu'en est-il de Kaori ? Ne pourrait-elle pas elle aussi avoir ses blessures ? Plus ou moins bien refermées ? En dehors de ses histoires de famille je veux dire...Car enfin, la première fois que l'on voit Kaori, elle réagit tout de même particulièrement violemment face à cette prostituée. Qu'y a-t-il derrière cette aggressivité qui lui est si peu familière ??? Seulement un amour-propre blessé ? Ou bien beaucoup plus ? D'anciens souvenirs sont enfouis au plus profond de nous, car ils nous font souffrir et l'on ne souhaite pas se les rappeler. Mais si jamais ils remontent à la surface....ils font tout voler en éclat sur leur passage..."

 

Disclaimer: Les personnages de "La Force du Passé" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La Force du Passé

 

Capitolo 25 :: ...et celle de Kinasawa.

Pubblicato: 03-07-07 - Ultimo aggiornamento: 03-07-07

Commenti: Coucou tout le monde ! :-) Alors avant tout, encore une fois un énorme merci pour toutes vos reviews qui me font vraiment très plaisir et en prime beaucoup de bien dans la situation actuelle !!! ;) Comme je l'avais dit, ce chapitre est centré sur Kinasawa, plus un chapitre d'ambiance que d'action. J'espère qu'il vous plaira et quoi qu'il en soit prenez une seconde pour une petite critique s'il-vous-plaît, j'en rafole !!! ^^ :-)

 


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Elle baignait dans une douce chaleur… Une douce chaleur réconfortante et apaisante. C’était doux…tendre. S’étirant comme un félin, elle souhaita pouvoir rester dans ce cocon le plus longtemps possible. Les yeux toujours fermés, elle apprécia simplement la sensation présente. Malheureusement pour elle, sa conscience refaisait surface peu à peu.  

‘Non… Je veux repartir… Me rendormir…’ songea douloureusement la jeune femme.  

Mais si elle pensait déjà, c’est qu’il était trop tard : Elle se réveillait.  

 

Soupirant, Kinasawa entrouvrit les yeux. La chambre où elle se trouvait lui rappelait quelque chose… Et soudain la lumière se fit : Kaori ! C’était la chambre de Kaori.  

Mais penser à Kaori lui remit alors tout le reste en mémoire. Refermant et plissant fortement les yeux, comme pour stopper une lumière trop violente, elle enfouit sa tête dans l’oreiller, laissant un unique gémissement s’échapper de ses lèvres.  

Elle ne parvint pourtant pas à bloquer le flot d’images qui lui revenaient en masse. Elle revoyait défiler la soirée de la veille comme des photos d’une terrible netteté. Et pire que tout, il lui semblait tenir à nouveau Eichi perdant son sang entre ses bras.  

« Non… » murmura-t-elle d’une voix brisée.  

 

Comment quiconque pourrait jamais comprendre ? Personne ne pourrait plus jamais prétendre la connaître désormais. Cette histoire l’avait coupée du monde. Seuls Ryô, Kaori et les autres percevaient peut-être ce qu’elle ressentait en cet instant.  

Tant d’émotions se bousculaient en elle ! En l’espace de trois jours, trois petits jours, elle avait tiré un trait sur une haine vieille de plusieurs années, avait retrouvé l’amie perdue, s’était retrouvé face à face avec son ancien amour, transformé, avait contribué à le sauver pour finalement le voir expirer dans ses bras.  

Cela faisait un peu beaucoup en si peu de temps pour une même personne. Il lui fallait occuper son esprit, attirer ses pensées sur un autre sujet qu’Eichi. Et pour ce faire, elle ne devait pas rester seule.  

 

Serrant les dents, elle leva avec effort sa tête de l’oreiller, se redressant sur les coudes. Ses cheveux balayèrent les côtés de son visage en retombant sur ses épaules. La caresse était douce…  

D’un geste brusque, elle envoya les draps de l’autre côté du lit. Elle abandonnait définitivement cette chaleur si accueillante, mais il lui fallait se lever. Le froid serait peut-être un bon moteur.  

Légèrement chancelante, elle posa ses pieds sur le sol. Sa tête tournait un peu mais rien d’inacceptable. Ce n’est qu’alors qu’elle s’aperçut qu’elle ne portait que des sous-vêtements.  

Mais alors… La pensée qui s’ensuivit amena une légère rougeur sur ses joues, ce qui lui arracha un sourire mort aussitôt qu’éclos. Le regard de nouveau sombre, elle alla ouvrir l’armoire et découvrit alors la garde-robe de Kaori. Pas tout à fait le même style que la sienne, c’était le moins que l’on puisse dire, mais de toute façon ce genre de choses n’avait plus aucune espèce d’importance. Que lui importait désormais de se mettre en valeur ? Le seul homme pour qui cela aurait été intéressant était mort la veille dans ses bras.  

 

‘Ah ! Non, n’y repense pas, pas encore une fois…’  

D’un mouvement d’une brusque détermination, elle saisit le premier haut à manches longues qu’elle trouva puis enfila un pull léger par-dessus. Non seulement elle sentait que le temps s’était rafraîchi, mais en plus son corps était parcouru de frissons très désagréables.  

Saisissant un pantalon, elle ne s’aperçut même pas qu’il était beige alors que le pull avait une teinte tirant sur le rosé…  

Refermant doucement la porte de l’armoire, elle ramena ses bras autour de son corps, comme si elle avait toujours froid, en un geste de protection. Le regard sur la porte de la chambre, elle la fixait comme si c’était là tout le but de sa vie, l’atteindre.  

Prenant soudain une grande inspiration, elle s’avança vers elle mais son pas se fit hésitant alors qu’elle l’atteignait et c’est une main tremblante qu’elle tendit vers la poignée. Ses doigts s’enroulèrent autour avec souplesse, mais elle n’appuyait pas dessus. Sortir de cette pièce c’était comme… C’était symboliquement comme faire face à ce qui s’était passé. Il lui faudrait affronter les regards inquisiteurs et pleins de compassion à la fois de Ryô et Kaori, sans compter leurs amis. Il lui faudrait passer une journée entière, ou ce qu’il en restait, éveillée, c’est-à-dire consciente. Il lui faudrait tout simplement vivre.  

 

Y était-elle prête ? Oh ! Comme il aurait été plus facile de se recoucher, et d’attendre que le sommeil la reprenne ! Oui, mais n’était-ce pas fuir ? Chacun sa fuite, certains fuyaient dans l’alcool ou la drogue, et elle fuirait dans le sommeil ? Serait-elle donc devenue lâche pendant la nuit ? Fuir ne lui ressemblait pas. Alors elle allait ouvrir cette porte et faire face. Peut-être pas avec succès, peut être pas sans souffrance, mais en tout cas elle ferait face. Elle allait tenter de continuer à vivre malgré tout. Et elle savait déjà qu’elle ne serait pas seule pour cela.  

A cette pensée, on eut presque put deviner l’ébauche d’un sourire se former sur ses lèvres, alors qu’elle poussait enfin un battant de bois si symbolique...  

 

 

 

« Mr Saeba ? R… Ryô ? Kaori ? Vous êtes là ?  

Une fois arrivée dans le salon, Kinasawa s’était aperçue qu’il était vide. En fait, l’appartement entier semblait vide. Elle inspecta la cuisine. Personne. Seules deux tasses esseulées régnaient sur l’évier abandonné. Pas même de trace de petit-déjeuner.  

Qu’est-ce que… Etaient-ils partis ? Où ?  

 

Par mesure de précaution, elle descendit à la salle de tir, découvrant l’installation de Ryô. Le souffle coupé, elle resta quelques secondes à contempler l’immense salle avant de revenir sur terre et de réaliser que le sol était jonché de douilles. Quelqu'un avait tiré ici il y avait peu.  

‘Mr Saeba ?’ se demanda-t-elle. Peut-être avait-il cherché à se défouler. Mais où pouvaient-ils tous bien être ?  

 

Remontant jusque dans le salon, elle voulut inspecter les chambres, l’idée qu’il ait pu vouloir rejoindre Kaori lui traversant l’esprit… Mais la chambre de la jeune femme était vide. Les draps étaient sens-dessus-dessous toutefois. Elle avait bien dormi là.  

 

Cherchant toujours une trace de ses hôtes, Kinasawa finit alors par découvrir l’accès menant au toit. Ouvrant précautionneusement la porte, elle resta sans voix devant la beauté du spectacle s’offrant à elle. L’air était encore humide après l’orage, mais la pluie si insistante avait cessé et la ville semblait briller au soleil. Par-ci par-là, on entrapercevait des morceaux d’arc-en-ciel.  

S’avançant doucement, prudemment, comme si elle pénétrait un lieu sacré, elle parcourut lentement les quelques mètres jusqu’à la rambarde. Une légère brise soufflait, qui vint lui ébouriffer les cheveux. Toujours en admiration devant cette vue magnifique, elle laissa la fraicheur du courant d’air la réveiller complètement. Plusieurs minutes s’écoulèrent ainsi avant qu’elle ne se ressouvienne de la raison pour laquelle elle était montée jusqu’ici initialement.  

 

Se retournant alors, elle regarda alors autour d’elle, cherchant sans bien y croire des traces des deux autres. Mais finalement elle aperçut le verre brisé oublié là par Ryô.  

S’agenouillant, elle le ramassa pour le renifler, ce qui lui arracha une grimace.  

« Beurk… ça pue encore l’alcool à plein nez ! Mais qu’a-t-il bien pu mettre là-dedans ?!! »  

Kinasawa connaissait bien l’alcool, pour y avoir elle-même souvent eu recours, mais là elle savait qu’elle aurait été incapable de boire ce qui s’était trouvé dans ce verre.  

 

‘Pourtant il a l’air propre… Comme lavé… La pluie ?’  

Ce verre aurait été rincé par l’orage… Mais alors… Depuis combien de temps était-il là ? Elle n’avait pas entendu l’orage lorsqu’elle s’était levée, il devait être déjà fini.  

Ah ça ! Que s’était-il passé pendant qu’elle dormait ainsi ???  

Mr Saeba probablement ivre mort avec tout ça et Kaori on ne sait où…  

Il fallait prévenir quelqu'un, elle ne pouvait rester comme ça !  

 

Le seul problème de son beau raisonnement, qu’elle réalisa un instant plus tard, c’est qu’elle n’avait aucun numéro. Et le seul endroit de rendez-vous qu’elle leur connaissait était le Cat’s Eye, où Ryô et Kaori l’avait emmenée se changer les idées avant de partir pour l’entrepôt la veille. Mais y aller signifiait sortir seule de l’immeuble et quelque chose lui disait que Ryô aurait été contre. Pourtant Kalina était bien arrêté, non ? Et Eichi… Bref, il n’y avait plus de danger, pas vrai ? Elle se suggestionnait ainsi elle-même, tout en quittant à grand-peine le toit et en refermant la porte derrière elle. Elle pouvait donc sortir les chercher…  

 

Rentrant pour la troisième fois dans le salon, elle alla fermer le bar, ce dont elle n’avait pas pris la peine auparavant, et ce n’est que ce faisant qu’elle réalisa que l’arme de Ryô trainait sur la table basse. Ecarquillant les yeux d’étonnement, elle s’approcha doucement. On aurait juré qu’elle avait peur de la toucher, tant elle tournait autour de cette arme sans oser avancer la main pour la saisir.  

Finalement elle se résolut à tendre une main hésitante et à attraper ce revolver bien trop lourd pour elle. S’en saisissant, elle l’observa un instant comme si elle attendait qu’il lui parle et lui explique où était parti son propriétaire. Le revolver en question était sans doute très loyal à Ryô, mais parler ne faisait pas partie de ses attributions. La demande de Kinasawa dépassant son domaine de compétence, la jeune femme n’obtint donc pas plus de réponses grâce à cette arme…  

 

Soupirant, elle s’apprêtait à le reposer lorsque brusquement elle se figea, à moitié penchée déjà. Il y avait quelque chose de choquant dans la situation. Son arme était ici, mais Ryô n’était nulle part en vue.  

Sans bien savoir pourquoi, l’idée qu’il ait pu laissé son arme derrière lui avec autant de négligence gênait énormément Kinasawa. Elle devait trouver quelqu'un du groupe à avertir, il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond dans toute cette histoire, même si elle ne savait pas quoi. Elle était persuadée qu’il y avait un problème et elle devait les aider.  

Le regard emprunt d’une détermination nouvelle, elle se releva d’un mouvement sec, l’arme toujours dans sa main.  

 

Quelques minutes plus tard seulement elle était prête, ayant enfilé son manteau sous lequel elle dissimulait l’arme de Ryô, qu’elle avait décidé d’emporter avec elle. Elle savait que c’était dangereux, elle savait qu’elle serait de toute façon incapable de s’en servir si elle était attaquée, mais elle avait comme l’impression confuse qu’elle allait bientôt avoir l’occasion de le rendre au seul ayant titre à l’utiliser…  

 

Attrapant la clé au vol, laissée là par Ryô depuis la veille au soir, elle sortit rapidement de l’appartement et dévala l’escalier pour se retrouver dans la rue. Hésitante, elle tourna une ou deux fois sur elle-même pour s’orienter. Elle n’était pas familière de cette partie de la ville, et elle ne s’était rendue qu’une seule fois à ce café. Pourtant, elle se jura à elle-même qu’elle le retrouverait. Le poids de l’arme de Ryô dans une poche intérieure de son manteau lui rappelait d’ailleurs sans cesse que la célérité était de mise…  

 

* * * *  

 

« Miki, tu es prête ? On y va ! »  

« J’arrive, j’arrive ! » lança l’interpellée en descendant en courant les escaliers.  

« J’ai dit à Mick au téléphone que l’on passerait bientôt à la clinique… »  

« Eh bien ? Où est le problème ? »  

« Mon « bientôt » ne s’apparentait pas à une heure et demie plus tard ! » s’écria alors brusquement Falcon. « Ah les femmes… » grommela-t-il en se détournant pour ouvrir la porte.  

« Chériiiiiii ? » lui parvint alors la voix de Miki, faussement douce.  

« Mmmmh ? » grogna-t-il seulement en tournant la tête vers elle.  

« Que disais-tu sur les femmes, hein ? »  

L’aura entourant Miki était dangereusement palpable.  

Falcon soupira. Ils n’avaient pas le temps pour ces enfantillages aujourd’hui.  

« Rien, rien, seulement qu’elles sont toujours douces et adorables. »  

 

Il y eut un instant de silence stupéfait dans le café, puis soudain Miki en tomba à la renverse et Falcon sentit de la fumée s’échapper de son crâne tant il rougissait. Miki, qui se relevait avec peine, balbutia :  

« Att… Attends… Tu as bien dit ce que je crois ?! »  

« On… On ferait mieux d’y aller maintenant. » lança Falcon, raide comme un piquet et se détournant pour sortir du café. En une seconde Miki fut debout et elle eut tôt fait de rattraper son mari.  

« Mais tu avais parfaitement raison, mon amour… » lui chuchota-t-elle à l’oreille d’une voix sensuelle, riant sous cape. Se reculant d’un pas, elle attendit morte de rire l’explosion qui ne tarderait pas à se produire. Mais rien ne vint.  

 

Etonnée, elle reprit aussitôt son sérieux :  

« Falcon ? Il y a un problème ? »  

« Regarde. » lui répondit-il simplement.  

Ils se trouvaient à la porte du café, et au loin ils pouvaient voir Kinasawa, apparemment cherchant quelque chose. Lorsque soudain elle les aperçut, elle se précipita vers eux en courant.  

« Oh oh… » murmura Miki. « ça, ça ne peut être une bonne nouvelle… »  

Et s’avançant, elle partit à la rencontre de Kinasawa.  

 

« Kinasawa ? Mais enfin que…  

Miki ne put finir sa phrase, Kinasawa s’était jetée sur elle et lui enserrait le bras de toute sa force.  

« Mr Saeba… Ryô… Et Kaori… Il y a un problème, vous m’entendez ? Je suis sûre qu’il y a un problème ! »  

« Calmez-vous, Kinasawa. » prononça Falcon, qui s’était rapproché des deux femmes, d’une voix apaisante. « Et racontez-nous donc ce qui s’est passé. »  

La jeune femme les regarda l’un après l’autre, puis prit une grande inspiration pour retrouver son souffle et se calmer, avant de commencer son récit.  

 

« Eh bien lorsque je me suis réveillée ce matin, enfin ce midi plutôt, l’appartement était vide. J’ai fouillé partout et tout ce que j’ai trouvé ce sont des paquets de douilles sur le sol de la salle de tir et un verre brisé empestant encore l’alcool sur le toit ! »  

« Des douilles par terre ? » grogna Falcon, comme s’il s’agissait là d’une simple précision. Mais Miki ne s’y trompa pas, car elle aussi avait eu la même pensée : Ryô ne serait pas parti en laissant des douilles par terre. Mais qui alors avait tiré ? Quand même pas Kaori ?!  

« Oui, pleins. Mais il y a plus… »  

Et la jeune femme ouvrit son manteau pour révéler, dépassant de sa poche intérieure, le Magnum de Ryô. Miki ne put retenir un cri d’étonnement qu’elle étouffa aussitôt et même Falcon eut un brusque mouvement réflexe.  

 

« Où avez-vous pris cela ? » s’exclama-t-il en saisissant le bras de Kinasawa avec force.  

« Chéri, attention, tu vas lui faire mal ! » s’écria Miki, posant une main sur l’avant-bras de Falcon. « Mais il a raison. » ajouta-t-elle en se retournant vers Kinasawa. « Enfin plutôt vous avez raison. La situation doit être grave. Où avez-vous trouvé cette arme ? »  

« Elle était restée sur la table basse, dans le salon. Je me suis dit qu’il fallait absolument que je prévienne quelqu'un, alors j’ai pensé à vous… »  

« Comment étaient les cibles ? » interrompit brusquement Falcon.  

Les deux femmes levèrent vers lui des regards interrogateurs.  

« Que… Mais pourquoi me demandez-vous si…  

« Répondez ! » insista Falcon. « Comment étaient les cibles ? »  

« Euh… Je n’ai pas fait bien attention, à vrai dire… Je… Je ne suis plus sûre mais… »  

« Kinasawa, essayez de vous souvenir ! » appuya Miki. Elle avait compris le pourquoi de la question de son mari, et même si elle ne pouvait y croire…  

« C’est simple : Y avait-il un ou plusieurs trous et si plusieurs formaient-ils une quelconque figure ? »  

« Non, pas un seul trou, plusieurs… Mais sans forme apparente, ou en tout cas je ne m’en suis pas aperçue… Mais enfin, que se passe-t-il ? Qu’est-ce-que tout cela signifie ? »  

La voix de la jeune femme s’échauffait, car elle avait perçu le regard sombre que s’était échangé Miki et Falcon.  

 

« Falcon, va chercher la voiture. Kinasawa, je vais vous le dire ce qui se passe : C’est Kaori qui a tiré. Kaori qui a laissé les douilles sur le sol. Le verre brisé, ça c’est sûrement Ryô. Mais il n’aurait pas attendu ce matin pour ripailler. Non, il est sobre, et ce n’est pas la raison pour laquelle il a laissé son arme derrière lui. Ryô est un professionnel, et normalement un professionnel ne se sépare jamais de son arme. » Les yeux de Kinasawa s’agrandirent :  

« Mais alors… »  

« Oui, s’il l’a laissée c’est qu’il n’a pu faire autrement. Et croyez-moi, il n’y a pas trente-six solutions pour que Ryô abandonne son arme et que Kaori tire de cette manière… »  

« Oh mon dieu… » murmura tout bas Kinasawa, réalisant tétanisée ce qui se passait. « Mais enfin… Kaori… Ce n’est pas Kaori… Mais… Pourquoi ? »  

« Kalina, probablement. » lui répondit Miki d’une voix anéantie mais où l’on sentit un sursaut de dégoût au nom de Kalina. « Kalina qui est en route pour chez le Doc… »  

« Il est arrivé ! »  

 

Les deux femmes se retournèrent à cette voix : Falcon arrivait avec la jeep.  

« Vite, montez ! » lança énergiquement Miki en sautant à ses côtés. Kinasawa s’empressa de la suivre le plus rapidement qu’elle le put, et dès qu’elle fut montée Falcon démarra à pleine vitesse.  

« Il est arrivé ? »  

« Oui, j’ai appelé Mick en passant, mais il n’était déjà plus chez lui, alors j’ai appelé chez le Doc. Tout le monde est là-bas, sauf nous, Ryô et Kaori. »  

« Au-moins ils seront prévenus… » prononça tout bas Miki dans un murmure que le vent créé par la vitesse emporta aussitôt…  

 

* * * *  

 

« Que faisons-nous là ?! » s’étonna Kinasawa, voyant Falcon se garer dans une ruelle déserte. « Ce n’est certainement pas là que nous allions, n’est-ce-pas ? » demanda-t-elle, incertaine.  

« Nous ne devons pas être repérés. Ryô et Kaori avaient trop d’avance sur nous, ils sont sans doute arrivés avant nous. » lui expliqua Miki.  

« Kinasawa. » Falcon se tourna vers elle, l’air terriblement sérieux. « Que comptez-vous faire de cette arme ? »  

« Oh ! Eh bien, je… En fait, je… »  

 

La jeune femme avait presque sursauté. Elle ne savait pas bien quoi répondre. D’abord elle ne savait pas ce qu’il convenait de faire, et ensuite elle avait encore moins d’idées sur ce qu’elle voulait. En effet, sa raison lui dictait plutôt de la remettre à Falcon ou Miki, mais au fond d’elle-même elle devait bien s’avouer qu’elle aurait préféré garder cette arme. Elle avait la sensation que c’était à elle de la rendre à Ryô.  

Une brusque idée lui traversa l’esprit : Peut-être cherchait-elle à le remercier en lui rendant à son tour service ?  

 

Elle secoua alors la tête, tout cela n’avait aucune importance. Inutile de chercher le pourquoi du comment ou le comment du pourquoi, elle était sûre d’une chose : C’était profondément la chose à faire. Aussi, lorsqu’elle releva les yeux vers Falcon, face à elle, son regard ne fléchit pas alors qu’elle lui répondait :  

« J’aimerais la garder, Mr Mammouth. »  

 

Elle vit Miki arborer un magnifique air étonné sur son visage, mais continua de fixer l’homme qui l’observait quant à lui tout autant. Au bout de plusieurs secondes passées à se jauger, Falcon hocha la tête. Une fois. Une fois et une seule. Mais c’était suffisant.  

Un sourire lumineux éclaira le visage de Kinasawa, qui descendit après un signe de tête de remerciement.  

 

« Chéri, tu es sûr de ce que tu fais ? » Miki était très surprise du choix de son mari. Qu’il ait emmené Kinasawa, cela coulait de source, elle avait contribué à sauver la situation en parvenant à venir les avertir, mais la laisser conserver le Magnum de Ryô… N’était-ce pas aller un peu loin ???  

« Oui. Ne t’inquiète pas, je sais ce que je fais. »  

« Tu… Ok. Si tu le dis… »  

Voyant Miki peu convaincue, Falcon rajouta :  

« C’est elle qui détient la clé de la situation, Miki. C’est elle qui peut tout débloquer. Alors lui donner l’arme de Ryô, c’est lui donner les moyens de résoudre l’impasse dans laquelle ils doivent très certainement se trouver là-dedans. »  

« Oui… Oui, tu as raison. » soupira Miki. « Ah, là-dedans tout est la faute d’une seule personne. Tu sais, je comprends que Kaori ait pété un câble. J’en aurais peut-être fait autant à sa place. »  

« Je sais bien, Miki. Je sais parfaitement bien ce qu’elle peut ressentir. Mais ce n’est pas pour cela que nous allons la laisser seule, n’est-ce-pas ? Nous allons tous l’empêcher de faire la bêtise de sa vie, ok ? »  

Miki inspira et expira fortement deux ou trois fois pour évacuer sa tension nerveuse, avant de rouvrir les yeux et de sourire franchement à Falcon.  

« Ok. »  

« Alors on y va. » Et accompagné de la jeune femme il descendit rejoindre Kinasawa qui les attendait à quelques pas de là. 

 


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