Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 31-01-06

Ultimo aggiornamento: 15-10-07

 

Commenti: 157 reviews

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General

 

Riassunto: "On parle beaucoup de ce qui se passerait pour nos deux nettoyeurs si Ryô retrouvait une personne appartenant à son passé, mais qu'en est-il de Kaori ? Ne pourrait-elle pas elle aussi avoir ses blessures ? Plus ou moins bien refermées ? En dehors de ses histoires de famille je veux dire...Car enfin, la première fois que l'on voit Kaori, elle réagit tout de même particulièrement violemment face à cette prostituée. Qu'y a-t-il derrière cette aggressivité qui lui est si peu familière ??? Seulement un amour-propre blessé ? Ou bien beaucoup plus ? D'anciens souvenirs sont enfouis au plus profond de nous, car ils nous font souffrir et l'on ne souhaite pas se les rappeler. Mais si jamais ils remontent à la surface....ils font tout voler en éclat sur leur passage..."

 

Disclaimer: Les personnages de "La Force du Passé" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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- G: General Audience. All ages admitted. This signifies that the fanfiction rated contains nothing most parents will consider offensive for even their youngest children to ...

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   Fanfiction :: La Force du Passé

 

Capitolo 28 :: L'histoire est finie...vraiment ?

Pubblicato: 10-09-07 - Ultimo aggiornamento: 10-09-07

Commenti: Hi ! Désolée je n'ai pas beaucoup de temps, je devrais déjà être couchée depuis longtemsp !!! Mais j'avais envie de finir de taper ceci. Alors Lauraw m'a fait remarqué qu'il y avait des fautes dans le dernier, j'en suis désolée, j'y fait toujours très attention mais pour ces deux derniers je n'ai vraiment pas eu le temps de les relire, enfin seulement en travers, alors j'ai pu en laisser passer. Pardon par avance si c'est la cas. Je voulais finir relativement mal au début, mais Aurore a tellement insisté pour un happy end... ^^ Du coup, ça rallonge un peu la fin, car c'est ceci qui m'est venu en écrivant mais ce n'était absolument pas ce qui était prévu initialement !!! ^^ ;) En espérant que ça vous plaise, bonne lecture et merci infiniment pour si vos si gentilles reviews, alors je vous en prie, récidivez !!! :-)

 


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Kaori, qui tenait toujours Kalina en joue tandis que Kinasawa parlait, eut un cri spontané à ces mots :  

« NON ! Non, Kinasawa, ne fais pas ça ! »  

« Alors ne le fais pas non plus. » répondit aussi sec la jeune femme.  

 

Les yeux de Kaori oscillaient maintenant entre Kalina et Kinasawa et son bras tout entier tremblait. Quelques secondes de silence s’écoulèrent, avant que Kaori, des larmes sillonnant à présent ses joues, ne baisse finalement son arme.  

Kinasawa eut un hochement de tête approbateur avant de se retourner à son tour vers Kalina. Elle par contre n’avait pas baissé son arme.  

« Kinasawa… » hoqueta presque Kaori. « Non… »  

 

Ce « non » était presque un gémissement. La jeune femme eut un mouvement pour s’approcher de Kinasawa, mais dans son dos Ryô s’était rapidement avancé et l’enserrant de ses bras il la força à reculer.  

« Ryô… Non, laisse-moi… Je dois l’em…  

« Laisse-la tranquille, Kao. Tu as fait ton choix, elle doit elle aussi être confrontée face à face avec Kalina. Il n’y a qu’ainsi qu’elle pourra également faire son deuil. Elle doit faire le même choix que toi. »  

 

Kaori inspira et expira profondément plusieurs fois de suite pour se calmer, puis hocha la tête, et commença à observer Kinasawa avec la même appréhension qu’avait Kazue dans les yeux alors qu’elle la regardait un peu plus tôt.  

Une appréhension que l’on retrouvait également dans les yeux de Kalina, mais d’un autre genre. Après avoir stoppé l’autre femme, Kinasawa allait-elle donc le tuer ??! Là il ne comprenait plus rien ! Encore une fois…  

 

« Kina ? »  

« Taisez-vous. » fit la jeune femme, et sa voix était froide et coupante.  

« Ne m’appelez plus jamais Kina. Ne me parlez plus jamais à vrai dire si vous voulez rester en vie. »  

« Tu me vouvoies à présent ? » osa-t-il pourtant encore.  

La fureur irradiait littéralement de Kinasawa lorsqu’elle répondit :  

« Vous ne méritez pas que je vous tutoie. Vous ne faites plus partie de mes proches. Et je ne vous permets plus de me tutoyer non plus. Vous ne m’utiliserez plus jamais, Itaki Kalina ! »  

 

L’intéressé se fit tout petit : C’était plutôt mal parti.  

 

« D’ac… D’accord. Vous. Alors, vous… Vous allez vraiment me tuer ? »  

« Je ne sais pas… Qu’en pensez-vous ? » ironisa Kinasawa.  

« Je… Je crois… Je crois qu’ayant empêché cette jeune femme de m’abattre, il serait logique de penser que…  

« Logique ? » l’interrompit brusquement en criant Kinasawa. « LOGIQUE ?!! »  

 

Cette fois, Kalina referma ses deux poings sur son drap. Si jamais les choses tournaient mal, il pourrait toujours essayer de trouver le temps de lui jeter à la figure pour l’aveugler pendant qu’il se jetterait hors du lit… Pensant à sa jambe blessée, il fit la grimace : La rencontre avec le sol ne serait pas très agréable, elle n’en resterait pas moins inoubliable !  

Observant le visage de la jeune femme, il vit l’effort qu’elle devait fournir pour se contrôler, ses yeux pleins de hargne. Kalina se demanda s’il valait mieux pour lui parler ou au contraire se taire. Il aurait pu lui dire que le tuer ne lui ramènerait pas Eichi, mais cela la mettrait dans une rage folle et elle serait bien capable de presser cette satanée gâchette. Lui dire que s’il avait survécu, il aurait toujours été de toute façon amoureux de Kaori et non d’elle risquait tout autant d’envenimer la situation de façon dramatique. Alors que lui dire ? A part le paradoxal de son attitude, que pouvait-il encore ajouter pour tenter de sauver sa vie ?  

 

Il cherchait toujours dans le silence de la pièce, lorsque Kaori hurla :  

« Kinasawa, non ! Il nous a pris Eichi, ne le laisse pas te prendre toi ! Je ne veux pas te perdre toi aussi ! Pas maintenant ! C’est…  

Et brusquement, elle se remit à pleurer. Ryô derrière elle resserra son étreinte et elle leva la main pour attraper l’un de ses bras autour d’elle, alors que, le serrant à lui faire mal, elle supplia encore une fois Kinasawa :  

« Je t’en prie, non… C’est trop, là… Je n’en peux plus… S’il-te-plaît… »  

« Chut… » murmura doucement Ryô à son oreille. « Tout doux… Là… Calme-toi, tout ira bien tu verras… » Et ainsi de suite. Sans relâche, il lui chuchota des mots apaisants à l’oreille, des mots destinés à elle seule. Pendant ce temps, son esprit était pourtant ailleurs : Il se demandait l’effet de ce qu’elle venait de dire sur Kinasawa. Celle-ci avait réussi à dire les bonnes phrases, capables de ramener Kaori à elle-même. Kaori avait-elle réussi à en faire de même pour Kinasawa ?  

 

Pour l’instant, elle gardait toujours le regard fixé sur Kalina. Impossible de savoir ce qu’elle pensait. Chacun des protagonistes se taisait, n’osant plus faire quoi que ce soit, conscients que désormais la vie de Kalina ne tenait plus qu’à un fil. Tous se demandaient aussi pourquoi Kinasawa retournait ainsi sa veste, après avoir empêché Kaori de commettre exactement la même bêtise.  

Tous ? Sauf Ryô, qui savait bien qu’il est nettement plus aisé de détourner la rage des autres que de contrôler la sienne propre…  

 

Puis, très lentement, Kinasawa baissa son arme. Mais cette lenteur ne semblait pas provenir de l’effort qu’elle devait fournir pour cela. Non, elle semblait plutôt sonder du regard Kalina, comme pour comprendre dans leur entier toutes les émotions que cela provoquait chez lui…  

« Vous semblez soulagé. » dit-elle enfin, dans un silence à couper au couteau, car Ryô et Kaori avaient bien senti la différence. « Vous ne craignez donc pas la prison ? »  

L’étonnement se peignit sur le visage de Kalina à ses mots, mais Kinasawa continuait déjà :  

« Ou peut-être pensez-vous y échapper ? »  

Lorsque Kalina ne répondit toujours rien, elle poursuivit encore :  

« Vous avez tort. Vous avez tort car City Hunter a des connaissances dans la police. Et je sais qu’ils feront tous autant qu’ils sont ce qu’il faudra pour que vous ne coupiez à rien. »  

 

La lèvre inférieure de Kalina se mit à trembler et il parut sur le point de dire quelque chose, mais la jeune femme ne lui en laissa pas le temps :  

« Je ne vous tuerai pas. Non, parce que ce serait bien trop facile. Trop rapide, trop indolore, pas assez de temps pour se morfondre. Et je refuse de m’abaisser à vous ressembler en vous torturant. Et puis… Kaori a raison. Vous m’avez déjà tout pris, alors je ne vous laisserai pas décider encore une fois de ma vie. »  

 

Debout à côté de ce lit, l’arme de Ryô serrée dans sa main comme pour s’y raccrocher, elle semblait se dresser contre l’homme allongé, le défiant d’un regard incendiaire. Et cette fois, il n’y avait plus aucune insouciance feinte chez Kalina. Plus aucun mépris à peine caché pour cette femme qu’il croyait faible et qui se révélait à lui bien plus intéressante que ce qu’il aurait cru. Malheureusement pour lui…  

Certes, il était en vie. Mais la perspective de la finir entre les quatre murs d’une cellule n’avait rien de très attirant ! Il avait effectivement pensé pouvoir s’en sortir, mais ces gens avaient décidément beaucoup de cartes dans leur jeu !!! Depuis quand le monde de l’ombre avait-il des liens avec la police ? N’était-ce pas qu’une intimidation ?  

 

Non, impossible. Le regard de Kinasawa était beaucoup trop sûr de lui-même. Kinasawa n’aurait jamais su contrôler l’expression de son regard à ce point. Bon sang ! Il était décidément bel et bien coincé !!!  

Reportant son regard sur l’homme et la femme enlacés derrière Kinasawa, il vit chez eux la même calme antipathie. Ce calme était très mauvais signe pour lui…  

 

Kalina commençait à peine à réaliser qu’il allait réellement finir sous les barreaux et que si jamais, jamais il se tirait des griffes de la justice, il aurait le comité d’accueil à la sortie.  

 

* * * * *  

 

Effondrée dans une chaise, Miki restait complètement immobile. Falcon, assis à ses côtés, avait passé un bras autour de ses épaules, tâchant de lui apporter le plus de réconfort possible.  

En face d’eux, Kazue était blottie contre Mick, qui l’entourait de ses deux bras puissants, la serrant contre lui. L’un et l’autre avait besoin de cette chaleur réconfortante, de ce semblant de cocon qui les éloignait l’espace d’un instant du drame qu’ils étaient en train de vivre…  

Un peu à l’écart, le Professeur s’était assis lui aussi, se sentant presque déplacé, à l’écart de ces amants enlacés.  

 

Tous attendaient dans un silence quasi religieux, mais dont l’opacité n’avait rien de mystique… On aurait dit une image de film que l’on a arrêté tant rien ne bougeait chez ces hommes et ces femmes, attendant désespérément soit une nouvelle, soit le bruit fatidique.  

Mais rien ne venait. Et l’attente se faisait de plus en plus dure de minute en minute…  

 

Lorsque soudain, un bruit léger sur la porte, presqu’un frôlement.  

Déjà, Miki et Kazue s’étaient dressées, tendues comme des flèches vers cette porte, n’attendant qu’un signe pour que la main qui les retenaient les laisse fendre l’air…  

Falcon était toujours aussi imperturbable, mais malgré tout ses doigts se mirent à pianoter sur sa jambe, signe inhabituel chez lui de nervosité.  

Mick était à moitié levé de son siège, sans bien savoir si c’était pour bondir sur la porte et l’ouvrir à la volée ou retenir sa femme…  

Quant au Professeur, il avait simplement tourné la tête, ses rhumatismes l’empêchant de bondir sur ses pieds comme Miki et Kazue.  

 

Enfin la porte s’ouvrit, et il sembla à tous les assistants qu’elle y mettait une éternité ! Les nerfs à vif, ils guettaient l’ouverture de cette porte, haletants de savoir qui allait apparaître, et avec quelles nouvelles…  

 

Ce fut Ryô. Le visage indéchiffrable, seul, il s’avança sous le poids de tous ces regards frisant l’insoutenable posés sur lui. Quelques instants de silence, puis Kazue et Miki s’écrièrent en même temps : « Alors ?!! »  

Toujours sans rien laisser voir, Ryô s’effaça, révélant à nouveau la porte derrière lui, et là apparut d’abord Kinasawa, l’arme de Ryô toujours dans sa main, une nouvelle assurance dans le regard. Et, derrière elle, parut enfin celle que tout le monde attendait : Kaori.  

 

Elle portait sur le visage un air gêné, presque craintif, comme si elle avait peur du jugement de ses amis sur ce qu’elle avait bien failli faire. Mais tous l’entourèrent, elle et Kinasawa, et leurs effusions et l’explosion de joie qu’avait produit son arrivée sembla la rasséréner un peu.  

Ryô observait la scène d’un air songeur, un sourire jouant tout de même sur le visage. Oui, bien sûr qu’il était heureux que tout cela se termine ainsi, mais il savait aussi qu’il faudrait encore du temps, beaucoup de temps, pour que chacun se remette des derniers événements. Psychologiquement, les conséquences seraient longues à disparaître. Si jamais elles disparaissaient complètement…  

 

Il sortit alors de ses pensées lorsqu’il vit Kinasawa s’avancer vers lui :  

« Mr Saeba. Je crois que ceci est à vous. »  

 

Ryô sourit franchement en constatant qu’elle lui rendait son arme. Il voulut sonder ses prunelles pour percevoir les sentiments qui l’agitaient tant son visage semblait ne pas savoir quelle attitude adopter, mais il n’en eut pas même besoin :  

« Merci, Mr Saeba. Cette arme… C’est idiot, je sais, mais cette arme… C’était un peu comme si vous étiez au bout de mon bras, me hurlant de ne pas tirer. Je me suis laissée envahir par la chaleur de cette arme dans ma main, je l’ai laissée me rappeler qui j’étais. Je l’ai écoutée me dire que je n’étais pas femme à tirer. Je sais bien qui me parlait réellement, alors… Merci. Pour tout, et vous ne pouvez imaginer à quel point. Et je sais que ceci sera nettement mieux utilisé entre vos mains que les miennes, et pour les bonnes raisons cette fois. »  

 

De nouveau, elle lui tendit son Magnum. Un léger sourire aux lèvres, il la reprit sans un mot, hochant simplement à peine la tête vers elle. Il était heureux qu’elle ait déclamé son monologue devant tous les autres, sans gêne. La Kinasawa des jours précédents n’aurait pas agi ainsi, n’aurait pas osé montrer ses failles. Elle se serait sentie mise en danger. Enfin elle se sentait assez forte pour ne pas avoir peur de montrer ses faiblesses, enfin elle faisait assez confiance en la vie et en la personne humaine pour recroire encore aux relations… Tout irait bien pour elle désormais, à présent il était sûr qu’elle saurait revenir de toute cette histoire.  

 

Derrière Kinasawa, tous les autres la regardaient, de larges sourires s’étalant sur leurs visages. Miki et Kazue avaient même les yeux un peu humides en observant Kinasawa restituer son arme à Ryô. On aurait presque dit qu’elle avait du mal à s’en séparer, comme si vraiment cet objet avait eu une âme, une petite partie de la personnalité de Ryô, comme si c’était un lien entre elle et lui qu’elle répugnait à couper…  

 

Puis Kinasawa se retourna vers Kaori :  

« Kaori, je te dois également de sacrés remerciements. Je voudrais…  

Mais Kaori lui coupa tout de suite la parole :  

« Non, Kinasawa. Si tu me dois des remerciements alors je t’en dois tout autant sinon plus. Alors évitons de nous disputer la place de celle qui dire le plus de « merci » d’accord ? » finit-elle sur un petit sourire timide. Kinasawa ne répondit rien, mais elle s’avança rapidement vers Kaori et d’un mouvement brusque elle lui tira le bras, la faisant presque tomber.  

« Kinasawa, que… commença la jeune femme, avant de se rendre compte que Kinasawa était rien moins qu’en train de la serrer dans ses bras ! D’abord hésitante, elle finit par entourer également ses épaules, avec l’impression que cette étreinte effaçait tout leur passé négatif, remettait le compteur à zéro pour toutes les deux… Leur relation allait enfin être débarrassée de toute arrière-pensée après ce qu’elles avaient vécu ensemble ces trois derniers jours…  

 

Lorsqu’elles se séparèrent, il y eut quelques instants de silence, un silence oscillant entre l’ému et le gêné, les autres personnes présentes ayant presque la sensation d’être des intrus dans une scène trop personnelle pour qu’ils soient présents. Puis Ryô lança d’un ton claironnant :  

« Alors, tout le monde, ne faites donc pas des têtes pareilles ! Allez, on va fêter ça ! »  

 

Un éclat de rire général suivit cette phrase et tous se dirigèrent vers la sortie en plaisantant et en riant tout leur saoul. Seul le Professeur resta en arrière, qui après avoir échangé un regard entendu avec Ryô déclara qu’il était trop fatigué et qu’il allait rester.  

Kazue, qui avait compris de quoi parlait le médecin, tenta de lui dire à mots couverts que sa présence avait peu de chances d’être nécessitée si rapidement, mais il ne voulut rien entendre, répétant qu’il ne se sentait pas de sortir.  

Après tout, se disait-il, un commandant n’abandonne pas son navire, n’est-ce-pas ? Et bien, un médecin n’abandonne pas son patient ! C’était inutile et cela ne changerait rien, mais la psychologie nous fait parfois faire de drôles de choses…  

Kazue voulut alors rester avec lui, mais Mick claironna qu’elle n’avait pas encore à sa connaissance le moindre rhumatisme et qu’elle n’avait pas intérêt vu qu’il comptait bientôt fêter la fin de tout ça à sa manière. Profitant de la soudaine rougeur de sa femme, il l’entraîna avant qu’elle puisse protester d’avantage.  

Souriant largement, Miki les suivit en tirant Falcon par la manche, suivie de Kinasawa que cette scène déplaisant fortement à Falcon faisait beaucoup rire.  

 

Ryô et Kaori, restés seuls avec le professeur, se regardèrent amoureusement avant que Ryô ne s’approche doucement d’elle, tandis que le Professeur avait le bon goût de s’éclipser. Arrivé à sa hauteur, il lui passa un bras autour de la taille et l’attira à lui.  

« Alors, on va faire la fête ? » Pour toute réponse, elle lui offrit un magnifique sourire qui le remua profondément. Il avait eu peur de ne plus jamais lui voir un tel sourire.  

« Ça va aller ? Tu n’es pas trop fatiguée, tu es sûre ? » Le sourire radieux s’accentua, Kaori toujours aussi heureuse qu’il s’inquiète pour elle.  

« Je vais bien, ne t’en fais pas. Et j’ai envie de me vider la tête, de m’amuser, de faire la fête quoi ! Allez, viens donc rabat-joie ! » lança-t-elle dans un éclat de rire, tentant de l’amener à bouger en accrochant sa manche, mais il ne bougea pas d’un pouce. Etonnée, elle se retournait vers lui lorsqu’il lui refit le même coup que Kinasawa : Perdant l’équilibre pour la deuxième en dix minutes, elle se retrouva dans ses bras sans savoir pourquoi ni comment. Rougissante, elle leva un timide regard vers le visage qui la surplombait maintenant. Ryô paraissait terriblement grave soudain, et ce fut avec solennité qu’il prononça :  

« Alors ? Ai-je enfin le droit d’embrasser ma femme, à présent ? »  

« Ta… Ta femme ? »  

« Ma femme, oui. Ah, au passage, je parle de toi bien sûr ! »  

Elle ne put s’empêcher d’éclater de rire, rire accentué par le faux air vexé qu’il prit alors.  

« M’enfin ! N’est-ce-pas ce que tu voulais ? Tu vas finir par me vexer ! » « bouda »-t-il.  

« Oui, Ryô, » lui répondit-elle de sa voix cristalline, « c’est ce que j’ai toujours voulu. Et que je veux encore, figure-toi… »  

 

Se hissant sur la pointe des pieds, elle vint effleurer ses lèvres, lui arrachant un grognement de plaisir. Pas peu satisfaite de son effet, elle reposait ses pieds au sol, cherchant à le titiller, à le laisser sur le grill, lorsque Ryô qui ne l’entendait absolument pas ainsi fondit sur ses lèvres pour les goûter bien plus pleinement que le tout petit bout qu’elle avait daigné lui offrir.  

Abandonnant toute idée de le faire attendre, elle répondit pleinement à son baiser. Ryô l’embrassait comme si c’était à la fois la première et la dernière fois qu’il en aurait l’occasion.  

Quant à Kaori, enfin débarrassée de ses démons, il lui semblait que ce baiser scellait la promesse d’un nouvel avenir. Un avenir pour elle, un avenir pour eux. Un avenir qu’ils allaient enfin pouvoir construire ensemble…  

 

Elle sentait la pièce commencer à tourner et le sol se dérober sous ses pieds lorsque brusquement Ryô mit fin à son baiser fiévreux.  

« Ryô ? » prononça-t-elle avec presque du reproche dans la voix.  

« Tu voulais me faire attendre, hein, mon ange ? Et si moi je te faisais patienter aussi ? »  

« Je crois que tu l’as bien assez fait toutes ces années, non ? » répondit-elle sur le même jeu. Il lui fit une grimace amusée, mais avec un brin d’amertume.  

« Touché ! Tu as raison, j’ai été un parfait imbécile ! Alors on va rattraper le temps perdu… »  

Il fondait de nouveau sur ses lèvres lorsque sa bouche rencontra l’index de Kaori, érigé en barrière. Il arqua simplement un sourcil en signe d’interrogation, et s’entendit alors répondre :  

« Je crois que cela fait un certain temps justement que l’on nous attend… »  

 

Et, toute souriante, elle s’échappa de ses bras pour courir dehors. Ryô eut un sourire carnassier et murmura entre ses dents tout en la suivant :  

« Attends un peu, toi ! Tu ne perds rien pour attendre ! Je ne ferai rien devant Kina pour ne pas la blesser, mais ce soir… Attends un peu… »  

 

* * * * *  

 

Un soleil volontairement éblouissant pour cacher les nuages.  

 

C’est l’image qu’évoquaient Kaori et Kinasawa dans l’esprit de Ryô.  

Toute la bande était partie dans un petit café sur le port, qui possédait une piste de danse à la belle étoile. C’était Kazue qui avait insisté pour leur montrer cet endroit, arguant en tant que médecin qu’elle ne pouvait permettre qu’ils se fatiguent tous d’avantage dans une boite de nuit, que ce soit pour les uns pour courir après les hôtesses ou pour les autres pour rattraper les premiers…  

 

Ce café possédait une piste de danse à la belle étoile, avec bien sûr du coup vue sur le port. Même Ryô devait admettre qu’il se sentait bien, calme et détendu. Sirotant son cocktail, il était assis avec Mick et Falcon, qui lui par contre semblait moins à l’aise que les deux acolytes, tandis que tous trois observaient Kaori, Miki, Kazue et Kinasawa se déhancher sur la musique rythmée, là-bas sur la piste de danse.  

Elles riaient toutes aux éclats, apparemment heureuses et sans soucis. Plusieurs hommes avaient déjà tenté de venir draguer toutes ces magnifiques jeunes femmes, mais elles les avaient gentiment éconduits, amenant discrètement leurs regards sur les trois nettoyeurs assis non loin. Cela suffisait à faire tourner les talons à n’importe quel prétendant à la noix.  

L’idée amusait presque Ryô, de penser qu’il servait à repousser les indésirables de Kaori. L’amusait et lui plaisait à vrai dire…  

 

Mais il reprit vite son sérieux en recommençant à étudier de très près la jeune femme et Kinasawa. Depuis tout à l’heure, quelque chose le gênait. Il avait l’impression que toutes deux…donnaient le change.  

Leurs sourires avaient beau sembler vrais, ils sonnaient vides. Seuls leurs lèvres souriaient, et la joie montrée n’atteignait pas leur regard. Dans leur regard, il y lisait… Pas vraiment de la tristesse, mais… Une certaine mélancolie, comme un regret. Un sentiment doux-amer.  

Et après tout, comment les en blâmer ? Certes, aucune n’avaient tué. Mais pour elles, Eich était mort. Le bonheur de cette soirée n’était pas sans tâches. Ryô soupira.  

 

« Tu ne peux rien faire. »  

 

Surpris, il tourna la tête vers Mick, qui fixait toujours les danseuses.  

« Pardon ? Pourquoi dis-tu cela ? »  

« Tu ne peux rien faire. »  

« Bon sang, Mick, mais de quoi tu parles ?! »  

« Oh arrête Ryô. Pas avec moi. Tu crois que je ne t’ai pas vu les détailler ? J’ai bien vu l’éclat de rage impuissante dans ton regard. Et je lis aussi bien que toi dans le leur. Mais on ne peut rien faire. Nous n’avons pas le pouvoir de réveiller Eichi. »  

« Malheureusement… » murmura Ryô d’une voix sourde. « Je ne sais pas si je me suis jamais senti aussi inutile… »  

« Ne dis pas ça. Tu as fait beaucoup pour elles, mais là, c’est en dehors de nos compétences. »  

« Tu as raison. Je sais prendre une vie, pas la rendre. »  

« Ryô ! »  

« Pardon, c’est sorti tout seul. Désolé, c’est juste que savoir Eich…  

« RYÔ !!! »  

 

Et celui-ci comprit brusquement le pourquoi de l’avertissement de son ami. Depuis son « tu as raison », il avait regardé dans le vide, sans réellement plus rien voir autour de lui.  

 

Et il ne s’était pas aperçu que les filles étaient revenues de la piste de danse.  

 

Sentant une panique d’une rare ampleur l’envahir, il tâcha de garder un visage impassible alors qu’il attendait la question qui ne pouvait pas ne pas venir. Et sans aucun doute…  

« Prendr… prendre une vie ? Mais pas la...rendre ? Eichi ? Que… Qu’est-ce-que tout cela veut dire, Ryô ? Que nous as-tu caché ?! »  

 

Alors c’était Kaori qui ouvrait la danse. Ryô sentit ses entrailles se contracter. Depuis le début de la soirée il avait rêvé de danser avec elle, mais pas ce style de danse là…  

« Mais rien du tout, Kaori. Je ne sais pas ce que tu as compris ou cru comprendre, mais…  

« QUE NOUS AS-TU CACHE ???!!! » cria alors Kaori, si fort qu’elle attira même l’attention des tables les entourant. Ryô resta un instant silencieux, ne sachant comment s’y prendre.  

 

« Mr Saeba ? » Cette fois c’était Kinasawa, d’une voix hésitante, un peu perdue semblait-il. Que se passait-il encore cette fois ?  

 

Miki et Kazue quant à elles avaient l’air terrifié, n’osant dire un mot, comptant sur Ryô pour sauver la situation. Mais pouvait-il encore la sauver ? Et puis… Le voulait-il ?  

Une partie de lui hésita. Peut-être était-ce le moment… Ne devrait-il pas en profiter pour le leur dire ? Même s’il aurait préféré d’autres circonstances. Il aurait voulu qu’elles l’apprennent autrement, pas d’une manière aussi brutale. Mais puisque le vin était tiré...  

Et de toute façon, comment leur mentir encore, surtout après le courage dont elles avaient fait preuve ? Elles avaient tout de même gagné le droit de savoir. Leur cacher plus longtemps était-il vraiment si sage ? Déjà qu’il craignait leur réaction à présent, si elles l’apprenaient plus tard, elles l’écharperaient.  

 

Mais en même temps, le problème restait entier : Et s’il ne se réveillait pas ?  

 

« Ryô ? » fit à nouveau Kaori, menaçante.  

Celui-ci souffla un bon coup avant de lâcher, telle une bombe et à la surprise de tout le monde :  

« Ok, Kaori. D’accord. » 

 


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