Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Sayaka1537

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 30 capitoli

Pubblicato: 31-01-06

Ultimo aggiornamento: 15-10-07

 

Commenti: 157 reviews

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General

 

Riassunto: "On parle beaucoup de ce qui se passerait pour nos deux nettoyeurs si Ryô retrouvait une personne appartenant à son passé, mais qu'en est-il de Kaori ? Ne pourrait-elle pas elle aussi avoir ses blessures ? Plus ou moins bien refermées ? En dehors de ses histoires de famille je veux dire...Car enfin, la première fois que l'on voit Kaori, elle réagit tout de même particulièrement violemment face à cette prostituée. Qu'y a-t-il derrière cette aggressivité qui lui est si peu familière ??? Seulement un amour-propre blessé ? Ou bien beaucoup plus ? D'anciens souvenirs sont enfouis au plus profond de nous, car ils nous font souffrir et l'on ne souhaite pas se les rappeler. Mais si jamais ils remontent à la surface....ils font tout voler en éclat sur leur passage..."

 

Disclaimer: Les personnages de "La Force du Passé" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: La Force du Passé

 

Capitolo 19 :: Arriverai-je à temps ?

Pubblicato: 22-03-07 - Ultimo aggiornamento: 22-03-07

Commenti: Coucou tout le monde !!! Alors d'abord toutes mes excuses pour cet immense retard, mais il est du à des problèmes personnels qui m'ont conduite à foutre en l'air une bonne première moitié de mon deuxième trimestre, m'obligeant à réviser comme une forcenée pour mon Bac Blanc de juste avant les vacances... :-/ Et là depuis la Rentrée, bin on s'est pas beaucoup arrêtés quoi... ^^ Ayant enfin une période de calme, j'en ai profité pour terminer ce chapitre qui était d'ailleurs déjà presque fini depuis longtemps ! J'essayerai de ne plus jamais reprendre autant de retard dans mes majes, je suis consciente que ce doit être très désagréable pour les lecteurs... :-( En espérant que vous n'ayez pas complètement tout oublié et que ce nouveau chapitre vous plaira assez pour que vous m'en laissiez une trace ! ;) Bonne lecture ! :-)

 


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Kaori poussa un cri qu’elle n’avait pu retenir, en réalisant que la personne qui accourrait vers elle et Kinasawa en ce moment était… Miki ! Elle se rendit seulement alors compte que Kinasawa avait également crié en découvrant la jeune femme.  

Se retournant vers son amie, elle s’écria :  

« Mais… Mais, Miki… Comment peux-tu… Enfin, je… Eichi… »  

« Eh non, il ne m’a pas tuée ! Bien qu’à voir vos têtes il a du le prétendre !!! »  

Et elle se mit à rire devant l’air d’incompréhension totale qu’affichaient Kaori et Kinasawa, tandis que deux ombres s’avançaient dans son dos : Mick et Falcon.  

 

« Miki… Expliques-moi… Que… Comment as-tu… »  

« Que vous a-t-il raconté ? » demanda doucement la jeune femme.  

« Que tu avais tenté de lui barrer le passage et qu’il t’avait donc…  

Kaori ne put finir sa phrase. Miki, la voyant bouleversée, lui fit un sourire rassurant :  

« Non, nous n’avons rien fait de tout cela. Mais pour que vous compreniez, il faut remonter un brin dans le temps… Voyez-vous, Ryô avait tout prévu depuis le début. »  

« Ryô ? » demanda Kaori, étonnée. Qu’avait-il encore trafiqué dans son dos ?  

« Oui, Ryô. Il savait qu’Eichi serait là. En réalité nous le savions tous. Non ! Attendez une seconde avant de nous crier dessus, laissez-moi vous expliquer ! » s’écria-t-elle, voyant Kaori et Kinasawa presque prêtes à lui bondir dessus. Les deux jeunes femmes se maîtrisèrent de mauvaise grâce, laissant Miki reprendre le cours de son récit…  

 

« Il nous a expliqué que cet homme faisait partie de vos passés et que nous ne devions pas empêcher votre rencontre. Il s’est renseigné et a appris qu’Eichi serait ici ce soir. L’heure nous était propice pour l’obscurité, mais également pour ce « rendez-vous »… Mick et Falcon ne devaient pas se faire voir, pas par lui du-moins et quant à moi, Ryô et moi nous étions longuement expliqués, mais cela ne servait à rien, j’étais plus que d’accord pour le faire. Il m’a dit que ce qu’il me demandait était extrêmement dangereux, mais qu’il ne pouvait le faire à ma place. Il voulait être dans l’entrepôt afin de pouvoir gérer la situation si vraiment ça tournait mal. Mais il avait décidé de vous laisser aller le plus loin possible, il disait qu’une blessure mal refermée fait mal indéfiniment, qu’il faut avoir le courage de la rouvrir, même s’il faut la faire resaigner, pour qu’enfin elle cicatrise réellement… Il s’est douté que s’il postait Mick ou Falcon à la porte, tu soupçonnerais quelque chose. Le plus logique était l’organisation que nous avons adoptée. Et il a dit qu’il se chargeait de te faire accepter d’emmener Kinasawa avec toi, et apparemment il y a réussi. »  

 

Kaori se rappela le regard de Ryô lorsqu’il avait annoncé qu’elles entreraient ensemble dans l’entrepôt, ce regard qui lui demandait de ne pas riposter, mais aussi de ne pas poser de questions, de lui faire confiance… Et c’est ce qu’elle avait fait.  

A tort ou à raison, elle l’ignorait. Ses émotions étaient encore trop à vif pour qu’elle se décide. Mais ce soir elle réalisait peut-être plus que jamais toute l’ampleur de la confiance qu’elle plaçait en lui, parfois inconsciemment…  

Elle fut prise d’une subite envie de se précipiter à l’intérieur, pour lui dire tout ce qu’elle ne lui avait jamais dit jusqu’ici… S’il mourait ce soir… Non ! Il ne le pouvait pas ! Il avait affronté son propre passé et l’avait forcé à regarder le sien en face, un avenir entre eux pouvait exister, elle en était tellement certaine ! Ryô…  

 

Regardant Kinasawa, elle sut brusquement si elle devait le remercier ou l’incendier. Il les avait toutes deux libérées d’un poids qu’elles ne géraient chacune que plus ou moins bien…  

Alors il n’avait pas le droit de partir ainsi ! Pas maintenant ! Pas comme ça !  

 

Retrouvant suffisamment de voix pour articuler convenablement, elle prononça :  

« Mais alors… Que s’est-il passé entre toi et Eichi ? »  

« Tout était prévu, Kaori, même si le plan comportait une part de coup de poker… J’ai volontairement tourné le dos aux quais afin qu’il arrive par derrière et m’assomme. »  

« Mais c’était terriblement risqué ! » ne put s’empêcher de s’écrier Kinasawa.  

« Non, pas tant que ça. » sourit Miki. « Au premier abord, j’avoue que cela peut paraître du suicide. Mais en fait il suffisait de se mettre deux minutes à sa place : Il arrive là où il retient un prisonnier, et trouve une femme visiblement en train de faire le guet. Que pense-t-il d’abord ? « Pourquoi ? » ! Que sait-elle ? Comment le sait-elle ? Etc etc…  

Bon, et ensuite ? Eh bien que si moi je fais le guet, c’est qu’une ou plusieurs autres personnes se trouvent à l’intérieur. Personnes qu’il ne pourra peut-être pas avoir vivantes. Ou qui se révèleront…coriaces, disons. Il ne peut supprimer une chance de savoir le fin mot de l’histoire, il supprimerait peut-être la bonne. Donc il me garde en vie. »  

« Tout cela restait très risqué. » répéta Kaori, la voix légèrement rauque en songeant à tous les risques qu’avait pris son amie. « Surtout que « vivante » ne signifiait pas forcément « intacte »… »  

« Je le sais bien. » soupira Miki. « Mais c’était un risque à courir. Il est arrivé dans mon dos et je ne l’ai senti qu’au tout dernier moment. J’ai lutté contre mon instinct pour ne pas me retourner, ne pas me défendre. En aurais-je eu le temps de toute façon ? Au final, il m’a assommée. Mais bon, nous nous étions dit qu’il valait mieux que je passe pour le moins professionnelle possible, afin qu’il ne devienne pas trop dangereux une fois à l’intérieur de l’entrepôt, face à vous. »  

 

Il y eut un silence, puis Kaori murmura d’une voix contractée :  

« Miki… Tu as fait tout ça pour nous… Comment pourrons-nous jamais… Enfin, je veux dire… »  

« Ce n’est rien, Kaori. Je n’ai pas foncé tête baissée à l’aveuglette. Je savais très bien ce à quoi je m’engageais. »  

« Et Messieurs Falcon et Mick ? » demanda timidement Kinasawa, qui semblait tâcher d’encaisser tous ces événements du mieux qu’elle pouvait.  

« Nous avons bien fait un petit repérage pour Ryô, comme prévu. » lui répondit Falcon. « Seulement une fois qu’il fut entré, nous sommes restés le plus loin possible de la porte. Il ne devait surtout pas sentir notre présence. Dès que nous avons été sûrs qu’il était rentré dans l’entrepôt, nous nous sommes précipités vers Miki. »  

Il s’approcha de sa femme et lui posa une main possessive sur l’épaule. La jeune femme, rassurante, la saisit doucement.  

« Tout va bien maintenant, ne t’inquiètes pas… » chuchota-t-elle.  

« Falcon a vraiment accepté de ne pas voir ce qui se passait ? » questionna Kaori, un sourire amusé jouant sur ses lèvres.  

« Eh bien je me dois ici de préciser que « le plus loin possible de l’entrée » signifie bien « le plus loin possible », mais un « plus loin » d’où l’on pouvait malgré tout voir tout ce qui se passait… Et abattre un meurtrier au cas-où. » répliqua Mick en riant.  

Kaori rit en réponse et Kinasawa ébaucha l’ombre d’un sourire, mais Miki s’écria :  

« Quoi ?! Chéri, tu sais que Ryô avait dit que quoi qu’il arrive il fallait qu’il entre ! »  

« Je sais. » répondit laconiquement Falcon qui pour une fois ne s’était pas transformé en tomate fumante, bizarrement. « Je sais, mais je sais aussi que le cas où il t’aurait tuée, ou même essayé, n’entrait pas dans le « quoi qu’il arrive » de Ryô. »  

Miki ouvrit la bouche pour répliquer vigoureusement, mais elle se ravisa au dernier moment, touchée par la justesse de ces paroles.  

 

Dans les quelques secondes de silence qui suivirent résonnèrent plusieurs coups de feu.  

Kaori et Kinasawa frissonnèrent en se remémorant le duel qui continuait de l’autre côté de ces murs. Elles avaient tellement été prises par l’apparition de Miki et par son récit qu’elles en avaient presque déconnecté de ce duel entre les deux hommes.  

Kaori se retourna d’un mouvement brusque vers le bâtiment qui s’élevait derrière elle.  

L’envie de rejoindre Ryô revenait à présent en force, plus puissante encore que tout à l’heure.  

« Non, Kaori. » entendit-elle dire la voix de Falcon dans son dos. Elle eut presque envie de sourire. Mais allait-elle lui obéir ?  

 

Alors qu’elle n’avait pas encore pris de décision, ils entendirent la porte d’incendie s’ouvrir à la volée et quelqu'un dégringoler les marches. Kaori frissonna.  

« Si l’on sort par là-bas, ça veut dire que…ça veut dire que… NOOON ! » hurla-t-elle soudain, et elle allait pour s’élancer dans la nuit lorsqu’une main la retint d’un douce mais ferme pression sur son bras.  

« Non, Kaori. On pourra toujours le retrouver, crois-moi. Mais maintenant, le plus important, c’est Ryô. »  

La jeune femme leva des yeux emplis de rage vers son interlocuteur, mais lorsqu’elle croisa les yeux si bleus de Mick, celle-ci disparut progressivement, remplacée par des larmes.  

« Oh, Mick ! » cria-t-elle soudain, se dégageant et se précipitant vers l’entrepôt.  

Mais avant même qu’elle puisse l’atteindre, les portes coulissaient, livrant le passage à l’homme qu’elle croyait mort : Ryô.  

 

 

Un instant elle se figea, son élan stoppé net. Mais elle se remit presqu’aussitôt à courir dans sa direction, en criant son prénom, des larmes de joie cette fois coulant librement le long de ses joues.  

Quant à Ryô, il s’avança rapidement vers elle, la serra brièvement dans ses bras puis la repoussa doucement. La jeune femme, peinée mais plus que tout étonnée, leva vers lui un visage plein de reproches retenus.  

 

« Ryô ? Que…  

« Je suis navré, Kao, mais nous n’avons que très peu de temps. Il va te falloir encore un peu de courage, Sugar Boy… » lui chuchota-t-il dans le creux de l’oreille avant de la dépasser pour rejoindre le groupe qui était resté un peu en retrait.  

« Ryô, que s’est-il… commença Miki, mais Ryô l’interrompit immédiatement :  

« Eichi est parti pour retrouver Kalina. » lança-t-il d’un ton bref. « Il faut absolument le rattraper ! »  

« Pourquoi ne pas les laisser s’entretuer ? » grogna Falcon, bougon. « Après tout, s’ils règlent leurs propres affaires… »  

« Non. Non, parce j’ai réussi ce soir. Alors je ne le laisserai pas le tuer. »  

Tous s’entreregardèrent, puis d’un même mouvement ils tournèrent les talons. Ils avaient parfaitement compris le sens de la dernière phrase de Ryô.  

 

Celui-ci revint alors auprès de Kaori et Kinasawa.  

« On y va. »  

« Où va-t-on ? » demanda doucement Kaori, s’efforçant de contrôler sa voix tremblante. « Et qu’as-tu « réussi » ? »  

« Je vous expliquerai tout en route. Mais nous devons nous dépêcher, s’il-vous-plaît ! Allez, suivez-moi… »  

Kinasawa jeta un regard interrogateur à Kaori, l’air de ne pas bien savoir que faire, mais la jeune femme hocha la tête dans un sourire encourageant et finalement ouvrit elle-même la voie vers la mini…  

 

 

Lorsqu’ils y arrivèrent, ils entendirent Falcon remercier quelqu'un d’un service puis, se rapprochant, ils réalisèrent qu’en réalité il venait de raccrocher son téléphone portable.  

« Alors ? » demanda Ryô sans détours inutiles.  

« C’est bon, je sais où il habite. Mais il va falloir faire attention, cet endroit est mieux gardé qu’une base de l’armée paraît-il ! Kalina semble malgré tout craindre les ennemis qu’il a laissés derrière lui, pour s’entourer à ce point de yakusas dans chaque recoin de sa vie… »  

« Bah, nous sommes tous ensemble et je ne me rappelle pas que ces yakusas de pacotille nous aient jamais donné aucune raison de les craindre, je me trompe ? » lança Mick, essayant de détendre l’atmosphère, mais ne tirant que quelques sourires crispés de son « public ».  

 

‘Il faudrait déjà qu’ils soient encore debout…’ pensa Ryô en un éclair.  

« Allez tout le monde, en route ! Même en faisant le plus vite possible, nous n’y serons pas avant un bon quart d’heure vingt minutes, et c’est encore beaucoup trop ! » termina-t-il en prenant place dans la mini.  

« Eichi est à pied. » objecta calmement Kaori, rentrant à son tour dans le véhicule en même temps que Kinasawa. Ryô nota pourtant qu’elle s’était tendue en prononçant ce prénom d’Eichi.  

« Peut-être, mais nous avons déjà perdu du temps et lui sait où il va. » prononça-t-il d’une voix sombre en faisant démarrer le moteur.  

 

 

 

La voiture filait dans la nuit, au maximum de sa vitesse. Ryô, les mâchoires cadenassées, gardait le regard rivé sur la route, totalement concentré sur la conduite.  

Devant un tel silence et le voyant si fermé, Kaori n’osait prendre la parole. Lui jetant des regards à la dérobée, elle attendait qu’il se décide de lui-même à le faire, mais il ne semblait pas pressé, le bougre !!! Jusqu’à quand allait-il les laisser ainsi, pantelantes, avant d’enfin leur révéler ce qui s’était passé entre eux dans cet entrepôt ???!!! Jusqu’à quand ?!  

Et pourtant elle en aurait eu des choses à lui dire !  

Elle aurait voulu se jeter dans ses bras et nichant sa tête dans le creux de son épaule, lui dire combien elle avait eu peur de le perdre…  

Elle aurait voulu lui dire qu’à présent, la tête déjà plus froide, elle le remerciait du plus profond de son cœur pour tout ce qu’il avait fait pour elle cette nuit…  

Elle aurait voulu rien qu’un instant avec lui, seuls, tranquilles, rien qu’un instant…  

 

Brusquement, Kaori serra les dents et reporta son regard sur la route : Elle devait se contrôler encore un tout petit peu plus longtemps. Elle était arrivée jusqu’ici, non ? Et puis, si Kinasawa y arrivait, elle le pouvait également. Après tout, elle avait plus qu’elle l’habitude de telles situations…  

Jetant un rapide coup d’œil dans le rétroviseur, elle découvrit le visage de la jeune femme : Tendu, un peu crispé, mais déterminé. Kaori eut un léger sourire amusé. Pour une raison inconnue, elle avait la vague impression de se voir dans un miroir…  

 

Quant à Kinasawa elle-même, impressionnée par ce silence tendu, elle n’osait pas plus que Kaori prendre la parole, se faisant le plus minuscule possible à l’arrière… Elle craignait et espérait tout à la fois d’être laissée derrière.  

En effet, à ce qu’il semblait on s’apprêtait à rien moins que donner l’assaut ! Et la jeune femme se disait qu’il se pourrait bien qu’elle ait eu son lot d’émotions pour la nuit…  

 

Mais après tout… Elle était venue jusqu’ici, non ? Kaori et elle ne s’en étaient pas trop mal tirées dans cet entrepôt, vrai ? Alors pourquoi aurait-elle peur à présent ?  

Certes, cette fois on agirait à visage découvert… Mais ce n’était pas comme si elle était seule.  

A cette pensée, ses lèvres s’étirèrent en un sourire qu’elles n’avaient plus formé depuis trop longtemps…  

 

Oui, elle allait les accompagner. Elle allait les accompagner qu’ils le veuillent ou non, parce qu’elle avait enfin compris ce que le mot « City Hunter » voulait dire, tout ce que cette « simple » appellation renfermait…  

« City Hunter », ce n’était pas uniquement l’habileté époustouflante de Ryô dès que l’on en venait aux armes à feu… Non, bien plus que le pure plan technique, « City Hunter », c’était ce qui soudait tout leur groupe… Et pour ce soir, elle en faisait partie.  

Elle venait de réaliser que la question de sa venue ou non ne se posait en réalité même pas, elle était avec eux et c’était tout ce qu’il y avait à dire sur le problème.  

 

 

« J’espère que vous m’avez compris, Kinasawa. »  

 

La voix de Ryô, un peu bourrue, avait brusquement résonné dans l’habitacle.  

 

« M…Mr Saeba ? » demanda une Kinasawa légèrement hésitante.  

« Pourquoi je vous ai laissée faire, pourquoi je ne me suis pas interposé lorsque vous vous êtes dressée face à Eichi. »  

 

Il y eut une seconde de silence tendu, et pourtant il n’était ni lourd ni malsain. L’air s’était simplement soudain électrifié.  

 

« Oui. » répondit finalement la jeune femme à l’arrière. « J’ai compris. Et vous n’avez rien à ajouter de plus à ce sujet, Mr Saeba. » termina-t-elle d’une voix posée et ferme, avant que Ryô puisse répliquer quoi que ce soit. Kaori le vit avaler sa salive avec difficulté et ses mains se crisper sur le volant, mais en dehors de ces signes qu’elle seule pouvait remarquer, rien ne dénotait chez lui une quelconque émotion soudaine.  

‘C’est vraiment le nettoyeur en cet instant…’ pensa-t-elle. Le nettoyeur qui contraignait l’homme à contrôler ses émotions…  

Sans rien dire, elle posa une main apaisante sur son bras. Surpris, Ryô lui jeta un rapide coup d’œil interrogatif, mais elle se contenta de sourire, toujours silencieuse. La surprise sur ses traits se changea alors également un sourire chaleureux, et d’un hochement de tête rassurant il reporta son attention sur la route.  

Kaori souriait toute seule : Ce ne serait pas encore ce soir que sa colère prendrait le dessus !  

 

A cet instant, Kinasawa, qui n’avait rien remarqué de cet échange, reprit la parole :  

« Et je ne vous présenterai pas mes remerciements, Mr Saeba, parce qu’aucun mot ne sera jamais à la hauteur. J’attendrai de pouvoir vous rendre ce que vous avez fait pour nous deux, si jamais je le puis un jour. »  

Ryô hésita. Il avait envie de lui dire qu’elle n’avait pas à le remercier, et que même si effectivement aucun mot ne pourrait jamais rendre compte de la situation, la voir enfin libérée de ses chaînes et heureuse était le beau plus beau « merci » qu’elle pouvait lui offrir. Mais en même temps, il savait pertinemment bien que jamais la jeune femme n’accepterait ces paroles…  

 

« Vous avez raison, Kinasawa, aucun mot ne pourrait être à la hauteur de ce que nous avons tous vécu ce soir. Oh ! Oui, vous avez raison : Le sourire que je vous ai aperçu tout à l’heure est le plus beau cadeau que vous pouviez m’offrir. Que vous ayez retrouvé un tel sourire, voilà ma récompense et elle vaut plus que vous pourriez le croire. C’est la seule à laquelle j’aspirais. »  

Le sourire de Kaori s’élargit d’avantage encore, tandis que Kinasawa sentait ses pommettes se teinter légèrement tandis qu’elle hochait simplement la tête : Les mots étaient devenus inutiles entre eux désormais.  

 

 

Ils roulèrent encore peut-être dix minutes en silence, mais l’atmosphère s’était nettement réchauffée. Lorsque soudain Ryô ralentit pour venir finalement se garer derrière Falcon.  

Promenant son regard autour d’elle, Kaori s’aperçut qu’ils se trouvaient dans une petite ruelle sombre, derrière ce qui semblait être une magnifique résidence. Se retournant, elle échangea un rapide regard avec Kinasawa, et les deux femmes se sourirent avant de sortit de la voiture au même instant. Ryô avait un léger sourire amusé en quittant à son tour son siège…  

 

« Alors c’est ici ? » murmura Kaori en observant les murs de la battisse qui se dressait non loin. « Mais le terrain a l’air immense et les yakusas sont probablement dissimulés dans tous les recoins ! Sans connaître le terrain, on risque de perdre énormément de temps… »  

« Oh, je ne crois pas… » lui répondit sombrement Ryô, mortellement sérieux cette fois.  

 

Kaori se tourna vers lui, surprise :  

« Que veux-tu dire ? »  

« Regardes ! » prononça simplement Ryô, en tendant le bras vers un point au-dessus de son épaule, dans son dos. Kaori observa la direction qu’il lui indiquait, et remarqua alors brusquement une colonne de fumée qui s’élevait lentement en douces spirales, se découpant, inquiétante, sur le clair ciel étoilé…  

 

« Oh oh… » chuchota-t-elle dans un souffle.  

« Je ne te le fais pas dire. Je ne crois pas que ce soient les yakusas qui devraient nous inquiéter, et si Falcon s’est garé derrière le terrain, ce n’est pas par rapport à eux qu’il souhaitait un effet de surprise… »  

Il y eut un court silence, puis…  

« On y va ? » demanda alors doucement Miki.  

 

Ryô jeta un coup d’œil interrogateur à ses deux amis, qui hochèrent tous deux la tête affirmativement. Il fit à tout le groupe un dernier bref sourire, avant d’ouvrir le jeu d’une voix grave et dure :  

« Alors si tout le monde est prêt… Que la fête commence ! »  

 

Et pourtant son regard n’avait rien de festif, loin de là… 

 


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